Chapitre 11: "Artémis m'a légué sa réticence envers les garçons."


J'ouvre les yeux sur un plafond blanc.
En me redressant sur un lit de camp inconfortable, je regarde tout autour de moi, les yeux encores bouffis par les larmes.
Au milieu de la salle presque vide s'élève une immense statut d'Artémis, l'arc tendu visant la lune. À ses côté, deux loup blancs. Je frissonne violemment en repensant à la veille. Alors je ne vois d'autre solution que de me lever dans cette fichue robe blanche, mes cheveux encore intacts. Il y a une petite table non loin de mon lit de fortune mettant à ma disposition des vêtements propres dessus et en prime, un petit mot.

«Je t'ai apporté des vêtement propres, un t-shirt de la colonie et un short emprunté à Piper. Il y a aussi une ceinture à couteaux et des gants pour manier l'épée et l'arc. À toute!
-Le beau gosse (Percy)»

J'esquisse un petit sourire en coin et m'empare des vêtements, me disant qu'il doit sûrement y avoir des douches dans le coin étant donné que mon lzrge bungalow est vide. Je sors sur la terrasse de mon dortoir et regarde le camp qui était déjà en mouvement depuis ma place. Je me rappelle hier, m'être endormie avec Percy sur la plage. Il s'est peut être réveillé et m'a donc ramené à mon bungalow... Je m'en veux d'avoir dû lui faire subir ça. Des filles sont en train de planter des fleurs dans des bacs sur le bord de ma terrasse, une d'entre elle me salue chaleureusement.
-Bonjour! Excuse nous du dérangement, nous sommes des filles de Déméter! Enchantées, nous plantions juste deux ou trois fleurs pour que ce soit plus joli.

-Pas de problèmes... Merci, dis-je d'une voix timide en leur souriant gentiment.

J'adresse un signe de la main au petit groupe de filles en essayant de parzitre de bonne humeur malgré moi et me met en marche pour trouver des douches. Annabeth m'arête alors que je commence déjà à me perdre dans ce dédale de cabanes.

-Salut Shay! elle alterne le regard entre moi et les vêtements que je tiens en main, les douche sont tout droit. Je t'y accompagne.

J'aquiesce en soupirant de soulagement et la suit sans me faire prier.

Sentir l'eau chaude ruisseller le long de mes cheveux me fait le plus grand bien. Je pourraisrester là encore des heures mais en repensant à Percy, je me dépêche de terminer ma toilette. Le short et le t-shirt me vont comme un gan, j'enfila la ceinture et les mitaines en cuire et me regarde finalement dans le mirroir. Mes cheveux encore légèrement humides retombent parfaitement sur mes épaules. En temps normal, j'aurais apprécié, mais là, ça ne fait que ressasser dans mon esprit le douloureux souvenir de la veille. Un léger maquillage est appliqué sur mon visage et surtout sur mes yeux; j'essaye de le frotter sans résultat. Étrange, encore ce satané sortilège. J'espère seulement qu'il sera temporaire, je n'ai aucune envie de garder la marque de ma sois-disante mère sur moi.

Enfilant mes éternelles Converses, je sors des douches pour rejoindre le réfectoire. Je suppose que je suis cencée aller m'asseoir seule à la table d'Artémis, mais je décide tout de même d'aller rejoindre Percy et Grover à celle de Poséidon; personne ne m'en voudra pour cet affront.
Percy me sourit en me voyant arriver et Grover lâcha un bêlement de chèvre.

-Woaw, la bénédiction d'Artémis! il siffle entre ses doigts, t'es à croquer!

Sur ce, il mord dans une boite en fer blanc sans demander son reste.

-Hm... Merci. Je m'en serais pourtant bien passée de cette bénédiction.

Percy boit une gorgée de son chocolat chaud en me regardant avec attention.

-Si tu veux qu'on parle de hier...

-Non., le coupais-je. Désolé... J'ai vraiment pas envie de me rappeler de ça.

Il aquiesce et je le remercie alors qu'une crêpe au sucre se matérialise devant moi. Je jetta un regard interrogateur à Percy qui sourit de manière espiègle.

-Les plats dont tu as envie sur le moment apparaissent dans ton assiette.
L'air fière de cet atout de sa colonie, il pique un peu de la crème chantilles qui s'étale sur ma crèpe avec son doigt. Je la mange sans faim en regardant les gens au réfectoire, certains m'observaient étrangement, d'autres me pointent carrément du doigt.

