Bonus: Chad. Partie 4

           
Bonjour,
Désolé du retard pour cette nouvelle partie. Je sais que j'avais dis qu'elle serait postée ce week-end mais malheureusement je n'ai pas eu le temps.
Je déteste ne pas respecter les délais que je fixe mais cette fois-ci était une exception. J'ai eu une semaine très chargée et j'ai eu peu de temps pour moi et pour écrire.
Du coup je l'ai vite posté en la terminant, donc je n'ai pas pu me relire alors pardons d'avance pour les fautes ou d'autres incohérences que je n'ai pas relevé en écrivant.
J'espère qu'elle vous plaira :)
Encore désolé pour l'attente
Bonne lecture :)

******

Chad:
          Je mets tout ce que je trouve dans le frigo, sur un plateau; jambon, fromage, tomate, yaourt. Daniel a refusé de manger hier mais aujourd'hui, il doit absolument avaler quelque chose. Il ne peut pas rester plus de 24h l'estomac vide.

             Il est resté enfermé dans la chambre, allongé sur le lit toute la journée d'hier. Il n'a pas voulu que ses parents viennent le voir. Comme Daniel ne répondait plus à son téléphone, c'est moi qui ai parlé avec sa mère et qui l'ait rassuré, en lui affirmant que je prenais soin de son fils. J'ai également prévenus ses amis, pour ne pas qu'ils s'inquiètent de ne pas voir Daniel demain à la fac.

               Munis des ravitaillements, je retourne auprès de mon amant. Je suis presque étonné de le voir assit en tailleur sur son lit. Il bouge à peine en m'entendant arriver. Je pose le plateau sur sa table de nuit et m'assoit en face de lui. Délicatement, pour ne pas le brusquer, je pose mes mains sur les siennes.

- Je t'ai apporter à manger, je lui dis le plus tendrement possible.

- Je n'ai pas faim mais merci quand même, me répond-t-il d'une voix rocailleuse.

- Il faut que tu t'alimente Daniel. Tu n'as rien avalé depuis vendredi soir. Je ne peux pas te laisser comme ça.

            Il soupire mais finit par accepter ma demande. Je lui donne une tranche de jambon et un yaourt, il ne veut rien de plus. Je n'insiste pas, c'est déjà bien qu'il accepte de se nourrir.

            Son teint est encore plus pâle que d'habitude, ses yeux sont rouge sang, je n'avais jamais vus ça. Il me fait de la peine, j'ai mal pour lui. Le silence entre nous est pesant. C'est la première fois que je ressens un tel malaise avec lui. Je suis décontenancé par cette atmosphère et la situation.

- Tu ne m'as jamais parlé de tes grands-parents, me fait-il remarquer dans un murmure.

            Je sursaute au son de sa voix. Il ne me regarde toujours pas et repose son yaourt. Ce n'est certainement pas le meilleur moment pour parler de ce sujet.

- Tu ne veux pas savoir, je réplique prudemment.

- Si dis-moi, insiste-t-il.

- Ils sont décédés depuis longtemps.

             Mon aveu produit l'effet d'une bombe. Daniel se redresse et plante ses yeux vides dans les miens. Il ouvre la bouche et la referme plusieurs fois, stupéfait. Il glisse jusqu'à moi et prends mes mains entre ses doigts, ensuite, il niche sa tête dans mon cou. Il dépose un baiser sur ma peau, qui me fait frissonner. Ses bras se retrouvent autour de mes hanches et il me serre encore plus fort contre lui. Je l'étreins à mon tour. Il ne pleure pas mais c'est uniquement parce qu'il a épuisé toutes ces larmes.

- Comment tu as fais, tu sais pour... commence-t-il en laissant sa question en suspend mais je sais ce qu'il voulait dire.

- Je ne veux pas te blesser en te disant ça, mais je n'étais pas très proche d'eux.

            Il acquiesce et son nez frotte ma nuque. Je passe mes doigts dans ses cheveux et masse son crâne. Mes grands-parents paternel sont morts avant ma naissance, et comme ma mère ne s'entendait pas très bien avec ses parents, je ne les voyais pas souvent. Alors leurs décès ne m'a pas autant touché que pour Daniel. J'aime ma famille mais nous ne sommes pas vraiment proche les uns des autres. Et le fossé c'est encore plus creusé à l'annonce de ma bisexualité.

