Chapitre soixante-quatre.

« Pas la moindre du monde ! » Mindy força un rire, comme si Louis venait de lancer la blague la plus drôle du monde. « Par contre, j'aimerais savoir.. » Demanda-t-elle, hésitante. « Depuis quand le sort des enfants t'intéresse ? » Cracha-t-elle sèchement sur un ton amplis de venin.

Louis l'ignore, préférant enfouir son visage au creux de mon cou. Ce qui a le don d'énerver Mindy. Je la connais depuis plusieurs années maintenant. Et je sais que lorsqu'elle fusille d'un regard assassin un individu, qu'elle a mâchoire contractée, mais essaye tout de même de garder intacte son sourire d'hypocrite plastifié au coin de ces lèvres, c'est qu'elle n'est pas contente.

Oh, Mindy.

Si tu savais à quel point, tes actions ne le touche pas.

Parfois, j'aimerais qu'elle puisse voir Louis de la même manière que je le vois. Enfin, pas exactement de la même manière que moi, mais juste assez pour qu'elle se rende compte de certains points. Comme par exemple, qu'il est difficile pour lui de communiquer avec autrui. Louis réfléchit et analyse trop. Sa manière de scruter ces alentours peut parfois porter à confusion.

'Tu veux dire plutôt que la première pensée qu'on a de lui lorsqu'on le voit est : cinglé ?'

S'immisce comme à son habitude cette maudite conscience.

Rho, va au diable toi !

Elle rit.

Quelle petite peste !

Le problème avec Mindy, c'est que lorsqu'elle se fait une idée précise d'un individu, il est impossible pour elle de changer d'opinion. Elle est têtue, rancunière et agaçante. Même si ce côté insolent ne m'a jamais gênée jusqu'à maintenant, elle me pose, effectivement, un problème aujourd'hui. Si elle partage bien quelque chose en commun avec Louis, c'est la notion de la non-empathie. Mes sens s'éveillent brusquement, quand je sens les lèvres de Louis s'écrasait contre ma peau.

À quoi il joue ?

Sa barbe de deux jours me frôle, me piquent - à vrai dire me chatouille - mais je ne m'en plains pas. J'aime l'avoir près de moi. Ses bras sont confortables et sécurisants. Son souffle me caresse et réchauffe une zone bien précise de ma peau. Et c'est en faisant plus attention au rythme de sa respiration, que je remarque qu'elle est lourde et saccadée. Ce n'est pas bon signe ça. Il est énervé et a préféré se concentrer autre part plutôt que sur sa cible principale.

De mon côté, je ne bouge pas. Je fixe les prunelles chocolat de Mindy, qui n'a pas quitter notre direction. Dans un froncement de sourcil, je tourne la tête, rencontrant une paire d'orbes glacée familier. Je souris, plaque ma main contre sa joue. Silencieux, Louis ne décroche pas son regard du mien. Je reste immobile quand il se penche, pour frôler ses pulpeuses lèvres gercées contre mon repère sensible, faisant vibrer mon corps sans surprise.

Et juste au moment où j'allais répondre à sa place, Louis répond avec une pointe d'humour...

« Bien sûr, que je m'intéresse aux enfants. » Il me dépose un baiser au front, souriant comme un imbécile heureux. « La preuve ? » Il tapote le bout de mon nez. « Je m'occupe déjà d'une. »

Est-ce qu'il venait juste de faire allusion à moi ?

Oh non.

Il a pas osé ?

Quelle espèce de...

Je me tourne complètement sur ma chaise pour le faire face et le tape avec toute la force que je pouvais ces épaules, ces bras et son torse. Même si ma moue est boudeuse, cela n'arrête pas Louis de se moquer de moi.

« Pourquoi faut-il que tu sois toujours aussi méchant avec moi ? » Je pleurniche, mais ne m'arrête certainement pas de le taper.

« Aoutch ! Mais ta fini de me tap.. »

Il fut interrompu par le grincement d'une chaise.

Instinctivement, on oriente nos têtes vers notre seule spectatrice : Mindy.

« J'avais oubliée que 'l'amour'... » Elle crache avec haine le mot 'amour', fusillant Louis d'un regard noir et connaissant Mindy, c'était un mélange d'ironie et d'écœurement. « Pouvait être aussi écoeurant. » Elle glisse une mèche rebelle de ses cheveux châtain derrière l'oreille, me saluant. « Je te revois plus tard pour parler du stand. » Je hoche doucement la tête, observant Louis prendre la chaise de Mindy pour la placer à mes côtés.

« C'est en posant un seul regard sur cette fille que la célèbre diction : 'Il vaut mieux être seul que mal accompagné' prend tout son sens. » Je l'interroge du regard, confuse. « Tu comprendras plus tard, ma beauté. » Me chuchota-t-il, en caressant ma joue. « Maintenant ? Au travail ! » Il tapote la pile de livres au centre de la table, désignant mes fiches d'un mouvement de la tête.

« Aw. » Je fis la moue, poussant un petit soupir. « Hé, mais.. ?! » M'écriai-je, choqué, quand je le vois confortablement installé son visage contre ces bras. « Mais qu'est-ce que tu fais ? » Il me fixe, un sourcil arqué.

« Tu ne pensais tout de même pas, que j'allais te dicter chaque point essentiel que tu es normalement censé retenir en classe ? » Je hausse mes épaules.

« Euh.. Ou-oui ? » Ma voix sonne hésitante, il secoue la tête amusée.

« Et bien peut-être que si tu arrêtais de me donner des coups de tête la nuit dans l'unique but de me pousser hors de mon lit, je l'aurais peut-être fait. »

Qu-quoi ?

C'est ridicule !

Je ne le pousse pas hors du lit !

Et je donne encore moins des coups de tête !

