Chapitre soixante-et-onze.

BONJOOOOOOOOOOOOOOOUR !

CHA VAAAAAAAA

JE PUBLIE A 4H01 DU MAT OUAIS ET ALORS ? ET PUIS MOI PAS ALLEZ BIEN OK ?

LOUIS CE SASSY, SEXY, A LA VOIX QUI PROVOQUE DES ORGASMES, FDP ET BÉBÉ CHAT A 24 AUJOURD'HUI PTN DE SA RACE LES CROCODILES AU LAIT DE COCO ET AU MIEL EICNSDVNDVJSOVKSOVCKDV?DLV *pleure des bananas pilts*

NON MAIS SÉRIEUX

QUEL GARS DE 24 ANS DESSINE UN KNACKI SUR LA TRONCHE DE SON BF, HEIN ????? QUEL GARS DE 24 ANS FAIT CA VA FALLOIR M'EXPLIQUER PTN FSDVNSDFOPVODSV?DSVKDSVKDSVDLSVDSPVLDV

SINON HAPPY BIRTHDAY LOULOU

STAY SEXY 

JARTE BRIBRI LA GROSSE FOLLE DANS UNE AUTRE PLANÈTE

ET.......

Ok, ma gueule.

Passez une bonne lecture :) :) :)

__________________

« Tu boudes ? »  

Mordant l'intérieur de ma joue, je me penche pour rencontrer le regard de mon Italienne qui refuse catégoriquement de me faire face.  Sa lèvre inférieure est jeté distinctement en avant. Ses bras sont croisées contre sa poitrine, tandis que ses traits sont tirés en une moue boudeuse. À chaque fois que je tente de lui faire retrouver le sourire, elle me tourne le dos et accélère la cadence de ses petites jambes, pour me faire comprendre que ce n'est pas le moment de lui adresser la parole.

Ah, les femmes ! 

Ce qu'elles peuvent être susceptibles !

Elle compte réagir encore longtemps comme ça ?!

'En même temps, t'a un peu essayé de l'étouffer !'  

Me rappel ma conscience. 

Hummrf. 

« Sérieusement, Adriana ?! » Je jette mes mains en l'air. « Moi-même, je me retrouve avec un pantalon trempé par tes soins, est-ce que tu me vois bouder ? » Lançai-je pour la faire réagir.

Elle stoppe ses pas, se tourne à demi pour m'affronter. Et pour la première depuis la sortie du cinéma, nos yeux se rencontrent. Intérieurement, je souris bêtement, ravi d'avoir pu obtenir autre chose d'elle que de l'ignorance. On se scrute un instant, pensif. Hésitant, j'eus tout de même le courage d'émettre un pas pour pouvoir la retrouver, les sourcils d'Adriana se froncent. Elle me tire puérilement la langue et me gratifie d'un sourire malicieux. 

Ce fut à mon tour de froncer les sourcils. 

« Ad.. »  

« Attrape-moi, si tu peux ! » Elle me tire puérilement la langue.

« Qu-quoi ? »  

Sans perdre une seconde de plus, Adriana me tourne le dos.  Elle ne me laisse pas le temps de m'exprimer, de protester quoi que ce soit d'autre, non. Elle sprinte le long du trottoir, me laissant réaliser quelques secondes plus tard qu'elle ne plaisante pas. Stoïque, je la regarde partir, comme si mes jambes étaient cloués au sol. Mais avant qu'elle disparaisse au coin d'une rue, elle n'hésite pas à me hurler de nouveau : 

'Attrape-moi !'

C'est tardivement, que je décide de sprinter à mon tour.

Ce dont elle ne semble plus ce souvenir, c'est que c'est moi qui l'a emmené au centre-ville, voir dans cette ville tout court. Ce n'est pas ma première visite, j'y venais souvent lors des périodes de repos de mes parents. Sachant qu'Adriana s'est dirigée droit devant elle, soit vers un parc et un quartier de commerçant. J'entrepris de couper par la rue qui mène vers la boutique de parfumerie qu'on a visité plus tôt dans la journée, afin d'atterrir à l'entrée du parc. 

Je décide de me cacher derrière un poteau, la tête penchée et les paupières grandes écarquillées pour être sûr de ne pas manquer mon Italienne. Une minute quinze s'est écroulé et c'est un petit être essoufflé que j'aperçois à plusieurs mètres de l'entrée. Adriana s'est arrêté de courir, fixant désormais ces alentours. Son dos et face à moi et je devine qu'elle doit attendre impatiemment que j'arrive, puisqu'à l'instant où elle a entendu un bruit, elle s'est précipité derrière un lampadaire. 

Malheureusement pour elle, ce n'est qu'un chien.

J'entends son talon claquer le goudron, avant d'apercevoir de nouveau son corps frêle à la lumière artificielle. Elle replace correctement son sac à main à son dos, plongeant ses doigts dans sa chevelure blonde pour les rejeter derrière ces épaules. Elle semble de plus en plus impatiente, devient pratiquement nerveuse, au point de jeter un oeil sur sa montre. J'étouffe un rire, mais m'arrête aussitôt, en voyant une maudite mouche survoler mon pantalon trempé de soda. 

« Dégage, putain ! » 

Bzzzzzz Bzzzzzzz

Je tape aussi discrètement que je le pouvais ma cuisse pour la tuer, mais deux autres mouches vinrent à sa rescousse. Je lève la tête, jurant, à la vue des trois grosses bennes à ordure pleine, qui se trouve à quelques mètres de moi. Elles doivent venir de là ces bêtes. J'inspire profondément et décide de les ignorer. Je reporte mon regard sur mon Italienne qui a disparu de ma vue. Je fronce les sourcils, puis me gratte la nuque, pensif.

