Chapitre 24:
Corrigé ✅
Hayden:
Je préviens Gabriel que je l'appelle lorsque la situation se sera améliorée, ce qui ne semble pas vouloir être le cas pour le moment. Logan tient toujours fermement Aryn contre son torse, il a enfoui sa tête dans son cou.
- Hayden explique-moi parce que je suis complètement perdue, me demande Mary en chuchotant.
- Il sortent ensemble, en cachette depuis l'année dernière, je lui apprends à elle et à Dani en même temps.
- Comment tu le sais ? m'interroge mon meilleur ami.
- Je les ai observé et j'ai deviné.
- Pourquoi ne pas nous l'avoir dit ! On aurait empêché cette fille de se jeter sur Logan ! s'exclame Mary honteuse.
Je sais qu'ils se sentent coupable, parce que c'est en partie eux qui ont poussé Logan à faire ça mais ils ne pouvaient pas savoir.
- Lâche-moi ! Je ne veux pas t'écouter, j'en ai plus que marre de toujours souffrir à cause de toi ! se met à hurler Aryn en se libérant de l'emprise de Logan.
Aussitôt je cours vers Aryn pour le calmer et Dani retient Logan, qui tente de rattraper son copain. Mary leur cris d'arrêter de s'engueuler.
- Je veux rentrer chez moi, me dit Aryn d'une toute petite voix, devenue rauque par ses pleurs.
- Eh tout va bien ici ? nous interrompt le coéquipier de Logan et Aryn.
Super manquait plus que ça. Le mec que je soupçonne d'avoir des vues sur mon ami se ramène. Aryn s'essuie les joues avec ses manches et renifle plusieurs fois avant de se tourner vers le nouvel arrivant.
- Oui, j'allais rentrer, lui dit-il.
- Tu veux que je te ramène je partais aussi ?
- Oui.
Je peux percevoir le ton de défi dans sa voix. J'essaye discrètement de le retenir par le bras pour l'empêcher d'aller avec l'autre mais il se dégage et commence à avancer. Il ne peut pas partir comme ça.
- Aryn fais pas ça ! hurle Logan.
- Je vais me gêner ! lui répond Aryn sans le regarder.
Logan le rejoint en deux enjambées et pousse Mathew sur le côté. Ça va mal finir, je déteste cette situation et ce sentiment d'impuissance. Je ne supporte pas de ne pas trouver de solution au problème.
- On rentre tous les deux comme c'était prévu ! crie Logan.
- Je n'irais nul par avec toi. Tu n'auras qu'à rentrer avec la pute que tu as embrassé, crache Aryn.
- Certainement pas, c'est avec toi que je partirais.
- Non !
Logan agrippe violemment les épaules d'Aryn pour le mettre face à lui mais Mathew essaye de se mettre en eux pour les séparer. Dani et moi fonçons sur lui pour l'éloigner, ça ne le regarde pas, il n'a pas à s'interposer.
- Visiblement Aryn ne veut pas rentrer avec toi Logan, dit-il quand même.
- Reste en dehors, ce ne sont pas tes affaires Mathew ! s'exclame Logan.
- Mais il...
- Ça suffit ! je hurle ce qui à l'air de calmer tout le monde. Aryn tu rentre avec Logan, parlez et vous arrangez la situation c'est clair ?
Je fixe mes deux amis attendant que l'un deux réagissent. J'entends Dani ordonner à Mathew de partir et de les laisser régler ça entre eux. Aryn pousse un soupire très audible pour bien montrer qu'il n'est pas d'accord avec ma requête mais il finit par suivre Logan.
Je les suis du regard en soufflant. Aryn ne décroisse pas ses bras et repousse toute tentative de Logan de le toucher, ils finissent par monter dans la voiture et partir. Mon Dieu quelle journée !
- Putain de merde ! C'était quoi ça ? finit par souffler Dani.
- J'allais demander la même chose, renchérit Mary.
- J'espère juste qu'ils arriveront à arranger les choses, je réponds simplement.
Je récupère mon téléphone pour prévenir Gaby que la crise est passée et que le couple est reparti ensemble.
- Par contre je ne comprends pas pourquoi ils ne nous l'ont pas dit, continue Dani.
- Oui, ils n'avaient aucunes raisons de nous le cacher, enchaine Mary.
Je suis d'accord avec eux, du moins je l'étais jusqu'à ce que Gabriel m'explique plusieurs possibilités cet après-midi. Le comportement qu'a eu Logan envers Aryn juste à l'instant prouve bien qu'il tient à lui, ils s'aiment.
- Si justement ils avaient une raison pour qu'ils se soient cachés pendant des mois, je leur dit prudemment parce que je les sens commencer à s'énerver.