Au moment où j'allais défendre ma cause, Louis clos ces paupières. Je sais qu'il a fait exprès. Il a parfaitement vu que j'allais rétorquer ! L'unique chose que j'ai pu faire, c'est de profiter qu'il ai fermé les yeux pour lui tirer puérilement la langue. Je le connais. Et je sais qu'il va en profiter pour faire une bonne sieste, pendant que moi, je serais en train de trier mes cours. Dans un soupir d'agacement, je dérive mon regard sur mes fiches, puis sur la pile de livres.

Aw, j'ai pas envie.

« Allez, c'est parti ! » M'encourageai-je toute seule, en plaçant sur le côté les feuilles dont je n'ai pas besoin pour le moment. « Puisque ce méchant.. » Sachant qu'il est encore éveillé, j'ai pris soin de décortiquer chaque syllabe du mot 'méchant'. « Ne veux pas m'aider, je me débrouillerai toute seule ! »

Son sourire narquois me donnait qu'une seule envie :

Écrabouiller sa bouche avec ces bouquins. 


Une heure et demi plus tard...

- à l'écoute - Echosmith - Bright

Je souligne d'une couleur fluorescente les points essentielles inscrit dans mes feuilles de cours, avant de les reporter sur mes fiches de révision. J'évite au maximum de faire des phrases, car je sais que ça ne sert à rien. Ça ne me donnera pas envie d'apprendre et puis de toute façon, les fiches sont censées être simplifiées. Je mets en valeur par des couleurs les mots-clés, utilise le dictionnaire spécifique à la matière anglais/italien quand je ne comprends rien. Et enfin, je prends soin de bien me relire à chaque fois que je termine une fiche.

En une heure et demi, j'en ai fait quinze.

Ce qui été plutôt pas mal pour une personne, telle que moi, qu'on peut facilement distraire.

Profitant que Louis dorme, je m'autorise une courte pause. Je sors de mon sac une bouteille d'eau et bois quelques gorgées, adossant mon dos contre le dossier de ma chaise. Je lève les yeux au plafond, gémissant de mécontentement intérieurement. Je m'ennuie, je suis exténuée et puis.. Oh bon sang, j'ai les idées noires aujourd'hui ! Moi qui d'habitude est de bonne humeur, il semblerait que les révisions - ou plutôt - les cours m'envoient des ondes négatives.

Je n'ai jamais aimé étudier.

Quand je le fais, c'est au dernier moment.

Et c'est en observant mes alentours, que je réalise que je n'étais pas la seule à utiliser cette 'méthode.'

Tous les étudiants le faisaient aussi.

'Une méthode de looser, prédestinée à faire de toi une élève moyenne toute ta vie !'

Se moque ma conscience.

La re-voilà, celle-là !

Moi qui pensais qu'elle me boudait.

'Et bah non, chérie ! Tu es condamnée à me supporter toute ta vie... !'

Enchérit-elle fièrement.

Je l'ignore et pense rapidement à autre chose, que l'image de cette mégère me martyrisant jusqu'à la fin de ma vie. Les petits ronflements adorables de Louis me fit revenir à la Terre ferme. Je pivote ma tête vers sa direction, où je contemple dans un petit sourire sa chevelure légèrement virevolté dans les airs à chaque souffle. Discrètement, j'approche ma chaise de lui. Je place mes bras à quelques millimètres du sien, calant ma tête contre, de sorte à me retrouver face à son visage. Son eau de cologne ne tarda pas à me frapper, suivi de près par son souffle chaud.

Face à cette vue d'ensemble, il est difficile de croire qu'il appartient à une maison de fraternité et qu'il en est le maître. Sa personnalité ne colle pas avec cette image. Louis est tout le contraire. Il est calme et discret. Même si je ne suis pas une grande connaisseuse, je sais que d'habitude, un étudiant admis dans une maison de fraternité est bruyant, fêtard et excentrique. Quoi que Louis est aussi excentrique. Mais d'une manière particulière, unique. Je dérive mes yeux à sa poignée, le caresse du bout de mes ongles. Lentement, je retourne son bras et plaque le dos de sa main contre la table.

Je fis courir mon index et mon majeur jusqu'à la manche de sa chemise, déboutonne les deux boutons de sa manchette pour dévoiler son bras nu. Louis ne réagit pas, toujours endormi. Sachant qu'il a le sommeil léger, je trouve ça étrange qu'il ne s'est pas encore réveillé. Mais à cet instant, c'était le dernier de mes soucis. Du bout des doigts, je m'amuse à tracer des lignes aléatoires contre sa peau. Je m'applique dans mon tracé quand j'arrive à ces veines, admire avec amusement ces poils se hérissaient. Voir qu'il ne reste pas insensible à mes caresses fait palpiter mon coeur.

« Louis ? »

Je l'appelle pour vérifier qu'il soit toujours bien endormi : aucune réaction. Ne voulant prendre aucun risque inutile, je tapote doucement ses joues, son nez et son front : toujours aucune réaction. J'affiche un sourire machiavélique, donne un bisou au coeur de son poignet et me redresse fièrement de ma chaise. Je prends un stabilo de couleur vert et m'amuse à dessiner des bonhomme de neige le long de son bras. Ça sera ma petite vengeance personnelle. Ça lui apprendra à dormir au lieu de m'aider à progresser.

'Ne t'étonne surtout pas, s'il finit par perdre le contrôle pour te prendre sauvagement sur cette table !'

J'ignore cette 'personne' irréelle, concentré par mes enfantillages.

Je pince mes lèvres pour ne pas éclater de rire et bêtement faire échouer mon plan de 'vengeance' enfantin. Quand j'ai fini de couvrir son bras de bonhomme de neige vert, je ferme la manche de sa chemise, boutonnant en toute innocence les boutons de sa manchette. Le regard rivé à son visage angélique, je n'ai pas pu résister de diriger la pointe de mon stabilo vert à sa joue droite pour lui dessiner un géant bonhomme de neige.

