Chapitre 21:
Corrigé ✅
Hayden:
En finissant mon coca, je repense à ce que Gabriel m'a dit et il a raison. Je vais attendre les explications de mes deux amis. J'ai réfléchi à ce qui aurait pu les pousser à nous mentir. D'abord les parents de Logan, de ce que je sais, ils sont très conventionnels. La première fois que je suis allé chez eux, Logan m'a supplié de ne rien dire sur mon orientation. Je suis certain que c'est la raison principal.
Gaby me déteint dessus, je ne suis même plus en colère contre eux, j'arrive même à compatir et à les comprendre. Le plan que nous avions mis en place était assez cruel pour Logan et comme c'est Gabriel qui m'a demandé de ne pas le faire, je ne pouvais pas lui résister.
- Hayden, m'appel doucement Gabriel, ce qui me ramène à la réalité.
- Oui, excuse-moi.
- Dis-moi, est-ce que je t'ennuie ? Parce que tu t'absente souvent lorsque tu es avec moi.
J'écarquille les yeux choqués qu'il pense une chose pareille. En aucun cas il m'ennuie, au contraire, chaque secondes que je passe à ses côtés m'est précieuses. Je sais que je pars souvent dans mes pensées, ce qui me coupe du reste mais à défaut de pouvoir les exprimer, je les laisse me submerger.
- Mais non pas du tout, ne crois surtout pas ça ! je m'écris presque.
- Hayden, je plaisantais, rigole-t-il.
Je ne suis qu'à moitié rassuré, peut-être que c'était une manière à lui de me le dire gentiment. Et si un jour il se lasse de moi parce que justement, il pense que je ne m'intéresse pas assez à lui ? Ou parce qu'il en a marre que je ne m'ouvre pas assez ?
- Ce n'est pas du tout ce que tu pense Gaby, je repensais juste à tout ce que tu m'as dit sur Logan et Aryn.
- Hey, je plaisantais je te l'ai dit, c'était pour te taquiner.
Sa voix est douce, il rapproche sa chaise plus près de la table et attrape mes deux mains pour les serrer dans les siennes. Je frisonne au contacte de sa peau, mes joues chauffes également.
- Hayden, est-ce qu'on peut parlé de ce qui c'est passé ce matin ? me demande-t-il timidement.
Je sens mes mains devenir moites dans celle de Gaby et c'est très embarrassant. Je sais que nous devons mettre au clair cette situation, mais exposer mes sentiments devant lui, est quelque chose d'impensable pour moi. J'ai toujours cette peur que ce ne soit pas réciproque ou qu'au bout d'un temps Gaby se lasse de moi.
- Oui, je réussis à balbutier.
- Tu préfère qu'on reste ici ou qu'on aille se balader un peu ? me propose-t-il.
- Allons nous promener.
Nous quittons le fast food qui commence à devenir trop blindé de monde pour moi. Nous nous dirigeons vers le parc qui n'est pas loin. Je ne sais pas comment amorcer le sujet alors j'attends que Gaby le fasse.
- Ce matin était vraiment merveilleux, commence-t-il et je sens son sourire à travers ses paroles. Je n'ai pas les mots pour le décrire et je veux vraiment qu'on essaye toi et moi. Enfin si tu es d'accord, je ne veux te forcer à rien, c'est juste que pour être honnête avec toi, je veux que tu devienne mon petit-ami.
Je devine à l'intonation de sa voix qu'il est inquiet et peu rassuré. Je lui agrippe le bras pour l'arrêter dans sa marche. Timidement, il se tourne face à moi. Il ose à peine me regarder dans les yeux.
- Gaby, je le veux aussi , je lui déclare.
Doucement je pose ma main sous son menton pour lui relever là tête. Je rapproche mes lèvres des siennes et l'embrasse le plus tendrement possible. Gabriel répond au baiser en se collant contre mon corps.
- Alors Gabriel Arleins, veux-tu être mon petit-ami ? je lui demande en murmurant contre ses lèvres.
- Oui, répond-t-il en m'embrassant à son tour.
Au bout de quatre ans, Gaby est enfin à moi, je peux enfin goûter au goût de ses lèvres, le prendre dans mes bras et surtout dire que c'est mon copain. J'avais commencé à perdre espoir et pourtant ma vie a pris un autre tournant depuis deux mois. Je me sens revivre, je n'ai jamais été aussi heureux, j'ai tout ce qu'il me faut pour être comblé.