« Où est-ce qu'elle a bien pu... »  

« BOUH ! » 

Pris au dépourvu, je sursaute de surprise, balançant accidentellement un coup de tête contre mon interlocutrice, qui tombe à la renverse sur son postérieur. On gémit à l'unisson de douleur, crachant dans notre langue natale respectif un juron. Je porte ma main contre mon front, le masse, puis ouvre mes paupières qui étaient à demi clos. Adriana est au sol, son postérieur est plongé dans une flaque d'eau. Une moue peinée encrée à son visage, elle frotte son front.

« Ow. » Je pousse nerveusement un petit rire, attrapant une de ces mèches blonde.

« Attrapé ? » Elle grogne et tape sur ma main.

Elle m'adresse un regard noir, tandis que de mon côté, je lui offre un petit sourire innocent. Je sais qu'elle ne m'en veut pas. Je la connais par coeur. Elle lève ces yeux au ciel, levant sa main vers ma direction. Je me penche pour la récupérer, mais me rétracte aussitôt, lorsque je m'aperçois que la 'flaque' que son postérieur a écrasé n'est pas de l'eau de pluie, mais de l'urine en réalité : Adriana retombe sur ces fesses. 

« Navré, ma beauté, mais tu pues trop. » 

Ses lèvres s'entrouvrent en un énorme 'o', choquée. 

Sauf que, ce qu'elle ne semble pas savoir c'est que...

Nous puons tous les deux. 

« Toi... » Grinça-t-elle entre les dents.

Oh ? 

Elle est vraiment énervée.

'Entre toi qui attire les mouches et elle qui vient de prendre un bain de pisse, décidément vous faite un couple d'enfer !'

Se moque machiavéliquement ma conscience.

« Co-Comment.. ? » 

Elle se relève maladroitement et essaie d'attraper mon bras, mais je l'évite rapidement et lui fait un croche-pied pour la ralentir. Elle pousse un petit cri de surprise, retombant sec sur son postérieur. J'effectue un énorme bond en arrière pour éviter que les gouttes me salissent et couvre une partie de mon visage sous mon t-shirt. J'inspire profondément mon parfum, m'extasiant de mon agréable odeur masculin. 

« Come osi abbandonare me ? (Comment oses-tu m'abandonner ?) » S'écria-t-elle, outrée. 

« Visualizzazione ! (Regarde !) » Je pointe un lampadaire qui se trouve à son dos. « Un Olaf ! »

« Quoi ? »  Je profite qu'elle soit distraite pour m'enfuir. « LOUIS ! » 

Sauf, qu'elle s'en est aperçue un peu trop tôt.

 « LOUIS REVIENS ICI ! » Hurla-t-elle, en pourchassant. 

J'éclate de rire de bon coeur.

Bon sang, ce que j'aime quand elle hurle mon nom.


**

« T'a fait la connerie de mettre deux préservatifs ? »  J'éloigne mon téléphone de mon oreille, grimaçant au soudain monté de volume de Zayn. 

« Mh, oui ? » Rétorquai-je, comme si c'était la chose la plus naturel au monde. 

« C'est pas vrai  ! » Il soupire longuement. « Cette fille est en train de faire régresser ton QI ! » Gronda-t-il, encore sous le choc de ma stupidité. « J'espère que tu en as conscient ? » Et pas qu'un peu. « Comment c'est possible d'être aveugle à ce point ? » Je pince ma lèvre, sentant la culpabilité me gagner. 

« Quelles sont les risques de ma stupidité ? » 

Je me redresse maladroitement en tailleur sur le lit et plonge mes doigts dans ma tignasse châtain. J'exerce un court massage au niveau de mon crâne, puis me lève pour exécuter les cent pas dans la chambre. 

Après avoir découvert l'horrible odeur qui a imprégné le pantalon de mon Italienne, j'ai préféré lui payer un taxi, optant pour une excuse du type : 'Tu m'as l'air fatiguée, ma beauté, je te paie un taxi pour que tu rentres la première, j'ai l'essence à payer !' pour éviter que ma voiture sente l'urine. Je comprends maintenant pourquoi elle a horreur, que je m'approche d'elle après chaque entraînement.

Je ne dois pas sentir la rose. 

Bien qu'elle soit partie la première, je fus le premier arrivé à l'hôtel. Grâce à la 'merveilleuse' tâche d'Adriana sur ma cuisse, j'ai eu le droit durant mon court trajet jusqu'à notre chambre des chuchotements et des regards mauvais de la part des adultes, ainsi que des moqueries de la part de leurs enfants. J'ai eu le temps de me doucher, de m'habiller, de mesurer ma glycémie et me voilà même au téléphone avec Zayn ! 

J'espère qu'il ne lui ai rien arrivé ?

« Qu'elles se cassent déjà ! »  

Et juste au moment où les mots sont tombés de la bouche de Zayn, une frimousse blonde et colérique est apparue à l'encadrement de la porte. Ayant glissé ma main droite sous mon haut, afin de me gratter le ventre, je la laisse retomber le long de mon corps. Nos prunelles se croisent un maigre instant, mais Adriana entreprends de briser notre contact visuel sans que je puisse dire quoi que ce soit. 

L'odeur d'urine ne tarda pas à remplir mes narines.

Écoeuré, j'ai pratiquement couru jusqu'à la fenêtre pour l'ouvrir. 

Adriana lève désespérément ses yeux, jette son blouson et son sac à main sur un sofa. Elle s'abaisse près de sa valise, pour en extirper des vêtements, avant de se diriger droit vers la salle de bain. Figé, je la suit du regard. Aoutch, elle est énervée. Je ne prête pas vraiment attention au monologue de Zayn, qui radote sur la possibilité que les préservatifs auraient pu se déchirer lors du rapport, lorsque je lui assure que ça n'a pas été le cas.    

De légères brises fraîches redressent instantanément les poils de mes bras dénudés, étant donner que je suis vêtu que d'un simple t-shirt blanc et d'un jogging gris. J'adosse mon postérieur contre le bord de la fenêtre. Je fixe le carrelage et essaye de me concentrer sur les paroles de Zayn, mais je n'y arrive pas. Ce qu'il me dit ne m'intéresse pas. Ma tête se redresse et pivote aussitôt vers la porte entrouverte de la salle bain au son des jets de la douche.