- Et alors ? On est leurs meilleurs amis, ils auraient du nous faire confiance, ils savent très bien qu'on les aurait soutenu ! s'exclame Dani.
- Dani calme-toi, pour le moment ils ont besoin de nous, pas qu'on les enfonce encore plus, je lui réponds calmement.
- Je pense que tu as raison Hayden, on va leur laisser le reste du week-end et nous verrons avec eux lundi, décrète Mary.
Dani et moi hochons la tête en même temps, je vois que ça ne convient pas tout à fait à mon meilleur ami, qui aurait aimé avoir des réponses tout de suite. Dani et Mary sont peut être en colère contre Logan et Aryn pour le moment mais cela leur passera, ils ne resterons pas fâchés éternellement. Notre amitié est forte et très solide depuis trois ans. Quand la pression sera redescendue, ils comprendrons et pardonnerons.
J'aperçois Gaby sortir de la maison, je cours presque jusqu'à lui pour le prendre dans mes bras. J'ai besoin de sentir sa chaleur et son réconfort. Je soupire de satisfaction lorsqu'il passe ses bras autour de moi et qu'il dépose un baiser dans mon cou. Trop d'émotions fortes d'un seul coup.
- Tu veux qu'on rentre ? me questionne-t-il tendrement.
- Oui, laisse-moi dire au revoir à Dani et Mary avant.
Je me sépare de lui et pars retrouver mes deux meilleurs amis pour les saluer. C'est sans compter sur leur sens de l'humeur douteux qu'ils me disent tous les deux, de penser à me protéger ! Bien sûr les gars ! Je ne vais pas coucher avec Gabriel le premier jour de notre relation, ce serait déplacé et beaucoup trop tôt. Je ne sais pas si je suis prêts à passer ce cape là.
- À lundi Gabriel, lance innocemment Mary à mon petit-ami qui nous a rejoint.
Je croise les doigts pour qu'il n'ait pas entendu le début de la conversation. Mary lui sourit et je connais parfaitement cette expression de visage, qui laisse sous-entendre « je sais parfaitement ce que vous allez faire une fois rentrés». Je souffle d'exaspération, Gaby n'a pas l'air de saisir, heureusement.
- À lundi ! Bye, lui répond-t-il.
Je ne laisse pas le temps à mes deux amis de rajouter quoi que se soit, je tire la main de Gabriel et part en direction de la voiture. Je le sens entrelacer nos doigts ensemble et poser sa tête contre mon épaule. Rien que ce simple contact me déclenche des bouffées de chaleurs.
Une fois installés dans la voiture, j'allume le chauffage. Je suis complètement gelé et je sais que Gaby aussi, ces doigts étaient froid. Les nuits d'octobre sont plutôt fraîches à Londres.
- Quelle soirée, finit par dire Gaby après quelques minutes de trajet.
- Oh oui !
Je l'entends rigoler doucement, j'aime toujours autant ce son. Je me gare devant chez moi, toutes les lumières sont éteintes. Ma mère et Lucy doivent dormir. Nous rentrons sans faire de bruit dans la maison, je prends les affaires de Gaby pour les ranger. Nous montons tous les deux les escaliers sur la pointe des pieds pour aller dans ma chambre.
À peine mis un orteil dedans, que Gabriel se jette sur le lit en poussant un soupire théâtrale. Je bloque sur lui, allongé sur mes draps, c'est une image dont je ne me lasserais jamais.
- Tu vas rester sur le seuil de la porte à me regarder ou tu vas finir par venir me rejoindre ? me demande-t-il moqueur.
Je n'ai même pas besoin de réfléchir à ce que je vais faire, mes jambes le font toutes seules, sans que j'ai besoin de les commander. Je m'assois sur le lit à côté de lui, il m'attrape les hanches et me fait basculer sur le matelas, de façon à ce que je sois moi aussi allongé.
- C'est quand même mieux, murmure-t-il les mains accrochées dans mon dos.
- Tu compte dormir habillé ? je l'interroge en souriant.
- Deux minutes, je l'entends marmonner.
Il frotte son nez contre mon torse en fermant les yeux. Je le regarde faire, je suis complètement dingue de ce mec bordel ! Toutes ses petites attentions envers moi me font craquer, je deviens guimauve avec lui. Je presse son corps contre le mien, m'enivrant de son odeur. Un soupire de bien être sort de ses lèvres, sa respiration est de plus en plus lente.
- Gaby ne t'endors pas, mets-toi en pyjama avant, je lui souffle dans l'oreille.
Il grogne de mécontentement mais se recule tout de même. Il me lance un petit regard noir, auquel je réponds en levant les yeux au ciel. Il grommelle un « méchant » qui me fait rire mais je me prends un coup dans l'épaule.
- Aïe ! je m'exclame en frottant ma peau douloureuse.