Gaby et moi retournons à sa voiture main dans la main. Dès que je ne le touche plus, j'ai l'impression d'en ressentir le manque immédiatement, j'ai un besoin vital de son contact. J'ai encore du mal à réaliser que je vais pouvoir le faire à ma guise. La bulle de bonheur au fond de mon corps ne cesse de grandir, je souris comme un idiot.
****
Nous sommes allés chez Gaby après notre balade au parc. Entre temps m'a mère m'a envoyé un message pour dire qu'elle était avec Lucy et que je pouvais profiter de mon après-midi. Je ne me suis pas fais prier. C'est pour cela que je suis allongé sur le canapé, avec Gaby assis et serrer contre mon corps, mon bras gauche encerclant le sien. Sa tête repose sur mon épaule et il joue avec les doigts de mon autre main.
- Ta couleur préférée ? me demande-t-il.
Depuis que nous sommes rentrés, nous jouons à ça. Chacun de nous, pose des questions à l'autre, à tour de rôle.
- Le noir, je lui réponds en caressant machinalement ses cheveux.
Il relève un peu la tête pour me regarder en fronçant les sourcils. Je lui souris et dépose un baiser sur son front.
- Théoriquement le noir n'est pas une couleur mais je l'accepte, même si c'était un peu prévisible, tu porte tout le temps du noir, me dit-il en rigolant.
- C'est parce que ça va bien avec tout, je me justifie.
- Bonne excuse, à ton tour.
Gaby replace sa tête dans le creux de mon épaule. Son souffle percute mon cou, ce qui me provoque des frissons le long de ma colonne vertébrale et me fait trembler. Je le sens rigoler légèrement contre ma peau.
- Où veux-tu aller à l'université ? je le questionne à mon tour.
- Je souhaite rester à Londres, alors ici et toi ?
- À Londres aussi.
Il semble soulagé par ma réponse, il continue de triturer mes doigts. Je fais glisser ma main le long de son dos, j'aime ces gestes naturels entre nous.
- Pourquoi maintenant ? je lui demande curieux de vraiment savoir.
- De quoi tu parles ?
- Pourquoi vouloir se lancer dans une relation avec moi maintenant ?
Je n'ose pas le regarder, trop honteux de l'audace de ma question. Gaby a suspendu son geste sur ma main.
- Je m'attendais à ce que tu me pose cette question, commence-t-il en inspirant de l'air avant de continuer. Pour te dire la vérité, j'avais un énorme coup de coeur pour toi au collège alors ça ne date pas de maintenant, que je veux me lancer dans une relation avec toi.
- Oh vraiment ? je m'exclame surpris de cette nouvelle.
- Ne te moque pas !
Mon coeur se lance dans une course folle dans ma poitrine après l'annonce de Gaby. Depuis le collège ? En même temps que moi alors... Machinalement je resserre ma prise autour de son corps pour le rapprocher encore plus de moi. Alors c'est bien de moi dont il parlait à Louis, il y a quelque temps et lorsqu'il est venu chez moi la première fois. J'avais raison d'espérer.
- Je ne me moque pas, je suis surpris, je ne m'attendais pas à ça, j'essaye de me rattraper.
- À toi de me dire pourquoi !
Ou comment être pris à son propre jeux. Je ne peux pas dire la vérité à Gaby, d'une parce que je n'oserais jamais m'ouvrir de cette façon et de deux je suis terriblement gêné de parler de ça.
- Je suis obligé ? je marmonne.
- Bien sûr ! Je t'ai dit la raison donc à toi de faire pareil !
- Gaby tu sais que je ne suis pas à l'aise avec ça, je tente mais visiblement ça ne marche pas.
- Je ne le suis pas plus mais je veux que tu sache ce que je ressens alors j'arrive à te le dire.
Je souffle de résignation, il a raison. Il est honnête avec moi alors je me dois de faire pareil mais c'est dur et je n'ai pas l'habitude. J'ai cette peur qui me bouffe les entrailles constamment.
Gaby se redresse un peu et retire sa tête de mon cou. Il me fixe mais je m'obstine à regarder le mur en face de moi. Je ferme les yeux en sentant son doigt effleurer ma tempe et balayer mes cheveux.
- Peu importe ce que tu dis Hayden, je ne partirais pas. Je sais que tu as peur et moi aussi, je suis mort de trouille mais je sais que tant que tu es avec moi je ne risque rien. Maintenant que tu es officiellement mon petit-ami, je ferai tout pour que tu le reste.