Une bataille contre ma propre personne s'ouvre dans mon esprit. Je suis partagé entre être fidèle à moi-même en me glissant dans la pièce d'à côté, afin de pouvoir récupérer le pantalon sale d'Adriana, que je balancerai par la fenêtre pour chasser la mauvaise odeur. Mais aussi la laisser nettoyer son vêtement, sachant qu'elle n'est pas du genre à jeter l'argent par la fenêtre et donc supporter encore un - long - moment cette od...

« Bordel, ce que ça pue ! » Marmonnai-je dans une grimace en toussotant.

« Quoi ? De quoi est-ce que tu parles ? » Siffla le basané, vexé d'être ignoré. « Est-ce que tu as fais attention à ce que j'ai dit au moi... »

« Je te rappel. » Je n'attends pas la réponse de Zayn et lui raccroche au nez.   

Je vais choisir la première option :

Jeter son maudit pantalon par la fenêtre.

'Et avec ça, tu lui vaudras deux vêtements !'

Me rappel ma conscience dans un petit rire. 

'Un qui soutiendra ces oranges et la seconde ces minis pastèqu...'

Je secoue vivement la tête pour le chasser de mon esprit. Je me dirige jusqu'à la salle de bain, hésitant de longue seconde à ouvrir complètement la porte. Adriana est à l'intérieur. Et elle est énervée. Si je rentre à l'improviste, elle serait capable de... 

Oh, et puis merde !

Prenant ma respiration, je hisse ma tête à l'intérieur de la pièce. 

Une odeur de pomme et de cannelle s'y dégage, faisant battre mon coeur rien qu'à la pensée de pouvoir humer cette arôme à la source. Les jets puissants du pommeau suffiront à couvrir le son de mes pas. Une fumée blanchâtre s'éparpille dans la pièce, la recouvrant tel un sauna. J'entrouvre grand la porte de sorte à ce que mon corps puisse s'y glisser et marche jusqu'au lavabo sur la pointe des pieds. 

Je repère rapidement ces habits posé sur le comptoir. L'odeur est encore présente, mais Dieu merci beaucoup moins, que lorsqu'elle a pénétrée la pièce. Jetant un oeil à ma droite, puis à ma gauche, je réfléchis à moyen de les saisir sans que je puisse les toucher. Mon regard tombe sur les serviettes de l'hôtel. Je les saisis et recouvre les vêtements avec et seigneur, je n'ai pas eu besoin d'attendre longtemps pour que l'odeur d'urine vienne fouetter mes narines. 

Retenant ma respiration, je reviens sur mes pas. Une fois dans la chambre, j'accours jusqu'à la fenêtre et balance les vêtements de mon Italienne. Je plaque mes mains contre le bord de la fenêtre et expire la bouffée d'air précédemment inspiré. Je halète, donne quelques tapes contre mon torse et me délecte de l'odeur frais. N'entends plus le son des jets d'eau coulé, je ferme la fenêtre et me tourne face à la porte de la salle de bain. 

Réalisant que la porte est restée grande ouverte, je me précipite jusqu'à cette dernière pour la refermer comme précédemment. Mais la vue que m'offre ma beauté, viens de me paralyser sur place. Complètement nue et dos à ma personne, ma soif de la regarder à emporter sur ma raison, qui me hurle de ne pas le faire. Mes orbes bleus ont déjà commencés leur observation, en commençant par ses pieds et remontant lentement le long de ses jambes à son fessier.'

Pars tant que tu en as encore la possibilité, Louis.

Allez, pars ! 

Pars !

Me criai-je mentalement.  

Trop tard.

Je suis cloué au sol.

Sentant mes jambes flanchés, je m'accroche au poignée de la porte avec ma main gauche, alors que la seconde se plaque contre le mur. Mon coeur frappe férocement ma cage thoracique. Ma respiration est saccadé, tandis qu'une vague de picotement navigue à travers mon estomac, pour terminer au niveau de ma zone érogène. Le regard dorénavant rivé sur son fessier, mes lèvres s'entrouvrent doucement en les voyant légèrement remué, suite aux mouvements de sa tête lorsqu'elle se sèche les cheveux avec une serviette.

« Putain ! »  

J'essaye désespérément de pivoter la tête, mais mon corps capricieux refuse et m'oblige à garder un oeil attentif sur ce corps qu'est mien. Je n'eus pas d'autre choix que de céder. Mes yeux se noient sur sa peau de lait, lisse, douce, tendre et parfumé, que mes larges doigts adorent palpés, tout comme ma bouche adore l'exploiter : que ce soit à travers ces vêtements ou bien directement à la source. Je ravale difficilement ma salive, lorsqu'elle soulève ses bras pour enfiler son bas de pyjama. Mon ventre se contracte, lorsqu'elle se plaça sur son profil gauche.

Elle me laisse une vue sur son sein gauche, puis brièvement sur la seconde, quand elle se penche pour s'étaler de la crème. Je n'eus pas de mal pour repérer, au loin, quatre morsures, qui débute entre ses seins et remonte le long de sa clavicule, ainsi que deux de plus au niveau de son cou. Un large sourire de satisfaction anime mes lèvres, fier de mon chef d'oeuvre et de ce qui représentera pour le premier homme qui posera un oeil sur elle. Mon coeur a failli s'expulser de mon torse, en l'entendant soudainement gémir. 

Maladroitement, mon coude heurte un cadre en bois et le fait brutalement tomber sur le carrelage. Mes yeux s'entrouvrent, réalisant que je viens d'être pris sur le fait et je me dépêche de claquer la porte de la salle de bain. Je m'abaisse pour ramasser le cadre, que je raccroche au mur et accours jusqu'à mon lit, prétendant au moins de m'être endormi quand Adriana sortira. Je m'allonge sur le ventre, passant vivement mes mains sur mon visage. Je les dirigent ensuite dans mes cheveux, dont je tire la racine pour me punir de mon imprudence. 

