Chapitre 40:

Hayden:

            Nous avons passé le reste des vacances à profiter de nos familles, à faire nos devoirs, à jouer avec ma soeur et surtout à être tous les deux Gaby et moi. Généralement on restait des heures à s'embrasser et se câliner chez moi. Mon copain préfère ma chambre, il a même d'ailleurs, finis par y laisser des vêtements et ses affaires de cours.

            Grâce à un mauvais rhume que Gaby a pris, nous avons échappé au bal que la base organisait et comme tout bon petit-ami qui se doit, je suis resté à prendre soin de lui. Je crois que ça arrangeait bien Gaby en plus.

            Je coupe l'eau de la douche et ouvre la porte pour récupérer la serviette.

-  Tu n'es pas obligé de la mettre, raisonne la voix de mon copain.

            Gaby est appuyé contre le lavabo de ma salle de bain, un sourire charmeur aux lèvres. Malgré tout, je l'enroule autour de ma taille. Mon copain fait une moue boudeuse en marmonnant un « dommage » qui me fait rire. Je le rejoint et attrape ma brosse à dent.

            L'un des bras de Gaby passe sur mon ventre et son torse se colle contre mon dos. On se regarde longuement à travers le miroir.

-  On ressemble déjà à un vieux couple, rigole-t-il avant d'embrasser mon épaule.

            Je ne peux pas répondre vus que je me brosse les dents, alors je hoche la tête pour confirmer. Ça me plait de donner cette image, même si notre couple est récent et que l'on a dix-sept ans.

            Je prends le verre d'eau pour me rincer la bouche et la recracher. Gaby fait glisser sa main jusqu'à mes reins et remonte à mes omoplates, il retrace ce chemin plusieurs fois. Ses caresses me déclenchent des frissons, j'aime son toucher, je ne peux plus m'en passer. Nous n'avons pas encore fait l'amour, nous attendons le bon moment mais cela ne nous empêche pas d'apprendre à connaitre nos corps. Je sais où l'embrasser et où passer mes mains pour rendre fou Gaby et il en est de même pour lui.

-  Dis Hayden, tu crois que c'est normal que mon corps réclame sans cesse le tien ? me demande-t-il.

Je pense que c'est ce qui se passe dans un couple, je lui réponds.

            Je ressens exactement la même chose vis à vis de lui. J'appréhende beaucoup le retour au lycée, demain, parce qu'on ne pourra plus être aussi proche. J'assume pleinement ma relation et je m'en fou totalement du regard des autres mais dans notre société actuelle, voir deux hommes ensemble reste encore pointé du doigt.

-  Egoïstement je suis soulagé que personne n'ai vus ton corps, m'avoue Gaby en repassant ses mains sur mon ventre.

Moi aussi, que personne n'ai vus le tiens, je réplique en rougissant.

            Il me serre plus fort contre lui, il dépose des baisers sur mon épaule. Je fais glisser mes mains sur les siennes, je me laisse aller contre lui, profitant de cette étreinte. On finit par se séparer. J'enfile un caleçon et rejoint mon copain dans ma chambre.

            Gaby se tient debout son téléphone dans ses doigts, une main sur la bouche. Son visage est blanc et son expression est horrifiée. Lorsqu'il m'entend arriver, il tourne la tête vers moi et je vois la panique passer dans ses yeux.

-  Qu'est-ce qui se passe ? je lui demande en approchant de lui.

            Des larmes menacent de couler. Il tremble de peur. Je commence à vraiment m'inquiéter. Je pose mes mains sur ses épaules que je masse.

-  Bébé ? j'insiste en utilisant ce surnom pour le faire réagir.

Je viens de recevoir un message... dit-il la gorge nouée.

Qu'est-ce qu'il disait ?

            Gaby plante son regard dans le mien. Ses yeux reflètent de la colère et une larme s'en échappe.

-  Que tu as couché avec Aryn l'année dernière, lâche-t-il avec haine.

            Je manque de tomber à la renverse. C'est une mauvaise blague ? Il est en train de me tester, ce n'est pas possible autrement. Qui a pu lui dire une chose pareille ?

-  Quoi ? je m'exclame surpris.

Dis-moi que c'est faux, continue Gaby en pleurant.

Mais c'est faux Gaby, je te l'ai dis, je n'ai jamais couché avec quelqu'un et encore moins avec un amis qui sort avec un autre de mes amis, je tente de lui expliquer.

            Gaby s'essuie les joues en secouant la tête. Comment on en est arrivé là ? Tout allait si bien, nous avons passé deux merveilleuses semaines ensemble et tout vient de s'écrouler en deux secondes.

-  Bébé, il faut que tu me fasse confiance, je n'ai pas coucher avec Aryn ni avec personne d'autre. Je ne t'aurais jamais mentis sur une chose aussi importante, j'enchaine.

            Je le prend dans mes bras et je suis soulagé qu'il ne me repousse pas. Je l'entends renifler. Je déteste le voir pleurer et j'ai l'impression qu'avec moi il ne fait que ça. Je ne le rends pas heureux.

