Chapitre vingt-quatre.
Adriana Rocchietti.
Je n'aie plus revue Louis depuis le jour où ces lèvres ont rencontrés les miennes.
Je me rappelle avoir lâchement fuis, prétextant une raison ridicule..
Je suppose qu'on s'est évité mutuellement.
Quel cliché.
- à l'écoute - Fall out boy - The Phoenix.
« Rocchietti ! » Hurla Mindy aussi fort qu'elle le pouvait par dessus la bruyante sonorité musicale des Fall out boy.
Comme chaque année pour ne rien changer, les Delta organisent leur party d'intégration, mélangeant ainsi les étudiants de fraternités, ceux qui ont été 'rejeté' par leur manque de motivation ou dieu ne sait quoi et enfin ceux qui ont refusés de faire partie d'un cercle - tout comme moi - dans une seule et même maison.
Et il s'avère que cette année leur petite fête d'intégration tombe en milieu de semaine...
Je pouvais déjà imaginer leur gueule de bois demain matin.
Étant petite de taille, Mindy avait entrepris de grimper sur la table basse du salon pour sautiller vivement dessus tout en agitant ces bras en l'air.
Je secouai légèrement la tête dans un sourire et emboîtai le pas jusqu'à elle. Mes bras se lèvent en hauteur, lorsque j'entrai dans le salon qui était bondé de tous les 'types' d'étudiants. Mon corps se hisse en sandwich entre plusieurs d'entre eux - tous aussi déchaînés les uns que les autres - pour finalement atteindre le salon où se trouver mes pairs.
« Alors, comment a été le travail, bellissima ? » S'enquit Tyler dans un accent américain très prononcé, me faisant instantanément rire.
« Orribile! » Répondis-je en jetant dramatiquement mes bras en l'air.
« Oh, Rocchietti! » Mon regard sur pose sur Mindy qui s'était mise à agiter sa main en l'air pour attirer mon attention. « Tu te souviens d'Abby ? » Elle me pointa sa soeur de maison à la chevelure rouge pétante du doigt, qui était à cet instant assise à côté d'elle.
Bien sûr que je m'en souviens !
C'était la cheerleader qu'à éponger le visage de Louis le premier jour, où j'étais 'officiellement' devenue son esclave !
Mais aussi celle qui à poussée Mindy dans un ravin pour faire peur aux bizus.
« E-Euh.. Oui ? » Ma réponse sonnait beaucoup plus comme une question.
« Et bien, elle va nous aider avec ton 'problème.' » Affirma fièrement Mindy en souriant de toute ces dents, en me gratifiant d'un clin d'oeil.
« De quel problème tu parles ? » Je fronçai mes sourcils, confuse.
« Tu n'as pas à avoir honte. » Me rassura Abby en prenant en coupe ma main droite. « Je sais que.. » Elle pivota son visage à gauche, puis à droite, avant de souffler. « Louis te fais chanter. » Mes yeux s'entrouvrent et je fusillai Mindy d'un regard noir.
« Perdonami... » Dit-elle dans une petite moue désolée.
Oh. mon. dieu !
Si elle est au courant pour le chantage, ça veut dire qu'elle sait également que...
« Comme on fait souvent des party chez les Omega, Mindy et moi on s'est donnée pour mission de récupérer les lettres pour toi. » Poursuivitt Abby en relâchant ma main.
« Ensuite tu pourras ENFIN te déclarer à Avery ! » Cria spontanément Mindy sans gêne et je ne tardai pas à réagir en plaquant violemment ma main contre sa bouche.
« Chuuut ! »
Tous que je gagnai d'elle en retour fut des éclats de rire.
J'aurais peut-être dû directement rentrer à mon dortoir après le travail au compte fait.
Vingt minutes plus tard...
« Bon, comme le veut la tradition, nous allons jouer à... » Commença joyeusement une étudiante qui appartenait à la maison Delta en tapant des mains.
« Sept minutes au paradis ! » S'écrièrent tous le cercle qui s'était formé autour de la bouteille.
Assise au côté de Mindy, je pris le temps d'observer silencieusement mes alentours.
Quelques flash de ma première année à l'université ne tarda pas à inonder mon esprit.
La maison n'avait loin de là changé.
La seule modification qu'ils aient faite jusqu'à présent est de remplir les murs de nouvelles têtes d'étudiants qui faisaient la fierté de la maison. Ces flash sont suivi par les souvenirs photographique de Louis, qui a su me raconter la soirée de notre première rencontre comme si c'était hier.
Quel mémoire.
« Hé, Louis ?! » J'avalai de travers, m'étranglant presque avec ma boisson, lorsque Abby prit l'initiative de l'interpeller. « Tu veux jouer à sept minutes au paradis avec nous ? »
Ces lèvres se séparèrent doucement et nos regards ne tardèrent pas à se croiser.
Mes joues s'emprouprent instantanément une fois que la réalité me frappe et je décidai alors de dévier rapidement mes yeux sur le côté.