Quel idiot ! 

Comment j'ai pu perdre le contrôle alors qu'elle était seulement en train de gémir de douleur ?

J'enfouis mon visage contre un oreiller, jurant dans toutes les langues que j'ai acquises jusqu'à maintenant. Je remue mon corps sur le matelas, mais n'arrive pas à trouver le confort parfait. Les images de notre nuit dernière n'arrivent pas à m'adoucir. J'entends encore ma belle Italienne gémir mon nom et me supplier que j'aille encore et toujours plus vite. Je secoue la tête, essaye sans fin de chasser ces images encrées dans mon esprit. Mes doigts se serrent en poing, lorsque je réalise que tout cela n'a servi à rien, puisque mon érection a déjà commencé.

« Louis ? » 

Je me relève brusquement en piquet du lit, en entendant le son de la voix angélique de ma jolie beauté. Cette fois elle est habillée et ses cheveux sont séchés. Elle me regarde curieusement, m'interrogeant sur mon comportement en arquant un sourcil. Je hausse simplement mes épaules, suit ces pupilles émeraudes qui viennent de tomber sur mon entrejambe, où la naissance de mon érection est parfaitement distincte. Je tousse exagérément, alors que ma belle m'adresse une grimace.

« Ew. » Je m'empresse de cacher mon érection avec un oreiller. 

« C-c'est.. » Je passe une main derrière ma nuque et le gratte nerveusement.

« Je t'ai vue. » Je m'empourpre, baissant la tête, honteux. « À croire que ça ne te suffit pas de m'avoir étouffée.. » L'entendis-je marmonner tout bas. « Je t'ai vue prendre mes vêtements. » Je relève la tête aussitôt, poussant intérieurement un soupire de soulagement. « Je me fiche de ce que t'en a fait. Si j'aurais été à ta place, je les aurais également jeté. » 

Elle n'a même pas remarqué mon intrusion. 

Elle s'avance jusqu'à moi, sans pour autant briser notre contact visuel. Je fixe ses petites mains prendre possession d'un côté de mon oreiller et lorsque je réalise son attention, j'empoigne fermement la matière pour l'empêcher de me l'arracher. Adriana me questionne de nouveau du regard, tout en tirant sur le coussin, que je refuse de lui donner. Elle se débat, souffle d'agacement quand elle se rend compte que sa force ne fait pas le poids avec le mien. 

« J'ai également vu autre chose ! » Elle me donne une tape contre le torse, grognant. « Mon amour, l'état de ton corps parle pour toi. » Elle susurre près de mon visage, je sens les battements de mon coeur redoubler. 

« Ad.. » Elle me pousse pour me faire tomber dos au matelas. 

Pris au dépourvu, je lâche dans ma chute le coussin qui s'écrase sur le carrelage. Je me redresse sur mes coudes, mordant l'intérieur de ma joue, quand elle vient se placer à califourchon sur moi. Elle presse son bassin contre la naissance de mon érection et j'échappe un faible gémissement entre mes lèvres. Ses petites mains se positionnent à tour de rôle contre mes épaules, de sorte à de nouveau me pousser contre le matelas. Je lâche un petit hoquet de surprise et plaque mes mains contre ses hanches. 

« Je t'ai vue me regarder. » Souffla-t-elle faiblement. 

Je louche sur ses mains tremblotantes, qui agrippent de toute leur force mon t-shirt. Adriana est nerveuse, mais essaye tout de même de rester confiante et assurée. Du moins, lorsqu'elle s'adresse à moi déjà. La connaissant, je sais qu'elle n'a pas l'habitude de prendre les commandes et encore moins de diriger. Elle pose ses mains au sommet des miens, puis exerce une petite pression dessus pour me pousser à empoigner son haut. Sans me poser de question, j'obéis, entrouvrent mes lèvres, quand elle tire sur la matière pour me dévoiler mes marques d'appartenances.

« C'est la raison pourquoi j'ai fais exprès de gémir. » 

Oh.

Bordel de merde.

Être aussi sexy devrait être interdit.

Une vague de chaleur vins animer l'entièreté de mon corps. Le rythme des battements de mon coeur a quasiment quadruplé, qu'il m'est impossible de les compter. Mon sang bouillonne, voir brûle. Je gigote, mais Adriana me retient prisonnier contre le matelas. Elle se penche à ma hauteur, ce qui me permet ainsi de humer le doux arôme de pomme/cannelle que sa chair a imprégné. Je vins plaquer ma main contre sa nuque, plongeant une partie de mes doigts dans sa chevelure dorée. Mon Italienne pousse un adorable petit rire, quand je me mets à frotter mon nez contre sa clavicule.

Je souris, effleure ma lèvre inférieure gercée contre sa marque - la plus grosse - ce qui l'a fit instantanément frisonner. J'installe mon visage confortablement contre son épaule, picore sa peau de baisers brûlants et plante sans trop de peine et ni de force, mes crocs contre sa nuque. Elle tape gentiment mon bras pour me faire comprendre de ne pas la marquer - une fois de plus - tournant aussitôt la tête quand je souhaite plaquer ma bouche au sienne. J'embrasse sa joue, traçant de petits cercles contre sa hanche avec mon pouce.

« Embrasse-moi. » Je souffle suavement, le bout de mon nez se fraye malicieusement un chemin jusqu'au creux de son oreille.  

« Non. » Elle rit doucement, agitant négativement sa tête.   

Non ? 

Elle ramasse mon oreiller du carrelage et me le plaque contre le torse.

« Excuse-moi ? »  

« Ce soir t'a été trop méchant avec moi donc tu n'auras rien du tout. » Elle me tire puérilement la langue et bascule sur le côté. « La sortie est juste... » Je plaque ma bouche contre la sienne pour l'a faire taire, roulant sur ma droite pour surplomber son corps.

« Sinon quoi ? » Elle gesticule comme un asticot, cognant ses poings contre mes épaules. 

Mais la suite m'a brusqué.

Voir choqué.

