Chapitre soixante-douze.

HELLOOOOOO AND HAPPY NEW YEAR 2016 !

Comment allez-vous ?

Vous avez passée de bonne vacance ?

Héhé, vous savez quoi ? J'ai pris des nouvelles résolutions pour cette année, je vous laisse deviner lesquels sont vrais ou faux :

=> Ne plus écrire/poster entre 1h - 6h du mat

=> Arrêter complètement de fumer

=> Avoir mon BTS

=> Arrêter de dire des conneries

=> Arrêter de spammer (mes crushs féminins/masculins et les gens en général)

=> Écouter de nouveau du rap

=> Télécharger les albums de Zaz, Shy'm et M. Pokora bc j'ai pas d'argent pour mes les acheter

=> Arrêter d'écouter Love you goodbye bc LYG = intense et violent orgasme et donc = mauvaise concentration pour mes études

=> Je m'arrête là, hein ? (fermemagueuleplutot)

Bon plus sérieusement !

Et vous alors ? Vous avez pris des résolutions ?


Hey, mes chéri(e)s ?

Cap de me mettre de magnifiques commentaires (ou commentez par paragraphe pour celle qu'on la flemme) pour bien débuter l'année ? *yeux de chien battu*

Je compte sur vous, huhu !

Bonne lecture !


N'hésitez pas à écouter les musiques suggérés **

__________

Adriana Rocchietti

8 mars.

- à l'écoute - McFly - Star girl

« J'ai vu à l'entrée que ce parc est le lieu préféré des groupes pour les festivals. Tous les ans, les plus grands artistes viennent jouer gratuitement, afin d'apporter des fonds pour les associations natureplanet.com et happyendingforchildren.com. » Informai-je Louis. « Aw, ne trouves-tu pas que ces artistes sont adorables de consacrer leurs temps-libres à l'environnement et aux enfants. »

« Si tu veux mon avis, je pense que ce n'est pas par hasard qu'ils apportent autant de soutient à ces associations. »

« Qu'est-ce que tu veux dire par-là ? » Je fronce les sourcils.

« La chaîne qui diffuse ces artistes est au niveau... » Il laisse sa phrase volontairement en suspens.

« International ? » Je cale mon menton contre au coeur de ses omoplates.

« Tu comprends maintenant pourquoi ces artistes tiennent absolument à participer à cet événement ? » Me résonne-t-il. « Ils en ont complètement rien à faire qu'un enfant n'a qu'un repas par jour ou encore de l'effet de serre. Tous qui comptent pour eux et leurs management sont le profit. Non seulement, ils sensibilisent leurs fans en leurs faisant croire qu'ils supportent la cause des enfants et se préoccupent de la nature. Mais en plus ? Ils développent une meilleure image de marque. Sans compter la chaîne qui leurs font gratuitement de la pub... »

« Tais-toi, tais-toi ! » Je lui tape l'épaule. « Et s'ils étaient vraiment sincère ? Ça tu ne le sais pas. Tu n'est pas avec eux à ce que je sach... »

« Adriana ? » Il me coupe, prenant une grand inspiration.

« Hé, j'ai pas fini ! Et puis ? Je t'ai dis de te tai... »

« T'es sûre que tu pédales ? »

Je me tut, raclant exagérément ma gorge.

Mon regard tombe à mes pieds qui sont relevés pour éviter de toucher les pédales.

« Oui, oui ! » Chantonnai-je innocemment, pinçant ma lèvre. « Pourquoi, mon amour ? » Je m'adoucis, fixant les rayons du pneu, ses joues sont teintés d'une touche de rose à l'entente de mon surnom.

Aujourd'hui, nous avons décidé d'essayer une activité en plein air. Enfin, j'ai plutôt insister auprès de Louis, pour qu'on en fasse un. Je veux profiter de notre séjour en amoureux au maximum. Je sais qu'au moment nous allons rentrer au campus, toute notre réalité nous rattrapera : partiel, devoir sur table, les oraux, l'examen final...

