Bonus: Daniel. Partie 5
À la demande de Chad, nous avons été faire une prise de sang le lendemain, après les cours, comme convenu. C'est pour cette raison que 24h après, nous sommes tous les deux assis, côte à côte, sur mon lit, chacun une enveloppe en main, qui contiennent nos résultats. Je sais que je n'ai rien. Je me suis toujours protégé mais cela n'empêche pas d'avoir un petit doute.
- On y va ? souffle Chad et je sais que lui aussi, n'est pas très rassuré.
- Allons-y.
Les mains tremblantes je commence à décoller le papier. Je récupère la lettre et jette un coup d'oeil à Chad pour me donner suffisamment de courage pour la lire. Nos yeux se croisent et nous nous sourions. Je déplie le papier et lis les résultats.
Je souffle de soulagement et j'entends Chad faire la même chose. Négatif. Avoir la confirmation me fait un bien fou et je suis rassuré que ce soit également le cas pour mon amant. J'ai confiance en Chad, et je le crois lorsqu'il me dit que lui non plus, n'a pas couché avec quelqu'un d'autre depuis que nous avons commencé notre « relation ».
- Au moins maintenant on est sûr, me dit-il.
Je tourne la tête vers lui et le sourire immense qu'il aborde, fait faire une embarquée à mon coeur, qui ne va pas tarder à sortir de ma poitrine. Rien qu'à l'idée de le sentir entièrement entre mes chaires, peau contre peau, me rend fébrile. Une énorme bouffée de chaleur s'empare de mon corps.
Les mots que nous avons prononcé il y a deux jours, raisonnent encore dans ma tête. Tu es moi, a-t-il dit et je n'en reviens toujours pas d'avoir eu l'audace de lui répondre la même chose.
Je me rapproche de lui, un sourire évocateur sur les lèvres. Discrètement il passe le bout de sa langue sur ses lèvres, me donnant un sacré coup de chaud, par la même occasion. Je capture sa bouche bien trop tentante. Si un jour on m'avait dit que j'aimerais autant embrasser un autre mec... Maintenant que je connais ça, je comprends pourquoi mes meilleurs amis sont si accro l'un à l'autre.
Un couinement m'échappe lorsque Chad passe ses mains sous mon tee-shirt et qu'il pince l'un de mes tétons. Ma réaction le fait sourire dans notre baiser. Ma fierté a complètement disparue depuis que Chad s'est approprié mon corps, tellement il me fait vivre des sensations pas possible.
J'approfondis le baiser, l'une de mes mains sur sa joue et l'autre sur sa nuque, qui caresse ses cheveux. Chad exerce une pression pour nous allonger tous les deux, lui au dessus. Je viens directement entourer ses hanches de mes jambes. Il fait onduler son bassin contre le mien. J'en perds la tête. Je n'étais pas un accro du sexe avant mais avec Chad c'est différent, j'ai constamment envie de sentir sa peau contre la mienne.
- J'ai tellement envie de toi Daniel, me susurre-t-il à l'oreille.
Je gémis à l'entente de ses mots et accentue, inconsciemment, le mouvement de mon bassin, pour frotter encore plus nos érections ensemble. Nos tee-shirt vole à travers la chambre et je me contorsionne pour déboutonner son pantalon, qui subit très vite le même sort que nos hauts. Mon jeans prend le même chemin, pas longtemps après.
Je fais glisser mes doigts le long de son dos et effectue des aller retour sur sa peau. La chaleur qui en émane, m'enivre. Sa carnation est plus foncé que la mienne, qui est blanche. J'aime cette différence entre nos corps. Dès qu'il me touche, je garde sa marque sur moi et ça me rend fébrile à chaque fois, de voir les traces de son passage, même après nos ébats. Il reste gravé sur moi, pour encore quelque temps. Je suis complètement taré, je sais.
