Chapitre treize.
Adriana Rocchietti.
Je stationnai mon véhicule au parking situait à l'entrée du stade, où je pouvais percevoir uniquement que quelques voitures éparpillaient aux quatre coin. J'inspirai profondément avant d'expirer, jetant un bref regard sur le cadrant lumineux, encré juste au dessus de mon poste de musique afin de regarder l'heure qui indiquait dix-huit heures trente-cinq.
Bordel de merde, j'étais en retard !
Me sacrai-je intimement dans ma langue natale. Je ne savais pas si je devais redémarrer mon véhicule et rentrer directement à mon dortoir ou descendre et rentrer à l'intérieur pour vérifier si Louis était toujours sur le terrain ou pas. D'ailleurs, pourquoi m'a-t-il demandé de venir jusqu'ici ? Oh, et puis zut ! Je décidai de sortir de mon véhicule, que je verrouille tout de suite pressant mon pouce sur ma clé/télécommande.
J'emboîtai, nonchalant, le pas jusqu'aux portes du bâtiment, puis exerça une pression à l'aide de mes paumes contre l'une des vitres transparentes et pénétra à l'intérieur. Très vite, mes pupilles émeraudes furent « agressés » par les puissantes néons jaunâtres des lampes automatiques. Dehors ? Il commençait à faire nuit. Je battis doucement des cils et traça une ligne droite jusqu'à pousser une nouvelle porte métallique qui me mena directement jusqu'au gradin du stade.
Mon seul réflexe fut de jeter un rapide coup d'oeil à mes alentours.
Je remarquai un groupe de cheerleader situait au bord du terrain, concentrée, sur leur entraînement de nouvelles figures. Même si l'on pouvait clairement remarquer rien qu'à vue d'oeil leur trait faciale exténuée, elles gardaient tout de même toutes le sourire, respectant les ordres de leur capitaine qui se tenait debout face à elles, les bras croisaient contre sa poitrine. Je me figea instantanément à la vue de son cuir chevelu.
Ils étaient d'un rouge flamboyant.
Et dans cette faculté ? Je n'en connaissais qu'une qui posséder une telle couleur sur sa masse capillaire.
C'était l'étudiante qui a poussée Mindy dans le ravin.
« Décidément, on les voient de partout ces étudiants de fraternités. » Me le murmurai-je à moi-même.
Je secouai légèrement mon visage de gauche à droite, la brise fraîche d'automne gifla l'entiéreté de mon corps, m'arrachant un frisson à travers mon échine. Je croisai fermement mes bras contre ma poitrine, frottant mes paumes contre pour me réchauffer un minimum. Avec ça, je décidai de m'avancer, posant un pied sur l'herbe verdoyante du stade. Désormais, je me retrouvai à seulement quelques mètres de la bordure blanche du terrain de foot.
Lorsque mes orbes vertes décidèrent, enfin, à se porter vers l'horizon, je constata deux équipes bien distinct s'affronter : une équipe sans dossard et la seconde au dossard d'une couleur orange fluo. Leur coach se tenait sur la ligne blanche situait au centre du terrain, un sifflet à la bouche et un carnet qui contenait très certainement le matériel nécessaire qu'un arbitre peut posséder tel que les cartons rouges et jaunes, par exemple.
Je sursauta malgré moi en entendant le tintement du sifflet retentir bruyamment dans les airs, qui avait d'ailleurs eu le mérite de m'extirper violemment de mes pensées, me signalant qu'un but a était marqué. J'entendis les cris, qui ressemblaient plus à des hurlements selon moi, victorieux de l'équipe gagnante, suivi de près par un tonnerre de compliment et d'acclamation, tous, destiné à une seule et unique personne : Louis.
En fin de compte, je n'étais pas si en retard que ça...
Si ?
« Oh, je vous en pris ! Comme si son égo n'était pas déjà assez grand. » Pensai-je à voix haute en roulant des yeux sans même m'en rendre compte.