Nous sommes donc venus visités le plus grand parc de la ville, dans le but d'exploiter les différents activités possibles à faire. Grincheux, comme à chaque fois, on le contrains d'effectuer une activité de groupe, Louis refuse de faire du roller, du skateboard ou encore de jouer au frisbee avec moi. J'ai - presque - commencé à désespérer, jusqu'à ce qu'il cède et accepte qu'on fasse du tandem.

'Non, mais tu t'entends parler, idiote !?? Du frisbee ?'

Ricane ma mégère.

'Tu l'as pris pour ton chien ou quoi ?'

Pfft, n'importe quoi !

« Parce que.. » Commence-t-il, son ton calme m'a surprise.

Louis est concentré sur l'horizon.

Les mains empoignés sur le guidon, il pédale du mieux qu'il peut. Des gouttelettes de sueurs dévalent de sa tempe dû à l'effort, tandis que son souffle est lourd et saccadé. Mentalement, il doit certainement se demander comment c'est possible qu'il ai du mal à avancer, alors que nous sommes 'deux' à mettre tant d'effort. Je suis surprise qu'il ne ce soit pas encore aperçu de mon mensonge. Peut-être que c'est le fait, qu'il est focalisé sur quelque chose, qui n'a pas fait attention ? Je jette un oeil derrière mon épaule, réalisant qu'il vient de pédaler tout seul une colline. 

Wow, la vache !

J'admets que je commence à avoir un tout petit peu de regret.

'Non, mais ça va pas ? Si ça aurait été lui, il n'aurait pas hésité une seconde !'

Gronde ma mégère pour me résonner.

'N'oublie pas que ton Prince à l'habitude de faire de l'endurance... !'

Ajoute-t-elle et je l'imagine se tortiller les sourcils.

Je mâchouille ma lèvre et serre d'autant plus l'étreinte de mes bras autour de sa taille. Je presse mon visage contre son dos, étouffant quelques rires. Je sens son eau de cologne émaner de son vêtement. Louis sent bon et puis fait un agréable coussin. Je cale mon oreille juste sous son omoplate gauche, imaginant son rythme cardiaque saccadé à travers les couches de vêtements qui dissimule sa peau. Saisissant la fermeture de son blouson, je m'amuse avec l'objet en fer. Je le fis coulisser de haut en bas, dévoilant une partie de son pull, avant de tout de suite la fermer jusqu'à son menton pour l'embêter.

« Arrrgh ! » Il gronde, fulminant. « Je sais quand tu mens ! » Il exerce une pression sur la poignée de frein. « Attends, que je t'attrape ! » Le tandem s'arrête et il se tourne vers moi.

« AH ! » Je me détache de lui et saute de la selle. « Au secours ! »

Sans perdre de temps, je me mis à courir et laisse mon rire s'exprimer de bon coeur. Je fonce droit vers l'herbe, contournant une famille composée de cinq personnes, qui nous regardent comme si nous venons d'un autre univers. Je zigzague à chaque fois que Louis essaye de m'attraper par la taille, poussant un homme innocent de notre tranche d'âge sur lui. J'entends les jurons de l'inconnu se joindre à mon Britannique. Je n'ai pas compris la moitié, mais je m'en fiche car je ne compte pas m'arrêter d'aussitôt.

Je me tourne et jette un rapide coup d'oeil derrière mon épaule : personne. Essoufflée et ravie d'avoir semer Louis, j'arrête ma course. Je plaque mes mains sur mes hanches et reprends doucement mon souffle. J'entends mon rythme cardiaque tambouriner bruyamment à mes oreilles et sens mes muscles s'étiraient un peu dû à l'effort. Je pousse un cri de surprise, au contact d'une paire de bras s'emparer de ma taille. Je cambre ma tête et découvre le visage faussement enragé de Louis, ce qui me fit éclater de rire lorsqu'il me soulève sans effort pour pas que je ne m'échappe.

Il est énervé.

Mais ça ne retire pas le fait qu'il soit adorable.

« AU.. » Déplaçant maladroitement ces bras le long de mes côtes, il réussit à les stabiliser sous ma poitrine. « VIO... » Il plaque sa main contre ma bouche.