Mes doigts se faufilent sous son caleçon, pour caresser ses fesses et les malaxer. Chad grogne dans ma bouche et bouge avec plus d'ardeur sur mon sexe, ce qui me fait émettre le même son que lui. Nous nous dévorons littéralement, si bien que nous basculons sur le côté. Chad en profite pour faire glisser mon sous-vêtement et me l'enlever. Je ne sais d'ailleurs pas comment il fait, car je suis si collé à lui que c'est impossible de faire passer quoi que ce soit entre nos deux corps. Je lèche son cou et me frotte à lui sans aucune honte. Aussitôt il prend mon sexe dans sa main et commence à me masturber, ce qui me fait hurler de plaisir.
- J'en peux plus, je lui souffle à bout.
Le message à l'air de passer, puisqu'il retire lui-même son caleçon sans pour autant me lâcher. Je mords violemment ma langue en sentant l'un de ses doigts me pénétrer. Pas de douleur, non, mais plutôt de plaisir. Nous faisons si souvent l'amour, que j'ai l'impression que mon intimité est toujours prête à le recevoir.
Nos yeux ne se lâchent pas, pendant qu'il me prépare. C'est si intense. Chad commence à avancer son bras vers ma table de nuit mais je le stop paniqué.
- N'en mets pas, je veux te sentir entièrement sans artifices. Je ne veux pas que ça réduise les sensations, je lui avoue la respiration saccadée de plaisir.
- J'ai peur de te faire mal sans lubrifiant, me contre-t-il et je suis touché qu'il s'inquiète pour moi, une fois encore.
- J'ai confiance en toi. Tu iras doucement, je tente de le convaincre avec une voix tendre et en plissant les yeux.
- Daniel...
- S'il-te-plait, j'insiste en embrassant sa mâchoire.
- Si tu as mal, tu as intérêt à me le dire et j'arrête tout de suite.
J'acquiesce beaucoup trop vite, ravis de le voir capituler. Il met plus de temps que d'habitude à me préparer, il prend son temps, fait bien attention à écarter correctement mes chairs. C'est cette douceur là qui me fait tomber amoureux de lui, un peu plus chaque jours.
Pour lubrifier son membre naturellement, j'échange nos positions et le prend en bouche sans plus tarder. Je n'aurais jamais pensé aimer autant le goût d'un autre homme. Nous gémissons tous les deux. Pendant que je le suce, il continue de me préparer. Je vais mourir. Je le relâche pour ne pas venir trop vite.
Rapidement, je me retrouve à nouveau sous le corps de Chad. Je place mes mains sur ses hanches pour le guider lorsqu'il me pénètre, jusqu'à la garde. Nos lèvres ne se quittent pas et Chad me caresse de partout, faisant attention à mes réactions. Je n'ai pas mal, je ne ressens qu'un plaisir immense, de le sentir enfin en moi, sans rien autour. Lui aussi, il a du mal à contenir ses émotions. Il tremble sous mes doigts.
- C'est tellement bon, murmure-t-il et je ne sais pas si ces mots me sont adressés puisqu'il a les yeux fermés, le visage béa.
Cette fois-ci est vraiment différente des autres. Il n'y a plus aucune barrière entre nous et c'est une sensation si merveilleuse que je peux à peine la décrire. Je me fais violence pour retenir mes larmes de plaisir.
Les coups de rein de Chad sont de plus en plus rapides et intenses. J'appuis mes pieds contre ses fesses pour le faire accélérer. Il a mordu mes épaules à plusieurs reprises pour retenir ses gémissements. Pour ma part, je ne prends même pas cette peine.
Je sens les symptômes de l'orgasme arriver. Je bouge mon bassin au rythme de ses mouvements, pour aller à sa rencontre. À chaque fois qu'il bute ma prostate, j'ai l'impression d'exploser.
- Chad, je viens, je lâche tant bien que mal à cause de mes cris.
- Jouis pour moi Daniel.
