Bonus 4: Le match
Logan:
Samedi 18 Novembre 2017:
C'est devenu un rituel avant les matchs; on mange des pizzas avec la mère d'Aryn, sa soeur et son neveu. En règle générale, ensuite ou avant, nous faisons l'amour. Ses moments avec lui sont tellement précieux. Nous pouvons être nous-même. Libre. Malgré mes réticences au départ, je suis soulagé que nos amis soient au courant pour notre couple. Aryn ne supportait plus de leur mentir, surtout à Hayden. Mon petit-ami avait raison, on aurait du leur dire tout de suite. Nous leur avons expliqué pour mes parents et l'équipe. Ils nous ont compris et soutenus.
D'ailleurs depuis que Gabriel et Hayden s'affichent en tant que couple, les réflexions et insultent fusent dans les vestiaires. La plupart des joueurs n'osent pas aller les emmerder directement en face, ils ont trop peur d'Hayden. J'ai beaucoup rigolé en apprenant ça. Surtout quand l'un d'eux a essayé de se foutre de notre gueule car nous sommes amis avec « des tapettes », comme il m'a dit. Phrase à laquelle j'ai répondus: « Et alors en quoi ça te dérange ? Hayden est mon pote, alors arrête de parler de lui comme ça », rajouter avec une conclusion qui l'a fait pâlir: « Et puis si t'as un problème avec lui ou son couple, va lui dire en face ». Inutile de préciser qu'il ne l'a jamais fait.
- Chéri tu m'écoute ? la voix d'Aryn me ramène à la réalité, je souris automatiquement.
- Bébé ? je rétorque en basculant ma tête contre le canapé pour le regarder.
- Faut y aller, me préviens-t-il avant de m'embrasser.
Avant qu'il ne se recule j'agrippe sa nuque pour le garder au dessus de moi. Il sourit contre mes lèvres. L'embrasser est toujours aussi incroyable. Je n'avais jamais ressentis ça avant Aryn. Je pourrais passer des heures, mes lèvres contre les siennes.
- Il faut vraiment qu'on parte, si on ne veut pas être en retard, murmure-t-il contre ma bouche.
Je souffle de frustration. Depuis la rentrée, nous passons rarement une soirée rien que nous deux et ça me manque. Ce soir nous avons un match. Je ne sais pas si c'est l'ambiance dans l'équipe qui me déplait ou le faite que ce soit à cause de ça, qu'on ne peut pas être un couple normal avec Aryn mais je commence à en avoir marre du foot. Je n'y prends plus autant de plaisir qu'avant.
Résigné, je me lève du canapé pour suivre mon copain, qui a déjà préparé nos sacs et posé à l'entrée. Qu'est-ce que je ferais sans lui ? Rien. Pour le remercier et parce que je suis accro à sa peau, je dépose un baiser sur sa joue. Son visage prend une jolie couleur rouge, ce qui est à croqué. Je suis dingue de lui, je l'aime à en crever.
- Mama, idziemy. Spotykamy się ponownie po meczu, s'exclame Aryn avant d'ouvrir la porter d'entrée et de sortir.
Je passe un bras autour de ses épaules pour le tirer contre moi, portant nos deux sac de l'autre main.
- Tu sais que c'est sexy quand tu parle polonais ? Même si je ne comprends absolument rien. Ça m'excite, je lui susurre contre son oreille.
Aryn rigole dans mon cou, ce qui me déclenche des frissons. J'appuie sur le bouton de l'ascenseur, sinon je risque de faire demi-tour et nous ramener dans la chambre de mon copain. Dans la cabine, j'en profite pour l'embrasser, comme si ma vie en dépendait. Je ne pourrais plus le faire pendant quelques heures.
****
Je coupe le moteur de ma voiture. Le parking du lycée est déjà bien remplis. Beaucoup se sont déplacés pour voir le match. On joue contre une autre grosse équipe. Je prends la main d'Aryn, serrant ses doigts entre les miens, que je pose sur ma cuisse. Il me regarde tellement profondément que mon corps en tremble. Je plonge mes yeux dans les siens.
- Je t'aime, je lui souffle et il me sourit.
- Je t'aime, me dit-il à son tour.
Une dernière pression sur sa main et nous quittons ma voiture. Après avoir récupéré nos sacs dans le coffre, nous marchons en direction des vestiaires. Je regarde Aryn avancé devant moi. J'ai de plus en plus de mal à devoir prétendre être juste ami avec lui. L'envie de le serrer contre moi, de l'embrasser, de lui prendre la main, quand je le souhaite, devient de plus en plus insupportable. Je serrais prêts à renoncer au foot si cela voudrait dire qu'Aryn et moi pouvons être libre. Il est à moi et je veux que tout le monde le sache. En commençant par ce connard de Matthew qui lui tourne autour.