-Est-ce que c'est mal d'être la fille d'Artémis?

Percy se mord la lèvre et hésite et cet instant d'hésitation suffit à briser un petit peu plus mon être.

-Hm, j'en sais rien, certainement pas. Cependant, durant des millier d'années, Artémis était le symbole de la virginité. Ça a boulversé certains cultes...

-Mais elle l'est toujours. Elle n'a eu aucun rapport avec un homme. Ma mère non plus d'ailleurs, du moins pas pour ma naissance... Je ne suis pas née de l'amour entre deux êtres et c'est... Perturbant. On m'a posé comme un colis dans le ventre d'une inconnue que j'ai prise pour ma mère pendant des années et maintenant... J'apprends que le seul truc qui fait que j'ai en partie une mère, c'est mon sang et mes gênes. En somme, on peut dire que je viens du néant, de rien, de nul part.

Percy pose sa main sur la mienne en essayant de me calmer.

-Ne t'emporte pas. Je croyais que tu ne voulais pas y penser?

Il prend alors de la crème avec son doigt et m'en étalla sur la nez.

-Hey!

Grover s'esclaffe en laissant tomber sa boite de fer blanc.

-Mec, c'était pas le moment.

-On s'en fou, si ça peut la faire sourire.

C'est vrai que je souris.

***

Plus tard, il m'emmène pour mon premier cours avec une épée, ce qui me rend un peu nerveuse, je l'avoue. Il fouille dans l'armurerie et ressort une épée argentée ornée de mortifs grecs.

-Wow...

Il me la tend solennellement.

-Elle appartenait à Artémis et elle ne l'a jamais utilisée. Comme personne n'ose s'en servir, on la stock ici depuis pas mal de temps pour ne pas dire des milliers d'années.

En la prenant en main, je la trouve en effet parfaitement équilibrée.

-Appuie sur le bas du manche, tu verras.

Je m'executa et l'épée se rétracte subitement en poignard. Pratique. Je la remet ensuite en mode épée et suis Percy sur le terrain alors qu'il m'explique en chemin que le poignard servait surtout aux suiveuses d'Artemis pour découper des végétaux dans la nature utiles à la médecine. En pouvant évidemment compter sur l'option qu'il pouvait faire une excellente arme.

-Okay, en gros t'as de la chance. T'as le mec le plus cool du monde comme prof aujourd'hui. Je suis maitre des épées dans la colo et je donne cours aux autres occupants.

Impressionnée, je hausse les sourcils.

-Okay, chef.

Je me place comme il me dicte de le faire et alterne les différentes positions de combats en l'imitant. C'est vrai que je me sens quelque peu ridicule de faire ça et que je suis des plus maladroite.

-Reste comme ça et tends l'épée devant toi. Bien.

Il me prend ensuite par la taille et je frissone. Légèrement.

-Okay, fend l'air avec la lame.

Je ne peux résister plus longtemps et éclate de rire.

-Ben quoi? dit-il un peu perplexe.

-Rien c'est juste que... Maintenant on se croirait dans Titanique...

En observant d'abord les faits, il constate que je ne suis pas en train de délirer et rit avec moi.

-Okay, okay, okay... dit le brun en reprenant son sérieux, ça te dis un combat?

-Avec le grand maitre des épées? Avec plaisir.

Il esquisse un sourire malicieux et s'empare de son stylo à bille en le faisant tourner en une superbe épée.

-En garde. Prête?

-Prête.

Bon, en réalité pas tant que ça. Il fend l'air avec sa lame et je me retourne pour l'éviter, essayant de mettr le meilleur de moi-même dans ce petit duel.

Heureusement, j'ai une cuirasse, ce qui est indispensable pour les gourdes comme moi.

