Chapitre soixante-et-un.
« E-euh.. » Mes prunelles vertes tombent à son ventre, que je fixe d'un air absent, sans savoir exactement quoi énoncer face à sa question.
À moins que ce soit une affirmation ?
Mais la bosse naissante de 'l'ami' de Louis, en plein éveil, me poussai plus à penser que c'était plus une affirmation qu'une question.
Oh, seigneur...
Dans quoi je me suis encore embarqué ?
Instinctivement, mes doigts tâtonnent chaque parcelle de son torse, à la recherche d'une quelconque distraction. Je sens la forme de ces muscles sous mes doigts, ce qui éveille des fantasmes auxquels je n'aurais jamais pensé auparavant. Je me gifle aussitôt pour ma stupidité. Je dois reconnaître que ce n'était pas vraiment la bonne 'distraction' pour échapper à la situation actuelle.
Je l'entends profondément inspirer, son souffle frappe ma gorge, mais étrangement, il ne me questionne pas sur mes prochaines actions. J'ignore pourquoi, mais j'étais partie du principe, qu'il fallait absolument que je m'occupe, que je pense - ou du moins, j'essaye - à autre chose. Mais mes sens étaient toutes en alerte, me contraignant à me focaliser sur un seul et unique mot...
Dur.
Je n'ai jamais été aussi mal à l'aise.
Je n'ai jamais été confronté à ce genre de situation.
Aucun homme ne m'a jamais avoué quoi que ce soit, d'ailleurs.
En tout cas, pas en Italie à ce que je sache.
Les garçons que j'ai connus à Capri n'ont jamais osé m'aborder, voir pire me toucher.
Mais ça, c'était à cause de mes frères.
Mes quatre frères.
Je revins aussitôt à la réalité, quand mon corps entra en contact avec une chaleur familière, tapissant mon échine de frisson. Louis venait de hisser sa main sous mon haut. Ce qui n'était, certes, pas une première, mais j'ai l'impression que cette fois, il cherchait à me faire passer un message. Le visage baissé, mes yeux furent aux premières loges, lorsqu'il décida de promener ces phalanges sur mes flancs.
C'était doux, sensuel.
Je pouvais sentir à chaque seconde près, le tracer de ses doigts inscrire des lignes aléatoires. Son geste fit vibrer l'entièreté de mon corps, me poussant à agripper l'étoffe de son t-shirt et soupirer de bien-être. Mes mains sont devenues moites, devenant quasiment tremblantes. J'entrepris de tirer sur son vêtement, cherchant par tous les moyens d'y perforaient un trou sans m'en rendre compte.
« Je n'ai jamais fait... » Il se tut, hésitant, effleurant ses pulpeuses lèvres roses ma lèvre supérieure. « 'Ça.' » Termina-t-il à voix basse.
« T-tu.. » Je ne lève pas les yeux, embarrassée comme jamais. « Qu'est-ce que ça change ? » Marmonnai-je, dans une toute petite voix. « Enfin, ce que je veux dire.. C'est que tes gestes ne changent pas de d'habitude... » Il rit à gorge déployée, serrant doucement ces doigts autour de mes flancs.
« Ô ma beauté. » Sa main libre trouve refuge contre ma joue, alors que le bout de son nez se presse au creux de ma bouche. « Je ne parlais pas de mes innocentes caresses. »
Innocente...
'Oh non, pas tant que ça ! Dès le moment, où ces mains se sont glissées sous ton vêtement, rien de ce qu'il a pu faire été innocent.'
Déclara ma conscience et pour une fois, j'étais d'accord avec elle.
Ma tête n'arrive plus à se redresser pour affronter ces prunelles glaçaient. Nul besoin de posséder un quotient intellectuel équivalent à celle de Louis, pour savoir qu'il faisait référence à son pantalon. Mon coeur est en panique, affolé par le double sens de sa phrase. Je ne sais même plus comment qualifier la chaleur qui brûle mes joues.
« Oh. »
« Je veux que tu sois la première. » Son pouce retrace délicatement ma pommette. « Et je tiens à ce que ce soit parfait. » Souffla-t-il comme s'il s'agissait d'un secret.