            Un frisson traverse ma colonne vertébral en sentant de nouveau les lèvres de Daniel sur ma peau.

- Pardons pour hier. Je ne voulais pas te dire ça, je ne le pensais pas, me confie-t-il.

- Ne t'inquiète pas.

            Je sais que ses mots ont dépassé sa pensée, à ce moment-là. Il était en colère et c'était justifié. Je ne lui en veux plus.

- Faire l'amour avec toi ne me dégoutte pas, murmure-t-il et malgré que la situation ne s'y prête pas, je souris.

- Je sais.

            Je dépose un baiser sur sa joue pour le rassurer. Ses doigts agrippent mon tee-shirt, sous ma veste. Maintenant que j'ai réussis à le faire manger, il faut que j'arrive à le convaincre d'aller prendre une douche. Chose qu'il m'a pas fait depuis vendredi et même si je suis amoureux de lui, je dois reconnaitre qu'il en a besoin.

            Contre toute attente, il a accepté de se doucher, uniquement si je l'accompagne. Il ne veut pas rester seul. Je ne pouvais pas lui refuser, et puis ce n'est pas la première fois que nous allons nous laver ensemble.

             Heureusement, le dortoir est assez vide le dimanche après-midi. La plus part des élèves rentrent chez eux le week-end et rentre en fin de journée, ou les autres restent dans leurs chambres à étudier. Du coup, nous ne croisons aucun étudiant dans les sanitaires. Tant mieux, au moins personne ne nous verra rentrer tous les deux dans une cabine de douche.

              Une fois le verrou de la porte enclenché, j'aide Daniel à se déshabiller et mets ses affaires sur parterre derrière la porte - où je peux avoir un œil dessus- avant de faire pareille pour moi. Nos serviettes sont pendues à l'intérieur de la cabine, ainsi que nos vêtements propres qui se trouvent dans un sac, sur le carrelage. Je fais couler l'eau chaude, pour qu'elle chauffe un peu. En attendant je sors nos gels douches et shampoings. Daniel me regarde faire, une main sur ma hanche.

            Après que l'eau soit à bonne température, je pousse mon amant sous le jet. Je garde mes bras autour de sa taille. Au bout d'un moment, je le fais pivoter, son dos contre mon torse, pour mouiller le devant de son corps. Je fais glisser l'une de mes mains sur sa peau jusqu'à son visage, tandis que l'autre reste plaquée autour de son ventre, pour faire passer l'eau dans ses cheveux.

- C'est agréable, souffle-t-il en murmurant.

- Profite alors.

             J'entreprends de le savonner. Je passe mes doigts partout sur lui. Comparé aux autres fois, ça n'a rien de sexuel. Nous ne le faisons pas dans le même contexte, ni dans les mêmes conditions et encore moins dans le même état d'esprit. Là c'est uniquement pour prendre soin de Daniel, lui montrer mon soutient et que je suis là pour lui, quoi qu'il arrive.

             Maintenant que son corps est parfaitement couvert de gel douche, je verse une noisette de shampoing pour frotter ses cheveux. J'en profite pour masser son crâne. Daniel se laisse aller dans les bras, tout en soupirant d'aise. J'aimerais le temps de quelques minutes, lui faire oublier le décès de sa grand-mère.

              Avant de rallumer l'eau, je me lave également, en vitesse. Je ne veux pas que Daniel attrape froid. Un fois finis, je remets l'eau chaude et place mon compagnon en premier dessous. Je passe de nouveau mes doigts sur sa peau, pour enlever le savon, en même temps que l'eau. Je rince ses cheveux. J'aime m'occuper de lui comme ça. C'est tellement doux.

