Le son des gouttelettes de pluie s'écrasant contre la vitre, me poussa à couper tout contact avec le monde des rêves. Je gémis de frustration, insatisfaite des quelques heures de sommeil que j'ai pu finalement réussir à trouver, après avoir combattue bec et ongle la masse corporelle de Louis, qui n'a pas cessé de m'écraser tout au long de la nuit à chaque fois qu'il en avait eu l'occasion.

C'est donc toujours les paupières close que je décidai d'enfouir mon visage sous les couvertures, afin d'essayer d'étouffer ces bruits dérangeante, pour finalement complètement me retourner et ainsi me retrouver face au mur.

Je me recourbai progressivement en position foetale, lorsque je remarquai que j'étais libre de me déplacer où bon me semble, trouvant étrangement le matelas beaucoup plus grand que j'ai pu l'imaginer la nuit dernière.

« ... Puisque je te dis que je suis malade, maman ! Dans quel langue veux-tu que je te le fasse comprendre, hein ? » Je me figeai dans ma position actuelle au timbre de voix de Louis.

Je comprenais maintenant pourquoi le matelas me paraissait soudainement si grand...

Louis n'y étais plus.

« En espagnol, peut-être ? En mandarin ? En russe ? En français.... » Pitié, ne me dîte pas qu'il parlait réellement toutes ces langues. « Passe-moi papa, veux-tu ? » Grogna-t-il finalement à sa mère.

Et je suppose que le fait qu'il commençait à parler en russe maintenant devait clairement me donner un indice sur la réponse à ma question.

J'ai même crue entendre le prénom "Harry" entre deux ou trois phrases...

Et j'espère sincèrement qu'il ne s'agissait pas là du Harry 'd'ici.'

Avant de m'étouffer sous la couette, je décidai de sortir délicatement mon visage de ce petit cocon douillé que je m'étais forgée, tout en ouvrant lentement mes paupières. Suite au temps épouvatable à l'extérieur, mes yeux n'ont pas eu besoin d'un certain temps d'adaptation pour s'habituer à la faible lumière.

Je tournai sur moi-même pour faire face à un Louis, assis sur son bureau, le regard perdu face au mur. Contrairement à hier soir, il était vêtu d'un t-shirt large et d'un pantalon de pyjama. J'écarquillai doucement mes paupières, bâillai et me redressai progressivement en tailleur, au même moment que mon interlocuteur acheva sa conversation.

« Tu parle russe ? » Ma voix était emplis de surprise.

« Bonjour à toi aussi, Adriana. » Lança-t-il sarcastiquement en jouant avec son cellulaire.

« Oh, j-je.. » Je sentie mes pommettes s'empourpraient, déviant immédiatement mon regard sur le côté. « B-Bonjour... » Soufflai-je en baissant la tête vers mes mains, les trouvrant soudainement très intéressante.

« Je.. » Commença-t-il et je levai la tête pour pouvoir le regarder. « Je suppose que je n'ai pas besoin de te demander si tu as bien dormis ? » J'arquai un sourcil, confuse.

Qu'est-ce que c'est supposer vouloir dire "ça" ?

S'il faisait référence à cette nuit où il a essayé de m'étouffer au moins quatorze fois, alors oui, j'avais horriblement mal dormis !

Je fixai un instant ces profonds yeux bleues qui attendaient patiemment une réponse de ma part et qui semblait s'être perdu dans le vert des miennes, battis des cils, pour finalement diriger mes orbes vertes autre part.

« Si tu veux parler du fait que ta essayé de m'étouffer au moins quatorze fois cette nuit, alors oui, je suppose qu'il est inutile que tu me demande si j'ai bien dormis. » Rétorquai-je plutôt fière de ma réponse.

« Excuse-moi ? » Pouffa-t-il en levant un sourcil. « Si mademoiselle ne s'amuserait pas toute la nuit à m'envoyer des coups de têtes... »

Oui, j'admets que je bougeai énormément durant mon sommeil.

Mais de là à donner des coups de têtes....

Louis divague complètement.

« Jamais je ne t'aurais écrasé quatorze fois... » Précisa-t-il, en articulant chaque syllabe. « Durant ton sommeil. » Et c'est à mon tour de pousser un petit rire.

« Hé! Je donne aucun coup de tête quand je dors ! » Hissai-je, n'assumant pas du tout ma "brutalité" nocturne. « Ni aucun coup du tout. » Enchéris-je, le faisant rouler des yeux.

« Explique-moi alors pourquoi j'ai mal à la mâchoire ? » Je dois admettre que sa question m'a totalement prise au dépourvue.