Notre secret.
Je suffoque déjà rien qu'à la pensée de ces nouvelles choses qu'il pourrait me faire, déglutissant difficilement. Des images salaces circulent dans mon esprit, que j'essaye de mettre de côté afin de rester concentrer. Il fallait que je me ressaisisse, que je garde la tête froide. Mais je suis partagé, entre l'appréhension de franchir le cap avec mon Britannique et entre le soulagement de savoir qu'il n'y a jamais eu une autre fille avant moi.
Arrgh, bon sang !
Comment lui avouer que je suis aussi innocente que lui dans ce domaine ?
'Tu veux plutôt dire : comment lui avouer - sans prendre le risque qu'il ne se moque de toi - que tu attends ton Prince Charmant depuis vingt-trois ans ?'
Enchérit sur un ton moqueur ma maudite conscience.
Oh, la ferme !
'De quoi te plains-tu ? Finalement, tu l'as trouvé ton Prince Charmant !'
Ricane-t-elle malicieusement.
« Adriana ? » Ma seule réponse fut de lui donner un bisou contre le bout de son nez. « Dit quelque cho.. »
« Mo-moi aussi.. » Le coupai-je dans un bégaiement. « Jenaijamaisfaitca. »
C'est trop tard que je réalise que j'ai parlé vite, dans ma langue natale et sans même avoir pris la peine d'articuler chaque syllabe. Je me sens nerveuse. Atrocement nerveuse, que mes jambes commencent à trembler, quitte à faire remuer involontairement mon bassin.
« Adriana ? » M'interpella de nouveau Louis sur un ton presque suppliant cette fois, il porta ces grandes contre mes cuisses pour me stabiliser. « S'il-te-plait.. » Il déglutit difficilement, quand mon bassin se mit à remuer de panique. « Pour l'amour du ciel, arrête de bouger ! » Gronda-t-il, me faisant sursauter de surprise.
« Dé-désolé, désolé. » Je presse ma tempe contre sa mâchoire. « Ç-ça te fait mal ? » Osais-je timidement lui demander.
Je me donne virtuellement une claque.
'C'est quoi cette question ?'
Pouffe ma conscience.
Quel question bête...
Admis-je de mon côté.
'En effet, oui ! Tu as trouvé ta question dans un kinder surprise ce matin ? Ou bien dans un emballage carambar ?'
Ajoute-t-elle, sans bien sûr m'aider avec mon 'petit' problème.
Je fis la moue et baisse la tête, au point que mon front heurte son pectoral droit. Louis ne réagit pas pour le moment, se contentant d'inspirer profondément une grande bouffée d'air. Je frissonne, lorsqu'il déplaça ces mains au bas de mon dos en expirant doucement. Il noue ces doigts, pour permettre à ces bras musclés d'encercler mon corps contre son être.
De mon côté, je me délectai de l'odeur de son délicieux parfum, qui je présume, a imprégné le tissu de son haut dès les premiers sprays. Le voyant passible sur toutes mes réactions, j'entrepris d'engouffrer complètement mon visage rougis contre son torse. Ma réaction a pour but de lui faire indirectement comprendre, que je lui interdisais la vue de cette dernière.
Suite à mon geste, je réalisai qu'en fin de compte, j'effectuai la seule et unique chose que je sais faire...
Me cacher.
« O-oui.. » Chuchota-t-il, crispant ses doigts contre l'étoffe de mon haut. « Ça fait mal. »
Le rythme de ma respiration est lourde et plus prononcé, que je n'arrive pas à faire la différence entre les tambourinements de son coeur et du mien.
Je suis confuse.
Confuse par tous et n'importe quoi.
Louis tire sur mon vêtement, joue avec la matière qu'était légèrement élastique, n'hésitant pas à l'agrandir s'il le faut. Je devine par ce geste, qu'il se devait également à son tour de se trouver une distraction, avant que ça ne tourne...
Mal ?
« T-tu.. » Je plaque mes mains contre son torse, puis pris mon courage pour affronter ces perçants iris bleus.
Ils scintillent.