« Tu sais quoi ? Laisse tomber ! » Elle força un petit rire. « Je connais déjà ta réponse sans mê.. »
« D'accord. » Répondit-il en prenant place au sol, choquant tous le monde.
« D'a-d'accord ? » Ils avaient tous hurlés en choeur, gagnant de la part de Louis un haussement d'épaule.
Je battis doucement des cils, reportant derechef mes prunelles sur Louis.
Il était vêtu d'un simple t-shirt rouge pétant et d'un slim noir, qu'il avait retroussé au dessus de ces chevilles, accompagné par ces Vans de même couleur. Son visage était dressé face au mien, sans émotion, tandis que ces orbes azurés donnaient l'illusion d'inciter mes iris vertes à se plongeaient dans les siens.
« Rocchietti ? » M'interpella Tyler en posant une main contre mon épaule, alors que mes yeux dévièrent sur lui. « C'est à toi. » Je hochai la tête, saisit la bouteille qui était au centre du cercle pour la tourner.
Et lorsque le bouchon de la bouteille finit par tomber comme par 'magie' sur Louis, la citation que Gwen m'a cité il y a plusieurs jours de cela ne put s'empêcher de rejouer instantanément dans mon esprit ; « Le destin conduit celui qui consent et tire celui qui résiste. »
Le destin serait-il délibérément en train de me tirer vers Louis ?
Je levai la tête pour pouvoir observer sa réaction, qui ne fut aucune autre qu'impassible, rien de bien étonnant. Alors qu'il se redressait sur ces deux jambes et me tourner le dos pour se diriger jusqu'à la cage d'escalier, moi ? J'eus droit à des sourires compatissant de la part de Mindy et de Tyler.
Je pris une profonde inspiration, puis expire, posai mon gobelet vide au sol et me levai à mon tour sur mes deux jambes pour suivre silencieusement Louis, qui avait pris soin de m'attendre au pied des escaliers.
« J'ai comme une impression de 'déjà vu' pas toi ? » Me souffla-t-il contre mon oreille en me gestuant galamment de monter les escaliers la première. « J'espère que cette fois, tu n'oubliera pas mon existence. » Ajouta-t-il sarcastiquement, me faisant rouler des yeux malgré moi.
« J'essayerai. » Bredouillai-je en montant une par une les marches.
Le trajet jusqu'à la chambre fut silencieux, aucun de nous deux n'osaient dire quoi que ce soit, laissant le fond musical de 'Bulletproof love' des Pierce the Veil remplir ce silence gênant. Le seul contact que j'eus de lui, fut son souffle chaud qui courait aléatoirement contre ma nuque, faisant virevolter au passage quelques mèches de ma chevelure blonde.
C'était.. Étrange.
Ou plutôt, Louis était étrange.
Pour ne rien changer.
Une fois arrivée face à la porte de la chambre, je levai ma main droite pour la placer sur la poignée. Louis semble avoir eu la même idée que moi, ayant fait de même. Nos doigts s'effleurèrent quelques fractions de secondes, avant qu'on ne la retire en même temps. Et pour la première fois, depuis ce cours trajet qui m'a semblée durer comme des heures, nos orbes au couleur contraste se croisent.
« Tu vas m'ignorer encore longtemps ? » Me questionna-t-il en ouvrant grande la porte, en me faisant signe de rentrer, ce que je ne tardais pas à faire.
« Excuse-moi ? » Je me tournai complètement pour lui faire face, tandis qu'il refermait la porte derrière lui.
Quel culot !
C'était LUI qui m'ignorer !
Ou bien peut-être nous deux ?
« Tu m'as très bien entendu. » Rétorqua-t-il en levant ces yeux au ciel et je décidai de ne pas lui répondre. « Tu sais ? Je n'ai pas tellement apprécié ta fuite après notre baiser. » Je croisai mes bras contre ma poitrine, toussant exagérément.
« Je pensais que tu voulais que.. » Je pinçai nerveusement ma lèvre. « Que tu voulais que je parte ? »
« C'est vrai. » Admit-il en passant ces doigts contre sa nuque. « Après tout ? T'étais censée me tenir compagnie jusqu'à ce que le temps se calme. »
« Tout comme tu étais censé garder tes lèvres pour toi. » Le murmurai-je à voix basse.
Le souvenir de cette image fit instantanément rosir mes joues.
Je me tournai alors complètement dos à lui, avant qu'il ne se rende compte de mon mal aise.
« Personne ne t'a demandé d'y répondre. » Déclara-t-il, nonchalant.
« Et b-bien, j-je... » Louis venait de marquer un point là. « Pourquoi est-ce tu m'as embrassée ? » Comme je ne trouvais aucun argument, je changeai de sujet.
« Parce que j'en avais envie. » Jeta-t-il comme si ce fut la chose la plus évidente au monde.
Silence.
Dieu que je déteste ce foutu silence.
Je l'entendis soupirer derrière moi et passer à mes côtés pour s'affaler dos au matelas sur le lit. Jugeant bon qu'il n'y avait rien de plus à ajouter, j'entrepris d'imiter sa position. Nous fixons un instant le plafond - toujours aussi silencieux - et je peux vous jurer que je m'étais presque demander si nos autres camarades avaient vraiment activé le chronométreur.