« Je vais t'étouffer ! » Il grogne, furibond, serrant plus fort l'étreinte de ses bras autour de ma taille.

« Louis t-tu... » Je gigote, essaye de lui donner un coup de tête, mais Louis garde le visage cambré en arrière.

Comment puis-je être aussi bête ?

Évidemment, qu'il n'aurait pas fait l'erreur de garder la tête haute !

'Je suis sûre qu'il doit se souvenir de ton coup de ton tête comme si c'était hier.'

Idiota !

C'est vrai qu'il en a déjà subit les frais !

'T'inquiète, chérie. J'ai trouvée un moyen pour te faire sortir de là !'

Ah oui ?

'Gémis !'

Quoi ?

'Gémis !!'

Répète-t-elle avec plus de conviction.

Non, mais elle est folle ?

'Tu vas voir, c'est rigolo !'

Non !

Il va se foutre de moi !

'Mais non, allez !'

Non !

'Pour me faire plaisir ?'

Alors ça, jamais !

Je ne sais même pas comment j'en suis arrivée à me battre avec mon 'moi' intérieur.

'Oui !'

Non !

'Oui !'

Non !

'Oui !'

No...

Mais Louis décide sans le réaliser, de mettre un terme à cette bataille mentale en me mordant l'oreille.

« HAN LOUIS ! »

Attendez...

QUOI ?

Est-ce qu'il vient juste de me mordre l'oreille ?

Mes paupières s'entrouvrent de surprise.

Mon sang n'a fit qu'un tour et je sens mon coeur battre la chamade. Une vague de frisson s'est éparpillée sur l'entièreté de mon corps, pour finir par exploser à mon bas-ventre comme des feux d'artifices. Secrètement, je souhaite le sentir maltraiter mon bout de chair et jouer avec, tout comme je veux qu'il cesse de me torturer, de peur que ses crocs s'enfoncent profondément et me marque d'un bleu. C'est étrange. Deux sentiments se sont entrechoqués. D'un côté la douleur et de l'autre le plaisir. Progressivement, je sens mes jambes s'engourdirent un tout petit peu, quand il se mit à frotter le bout de son nez contre la zone dorénavant devenu sensible.

'Woah, t'es vachement sensible, petite nature !'

Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

'On appelle ça une zone érogène, chérie.'

M'instruit la petite peste.

'Oh ? Et vu la manière dont tu as réagis, ton Prince vient d'en trouver une magnifique qui pourrait te faire atteindre l'orgasme !'

Elle se moque, je rougis.

J'ai honte d'avoir gémis de la sorte.

Louis me lâche et je pousse un juron en italien, lorsque je tombe brutalement sur les fesses sur l'herbe. Je lève mon regard vers mon interlocuteur, découvrant ainsi que son visage s'est littéralement décomposé. Il semble me regarder, enfin, je crois ? Ou est-ce plutôt le vide ? Moi-même, je ne sais pas. Alors que de mon côté ? Je plaque honteusement ma main contre ma bouche et le regarde bêtement.

« Qu'est-ce qui vient juste de se passer là ? » S'enquit-il les sourcils froncés, je hausse mes épaules. 

'Mords-lui encore l'oreille et tu verras par toi-même !'

Chut !

Cette maudite conscience ricane comme une idiote.

« Je rêve ou tu viens juste de gémir mon no... » Prise de pulsion, je me lève rapidement du sol et bondit sur lui, grognant comme un animal sauvage.

« Chut, chut, chut ! »

'Grrrrr ! Oh oui, vas-y  ! Envoie tous chaton !'

Oh, la ferme !

Louis m'attrape maladroitement dans la volée.

Sa main gauche a maintenu fermement ma cuisse, tandis que la seconde maintiens ma hanche, lorsqu'il tombe à la renverse sur l'herbe verdoyante sur ces fesses. Il pousse un lourd grognement, que je fis immédiatement taire en couvrant sa bouche avec ma main. J'éclate de rire, gigote un peu pour me placer correctement à califourchon sur lui. Je frissonne au contact de ses doigts tièdes qui pianotent à travers ma peau, quand il glisse sa main sous mes couches de vêtements. Je pivote mon minois sur le côté, refusant de sceller nos bouches pour le taquiner.