             Je l'aide même à s'essuyer et à s'habiller. Avec une autre serviette, je lui sèche les cheveux. Je l'embrasse en essayant de lui transmettre tout l'amour que je ressens pour lui. Daniel se blottis dans mes bras et me souffle un merci a peine audible. Je me sépare de lui à contre cœur et récupère toutes nos affaires, pour retourner dans la chambre. Nous avons à peine pénétré dans la chambre, que Daniel se rallonge dans lit, le mien cette fois-ci. Il tourne la tête vers moi et m'observe pendant que je range.

- Chad, m'appelle-t-il d'une voix tremblante.

- Oui ? et j'arrête ce que je fais pour le regarder inquiet, mais son visage semble normal.

- Merci de ne pas m'avoir dit que tout allait bien et que c'était la continuité de la vie, que ma grand-mère était âgée et que c'était « normal » qu'elle parte un jour.

- C'est le cas Daniel mais ce n'est pas ce que tu as besoin d'entendre. Et puis on a beau le savoir, ce n'est pas quelque chose auquel on peut se préparer. Le savoir ne rend pas le deuil plus facile, je lui réponds en m'approchant de lui, et je m'accroupis face à son visage.

- Merci d'être là. Je ne sais pas ce que je ferais si ce n'était pas le cas.

             Tout en parlant, il caresse ma joue. Je suis touché par ses paroles, elles me vont droit au cœur. Je voudrais être nul part ailleurs. Daniel attrape ma main est exerce une légère pression dessus, me faisant comprendre qu'il veut que je m'allonge à ses côtés. Je m'exécute en vitesse. Directement il se loge dans mes bras. Là, à cet instant, je voudrais lui souffler à quel point je l'aime mais quand j'entends sa respiration devenir régulière, je sais qu'il s'est endormit et que c'est inutile.

*******

            Après mon sms de cet après-midi, pour prévenir Hayden, que Daniel ne viendrait pas non plus en court demain, il a voulut venir voir son meilleur ami.

             Alors voilà pourquoi je me retrouve, à l'heure actuelle, sous le regard insistant du boxeur. Maintenant je suis certain d'avoir la confirmation que lui et son mari sont bien au courant de ce qu'il se passe entre Daniel et moi. Je me sens passer au crible. Je suis tellement mal à l'aise que je me dandine d'un pied à l'autre. Je retiens un soupire de soulagement lorsque l'ascenseur s'ouvre à notre étage. En sortant, je vois du coin de l'œil Gabriel donner un coup de coude dans le bras de son mari.

             Malheureusement pour moi, ce n'est pas la première fois que ces yeux me scrute de cette façon. J'avais déjà fait les frais de leurs froideurs l'année dernière. Et je m'étais juré de ne plus jamais me retrouver dans une telle situation. Hayden a quelque chose de flippant lorsqu'il regarde les gens comme ça. Incroyable qu'il se soit marié. Mais je sais que Daniel l'adore, de plus Aryn et Logan lui sont très fidèle, alors c'est bien qu'Hayden doit avoir des qualités. Pour eux, je fais un effort d'apprendre à le connaître et à ne pas m'arrêter aux apparences. La preuve depuis qu'il a appris pour la grand-mère de Daniel, il s'inquiète pour lui, prend de ses nouvelles plusieurs fois par jours.

            Je conduis le couple jusqu'à notre chambre. Je les préviens que je préfère les laisser seuls avec Daniel et que je serais dans la salle commune, au même étage. Hayden me remercie d'un signe de tête et avant d'ouvrir la porte il m'annonce qu'ils viendront me voir avant de partir.

            Je profite d'être seul pour rattraper et bosser mes cours que j'ai loupé hier et aujourd'hui. Je ne pouvais pas laisser Daniel seul, il est beaucoup plus important, alors je suis resté avec lui. Malgré tout, j'ai bien du mal à me concentrer sur mes notes, mon esprit dérive constamment vers Daniel. Je ressens une pointe de jalousie, en me disant qu'il va peut-être confier des choses à son meilleur ami, et dont il ne m'aura pas parlé.

            Vu que Daniel et moi, partageons les mêmes cours, je les recopie également pour lui. Ça m'occupe et m'évite de trop penser. J'ai l'impression que cela fait une éternité que Hayden et Gabriel sont arrivés. J'ai beau tout faire pour me concentrer sur mes notes, je ne peux pas m'empêcher de taper nerveusement mon pied contre le sol.