« AU VIOLE ! »  


**

Mon déjeuner a été perturbé tout le long par des ricanements enfantins. 

À chaque fois, que j'ai l'occasion de lever la tête : un grand silence anime la salle. Et bien entendu, lorsque j'ai le dos tourner, ce sont des éclats de rires qui l'anime : Adriana. Je souffle d'agacement, marmonnant des jurons en Russe. Je décide de rester concentrer sur mon croissant et mon jus d'orange, contenant ainsi mon irrésistible envie de plaquer Adriana contre cette table et l'étouffer au point à ce qu'elle ne puisse plus émettre un seul rire. 

« Adriana, stop. » L'avertis-je d'une voix sévère, elle plaque sa main contre sa bouche et me tourne le dos. 

Elle se lève et se précipite dans une autre pièce pour lâcher son fou rire. Je secoue la tête, jette dans mon assiette mon croissant à moitié entamé. Je pose mes coudes sur la table, maudissant intérieurement cette Italienne. Par sa faute, tout l'étage me prend pour un obsédé sexuel maintenant. Ce qui ne fut pas difficile à penser, puisque mon érection a été - très - proéminente à travers mon jogging hier soir. Exactement six putains de personnes sont venus toqués à notre porte pour s'assurer de son bien-être.

Et mon bien-être, alors ?

On s'en fiche ?

Je grogne intérieurement, pianotant mes doigts sur la table. Désormais revenue, Adriana revient s'installer à mes côtés. Sauf qu'à la différence de tout à l'heure, là ? Elle s'amuse à picorer ma joue de son doigt. Je ne fais pas attention à ces phrases taquins, qu'elle dicte avec amusement dans sa langue natale et évite d'entrer en contact visuel avec elle à chaque fois qu'elle essaye de m'attendrir avec sa moue de petit chat sauvage. Soufflant pour la énième fois, je tape sa main pour qu'elle réalise d'elle-même que je suis à bout. 

Mais comme d'habitude, elle n'écoute rien. 

« Adriana si tu continues à rire bêtement, je ne te montrerai pas ta surprise ! » La menaçai-je, en haussant le ton pour lui montrer mon sérieux.

« Quoi ? » Elle arrête ces enfantillages. « Quel surprise ? » Puis, se calme et prends le temps de regarder ses alentours. « Ce n'était pas les adorables flocons de neiges ma surprise ? » Questionna-t-elle avec curiosité, je secoue négativement la tête.

« Ça ce n'était qu'une partie. »  


Trois heures plus tard.

 « Est-ce que tu vois quelque chose ? » 

Je serre le bandana autour des yeux de ma belle blonde en un double noeud et agite ma main devant elle : aucune réaction. Adriana agite sa tête de gauche à droite pour répondre à ma question, levant ses mains pour me chercher. Je noue nos doigts ensembles pour lui montrer que je suis toujours là et la guide hors de la chambre d'hôtel. Bien qu'elle me fait confiance, je lui ai conseillé de s'agripper également à mon bras pour éviter qu'elle ne tombe. Tel que je la connais, elle serait capable de m'entraîner avec.

Mon Italienne ne bronche pas.

Elle m'obéit, est complètement à ma merci. 

Nous pénétrons dans l'ascenseur et Adriana s'est adossée contre le miroir. Le visage cambré vers le plafond, elle noue ses mains à son dos et s'amuse à claquer son talon au sol. Mes iris bleus ne la quitte pas, examinent chacune de ses traits angéliques, partant de la racine de ses cheveux ondulées, pour terminer par sa pulpeuse bouche rose. Et c'est après des secondes d'observation, que je me rend compte qu'elle marmonne quelque chose. 

Quoi ? 

Je ne sais pas. 

Je m'approche et penche ma tête à sa hauteur. Son souffle est doux, chaud et dégage cette délicieuse odeur de pomme/cannelle. Mon ventre se crispe à ce parfum, qui me ramène aussitôt aux événements d'hier soir. Je n'ai pas pu m'empêcher de la regarder, tout comme je n'ai pas pu m'empêcher de réduire la maigre distance qui nous séparent dans cette ascenseur. 

Après toutes les péripéties qui nous ont aidés à bâtir notre histoire, je suis toujours aussi surpris de sa compagnie, de sa patience à mon égard et surtout de sa joie de vivre. Oui, cette putain de joie de vivre qui ne cessera de m'intriguer, qui me donnera toujours l'envie d'y connaître le secret, mais aussi qui me rend jaloux. 

Pourquoi n'ai-je pas connu ça moi ?

Pourquoi ne pouvais-je pas bêtement rire comme elle ?

Pourquoi ne pouvais-je pas provoquer accidentellement des bêtises jusqu'à rendre fou mon interlocuteur/interlocutrice ?

« Louis.. » Mes joues chauffent, mal à l'aise, d'avoir pu penser qu'elle venait volontairement de prononcer mon nom d'une manière érotique. « Tu sens bon. » Elle enfouit son visage au creux de mon cou, chatouillant mes narines avec ses boucles. 

« Merci ? » Je ris doucement, glissant un bras autour de sa taille. 

J'enfouis mes doigts dans ses cheveux et m'amuse à enrouler quelques mèches autour de mon index. Je profite que nous soyons seuls pour caler son dos contre le miroir. Même si elle ne peut rien voir pour l'instant, elle a conscience de notre proximité. Sa respiration jusque-là régulier, je décide qu'il serait temps de l'accélérer. Du moins, c'est ce que souhaite mes pulsions. Je plaque ma main au bas de son dos, puis enfouis mon pouce sous sa veste et son haut. Je trace des cercles irréguliers contre sa peau de lait, picorant son visage de baisers mouillées. 

Adriana gesticule, avant d'éclater de rire lorsque je m'attaque à son visage. Cette distraction m'a permis de descendre ma main à son fessier, où j'y agrippe fermement sa fesse droite. Un hoquet de surprise lui échappe. Je la masse, bouge parfois ma main encore maladroite, qui n'arrive pas à trouver la position parfaite pour l'empoigner comme un ballon de football. Haletante, mon Italienne s'agrippe à ma veste. Son bassin se cambre en avant pour me faciliter la tâche et un faible et sexy gémissement jailli d'entre ses lippes. 

