Chapitre 27:
Corrigé ✅
Gabriel:
J'ai envie de pleurer et je retiens mes larmes très difficilement. Il s'est retiré de mon étreinte, il ne veut plus de moi, je l'ai blessé. Je viens de casser l'ambiance qu'il y avait entre nous et je regrette immédiatement de lui avoir parlé de ça. Je voulais juste lui dire la vérité. Lui faire comprendre, que malgré le fait que je sache ce qu'il a fait à Jack, sous la colère, je n'avais pas peur de lui et que je n'allais pas m'enfuir. Résultat j'ai produit ce que je redoutais le plus.
- Hayden, je continue de l'appeler désespérément.
Il ne réagit pas. C'est comme si je ne faisais plus parti de son monde. J'ai tout gâché. Tout allait bien, nous passions un instant fantastique et j'ai tout ruiné, en cinq minutes. Je laisse un sanglot s'échapper de ma gorge, que j'essaye d'étouffer en mettant la main devant ma bouche mais c'est peine perdue, il raisonne dans les toilettes.
- Gaby, non ne pleure pas, je t'en pris, m'intime Hayden.
Ses bras entoure mon corps, il appui sur ma tête pour la poser sur son épaule et l'une de ses mains fait des aller-retour le long de mon dos. Je l'entends me murmurer des paroles mais je ne parviens pas à les distinguer à travers mes pleurs. Je ne sais même pas pourquoi je me mets dans un tel état, surement parce que j'ai trop peur de le perdre. Il me serre encore plus fort contre lui et me supplie de me calmer.
- Je ne t'en veux pas Gaby, je t'assure. Ne crois pas que j'ai voulu te repousser, j'ai juste été surpris. Ne pleure plus, je déteste ça.
- C'es-c'est vra-ai ? j'arrive à lui demander en reniflant.
Il me relève doucement la tête et essuie mes joues pleines de larmes. Ses yeux aussi, sont humides et brillants. Il dépose un baiser sur mon front.
- Oui. Si je ne t'ai jamais rien dit c'est juste que je ne voulais pas que tu t'intéresse à moi uniquement parce que je t'avais aidé. Pour être honnête à 100% avec toi, je ne savais pas comment tu me verrais après ce que j'ai fait à Jack. Je lui ai cassé le bras Gabriel, je me suis vraiment fait peur ce jour-là. Je me suis dit qu'un garçon aussi doux et gentil que toi, ne voudrait pas côtoyer une brute comme moi.
Mes larmes reviennent mais pour d'autres raisons. Tout n'est pas perdu, il ne me rejette pas. Je comprends tout à fait ces craintes mais jamais, Ô grand jamais, je n'aurais peur de lui. Il est tout ce que j'ai toujours voulu.
- J'étais déjà amoureux de toi à cette époque et rien n'aurait pu changer ça, je lui avoue d'une petite voix.
- Tu-tu quoi ?
Je sens ses muscles se raidir, j'ose enfin affronter son regard. Ses yeux brillent d'une lueur que je n'avais encore jamais vu chez lui. Depuis le jour où il a vu mes dessins, il a compris la véritable nature de mes sentiments mais je ne l'avais encore jamais dis de façon aussi clair.
Je plante mon regard dans le sien, sans le lâcher, tout en enroulant mes bras autour de son ventre. Ses mains agrippent mes cuisses avec force sans pour autant me faire mal. Je le traduis comme s'il se raccrochait à moi, pour ne pas flancher.
- À ce moment-là, j'étais déjà amoureux de toi, je déclare avec toute la sincérité du monde.
Dans ses yeux, je peux voir qu'il est déstabilisé, ils pétillent de bonheur. Je fonds sur ses lèvres désespérément. Je mets toutes mes craintes dans ce baiser et dans sa façon de me répondre, il les balayent.
- Tout va bien entre nous alors ? je demande timidement après que nous soyons séparés.
- Oui, tout va bien Gaby, il appuie ses propos en déposant un léger baiser sur mes lèvres.
- Tu ne nous en veux pas, à Mary et moi ?
- Absolument pas. D'ailleurs je devrais penser à la remercier, parce que si elle ne t'en aurais pas parlé, je ne l'aurait probablement pas fais de sitôt. J'avais trop peur de ta réaction pour ça.
Je souris niaisement. Je suis soulagé qu'il pardonne à Mary, je ne voulais pas être responsable d'une dispute entre eux. Depuis le peu de temps que je connais réellement Hayden, je me doutais parfaitement qu'il ne m'en aurait jamais parlé. Il a des regrets, pas vis avis de m'avoir aider, non, mais plus pour s'être autant laissé aller avec Jack. Je vais avoir beaucoup de travail pour percer à jour sa carapace.