En traversant le parking, je me fige en voyant la voiture de mes parents. Putain, qu'est-ce qu'ils font là ? D'habitude ils ne viennent pas. Ils se contentent de regarder une vidéo retraçant le match.
- Logan, chuchote Aryn prêt de moi, une main sur mon bras.
- Mes parents sont là, je lui réponds en soupirant.
Mon copain exerce une pression sur mon bras, en signe de réconfort. Il sait que la relation avec mes géniteurs est très tendue. Surtout que c'est majoritairement à cause d'eux qu'on ne peut pas s'afficher avec Aryn. Je soupire une nouvelle fois avant de continuer notre chemin. Je peux dire adieu à ma soirée d'après match, en compagnie de mon copain. Fais chier ! Je me voyais déjà dans ses bras, au chaud, à l'intérieur de ses draps. Vivement l'année prochaine !
J'ouvre la porte des vestiaires et laisse passer Aryn devant moi. Je le matte sans vergogne. Mon mec est putain de sexy.
- Arrête ça, me lance-t-il mais je sais au son de sa voix qu'il sourit.
Si ce n'était pas un match aussi important, je le prendrais et le ramènerais chez lui. Je rigole en le suivant, mes yeux rivés sur ses fesses, qui sont moulées à la perfection et me rendent fou, dans ce pantalon.
- Logan, me met-il en garde d'une voix dure.
- Tu me rends dingue bébé, je susurre à son oreille en passant à côté de lui.
Je souris, vainqueur, en entendant sa respiration s'accélérer. Son corps s'est raidis. Je me retourne vers lui, un regard charmeur, tout en me mordant la lèvre inférieur. Il lève les yeux au ciel. Je jure que je vais me jeter sur lui dans deux secondes.
- Ah les gars, vous êtes enfin là. Qu'est-ce que vous foutiez ? nous hurle Chad, notre capitaine.
C'est à mon tour de lever les yeux au ciel. Aryn, lui, se moque gentiment de moi, en rigolant, accompagné d'un haussement de sourcil.
- Vivement tout à l'heure, je lui lance discrètement, puis je me dirige vers les casiers, Aryn derrière moi.
Je jette mon sac sur le banc et entreprends de me déshabiller. Ne surtout pas tourner la tête sur ma droite pour mater mon mec torse nue.
- Salut Aryn, dit Matthew en se plaçant à ses côtés.
Je ne peux pas retenir le soupire d'exaspération qui franchit mes lèvres. Comme par hasard, ce connard vient quand mon mec est à moitié à poil. Et Aryn, gentil et naïf comme il est, ne voit pas que Matthew le drague. Je ne compte plus le nombre de fois où on s'est engueulé avec Aryn à cause de ma jalousie envers l'autre.
Je serre les dents et les poings, en voyant ce fils de... toucher le bras nue de mon copain. Je prends une grand inspiration pour éviter de le frapper. Aryn me regarde du coin de l'oeil et je décrypte parfaitement l'expression qu'il me lance. « Tu n'as rien à craindre, c'est toi que j'aime ». Le regard que je lui rends, lui veut clairement dire « Je vais péter un câble s'il continue ». Je n'avais jamais ressentis une telle positive envers quelqu'un. Mais du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours été comme ça avec Aryn. À un point où c'est presque maladif. Et je jure devant Dieu, que si Matthew continue son manège avec MON copain, au diable les conséquences, je lui fracasse sa gueule.
- En fait Aryn, s'exclame Sam en lui donnant une tape sur l'épaule, Karen n'arrête pas de parler de toi. T'as une touche mon pote, rigole-t-il.
Je tourne la tête vers mon copain, un sourcil relevé. Karen hein ? Je vois très bien le sourire forcé qu'il lance à Sam. Je sers une nouvelle fois les poings, énervé et jaloux. Ils se sont tous donné le mot pour me faire chier ce soir ? J'ai conscience de mettre mes crampons un peu trop brusquement. Depuis l'année dernière, je ne supporte plus Sam. Il faisait partit de ceux qui sont contre les gay dans l'équipe. Malheureusement, même après le départ de Brett, Josh et Elijah, il a gardé la même mentalité qu'eux. Il a même enrôlé certain joueur de la nouvelle équipe, comme Evan ou Colin.
- Ouais, en plus ce serait bien que tu te trouve une meuf Aryn, depuis le temps que t'es célibataire, renchérit Evan.
- C'est clair, t'es pas en manque de baise ? enchaine Sam.
Je serre les dents et les fusilles tous les deux du regard. Ils n'ont aucun foutu droit de se moquer de mon mec devant tout le monde de cette façon. Aryn est rouge de gêne et baisse la tête pour lasser ses baskets .
