Chapitre 19:
Corrigé ✅
Hayden:
Je ne veux pas ouvrir les yeux. Peut-être que je suis en train de dormir et que j'ai rêvé que Gabriel m'embrasse, c'est la seul explication plausible. Pourtant ça me paraît tellement réel, j'ai encore le goût de ses lèvres sur les miennes, je sens encore leur chaleur.
Lentement, je soulève mes paupières. Ce n'est pas un rêve, Gabriel est bien face à moi, ses bras toujours autour de ma taille. Son visage et ses lèvres rouges confirment le moment que l'on vient de partager. Je caresse ses joues, lui intimant silencieusement de me regarder.
- Embrasse-moi, dit-il dans un murmure.
Je ne me fais pas prié et pose à mon tour mes lèvres sur les siennes. Je le sens sourire dans notre baiser. J'ai l'impression d'avoir enfin trouvé ma place dans ce monde. J'essaye de faire passer tout ce que je ressens pour lui et il me le rend plutôt bien.
Je réalise que c'est sa manière à lui de répondre à ma question. L'hypothèse que j'ai depuis hier soir se concrétise enfin, au lieu de me le confirmer par des mots, Gabriel a préféré le faire par le geste.
Je suis malheureusement contraint de quitter ses lèvres ou nous risquons tous les deux de mourir asphyxié. À peine sommes-nous séparés que Gabriel se loge dans mes bras, il est plus petit que moi, sa tête arrive à la hauteur de ma poitrine. Il resserre sa prise sur mes hanches. Je tente de contrôler les battements frénétiques de mon cœur et ma respiration saccadée.
- Voilà pourquoi je t'ai dessiné, me souffle-t-il.
- Ça me va parfaitement, je lui réponds la gorge nouée par l'émotion.
Je pose mon regard sur lui et croise ses yeux gris, si unique, magnifiques à son image. Je souris pour le mettre à l'aise, je le sens trembler dans mes bras. Tendrement je lui caresse le dos. Je sens mes propres yeux se remplir d'eau, je ne veux pas paraître faible mais bordel j'attends depuis bientôt quatre ans de pouvoir gouter ses lèvres.
- Hayden, ça va ? s'inquiète-t-il mais je suis incapable de parler alors il enchaine affolé. Oh mon Dieu, je suis désolé, je n'aurais pas dû faire ça ! sa voix est paniquée.
Il tente de reculer mais je le retiens et l'embrasse une seconde fois pour lui montrer qu'il n'a absolument aucune raison de s'inquiéter. Il finit par se détendre et me répond. J'ai conscience de sembler désespéré dans mon baiser mais je veux qu'il comprenne que je suis plus que consentent.
Je déplace mes mains dans ses cheveux que j'agrippe en l'embrassant plus langoureusement. Nous sommes moins timides parce que nous savons tous les deux, nous venons de réaliser tous les deux, que c'est notre place. Doucement je passe ma langue sur les lèvres de Gabriel, qu'il ouvre presque immédiatement et je me sens littéralement exploser en sentant la sienne. Elles sont faites pour se mouvoir ensemble.
Gabriel exerce une nouvelle pression sur mes hanches qu'il serre, il a une façon de s'accrocher à moi, comme si il avait peur que je parte. À bout de souffle nous sommes obligés de se séparer. Nos deux cages thoraciques montent et descendent au même rythme fou. Et c'est exactement le mot, embrasser Gabriel va me rendre fou.
- Ne t'excuse plus de m'embrasser parce que, bordel Gaby, je crois que je ne pourrais plus m'en passer, je finis par dire le souffle court.
- Moi non plus, rigole-t-il.
Il se love une nouvelle fois dans mes bras et je ne peux pas m'empêcher de déposer un baiser sur sa tempe. Je le vois fermer les yeux et sourire. Je crois qu'à cet instant précis, je viens de tomber encore plus amoureux de lui que je ne l'étais déjà.
Il relève la tête et pose son menton sur le haut de mon thorax, je connais ce regard taquin, joueur que j'adore. Malgré tout, je ne veux pas que la relation que nous avions jusque-là change parce que nous venons d'une manière indirecte de s'avouer nos sentiments. Il se mord légèrement la lèvre inférieure, ce qui me rend complètement dingue.