- Hayden, je te remercierais jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi depuis la quatrième. Quand Mary m'a tout avoué, je suis passé par plusieurs émotions. Au début je me suis demandé pourquoi tu ferais ça pour moi alors qu'on ne s'était jamais parlé, et ensuite je t'ai admiré et pour finir par la fierté. J'ai eu honte aussi, que tu me vois aussi faible et que tu aies été témoin de mes humiliations. Je m'en veux d'avoir fait de si mauvais choix l'année dernière parce qu'on...
- Gaby, on t'a déjà dit que tu parle trop des fois ? me coupe-t-il.
Il prend mon visage en coupe et secoue doucement ma tête. Il n'y a pas une once de méchanceté dans sa demande, ce qui fait que je ne suis absolument pas vexé. Il lève les sourcils pour appuyer sa question, je ne peut pas contrôler l'étirement des mes lèvres.
- Voilà tout ce que je récolte, de la méchanceté, alors que j'essayais d'être gentil et de te dire à quel point tu compte pour moi, je déclare en prenant une mine faussement blessée.
- Bordel Gaby, je t'ai dit d'arrêté d'être aussi mignon.
- Ce n'est pas de ma faute ! je m'exclame ce qui le fait rire.
J'adore l'entendre et le voir rire. À cet instant, je dois le regarder comme s'il était la septième merveille du monde parce que pour moi il est. Je l'ai déjà dit mais je le répète, mon petit-ami est foutrement beau ! Et c'est le mien.
Je me jette sur ses lèvres en resserrant ma prise sur ses hanches, pour le rapprocher de moi. Il mordille ma lèvre inférieure, ce qui me fait pousser un gémissement. J'entrouvre les lèvres et sa langue vient immédiatement réclamer la mienne. Là tout de suite, je ne regrette qu'une seule chose, c'est que nous soyons au lycée, sinon je pense que j'aurais déjà arracher les vêtements de Hayden.
Nous sursautons tous les deux lorsque la sonnerie retentit. L'heure est passée, nous allons devoir rejoindre nos amis et notre prochain cours. Je grogne de frustration tandis que mon petit-ami m'aide à descendre du lavabo.
- On reprendra ça plus tard, me souffle-t-il à l'oreille alors que nous passons la porte des toilettes.
Mes joues prennent une teinte rossée, je les sens chauffer. Bien évidement Hayden se moque gentiment de moi. Ça c'est sûr, que nous continuerons ce que nous étions en train de faire dès ce soir, après le lycée. Sa bouche me manque déjà et son corps pressé contre le mien aussi, même si là il se tient à mes côtés et que nos doigts sont entrelacés, ce n'est pas pareil.
- Prêt pour les problèmes ? me demande-t-il.
- Pas vraiment mais on n'a pas le choix, je réponds nerveusement en voyant nos amis au coin du couloir.
- Ne t'inquiète pas, je suis là.
- Je sais.
Je tourne mon visage pour être face au sien et lui souris. Hayden à ce côté rassurant et protecteur que j'aime tout particulièrement. Je me laisse aller contre lui, il me donne toute la force dont j'ai besoin. Depuis toujours en fait, depuis le jour où j'ai posé les yeux sur lui, lorsque nous étions petit. C'est grâce à lui que je tenais bon au collège parce que je ne voulais pas lui paraître faible.
On pourrait presque rire de la situation, les deux amis de Hayden et les deux miens se tiennent en ligne les bras croisés sur leurs poitrines. Ils me feraient presque tous flipper, ce qui n'a pas l'air d'être le cas de mon petit-ami qui émet un petit rire moqueur. Comme pour me protéger, je m'accroche au bras d'Hayden.
- C'était bien le cours ? leur demande innocemment mon copain en arrivant à leur hauteur.
Malgré moi je retiens un sourire. Nos quatre amis nous regardent d'un oeil mauvais, pour ma part je me fais tout petit. Hayden se met à rire, suivis de près par Daniel et Mary, Arthur se retient en mettant sa main devant sa bouche.
- Détends-toi Gaby, on rigole, déclare Emma moqueuse.
Hayden dépose un baiser sur ma tempe pour m'aider à me détendre. Je me renfrogne contre lui, alors que mes très chers « amis » continuent de se foutre de moi. D'après eux j'avais la tête d'un enfant pris sur le fait et que mon visage apeuré était à mourir de rire.
- Bon ça suffit maintenant, laissez mon mec tranquille, intime Hayden alors qu'on s'installe pour notre prochain cours.
Un sourire complètement débile apparait sur mon visage, ce que remarque ma meilleure amie et qui me charrie une fois de plus. J'ai le droit d'être mentalement hystérique parce que mon copain prend ma défense, en utilisant un pronom possessif. En plus du sourire de psychopathe, mon visage est bouillant. Hayden en parfait petit-ami, me pince la joue avant d'y déposer un baiser et de rejoindre sa place.
Dimanche, nous nous sommes mis d'accord Hayden et moi sur le fait de rester à côté de nos amis pendant les cours. Nous ne voulons ni l'un ni l'autre nous éloigner des personnes qui nous sont chères, ce ne serait pas bon pour notre couple.
