Chapitre soixante-seize.

Bonsoir à tous et à toutes !

J'espère que vous allez bien et que vous avez passés une bonne semaine + un bon week-end ?

Comme promis, j'essaie de nouveau d'être régulière au niveau de MAJ des fictions ! (enfin quand je n'aie pas de partiel de prévue). Je vous remercie de continuer d'être active malgré ma looooooongue absence, vous êtes vraiment trop des amours j'ai l'impression de pas vous méritez :'( ♥

J'arrête de vous embêter avec mon blablabla et vous laisse avec le chapitre,

Passez une bonne lecture !

_________

Adriana Rocchietti

6h43.

Booooom !

Je sursaute, poussant un gémissement de mécontentement. Bon sang ! C'est la deuxième fois de la matinée qu'on me dérange dans mon sommeil ! Sauf qu'au lieu de me questionner sur ce qui pourrait bien se passer, j'ai choisi de me rendormir.

Du moins, j'essaie.

Booooom !

Je grogne, grincheuse maintenant, cachant mon visage sous l'oreiller.

Oh, mais c'est pas vrai !

« L-Loui... » Je me tut, réalisant qu'il ne peut pas s'agir de lui, puisqu'il est censé être parti.

Booooom !

Je sors ma tête de l'oreiller et la relève légèrement pour jeter un oeil au réveil électrique, qui donnait exactement l'heure de six heures quarante-trois du matin.

« Sérieusement ?! » Une grimace anime aussitôt mes traits faciaux et sans attendre, je ronchonne. « Ces garçons vont me tuer un jour ! »

Ça ne fait même pas un quart d'heure que Louis est parti et voilà que ces garçons en profitent pour faire n'importe quoi !

Booooom !

N'arrivant plus à fermer l'oeil, je décide de me lever - et avec beaucoup de difficulté surtout - du lit. Instinctivement, je m'enveloppe dans un plaid, frottant mes bras pour que la chaleur se répande. Je me dirige jusqu'à la cage d'escalier, couvrant ma bouche quand je me sens bâiller. Je m'étire rapidement mes épaules et mon cou et lorsque je m'apprête à frotter mes paupières, je trébuche sur ce qui paraît être une paire de jambes et tombe sur le ventre sur le plancher.

« Putain ! »

Une voix familière hurle au même moment que moi. J'entreprends de pivoter ma tête dans tous les sens, sauf que je ne vois pas grand chose. Le soleil n'est pas encore levé et tel une idiote, j'ai oubliée d'appuyer sur l'interrupteur. Je décide d'opter pour l'option, qui est pour moi la plus évidente : tâter ce qu'il y a autour de moi. Mes doigts finissent par tomber sur des boucles, que je me mets à tirer.

« Aie, mais putain ! C'est quoi ce bordel ?! »

Désolée, l'ami...

Mais c'est le seul moyen que j'ai trouvée pour te faire de nouveau parler.

Une grimace se forme à mon visage, quand l'odeur d'alcool du jeune homme vienne asphyxier mes poumons. Je lâche ses cheveux et agite ma main dans tous les sens pour chasser l'odeur répugnante de rhum. Je recule de plusieurs mètres et pince mon nez, préférant respirer par la bouche, qu'inspirer une seconde de plus l'horrible odeur de rhum. Maintenant que mon esprit n'est plus distrait par l'arôme, je me re-concentre sur la voix familière, qui me rappelle étrangement celui de...

« Harry ?! » M'écriai-je dans une voix de canard, choquée. « Harry c'est bien toi ?! »

« Oh, mais chuuu.. Rocchietti ? » Il réussit à deviner malgré son état. « On peut savoir pourquoi tu parles comme un canard ? Qu'est-ce que t'as ? T'es malade ? » Il accuse et je l'entends bouger. « T'approche surtout pas de moi ! »

« Hé ! C'est pas de ma faute si tu pues le rhum ! » Je crie sur la défensive.

« Est-ce que tu pourrais juste arrêter de hurler, s'il-te-plait ? » Je plaque ma main contre ma bouche, clignant à plusieurs reprises mes cils.

Merda !

Je n'avais pas réalisée jusqu'à maintenant que j'étais carrément en train de hurler.