Je soupire et entreprends finalement, de grimper une par une les grandes marches des gradins, m'installant au centre de celle-ci, légèrement en hauteur. Mon regard se porta sur chaque joueur de l'équipe, ils avaient tous l'air d'être complice à première vue. Louis faisait parti de l'équipe sans dossard. Je le suivi silencieusement du regard, celui-ci arpentait le long du terrain pour se voir finalement passer la balle par l'un de ces coéquipiers suite à un signe de la main de sa part.
En tout cas, une bonne ambiance règne, on peut le voir, tout comme un peu le...
Ou pas du tout.
Après avoir minutieusement récupérer la balle, qu'il garda auprès de lui comme s'il s'agissait d'un trésor. Louis avait tracé une ligne droite jusqu'à la cage adverse, ignorant totalement les cris de ces confrères qui lui suppliaient de leur envoyer la balle, étant démarqué de leur côté, ne voulant pas prendre le risque de la perdre par un autre joueur. C'est lorsqu'il se trouva dans l'impasse, qu'il décida de les écouter, en envoyant la balle au premier joueur sans dossard que ces orbes azurés rencontraient sur son chemin.
Mais celui-ci a eu la stupidité de la perdre.
« Et voilà ce que ta fait ! T'es content, maintenant ? » Grogna-t-il en reprenant sa course. J'avais clairement l'impression de voir mes frères jouaient entre eux à cet instant.
Les garçons.
Tous et sans exception étaient des mauvais joueurs.
Je levai les yeux au ciel à cette pensée, reportant mon regard sur le joueur au dossard orange fluo qui venait de récupérer le ballon. Il venait d'arpenter à une vitesse éclair le terrain à sens inverse qu'avait fait Louis. D'ailleurs, en parlant de Louis, celui-ci se tenait à ses côtés, son bras gauche cognant parfois le bras droit du joueur lors de leur course à la rapidité. Louis finit par lui adresser un coup fatal à la cheville, avant de le propulser hors du terrain d'un coup d'épaule, récupérant ainsi rapidement la balle.
Le joueur innocent fut brutalement expulsé hors des limites du terrain, tombant à plein ventre sur l'herbe verdoyante. Il se recroquevilla sur lui-même, portant l'une de ces grandes mains à sa cheville en gémissant de douleur.
On peut m'expliquer ce qui vient de se passer là ?
J'émis de nouveau un petit sursaut au bourdonnement du sifflet.
« TOMLINSON ! » Hurla le coach. « Ce genre d'action mériterait un carton rouge ! » Louis ne semblait pas s'en soucier. « Plus jamais, compris ? » Hurla-t-il derechef, mais il ignora. « J'ai dit compris ?! » Répéta-t-il agacé par son indifférence.
« Compris, coach ! » Lança-t-il amèrement.
« C'est fini pour aujourd'hui, filez à la douche bande de lavette on reprendra l'entraînement demain ! » S'écria-t-il. « Oh, et Tomlinson ? » Louis stoppa les mouvements de ces pas, pivota son visage à demi pour rencontrer celui du coach. « Tu es censé être le capitaine de cette équipe alors tâche de te conduire comme tel. »
Il hocha la tête pour seul réponse, avant d'emboîter derechef ces pas jusqu'au vestiaire. Il essuya les gouttelettes de sueurs qui perlèrent au niveau de sa tempe d'un revers de son poignet droit puis, il passa rapidement ces doigts dans son cuir chevelu châtain, qu'il secoue, pour les redresser correctement en piquet au sommet de son crâne. Ces orbes océans finissent par se lever au ciel, rencontrant instantanément mes prunelles vertes.
Et je me figea.
J'observai sa lèvre supérieure et légèrement pulpeuse, délicatement se soulever, prêt à annoncer quelques syllabes à mon encontre.
Ou bien tout simplement prêt à me hurler dessus à cause de mon retard.
« Louis ! » Mais je remercie le ciel qu'il fut aussitôt coupé par la capitaine des cheeleaders.