Il me tire la langue avant de s'enfermer dans la salle de bain, j'en profite pour me déshabiller et enfiler un survêtement et un tee-short. Je récupère mon portable dans la poche de mon jeans. J'hésite à envoyer un message à Aryn ou même à Logan, je ne veux pas les déranger s'ils sont en pleine discussion. Tant pis, au pire ils me répondront demain matin.
<Hayden à Aryn>:
« Je sais que ce qui c'est passé t'as blessé mais ne fait pas ta tête de mule et pardonne ton mec, je veux vous voir heureux tous les deux. »
<Hayden à Logan>:
« T'as intérêt à trouver une solution pour te faire pardonner et pour arranger les choses entre vous.»
Je pose mon portable sur la table de nuit après avoir coupé le réveille. Je me glisse sous les draps et attends mon copain qui n'a pas l'air décidé à sortir.
- Gaby ? Ça va ? je l'appelle en chuchotant pour ne pas réveiller ma mère et ma soeur.
Il entrebâille la porte et passe juste la tête. Je me lève et arrive à sa hauteur en deux enjambées.
- Oui, ça va, j'arrive.
Je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il m'a déjà fermé la porte au nez. Je ne comprends pas vraiment sa réaction. Est-ce qu'il a un problème ? Je repars me coucher. Gaby ressort de la salle de bain quelques minutes après, il me rejoint dans le lit. Dieu merci, il a mis un pantalon et un haut !
- Excuse-moi de t'avoir claqué la porte au visage, me murmure-t-il tout penaud.
- Ce n'est pas grave, j'étais juste inquiet de ne pas te voir sortir, je lui dis sincèrement.
Il se glisse sous les draps sans me répondre et vient se blottir contre mon torse, je rabat les couvertures sur nous. Gaby niche sa tête dans le creux de ma nuque. Je garde mes mains dans son dos, je ne veux pas brûler les étapes.
- Ça va aller pour Aryn et Logan ? me demande-t-il.
- J'espère, on a dit qu'on leur laissait le week-end, je lui explique en caressant son dos dessous son tee-shirt.
Il hoche la tête, sa peau est brûlante sous mes doigts. Soudain, je me souviens de notre conversation de cette après-midi sur nos confidences. Il devait me dire quelque chose demain et techniquement nous sommes dimanche, étant donné qu'il est presque une heure du matin.
- Gaby ? je l'appelle doucement.
- Hum, me répond-t-il en grommelant.
- Tu te rappelle de tout à l'heure ? Tu m'as dit que tu devais m'avouer quelque chose demain et il est minuit passé donc on est officiellement dimanche.
- Et ça ne peut pas attendre plus tard qu'on se lève ?
- Non.
J'en m'en veux un peu sur le coup, parce que ça voix est fatiguée mais je meurt d'envie de savoir. Mon petit-ami se redresse et me lance un regard attendri en effleurant ma joue.
- Je ne peux rien te refuser, se résigne-t-il en soufflant avant de de poursuivre. Je me souviens parfaitement de ce que je t'ai promis tout à l'heure alors très bien. Je ne t'ai pas laissé m'embrasser pour la simple et bonne raison que j'adore voir ton visage avant, tu es beau. Je ne sais pas si tu t'en rends compte mais à chaque fois, tes joues sont rouges, ton souffle devient de moins en moins régulier et tes yeux se voilent d'envie. C'est une vision que j'apprécie tout particulièrement.
Je dois être actuellement dans l'était qu'il a décrit. Je suis horriblement gêné, je n'ose pas le regarder dans les yeux. Il rigole discrètement parce que bien évidement, il se moque de l'embarras dans lequel il vient de me mettre. Moi qui croyait arriver à me contrôler en sa présence pour que justement, il ne remarque pas l'effet qu'il me produit, c'est complètement raté !
D'un autre côté, je suis assez flatté qu'il prenne le temps d'étudier mes réactions, il a vu tout ça en même pas une journée. Je sors de ma transe en sentant ses lèvres se poser sur les miennes. Gabriel s'endort peu de temps après.
C'est couché dans mon lit que je réalise vraiment ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Je sors enfin avec l'homme que je tiens dans mes bras, je l'ai embrassé. Combien de fois j'ai rêvé que ce moment arrive ? Combien de fois j'ai imaginé toucher sa peau ? Je laisse une larme de bonheur couler. Après quatre ans à aimer un homme, je pense avoir le droit de laisser parler mes émotions.
Je ferme les yeux en faisant courir mes doigts le long de son bras. Quoi qu'il se passe, je ferais tout pour garder Gabriel. Je n'ai aucune foutu honte à dire que c'est l'homme de ma vie, parce que je sais qu'il l'est.
MlleLovegood
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