À la place, j'ai préférée cacher mon visage au creux de son cou. J'enroule mes frêles bras autour, plantant mes crocs dans sa peau sans pour autant le marquer. Il gémit faiblement mon nom. Sa respiration chaude et haletante frappe mon menton, ainsi qu'une partie de ma mâchoire. Mon corps vibre à chacune de ses baisers mouillées qui recouvrent mon minois, déviant à ma nuque et à la base de mon épaule droit. Mes rires se multiplient, lorsqu'il me bascule sur le côté, m'adossant contre l'herbe. Mes yeux verts rivés vers le ciel grisâtre, se plongent dans ses profonds prunelles azurés.

Ils brillent.

Ou plutôt, brûlent d'adoration et d'admiration à mon égard.

Ils me rassure et me donne cet impression d'être unique.

Je presse trois doigts contre sa mâchoire, retrace délicatement la ligne, au fur et à mesure que son visage s'incline en avant. Mes doigts frôlent sa pulpeuse bouche gercée, descends à son menton et dessine trois lignes aléatoires contre sa gorge. Ne l'entendant pas protester, je poursuis le long de son œsophage jusqu'à sa clavicule, avant de zigzaguer sensuellement à travers ses côtes. Il soupire de bien-être, son bassin se fraye un chemin entre mes jambes pour les connecter. Quant à moi, je profite que ses lèvres soient légèrement séparés, pour me redresser de ma position et capturer sa lèvre inférieure.

« Tu aimes qu'on te morde l'oreille ? » Il souffle suavement, le timbre à poil plus rauque qu'à la normale.

« Non. » Le contredis-je aussitôt. « J'aime quand tu me mords l'oreille. » Il s'empourpre, jouant avec mes boucles dorées.

Je ne le quitte pas du regard et suçote tendrement sa lèvre inférieure. Ses yeux bleus sont scotchés aux miennes. Ils me dévisage, voir me transpercent, que j'ai l'impression que deux trous se sont perforés à mon crâne. Je passe ma langue contre sa peau morte, frottant le bout de mon nez au sien. Louis marmonne un juron, encrent ses doigts chauds contre ma peau. Mon corps gesticule à la petite douleur, mais il entreprends de presser son torse contre ma poitrine, pour me maintenir en place. Ma main droite trouve refuge dans sa soyeuse tignasse châtain et empoigne une bonne partie pour stabiliser sa tête.

Curieuse de sa réaction, je tire un peu sur la racine et emprisonne sa lèvre entre mes dents au même moment. Il respire bruyamment, me lance un coup de bassin, ce qui me fait sursauter de surprise et lui en gratifiant un également. Pris au dépourvu, il perd l'équilibre et glisse sur l'herbe, m'écrabouillant complètement. J'éclate de rire, mais mon rire est immédiatement contrains et supprimé par un baiser enflammé. Fermant les paupières, je laisse mes bras s'échouaient en étoile sur l'herbe. Je suis les mouvements de sa bouche qui sont sauvages et saccadés, mais reste cependant passionné et langoureux. 

« Bordel, tu me rends dingue. » Gronda-t-il, à bout de souffle, roulant son visage contre ma poitrine.

Ma respiration est lourde et bruyante, secouée par notre baiser.

Je niche mes petites mains dans ses cheveux, jouant avec les pointes.

Non, Louis, c'est toi qui me rend dingue.


**

12 mars.

« Je suis vraiment contente que tu sois revenue ! » S'écria Coleen en me serrant dans ses bras. « Travailler pendant la période de congé, c'est vraiment HORRIBLE ! » Elle prends soin d'articuler chaque syllabe du mot 'horrible'.

« À ce point ? » Je me détache doucement d'elle.

« Oh oui, je te jure ! » Elle jette désespérément ses mains en l'air. « Raconte-lui, El. » Coleen souffle, reportant son attention sur sa collègue brune. « J'en ai marre de me répéter. » Eleanor pousse un petit rire, léchant ses doigts salis de crème de son dessert.