Et juste au moment où j'allais en dessiner un second contre son nez, Louis m'arrête en attrapant brusquement mon poignet, gagnant un hoquet de surprise de ma part. Surprise, je lâche mon stabilo et le laisse s'entrechoquer contre la table. Ma main tremble de nervosité, quand je devine à travers ces orbes glacés qu'il est mécontent. Ils percent les miens, m'envoient des éclairs. Et j'étais sûre qu'il serait capable de me foudroyer sur place s'il en avait le pouvoir.

Et dieu merci, nous n'étions pas dans une de ces séries fantastiques !

« J-je peux tout expliquer.. » Je force un petit rire, remuant mon poignet dans tous les sens. « Tu vas voir ! » Mais il refuse de me lâcher, serrant l'étreinte de ses doigts. « Toi aussi, tu vas trouver ça drô... Oh mon dieu ! » M'écriai-je faussement scandalisé, en pointant un point vide derrière lui. « Pourquoi Harry est tout nu ? Je peux même voir sa petite saucisse ! » Et comme je l'avais exactement prévue, Louis me lâche et j'en profite pour m'évader.

« Adriana ! » Il a hurlé mon nom comme si sa vie en dépendait. « è meglio correre veloce ! (Tu ferais mieux de courir vite !) »

'Ouh, hurlé hein ?'

Ricane ma conscience.

Oh, tais-toi !

Et j'ai rougi.

'Comme une tomate !'

Je suis désespérée par cette conscience.

Pourquoi faut-il que son accent Britannique soit aussi sexy ?

Distraite par mes pensées, c'est trop tard que je réalise qu'une paire de bras a enveloppé ma taille. Je suis maintenant bloqué et ne peux plus faire aucun mouvement. Mon corps est soulevé du sol. Je pousse un cri de surprise et éclate de rire, quand je reconnais son parfum, qui a cette fâcheuse habitude de délecter mes sens. Je gesticule, balançant des coups de pied en l'air, quand je sens ses mains se diriger sous mon haut.

Je sais qu'il va me torturer en me chatouillant, donc je lutte avec toute la force que je peux pour ma remise en liberté. Mais tous que je gagne, c'est d'être d'autant plus presser contre un torse ferme et travaillé. Je frissonne quand ses doigts entre finalement en contact avec ma peau, ricanant lorsqu'il frotte son nez contre ma nuque. Mais au moment où il allait passer aux choses sérieuses, nous reçûmes tous les deux un coup de journal sur la tête.

Qu'est-ce que... ?

Les doigts de mon Britannique se figent au niveau de mes côtés. Je sens doucement mes pieds de nouveau regagner le sol, mais pas mon corps se libérer de cette prison en muscle. Instinctivement, Louis et moi pivotons nos têtes vers cette personne qui a osé nous stopper dans nos enfantillages. Quoi qu'en réalité, pour être honnête, je remercie intérieurement cet individu pour m'avoir évité une sale torture.

C'est la bibliothécaire.

« C'est une bibliothèque ici, pas une chambre d'hôtel ! » Elle nous pointe tous les deux avec son journal. « Au cas où vous ne l'aurez pas compris, les bibliothèques sont considérées comme les églises : soit un lieu sacré où doit régner le silence. » Je m'empourpre, essayant de retirer les mains de Louis qui ne veut pas quitter mes côtes.

Vaincue, je lâche un long soupir.

J'observe plus attentivement la bibliothécaire, choquée qu'elle faisait au moins une tête et demi de plus que Louis. Je n'avais pas réalisé qu'il était aussi 'petit' pour un gabarit mâle. Je la regarde pousser sa paire de lunettes sur son nez, puis passer soigneusement sa main au sommet de son crâne, pour vérifier qu'aucune mèche grisâtre ne défera son chignon serré. Elle croise fermement ses bras contre sa poitrine, tapotant son petit talon couleur prune au sol, qui s'accommoder parfaitement avec son tailleur de même couleur, impatiente.

« C'est de sa faute. » M'accuse Louis en me désignant du menton. « C'est promis. Elle recommencera pl... »

« Hé ! » Je lui donne un coup de coude au ventre, gagnant un éclat de rire de sa part.

« Ouh, ma beauté. Pas ici, voyo.. »

« Ça suffit ! » Grogna la vieille dame en nous tapant de nouveau avec son fichu journal, mais Louis a décidé de se venger en se servant de moi comme bouclier. « Vous êtes trop bruyant, je vous bannis d'ici ! »

« Qu-aie-aie-aieeeuh ! Quoi ? » Hurlai-je réussissant enfin à retirer les mains de Louis de mon haut, soulager que cette mégère a arrêté de me donner des coups de journal. « Vous ne pouvez pas faire ça ! On a des examens à passer à la fin de l'année ! » Je me place devant elle, la fixant avec des yeux de chien battu. « C'est promis ! On recommencera pl... » Je sursaute quand elle nous prend en photo avec son appareil, qu'elle a sorti de son mini sac en bandoulière. « Qu'est-ce que.. ? » Je fronce les sourcils, quand elle me tourne le dos pour se diriger fièrement jusqu'aux tableaux des personnes bannies.

« Trouvez-vous une autre bibliothèque. » Cracha-t-elle sans émotion.

Je la déteste.

Mais quelle vieille peau !