« E-Et bien, j-je... » J'en restai sans voix.

« Parce que tu m'as foutue un putain de coup de tête ! » Termina-t-il à ma place et pour seule réponse, je poussai un lourd grognement - très - exagérée.

Lorsque je m'apprêtai à riposter, la porte de la chambre s'ouvre sur un minois basané à la chevelure désordonnée - ce qui m'a un peu surprise - étant donné qu'à chaque fois que j'avais l'occasion de le croiser, il était toujours impeccablement bien coiffé.

J'inclinai légèrement la tête sur le côté et constatai bien assez tôt, qu'il maintenait entre ces doigts un plateau composé de divers pâtisseries avec deux grandes tasses et une plaquette de médicament qui était sûrement destiné à Louis.

Oui, je le reconnais...

C'est de ma faute s'il est tombé malade.

« Je dérange ? » Nous questionna-t-il en nous regardant à tour de rôle.

« Non ! »

« Oui ! » On hurle spontanément en choeur.

« D'accord... » Répliqua Zayn en prenant soin d'allonger le plus longtemps possible chaque syllabe. « Je vous apporte le petit déjeuner! » S'exclama-t-il en posant le plateau sur une étagère.

Wow, Louis dresse vraiment bien ces bizus.

Ce n'était pas comme Mindy - qui allait bientôt gagner le titre de présidente de fraternité - qui est obligée de gagner leur respect par la force, avant de faire d'elles ce que bon lui semble.

« Merci. » Dis-je poliment en lui adressant un sourire tandis que Louis l'ignora.

Nota bene ;

Louis est vraiment grincheux le matin !

Il me rétorqua un 'De rien' en italien dans un accent très prononcé, ce qui me fit instantanément rire, s'éclipsant aussitôt qu'il est arrivé hors de la chambre. Je me débarrassai des couvertures, dénudant alors mes frêles jambe de la chaleur de celle-ci, puis sautillai hors du lit et relevai la tête, pour sentir une paire d'iris azurés me fixaient de la tête au pied.

Je..

Je crois bien que je n'aurais jamais dû sortir de ce lit...

C'est les lèvres légèrement entrouverte que Louis ne se gêna pas pour balader son regard brûlant le long de mes fines jambes couleur crème à son t-shirt, qui avait littéralement couvert par sa large forme son boxer, ainsi que le reste de mes attributs féminin. Mes joues avaient très certainement pris une tournure rouge tomate suite à ce mal à l'aise installé.

Je me gratifiai mentalement d'une bonne grosse gifle.

Il fallait que je trouve un échappatoire !

« J-Je.. » Je déglutis et dévia mon regard à la porte de la salle de bain : bingo, c'était en plus là-bas où se trouver tous mes vêtements. « J'ai besoin d'aller au pipi room. » Hurlai-je presque encore plus embarrassé et me mis à courir comme si ma propre vie en dépendait jusqu'à la pièce.

Après avoir refermé brutalement la porte derrière moi, je laissai un instant mon dos se presser contre celle-ci, frottant vivement mes mains contre mon visage.

Sérieusement, Adriana ?

'Pipi room' ? Arrrgh....

Une idio...

« Adriana ? » Je sursautai, la voix de Louis m'ayant prise au dépourvue, portant ma main brusquement contre ma poitrine gauche.

« Huh? » Haletai-je. Il voulait que j'ai crise cardiaque ?

« Tu préfère les croissants ou les pains ou chocolat ? »

Maudit soit ce Louis Tomlinson !

**

« Couleur. » Dis-je joyeusement en étalant mes cartes en éventail sur le tapis.

« Quinte flush. » Et ma mâchoire s'écroula pour la énième fois sur le tapis. « À toi encore de répondre à mes questions ! »

Comme la pluie tombait toujours aussi abondément dehors, Louis m'a proposé de le tenir compagnie le temps que ça se calme. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à accepter - peut-être le fait qu'aucun habitant de la maison, excepté Zayn, n'a encore eu l'audace de toquet à la porte de Louis, pour lui demander de ces nouvelles - mais je l'aie fait et je dois admettre que je le regrette un tout petit peu.

Nous avons décidés de jouer au poker.

Afin de pimenté un peu la partie, le perdant devait répondre à une question du gagnant.

Ce qui était, sincèrement, une excellente idée pour briser la glace et faire plus ample connaissance, sauf que, le problème ?

Louis était littéralement en train de me rétamer !