« Arrgh, putain ma tête... »

« Attends ! » Je réagis aussitôt à sa plainte, m'apprêtant à me lever du sol. « Laisse-moi le temps d'allumer la lumière, que je puisse t'ai... »

« Non, pas la lumière ! »

Il m'agrippe maladroitement par l'avant-bras, m'empêchant ainsi d'émettre un nouveau mouvement. Une moue se forme sur mon minois, lorsque mon postérieur claque le plancher. Même si je ne vois rien, mon regard tombe sur mon bras, qu'il continue à agripper, comme s'il a peur que je n'agisse derrière son dos. Je lâche un petit soupir, tire doucement sur mon bras pour essayer de me libérer de son emprise, chose qu'il remarque puisque sa poigne devient plus ferme.

« Qu'est-ce qui t'arrive ? » Je le questionne, curieuse.

« Rien. » Il marmonne.

Le ton qu'il a employé est étrange.

Il est mélancolique et maussade, voir presque sombre. Ce qui n'est pas du tout son genre, lorsqu'on connait son caractère enjoué, taquin et joueur. Bon sang ! Qu'est-ce qu'il lui ai arrivé pour qu'il décide de se mettre dans cet état ? Puisque Harry ne veut rien me dire, j'essaye derechef de me libérer de l'emprise de ses doigts, qui refusent toujours de me lâcher. Je soupire. Je suis donc menée à rester à ces côtés, jusqu'à ce qu'il dessoule - ou bien - qu'il décide de se lasser de ma présence et daigne enfin me laisser partir.

« 'Rien', hein ? » Je répète bêtement. « T'es sûr ? »

« Mh. »

Si Louis aurait été à ma place qu'aurait-il fait ?

'Il lui aurait probablement mit ses doigts dans sa gorge pour 'anticiper' ces vomissements !'

Me crie ma conscience.

'Donc, c'est une trèèèèèèès mauvaise idée d'essayer de te mettre à sa place !'

J'affiche une expression de dégoût.

Ew, elle a tellement raison cette peste !

J'agite vivement mon visage de gauche à droite, oubliant rapidement l'idée de penser comme Louis. Qu'est-ce qui me prend, d'ailleurs, d'essayer de rentrer dans son esprit ? Même si je le voulais, je n'oserais jamais plonger mes doigts au fond de la gorge d'une personne, pour le pousser à vomir, avant qu'il ne le fasse de son propre chef. Je trouve ça tellement écœurant. Remarquant que les premiers rayons du soleil commence à éclairer la pièce de séjour, je me met à secouer le bras de mon interlocuteur.

« Tu sais ? Le soleil va bientôt se lever... » Aucune réaction. « Hé, Harry ?! » Je l'appelle d'une voix plus sévère. « Si tu ne bouges pas d'ici, tes camarades de maison vont - encore - trouver un moyen de t'humilier. » Je l'entends marmonner des mots incompréhensibles. « Quoi ? » Je rampe jusqu'à lui, tâte sa tête jusqu'à trouver sa joue. « Hé ? » Je lui tapote le creux, une fois. « Hé ? » Deux fois.

« Huuuumrf. »

« Hé ? Je m'en fiche, j'arrêterai pas jusqu'à ce que tu réagisses. » Trois fois. « Hé ? » Quatre fois. « Hé... » Il réussi finalement à m'attraper le doigt, grognant.

« Ça suffit ! T'es chiante, putain ! » Je pouffe discrètement. « Parfois, je me demande vraiment comment Louis a fait pour tomber sous ton charme ! »

« Ce genre de question ne se pose pas lorsque tu as eu le coup de foudre. » Répondis-je simplement, cette fois ce fut à son tour de rire.

Sauf qu'il ne s'agissait pas d'un rire taquin, mais plutôt...

Un rire amer.

« 'Un coup de foudre' ? » Il répète, ricanant un peu plus. « T'en a d'autres des conneries de ce genre ? Ou bien tu en développes tellement que tu ne les comptes même plus sur les doigts de tes mains ? Les coups de foudres ça n'existent pas. Ce n'est qu'un ramassis de conneries. Un fantasme, un mythe dont se servent les commerçants pour dépouiller des personnes tels que toi. » Il lâche mon doigt, poursuivant. « Toi, qui étudie le commerce, tu devrais le savoir ça, non ? S'il y a bien une personne, qui ne devrait pas parler de coup de foudre ici, c'est bien toi ! Il y a quelques mois, tu ne savais même pas que Louis existait ! Il n'y avait qu'Avery qui comptait pour toi ! »

« Excuse-moi ? »

Cette fois, je ne plaisante plus.

Blessée, mes doigts se serrent en poing.