- Logan, c'est ton rôle de meilleur pote de lui trouver des plans culs, continue Sam en se bidonnant.
Reste calme Logan, ne le blesse pas juste avant le match. C'est de mon mec dont ils parlent putain ! Un peu de respect !Je ne supporte plus de devoir rester sans rien faire devant eux. J'ai qu'une envie c'est me lever et tout leur avouer pour qu'ils arrêtent.
- Ça suffit les gars, Aryn fait ce qu'il veut de sa vie et de sa bite, coupe Chad d'une voix dure, avant que je puisse intervenir.
Les gars sont des connards. Ils se moquent des autres quand notre capitaine n'est pas là. Ils savent très bien que Chad ne supporte pas ça. Mais comme c'est le chef, personne n'ose le contrarier, au risque de perdre sa place dans l'équipe. Si il veut, il peut nous suspendre, voir nous virer. Alors dès que Chad a le dos tourné, ils en profitent et tout le monde y passe.
Je ferme les yeux et essaye de me concentrer à nouveau. Chasser de mon esprit les images de Matthew draguant Aryn. Mon mec couchant avec Karen. Mes parents qui me gâchant la vie. Le besoin de prendre mon copain dans mes bras et de l'embrasser. Ma jalousie qui me bouffe. La peur de perdre la seule personne que j'ai jamais aimé.
Instantanément, dès que je sens sa présence à coté de moi, lorsqu'il s'assoit, me calme. Son odeur me parvient et je l'inspire à plein poumon. Je l'aime tellement putain. Je crève d'envie de le toucher, à tel point que ça me bouffe, ça me comprime de l'intérieure. J'entends à peine Chad nous faire son discours d'encouragement, d'avant match. Tout ce que je perçois, c'est la peau de mon homme à quelque centimètre de la mienne et que je ne peux pas toucher. Je mords l'intérieur de ma joue, pour contrôler les larmes qui me montent. Le regard d'Aryn que je sens sur moi, n'arrange pas la situation.
Je regarde les joueurs commencer à partir vers le terrain en criant. Je reste tétanisé sur le banc. J'ai l'impression d'être un simple spectateur de tout ça. Mon esprit est à des années de ce qu'il se passe réellement. Je veux juste êtes avec mon copain, rien que tous les deux, dans sa chambre.
- Logan, murmure Aryn d'un ton inquiet qui me serre le coeur.
- Ça va aller, je lui réponds avec un sourire que je veux rassurant.
Je m'en veux à la seconde où mes yeux croisent les siens. Je peux y lire toute son inquiétude, sa peine de ne pas pouvoir me réconforter comme il aimerait. Alors à la place il fait une chose risquée, mais qui suffit à me rebooster entièrement. Il mine avec ses lèvres les doux mots: « je t'aime ».
Revigoré, on suit les autres joueurs jusqu'à la pelouse pour l'échauffement. Après ça, on se met tous en ligne face aux spectateurs de notre lycée. Le présentateur, annonce les joueurs et leurs postes, les uns après les autres. C'est l'effervescence. En prenant ma place sur le terrain, j'envoie un clin d'oeil à Aryn.
Le coup de sifflet retentit, ne laissant la place pour rien d'autre que le jeux.
L'équipe adverse est agressive. Ils se croient au football américain, voir au rugby. Les défenseurs galèrent. Les attaquant peine à avancer sur le terrain. Je n'ai même pas pris de plaisir à voir Matthew se faire tacler violemment. Ce n'est même plus du foot bordel. On ne peut pas gagner un match comme celui-ci.
Noah, l'un des défenseur fait la passe à Aryn, qui est le mieux placé pour tenter un but. Il court à travers la pelouse. Mon homme est sexy putain et c'est le mien. Il est à moi. La manière dont il joue avec le ballon pourrait me faire bander. Il a un don pour le foot. Mon coeur s'accélère en voyant un joueur adverse courir vers Aryn. À la vitesse où il court, mon homme ne pourra jamais l'esquiver. Je pars en flèche vers eux pour empêcher la collision d'arriver.
Mais c'est déjà trop tard. Mon coeur s'arrête de battre lorsque le gars percute Aryn de plein fouet.
Je ne sais pas ce qui est le pire, le bruit de son corps percutant sur le sol ou le hurlement de douleur qu'il pousse en tombant.
- ARYN ! je crie paniqué en courant vers lui.
Je me jette par terre à côté de mon copain. Il tremble comme une feuille et son visage est baigné de larmes. Je le connais assez pour savoir qu'il souffre le marthyr. Je sens les autres joueurs s'approcher de nous mais il n'existe plus rien d'autre qu'Aryn et moi. Et son sang que je vois couler à travers ses doigts, qui tiennent son genoux droit. Mes yeux s'écarquillent d'horreur. Son os transperce sa peau et ressort. Je retiens un haut le coeur.