Sans le quitter des yeux, je me laisse guider par mes pulsions. J'ignore si c'est à cause de l'ambiance que Louis a installée, mais moi aussi, j'avais envie de le caresser en retour. Pour cela, je m'engage à tracer les lignes de ces pectoraux, frôlant au passage la pulpe de mes doigts contre ces tétons.
Sans tarder un soupir tombe des lèvres de mon Britannique, m'encourageant à tracer chaque carré de ces abdominaux. Je descends ensuite sensuellement jusqu'à la ligne v de son torse où je retrace minutieusement le creux, entreprenant quelques secondes plus tard d'agripper l'ourlet de son vêtement.
« Bon sang ! » Grinça-t-il entre ces dents. « Qu'est-ce que tu cherches à faire là ? »
Je ne réponds pas et glisse mes mains à l'intérieur. Moi-même, je ne sais pas ce que je cherche à faire. Sa peau est douce et fiévreuse. Je sens sa bouche s'écraser contre ma gorge, prenant en otage une parcelle de peau. Ses doigts s'enfuient dans mes cheveux blonds dans le seul but de stabiliser ma tête, au même moment que ces lèvres commencent à torturer ma chair de délicieux succions.
Je suffoque lorsqu'il trace une ligne de baisers humides jusqu'à mon épaule. Louis me pousse à gémir son nom en plantant chastement ces crocs, sans que l'idée de me marquer lui traverse l'esprit. Mon sang bouillonne. Mon coeur s'emballe, frôle de peu un arrêt cardiaque. Mon ventre est comparable aux montagnes russes, laissant des papillons s'éparpillaient au creux.
J'ai chaud.
Tellement chaud.
Oh mon dieu...
« Louis ! »
Son sourire se dessine fièrement sur ma peau.
Je sais que ma réaction l'amuse.
Il me fait....
« ... Perdre la tête. »
Mon corps frémis à cet aveu.
Avons-nous penser à la même chose ?
« Qu-quoi ? » M'écriai-je presque.
« Tu me fais perdre la tête. » Répéta-t-il plus clairement en italien, dans un accent britannique que je trouvais littéralement sexy.
Ses doigts se crispent à ma nuque, comme si ce geste lui permettait de se contenir de tout éventuelles bêtises. Son pouce parcourt doucement la ligne osselet, qu'il frotte à la base de mon cou dans un petit sourire.
Même s'il ne dit rien, je sais ce qui va se passer..
Il risque de perdre le contrôle.
Le visage dressé face à moi, ces pommettes sont devenues aussi cramoisies que les miennes. Je lève la tête, caresse du bout de mon nez sa mâchoire. J'en fait de même sur sa joue, que je couvre de baisers. Il frissonne, halète. Ma poitrine plaquée contre le sien, je sens son rythme cardiaque battre plus énergiquement.
« Tu joues avec le feu là... » Susurra-t-il suavement au creux de mon oreille.
Ce petit geste innocent m'a permis de le distraire.
Enfin, juste le temps de dévier mes doigts à son bas-ventre, où j'effleure timidement mes ongles sa bosse naissante. Il soupire et je l'observe humidifier ces lèvres. Je retrace la ligne de la fermeture de son pantalon, remontant jusqu'au bouton, gagnant un coup de bassin sec. Mon postérieur pressé contre cette dernière, je sens son appareil reproductif se tendre progressivement.
'Si tu continues, le puceau ne risque pas de tenir plus longtemps...'
Taquine cette maudite conscience.
C'est fou ce qu'elle peut être énervante.
« Bordel ! » Grogna-t-il, en attrapant mes mains pour les sortir de son t-shirt.
« Lo-Lou.. »
Pris de pulsion, il entoure son bras gauche autour de ma taille, avant de passer la seconde sous mes cuisses. Il se lève d'un bond de sa chaise en même temps qu'il me soulève, ignorant l'objet qui venait de percuter le sol suite à son mouvement brusque. Louis me pose soigneusement sur la table, m'incite à écarter les jambes où il s'y loge.
Sa bouche s'écrase instantanément contre la mienne et se mouve presque brutalement. Je ferme les yeux et me laisse guider par la vivacité de ces actions. Je plaque mes mains à ces flancs, pince parfois sa peau pour lui indiquer de ralentir ces mouvements, lorsqu'elles deviennent un peu trop sauvages à mon goût.