            Dès que la porte s'ouvre, je relève vivement la tête mais à chaque fois, je suis déçus de voir que ce ne sont pas eux qui entrent. Pour éviter de garder mon regard fixé à l'entrée de la pièce, je vais m'installer sur le canapé. Là où je serais dos à la porte.

            Pour patienter, je prends des nouvelles sur la nouvelle équipe de foot du lycée. Les deux capitaines que j'ai choisis, Noah et Aaron font du bon boulot. Je sais qu'ils garderons les valeurs que j'ai tenté d'instaurer l'année dernière. Logan, Aryn et moi avons prévus d'aller les soutenir lors d'un match.

- Chad, je sursaute à l'entente de mon prénom.

            Je me redresse en voyant Hayden et Gabriel devant moi. Sans plus de chichis, le meilleur ami de mon amant s'assoit sur la table basse en face de moi, tandis que son mari prend place sur le fauteuil à mes côtés.

             J'assiste à un duel de regard de la part du couple. Lors façon de communiquer silencieusement me bluffe. J'ai toujours voulus avoir ce genre de relation moi aussi, et j'espère que si les choses évoluent comme je le souhaite avec Daniel, nous seront capable de faire pareil. Hayden finit par hocher la tête et au sourire satisfait de Gabriel, je devine que celui-ci à obtenu ce qu'il voulait.

- Merci d'avoir été là pour Dani, commence le noiraud et je n'ai pas le temps de répliquer car il reprend: Il a besoin de toi. Est-ce que tu peux être là demain pour l'enterrement et l'accompagner ?

- Bien sûr, je ne perds pas une seconde pour répondre. J'avais déjà pris la décision de venir avec lui.

- Très bien. Il veut que tu sois là mais il n'aurait jamais osé te le demander.

            J'acquiesce, de toute façon il était hors de question que je laisse Daniel aller seul à l'enterrement. Hayden sait la nature de notre relation et c'est ce qui fait que je suis gêné d'être face à lui. Il doit me juger, ce dire que je joue avec son meilleur ami. Je sais que je n'avais pas une très bonne réputation au lycée. Toutes les rumeurs à mon sujet étaient infondées. C'est juste qu'en tant que capitaine, les gens racontait toutes sortes de conneries sur moi, parce que ça faisait bien. Les filles ne voulaient surtout pas raconter qu'elles ont été refoulés par le chef de l'équipe. Comparé à ce que tout le monde pense, je ne suis pas le genre de gars à coucher avec n'importe qui.

- Merci, me dit Hayden en commençant à se lever.

- Je tiens à lui, je m'empresse de lui confier avant qu'ils ne partent. Je sais que vous ne me connaissez pas vraiment mais je peux vous assurer que je tiens à Daniel.

            Hayden se tourne vers moi avec un sourire discret sur les lèvres. Gabriel s'approche de lui et pose une main dans le dos du dos de son mari.

- Ravis de l'entendre. J'avais peur que tu le vois juste comme un plan cul, me répond-t-il et sa franchise ma déstabilise une fraction de seconde.

- Non ! je m'exclame. Il est beaucoup plus que ça.

- Là ce n'est pas le bon moment mais il faut vraiment que vous mettiez les choses à plats, me conseille-t-il.

- On le fera.

- C'est mon meilleur ami, alors je suis obligé de te dire que si tu lui fais le moindre mal...

- Ça n'arrivera pas, je le coupe.

- Parfait. On se voit demain.

            Sur ces paroles, le couple me salue. En marchant vers la porte, je vois Gabriel dire quelque chose à l'oreille d'Hayden, je n'entends pas mais je vois le noiraud lever les yeux au ciel. Finalement ça c'est bien passé. Je soupire de soulagement.

            Je récupère vite fait toutes mes affaires pour aller retrouver Daniel. Une fois dans la chambre, je ne fais pas trop de bruit, puisque mon amant est au téléphone. Je m'approche de lui et embrasse son front, avant de poser mes cahiers sur mon bureau. Apparemment il discute de l'organisation de demain avec sa mère.