Ses encouragements, qui me rendent tout aussi dingue que de faire l'amour avec lui, ont raison de moi. J'éjacule sur mon torse. J'écarquille les yeux et ouvre la bouche dans un cri muet, en sentant Chad se répandre à l'intérieur de mon intimité.
- Putain que c'était bon, s'exclame-t-il alors que nous tentons tous les deux de reprendre un souffle normal, allongés côte à côte.
- J'aurais pas dis mieux, je réponds avec un sourire de bonheur aux lèvres.
- On aurait du se faire tester tout de suite.
Je tourne la tête vers lui et le bouffe du regard. Il est beau, encore plus maintenant après avoir faire l'amour, le corps en sueur, les joues rouges, les cheveux en pétard, sa poitrine qui se lève et se baisse au rythme de sa respiration.
Je m'allonge sur son torse, la tête sur son coeur. C'est rassurant et apaisant de le sentir battre sous mon oreille. Je frissonne de bien être, surtout quand il passe un doigt le long de ma colonne vertébrale et embrasse mon crâne. Je ferme les yeux pour profiter un maximum de ce moment.
- Et merde fais chier.
C'est l'entendre râler contre je ne sais quoi, qui me fait émerger de ma somnolence. Je relève les yeux vers son visage, il est contrarié et serre les dents. Il tient son portable à l'aide de son autre main.
- Qu'est-ce qu'il y a ? je lui demande la voix endormit.
- Mon grand-frère Jared, veut passer me voir demain, m'annonce-t-il en grinçant des dents.
- Oh, je ne trouve d'autre que ça à dire.
La relation avec sa famille est compliquée, je le sais. La preuve, il se met à pester contre son frère, qui n'a pas daigner prendre de ses nouvelles depuis la rentrée et que là, il lui impose sa visite le lendemain, sans lui laisser le temps de se préparer mentalement.
Je peux difficilement comprendre sa position, étant donné que je suis fils unique et je ne peux pas juger non plus, je ne connais pas toute l'histoire, ni les conflits. Chad jure une nouvelle fois. Je n'aime pas le voir comment ça, triste et en colère, en même temps.
- Tu veux que je sois là ? je l'interroge timidement.
- Oui, je veux bien. Je n'ai pas le courage d'affronter mon frère seul, j'ai besoin de ton soutient, me dit-il en plongeant son regard dans le mien.
- Alors je serais là, j'affirme avant de me redresser et de l'embrasser tendrement.
******
Jared n'a bien sûr pas précisé l'heure à la quelle il venait. Quand Chad lui a demandé, il lui a répondu « Tu auras bien le temps de voir». Ça m'a donné un petit aperçue de ce qui m'attendait et de comment il traite son petit frère.
Seulement, Chad a une réunion avec les autres joueurs aujourd'hui, après les cours, qu'il ne peut pas louper. Il a envoyé un message à son frère pour le prévenir, mais il est resté sans réponse. En gros c'est à Chad de se plier aux exigences de Jared.
Mon amant n'a pas voulu que je reste dans la chambre, pour ne pas me retrouver seul avec son frère, au cas où il celui-ci arriverait avant. La négociation a été dur mais je ne pouvais pas attendre au terrain de foot, je devais m'avancer dans mes cours. Chad n'était pas vraiment content de me laisser partir mais je ne lui ai pas trop laissé le choix. Sous conditions que je le prévienne immédiatement lorsque Jared arrivera. Je crois même que l'on a eu notre première dispute.
Je regarde l'heure encore une fois, 18h32. Chad ne devrait pas tarder de revenir de sa réunion, par contre, pas de nouvelle de son frère. Je déteste les gens qui débarque à l'improviste et ceux qui dissent qu'ils viennent mais sans donner d'heure exacte, du coup, toi t'es là comme un con à attendre. Je n'ose même pas descendre dehors pour fumer une clope.
