Chapitre vingt.

Adriana Rocchietti.

« Arrgh, saleté de temps ! » Râlait Mindy en fixant la vitre du café. « Il pleut encore ! » Gémit-elle en faisant la moue. « Ce que je déteste la saison d'automne ! »

Nous avons passées toute l'après-midi à faire de la lèche vitrine - ce qui était plutôt normal - puisque mademoiselle n'a pas arrêtée de lourdement insister pour qu'on rentre à chaque magasins deluxe, alors qu'elle savait pertinemment bien qu'on avait définitivement pas les moyens.

Souhaitant au plus profond d'elle pouvoir, un jour, devenir styliste, Mindy et moi avons l'habitude d'effectuer ce rituel au moins une à trois fois par mois. Elle voulait rester tendance, au pointe de la mode et aussi surtout retrouver ces mêmes styles de vêtements dans nos boutiques « bons marchés » habituels.

Cela faisait bientôt une heure que nous nous sommes installés dans ce petit café en ville, afin de nous abriter de la pluie. Pour Mindy, il était hors de question de me ramener au campus sans qu'on ait eu un goûter.

Une vraie enfant, je vous jure.

« Pourtant Siri m'a dit que cet après-midi il allait faire beau ! » Grogna-t-elle en cognant son poing sur la table, alors que je roulai des yeux.

« Tu devrais éviter de donner toute ta confiance à cette.. » Je pointai son iPhone du doigt. « " Objet " , Min' . » Et ce fut au tour de Mindy de rouler des yeux.

« Et depuis quand une personne donne un jugement sur quelque chose qu'il ne connaît pas, hein ? » Dit-elle en me regardant droit dans les yeux. « Mademoiselle qui ne possède AUCUN téléphone ! » Elle me tira puérilement la langue et je décidai de lui envoyer une boulette de papier au visage. « Hé ! » Protesta-t-elle et je me mis à rire.

Fidèle comme au premier jour.

Après Tyler, Mindy fut la seconde personne que j'ai rencontrée dans ce pays. Elle a toujours eu ce grain de folie qui nous a toujours amusés le groupe et moi. Elle adorait enfreindre l'interdit, se laisser suivre par son instinct. C'était rafraîchissant, tous les jours on apprenait quelque chose, oh et puis ? Personnellement, je ne m'en plaignais pas. 

Pour vous dire, elle a même faillit devenir ma colocataire. Du moins, elle était... Mais le temps de deux petits mois seulement. En fait, pour être un peu plus précise, le temps que les bizutages se terminent. Puis, elle a dû quitter les appartements des étudiants « non étiquetté » pour rejoindre les Gamma.

Les Gamma Phi.

J'en roulai encore intérieurement des yeux rien que penser au fait qu'elle appartient à l'une des fraternités la plus délirante et fêtarde du campus.

En fait, non.

C'était tout à fait le profil de Mindy ça...

Délirante et fêtarde.

« Hé, les filles ! » Nous salua joyeusement Mark. « Tenez... » Il nous plaça chacune en face une part de flan. « C'est pour vous ! » Mindy et moi on se regarda un instant avant de pivoter la tête pour rencontrer Mark.

« Tu es au courant qu'on a pas commandé ça, imbé... »

Mindy n'eut même pas le temps de finir sa phrase que la petite cloche d'entrée résonna bruyamment à travers la salle, signalant ainsi qu'un nouveau client faisait son entrée.

J'avais saisis la petite cuillère sur l'assiette que Mark nous a donné et décidai de couper un morceau de flan, l'apprêtant à la diriger tout droit à mes lèvres, mais Mindy m'en empêcha soudainement en empoignant fermement mon poignet. J'arquai un sourcil, interrogateur et levai mon regard pour rencontrer le sien, qui avait elle, les paupières grandes entrouvertes choquées.

« Cache-toi sous la table. » M'ordonna-t-elle dans un murmure.

« Quoi ? » Je riais nerveusement, penchant un peu mon visage pour d'avaler le petit morceau de flan. « Et on peut savoir pourquoi je ferais ça ? » Demandai-je en mâchouillant.

« Rocchietti, fait pas ta tête de mule et cache-toi sous la.... »

Elle n'eut même pas le temps de terminer sa phrase que deux grandes mains s'écrasèrent brutalement sur notre table, provoquant par la même occasion une légère secousse sur celle-ci étant déjà légèrement bancale. J'observai Mindy me relâchai délicatement le poignet, me mimant entre ses lèvres un « Trop tard. » avant de me désigner du regard de porter mes yeux sur ma gauche.

Je fronçai les sourcils et fis ce qu'elle me demanda.