            Daniel me regarde avec une expression de détresse, je le rejoint en deux enjambées. Je mets mes mains sur ses hanches et le rapproche vers moi. Il pose son front contre mon épaule et automatiquement je le serre dans mes bras. Je dépose des baisers papillons dans son cou.

            La journée de demain risque d'être longue...

******

             Je finis de nouer la cravate noir de Daniel. Ses mains tremblaient tellement qu'il n'y arrivait pas. C'est vraiment malsain de penser un chose pareille pendant un tel moment mais il est sexy habillé tout en noir. Je me mords la langue pour chasser ces images. Putain, je suis irrécupérable, dans moins d'une heure, nous serons en train d'enterrer sa grand-mère.

            Le portable de Daniel émet un son, signant l'arrivé d'un sms. C'est sa mère qui nous prévient qu'elle et son mari son en bas devant notre dortoir. Nous avons un mot nous excusant pour notre absence d'aujourd'hui.

            J'aide mon compagnon à mettre sa veste puis nous sortons main dans la main. Hier, il a prévenu ses parents que je serais présent avec lui, tout au long de la journée. Ses amis, nous rejoignent tous les cinq à la cérémonie. Cela fait une éternité que je n'ai pas revus Mary. Je suppose qu'elle doit savoir pour Daniel et moi, comme le reste de leur groupe.

            Je salue ses parents et ouvre la portière pour mon amant. À son tour il leur dit bonjour, d'une petite voix. Je m'installe à côté de lui et récupère sa main, pour serrer ses doigts entre les miens. Son père démarre presque aussi tôt la porte refermée.

            La cérémonie a été longue, éprouvante et émouvante. Après le cimetière nous nous sommes tous rendus chez Daniel. Sa mère a préparé à manger. Je ne comprenais jamais le système du « pot de l'amitié », on enterre une personne chère et juste après on va se péter le bide en bouffant.

            Mme Golding ou Sonya comme elle m'a demandé de l'appeler, me remercie, une fois de plus, d'avoir soutenu Daniel depuis l'annonce du décès. Ces parents sont adorables. Beaucoup plus que les miens. Ils n'ont pas daigné me répondre lorsque je leurs ai dis que les sélections se sont bien passées, ni même lorsque je leurs ai confié que mon colocataire a perdu sa grand-mère. Je suis également fautif, je ne cherche pas à prendre de leurs nouvelles. Mes frères limitent, eux aussi, les contacts avec moi. Daniel qui est fils unique, me pousse à plus m'investir dans ma vie familiale.

            Alors que Sonya est accaparée par d'autres invités, Aryn arrive à mes côtés, son copain pas très loin, ainsi que Mary, avec qui j'ai à peine eu le temps d'échanger trois mots.

- Nous allons partir avec Logan et Mary. On vient de dire au revoir à Dani, il est partit dans sa chambre, m'informe mon ami avec un sourire réconfortant.

            Je me retiens de justesse de répondre à Aryn que je le sais déjà, étant donné que je n'ai pas quitter Daniel une seule seconde des yeux. À la place je hoche la tête. Le couple me salue, chacun en me pressant le bras, avant de partir. En tournant la tête vers les escaliers, je vois Hayden et Gabriel les descendre, puis se diriger vers moi.

             Eux aussi, m'annoncent qu'ils vont partir et qu'ils viennent d'aller voir mon amant. À mon tour, je leur signale que je vais rester avec Daniel et rentrer avec lui au dortoir quand il le souhaitera.

- Encore merci Chad, me dit Hayden touché par mon investissement envers son meilleur ami. Il te demande, rajoute-t-il et j'écarquille les yeux surpris alors il reprend: Dani nous a dit qu'il voulait que tu le rejoigne.

- Oh très bien, j'y vais alors.

            Je leurs souris et m'excuse avant de les laisser en plan pour rejoindre Daniel. Je ne voudrais pas trop m'avancer mais je crois qu'Hayden commence à m'apprécier. La grimace qu'il m'a lancé juste avant que je parte, ressemblait presque à un sourire.