- Logan, j'ai mal, me dit Aryn brisé.
Je serre la mâchoire. Le voir se torde de douleur me rend fou de rage. Le corps tremblant, je me relève et cherche le fils de pute qui a blessé mon homme. Je le repère sans mal, entouré de ses coéquipiers. Je n'entends plus rien. Mes oreilles bourdonnant de fureur. Je m'approche de lui les poings serrés.
- Espèce d'enfoiré ! je lui crache à la gueule.
- Je n'ai pas fait exprès de bousculé ton pote, ça va, réplique-t-il sans culpabilité et je vois rouge.
- C'est MON mec que tu viens de blesser là, alors non ça ne va pas, je lui hurle sans me soucier une seule seconde de qui peut m'entendre et de ce que je viens de dire.
Au moment où je m'apprête à le prendre par le haut du maillot, je sens quelqu'un me tirer le bras. J'essaye de me dégager de cette prise. Je veux faire souffrir ce connard, autant qu'Aryn est en train de souffrir.
- Je vais te buter ! je menace l'autre enfoiré mais je suis retenue.
- Logan stop ! me met en garde Chad. Aryn a besoin de toi, cette simple phrase me sort de ma torpeur.
Je tourne la tête vers mon homme, toujours allongé au sol. Agnes l'a rejoint et tente de le calmer. J'ai l'impression d'être en train de mourir. Je m'écroule à ses côtés, lorsque j'entends le coach appeler une ambulance. La réalité de la situation me frappe en plein visage.
- Logan, souffle Aryn en pleurant.
- Je suis là bébé. Ça va aller, je te le promets, je lui réponds en prenant sa main dans la mienne, pour embrasser sa paume.
Je sens mes propres larmes couler. Si je pouvais, j'absorberais toute sa douleur. Je pose mon autre main sur son front, que je caresse le plus tendrement possible.
- Ne me laisse pas, me supplie-t-il et mon coeur éclate en mille morceaux.
- Jamais bébé. Je t'aime trop pour ça.
On peut entendre l'ambulance arrivé au loin. Je ne lâche pas mon homme du regard. Je commence à paniquer en voyant ses yeux se révulser.
- Bébé, reste avec moi, je hurle en le secouant. Agnes, il perd connaissance !
Je ne percute plus rien. Ce qui se passe autour de moi est flou. Je sens juste qu'on me force à reculer mais je ne parviens pas à lâcher sa main. Je sais juste que la mère de mon copain reste à mes côtés, une main dans mon dos. Les ambulanciers s'occupe d'Aryn mais je suis incapable de dire ce qu'ils font. J'entends des voix autour de moi mais je ne sais pas ce qu'il se dit. Mes yeux ne peuvent pas quitter l'homme que j'aime.
Je sais pas combien de temps s'écoule. Je suis en plein cauchemars. Je vais me réveiller. Ce n'est pas possible que ce soit mon Aryn, allongé là par terre, du sang autour de son corps. Ce n'est pas lui qui hurlait de douleur il y a encore cinq minutes avant de tomber dans les pommes. Non, ce n'est pas possible.
Je sursaute en sentant qu'on me secoue. Comme un robot, je tourne la tête vers Agnes.
- Ils vont emmener Aryn à l'hôpital, je vais...
- Je ne veux pas le quitter, je la coupe paniqué à cette simple idée.
- D'accord, tu vas monter dans l'ambulance avec eux, moi, je vous suis en voiture, m'explique-t-elle et j'admire son calme.
Je hoche la tête. Ma main est toujours dans la sienne. En même temps que les deux hommes soulèvent le brancard, je me relève. Ils ont posé une masque sur Aryn, pour l'aider à respirer. Ses yeux sont toujours clos. Je n'ose pas descendre mon regard sur son genoux.
Dans le camion, je m'installe sur un tabouret à côté de lui. Je prends sa deuxième main entre les miennes. J'embrasse chacun de ses doigts, chaque centimètre de sa peau, si douce mais si froide en cet instant.
Je ne pense même pas aux conséquences des révélations que j'ai fait. Rien ne compte à part mon copain.
- Je t'aime Aryn, je lui murmure.
L'arrivé à l'hôpital se fait à une vitesse hallucinante. Je regarde des gens emmener Aryn loin de moi. Sa main finit par lâcher la mienne. Je m'écroule sur le sol, la tête cacher dans mes bras. J'éclate en sanglot. Je prie pour qu'Aryn aille bien. Pour qu'on me rende l'homme de ma vie. Notre fin de soirée ne devait pas se passer comme ça. Il est tout ce que j'ai dans la vie, je ne peux pas le perdre putain. Je ne le supporterais pas.
MlleLovegood
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