Mes paupières s'entrouvrent soudainement de surprise et je dois dire que le morceau de flan que je venais d'ingurgitée avait du mal à passer. Je toussotai légèrement et ne pus retenir ma petite cuillère qui glissa maladroitement entre mes fines doigts, laissant l'unique son de celle-ci s'écraser bruyamment contre mon assiette, la faisant assez bruyamment résonner à travers notre table encerclé.

Louis se trouvait en ce moment même face à moi.

Celui-ci étant seulement à quelques mètres de moi, son eau de cologne ne tarda pas à pénétrer mes narines pour s'éparpillaient aléatoirement dans mes poumons, un peu comme un feu d'artifice s'éparpillant à travers le ciel sombre. Il était vêtu d'un sweat à capuche bordeaux afin de se couvrir de la pluie, d'un jeans slim brute et des bottes motarde noir. Ses grands yeux bleus me fixèrent droit dans les yeux, alors que ses lèvres sont légèrement entrouverte, prêt à m'annoncer une bonne ou une mauvaise nouvelle.

Et j'espérai de tout mon coeur que c'était là une bonne nouvelle....

J'entrepris de dévier mes prunelles vertes juste derrière lui, remarquant rapidement la présence du garçon basané à la coiffure en houpette du supermarché. Celui-ci me gratifiait d'un sourire avant de me saluer d'un geste de la tête. Lui aussi portait un sweat à capuche mais avait opté pour une couleur caramel, par dessus une veste en cuir, un jeans brute et des Timberland de même couleur que son sweat. Je le salua d'un mouvement de la main, reportant aussitôt mes pupilles vertes sur Louis lorsque le timbre aiguë de sa voix bourdonna à quelques mètres près de mon oreille.

« Vendredi. Quatorze heure. Au centre ville devant la fontaine. » Et avec ça, il retira ces mains de la table, se redressa et fis demi tour jusqu'à la sortie. « Oh, et... » Il s'arrêta à mi-chemin, me foudroyant du regard. « Si jamais tu arrive en retard.. Que ce soit d'une minute ou deux.. T-Tu.. » Il semblait réfléchir un instant avant de me jeter. « Tu es morte ! » S'exclama-t-il en me pointant du doigt.

Et cette fois-ci, il sortit réellement du café.

Je clignai à deux reprises des cils, incrédule, décidant alors de porter mon regard sur Mindy et Mark qui avaient gêlés sur place. Alors que Mark toussotait exagérément tout en donnant quelques petits coups de coudes à Mindy, celle-ci passa maladroitement sa main dans sa chevelure avant de rire nerveusement.

« Je t'avais bien dit de te cacher sous la table ! » Et je ne pus m'empêcher d'émettre un très long et indéterminable soupir, regrettant aussitôt de ne pas l'avoir écoutée.

Une idiote, Adriana, tu n'est qu'une idiote !

**

Vendredi.

« Madame Renolds est une vraie garce ! » Se plaignis Tyler devant son ordinateur. « Tu as bien de la chance de ne pas l'avoir ! » Soupira-t-il en secouant la tête.

« Je suis sûre que t'exagère ! » Me moquai-je dans un petit rire. « Et puis ? Elle ne doit pas être si horrible que ça puisqu'elle doit supporter tout au long de la journée des futurs petits journalistes arrogants comme.. » Et je me mis à pincer de manière enfantin sa joue. « Toi ! » J'avais pris soin de bien appuyer sur le dernier mot.

« Gniagniagnia ! » Grogna-t-il en tapant ma main. « J'aimerais bien t'y voir toi écrire un essai d'une quinzaine de pages. » Je haussai mes épaules et lui tira puérilement la langue.

« Navré mais les " blabla " c'est pas vraiment mon truc ! »

Et je vous assure que ça ne l'étais défintivement pas.

J'étais plutôt le genre de personne à savoir comment manipuler psychologiquement une autre pour le ou la faire acheter un produit - et même - de pacotille, c'était dans mon sang. Mon père a étudié le commerce, ainsi que la plupart de mes frères. Je n'aie jamais aimée tourner autour du pot, créer de long et indéterminable récit juste pour impressionner un professeur, l'homme que j'ai en vue ou quelque chose d'autre.

Oui, effectivement j'ai écris une lettre d'amour pour Avery.

Une lettre dont je regrette maintenant l'existence.

Mais je n'aie pas tournée autour du pot, j'ai juste été...

Honnête.

« Sinon quel film veux-tu qu'on regarde cet après-midi ? » Demandai-je en regardant Tyler qui lui était toujours concentré sur son ordinateur.

« Je ne sais pas, c'est à ton tour de choisir donc.. » Il me désigna d'un mouvement de la main l'étagère de DVD que son colocataire et lui partage. « Je te laisse choisir dans le tas. »

Je hochai la tête et me dirigeai jusqu'à son étagère à film et je pouvais vous assurer qu'il en avait une véritable collection et de tous les genres.