« En ton absence, on a eu droit à la femme la plus chiante de tous l'univers ! » Elle s'exclame, croquant un gros morceau de son donut. 

« Et encore ? Le mot 'chiante' est bien trop gentille ! » Ajoute Coleen, en s'adossant contre son casier.

Pour nos retrouvailles, nous avons décidés de manger dans l'espace de vie du magasin. Légèrement triste, je sais, mais Eleanor et Coleen ne voulaient pas perdre leurs temps à faire la queue dans une file d'attente. Et puis ? Depuis quelques temps, elles ont décidés d'économiser en apportant leur propre panier repas. D'après elles, nous avons des 'tas de choses' à rattraper. À commencer bien sûr, par ce que je leur raconte ma semaine hors d'Albuquerque avec Louis. Ce que j'ai fais, sans trop aller dans les détails.

Après tout ?

Ça ne leur regarde pas.

« Tu ne trouves pas qu'elle avait un accent bizarre, El ? » Cette dernière roule des yeux.

« Je ne sais pas, j'ai pas fais attention. Par contre, qu'est-ce qu'elle était insupportable ! » Eleanor essuie ses mains après avoir fini sur son dessert, elle se redresse de son chaise.

« C'est le genre de femme toujours bien coiffé, bien maquillé et bien habillé à chaque fois qu'elle sort de chez elle. » M'énumère Coleen. « Mais, bon sang ! Elle nous a rendue folle avec ces questions ! »

« Bonjour, ma chère. » Eleanor agite sa main en l'air, cambrant  exagérément en avant sa poitrine. « Pouvez-vous me dire d'où provienne les matières premières de ces produits ? » Son timbre devient plus aiguë qu'à la normale. « Vous savez ? Je défends une cause très importante, il est hors de question que je porte du véritable cuir ! » Elle porte sa main contre son coeur, affichant une expression faussement outrée. « De quoi aurais-je l'air devant mon assemblée, si je monte sur scène avec ça ? »

« Oh mon dieu ! » Coleen se tord de rire, maintenant fermement son ventre. « Tu l'as tellement bien refaite ! »

« Vous êtes vraiment horribles ! » Sauf que je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire à cause de leurs idioties.

« Hé ! C'est cette connasse qu'est horrible, pas nous ! » Se défendit Coleen. « Avec toutes les nuisettes qu'il y a en vente dans le magasin, il a fallu qu'elle choisisse celui avec un bustier en cuir ! » Elle rejette ses cheveux derrière ses épaules. « Et puis ? Je ne comprends pas pourquoi elle nous fait chier comme ça, si ce n'est pour rien acheter ensuite ! Aucun de ses vêtements ne sont du véritable cuir de toute façon. »

« Oh ! Il y a aussi la fois où elle nous a demandés... » Eleanor se tut, me désignant deux doigts. « Parce que, forcément ! Cette emmerdeuse est venue deux fois ! » Râle-t-elle. « Elle n'a rien achetée non plus. Bah, voyons ! Comme d'habitude ! Elle a fait sa petite ronde 'à défaut', avant de venir en caisse et me demander si la petite tirelire que le patron a placé devant, est vraiment destiné aux nécessiteux. »

« Elle voulait aussi savoir, si les employées avec un contrat à durée indéterminée, réalisaient vraiment les actions humanitaires d'un mois. » Ajoute désespérément Coleen. « Non, non ! » Ironise-t-elle. « On les affiches-là, car ça adoucit l'image de la femme moderne et superficielle, qui aime prendre soin d'elle et s'assume complètement. » Elle lève ces yeux au ciel. « Pauvre conne ! Si on les réalisaient pas, Eleanor ne ferait pas le ménage dans les maisons de retraite et moi je ne m'occuperais pas de ces sales mioches tous les ans ! » Elle ronchonne. « Tu ne peux pas savoir à quel point tu as de la chance, chérie, de ne travailler qu'à mi-temps ici. » Je hausse mes épaules.