**

« Tous ça c'est de ta faute et de tes maudit chatouilles ! » Je tape des pieds, faisant la moue. « Aw, mais comment je vais faire pour réviser maintenant ? Tous les dictionnaires dont j'ai besoin pour comprendre les mots techniques se trouvent dans cette fichue bibliothèque ! »

Nous avons rassemblé rapidement nos affaires, puis nous sommes sortis de la bibliothèque. Dire que nous avons été bannis pour pas-grand-chose ! Je soupire d'agacement, quand je pense que maintenant, il va falloir que je me déplace jusqu'en ville pour réviser. Louis de son côté est calme, voir en fait non. Il est amusé. Tu m'étonnes qu'il soit amusé, il n'a besoin d'aucuns de ces livres pour être au meilleur de sa forme intellectuellement le jour j. Ça va faire presque cinq minutes que je lui 'hurle' dessus, bien que le mot hurlé n'est pas vraiment le bon terme.

Lui faire la morale correspondait mieux.

Louis m'ignore, mais je sais qu'en réalité, il m'écoute. Je marche à ces côtés, faisant valser mes mains en l'air radotant encore et encore sur le même sujet. Mon corps se fige quand je le sens attraper mon poignet, qu'il tire, pour m'inciter à entrer dans les toilettes pour homme. Je tire mon poignet dans le sens opposé, mais finis par céder, vaincue par sa force supérieure la mienne et le laisse m'entraîner dans les toilettes. Et aussi étrange que cela puisse paraître ça ne pue pas, non. Ça sent l'orange. Je déglutis difficilement, lorsqu'il plaque mon fessier contre le lavabo.

Il n'a même pas pris la peine de regarder dans les cabines pour savoir si nous étions seuls...

Je perds l'emprise de mon sac et le laisse heurter le carrelage, quand ces mains trouvent refuge à mes côtes. Ses lèvres roses effleurent mon menton, alors que son souffle roule chaudement contre ma gorge. Sa paume droite s'écrase à ma nuque, m'incitant à incliner ma tête en arrière. Lentement, mes paupières se ferment et je me laisse guider sans discuter. Mes doigts empoignent sa chemise de peur de flancher, quand il entreprend de déposer un chaste baiser à ma gorge. Puis, plus rien ne se passe durant un instant.

Un instant qui m'a paru trop long à mon goût.

Je devine alors qu'il devait certainement fixer mes traits, essayant de comprendre le changement de mes expressions. Et juste au moment, où je décide de rouvrir les yeux pour le questionner du regard, une pluie de baisers humide retrace la ligne de mon oesophage distinctement exposé. Mon coeur s'emballe, des mitrades de frissons explosent au creux de mon ventre, alors que des spasmes, presque irritante navigue à divers endroits de mon corps. Je respire fortement, tire sur l'étoffe de son haut et essaye tant bien que mal de retrouver mon équilibre maladroitement perdu.

« Ô seigneur... » Mais rien ne s'arrange, quand sa bouche dérive à ma clavicule, partant à la recherche de mon repère sensible.

« Non. » Il se tut quelques secondes. « Moi ? C'est Louis Tomlinson. » Son rire résonne mélodieusement dans la pièce, quand je le pince pour le punir de son arrogance.

« Louis ! » Mais je finis par gémir le 'bon' nom, en sentant ses crocs se plantaient soudainement dans ma chair.

« 'Ça' c'est pour avoir été autant bavarde. » Sa voix mi-rauque et mi-aiguë vibre sensuellement au creux de mon oreille.

Oh ?

Il frotte sa main libre qui n'a pas bougé de mon flanc à ma taille, traçant de grand cercle pas forcément similaire à travers l'étoffe de mon vêtement. Mais je m'enfiche, ça ne me dérange pas. J'entoure un bras autour de son cou, crispant mes doigts sur sa chemise. Je m'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage, quand il me soulève du sol pour m'asseoir sur le comptoir du lavabo.

Mes jambes s'écartent pour l'accueillir, alors que mes petites mains vinrent se plaquer contre ses joues. Sans hésiter, je me penche pour sceller nos bouches, mais Louis m'arrête instantanément en libérant son minois de mon emprise. Confuse, je rouvre les yeux. Dans un sourire amusé, il secoue la tête de gauche à droite.

« Après ce que tu m'as fait, tu ne pensais tout de même pas que tu accéderais aussi facilement à mes lèvres, mh ? »

Je pouffe en voyant le bonhomme de neige vert que j'ai dessinée contre sa joue, brillé sous les néons de la pièce. Dans un battement de cils, je le regarde caresser du bout de son pouce mes poignets qu'il a emprisonnés entre ces paumes. Je frisonne, lâche un hoquet de surprise, lorsqu'il tire sur mes bras pour embrasser le creux à tour de rôle. Dans un sourire au coin, il les libère pour déboutonner les boutons de sa manchette.

Je ne dis rien, penche avec curiosité ma tête sur le côté.

Mes yeux s'arrondissent quand il commence à déboutonner un par un sa chemise, avec une expression confiante et assurée. Sans surprise, je sens cette habituelle chaleur me brûler les joues. Par contre, ce que j'ai dû mal à cerner, c'est si c'était dû à la gêne ou l'excitation. Je n'ai pas eu la force de détourner mon regard à la vue de ces pectoraux, des lignes carrées de ces abdominaux, pour enfin terminer par la ligne 'v' parfaite de son torse.

Ça y est ?

Je suis morte ?

Louis m'a tuée et j'ai atterri au paradis... ?

'Et oui, chérie ! Tout 'ça' c'est à nous !'

Il faut vraiment que j'arrête d'interagir avec cette satané conscience.

« Ô ma beauté, j'aime quand tu me regardes comme ça. » Chuchota-t-il en effleurant ces lèvres aux miennes. « J'aime savoir que je suis le seul homme qui peut te faire un tel effet. » Il retire sa chemise, qu'il accroche soigneusement à la poignée d'unes des portes des cabines des toilettes. « Mais c'est pas pour ça que je vais me laisser attendrir. » Il me planta son bras droit marqué par mes dessins enfantins sous le nez. « Je suppose que tu te souviens de ça ? » J'éclate bruyamment de rire. « Arrête de rire et nettoie-moi ça. » M'ordonna-t-il en désignant les dessins d'un mouvement du menton. « Et ça aussi. » Termina-t-il en pointant sa joue.