Ma lame tinte contre la sienne plusieurs fois d'affilée et les cliquetis des deux lames se heurtant ne s'arrêtent pas. Je me surprend à y prendre du plaisir et m'amuse vraiment bien. Qui aurait cru que me battre avec des épées m'aurait amusé un jour? Je tourne sur moi-même pour éviter son coup et lui écrase volontairement le pied. Il titube en poussant un cri de surprise et je plaque le plat de ma lame vers le bas de son épée. L'impact est plus fort que prévu et il lacheson arme qui tombe un peut plus loin sur le terrain couvert d'une fine pellicule de sable. Profitant de la confusion, je lui assène un coup de genoux dans le ventre et il se plie en deux en gémissant; c'est sa faute si il n'a pas voulu porter l'équipement nécessaire en me sous-estimant. Je récupère vite son épée et quand il se relève, le coince entre deux lames au niveau de la gorge. Il lève les mains en l'air en signe d'abandon.

-C'est bon, c'est bon!

Je lui rend son arme en souriant à pleines dents. La sueur perl sur mon front tellement le combat fut fascinant.

-Alors, le "Maitre des épées"?

-Ça alors... J'y crois pas, il se prend la tête entre les mains, Shay, t'es incroyable.
Je rétracte mon épée en format poignard et l'accroche à ma ceinture.

-Ne fait pas comme si tu ne m'avais pas laissé gagner.

-Comment voudrais-tu progresser si j'avais fait ça?

Je baisse les yeux en espérant qu'il soit sincère, plutôt contente de ma débrouillardise.
-alors, merci! Si on allait se balader dans le camp? Ça fait un moment qu'on a pas passé du temps ensemble. Je veux dire, tranquillement.

C'est vrai, entre une attaque de monstre et une crise de larme, je n'ai pas pu profiter de sa présence intimement. Ce qui me manque un peu.

Il sourit et je le suis à travers la colonie.
Après un moment de marche en travers de la colonie et d'une petite forêt, Percy se couche au milieu d'une prairie encerclée par les bois, les bras croisés derrière la tête. Je prends place, couchée sur le ventre à côté de lui, cueille une pâquerette et la fait tourner entre mes doigts.

-Tu sais, dit-il, être la fille d'une déesse qui n'est pas cencée avoir de fille, ça te rends encore plus spéciale qu'avant.

Je tourne la tête vers lui en souriant à moitié.

-Ah, en quoi j'étais spéciale avant?

-Et bien, je veux dire que t'es quelqu'un de vâchement bizarre à la base alors...

Je lui lance ma pâquerette à la figure et il la chasse en soufflant dessus.

-À l'aide, je me fais attaquer par des pâquerettes!

Je souris et en deux temps trois mouvements, me met à califourchon au dessus de lui en tenant fermement ses poignets.

-Tu faisais moins le malin tantôt.

-J'ai fais exprès de te laisser gagner en réalité, tu avais raison, il pince ses lèvres pour ne pas rire, ou pas...

Je ritet il me bouscule pour me faire tomber dans l'herbe. On se chamaille ainsi comme des enfants, ça fait du bien de rire sans se forcer et de ne plus penser à rien d'autre. J'atteris au dessus de lui, les mains de chaque côté de son visage, nos nez à quelques centimètres l'un de l'autre, nous sourions comme des idiots.

-Fais attention ou tu marches.

-La ferme, c'est toi qui m'a poussé.

Il plonge son regard d'émeraude dans le mien en souriant. Mon sourire lui, s'efface lentement et je me laisse emporter par la chaleur de son regard, vert comme les fonds marins. Je n'oppose plus aucune résistance et me laisse aller contre son corps, je le vois légèrement rougir. Je me surpris à vouloir qu'il n'y ai plus un seul centimètre d'espace entre nous. Je ne voulais plus aucune distance entre nous deux.

-Percy... murmurais-je comme si je me devais de lui dire quelque chose.

Il laisse ses mains glisser jusqu'a ma taille et je pousse une mèche de ses cheveux noirs du bout des doigts, il se mordille la lèvre et rapproche son visage du miens. J'allais poser mes lèvres sur les siennes, je le sais, c'est un fait. Mais quelque chose me bloque subitement. Je me réveilla au dernier moment en équarquillant les yeux, me relevant d'un bon et m'époussetant sans oser le regarder.

-Je... Désolé... Je ne voulais pas...

Il s'assied dans l'herbe, plus rouge que jamais en fuyant lui aussi mon regard.

-C'est rien, c'est moi, j'aurais pas dû...

Je plaque un main sur ma bouche et pars en courant, préférant fuire ce moment de gêne plutôt que d'affronter le regard de mon ami.

Je suis une idiote.

***

Corrigé et réécrit le 19.11.16

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