« Oh non, je ne t'excuse pas ! Sais-tu au juste depuis combien de temps Louis n'a de yeux que pour toi ? » Mes lèvres se séparent, prêtent à énoncer quelque chose, sauf qu'Harry a été plus rapide. « Non, plutôt : lui as-tu seulement posé la question ? » Mes lèvres se referment, je deviens aussitôt muette. « T'en sais rien, hein ? Ou peut-être que tu t'en fiches de savoir qu'il t'attend depuis ces dix-huit ans ?! » Il crache sèchement.

Non...

Ce n'est pas possible.

Louis n'a pas pu m'attendre si longtemps.

Lui-même m'a dit qu'il blaguait lorsque je lui ai posé la question !

'Sauf que, chérie ? Tu devrais maintenant savoir depuis le temps, que ton Prince ne fait JAMAIS de blague !'

Oui, c'est vrai.

'Mais quelle idiote tu es, bon sang !'

Je reste bêtement passive face aux venins d'Harry, remarquant à peine que le soleil vient de se lever. Désormais, je peux clairement percevoir son visage, que je constate en piteuse état. Je bats des cils le temps de m'habituer à la lumière du jour et le contemple d'un peu plus près. Ses cheveux sont en bataille, ces cernes violacés sont creusés et ses lèvres complètement sèche, déshydrater, ce qui me paraît impossible puisque de ma position actuelle, je peux encore sentir l'horrible odeur de rhum. S'il n'avait pas été aussi odieux, j'aurais eu de la peine pour lui.

'Oh, arrête ! T'en a déjà !'

Me confirme ma confiance et comme toujours elle n'a pas tort.

« En tant que sa petite-amie, c'est normal de lui poser la question, non ? C'est normal d'être curieuse, de chercher à savoir où et comment, il a pu mener à développer ce type de sentiment à ton égard, tu ne trouves pas ? » 

« Hé ! Ta pas besoin d'être aussi désagréable. » Je lui fais indirectement comprendre, qu'il commence à dépasser les bornes.

« Je ne le suis pas, j'exprime juste ma façon de penser. » 

« Et bien ta 'façon de penser' est désagréable. »

« J'ai tout de même le droit de penser que votre couple est surjoué et écœurant, non ? Sais-tu combien de personnes essayent de trouver l'amour ? Que ce soit dans la vie de tous les jours ou via les réseaux sociaux ? »

« Je devrais ? »

« Non, mais tu aurais tout de même pu te poser la question ! Malgré tes apparences de fille qui essaie d'entrer en empathie avec ton entourage, je te trouve bien égoïste pour le coup. Je sais quel genre de personne tu es. » Il me pointe d'un air sévère de son index. « Tu es le genre de personne qui prend pour acquis tous qu'elle possède. » Mes sourcils se froncent.

Quoi ?

Où veut-il en venir par-là ?

« Tu ne sors pas avec Louis parce que tu l'aimes, mais seulement pour combler le vide de l'humiliation qu'Avery t'a fait subir. »

Oh non !

Là, c'était la phrase blessante de trop.

Je ne cherche plus à essayer de comprendre, le comment du pourquoi il est devenu soudainement aussi odieux. En effet, je peux comprendre qu'on puisse avoir des problèmes personnels, au point de boire jusqu'à ne plus arriver à marcher. Cependant, je ne cautionne pas les personnes qui reportent leur haine sur d'autres, sous prétexte que ce dernier ou cette dernière est 'faible'. Je sais qu'avec Louis - saoul ou pas - il n'aurait jamais osé lui parler de la sorte, ce qui me met d'autant plus hors de moi. Les poings serrées et la mâchoire contractée, je me penche vers sa direction et je le gifle. L'énorme bruit sonore qui anime le couloir à cet instant, est la preuve même que je ne l'ai pas ménagé.

Décidément, sans Louis pour faire le gendarme dans cette demeure, ces garçons disent et font vraiment n'importe quoi !

**

- à l'écoute - The Audition - Ms. Crumby.

23h50.

« Bon sang, Nev ! La pancarte est de travers ! »

Je réprimande un camarade de classe de Gwen, pointant le côté de travers du tissu, où il y a marqué 'Happy birthday Gwen !'. Ce dernier grimace, mais ne bronche pas face à ma critique, puisque lui-même s'est désigné tout seul pour la placer. 