'Mais quel connard ! Comment ça 'nettoie-moi ça' ?! Il a oublié qu'il ne possède plus aucun moyen de pression pour nous faire chanter ?'

Hurla offusqué ma conscience.

Et j'étais d'accord avec elle.

Il va pas s'en sortir comme ça !

« Louis ? » L'interpellai-je pour attirer son attention.

Je prends mon courage à deux mains et descends du comptoir du lavabo. J'essaye de faire en sorte à ce que mes pas soient assuré quand je m'avance jusqu'à lui. Je plaque mes petites mains contre ces abdominaux, luttant intérieurement contre l'envie de les caresser. Puis, je l'oblige à marcher à reculons, plongeant mes grands yeux verts dans les siens. Il scrute mon visage, interrogateur, sans que l'idée que je presse son dos contre la porte d'une cabine ne lui traverse l'esprit.

« Comment peux-tu le savoir sans avoir vécu aucune expérience que 'c'est le bon moment' ? » L'interrogeai-je innocemment, juste dans le but de basculer vers un autre sujet.

« Qu-quoi.. ? » Se murmure-t-il à lui-même, confus. « Comment tu le sais toi ? » Rétorqua-t-il par une autre question, quand il réalise ce nouveau sujet de conversation.

« Je ne sais pas... » Je hausse mes épaules. « Surement quand toi, tu seras prêt ? » Il lâche un rire sans humour.

« Sérieusement, ma beauté ? » Il jette son visage en arrière, calant son crâne contre la porte. « Tu ne vas tout de même pas me dire, que tu vas t'efforcer à te donner à moi alors que tu n'en as pas envie ? » Je secoue négativement la tête, rougissante. « Sale petite menteuse. » Chantonna-t-il, en jouant avec mes boucles dorées. « Tu ne peux pas être gentille sur tous les points. » Il secoue la tête, contractant sa mâchoire. « Et certainement pas pour ça. » Il me regarde, chatouillant mon nez avec une de mes mèches blondes. « Promets-moi que tu ne te forceras pas à le faire, si tu n'as pas envie le jour où je serai prêt. » J'acquiesce, lui donnant un bisou contre son pectoral gauche.

« Je te le promets. » Lui promis-je dans une toute petite voix.

Il respire fortement, bruyamment.

Je sais qu'il va perdre le contrôle à tous moment et que ça sera bientôt lui qui sera en position de forces. Ça tombe bien, parce que c'est exactement ce que je recherche. Je veux qu'il perde le contrôle, qu'il apprenne à lâcher parfois prise. En fait, pour être honnête, je fais surtout ça pour éviter de le nettoyer en premier lieu. Et par la même occasion, l'embêter un tout petit peu. Je vins entourer mes bras autour de son cou, pressant ma poitrine contre son torse.

Je sens sa main se réfugier au bas de mon dos, où il s'amuse à faire rouler la pulpe de ses doigts contre mon vêtement. J'enfouis mon minois contre son torse et dépose un chaste baiser contre un carré de ces abdominaux. Louis me susurre de faire attention, de ne pas m'amuser à le provoquer. Mais je m'en fiche et va encore plus loin, en couvrant la ligne qui construit le coeur de ces pectoraux de baisers humides, effleurant sensuellement le creux inférieur de ma lèvre contre son téton droit.

Oh, seigneur.

Je peux le sentir contre ma cuisse.

Pourtant, je n'ai pas fait grand chose...

'Son esprit doit être rempli d'image aussi cochon que les tiennes !'

Ricane cette mégère que je pousse immédiatement dans un coin de ma tête.

« Ad-Adriana... »

« Et si pour une fois.. ? » Le coupai-je, en caressant du bout des doigts sa pulpeuse bouche. « Tu acceptais un 'non' de la part de quelqu'un ? » Il est perdu et me fixe comme si j'étais une extraterrestre.

Et je pense que c'est en voyant mon sourire de satisfaction, qu'il s'est aussitôt rappelé du pourquoi il m'a emmenée ici. Je caresse sa joue, me lève sur la pointe des pieds pour mitrailler son visage de baisers. Je m'échappe juste à temps dans un éclat de rire, quand il a essayé de m'emprisonner dans ces bras. Je ramasse mon sac au sol, lui vole sa chemise et sort des toilettes. Louis me suit, prêt à m'arracher son habit des mains. Mais pour une fois, je suis plus maligne que lui et glisse son vêtement sous mon haut en lui tirant puérilement ma langue.

Voilà, bien fait !

Maintenant, il est obligé de se balader dans tout le campus avec mes dessins sur sa peau.


**

14 février.

« Je trouve ça étrange qu'au dernier moment, Mindy n'a plus besoin de mon aide pour monter son stand. » Je hausse mes épaules, enfouissant dans ma bouche quelques popcorns au caramel. « Oh, après tout ? C'est tant mieux. Je n'avais pas envie de travailler de toute manière. »

Je dirige mon regard sur Louis qui est pour ne rien changer calme et silencieux. Puis, le dérive sur Zayn qui tenait dans ces bras toutes les peluches que Louis et moi avons gagné. Nous avons presque fait le tour des stands les plus populaires : tels que le stand de lancer de cerceaux, le stand de pêche, le stand de tir, le stand de diseuse d'aventure - où Louis a refusé d'entrer - le stand de barbe à papa, pour finir par le stand de popcorn. J'ai appris par Mindy que Abby a finalement trouvé un thème pour son stand.

Un stand de baiser.

Ou plutôt un échange de salive, comme l'appelait Zayn.