« Je suis peut-être une catastrophe en tâche ménagère... » Elles éclatent de rires.

« Pourquoi ça nous étonnent même pas ? » Coleen me tire les joues, je lui tape les mains.

« Hé ! Mais moi au moins, ça ne m'aurait pas dérangée de travailler avec des enfants ! » Je fis la moue.

« Oh, crois-en notre expérience, tu ne dirais pas ça, si tu devais nettoyer une caisse de jouet Playmobil qu'un de ces monstres à salis en faisant caca dedans. » Rétorque Eleanor dans une grimace de dégoût.

« Sans compter que ce mioche avait la diarrhée  » Complète Coleen, gagnant deux nouvelles grimaces amplis de dégoûts.

Ew.

Heureusement que ma petite soeur, Antonia, est un ange.

« Adriana, un garçon te cherche ! » Le timbre rauque de ma nouvelle collègue, Elsa, m'extirpe de mes pensées. « Il t'attends à l'extérieur du magasin. »

Un garçon ?

Étrange.

Ça ne peut pas être Louis, puisque son entraînement commence dans quelques minutes.

« Oh non ! » Pleurnichent à l'unisson Coleen et Eleanor. 

Qui est-ce, alors ?

Seigneur, faite que ce ne soit pas Harry.

Être associer à lui, c'est vraiment - vraiment - gênant.

La dernière fois qu'il m'a rendu visite, mes collègues m'ont regardés étrangement jusqu'à mon dernier jour de travail, c'est-à-dire avant que je ne débute ma semaine d'examen. Ils m'ont parfois posés des question sur Harry, choqué que je sois associé à une telle fréquentation. Les filles ont même supposées qu'Harry été probablement mon 'véritable' copain. Mais quelle idée ?! Et on suggérait l'idée, que j'avais honte de son comportement excessif, que j'ai préférée leur dire que Louis est mon copain. Je roule intérieurement des yeux, soupirant.

Où vont-elles chercher des idées pareils ?

'En même temps, on ne peut pas dire que, ton Prince, est le gars le plus joyeux et sociable du monde, hein....'

Va-t-en toi !

« Je reviens vite, les filles ! » Je les salue d'un mouvement.

- à l'écoute - Ashley Nite - Say anything

En entrant dans le magasin, je fus tout de suite accueillis par sa sonorité musicale. Le rythme de la musique est lente, douce et calme. On pourrait presque sentir que la chanteuse s'apprête, à verser toute les larmes de son corps à chaque fin de couplet et de refrain. C'est exactement le même genre de musique, qu'on retrouve dans une scène romantique dans un film. Vous savez ? Celui où le personnage principal nous brisent le coeur. Dans un autre contexte, ça ne m'aurait pas dérangée d'écouter ce style musicale.

Mais là ?

Non de dieu, j'ai l'impression que quelqu'un est mort !

« Bonjour, madame. » Comme d'habitude, les clientes ne se gênent pas pour aborder la première vendeuse qu'elle repère dans la boutique. « Pourrais-je avoir un renseignement, s'il-vous-plait ? » La manière dont-elle accentue chaque syllabe avec un accent peu commun, me fait comprendre qu'elle ne vient pas d'Amérique.

La politique de tous les magasins en générale est de satisfaire le client.

Le client est - malheureusement - roi.

Et cela peut importe les circonstances.

Même si j'ai normalement, la possibilité de l'envoyer dans les roses, étant donner que j'ai encore vingt minutes de pause devant moi, je ne le fais pas. Je ne suis pas comme ça. Jamais, je ne serais comme ça. Je me sentirais inhumaine et hautaine. Je sais que si ça a été Coleen, elle ne se serait pas gênée pour le faire. Seulement, je ne suis pas elle. Étant cliente moi-même, je sais que je n'aurais pas aimée me faire sèchement jeter. Inspirant profondément, je daigne regarder ma cliente. Elle se tient droite, perché sur ses escarpins noir. Elle me sourie de toutes ses dents, me dévoilant ses pommettes proéminentes teintés d'une légère couche de blush rose bonbon, je parie.