Je gémis quand il mord ma lèvre inférieure, me poussant à les entrouvrir, de sorte à ce qu'il puisse glisser sa langue. Sans perdre de temps, nous entrons dans une danse endiablée, refusant d'y couper court. Enfin, du moins, pas tant que nous avons encore de l'oxygène en réserve. Je ne sais plus où donner de la tête, il me l'a fait perdre complètement.
Son bras gauche entoure ma taille, pressant ma poitrine contre son torse musclé. Nos lèvres se détachent, nous permettant ainsi de reprendre notre souffle. Mon bassin rencontre de nouveau le sien, qui est bien dur et tendu cette fois. Je pose mes petites mains contre ces pectoraux, fixant ces iris azurés, auquel je pouvais lire l'envie et le désir qu'il ressent à mon égard.
Et croyez-moi, c'est réciproque.
Le seul problème, c'est de savoir comment lui montrer sans faire de gaffe.
« Et le pire, c'est que j'aime ça. » Je balade nerveusement mes mains à travers son torse.
« Louis, j-je.. Je ne sais pas comment dire ça.. » Admis-je dans un battement de cils. « Sou-souhaites-tu qu-que j-je te.. »
Je poussai un cri de surprise en entendant le grognement du tonnerre, qui s'est mêlé aux cognements de détresse d'Harry et de ces camarades contre la baie vitrée. Je laisse mes mains tombaient d'une part et d'autre le long de mon corps, pivotant ma tête en synchronisation avec Louis vers la vitre.
Mais, sa première réaction fut de me couvrir les yeux, préservant ainsi mon innocence de leur nudité. J'avais - presque - oublié qu'ils étaient tout nus à l'extérieur. Les garçons se sont mis hurler entre deux coups, suppliant leur capitaine de soccer et président de maison de les faire entrer.
« Pitié, capitaine ! Laisse-nous rentrer, il pleut ! »
« Vous allez vous en remettre ce n'est que de la pluie ! » Entendis-je vibrer près de mon oreille son timbre aigu.
« Mais c'est de la grêle ! » Crièrent-ils, choqué et vous devinerez jamais ce qu'il leur a répondu.
« Profitez-en pour vous construire des igloos. »
**
« Tu viendras me voir à mon entraînement ? » Me questionna Louis.
Mes prunelles vertes se plongent dans les siens, contemplant longuement les iris de mon interlocuteur sans un mot. Mais au final, je décide de lui donner aucune réponse pour le moment. Je marchai près de lui dans les couloirs de la faculté, réajustant mon sac à main de mon épaule droit, haussant mes épaules.
« Je ne sais pas, je n'ai pas encore jeté un oeil à mon emploi du temps de la semaine. » Dis-je en faisant allusion à mon travail à temps partiel à Victoria's Secret.
« Tu viendras me voir à mon entraînement ? » Répéta-t-il, en saisissant ma petite main.
On dirait un petit enfant capricieux.
Décidément, il ne supportait vraiment pas qu'on lui dise 'non.'
Je secouai désespérément la tête, tardant volontairement à donner une réponse juste pour l'embêter. Alors que nous montons les marches en ciment des escaliers de notre bâtiment économique, je sens son pouce caresser mes jointures. Ce petit geste m'envoie un court frisson à travers ma colonne vertébrale.
« Si je ne travaille pas, oui, je viendrai te voir. » Il souffle, je l'entends marmonner quelque chose, mais ce n'était pas assez pour comprendre.
« Et pourquoi pas lorsque tu travailles aussi ? » Je lui lance un regard noir, tandis qu'il esquisse un sourire innocent.
« Et je fais comment ? Je me téléporte ? » Rétorquai-je sarcastiquement. « Louis, il faut vraiment que tu essayes de te mettre à la place des aut... »
« Cette année Brentford et Middlesbrough entre en demi-final. » S'immisça Zayn, en se glissant à nos côtés.
« Vraiment ? » S'étonna Louis en fronçant les sourcils. « Ça m'étonne pour Middlesbrough, surtout que la cheville de leur meilleur joueur n'est pas encore complètement rétablis. » Zayn hausse ces épaules.