« Tu es sûr que ça ne te dérange pas de tous porter ? » Questionnai-je le brun, en arquant un sourcil interrogateur.

« Non, ça ira. » Il secoue négativement la tête, souriant. « Je vais mettre tout ça dans mon sac. » Rétorqua-t-il, en ouvrant son sac.

« Attends ! » L'arrêtai-je en pivotant vers lui, saisissant un côté de son sac. « Laisse-moi t'aid... » Je m'arrête en milieu de phrase en voyant un rouleau d'aluminium et un rouleau en plastique tomber de cette dernière. « Pourquoi tu as un rouleau d'aluminium et un rouleau en plastique dans ton sac ? »

« Pour couvrir les restes. » Jeta-t-il, comme si ce fut la chose la plus évidente au monde. « Tu as déjà oublié que Omega tient des stands de nourriture ? » Me questionna-t-il bêtement, en faisant disparaître mes peluches dans son sac.

« Un peu, ou-oui.. » Marmonnai-je, honteuse, provoquant son rire. « Hé, tu sais ? » Lui chuchotai-je discrètement. « Si tu ne veux pas porter mes affaires, c'est pas grave. Tu ne seras pas punie. » Je me pointe du doigt. « Je dirais à Louis que j'ai insis... »

« Adriana, je ne suis pas encore sourd. » Intervint Louis à mes côtés en sortant une lingette de la poche de sa veste. « Non, mais t'a vue comment tu manges ? » Me réprimanda-t-il en se plaçant devant moi. « Un vrai bébé. » Marmonna-t-il dans un roulement de yeux, mes mains collantes à cause du caramel.

« Oh ? » Je ris doucement en le voyant se débarrasser à ma place de la boite vide de mon popcorn et décide de lui faire un câlin. « Merci. »

Mon ton est enfantin et enjouée.

Louis soupir, sous le regard amusé de son confrère. Je sais qu'il s'efforce de ronchonner et de jouer la carte de la mauvaise humeur pour ne pas perdre l'image d'homme impassible, que ces hommes de maison connaissent si bien. Mais je m'en fiche, je trouve ça mignon. Je ne le laisse pas le temps d'enfouir ces doigts dans mes cheveux et m'éloigne de son torse.

Je noue nos doigts ensemble, tirant dessus pour l'inciter à me suivre jusqu'au stand de Mindy. Louis le fait sans discuter, caressant mes jointures du bout de son pouce. Pour une raison que j'ignore, Mindy m'a demandé de la rejoindre à son stand à une heure précise. Et étant de nature curieuse, je ne pus m'empêcher d'être excitée à cette idée.

« Ma beauté ? » M'interpella Louis pour attirer mon attention, je le fixe curieusement. « Tu as oublié ton lapin en peluche vert dans le stand des garçons. »

« C'est vrai ? » J'arrête de marcher, pivote la tête en direction de Zayn.

« Yep. » Affirma Zayn, après avoir fouillé son sac.

« Tu devrais aller le chercher avant qu'un de ces sauvages ne te le vole. » Suggéra Louis. « J'irais voir Mindy pour lui dire que tu auras un peu de retard. À moins que tu préfères que j'envoie Zay.. »

« Non ! » Le coupai-je en secouant la tête. « J'y vais, c'est bon. » Je dénoue nos mains et reviens sur mes pas.

Je fis la moue, poussant un soupir, rien qu'à la pensée de traverser tous les stands : le stand d'Omega était à l'autre bout de celle de Mindy. Je jette un oeil à mes alentours, contemplant avec amusement les couples se prendre au jeu des stands. Ils avaient l'air de vraiment s'amuser contrairement à Louis. Connaissant son caractère, je sais qu'un endroit surpeuplé tel que celle-ci, n'était pas ce qu'il apprécie le plus. Lui, préfère les endroits calmes et isolés du reste de la population.

Ce qui n'était pas dérangeant puisque je les aimer aussi.

Enfin, parfois.

Je stoppe mes pas, reconnaissant une chevelure rouge s'agitait à plusieurs mètres de ma personne : Abby. Elle se tenait près d'une fil de garçon, dos à moi et semblait superviser son stand. Elle tenait d'une main un polaroid, puis de la seconde une petite boite métallique, que je devine devait être sa récolte d'argent. Curieuse, je m'approche discrètement du stand, inclinant ma tête sur le côté. Dans un éclat de rire, elle s'amuse à prendre en photo chaque fille de sa maison.

Et c'est en voyant la carrure de l'étudiant embrassé, que j'ai compris ce qui l'a rendait aussi amusé. Il n'était pas ce qu'on peut appeler un top-modèle, non. Il est mince et grand comme une asperge. Ses cheveux roux sont tirés en arrière par de la laque et du gel. De l'acné couvre la beauté de son visage, ses sourcils ressemblaient à celui d'un ours et une grosse paire de lunette gâchée ces beaux yeux bleus. Donc, si je devais me fier aux préjugés, je dirais même qu'il avait l'air d'un matheux.

Mais qui suis-je pour affirmer cela ?

Personne.

L'expression attristée de l'étudiant embrassé me fit mal au coeur. J'aurais voulu aller le consoler pour lui dire... Je ne sais pas ? D'avoir confiance en lui et d'ignorer les éclats de rire de cette peste. Mais ce qui suivit a d'autant plus captivé mon attention. Comme si ce pauvre étudiant n'avait pas encore assez souffert psychologiquement, Abby colla sa photo dans un tableau où on pouvait lire le titre bien apparent 'Les horreurs d'Albuquerque à Gamma on ose tous !'

C'était la goutte de trop.

« C'est elle qui mérite d'être affichée dans les horreurs d'Albuquerque, oui ! » Grinçai-je entre mes dents, fulminante.