C'était si long.
« Pourquoi Avery ? » S'enquit-il curieusement, me prenant complètement au dépourvue.
« Huh? » Je sentis son regard me brûler la partie droite de mon visage, mais je ne daignai pas bouger d'un pouce de ma position.
« Pourquoi Avery et pas un autre ? » Répéta-t-il en essayant d'être le plus clair possible.
« Je ne sais pas, l'amour ça ne se contrôle pas. »
Comme c'était cliché.
La seule réponse qu'il me donna fut un éclat de rire.
Génial, comme si ce n'était pas déjà assez suffisant et gênant qu'il lise ma lettre d'amour, le voilà maintenant en train de se moquer de moi.
« Tu ne le connais même pas ! » Je pivotai mon visage à ma droite pour lui faire face.
« Pas plus que je te connais. » Dis-je au tac-au-tac.
« Il n'y a rien a savoir sur moi. »
S'il savait à quel point il se trompe.
Il y avait bien, voir même beaucoup de choses à savoir sur lui.
C'est juste qu'en bon solitaire comme il est - enfin, je crois ? - il ne s'ouvrait tout simplement pas.
« En fait, si ! » M'exclamai-je, spontannément. « J'aimerais bien savoir où tu as volé toutes ces tromphées de compétitions qu'il y a sur l'étagère de ta chambre, sachant que tu n'appartiens ni au secteur littéraire et ni au secteur scientifique et que le seul sport auquel je t'aie vu jouer est le soccer. » Il fronça les sourcils, confus.
« Je n'ai volé aucun de ces tromphées ! » Se défendit-il.
« Tu mens là, hein ? » Vous êtes d'accord avec moi ? C'est tout simplement impo...
« Je ne mens jamais. » Me coupa-t-il malgré lui de mes propres pensées.
Et c'était - malheureusement - vrai.
Les questions que je lui ai posée le week-end passé confirmer bien ces dires.
Je le fixai droit dans les yeux afin d'essayer de - peut-être - prêcher le vrai du faux. Louis avait très certainement saisit mon intention, car tous qu'il fit à cet instant ce fut de maintenir brièvement mon regard sans lâcher prise.
Je mordille l'intérieur de ma joue, reportant de nouveau mon regard au plafond.
« Je m'appelle Adriana Rocchietti. » Je pouvais entendre Louis pouffer, son rire provoquant aussitôt le mien.
« On peut savoir ce que tu fais ? » Je haussai mes épaules, amusée.
« J'essaye de... » Je poussai un cri perçant emplis de surprise, lorsque le poids de Louis s'ajouta subitement au mien.
Mon corps fit un petit bond sur le matelas, heurtant l'instant de quelques laps de secondes son torse, avant de retrouver sa position initiale.
La seule différence c'est que nos deux poids réunis avaient fusionnés.
Mes prunelles émeraudes ne tardèrent pas à se retrouver face à une paire de yeux bleue hypnotisant. Je déglutis, contemplant silencieusement ces coudes encerclaient mon visage. Son index retracer délicatement en un trait horizontale ma tempe, alors que son minois s'inclina à ma hauteur.
« Je.. Je... » Bégayai-je, mal à l'aise à notre rapprochement soudain. « J'e-j'essaye de re-créer notre premier rencontre. » Avouai-je finalement. « Et toi ? » Je ne le quittais pas des yeux. « On peut savoir ce que tu fais ? » Louis haussa ces épaules.
« Je fais en sorte de la marquer cette fois. » Me chuchota-t-il à voix basse, comme s'il s'agissait là d'un secret.
Mes lèvres s'entrouvrent doucement en 'o' tandis que mes paupières se ferment au fur et à mesure que Louis éliminait progressivement le peu d'espace qui séparer nos bouches. J'ignorai le pourquoi du comment je le laissai librement avoir ainsi une emprise sur cette partie là de mon visage, mais je le laissai.
Le peu de taux d'alcool qui coulait à cet instant dans mes veines m'encourageait même à poursuivre bec et ongle sur cette voie-là.
Alors que je portai la paume droite de ma main contre sa hanche et la seconde sur sa joue. Je sentis le creux supérieur de sa lèvre frôler doucement le bout de mon nez, qu'il ne tarda pas à retrousser à l'aide du sien, m'arrachant un sourire, pour lentement, mais sûrement caresser mes lippes avant de finalement s'embo...
« Votre temps est fi... OH MON DIEU ! »
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Suite à vos positifs commentaires j'ai décidée laisser le Chapitre 23 tel qu'il est :)
D'ailleurs, le monologue de Louis m'a donnée l'idée de ce 'déjà vu' trois ans après leur premier rencontre, comme c'est pas mignon ça ? Ahaha, je me tais ? (oui, tais toi.) Ok, d'accord, I'm out ! =>
J'avoue que je me suis creusé les méninges pour leur petite 'pique.'
En espérant que ce chapitre vous a plu, des bisous ♥
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