« C'est pas juste ! » Grognai-je en me laissant tomber sur la moquette. « Tu gagne toujours, comment est-ce que tu fais ? » Je pivotai la tête à sa direction. « Est-ce que tu cache des cartes sous ta manche ou.. »

« Je porte un t-shirt, Adriana. » Répondit-il simplement en secouant la tête. « Et si JE gagne toujours, c'est tout simplement parce que tu n'est qu'une piètre menteuse. » Et je mentirai, si je disais qu'il ne m'a pas laissée aussi muette qu'une carpe à cet aveux.

« Oh. »

Le bluffe n'a jamais était mon 'truc.'

Louis dévia son regard à la fenêtre, fixant un instant les gouttelettes de pluie s'abattre bruyamment contre la vitre de sa fenêtre, marmonnant d'une toute petite voix, mais juste assez pour que je puisse l'entendre.

« Je suppose que je peux 't'offrir' ma question... » Je me redressai instantanément sur mes coudes, le coupant.

« C'est vrai ? » Le questionnai-je bêtement et il hocha doucement la tête.

« Cool. » J'esquissai un large sourire et contemplai un instant mes alentours.

Il y avait tellement de questions que j'aimerais lui poser...

Je voulais lui demander d'où provienne toutes ces trophées de compétitions sportive, scientifique et littéraire qui logeaient sur l'étagère près de sa fenêtre, sachant que jusque là que - du moins du peu que je le connaissais - Louis jouait uniquement au foot et n'appartenait même pas aux secteurs scientifique et encore moins littéraire.

Je voulais lui demander qui était ce gros malabar qui le suivait de partout quelques jours plus tôt comme son ombre et pourquoi...

Oui, pourquoi ?

Pourquoi il n'allait auparavant jamais en cours ?

Pourquoi est-il quasi 'inexistant' dans les soirées de fraternité alors qu'il en dirigeait une ?

Pourquoi ne pouvait-il juste pas me rendre ma lettre d'amour pour Avery et prendre pour esclave l'étudiante à la chevelure de feu à la place ?

Pourquoi est-ce qu'il 'détestait' Avery ? Que lui a-t-il fait ? Même s'il ne me l'a jamais dit en personne, je pouvais sentir au plus profond de moi que c'était le cas.

Et aussi, pourquoi m'avoir acheté un ensemble de sous-vêtement hors de prix alors qu'on ne s'était jamais rencontré jusque-là ?

Mais maintenant qu'il me donna la possibilité de le faire, je ne sais laquelle exactement lui poser.

« Ne me dis pas que ta encore envie d'aller au 'pipi room' ? » Me taquina-t-il face à mon silence en poussant un petit rire et je lui balança faussement outrée un oreiller dessus.

« T'es vraiment trop nul quand tu t'y met, tu le sais ça ? » On se met tous les deux à rires en choeur et puis vient alors LA question idéal que je pourrais lui poser.

« Louis ? » L'interpellai-je pour avoir toute son attention. « Est-ce qu'on s'est déjà rencontré quelque part ? » C'est les lèvres légèrement entrouverte qu'il me fixa avec de grands yeux, comme choqué par ma question.

Est-ce que j'ai dit quelque chose de mal ?

Je soutenais - sans un mouvement - brièvement son regard, attendant à ce qu'il daigne me répondre. Peut-être qu'on ne se connaissait pas, après tout ? Que je me faisais des fausses idées ? Mais une petite voix intérieur me poussait à dire le contraire....

On offre pas un ensemble de sous-vêtement à une inconnue.

C'est juste...

Pas possible.

« Tu ne t'en souviens vraiment pas, n'est-ce pas ? » Et au grand jamais, j'aurais crue que mes instincts puissent avoir autant raison jusqu'à maintenant.

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D'après vous, dans quel circonstance Adriana et Louis auraient-ils pu se rencontrer ?

Ce chapitre est dédié à la miss @secretsencavale qui m'a donnée la sublime idée d'un super nom de ship pour Adriana et Louis : #Loudrina.

So, comment le trouvez-vous ce chapitre spéciale Loudrina, bon je sais qu'il ne se passe pas vraiment grand chose mais...
J'espère tout de même que vous avez aimée hein xD

N'hésitez pas à me donner toutes vos impressions dans les commentaires :D

Ps : OMG, j'ai déjà atteint 51K et bientôt 3000 votes et 1000 commentaires + au dernier chapitre j'ai même failli avoir 100 votes ! :O AHAHAHAHAHAAHAHA maybe que dans ce chapitre j'arriverai jusqu'à 100, qui sait ? (oupas) #sors xD

Vous êtes vraiment des amours ♥

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