- Ne fais pas ça, je grogne en tentant de maitriser mes montées d'hormones.
- Faire quoi ? me demande-t-il d'une voix innocente en reproduisant ce foutu geste.
- Tu sais très bien de quoi je parle.
- Non je ne vois pas du tout.
Je lève les yeux au ciel pour ne plus voir son visage, qui me donne littéralement envie de lui sauter dessus. Il est tellement collé à mon corps que j'ai déjà bien du mal à garder la tête froide alors s'il me cherche, je ne vais pas pouvoir retenir l'érection qui me démange.
Il ricane contre mon torse, sans que je m'y attendre, il dépose un petit bisou sur mes lèvres, beaucoup plus sagement que les baisers que nous venons de s'échanger.
- Tu m'as dit de ne pas m'excuser, se justifie-t-il.
- Clairement pas ! D'ailleurs si une envie comme ça te reprends surtout ne te gêne pas, je le préviens en souriant.
Malgré le fait que Gaby soit l'un des garçons que je connais qui sourit le plus, je ne l'ai jamais vu avec un visage aussi heureux et le fait que j'en sois la cause me réjouis d'autant plus. Je souffle pour me remettre de toutes ses émotions et j'en ai pas mal.
- Faut vraiment qu'on se dépêche si tu ne veux pas être en retard à la gym, je lui dis.
- Ou alors on peut rester là ? me propose-t-il.
Sa proposition est très alléchante mais nous avons un deal lui et moi, et je compte bien avoir ma part.
- C'est tentant mais je t'ai emmené à mon cours de boxe donc maintenant c'est à ton tour.
- Hayden, susurre-t-il en effleurant mes lèvres et c'est très dur de rester neutre.
- Promis on recommencera quand on rentrera de ton entraînement.
Il souffle en faisant une moue de bébé vraiment adorable. Je souris en le serrant dans mes bras. Je dois bien avouer que c'est à contre cœur que je me sépare de lui pour le laisser se préparer.
Je ne sais pas comment me comporter avec lui, sommes-nous en couple ? Est-ce que je peux lui tenir la main, l'embrasser à ma guise ? Gaby répond plus au moins à ma question silencieuse, en entrelaçant nos doigts ensemble et en me faisant un sourire rassurant. C'est de cette manière que nous traversons le parking pour rejoindre sa salle de gym.
Je laisse mon petit-ami, nom d'un chien cette simple pensée me provoque des millions de frisson dans le corps, aller dans les vestiaires pour se changer. Je m'installe dans les gradins où quelques personnes y sont assises, attendant son retour avec impatience. C'est la première fois que je viens dans une salle de gym.
L'homme qui fait battre mon coeur revient et il est sacrement sexy dans son short de sport et son débardeur moulant son torse. Il me repaire aussi et me sourit en me faisant un signe de la main, que je lui rends.
Je l'observe avec attention pendant qu'il s'échauffe, je n'ai pas l'habitude de voir Gaby dans un environnement comme celui-là mais il semble à son aise. Après de longue minutes à se mettre en condition, il revient vers moi le sourire aux lèvres, comme toujours. Je ne peux pas empêcher ma bouche d'avoir le même geste. Il me fait signe d'approcher, ce que je m'empresse de faire, Gaby pose ses mains sur la balustrade qui nous sépare.
- Bon je vais commencer mon entrainement, je peux voir qu'il est gêné car il joue avec ses doigts. Je vais faire tous les exercices.
- D'accord, je vais rester assis là et te regarder, je lui réponds en souriant pour le mettre à l'aise.
- Tu es sûr ? tente-t-il.
- Certain, je réplique en me rasseyant.
Il me regarde en soupirant et je vois ses épaules s'affaisser. J'aurais bien rajouter que je n'en manquerais pas une miette tellement je le trouve beau mais je ne sais pas comment il le prendrai. Pour être honnête je n'aurais jamais le courage de lui dire une telle chose en face.
Gaby me lance un dernier regard suppliant avant de partir vers un homme, que je suppose être son entraineur, qui l'envoie vers les barres parallèles. Quand Gabriel m'a annoncé qu'il faisait de la gym, je me suis renseigné sur ce sport et ses pratiques. Maintenant je sais différencier les agrès, donc je sais que Gaby se dirige vers les anneaux et met des maniques aux mains.