« Effectivement. Tu es au courant que les Brentford ont changé de coach cette année ? » Louis acquiesce. « Et bien, apparemment, le coach qui le remplace est l'ennemi juré du coach des Middlesbrough. »
Je suis perdue.
Le soccer n'est vraiment pas un monde pour moi.
Les garçons et leur foot.
Ou dois-je dire plutôt : l'amour de leur vie.
Malheureusement, Louis n'échappe pas à la règle.
Je fis la moue et décide de dénouer mes doigts de celle de Louis, lorsque nous arrivons face à l'entrée de notre amphithéâtre. Mais ce dernier m'en empêcha, serrant d'autant plus son étreinte. Je grogne, tape mon pied de mécontentement contre le sol, pour finalement engouffrer une partie de mon visage contre son torse. Pour garder cette proximité, Louis lâche ma main, entourant son bras autour de mon cou.
« Tu viendras me voir à mon entraînement ? »
Son timbre aigu m'extirpa de mes pensées.
Je lève la tête, remarquant que Zayn n'est plus là. La sonnerie retentissait encore et des étudiants de notre section commençaient déjà à s'engouffrer dans la salle. Ce qu'il peut m'énerver avec sa question. Le connaissant, je savais qu'il faisait ça juste dans le but de m'irriter pour que je cède.
« Non ! » Crachai-je en lui tirant puérilement ma langue, me détachant doucement de lui.
« Non ? » Répéta-t-il en arquant un sourcil, un sourire narquois plaquait au coin de sa lèvre. « Personne ne me dit 'non.' »
Est-ce qu'il a essayé de se justifier-là ?
Quel enfant capricieux !
« Et bien moi, je te le dis ! » Dis-je fièrement, la tête haute. « Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, no... » Je me fige, en sentant sa main s'écraser contre ma joue.
« C'est ce qu'on verra. » Me souffla-t-il, retraçant la courbe supérieure de ma lèvre du bout de son pouce.
Sans quitter son petit sourire au coin, Louis émit un pas un arrière. Il me tourna le dos, s'engouffrant à son tour dans l'amphithéâtre. Je bats des cils, observant bêtement son dos disparaître dans la salle, oubliant carrément le fait que nous avons le même cours.
Mes lèvres s'entrouvrent doucement en 'o', lorsque mon Britannique stoppe ces pas en milieu de chemin. Il tourna les talons, constatant que je ne l'avais pas suivi. Il me fixe, secouant désespérément sa tête. Il revint sur ces pas, attrape ma main et me tire à l'intérieur de l'amphi.
« Décidément, il faut tout te dire ! » Grogna-t-il sous sa barbe, en montant aussi vite qu'il m'a attrapé les grandes marches.
Quarante minutes plus tard...
J'essaye de garder les yeux ouverts, chose quasiment impossible lorsque mon professeur de culture générale - ou plutôt - professeur stagiaire se lance dans un monologue sur la littérature allemande. J'essaye tout de même de prendre des notes, chose qui m'est difficile puisque Louis ne s'est pas gêné, pour se servir de mon bras droit comme oreiller.
À chaque fois que j'essayai de le bouger, Louis replace confortablement son visage contre. Je soupire, jette un oeil sur les traits faciaux de mon voisin endormi. Je ne pus m'empêcher de sourire bêtement, face à toute cette innocence qu'il dégage. Je passai parfois la pulpe de mes doigts contre son front, ses innocents traits, avant de les engouffrer dans ces cheveux en bataille.
Ces bruissements adorables m'encourage à les caresser, puis à enrouler autour de mon index et de mon majeur quelques mèches de sa chevelure châtain. J'eus un hoquet de surprise, en sentant deux tapes contre mon épaule. Instinctivement, je pivote ma tête vers Liam, notre professeur stagiaire. Il fronce les sourcils, me pointant Louis du doigt.
« Dite-moi.. Ça fait longtemps qu'il dort comme ça ? » Je ris nerveusement, essayant de récupérer mon bras.