Des coups à la porte me font sursauter et je retiens de justesse un cri de frayeur. C'est forcement Jared, puisque Chad à ses clés. Je souffle pour me donner du courage et je vais ouvrir la porte.
- Je suis le frère de Chad, il est là ? me questionne-t-il de but en blanc, avec un agacement perceptible dans la voix.
S'il ne m'aurait pas dit qui il était, je ne l'aurais pas deviner. Chad ne lui ressemble pas du tout. Le gars que j'ai en face de moi à les cheveux beaucoup plus foncé que ceux de mon amant. Son visage n'a rien d'avenant comparé à Chad et ses yeux transmettent une telle froideur qu'un frisson me parcours. Et Hayden Spence est mon meilleur ami, donc des regards froid, j'en ai déjà croisé plus d'un avec lui, c'est pour dire !
- Heu... salut, je commence hésitant. Non, il n'est pas encore rentré, il a une réunion pour le foot...
- Encore et toujours son stupide foot, me coupe-t-il sèchement. Il n'a pas encore compris qu'il perd son temps.
Je me tends, prêts à rebondir pour défendre mon amant mais je suis pris à nouveau de court par Jared, qui me demande, enfin m'ordonne plus tôt, de rentrer dans notre chambre. Je me décale à contre coeur pour le laisser passer.
L'intrus observe ce qui l'entour et fronce les sourcils. Je n'aime pas trop ce type et je me demande même si Chad est vraiment de famille avec lui. Ils n'ont l'air d'avoir rien en commun. Mon compagnon a toujours le sourire et la joie de vivre. Il a de l'humeur et une grande gentille, ce qui semble être tout le contraire du gars en face de moi.
- T'es son coloc' ? me demande-t-il en se tournant face à moi.
- Oui sinon je ne serais pas là, je ne peux pas m'empêcher de répondre sur la défensif, ce qui le faire ricaner.
- Et alors, il t'a baisé ?
Je m'étrangle avec ma salive suite à sa question. Je le regarde les yeux exorbités. En quoi ça le concerne ? Et pour qui se prend-t-il ? Comment ose-t-il me demander une telle chose alors qu'on ne se connait même pas ?
- Pardons ? je m'exclame surpris.
- Les pédés ont tendance à ne pas savoir ranger leurs queues dans leurs pantalons, donc mon frère à surement du chercher à te baiser.
Comment peut-il débiter des horreurs pareilles sur un membre de sa famille ? Je suis choqué. Chad n'est pas comme ça. Je serre les poings et le fusille du regard. Sale connard. Personne ne dit du mal du mec que j'aime, frère compris.
- Premièrement on dit gay pas pédé et deuxièmement, ce ne sont absolument pas tes affaires, je lui répond froidement.
- Donc j'ai vu juste, rigole-t-il.
Je me retiens de toutes mes forces pour ne pas lui coller mon poings dans sa gueule. Je ne préfère pas répondre à ça, parce que ça ne le regarde absolument pas et je ne veut pas lui donner une occasion de s'en prendre à Chad. Le petit sourire en coin qu'il aborde ne me dit rien de bon.
- Laisse tomber, commence-t-il en s'approchant et automatiquement je recule, je ne veux pas qu'il soit proche de moi. Cette histoire ne mènera nul part, mon frère ne vaut rien. Tu perds ton temps.
- C'est faux, je réplique précipitamment parce que ces paroles sont aberrantes.
- Encore une question, vu la tapette qu'est mon frère, je suppose que c'est lui qui se la prend ?
Cette fois, mes yeux doivent sortir de leur orbites, tellement je suis horrifié. J'avale difficilement ma salive, tant ma gorge est nouée par la colère. Maintenant je comprends mieux pourquoi Chad limite les contactes avec sa famille et qu'il parle très peu d'eux. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il a traversé à leurs côtés.