            Je toque à la porte de la chambre de Daniel, j'obtiens une faible réponse.

- C'est toi Chad ? j'entends de l'autre côté.

            Je pénètre dans la pièce, qui est plongée dans le noir, tout en répondant par l'affirmatif. Mon amant est couché sur son lit. Je m'allonge derrière lui, puis je colle mon torse contre son dos et entour sa taille d'un bras. Daniel soupire et se laisse aller contre mon corps.

- Comment tu te sens ? je lui demande en chuchotant.

- Je ne sais pas trop, répond-t-il en haussant les épaules. Je suis triste bien sûr, mamie me manque mais je me sens mieux quand je suis dans tes bras.

              Sa révélation fait rater un battement à mon coeur. Je ne pensais pas qu'il me dirait une telle phrase un jour. Je retiens un sourire et plonge mon nez dans sa nuque, à la place.

- Tu pourras l'être et le rester autant que tu veux, je lui souffle avant d'embrasser  son cou.

- Merci. Je n'arrête pas de me dire qu'un jour tu rendra quelqu'un vraiment heureux, commence-t-il d'une petite voix je m'apprête à protester mais il m'en empêche et son aveu me clou sur place. Je ne veux pas que tu rende quelqu'un d'autre que moi heureux.

            Sa voix n'est qu'un murmure mais j'ai parfaitement entendu, dans le silence de sa chambre. Je le serre encore plus fort contre moi et frotte mon nez sur sa peau, que j'embrasse à plusieurs reprises.

- Je ne le veux pas non plus, je lui réponds le coeur battant la chamade.

            Aujourd'hui n'est pas le bon moment pour avoir la discussion, nous le savons tous les deux, c'est pour cela que nous ne rajoutons plus rien. Je me laisse bercer par sa respiration. Je reste très attentif au fait qu'il se mette à pleurer, mais il ne le fait pas. Aucune larmes ne coulent.

            Nous avons passé le reste de la soirée avec les parents de Daniel, pour les aider à ranger et faire un peu de ménage. Vu les regards de Garett, le père de mon amant, j'ai l'impression que lui aussi soupçonne quelque chose. Il nous a d'ailleurs proposé de rester dormir cette nuit mais Daniel et moi, avons gentiment décliné, nous avons cours tôt demain et partir d'ici, nous prendrais trop de temps. Garett à aussi insisté pour nous ramener en voiture ce soir mais une fois de plus, nous avons refusé.

            Traverser Londres en métro le soir, n'est pas la meilleur idée du siècle. Je lutte contre moi-même pour ne pas agripper la main de Daniel et le garder près de moi. On ne sait pas sur qui on peut tomber et j'aimerais autant nous éviter de croiser des homophobes et leurs donner une raison de nous agresser.

- J'ai vraiment hâte de rentrer, m'avoue Daniel stressé.

            Et comment ! Nous venons juste de nous assoir côte à côte dans le métro et un mec vraiment louche, aux allures de junkie vient de rentrer à son tour. Je serre les points sur mes cuisses, pour m'empêcher de mettre un bras protecteur autour des épaules de Daniel.

- C'est pour ça que je voulais une chambre sur le campus, enchaine-t-il en murmurant.

- La prochaine fois, on ne fait pas les têtues et on accepte que ton père nous ramène, je réplique en gardant un oeil sur les autres passagers.

- Parce qu'il y aura une prochaine fois ? rétorque-t-il et je sens parfaitement le sourire dans sa voix.

- Bien sûr ! Même plusieurs.

            Encore une fois je me retiens de relever le regard vers lui, parce que je sais très bien que sinon, je vais le bouffer des yeux et que ce sera écrit en énorme sur mon front que je l'aime.  

            C'est une délivrance en entendant, la petite voix féminine dans l'interphone, que le métro arrive à notre station. Je laisse passer Daniel devant moi lorsque les portes s'ouvrent. Une fois sortis de la bouche de métro, je prends la main de mon compagnon et nous fait traverser la rue à le plus vite possible.