« Hummrf. » Louis grogne à mon geste, déplaçant son minois contre ma poitrine pour plus de confort.
Qu'est-ce que... ?
Dite-moi qu'il n'a pas osé ?
« J-je.. » Mes joues s'enflamment de gêne. « C-c'est.. » Liam me fixe, incrédule. « I-il.. Il ne dort pas vraiment... » Je pose mes petites mains contre les épaules de Louis, essayant de l'écarter de ma poitrine.
« Je vois. » Liam se gratte la tête, écarquillant ces yeux. « Qu'il se redresse dans ce cas, s'il ne souhaite pas se retrouver avec un mal de dos à soixante ans. »
Je hoche de haut en bas la tête, continuant de pousser les épaules de Louis qui n'a pas bougé d'un millimètre. Il rugit comme un petit chaton, roulant son visage contre ma poitrine dans le but de trouver le 'parfait' confort. Heureusement, que Liam a donné de quoi s'occuper aux autres étudiants de l'amphi.
Je me sentais déjà assez mal à l'aise comme ça.
« Louis réveille-to.. »
« Tu viendras me voir à mon entraînement ? » L'entendis-je me chuchoter.
« Je t'ai dit qu-que.. » J'étouffe un cri de surprise en mordant l'intérieur de ma joue, quand il se remit à rouler son visage contre ma poitrine. « Ça suffit ! Pour l'amour du ciel, stop ! » Tentai-je de retrouver un minimum d'autorité, mais en vain. « I-il.. » Je fixe Liam, riant nerveusement. « Il va se réveiller, il joue juste la comédie... » Il acquiesce simplement.
« Tu viendras me voir à mon entraînement ? » Et juste au moment où il s'apprête à rouler de nouveau son minois contre ma poitrine, je cède.
« Bon d'accord, d'accord ! » Lui soufflai-je/criai-je, en rogne. « Je vais venir, t'es content ? »
J'entends son mélodieux rire s'étouffer contre l'étoffe de mon vêtement. Et pour être honnête, j'ignore encore ce qui me retient pour ne pas lui en mettre une. Louis lève sa tête, écartant ces bras en 'v' pour s'étirer et bâiller comme sine rien était. Il passa brièvement ces doigts dans ces cheveux en bataille, avant d'écarquiller ces paupières. Ces prunelles azurées tombent sur celle du professeur stagiaire, qui n'est évidemment pas ravi de son comportement.
« Un problème ? » Lui demande innocemment Louis.
« Vous savez, jeune homme, ici, vous êtes là pour acquérir des bases pour votre futur. Votre futur métier. Je sais que la matière 'culture générale' n'a aucun sens pour vous et que vous estimez que c'est d'aucune utilité. Mais sachez qu'un bon curriculum ne suffit pas pour vous trouver un poste à votre niveau. Vous ne serez pas seul à passer un entretien, retenez bien ça. » Il marque une pause, s'adressant à tous les étudiants cette fois. « Retenez bien tous ça ! Vous pouvez avoir les meilleurs notes du monde, mais sans un minimum de culture pour vous différencier, votre cv n'aura pas ce petit plus qu'une entreprise recherche chez un jeune étudiant fraichement diplômé. »
Son regard sévère se repose sur Louis qui n'a pas réagi.
Je crois qu'il ne réalise pas à qui il a à faire.
« Et quant à vous ! Si vous vous ennuyez au point de vous avachir sur votre tab.. » Il secoua la tête, se corrigeant aussitôt. « Votre camarade ! C'est que ce métier n'est pas fait pour vous. » Il soupire. « Respectez ceux qui souhaitent vraiment travailler, enfin ! Si vous tenez tant que ça à faire une sieste, je vous conseille de vous tourner vers une autre filière. Et peut-être qu'il vous permettra aussi de jouer avec des pates à modeler ou voir même faire du coloriage !? »
« Ça peut être pas mal, en effet. » Ironisa Louis sur un ton arrogant.
« Quel est votre nom, jeune homme ? » Demande-t-il, en massant désespérément sa tempe.
« Louis Tomlinson. »
Le visage de Liam se décompose instantanément.
Ah, ça y est, maintenant, il a compris.