Elle porte une robe noir, qui lui arrive au dessus de ses genoux, son trench-coat semble être son unique veste. Du moins, c'est ce que je devine. Ça serait une faute de goût, de mettre un gilet par dessus cette robe. Ses profonds yeux bleus, qu'elle a mit en valeur avec un trait d'eye-liner, avec un peu de fard à paupières nude, se plongent dans les miennes, patiente, que je réagisse rapidement à sa demande. Elle est si belle. Voyant mon manque d'inactivité, mon interlocutrice qui m'a l'air d'avoir entre quarante et une cinquantaine d'année, glisse une mèche de sa chevelure châtain derrière son oreille. Elle racle sa gorge, pinçant ses lèvres teintés de rouge framboise.

C'est étrange.

Plus je l'observe, plus ses mimiques me font penser à...

Nan.

« Vo-vous pouvez m'attendre quelques petites secondes ? » Bégayai-je malgré moi.

Je fais demi-tour sans attendre sa réponse et décide de rejoindre les autres salariés à l'arrière du magasin. En réalité, je n'ai même pas eu besoin de faire cette démarche, puisqu'ils sont déjà tous en train de m'espionner derrière la porte, curieux de savoir certainement, qui peut être le garçon qui m'attends à l'entrée de la boutique. Levant un sourcil, je plaque mes mains sur mes hanches. Ils ont arrêtés leurs messes basses. Ils me fixent, même pas coupable de leurs faits, éclatant de rire.

« Qui a mis cette playlist ? » Ils désignent tous du doigt notre comptable : Elena. « Sérieusement ? » Je roule des yeux. « Change-moi, Lena ! On se croirait à un enterrement ! » M'écriai-je, choquée par son choix musical.

« Adriana ? » Je tourne mon attention vers Coleen.

« Tu vois la femme qui viens de t'aborder ? » J'acquiesce, Eleanor entoure en cercle sa bouche, soufflant faiblement, mais de manière distincte.

« C'est la cliente chieuse. » Je tourne ma tête vers Elsa : elle a disparue.

« ELSA ! » Criai-je désespérément, lâchant un rire sans humour. « Mais quelle sorte de garce elle... » Je n'eus même pas le temps de terminer ma phrase, qu'ils m'ont tous poussés dans le magasin.

« Bonne chance, chérie ! »

Sur ces mots, ils me claque la porte au nez.

Non, mais je rêve !?


**

- à l'écoute - Passion Pit - Where the sky hangs

« Vous cherchez un article en particulier ? » Ma cliente hausse ses épaules, pensive. « Est-ce pour offrir ou pour votre plaisir personnel ? » Elle pince sa lèvre. « Avez-vous au moins un budget limité ? »

Pas de réponse.

Je soupire intérieurement.

« Adriana. » Elle lit mon badge accroché à mon uniforme, articulant lentement chaque syllabe. « J'aime votre prénom. Et votre accent. » Jeta-t-elle, me prenant par surprise.

'Ouh, comme elle te fait du rentre-dedans !'

Rit bêtement ma mégère.

'Ta une touche ma chérie !'

Chut !

« À chaque fois que je vous écoute, j'ai l'impression d'entendre une balade. » Ajoute-t-elle sur un ton rêveuse.

'Ouais, ouais ! Sauf que c'est toi qui nous baladent, là !'

S'énerve ma conscience.

« E-euh merci ? » Je m'empourpre, souriant sincèrement.

« Vous avez des origines ? » Je hoche positivement la tête. « Lesquels ? »

« En fait, je suis juste italienne et rien d'autre. »

« Oh. Mais vous êtes née ici ? »

« Non, en Italie. »

Elle marque une pause, me jaugeant de ses perçants yeux bleus. Elle croise ses bras contre sa poitrine, tapotant sa lèvre inférieure de son index. Elle penche son visage sur le côté, m'observant sous un nouvel angle et j'en déduis qu'elle semble de nouveau être dans son état 'songeur'.

Quelle étrange femme.