Ces paroles me touchent plus qu'il ne le crois. Il a réussi, en partie, à rassurer mes craintes. Il dépose un baiser sur ma joue, qui s'enflamme à ce contacte. Je n'ai jamais soupçonné Gabriel de penser tout cela à mon sujet. J'étais persuadé qu'il n'en avait rien à faire de moi.
- C'est vrai ? je murmure d'une petite voix à peine audible.
- Oui, j'attends ce moment depuis des années.
Je cligne des yeux pour empêcher les larmes de couler, je ne veux pas paraître faible ou trop émotif devant Gabriel.
- Moi aussi, je parviens à dire.
- Vraiment ?
- Oui depuis la quatrième, j'avoue dans ma barbe.
Gabriel bouge sur le canapé, il passe un bras derrière ma nuque et l'autre autour de ma taille pour me serrer contre lui. À mon tour, je pose ma tête dans le creux de sa nuque. Je respire son odeur à plein poumon, pendant que mon petit-ami frotte mon dos sur toute sa longueur.
- On n'est pas obligé de tout s'avouer maintenant. Nous avons tout le temps qu'il nous faut pour ça, me chuchote-t-il.
- Promets-le moi.
- Je te le promets Hayden.
Il scelle notre promesse en m'embrassant le front, je me laisse aller à cette étreinte. Être là avec Gabriel, être dans ses bras est une sensation exquise. Je ne réalise pas complètement ce qu'il m'arrive.
- En plus comme ça, on se découvre et on se dévoile petit à petit, continue Gaby.
- Ça me va mais j'espère que tu es patient ?
- Pour toi, oui...
- Arrête d'être aussi mignon ! je le coupe.
Nous rigolons tous les deux mais Gaby bascule mon dos contre le canapé. Il s'assoit sur mes hanches, une jambes de chaque côté. Je l'interroge du regard, il me répond pas un sourire taquin et un haussement de sourcils.
- Que dirais-tu que chaque jour l'un de nous deux fait une confidence à l'autre ? me propose-t-il.
C'est bien une idée de Gabriel ça ! J'aime ce côté là chez lui, il adore jouer mais j'avoue que son idée est bonne. Je ne suis pas obligé de lui faire part de tous mes sentiments d'un seul coup mais doucement, jour après jour.
- D'accord, je finis par lui répondre.
- Super ! On commence demain et je serais le premier si tu veux, me dit-il tout joyeux.
- Très bien.
Lentement, trop lentement Gaby se penche vers mon visage, il fait expert de me faire languir. Son sourire taquin toujours aux lèvres et moi comme un drogué en manque, je relève la tête pour me rapprocher de lui et combler le vide, Gaby me voit faire et se recule. Je grogne de frustration, il secoue la tête en signe de désapprobation.
- Toi en revanche tu n'es pas patient, me reproche-t-il.
- Qui se moque de l'autre maintenant ?
- Pardon, je te dirais demain pourquoi j'ai fait ça ! s'exclame-t-il en me faisant un clin d'oeil.
- Tu es horrible avec moi ! je dis en prétextant bouder.
Gabriel s'allonge sur moi en posant ses main autour de mon cou, j'encercle sa taille avec mes bras.
- Hayden, je crois que ton téléphone vibre dans ta poche, me dit-il après un moment de silence.
Je fais glisser ma main jusqu'à ma poche, Gaby se relève un peu de manière à ce que je puisse attraper mon portable. Il n'y a que mon meilleur ami pour me déranger dans un moment pareil. Je soupire en décrochant.
- Oui Dani ? je souffle malgré moi.
- Je vois que ça te fait plaisir que je t'appelle, me répond-t-il en rigolant.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Ça fait au moins vingt minutes que j'essaye de t'appeler mais que tu ne réponds pas alors j'espère que tu as une bonne excuse !
Je regarde Gabriel qui ne loupe pas une miette de ma conversation. Nous n'avons pas parlé du fait de révéler notre relation aux autres. Et si Gaby ne veut pas ? De mon côté je ne veux pas la cacher, j'assume pleinement et je souhaite m'afficher avec lui.
Gabriel me regarde intensément, lui aussi attend ma réponse. Je le regarde droit dans les yeux, je veux son feu vert avant de dire la vérité à Dani. Mon petit ami sourit puis hoche la tête pour me signaler qu'il est d'accord.
MlleLovegood
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