-  J'ai confiance en toi, je sais que tu ne m'as pas mentis mais je ne comprends pas pourquoi Madeleine m'a envoyé ça...

-  Madeleine ? je répète.

            Je serre les poings de rage. J'essaye de comprendre pourquoi cette peste irait dire une telle connerie ! Je me recule de Gaby et prend son visage en coupe.

-  Ecoute moi bien, je t'aime Gabriel Arleins et je n'ai pas fais ça, tu sais déjà pourquoi. Tu es le seul homme que je veux et bordel tu es l'homme de ma vie, je lui confie avec toute la sincérité dont je fais preuve.

            Gaby acquiesce. Je pose mon front contre le sien et dépose un baiser plein de tendresse sur ses lèvres.

-  Excuse-moi, commence Gaby en s'essuyant les joues, je sais que tu ne l'as pas fais. Je suis vraiment ridicule de me mettre dans un état pareil pour quelque chose qui est faux mais rien que t'imaginer avec quelqu'un d'autre me rend malade, dit-il avec un rire triste.

Tu n'es pas ridicule, j'aurais pété un câble aussi si j'avais reçus un message de ce genre, je tente de le rassurer.

Je vais lui demander pourquoi elle me dis ça.

            Je le laisse taper le message qu'il me montre avant de l'envoyer.

<Moi>:

« Je peux savoir pourquoi tu me dis ça ? Et comment tu peux le savoir ? »

            En attendant la réponse, on se couche dans mon lit. Je rabat la couverture sur nous et prend Gaby dans mes bras. Le portable de mon copain s'éclaire, signe qu'il a reçut un message. Un rire sans joie sort de ses lèvres. Je le regarde suspicieux.

-  Apparement c'est Simon qui vous aurait vu, tout s'explique maintenant, m'apprend Gaby.

            J'explose d'un rire nerveux. Je suis à peine surpris. Ce mec est prêt à tout pour récupérer Gaby mais de là à inventer une connerie pareille, il a fait fort. Dans un réflexe je me frotte le visage pour maîtriser la rage qui prend possession de moi.

-  Pardons, me souffle Gaby en passant le bout de son nez le long de ma joue.

            Ce geste suffit à me calmer, je le serre dans mes bras. Il m'embrasse dans le cou. Il n'y pas de doute, il sait comment s'y prendre avec moi.

-  Ce n'est pas ta faute, je finis par lui répondre.

En partit, si je n'étais pas sortis avec lui, il...

-  Avec des si on peu refaire le monde Gaby, je te le répète, ce n'est pas de ta faute si ton ex est un connard, je le coupe sèchement.

            Je le vois mordre sa lèvre inférieur. Je culpabilise aussitôt de lui avoir parlé avec ce ton de reproche. J'ai beau prétendre le contraire, je suis encore blessé par cette période, encore plus en sachant les raisons qui ont poussé Gaby à sortir avec Simon. Je dois passer outre si je veux que notre couple avance dans de bonne condition.

            Pour me faire pardonner, je fais basculer nos corps pour me retrouver au dessus de lui et dépose une lignée de bisous le long de sa mâchoire puis dévie dans son cou. Gaby pousse un soupire de soulagement. Je remonte pour le regarder dans les yeux.

-  Je t'aime, dit-il en me prenant de court les yeux brillant.

          J'embrasse délicatement ses joues, l'une après l'autre. Ses doigts joue avec mes cheveux et j'en soupirais presque de bien être.

-  Je te rends heureux Gaby ? je lâche d'une petite voix peu certaine.

Quoi ? s'exclame-t-il surpris en essayant de se redresser mais mon corps l'en empêche.

Je te fais pleurer tout le temps, je me justifie.

Mais enfin Hayden bien sûr que tu me rends heureux. Regarde moi, m'ordonne-t-il en relevant ma tête que j'avais baissé, je n'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie.

-  Mais tu pleure à cause de moi.

            L'une de ses mains glisse derrière ma nuque où il trace des cercle avec son pouce. Il me lance un sourire rassurant. Je sais que Gaby est quelqu'un de très sensible mais je hais par dessus tout le voir pleurer, c'est douloureux.

-  C'est juste que lorsqu'il s'agit de toi, je prends les choses beaucoup plus à coeur et que j'ai tout le temps peur de te perdre, m'explique-t-il d'une voix douce.

Je déteste voir des larmes sur ton visage, je lui dis à mon tour.

Je suis désolé, je ne suis pas aussi fort que toi.

-  Je sais et ce n'est pas ce que je veux, tu me plais comme tu es, je rétorque.

            Je ne veux pas qu'il pense que je souhaite qu'il soit autrement. Je l'aime comme il est, et c'est ce qui fait son charme. Gaby possède la douceur que je n'ai pas. On se complète.

-  Hayden, murmure-t-il.

Oui ?

-  Fais-moi l'amour, me souffle-t-il.

            Je reste figé. Il veut que... Je le regarde et ses yeux sont déterminés. J'en ai envie aussi plus que tout mais je ne veux pas qu'il regrette.