**
- à l'écoute - The Fray - Closer to me
Je suis en retard.
Enfin - légèrement - en retard, mais en retard quand même.
Louis va me tuer.
Je sors en trombe de ma voiture, après avoir réussi à trouver une place potable à quelques mètres du stade. Je n'oublie pas de verrouiller les portes, entrant dans une course avec la montre. Intérieurement, je maudissais Coleen d'avoir pris tout son temps durant sa pause.
Aujourd'hui au magasin, nous avons un nouveau stagiaire dans le domaine de la comptabilité. Un certain Tim, je crois. Et étant donné que c'est son premier jour, ce fut impossible pour moi de le laisser seul dans le magasin. J'ai dû donc attendre le retour de Coleen.
Plongé dans mes pensées, je ne regarde pas où je marche. Le talon de ma bottine entre en collision avec une pomme de pin. Ce qui m'a failli coûter ma tête, qui a plongé droit la première vers un autre dans un coup de tête sur un individu x.
« Putain ! » S'écrions-nous en choeur.
Nous tombons sur nos postérieurs tous les deux sur le goudron, poussant en parfaite synchronisation un gémissement de douleur. Mon visage se tord en une grimace, lorsque j'essaye de me lever. Je jette un oeil à mon interlocuteur, entrouvrant mes paupières comme deux grosses soucoupes, quand je le reconnais.
Je le scrute attentivement, profitai qu'il ne regarde pas vers ma direction pour l'examiner. Je reconnais ces cheveux blonds décolorés, ces profonds yeux bleu océan et ainsi que son look particulier, voir décalé : il portait une salopette jaune et un chapeau de golf rouge pour accessoire.
Oui, aucun doute là-dessus, c'est bien lui.
C'est l'employé du cybercafé qui pensait que je regardai des films cochons sur les travestis.
« Je suis désolé, je n'aurais pas dû rester en plein milieu du trottoir. » Il gémit de douleur quand il se redresse sur ces jambes, jetant un oeil à ces alentours. « Mais ce couple de mouches été si beau à prendre en photo, que je n'ai pas pu m'empêcher de... » Il ramasse son appareil photo à terre et oriente finalement sa tête vers ma direction. « H-hey.. » Il me pointe du doigt, les sourcils froncés. « Est-ce qu'on se conn... » Je me lève du trottoir d'un bond, cachant mon visage avec mes mains.
« Pas du tout ! » Je m'empourpre d'embarras, me déplaçant discrètement vers la direction du stade.
« Si, si ! » S'exclama-t-il, joyeusement dans un rire amusé. « Vous avez été cliente dans le cybercafé où je travaille ! Il faut dire que ce n'est pas difficile de ne pas me souvenir de vous, puisque vous êtes la seule cliente qui regarde des vidéos pour traves... »
« Navré de vous l'apprendre, monsieur, mais vous faite erreur ! Les travesties ne sont pas ma tasse de thé. » Sur ces mots, je ne le laisse pas riposter et m'enfuie. « Au revoir ! »
Cinq minutes plus tard...
- à l'écoute - Matt Nathanson - Faster
C'est essoufflé que j'arrive au stade.
Exténuée, je plaque mes mains contre la rambarde rectangulaire en fer, situait à la dernière marche des gradins pour ne pas flancher et perdre l'équilibre. La tête baissée, j'inspire, puis expire profondément pour récupérer mon souffle. Je sens une brise glacée fouetter mon visage, faisant virevolter au passage mes boucles dorées.
Instinctivement, je lève la tête quand j'entendis le bruit d'un sifflet retentir dans l'air. Je balaye le terrain verdoyant à l'herbe synthétique des yeux, à la recherche de Louis. Mais tous que je reconnus furent quelques-uns de ces camarades de maison, effectuant des échauffements tels que des montées de genoux ou encore des talons fesses sur toute la longueur du terrain.
« Celui que tu cherches se trouve à l'extrémité droite du terrain. »
Pris au dépourvue, je sursaute.
Ma main droite s'écrase contre ma poitrine, examinant mon rythme cardiaque. Dieu merci, tout va bien. J'ai bien cru que j'allais avoir une attaque ! Je dirigeai promptement ma tête vers ce timbre de voix familier et mes traits ne peuvent être que surpris par la présence de cet individu : Avery.