En attendant, qu'il revienne avec un tabouret, j'inspecte la salle que nous avons réservés à l'honneur de l'anniversaire de Gwen. Sachant que la plupart d'entre nous allons être diplômés cette été, nous avons vu les choses en grand et voulons célébrer dignement son anniversaire. Même si c'était dur à admettre, cette fête est en quelque sorte, un 'au revoir' pour elle. Honnêtement, moi-même, je ne sais pas si je compte un jour la revoir. Tous que je sais ? C'est qu'à l'instant où j'aurais obtenu mon diplôme, je retournerai en Italie pour fêter cette récompense avec ma famille et mes proches comme il se doit.

« Comme ça, Adriana ? » Nev me crie au loin, je pivote ma tête pour vérifier ces dires et lève le pouce pour lui faire comprendre, qu'il peut désormais mettre une épingle sur le tissu.

« C'est parfait ! »

Dès qu'on rentre dans la salle, on tombe sur deux longues tables verticales décorés minutieusement par une nappe blanche, des couverts en argent et des serviettes roses fushia. Au centre et aux extrémités des tables, on a pris soin d'y placer un bouquet de fleurs. Au fond ? Des ballons argents et roses poudrés ont été placés de chaque côté de la pancarte, qui se trouve au centre de la salle et juste en dessous on a rassemblé sur une table horizontal tous les cadeaux de chaque invité. 

Soit, c'est une fête d'anniversaire vraiment girly.


23h59.

« Viiiite ! Éteignez les lumières et cachez-vous ! » Un camarade qui n'appartient pas à la même promo que Gwen nous pressent. « Tyler va arriver avec elle ! »

J'appuie sur l'interrupteur qui se trouve à côté de moi et me laisse m'attirer au sol par un individu x, qui m'incite à m'accroupir à genou comme le reste des invités. Je me plis à la règle après avoir récupérée mon poignet, commençant à avoir une boule au ventre. Merda, je commence à stresser ! C'est pas bon signe du tout. Et étant donné que c'est la première 'surprise party' que j'organise, je dois reconnaître que j'appréhende un tout petit peu la réaction de Gwen.

Est-ce que ça va lui plaire ?

La décoration va-t-il lui plaire ?

La nourriture va-t-elle lui plaire ?

La musique ?

Son gâteau ?

Ses cadeaux ?

Je ravale avec difficulté la bille qui se trouve à ma gorge, lorsque j'entends le craquement de la porte s'entrouvrir. Ma respiration se saccade et c'est le coeur battant que je me mets à faire le décompte à voix basse.

5

4

3

2

1

« JOYEUX ANNIVERSAIRE GW... »

« STOP ! » Tyler nous cri. « Arrêtez tous ! Elle ne viendra pas ! » Je me lève de mon emplacement et rallume la lumière.

« Comment ça elle ne viendra pas ?! » Je le vois agiter au loin une note, grimaçant.

« Parce que sa salope de nouvelle petite amie lui a préparé un week-end romantique et donc elle a du prendre le premier vol pour Chicago. »


Deux heures plus tard.

« Je la déteste, je la déteste, je la déteste ! »

Je me mets à hurler comme une furie en agitant mes bras dans tous les sens, me fichant complètement que Tyler et moi nous nous donnons en spectacle en pleine rue. Je claque mon talon contre le goudron, le regard noir. Ce dernier ne dit rien, se contentant juste de réduire la distance qui nous séparent. Je fis la moue, lorsqu'il entoure un bras autour de mon cou et la seconde autour de ma taille pour me serrer contre lui.

« Je suis sûre que sa saleté de petite amie l'a fait exprès ! » Il tapote doucement ma tête.

« Évidemment ! Tu sais bien qu'elle nous hais. » Je lève mon menton, pouffant.

« D'ailleurs, pourquoi elle nous aiment pas déjà ? »

« Bah en même temps, tu t'ai moquée publiquement d'elle, donc... »

« Quoi ? » Je me détache de son emprise, l'interrogeant du regard. « Quand ça ? »

« Quand tu lui as fais croire qu'il y avait une party basée sur le thème de Marvel et qu'elle a finit par débarquer en sexy Miss Hulk, alors que le véritable thème été centré sur le dix-septième siècles. » Je fronce les sourcils.

« 'Ça' c'est toi qui lui a fait croire ça ! » Il se pointe innocemment du doigt, secouant la tête.

« Pffff ! N'importe quoi ! » Je lui tape à plusieurs reprises le bras, gagnant des éclats de rires de ce dernier.