Oh, putain de merde.

Mon bassin pratiquement niché entre ses jambes, je lutte contre cette affreuse envie de la déshabiller là, maintenant et tout de suite, pour lui faire hurler mon nom jusqu'à ce que nous arrivons au dernier étage. J'agite vivement la tête, balance cette idée dans un coin de mon esprit. Mais essaye de me calmer, lorsqu'elle plaque sa main contre ma joue et le caresse tendrement de son long. Le coeur battant, je sens chaque battement siffler à mes oreilles. Mes lèvres se séparent doucement, quand son pouce vint retracer la courbe inférieure de ma lèvre. 

« Louis ? » Nos nez se frottent l'un contre l'autre. « On va encore le faire, c'est ça ? » 

Mon corps se raidit et je sens un noeud se former à mon estomac. Je lève la tête et affronte mon reflet. Mon visage est rouge pivoine. Rouge de gêne, rouge - certainement - d'envie qu'elle puisse penser à des choses pareils. Chose que je ne lui en veut pas, puisque pour sa première surprise, j'ai suivi le même procédé. Ravalant ma salive, je sens une chaleur me parcourir le corps, suivi par de vague de frisson qui vins animer mon bas-ventre. J'ai l'impression de suffoquer, qu'Adriana est en train d'aspirer toute l'oxygène de la cabine de fer.

Bordel, j'ai chaud !

Putain de chaud.

« Hum... » Je m'écarte aussitôt d'elle, quand la porte de l'ascenseur s'ouvre. 

« C'est pas ce jeune homme qui a essayé de violer une pauvre et innocente femme, hier soir ? » Chuchote sans aucune discrétion, une jeune femme brune.

« Ah, mais oui ! Il parait qu'il a suffit seulement des cris de cette dernière pour l'exciter ! » Ajoute sa collègue rousse, choquée. 

« C'est glauque. Il a peut-être trop regardé American Horror Story qui sait ? » 

Je racle exagérément ma gorge, pour leur rappeler ma présence. Elles reportent leur attention sur moi, grimaçant. Je fronce le bout de mon nez, lorsqu'Adriana m'interpelle pour me demander ce qui se passe. Je l'ignore, attrape son avant-bras et ne perd pas de temps pour rapidement sortir de l'ascenseur. 

Heureusement que ça surprise n'est pas loin. 

Je l'entraîne à l'arrière de l'hôtel, où se trouve le jardin. Un sourire s'étire de mes lèvres, en voyant qu'il n'y a aucun visiteur devant la serre. De toute manière, pour être sûr qu'Adriana et moi soyons seul, j'ai glissé un billet à la réceptionniste où je lui ai donné l'ordre de dire à toute éventuelle client, qui souhaite la visiter qu'il est fermé pour la mâtinée. J'espère seulement que les éloges établis sur le site internet de cette serre, à forme de maisonnette transparente est aussi prometteur qu'on le dit. Vous n'imaginez même pas ma déception, en voyant que la serre n'est pas bien placé. 

Mon problème ?

La luminosité. 

J'ignore si la personne qui a monté cette maisonnette est né idiot ou bien cela est fait exprès, mais en général, une serre comme celle-ci doit être placé dans un endroit ensoleillé. Pourquoi ? Tout simplement pour obtenir un maximum de lumière. De plus, la bonne disposition de la serre va permettre de chauffer rapidement l'intérieur, pendant les périodes hivernales et printaniers. Les lèvres pincés, je fixe un long moment la maisonnette. Je comprends maintenant pourquoi il n'y a aucun visiteur. 

Il doit geler à l'intérieur.   

Lâchant mon emprise sur l'avant-bras de mon Italienne, je noue nos doigts. Je la guide jusqu'à la maisonnette et lui ouvre la porte pour qu'elle puisse rentrer la première. Oui, je décide tout de même de rentrer à l'intérieur, car après tout ? Souvent les apparences sont trompeuses. N'ayant pas eu le temps de visiter la serre sans qu'Adriana me soupçonne de quelque chose, j'admets que j'appréhende un peu. Je ne sais pas quel type de plante il y a à l'intérieur, si Adriana va les aimer ou pas et surtout s'il y a une possibilité qu'elle puisse être allergique à l'une d'entre elles.

Peut-être que le propriétaire est un crétin à ne pas suivre les conditions de construction à la lettre, mais le jardinier, lui, doit certainement avoir un minimum de jugeote, non ?       

Pénétrant à l'intérieur de la maisonnette juste après Adriana, mon premier réflexe est d'examiner l'intérieur. Même si la serre n'est pas grande, il y en a pour tous les goûts : rose, géranium, orchidée, fleur de lys et j'en passe, qui sont en ligne sur des étagères en fer. Le petit sentier de marbre sur lequel nous sommes appuyés, nous mènent jusqu'à un banc en fer, dont une partie est entouré de roseau. 

Je lève mes bras et défait le noeud de son bandana, avant de la retirer complètement. Elle bat faiblement des cils, se ré-habituant progressivement à la lumière du jour, avant d'écarquiller des paupières. Ses lèvres s'entrouvrent en 'o', au fur et à mesure que sa tête pivote de tous les côtés et qu'elle réalise la beauté des fleurs. Le seul problème, c'est qu'elle ne semble pas se rendre compte que la beauté de ces fleurs est similaire au sien. 

Elles sont, certes, magnifiques, mais pas autant qu'elle. 

« OH MON DIEU ! » Elle hurle de surprise, attrape mon poignet gauche dans la volée et m'oblige à longer le sentier de marbre jusqu'au banc avec elle. « Oh mon dieu, oh mon dieu ! » Sa voix est enjouée, excitée.  