Mes iris vertes balayèrent brièvement chaque étage de sa biblothèque, cherchant le « rayon » Disney que je ne tardai pas à trouver en fin d'étage. J'entrepris alors de m'accroupir à genou, pianotant mon index sur chaque bordure de DVD qui se présenter sous mon doigt pour finalement m'arrêter à la Reine des Neiges.

J'étais littéralement et éperduement amoureuse de ce Disney !

Et beaucoup d'Olaf aussi.

« Trouvé ! » M'exclamai-je joyeusement en retirant le DVD de l'étagère.

« Au fait ? » M'interpella Tyler en fermant son ordinateur portable avant de pivoter son siège pour me faire face. « Tu dois pas aller voir Louis à l'entraînement aujourd'hui ? » Me demanda-t-il perplexe en fronçant ces sourcils.

« L'entraînement a été annulé à cause de la pluie. » Dis-je en haussant mes épaules.

« Et il t'a laissé ta " journée " ? » Me demanda-t-il ensuite surpris. « Juste comme " ça " ?! » Ajouta-t-il ensuite pour mieux " appuyer " sa surprise.

« Mmh.. » Je vins alors pincer le bout de mon menton, jetant légèrement mon visage en arrière, pensive.

Devrais-je mentir ou pas du tout à Tyler ?

La nouvelle « mission » de Louis, qui d'ailleurs, lorsqu'il me l'a annoncé ressembler assez à un télégramme, ne devait pas être sérieux. Il voulait sûrement une nouvelle fois encore me faire perdre mon temps. De plus, sa « menace » me donnait encore moins l'envie de me déplacer sous la pluie pour le rejoindre.

Si c'était pour que mon entourage retrouve dès le lendemain mon corps à moitié enterré sous terre, il pouvait toujours attendre !

C'est immédiatement après avoir chassé ces pensées que je reportai mes prunelles sur Tyler. Il faut dire que parfois, il faisait une véritable obsession sur Louis. Était-il jaloux de sa personne ? Ou quelque chose dans le genre ? En tout cas, il n'a rien a l'envier... Mais je ne pense pas qu'il se sentira « mieux » si je lui avouais tout cela.

J'optai donc pour lui dire la vérité.

« Et bien en fait il m'a demandé de le rejoindre au centre ville à quatorze heures. » Dis-je innocemment en déviant mon regard sur le côté.

« Quoi ? » S'écria Tyler horrifié et je décidai de cacher mon visage derrière le DVD. « M-Mais.. Mais.. » Avant qu'il ne puisse commencer sa phrase je le coupa.

« Mais il est dix-huit heures maintenant, c'est passé et puis il pleut ! » Me défendis-je en agitant mes bras en l'air. « À moins qu'il soit complètement malade pour m'attendre pendant qua.. » Et je me stoppai soudainement dans mon monologue en regardant Tyler droit dans les yeux.

« Mais il est complètement malade ! » S'écrions-nous instanténement en choeur.

Je rangeai le DVD à sa place et m'enveloppai dans mon imperméable. Je récupérai mon parapluie étendue sur le chauffage, saisit mon sac à main avant de foncer hors de la chambre de Tyler, pour me diriger jusqu'au parking universitaire en courant comme si ma propre vie en dépendait.

Attendez une minute !

Mais MA vie en dépendait !

Oh. Mon. Beau. Seigneur.

Louis allait me tuer !

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Je vous laisse deviner maintenant si Louis l'a attendu ou pas du tout. D'ailleurs je viens d'imaginer 2 solutions pour vous, dîtes-moi celle que vous penser être " possible " xD
Solution 1 : Louis l'attends et étrangle Adriana
Solution 2 : Louis ne l'a pas attendu mais attends la tombée de la nuit pour s'introduire dans la chambre d'Adriana et l'étrangler.

=> Oui, dans les 2 cas il aura étranglé MDR #okjesorstresloin

J'espère que ce chapitre vous a plu en tout cas *-*

Ps : Quelqu'un a vu la vidéo Amnesia ? Perso, je l'ai vu et il est tout simplement PER-FECT & don't worry les #5SOSFam AUCUN DES GARÇONS N'EMBRASSENT QUI QUE CE SOIT. Si, si. Je vous assure ! Les filles servent de décoration sans plus, elles auraient pas été là ça aurait été la même chose mais en mieux of course !

PS2 : En parlant des 5sos je viens de créer une fiction sur le beau Michael Clifford qui mérite le droit autant que Luke et Calum de chanter ! Sérieusement ? Vous l'avez entendu dans " Close as stranger " ? Rien que penser au son rauque de sa voix j'en frémis déjà ! Et d'ailleurs c'est par ici => Michael's assistant.

+ Cliquer sur la vidéo sur votre droite ;) =>

Je vous fais des bisous ♥

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