- Ferme-la, je lui crache avec d'enchainer pour ne pas lui laisser le temps de m'interrompre. Je ne perds pas mon temps et ce qu'il se passe entre ton frère et moi, ne regarde que nous deux et personne d'autre. Chad est quelqu'un de fantastique et je suis désolé que tu sois trop con pour t'en apercevoir. Maintenant si tu es venus ici juste pour l'insulter, tu peux repartir parce que je ne te laisserais pas une minutes de plus t'en prendre à lui.
Je suis assez étonné de voir que je peux tenir tête à quelqu'un de cette façon. Faut croire que lorsque ça concerne Chad, je peux sortir les crocs et mordre. Ce n'est pas dans mes habitudes de parler comme ça aux inconnus mais je ne pouvais pas le laisser continuer. D'ailleurs, mon interlocuteur ne répond pas, il se contente de me fixer avec haine et de croiser les bras sur sa poitrine.
- Oh et une dernière chose, je reprends en souriant fièrement. Détrompe-toi, c'est moi qui me la prend comme tu dis, je dis en mimant des guillemets sur le terme qu'il a employé pour me décrire.
- Parce que tu baise avec mon connard de frère, tu crois que ça te donne le droit de me parler comme ça ? me réplique-t-il avec hargne en comblant les quelques mètres qui nous sépare.
La porte de la chambre s'ouvre, au moment où Jared s'apprêtait à me prendre par mon pull, ce qui le coupe dans son élan. Nous nous affrontons du regard.
- Qu'est-ce qui se passe ? interviens la voix paniquée de Chad mais je refuse de quitter l'autre connard des yeux pour regarder mon amant. Jared recule, ordonne-t-il.
Chad repousse son frère et se place devant moi pour faire barrière. Le regard que Jared pose sur son petit-frère me brise le coeur. Ils se détestent, j'en ai la preuve sous les yeux.
- Dégage, grogne mon compagnon avec une voix blanche que je ne lui connaissais pas.
- Me parle pas comment ça Chad, réplique l'autre.
- Dégage de notre chambre et n'approche plus Daniel.
J'ai l'impression qu'ils vont se jeter à la gorge l'un de l'autre à tout moment. Dans un réflexe, je tends une main devant moi, prêts à retenir Chad, s'il tente quoi que ce soit.
- Fais pas le malin devant ton mec, continue Jared provocateur.
- Je te jure que si t'es pas partis dans la seconde, j'appelle la sécurité, le menace mon amant plein de fureur.
- Avec papa on a fait un pari, pour savoir combien de temps tu mettrais à baiser ton coloc', je venais juste voir qui de nous deux avait gagné. Maintenant que c'est fait, je peux partir, hors de question de supporter ta vue une minute de plus. Oh et inutile de te ramener pour les vacances, personne veut voir ta gueule.
- Comment ose...je commence mais je suis coupé par l'enfoiré de première.
- Minable, jette-t-il avant de partir.
Je reste figé sur place. Le bruit de la porte qui claque en se refermant raisonne dans toute la pièce. Je n'ai pas le temps d'assimiler tout ce qui vient de se passe, car Chad tremble violemment devant moi et je l'entends pleurer. Je m'approche de lui et tente de poser une main sur son bras mais il s'écarte brusquement et frappe le mur.
- Chad calme-toi, je lui dis en essayant de prendre une intonation douce mais c'est compliqué vu que je retiens mes pleurs.
Il cogne de nouveau, mais sur la placard cette fois-ci. Il s'acharne contre le bois à multiples reprises, en hurlant à quel point il déteste sa famille. Je commence à paniquer en voyant du sang apparaitre sur la porte. Je passe derrière lui et attrape ses poignets pour les ramener contre sa poitrine. J'arrive tant bien que mal à le maîtriser et à le faire reculer au centre de notre chambre.
- Je t'en pris bébé calme-toi, je lui supplie en déposant des baisers sur sa nuque.