            Je respire normalement qu'en entrant dans le hall d'entrée de notre résidence. Daniel souffle lui aussi de soulagement et se colle contre mon corps. Une fois dans l'ascenseur, il dépose un baiser sur ma joue. Je le serre dans mes bras et frotte son dos, dans un geste rassurant.

- Je n'ai pas encore eu l'occasion de te le dire mais merci. Merci d'avoir été là pour moi ces cinq derniers jours, me dit Daniel alors que nous nous couchons dans son lit.

            J'embrasse ses lèvres à pleine bouche. Il n'a pas besoin de me remercier, je l'ai fait avec plaisir. Parce que c'est lui et que je l'aime.

            Bien vite et sans trop savoir comment, je me retrouve nu entre ses jambes, mes lèvres parcourant son torse. Son corps est prit de tremblement et de chair de poule. Il halète et sa respiration se fait de plus en plus erratique. Je ne me délecterais jamais de le voir dans cet état.

            Je souffle sur son érection, ce qu'il lui déclenche un gémissement bruyant. Il se mord la lèvre violemment et je suis pratiquement sûr de voir une goutte de sang s'en échapper. Il me met en transe putain.

            Son corps n'a plus aucun secret pour moi. J'en connais chaque recoin, chaque point sensible. Comme se minuscule grain de beauté sur son pli de l'aine droit, que j'embrasse, avant d'aspirer sa peau entre mes dents. Son dos se cambre et ses jambes tressautent.

            Je fais glisser ma bouche autour de son membre, un crie de plaisir raisonne dans la chambre. J'accentue mes aller retour sur son sexe alors que Daniel pince la peau de mes épaules, tout en se trémoussant sur le matelas.

            Je prends un malin plaisir à le préparer lentement, le faisant me supplier d'aller plus vite. J'aime prendre mon temps avec lui, pour lui montrer que ce n'est pas juste de la baise entre nous. La douceur que j'essaye de mettre dans mes gestes le prouve.

- Demain après les cours, on va se faire tester. J'en peux plus de sentir une capote entre nous, je lui annonce alors que j'enduis le préservatif, sur mon membre, de lubrifiant.

- D'a... d'accord, me répond-t-il tant bien que mal en haletant.

             Nos doigts s'entrecroisent au dessus de sa tête alors que je le pénètre. Je ne sais pas si c'est lui qui mord mes lèvres ou bien l'inverse, mais nos cris respectifs meurent à l'intérieur de nos bouches. C'est si bon.

            Je n'ai jamais fait l'amour à quelqu'un comme je le fait avec Daniel. Je serais prêts à me damner pour ce mec. Rien à foutre si ma famille me parle à peine parce que je suis bi, tant que Daniel est à mes côtés, c'est tout ce dont j'ai besoin. Lui et personne d'autre.

            Ses chevilles sont étroitement liées dans mon dos. Daniel s'en sert pour me rapprocher de lui, à chaque fois que j'intensifis mes coups de reins. L'une de ses mains laboure mes cheveux, tandis que l'autre est posée sur mes côtes. Sans parler de sa bouche qui projete des sons merveilleux à mes oreilles, quand elle ne m'embrasse pas ou ne mord pas ma peau.

             Mon corps est pris de soubresaut, je suis en sueur. La délivrance est proche.

- Chad ! s'exclame Daniel et l'étendre gémir, la voix rauque de plaisir, mon prénom, sonne ma fin.

- Tu es à moi, je grogne possessif.

             Je encore plus d'ardeur lorsque je le pilonne. Je veux l'emmener à la jouissance. Pour accompagner mes vas et viens et décupler son plaisir, j'entour son membre de mes doigts et reproduit les mêmes mouvements, à la même vitesse.

            Daniel éjacule dans un cri puissant et cette vision me fait venir à sa suite, dans la seconde.

            Exténué, je m'écroule sur le torse de mon amant. Je m'en fiche que nous soyons collant et que sa semence est répandue sur son vente, je veux juste être contre lui et profiter de sa chaleur encore un peu.

- Toi aussi, tu es à moi, me souffle-t-il la respiration irrégulière et saccadée.

            Et tu n'as pas idée à quel point !

MlleLovegood

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