-  Tu es sûr ? je lui demande.

Je suis près.

            On se fixe les yeux dans les yeux pour être certain qu'on est en train de prendre la bonne décision. Le sourire rayonnant que Gaby aborde finit de me convaincre. Au diable les doutes, je désire cet homme.

            Je me jette sur ses lèvres, si douces, si délicieuses. Nos langues ne mettent pas longtemps à se trouver pour danser ensemble. Pendant ces dernières semaines, nous nous sommes explorés, titillés mais là nous allons aller encore plus loin. J'ai tout ce dont nous avons besoin dans le tiroir de la table de nuit.

            Je dévore son torse de baisers. Je laisse des marques sur ses côtes, ses hanches. Je maltraite ses tétons, son corps est bouillant et tremblant. Des gémissement passent la barrières de ses lèvres, il murmure mon prénom à plusieurs reprises, je deviens dingue.

            Nos boxer ne sont plus qu'un lointain souvenir. Je frotte nos deux érections ensemble, en embrassant sa bouche, déjà gonflée par le nombre de baisers que l'on a échangé. Gaby cambre son dos et passe ses jambes autour de mon bassin, ce qui nous rapproche encore plus.

-  Hayden, je t'en pris, gémit Gaby à mon oreille.

Si tu veux qu'on s'arrête parce que c'est trop douloureux, tu me le dis, je le mets en garde une dernière fois.

Oui, maintenant je t'en supplie, fais-moi l'amour.

            Cette simple phrase me donne envie d'éjaculer. Sa voix rauque, ses pupilles dilatées, son souffle irrégulier, son visage rouge. Putain qu'il est beau. Gaby m'attrape brusquement la main gauche et approche mes doigts près de sa bouche, il commence à en sucer un, ne me lâchant plus du regard.

-  Oh putain, je gémis.

            Deux de mes autres doigts subissent le même sort, je n'ai jamais rien vus d'aussi érotique. Gaby finit par les libérer et d'un seul coup d'oeil, je comprends ce qu'il veut. Nous avons déjà fais ça alors je sais ce que je dois faire. Doucement je rentre un doigts entre ses cuisses, un cris raisonne dans la chambre. Je me crispe, j'ai peur de lui faire mal.

-  Tu peux continuer, me dit Gaby.

            J'accède à sa demande. Pour faire décupler son plaisir, je lèche de le bout de sa verge. Ses cris de douleur deviennent des cris d'extase. Mes doigts jouent avec sa prostate. Il gémit de plus en plus fort.

-  Hayden, je te veux toi, souffle Gaby.

            Il agrippe mes épaules pour me faire remonter face à lui. Je l'embrasse encore et encore en ouvrant le tiroir pour récupéré un préservatif et la bouteille de lubrifiant.

-  Je t'aime Hayden.

-  Je t'aime Gabriel.

            J'enfile la protection autour de mon membre et l'enduit de lubrifiant. Il est hors de question que je fasse mal à Gaby. Je place mon sexe à l'entrer de mon copain. Je l'embrasse en le pénétrant le plus doucement possible. Je le sens se crisper alors je bloque tout mouvement.

-  Tout va bien, tu peux continuer, déclare-t-il avec un sourire, les yeux brillants.

            Je m'enfonce un peu plus en l'embrassant partout sur son visage. Ses mains s'accrochent dans mon dos et me pince la peau, ces jambes se serrent un peu plus les hanches. Il a mal mais me supplie de ne pas arrêter.

            Une fois complètement à l'intérieur de lui, je me contrôle pour ne pas bouger tout de suite tellement la sensation est indescriptible. Je lui laisse le temps de s'habituer à moi. Ses doigts sont accrochés aux draps.

-  Tu peux y aller, me souffle-t-il après quelques minutes.

            Je commence des mouvements de vas et vient, j'essaye de ne pas être trop brusque. Peu à peu je sens Gaby se détendre sous moi, un sourire apparait sur son visage, je comprends que la douleur est en train de passer, pour laisser place au plaisir.

            Je me sens revivre. On fait l'amour. Je fais l'amour avec le seul homme que j'ai aimé et je pourrais en pleurer, tellement c'est incroyable comme sensation, c'est indescriptible. Nos gémissements se mélangent en même temps que nos bassins se rencontrent. Je fais glisser l'une de mes mains dans les siennes, nos doigts s'entrelacent d'eux même, Gaby les serres de toute ses forces. Je continue de bouger.

            Je me sens proche de la fin, je tremble de partout. Je prends l'entre-jambe de mon copain et le masturbe pour lui faire profiter avec moi. J'accélère de plus en plus. Gaby est lui aussi au bord du précipice. Je finis par jouir en lui avec un dernier cris de bien être. Mon homme éjacule à son tour entre nos deux corps.

            Je m'écroule sur lui. Bordel que c'était bon. Maintenant je sais pourquoi j'ai attendu avant de faire ma première fois, parce que putain que c'était merveilleux.

MlleLovegood

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