Et connaissant Tyler, je sais qu'il a piégé uniquement pour pouvoir écrire un article sur elle, qui finirait dans la catégorie 'bêtisier' du journal.

Je ne sais pas exactement quand ça a commencé et ni comment, mais tous que je sais ? C'est que la nouvelle petite amie de Gwen au nom de - si je me souviens bien - d'Astrid, nous détestent. Pourtant, notre petite blague de 'lycéen' était innocent et enfantin, il n'y a vraiment pas de quoi en faire tout une histoire.

Si je commence à compter toutes les fois, où je me suis auto-humiliée ou inversement, je n'en finirais plus !

Juste après l'annonce de Tyler, la moitié des invités ont décidés de reprendre leurs cadeaux et de s'en aller. Enfin, après s'être surtout remplis le ventre. Tyler, cinq autres invités et moi, sommes restés pour nettoyer la salle. Le plus étrange dans tout ça, c'est que nous nous sommes même pas désignés, les gens l'ont fait pour nous en partant juste après avoir mangés.

La salle de fête se trouvant en plein centre ville, nous avons dû garer nos véhicules plus loin dans un parking. Heureusement pour nous, le parking est gratuit le soir à partir de vingt heures. Croisant les bras contre ma poitrine, je jette un oeil à mon meilleur ami, qu'est concentré sur son téléphone. Il est étrangement silencieux, qu'on pouvait distinctement entendre mes talons claquaient sur le goudron. Lui qu'est d'un naturel bavard - d'autant plus que moi - je trouve ça suspect.

« Hé ? Qu'est-ce que tu mijotes, encore ? » Je le gratifie d'un coup de coude, penchant mon visage vers son téléphone.

« La curiosité est un vilain défaut. » Il éloigne son téléphone, secouant son index de gauche à droite.

« Tu es le plus curieux de nous deux ! » Dis-je outrée, il rit.

« C'est juste un petit article dans la rubrique 'bêtisier'. » Il finit par admettre. « Ahlala ! J'ai hâte de voir la tête de la personne, quand il lira ça ! » Il rit d'autant plus fort, tout excité.

Et c'est au moment, où il débute un - long - monologue sur sa future carrière de journaliste, que je décide de ne plus prêter attention à ce qu'il dit. Je sais que ça peut durer longtemps. Très longtemps. Heureusement que je suis de nature patiente. Je sais que si Louis aurait été à ma place, il aurait été incapable de supporter toutes les suppositions de Tyler. Entre se consacrer sur les célébrités, le sport, la cuisine, ou encore présenter les nouvelles quotidiennes, on peut dire qu'il a énormément de choses à raconter. Nous passons à côté d'un bar, où j'observe curieusement l'intérieur.

Étrangement, il est à moitié vide.

Les tables et les comptoirs sont propres et le personnel ont l'air d'être accueillant, quand je les vois ricaner mutuellement ensembles. C'était comme s'ils n'avaient jamais eu de soucis. Mes pas s'arrêtent, lorsque je remarque au bout du comptoir, des boucles bruns en bataille qui me sont familier. Mon regard tombe sur la musculature carrée de son dos, couvert par un pull bleu nuit. Je m'avance jusqu'à la vitre et incline mon visage sur le côté. Oui, son corps me dit bien quelque chose. Je fais valser ma tête de gauche à droite, sauf que la position de son bras droit qu'est sur le comptoir et le fais que sa main cache une partie de son minois ne m'aide pas.

Cet individu me fait penser à Harry.

'Et même si c'était lui ? J'espère pour toi que tu ne viendras pas le secourir, hein ?'

Me questionne ma conscience.

« Je tiens à te rappeler - sachant que ceci est tout nouveau pour toi - que le principe d'être en couple, c'est le fait de ne pas regarder un autre gars que le sien. » M'informe avec ironie Tyler, je roule des yeux.

« Tais-toi ! J'étais juste en train de me demander si je connaissais ou non ce gars. » Je lui montre du menton, le jeune homme au pull bleu nuit.

« Peut-être que oui ou bien peut-être que non. » Je le vois hausser ses épaules à travers le reflet de la vitre. « En tout cas, je ne suis pas sûr que Prince Tomlinson... » Je m'avance sans prêter attention à ce qu'il dit jusqu'à la porte d'entrée. « Accepte le fait que tu connaisses un autre gars que lu.... Hé ! Tu m'écoutes ?! » Il m'interpelle en m'attrapant le bras et me fait pivoter face à lui. « Qu'est-ce que tu fais ? »

« Je vais voir s'il s'agit vraiment d'une personne que je connais. » Répondis-je, comme si ce fut la chose la plus évidente au monde. « À lundi, Tyler ! » Je récupère mon bras et rentre dans le bar.