Les poings serraient, je me dirige vers cette énergumène aux cheveux rouge. Je lui arrache le polaroid des mains et le balance violemment parterre pour le briser. Abby pousse un cri horrifié, pivote sur elle pour complètement me faire face. Elle hurle, jette ces mains en l'air et me pointe du doigt en jurant - enfin, je crois ? - en espagnol pour être sûre que je comprenne ce qu'elle dit. Sauf que le problème, c'est que je ne comprends rien.

Quand est-ce que cette idiote va comprendre que je suis italienne et pas espagnole ?

'Pas étonnant qu'elle soit célibataire, les langues ne sont pas son fort !'

Se moque ma conscience, d'humeur à faire des blagues carambars.

Après un énième cri, Abby lève sa main pour prendre de l'élan. Elle la dirige tout droit à mon visage, mais avant que sa paume ne puisse s'écraser contre ma joue, une main ferme vint entourer fermement son poignet, l'arrêtant dans son action. Instinctivement, Abby et moi orientons nos têtes vers cet individu x, tombant face une paire d'orbes brune familière : Avery. En entendant Abby gémir de douleur, Avery la pousse gentiment juste assez pour l'éloigner de moi.

« Est-ce que tu vas bi... » Je l'ignore, contourne sa personne pour reprendre ma route de départ. « Hé, Rocchietti ! » Mais il me suit, trottinant pour me rattraper. « J'ai entendu dire que t-tu.. » Il racle exagérément sa gorge. « Enfin, tu sais ? Tomlinson et toi, vo-vous... » Je stoppe mes pas, tourne ma tête à sa direction en arquant un sourcil.

« 'On' quoi ? » Il se gratte la nuque, grimaçant.

« Tu sais ? Je connais Louis depuis l'enfance. Et comme je t'apprécie.. » Il marque une pause, fixant mes grands yeux verts. « Je voulais juste te prévenir qu-que.. » Il tapote nerveusement sa chaussure au sol. « Tous ceux qui ont fait l'erreur de lui appartenir ont mal fini. »

« Qu-quoi ? » Il pince sa lèvre glissant ses mains dans ces poches. « C'est quoi ce mensonge ? » C'est dans une expression peinée qu'il lâche faiblement.

« Il ne sait pas prendre soin des gens. »

Il ne sait pas prendre soin des gens...

Me répétai-je à voix basse, en fixant Avery disparaître dans la foule.

Non, il ment.

Je secoue la tête pour reprendre mes esprits, avant de continuer ma marche. Même si je ne connais pas toutes les souffrances qui a tourmenté Louis, je sais qu'Avery en a fait partie. Et entre nous, c'était suffisant pour pas lui accorder ma confiance. Expression peinée ou pas. J'ai mis au moins cinq bonnes minutes pour arriver au stand des garçons. Je récupérai mon lapin vert en peluche et fis de nouveau demi-tour. En chemin, je joue avec les pattes de ma peluche.

Je caresse sa fourrure verte, repensant à comment Louis a réussit à viser du premier coup les boites de conserve avec une balle en mousse. Il n'y a aucun doute là-dessus. Il est tout autant doué pour viser les objets que les personnes. J'ai donc décidé de prendre un lapin comme lot, parce qu'il m'a confié que c'était l'animal dont-il préfère, optant pour le vert, sachant que c'était sa couleur fétiche. Comme ça, à chaque fois que je regarde la peluche, je n'aurais pas d'autres choix que de penser à lui.

'Ow, comme c'est mignon ! C'est vraiment adorable de ta part ! Allons dessiner des arc-en-ciels et des licornes en guimauve maintenant !'

Ironise cette mégère de conscience sur un ton de pimbêche, mais je m'en fiche, je me contente de l'ignorer.

« Je comprends pourquoi Keith nous a dit d'éviter d'énerver le président d'Omega. » Je fus contraint d'arrêter d'avancer, bloqué par une foule. « Ce gars est complètement fou ! » Je fronce les sourcils, offusquée par ces mots.

Venait-il juste d'affirmer que Louis été fou ?

Non, mon Louis n'est pas fou !

Quand est-ce que ces ignorants vont le comprendre ?

« Hé ! » Interpellai-je le jeune étudiant en tapotant son épaule. « Qu'est-ce qui se passe ? »

Obtenant aucune réponse de sa part, je serre ma peluche contre ma poitrine. Je me fraye mon propre chemin jusqu'à la scène, entrouvrant mes paupières telles deux grosses soucoupes à la vue de Mindy, ainsi que de ces deux consoeurs ligoté, les pieds suspendus à la poutre en bois de leur stand. Leurs têtes à l'envers, elles essayent de se libérer en gesticulant comme des asticots, mais en vain. Les cordes étaient bien trop serrées. Je suis confuse, je ne comprends pas pourquoi elles ont été ligotées ainsi.

Mais connaissant Louis, je sais qu'il y a une raison précise à tous ça.

Il ne punirait jamais personne pour rien, n'est-ce pas ?

D'ailleurs, je me mis à le chercher du regard, pour le trouver derrière une table en bois. Il est de profil et semble lire un bloc-notes. Mes prunelles vertes dérivent aux filles qui n'ont pas arrêté de hurler, voir, exiger qu'on les libère. Je repère Zayn qui se tenait dos à moi. Il est en face des filles et près de lui, se tenait un garçon à la chevelure bouclée qui m'est familière : Harry. Ce dernier froisse du papier d'aluminium en boule, juste assez grand pour bâillonner une des filles pour la faire taire.

« Ah, dieu merci ! » L'entendis-je s'exclamer de soulagement. « Avec le papier alu ça marche mieux ! » Il fit taire la seconde soeur de Mindy, après avoir formé une deuxième boule d'aluminium.