Il pleure dans mes bras et le voir ainsi me déchire le coeur. Je ne veux pas qu'il souffre. Je serre ma prise sur son corps et tente de lui dire des mots réconfortant, en continuant d'embrasser sa peau.
Je nous assois avec difficulté sur son lit. Chad s'effondre dans mes bras et je ne peux pas m'empêcher de pleurer aussi. C'était tellement dur pour moi d'entendre Jared lui dire tous ça, alors je n'imagine même pas pour lui. Est-ce qu'il vit ça depuis l'annonce de sa sexualité ?
- Je suis désolé, je lui souffle en passant mes doigts dans ses cheveux dans le but de le détendre.
Il renifle bruyamment et expire pour se calmer. Il se laisse aller contre mon épaule et je nous couche sur le matelas. Ses pleurs diminuent au fur et à mesure que je le serre contre moi et caresse son dos, sous son tee-shirt. J'embrasse ses joues aussi souvent que je le peux. La prochaine fois que je revois son frère, je le frappe.
- Je ne voulais pas que tu assiste à ça, finit-il par me dire le visage caché dans mon cou.
Je sais qu'il est gêné que j'ai été là pour voir la manière dont Jared l'a rabaissé et humilié. Honnêtement j'ai mal au coeur d'avoir assisté à ça. Chad me rend heureux depuis plus d'un mois et j'espérais qu'il le soit lui aussi, mais je me rends compte aujourd'hui que ces sourires devaient cacher bien des malheurs.
Je me fais une promesse à moi-même, mentalement, ne jamais laisser Chad, être toujours là pour lui et lui apporter le soutient dont il a du manquer cruellement.
- Ce n'est pas toi le fautif mais ton connard de frère, je lui réponds les dents serrées.
Je ne supporte pas que mon amant se sente coupable de ce qu'il s'est passé, alors que tout est de la faute de Jared. C'est à lui de s'excuser. Je frisonne de tout mon être en sentant les lèvres de Chad dans mon cou.
- Du plus loin que je me souvienne, on ne s'est jamais entendu avec Jared, commence Chad d'une petite voix timide et pour l'inciter à continuer de parler, je fais glisser mes doigts le long de son dos. Avec mes parents non plus ça n'a jamais été le grand amour, surtout avec mon père. Depuis que je suis né, j'ai toujours fait l'inverse de ce qu'ils attendaient de moi. J'ai joué au foot, alors que mon père voulait que je choisisse le rugby. Plus un sport d'homme d'après lui. Tout comme j'ai toujours su que je voulais être avocat, alors que mon père voulait que j'aille dans un métier manuel ou avec un apprentissage. Si tu veux mon avis, c'est juste qu'il voulait se débarrasser de moi plus tôt. Ma mère elle, elle restait spectatrice de tout ça sans bouger le petit doigts et je lui en veux énormément pour ça. Tu sais Daniel, je travail depuis le seconde pour me payer mes études, personne ne le sait. Je ne l'ai jamais dis. C'était dur de jongler entre les cours et le boulot au lycée mais ça m'a permis d'avoir assez d'argent pour me payer la fac et les extras qui vont avec. Car bien sûr il était hors de question pour mon père de me payer des études. C'est pour ça, que pour le moment, je n'ai pas besoin de retrouver du travail. Même si le coach Parker m'a proposé de l'assister pour entrainer la nouvelle équipe, avec rémunération, mais j'ai refusé, je dois me concentrer sur mes études et le foot pour obtenir une bourse pour les années à venir.
Chad reprend se respiration après son discours, sans s'être arrêté une seconde. Je ferme les yeux pour retenir mes larmes. Mon coeur se serre, une fois de plus, à chacun des mots qu'il a prononcé. Quelle horreur, l'imaginer dans cette situation me brise de l'intérieur. Dans un geste protecteur, j'encercle son corps avec le mien, une jambe autour de son flan pour le garder collé à moi et mes bras qui serrent son dos. Je laisse juste assez de place à sa tête, pour qu'il puisse respirer.