« Hé ! Adria... »

« Bonsoir, mademoiselle ! » M'accueillent avec enthousiasme et chaleureusement le personnel.

« Bonsoir ! » Je leur souris poliment.

« Je vous laisse vous installez. » Une serveuse me tend le menu, souriante.

Je l'observe brièvement recoiffer ces mèches bleus, avant de réajuster son tablier noir, où j'ai pu percevoir un badge, où le nom de Bridget était écris. Je saisis la carte qu'elle me tend, après avoir retiré mon manteau et me dirige à l'extrémité du comptoir. Désormais face au dos de mon interlocuteur, je l'observe un instant jouer avec le bord de son verre. Je me sens nerveuse. Je ne sais pas comment je vais réagir s'il s'agit d'Harry. Cependant, si c'est vraiment lui, je sais que ma curiosité me poussera à le questionner sur son comportement désagréable.

Qui lui est-il arrivé ?

Lui a-t-on brisé le coeur pour qu'il puisse parler aussi légèrement du coup de foudre ?

Ou bien...

'Ou bien quoi ?'

Je ne sais pas.

Mais tous que je sais c'est que son regard criait 'à l'aide'. Le jeune homme rejette ses boucles bruns en arrière et j'en profite pour incliner ma tête en avant, de sorte à pouvoir percevoir la partie de son minois non recouverte par sa main. Exerçant un rapide frottement sur son front, ses orbes vertes finissent par rencontrer les miens. Il écarquille ses paupières, rétractant subitement son visage.

Oui, c'était bien Harry.

« Tu es venue pour me donner une autre gifle ? » J'agite ma main pour chasser l'odeur de vodka.

« Pas vraiment. » Il lève les yeux au ciel. « Je suis d'ailleurs surprise que tu te souviennes de l'auteure de la gifle. » 

« Il faut admettre que la puissance de ta frappe a de quoi 'rapidement' dessouler. » Je l'entends marmonner dans sa barbe. « Qu'est-ce que tu fais dans un endroit pareil ? » Il change de sujet.

« Je pourrais te poser la même question. » Il arque un sourcil, indiquant au barman de lui servir un autre verre de vodka.

« C'est toi qui m'a rejoins je te signal. » Il me regarde quelques secondes dans le blanc des yeux. « Tu m'as suivi ? » Je roule des yeux, prenant place sur un tabouret à sa gauche.

« Je passais juste par-là par hasard. » Il fait valser sa main en l'air.

« Et avec toutes les horreurs que je t'ai balancé, tu trouves quand même le courage de te présenter devant moi ? Wow. » 

« Ton regard criait 'à l'aide'. » Dis-je simplement dans un haussement d'épaule. « Qu'est-ce qu'il t'arrive ? »

« Toujours et cette même question. » Il esquisse un demi-sourire, concentrant son regard sur son verre.  « Te mêler de ce qui ne te regarde pas est en option ? Ou c'est parce que tu t'ennuies tellement, que t'es obliger de jouer la mère Thérésa pour soulager ta conscience d'égoïste ? » Je lui tape le bras.

« Ta raison, en fait. Tourne-toi que je puisse te donner une nouvelle gifle. » Il rit.

« Rentre à la maison et attend sagement ton maître. » Il saisit son verre entre ses doigts et bois cul sec. « Après tout ? C'est comme ça que Louis t'a éduqué, non ? » Il ne me laisse pas le temps de contre-attaquer et se lève brusquement du tabouret pour se diriger jusqu'à la sortie en zigzaguant.

____________

Je sais qu'il y a eu mieux comme chapitre, mais j'avais envie d'explorer de nouvelles relations pour Adriana, autres que Gwen, Tyler ou Mindy.

De plus, il fallait également que je comble l'absence de Louis sans pour autant vous ennuyer...

Je me suis d'ailleurs aperçue que ça faisait quand même pas mal de temps qu'Ad vit avec les camarades de maison de Louis, mais qu'aucun lien n'a été créé donc j'ai trouvé ça sympa de changer ça.

Dite-moi ce vous en pensez !

Passez une bonne semaine, mes chatons !

Je vous fais tout pleins de bisous,

Alexia. ♥

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top