« Harry ne fait pas ça.. » Supplia Mindy quand il se place face à elle. « Rappelle-toi tous que j'ai fait pour toi ! Je t'ai recueillis pendant les soirs de grêle, voir même les autres soirs, pendant que ton fils de pute de présid... AH ! » Elle hurle de surprise, ne s'attendant pas à ce que Zayn lui jette une tomate moisie.

« Absolument pas désolé. » Chantonne le basané, en aidant le bouclé à couper une grande feuille d'aluminium.

« Sérieux Harry !? Tu ne peux pas me faire ça ! » Harry la fixe droit dans les yeux, roulant entre ces larges doigts le papier. « Louis ! » Elle crie désespérément, pile au moment où Harry allait la faire taire.

« Quoi ? » Lâcha sans émotion mon Britannique.

« En tant que président d'Omega, tu sais mieux que quiconque que la confiance de tes frères de maison est importante, hein ? » Il ne répond pas, mais Mindy ne lâche pas prise et poursuit. « Et bien sache que la bouclette, ici, présent, ne te respecte pas. Comment appelles-tu ça toi ? Une personne qui t'humilie et t'insulte à longueur de journée derrière ton dos ? » Cracha-t-elle, en affichant un sourire de satisfaction.

Silence.

Je la connais.

Je sais qu'à cet instant, elle se délecte de la mine décomposée d'Harry.

« Un hypocrite. » Répond calmement Louis. « Mais c'est le dernier de mes soucis. » Il hausse ces épaules, relax. « Je sais qu'il n'est pas le seul à m'insulter derrière mon dos. Et il vaut mieux pour lui qu'il le fasse derrière moi plutôt qu'en face. » Les yeux ronds, elle déglutit avec difficulté la bille qui venait de se coincer à sa gorge. « Finissons.. »

« Adriana aide-moi ! »

Je sens les paires d'orbes de Louis, Zayn, Harry, ainsi que celle des filles et des spectateurs qui nous entourer se diriger vers moi. Une partie de mon visage enfouit dans ma peluche, je réalise maintenant que je suis exposée face à tout ce carnage. Louis fut le premier d'immerger du stand pour venir à ma recherche. Je ne saisis pas sa main, quand il me la tend, me contentant de bêtement la fixer. Louis le remarque et voyant mon refus, il soupire. Il pivote à demi son corps vers les filles suspendu en l'air.

« Mindy ? Explique-lui à quel point tu es une excellente amie à moins que tu ne préfères que je le fasse ? » Mindy reste étrangement silencieuse. « Très bien, je vais le faire dans ce cas. » Il hausse nonchalant ces larges épaules.

« No-non ! »

« Elle t'a inscrite en tant que participante dans son stand de baiser, pour l'unique et seule raison qu'elle ne souhaite pas attraper des microbes salivaires. » Jeta-t-il en même temps que mon amie.

'Quoi ? Comment ose-t-elle balancer cette excuse de pacotille qui ne tient même pas la route, alors que cette traînée a certainement dû se taper la moitié du campus !?'

S'écria avec horreur, ma fulminante conscience.

« No-non.. » Refusant de faire face à cette réalité, ma seule réponse fut de secouer négativement la tête. « Allons, Louis c'est ridicule ! Elle ne me ferait jamais ça. C'est ma soeur ! Elle me connaît par coeur ! Elle sait que je n'aime pas ce genre d-de.. » Je marque une pause, affichant une expression écoeurée au visage. « Chose. »

« Adriana, regarde-moi dans les yeux. » Me souffla Louis, je lève les yeux pour rencontrer ces prunelles océans. « Est-ce que je t'ai déjà menti en dehors de nos taquineries ? »

Je sais qu'il est sincère.

Il a toujours été.

« Non. » Mon regard se pose sur Mindy qui s'est miraculeusement tut, fixant ma personne avec une expression désolée. « Est-ce que c'est vrai ? » Et juste au moment où je pensai qu'elle allait passer aux aveux, elle lâche d'une voix suppliante.

« Adriana aide-moi, s'il-te-plait. »

Honte et culpabilité.

Voilà, tous que j'ai pu lire dans ces yeux.

'Quelle salope ! Comment a-t-elle pu nous faire ça ?'

Hurla d'horreur ma conscience, déçue.

Moi-même, je le sais pas.

« Non. » Je baisse les yeux, ne pouvant pas m'empêcher de me sentir coupable de ne pas lui venir en aide. « Tu aurais dû savoir qu-que.. » Je ravale ma salive, ne réagissant pas lorsque Louis vint envelopper ces bras musclés autour de moi pour me serrer contre lui.

« Il ne faut jamais toucher à ce qui m'appartient. »

_________

Bonsoir, comment allez-vous ? 

Vous avez passer une bonne semaine ?

Vous savez quoi ? Je suis en train de mourir de chaud. Bon après NORMAL vous allez me dire puisque nous sommes en alerte canicule. MAIS ceonccnojzcd je vais mourir. Je crois que je vais remplir ma baignoire d'eau glacé et rester tout l'été dedans XD #OSEF

Pour la dernière partie => OF COURSE, vous allez connaître tous les détails de la torture de Mindy. J'ai dû le couper bc j'ai presque écrit 7000 mots ce qui fait (un peu) beaucoup hein, mais je vous ai mis l'essentiel c'est tous qui compte, non ?

Pour la phrase en italien => Sorry si ça veut rien dire tout vient de google traduction

Pour la musique média => PLEASE. Confirmez-moi vous aussi que vous avez pensée à Taylor Swift quand vous avez entendu les premières notes de la chanteuse (pitié dite-moi que j'ai raison et que je n'ai pas choper une fxcking d'insolation) 

Pour le média photo => Admirez la beauté suprême du King Tomlinson héhé zsqpcqspoqjc. 

J'espère que le chapitre vous a plu, mes brebis en guimauve !

Je vous aimes et vous embrasses fort !

Passez une bonne semaine, mes amours *-*

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top