Qui s'avère être l'étudiante au cheveux de feu qui a poussée Mindy dans un précipice.
Louis pivota son visage pour rencontrer le sien. Celle-ci accouru jusqu'à lui, une serviette à la main et une bouteille d'eau coincée sous l'une de ces aisselles. Elle lui indiqua gentiment d'incliner son visage en avant, étant beaucoup trop petite pour atteindre son visage, ce qu'il fit sans broncher. Elle essuya en douceur les gouttelettes de sueurs qui continuèrent de dévaler son minois, finit par lui tendre gentiment la bouteille d'eau fraîche, avant d'échanger ensuite quelques brèves paroles.
**
Je me tenais droite, adossée, contre le muret et les poignets nouaient au bas de mon dos. Puis, j'inclinai mon visage légèrement en arrière, calant mon crâne contre le mur, mes prunelles vert d'eau contemplant silencieusement le ciel sombre.
J'attendais.
J'attendais patiemment que Mister Strange daigne montrer le bout de son nez. Et j'espérais intérieurement, profondément qu'il ne tardera pas trop volontairement dans les vestiaires juste pour me faire payer mon retard d'une demi heure.
Bon d'accord, c'était un peu plus d'une demi heure.
Je pouvais sentir les brises fraîches fouettaient ma peau à travers mes couches de vêtements, m'envoyant d'innombrables frissons. Les grincement des portières en métal m'arracha de mes pensées, j'émis un petit sursaut de surprise, déviant instinctivement mes prunelles à la porte : une file d'étudiants hommes et femmes sortirent au même moment du bâtiment en masse.
Cela m'obligea malgré moi à faire le tri des personnes à repérer ou pas.
Louis sortit finalement du bâtiment parmi les derniers étudiants, saluant d'un mouvement du visage ces coéquipiers avant de focaliser complètement son regard sur moi. Je déglutis, m'attendant à ce qu'il me réprimande comme une enfant. Je l'observai emboîter le pas jusqu'à moi, relâchant au passage son sac de sport qui tomba sur l'herbe verdoyante. J'entreptris d'émettre un pas en avant, prête à me faire réprimander.
Mais, mes traîtresses de paupières se refermèrent instantanément lorsqu'il exerça une pression sur mon corps pour me plaquer de nouveau contre le muret. Je rouvris instinctivement les yeux et observai brièvement mes alentours. Ces bras fermes avaient encerclés mon visage, sa respiration brûlante s'écrasait chaudement contre ma gorge à quelques pouces de ma peau, tandis que son regard glacé sculptait avec curiosité ma réaction. Je me congédie sur place, n'osant plus effectuer le moindre geste. Une seule et unique pensée traversa mon esprit à cet instant...
C'était que son corps dominé largement le mien.
« Tu es arrivée en retard. » Sa voix aiguë répercuta en decrescendo au creux de mes tympans. « Je t'ai dit de venir ici à six heures tapante et tu es arrivée ici à... »
« Un peu plus de six heures et demi, je sais. » Le coupais-je brusquement dans une petite grimace. « Mais il vaut mieux tard que jamais, non ? » Essayai-je de tenter malgré moi " l'humour " . Je levai timidement les yeux pour rencontrer ces prunelles bleues. « J-Je.. Je me demandais... » Je déglutis, sa lourde respiration vint cette fois-ci s'abattre sur mon visage. « Serait-il possible de récupérer ma lettre, maintenant ? »
« Quoi ? » Il semblait surpris.
« Ma lettre d'amour ? » Me corrigeai-je comme si ce fut la chose la plus évidente au monde. « Puis-je la récupérer ? » Et il éclata de rire.
« Oh, ça ! » S'exclima-t-il en se redressant légèrement.
Il clos doucement ces paupières en forme d'amande, puis baissa un bref instant la tête, stoïque, sans effectuer le moindre mouvement. Je battis des cils, intrigué par son manque de réaction, puis me posa la question si je devrais ou pas exercer une pression au niveau de son épaule pour le pousser aussi loin que possible de moi, ou bien tout simplement le secouer délicatement pour le « réveiller » de son sommeil éveillé.