« Ma beauté, doucement. » Elle m'ignore et me tire aussi fort qu'elle peut, de sorte à m'obliger à suivre le rythme de ces pas. 

« Des roses, des orchidées, des tulipes, des fleurs de lys, ahhhh ! Mais je rêve ? Ou ce sont des géraniums ? » Je tire à mon tour sur mon poignet, mais elle refuse de me lâcher.« Oh ? » Elle s'arrête curieusement devant trois pots de phlox paniculé mauves, éclairé par un lampadaire rectangulaire. « Ça je connais pas par contre. » Elle lève son index pour le toucher, mais avant qu'elle ne puisse l'atteindre, je lui tape le doigt. 

« C'est des phlox paniculé. » Elle fronce les sourcils, jetant sa lèvre inférieure en avant. « La floraison de cette plante s'étalent du début d'été pour les plus hâtives et au milieu d'automne pour les plus tardives. Comme son nom l'indique, les fleurs à la corole tubulée du phlox paniculé sont réunies en panicules épaisses. » Je lui désigne les pétales d'un mouvement de la tête. « Vois-tu les coloris ? » Elle hoche la tête. « Et bien, elles peuvent adopter une variété de couleur, tels que le rose, le rouge, le mauve, le bleu ou encore le blanc. » Je marque une pause.« Par contre, c'est étrange.. » Je penche ma tête, examinant sous un nouvel angle la plante. « C'est une plante qui a énormément besoin de soleil. Cette lampadaire et qu'importe le nombre de watt ou de volt qu'il contient, il ne suffit pas. Si on ne le déplace pas rapidement, cette plante risque de ne pas faire long feu. »

« Quand on te regarde, on a pas l'impression que tu es un fanatique des fleurs. » 

Je pousse un petit rire. 

Si seulement ça peut être que ça.

« Quoi ? J'ai dit quelque chose de drôle ? » Je lui gratifie d'un petit sourire au coin. 

« Je n'en ai complètement rien à faire des fleurs, ma beauté. » Elle me fixe avec de grand yeux, comme si j'étais un extraterrestre. « Ma mère m'a offert un bouquin sur ça à mes onze ans, me promettant de bien les étudier, pour qu'un jour nous puisons visiter la plus grande serre d'Angleterre. » Je baisse la tête, soupirant. « Mais comme tu as certainement dû le deviner, ça ne s'est jamais fait. » 

« Aw, Lou.. » Je plaque ma main contre sa bouche.

« Ne gâche pas tout. » Je retire ma main. « Je n'ai vraiment pas envie de m'énerver contre la seule personne qui arrive à me redonner le sourire. » Elle s'empourpre et baisse la tête, coupable. 

Elle dévie ses orbes vertes à mon poignet gauche, où on peut voir que la manche est légèrement relevé. Je sais ce qu'elle fixe avec curiosité : la coupure que je me suis volontairement fait à treize ans. Je frisonne au contact de ses doigts qui effleurent ma peau, quand elle remonte la manche de ma veste à mon coude. Ses ongles retrace la forme de ma cicatrice, multipliant mes frissons. J'essaye de récupérer mon poignet, mais Adriana refuse et s'agrippe fermement à mon avant-bras. 

« Tu peux au moins me dire comment tu t'ai fait ça ? » Je clos quelques laps de secondes les yeux, inspirant profondément.

« C'est une tâche de nai... » 

« N'ose même pas me mentir. » Elle me coupe sèchement, en m'envoyant un regard noir. 


Neuf ans plus tôt...

J'avais exactement treize ans.

Ça faisait quelques années déjà, que nous avons découvert mes aptitudes. Malgré le souhait de mes parents, de me voir intégrer une école pour les enfants précoces : j'ai refusé, souhaitant garder intacte mon train de vie d'origine. 

En effet, oui, j'aurais pu accepter leur demande et découvrir qu'il existe également des personnes 'comme moi', mais non. Déjà, si je l'aurais fait, je ne t'aurais pas rencontré. Tu ne serais pas accidentellement tombé sur moi et je penserai toujours qu'il est impossible, qu'une personne puisse m'adresser la parole. Même si entre nous, tu n'étais pas sobre ce jour-là. Mais comme tu as pu le constater : je n'en ai pas tenu compte. Et enfin, je pense que j'aurais plutôt opté pour Harvard plutôt qu'Albuquerque comme université.  

Pour être honnête, je n'ai jamais compris l'existence de ces écoles. 

Nous sommes censés être tous égaux, non ? 

Comme tu le sais, je m'endors souvent durant les cours. Tu sais ce qui est le plus bizarre ? C'est que je ne sais même pas pourquoi. J'ignore si c'est à cause de la fatigue, dû à mes constantes batailles psychologiques avec moi-même, de l'ennuie, d'écouter des enseignements qui ne sont pas à mon niveau, ou encore de mon diabète. Mais au fond de moi ? Je pense que tu dois connaître la réponse tout autant que moi. Si je dors aussi bien dans une salle de cours plutôt que dans mon lit, c'est parce que ce sont les seuls fois ou je suis entouré et ne me retrouve pas seul face à moi-même.

Ne fait pas cette tête, ma beauté. 

Tu voulais connaître la vérité, non ? 

Souviens-toi qu'à l'époque tous ces sentiments-là : peur, rire, colère, honte, tristesse, joie, haine... 

Je ne les connaissais pas.

Non, avant toi, je ne connaissais rien de tout ça.

Contrairement dans un enseignement privé, les écoles publiques ont tendances à ne pas s'informer sur leurs étudiants. La plupart des professeurs sont uniquement présents pour leur paie et rien d'autres. S'ils trouvent le moyen d'échapper à leur devoir, ils le font sans hésiter en dépit de leurs élèves en difficulté. Ce jour-là, mon professeur d'histoire où j'étais ce qu'on pourrait appeler, son élève tête de turc m'a une nouvelle fois interrogé dans l'espoir de me voir échouer. 