- Mise à part ça, reprend-t-il après avoir embrassé mon menton. Ça allait tu sais. Certes, j'étais ignoré et les seuls fois où ils me parlaient c'était pour me trainer plus bas que terre, mais ils ne m'ont jamais levé la main dessus, ni mis à la porte, donc je pense que je n'ai pas trop à ma plaindre. Je me contentais de baisser la tête et de prendre sur moi, parce que je savais que ça ne durerais pas. Je bossais comme un forcené pour ça. Mine de rien, en trois ans, j'ai mis un paquet de tunes de côté.
Le petit rire qu'il émet après sa réplique, me détend légèrement. Je soupire de soulagement en sachant qu'il n'a jamais été frappé. En voyant comment son frère le traitait, j'ai vraiment eu peur de ça. Je ne réponds rien, pour le moment, parce que je sais que Chad à encore besoin de se confier. Alors je l'écoute attentivement.
- Je tenais un calendrier, où je cochais le membre de jours qu'il me restait avant l'entrée à la fac. Tu m'imagine pas comme l'année de terminal m'a parue longue, Oh que si, je l'imagine très bien, je ne peux pas m'empêcher de penser. Il y a un ans, ils sont tous les quatre partis en vacance, sans moi, déjà parce que personne ne m'en avait parlé et puis je bossais de toute façon et hors de question de perdre une semaine sur mon salaire. Comme j'étais seul à la maison, j'en profitais, seulement Jared est rentré plus tôt soit disant pour une urgence et il m'a surpris en train d'embrasser un mec, nu, dans ma chambre.
- Tu n'étais pas obligé de me préciser ça, je grogne malgré moi jaloux rien qu'à cette idée et ça fait ricaner Chad, qui m'embrasse tendrement les lèvres. Dans un élan de possessivité, qui m'était encore inconnue jusque là, j'intensifie le baiser.
- Quoi qu'il en soit, enchaine-t-il une fois séparé et avoir repris difficilement une respiration régulière. Tout à dégénéré après cette nouvelle, les insultes ont changés de catégorie. À telle point que Parker et sa femme m'ont hébergé un bon nombre de fois. Ils savaient comment se passait ma vie familiale. Grâce à lui, je me faisais encore plus d'argent. J'entretenais les vestiaires, le terrain, nos équipements et en échange, il me payait. Je lui dois beaucoup.
- Chad, je dis dans un murmure brisé.
- Ce n'est rien Daniel, vraiment. Tout va bien maintenant, j'ai 18 ans, j'ai mon propres argent, j'étudie dans la fac que je voulais et surtout je t'ai toi.
- Oui, j'acquiesce en mordant ma lèvre sous l'émotion. Viens avec moi chez mes parents ce week-end, je lui demande d'une voix suppliante.
Je verrouille mon portable, après avoir envoyé un message à ma mère pour lui dire que je venais avec Chad. Rien qu'à cette pensée, un sourire débile se loge sur mes lèvres. Il a dit oui, sans hésiter, avec une lueur brillante dans les yeux, qui a ravagé mon coeur. Je remonte la couverture sur son corps, il est apaisé lorsqu'il dort, personne ne vient troubler son bien être. Toutes traces de larmes a disparue. Je ferais en sorte de ne plus jamais en voir sur son beau visage. Je ne veux que plus rien ne vienne tarir son bonheur.
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Bonjour à tous !
J'en profite de poster ce nouveau bonus, pour vous prévenir que j'allais effectuer une correction de mes chapitres, depuis le début.
J'espère que ce bonus vous aura plu. On en apprend un peu plus sur Chad et ça va continuer dans le prochain.
En ce moment le nombre de lecteurs et de votes augmentent chaque jours, donc je vous remercie du fond du cœur, vraiment. Ça me touche énormément ❣️❣️
Bisous 😘
MlleLovegood
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