Louis...
Quel étrange personnage.
Mon regard ne pus s'empêcher de dévier sur son sac de sport à ces pieds. Et si.. ? Non. Ça serait beaucoup trop facile, vous ne pensez pas ? Mais qui ne tente rien n'a rien. J'inspirai profondément avant d'expérer, reportant mes iris émeraudes sur mon interlocuteur les paupières toujours clos. Tout en guettant la moindre de ces réactions, j'entrepris de m'abaisser lentement le long du mur, tendant aussi discrètement que possible mon bras droit à ma droite de sorte à pouvoir me saisir de son sac de sport.
C'est bien, doucement, très lentement, j'y étais presque...
Encore un petit effort Adriana.
Ma conscience intérieure m'encouragea fermement en agitant aléatoirement ces pompoms dans tous les sens de.. De Cheerleaders ? - Qu'est-ce que... ? Oh, et puis merde ! - Mes doigts effleurèrent à plusieurs reprises le cuir, l'empoignant presque.. Presque, mais j'émis un sursaut de surprise lorsque une large main entra soudainement en contact avec mon poignet, l'empoignant fermement pour m'arrêter.
Attrapée !
- à l'écoute - Avril Lavigne - Give you what you like.
Louis rouvrit ces yeux, ces prunelles glacées mitraillèrent durement chaque parcelle de mon visage. Mais quelle ne fut pas ma surprise de voir ensuite un sourire progressivement se dessiner sur ces pulpeuses lèvres roses, me rendant complètement confuse suite à son précédemment comportement.
« Qu'est-ce que... ? »
Je n'eus même pas le temps de terminer ma question que ces lèvres chaudes s'abattirent brutalement contre les miennes. Mes yeux s'entrouvrent tel deux grosses soucoupes, ébahie, par son geste inattendu, imprévisble et surtout... Surprenante. Je pouvais sentir une douce chaleur émanait de sa bouche, qui se mouvait avec une sensualité estomaquant contre la mienne. Aucune frisson, pas de coeur qui palpite, bat la chamade. Pas de sang qui bouillonne dans mes veines, aucune furieuse envie de lui retourner son geste et enfin, très certainement pas de papillon dans le ventre. Rien de tel. Je restai tout simplement aussi stoïque que lui quelques secondes plus tôt.
Tel une statue, je ne bougeais pas...
Même pas mes lèvres.
Il finit par retirer délicatement ces lèvres en me regardant droit dans les yeux. Le fait que je n'aie pas répondu à son « baiser » semble lui faire ni chaud, ni froid.
« Voilà ce qui arrive... » Le timbre aïgue de sa voix semblait s'être étrangement intensifié, plus prononcé. « Lorsqu'on ne me prend pas au sérieux. » Il m'indiqua d'un mouvement du visage de porter mon regard à ma gauche.
Et c'est ce que j'ai fais et une expression horrifiée ne tarda pas à se lire sur mon visage. Il n'a pas osé, si ? Oui, c'était bel et bien ce qui venait de faire.
Avery.
Avery Jones se tenait juste, là, en train de nous regarder.
________________________
Et voilà, j'espère que le chapitre vous à plu :)
Je ne sais pas pourquoi mais je m'attends déjà à ce que vous traîter Louis d'incroyable *bip* à vous de me le dire !
Laissez-moi vos impressions/questions dans les commentaires et j'y répondrai avec plaisir !
Et bien sûr, n'oubliez pas de cliquer sur la petite étoile ♥
Ps : Pour ceux que ça intéresse, la lesson 01 de " Seduction's lessons " est publié qui est une fiction sur les 5SOS. Si vous avez le temps, n'hésitez pas à aller jeter un oeil et pourquoi pas ? Me donner un petit avis. ;)
Je vous embrasse fort ♥
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top