Discrètement je le vois me lancer un coup d'oeil, je lui souris. Je rigole en le voyant lever les yeux aux ciel. Il se lance sur les deux rond de métal et commence ses figures. Je suis impressionné par sa force, tous ses muscles ressortent, je n'aurais jamais penser qu'il avait des bras comme ça.
Lors de mes recherches, j'ai lu que la gym est un sport qui demande beaucoup de force physique et je dois bien avouer que je ne pensais pas que Gaby la possédait. Il est beau, tellement beau. L'observer se mouvoir avec tant de grâce me fait monter des bouffées de chaleurs et des tremblements partout. Comment il fait pour tenir assis, les jambes tendues devant lui par la seule force de ses bras ?
Après ça, il continu sur les autres agrès, l'arçon, le saut, les barres parallèles et la barre fixe. C'est toujours aussi spectaculaire de le voir, je ne regarde que lui. J'ai une petite préférence pour les barres parallèles, c'est ce qui m'a le plus emballé, même si tout était parfait.
L'entraineur siffle la fin du cours, Gaby vient vers moi tout essoufflé.
- Je vais prendre une douche. Je reviens, attends-moi là, me préviens-t-il.
Je n'ai pas le temps de répondre, qu'il repart en vitesse vers les vestiaires. Je patiente sur les gradins mais je sens quelqu'un s'assoir à côté de moi. J'ignore cette personne, ne tournant même pas la tête pour la voir.
- Salut, dit une voix féminine, qui je suppose être ce quelqu'un qui à pris place à côté de moi.
Je jette un coup d'oeil à cette fille par curiosité. Elle me sourit de toutes ces dents, ce qui est assez flippant d'ailleurs, elle a les cheveux noir tirer en arrière. Je la salue par un mouvement de tête et détourne le regard d'elle.
- C'est la première fois que je te vois ici, continue-t-elle.
Pitié Gaby dépêche-toi ! Elle n'a pas compris que je ne veux pas lui parler ? Je ne cherche même pas à lui répondre et garde les yeux fixés devant moi. Je me crispe en la sentant se rapprocher.
- Pas bavard hein ? me demande-t-elle.
Je me retiens de soupirer, bordel elle ne comprend pas les signes que je lui envoie ? Je n'ai strictement aucune envie de taper la discussion avec elle, je ne la connais même pas ! J'ai un mouvement de sursaut lorsqu'elle pose sa main sur mon épaule. Qu'est-ce qu'elle fait ?! Je vais passer à la deuxième solution et si là elle n'assimile pas, je ne peux plus rien faire.
- J'attends mon copain, je lâche en serrant les dents pour lui montrer mon ennuie.
- Oh, ton copain ? je lève les yeux face à sa question, ce n'est pas compliquer à comprendre !
- Oui mon copain, mon petit-ami si tu préfère.
- Oh et qui c'est ?
En quoi ça la regarde ? Je ne peux pas empêcher le soupire de franchir mes lèvres. Je me tourne vers elle prêts à lui dire ma pensée, quand une voix que je connais trop bien n'interrompt.
- C'est moi le copain, annonce Gabriel.
Je me tourne face à lui et le remercie intérieurement. Il lance un regard noir à la fille, je souffle de soulagement.
- On y va ? me demande-t-il.
- Avec plaisir, je lâche.
Je pars sans un seul mot pour la pot de colle et me hâte de rejoindre Gabriel. Je suis à peine arriver à sa hauteur qu'il me prend la main pour me coller à lui. Il me sourit avant de m'embrasser à pleine bouche.
J'en ai le souffle coupé, avoir ses lèvres contre moi est aussi merveilleux que les fois précédentes. Il se recule et automatiquement je suis en manque.
- Pour qu'elle comprenne bien, me murmure-t-il.
Je souris à mon tour et dépose un léger baiser sur ses lèvres. Mon coeur bat la chamade à cause de notre échange mais aussi du au fait que Gaby ait entendu ce que j'ai dis et qu'il ait confirmé. Entendre de sa bouche « c'est moi le copain » était indescriptible et m'a mis dans tous mes états.
MlleLovegood
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