- Dani nous a fait un petit compte rendu de ce qui c'est passé avec Simon tout à l'heure et que c'était surement à cause de ça que vous avez loupé le cours d'anglais, m'apprend Emma en chuchotant.
- Oui, il a voulu provoquer Hayden et ça a un peu dégénéré, je lui réponds à voix basse.
- C'est à dire ? voulu-t-elle savoir.
- Simon essaye de foutre en l'air ma relation.
- Il est au courant qu'il n'a aucune chance ?
Emma me lance un sourire complice auquel je réponds. J'espère qu'effectivement Simon a enfin compris qu'il doit tirer un trait sur notre ancienne relation. Aujourd'hui plus que jamais je regrette d'être aller le voir pour que nous sortions ensemble. Surtout depuis que je sais que Hayden partage mes sentiments depuis le collège. Je ne reviens toujours pas d'avoir été si stupide, c'est entièrement de ma faute si nous en sommes là. Je ne laisserais pas mon connard d'ex jaloux se mettre entre Hayden et moi, il en est hors de question !
- Je ne veux pas tout faire foirer, je confie à ma meilleure amie le plus doucement possible.
- Hein ?
Je ne suis absolument pas le cours d'histoire, je ne pourrais même pas dire sur qu'elle sujet parle la prof. Emma attends une réponse, elle est confuse et fronce les sourcils. J'ai besoin d'exprimer mes interrogations avec quelqu'un d'autre que Hayden, pour avoir de l'aide.
- Avec Hayden, je souffle en jouant nerveusement avec mon stylo.
- Pourquoi est-ce que...
- Je veux faire les choses bien mais j'ai tellement peur de le perdre que j'ai l'impression que je vais finir par faire n'importe quoi.
- Pourquoi est-ce que tu...
- Je t'assure parfois j'angoisse rien qu'à l'idée qu'il me trouve ennuyant, qu'il finisse par se dire que je n'en vaut pas la peine, qu'il trouve quelqu'un d'autre...
- Gaby calme-toi, me demande-t-elle en posant une main sur mon épaule.
Je soupire pour reprendre ma respiration qui s'est accélérée. Emma se racle la gorge et se réinstalle correctement sur sa chaise. Je lève les yeux et croise le regard dans notre prof qui nous observe Emma et moi. Je prétends écrire le cours, ce qui à l'air de convaincre Mme Herod qui continue son récit.
- Tu n'as rien à craindre, tu ne le perdras pas, me murmure Emma penchée à mon oreille.
Je la regarde en levant un sourcil, ce qu'elle répond par un simple clin d'oeil qui me laisse plus que frustré. Je lui en reparlerais quand nous ne serions plus en cours. Je dois vider mon coeur avant qu'il explose. Mon portable vibre dans ma poche, je profite que notre prof écrit au tableau pour le sortir, Hayden m'a envoyé un message.
<Hayden>:
« Tout va bien ? Tu as l'air perturbé. »
<Moi>:
« Oui, ne t'inquiète pas. »
Je me fais violence pour ne pas me retourner et lui faire un sourire rassurant. Je suis flatté et heureux de constater que mon petit-ami est capable de voir quand je ne vais pas bien, même de dos. C'est certain, si je continue sur cette voix, à être aussi incertain et en manque de confiance en moi, il va forcement me quitter. À côté de lui, je suis tellement faible, tellement banal. Simon pense que Hayden ne me mérite pas, moi je pense que c'est tout le contraire. C'est moi qui ne suis pas à la hauteur d'un homme comme lui.
Je pose mon menton dans ma main gauche et j'essaye de reconnecter au cours d'histoire. Je sens le regard de Hayden me bruler le dos, il sait que quelque chose ne va pas. Il s'inquiète et je ne peux pas le laisser comme ça. Le plus discrètement possible, je tape un message sur mon portable.
<Moi>:
« Tu me déconcentre à me fixer comme ça,
je n'arrive pas à suivre le cours
et à cause de toi je rougis ! »
<Hayden>:
« Dis-le mec qui m'envoie un message... »
<Moi>:
« Je t'embête ? »
Tout d'un coup ma gorge se noue et mon coeur bat la chamade. Je ne sais pas comment prendre son message, sa réponse me fait peur. L'écran de mon portable s'allume, j'ouvre le lien au ralenti.
<Hayden>:
« Pas du tout au contraire !
Parler avec toi est bien plus interessant
que de savoir pourquoi la Russie et les Etat-Unis se détestent. »
Le sourire idiot est de retour. Je ne sais pas comment il fait, mais il arrive à balayer mes craintes à chaque fois. J'attends que la prof se tourne dos à moi pour lui répondre.
<Moi>:
« J'ai le droit de te redire
que je suis amoureux de toi ? »
<Hayden>:
« Je t'ai demandé plusieurs fois,
il me semble,
d'arrêter d'être aussi mignon !
Ça me complexe, tu m'imagine même pas.»
<Moi>:
« Il n'y a que par message que tu es aussi bavard... »
MlleLovegood
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