Il m'a demandé de raconter une anecdote de mon choix dans les années 1900. Je lui ai donc fait un récit sur la première chose qui m'a traversé l'esprit : la réorganisation du marché du travail, puis des lois limitant le pouvoir des syndicats. Puis, j'ai poursuivi avec la réforme du système éducatif, qui introduit le national curriculum, qu'est un programme national d'enseignement, qui diminue le pouvoir des autorités locales en accroissant l'autonomie des écoles. 

Et blah, blah, blah.

Je le réalisai peut-être pas à l'époque, mais mes camarades de classe m'ont tous fixés comme si je venais d'une autre planète. Mais je pense que, ce que je ne réalisai pas le plus, c'est que toutes ces personnes qui composaient ma classe d'histoire ne sont pas et ne seront probablement jamais comme moi, même s'ils travaillaient jours et nuits. Je sais. C'est ignoble d'affirmer ça, mais au vu de mes observations, je suis et est encore convaincu qu'ils n'atteindront jamais un quart de mon quotient intellectuel. 

Mais il y a autre chose.

Ce que je vais te révéler va d'autant plus te répugner.

Avery...

Il était dans ma classe.

Chose qui ne devrais même pas t'étonner, sachant qu'il n'y a pas plus de 68 000 habitants à Doncaster. 

Tomber dans la même classe que lui été inévitable. 

L'après-midi même j'avais un entraînement de soccer. Avery m'a attendu à l'entrée des vestiaires avec quelques uns de ces acolytes. Ils m'ont encerclés, m'ont tous - et sans exception - regarder avec de grands yeux d'hiboux. Ils ont tiltés mon crâne, mon front, m'ont soulevés mes bras et mon t-shirt pour savoir où pouvait bien se trouver l'interrupteur 'off'. 

« Puisque je vous dis que c'est un robot ! » A crié Avery, convaincu par son argument ridicule, que j'étais un fichu robot. « Je vous jure ! J'ai été à la petite section avec lui ! Il réussissait toujours à réciter sans avoir un seul trou et une seule faute les ingrédients, qui se trouvent derrière les paquets de gâteaux après une lecture ! » 

« Mais dans les robots il y a toujours des interrupteurs, non ? » Un blond a questionné bêtement, avant de me pointer du doigt. « Si c'est un robot comme tu le prétends, pourquoi il ne possède pas d'interrupteur ? » J'ai froncé les sourcils, crachant sèchement. 

« Je ne suis pas un rob.. »  

« Coucou toi qui le contrôle ! » J'ai tiré une grimace lorsqu'un jeune homme roux m'a tapé le crâne, comme s'il s'agissait d'une noix de coco.  

« JE NE SUIS PAS UN ROBOT ! »  

Cette fois, je l'avais crié plus fermement. 

Mais Avery, qui semblait être le meneur, ne m'a pas cru.

Evidemment. 

« Prouve-le dans ce cas. » Il m'a jeté un couteau à mes pieds, un sourire machiavélique a encré au coin de ses lèvres. « Prouve-nous que tu n'est pas composé de câble électrique. » Choqué par sa demande, mon corps s'est paralysé. « On se désiste, Tomlinson ? » Il a poussé un rire moqueur, fier d'avoir gagné cette 'bataille'. « Vous voyez ? J'avais raison ! C'est un robot ! » Il m'a pointé du doigt. « Maintenant filez-moi mes cinq livres. »

Cinq livres. 

Voilà ce que je valais seulement pour eux.

Cinq putains de livres.

Aujourd'hui.


« Je ne sais vraiment pas ce qui m'a.. » 

Pris au dépourvu, mes paupières s'entrouvrent en deux grosses soucoupes, lorsque la main d'Adriana s'abat brutalement contre ma joue. Les lèvres séparés, mes pupilles se sont figés dans les siennes, qui brillent de déception et de tristesse face à ma stupidité. Le bon côté des choses au moins, c'est qu'il n'y a aucune haine là-dedans. Oui, juste de la tristesse et de la déception. Je ravale difficilement ma salive, plaquant ma main contre ma joue pour la masser.

« Ce qui m'a pris. » Je rassemble le peu de dignité qui me reste, afin de poursuivre mon récit et assumer jusqu'au bout mon erreur. « Mais je l'ai fait. » Je marque une courte pause. « J'ai saisis le couteau à mes pieds et j'ai creusé la.. »

« STOP ! » Maintenant mentalement préparé, j'anticipe la seconde gifle de ma belle blonde. 

« La lame contre ma peau. » Une feinte se crée dans mon coeur, à la vue des quelques perles de larmes  qui s'écroulent le long de ses joues. « Ne pleure pas, ma beauté. Je me fichais de la douleur. D'ailleurs ? Je n'ai même pas le souvenir d'avoir eu mal. Tous que je voulais ? C'était leur montrer que j'étais moi aussi comme eux... » Elle me gratifie d'un coup de poing contre mon torse. « Quelqu'un de tout à fait normal. » J'essuie ces larmes du bout de mon pouce, tirant sur son poignet pour la prendre dans mes bras. « Ne pleure pas... Non. Ne pleure plus. »

« Je ne pensais pas qu'il serait possible de te dire ça un jour, mais Louis ? » Sa voix est brisée. « Tu n'est qu'un idiot. » Ses petits bras vinrent entourés ma taille, me serrant fermement contre elle. « Je t'aime. »

Je suis au bord de la crise cardiaque.

Bon dieu comme je l'aime.

___________

Pour celle qui ne sont pas au courant, j'ai décide de vous laissez le choix du pdv du prochain chapitre (les votes sont à faire dans l'article 'Chapitre bonus ?') tout est expliqué oh ? Et ça se finit lundi soir :D

J'espère que le chapitre vous a plu ?

J'ai hâte de connaître vos avis huhu. 

Je vous souhaite de passer un bon réveillon et joyeux noël ♥♥

Je vous aimes, mes bébés,

Alexia. 

Ps : Est-ce que j'ai oubliée quelque chose ? J'vous jure j'ai trop l'impression d'oublier un truc :o


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