« Ne refais plus jamais ça. » Le prévenais-je en le pointant du doigt, obtenant un éclat de rire de sa part.
« Désolé. » Il cale ces coudes contre la rambarde en fer. « Je ne voulais pas te faire peur. »
Je décide de regarder vers la direction qu'Avery m'a indiquée, trouvant Louis et deux autres de ces coéquipiers jonglés avec un ballon. Placé en triangle, ils s'amusaient à faire un tour sur eux-mêmes tout en jonglant de genou à genou ou bien tout simplement avec leur pied, avant de passer la balle à son prochain sans qu'elle ne tombe à terre.
« Qu'est-ce que tu fais là ? » L'interrogeai-je curieusement.
« Je suis venu rendre mon uniforme de sport. » Dit-il en désignant son sac de sport à ces pieds. « Et puis je t'ai vu sprinter jusqu'ici, donc je me suis dit.. » Il rit légèrement. « Pourquoi ne pas venir saluer la belle italienne ? Surtout que ça fait longtemps que je ne l'ai pas croisé. »
« Oh. » Je tourne ma tête, sentant mes joues rosir. « J'ai appris que vous avez perdu le week-end dernier. J'espère que tu n'es pas trop dé.. »
« Je t'ai cherché. » Me coupa-t-il. « Sauf que je ne t'ai jamais trouvé. » Je fronce mes sourcils de confusion. « Tu m'as promis que tu viendrais à mon match. » Il se gratte la nuque.
Oh mon dieu, c'est vrai le match !
J'ai complètement oubliée...
« Mais il faut croire que tu as dû.. » Il se racle la gorge, pivotant sa tête vers moi. « Oub.. »
Il se coupe en milieu de syllabe.
Je le questionne du regard, ne comprenant pas pourquoi il s'est aussitôt stoppé. Avery ne réagit pas pour le moment, examinant avec attention chacun de mes traits faciaux. Il s'est certainement rendu compte du changement de couleur de mes joues qui ont dévié d'embarras en rose.
Je déglutis lorsqu'il penche son visage, réduisant l'espace convenable qui le séparer du mien. Dire qu'il y a plusieurs mois de cela, j'aurais tout donné pour ça. Alors qu'il dirigea sa main droite en direction de mon minois, mes doigts se crispent sur la rambarde.
« Qu'est-ce qui t'est arri.. »
Mais avant même qu'il puisse finir sa question, un ballon en cuir percuta brutalement Avery en pleine poire.
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Bonsoir, comment allez-vous ?
Vous avez passer une bonne semaine ?
Oui, je le reconnais, la première partie était vraiment très longue...
Je sais que plusieurs d'entre vous s'attendent à un lemon (que j'ai effectivement prévu d'en faire un prochainement) mais je veux que ce soit parfait (je parle de la manière dont elle sera écrite). Les scènes lemons j'en écrit jamais donc j'ai peur de faire des gaffes. J'ai pas envie que ce soit porno, alors que c'est pas du tout ce que reflète le couple Loudrina. Je vous demande donc d'être patiente. :(
D'ailleurs, le couple vient tout juste de se former (même s'il ne se le dise pas officiellement de vive-voix) donc pour ma part ce n'est pas logique que tout avance rapidement. Donc, j'ai pensée que ça serait une bonne idée de faire quelques révélations à la place ;)
Enfin bref, j'espère que ça vous a plu ^^
OMG J-7 avant mon anniversaire vpvojvofjvfonvovvofvof *.*
Ps : J'ai fait exprès de pas mettre de NDA en début pour pas vous 'casser' le truc. Au moins vous êtes directement plongé dans le truc xD
Ps2 : En vidéo : The Fray vo,vpfkbopfkbfpbkfpblpbrepskopb + en média mon bébé ,veopjerpbhjeiojvorbvkfgobjgsfbopfbjgkofsbjgij ♥
Et voilà ! J'ai hâte de voir vos impressions, mes bébés caméléons *.*
Passer une bonne semaine, je vous aimes ♥
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