« Ça fait longtemps que je n'ai pas vu mon mari et... »

C'est quoi ce soudain changement de sujet ?

'Épargne-nous les détails sordides, la vieille ! On ne veut pas savoir si ton mari à beaucoup de poils ou pas !'

Ew.

Sérieusement, conscience ?

« Je suppose que je n'ai pas besoin de vous faire un dessin ? » 

« Non, non ! » Je m'empresse de répondre, effrayer d'entendre les détails.

'Ew, va-t-en vielle dégueulasse !'

Seigneur.

Combien de temps je vais devoir la supporter encore ?

'T'as pas encore compris, chérie ? Tu vas devoir me supporter toute ta vie... !'

« Suivez-moi. »

Je me tourne rapidement dos à elle, pour pas qu'elle ne découvre mon visage rose de gêne. En tant que salarié, je me dois de garder une expression neutre. Sauf que l'expression neutre, je n'arrive jamais à le garder très longtemps pour ma part. Je plaque instinctivement mes mains contre mes joues, les sentant chaudes. Je nous emmène dans les rayons à sous-vêtements, mais avant de rentrer à l'intérieur pour trouver la perle rare, je me tourne pour lui faire face.

- à l'écoute - Sugarbabes - Get sexy

« Vous préférez une nuisette, un corset, un kimono ou bien rester dans le classique ? »

« Je ne supporte pas le corset, je ne comprends même pas comment vous pouvez mettre en vente ce genre de vêtement. » Se plaignit-elle. « Vous savez ? Je fais régulièrement des associations, une fois une victime m'a confié qu'on a maltraiter son chat. »

« Ah oui ? » Dis-je de manière la plus détachée possible, alors qu'intérieurement je la supplie de se taire.

« Sa mère aurait enfiler un corset au chat. Elle a tellement serrée les fils, qu'il est mort étouffé ! » Je me fige, déglutissant.

« C'est horrible ! »

« N'est-ce pas ? » Jeta-t-elle, choquée. « Si vous vous êtes sentie touché par la cause, n'hésitez pas à faire un don sur animciation.com. » Elle sourie angéliquement.

Son comportement me fait douter de sa sincérité.

D'un coup elle affiche une expression peinée, puis tout de suite après elle me gratifie d'un sourire.

'Quelle sorte de lunatique est cette espèce de folle ?'

Gronde la chipie.

« Oh ? Et j'ai fais mon choix et je veux bien voir les kimonos. » Je l'indique d'un mouvement de la tête de me suivre. « De quel ville venez-vous, ma chère ? » Je m'arrête face à l'étage des kimonos.

« Capri et vous ? » Je lui montre quatre kimono à satin identique, mais distincte par leurs couleurs. « La matière est en satin. » Elle ne m'a même pas répondue.

« Les couleurs sont vraiment.. » Elle marque une pause, touchant la matière. « Flash. »

« En effet, oui. » Je saisis le cintre d'un kimono couleur cerise. « Mais c'est ce qui donne cette touche glamour et vous donne l'image de la femme moderne et sexy, qui s'assume complètement et est totalement libre et non sous l'emprise d'un mâle dominant. » Je pousse un petit rire. « Typiquement dans l'esprit de Victoria's secret. » 

« J'aime votre façon de penser. » Me complimente-t-elle. « Par contre, avec tous que vous venez de me dire, je n'imagine même pas ce que vous devez faire à votre homme. » Elle me chuchote, comme s'il s'agissait d'un secret.

'Ah bah ça oui ! Son truc 'violent' à elle, c'est pousser son homme hors du lit ! Et le pire dans tous ça ? C'est qu'il adore ça !'

La chipie éclate bruyamment de rire.

Mon visage est en feu.

« J-je.. »

« Ne vous en faite pas, ça restera notre petit secret. » Elle me lance un clin d'oeil. « Et pour répondre à votre précédente question, je viens d'Angleterre. » Je place le cintre au dessus de sa poitrine.

« Je comprends maintenant d'où vous viens votre petit accent adorable. » Elle rit doucement.

« Vous irez loin, si vous continuez à complimenter toutes vos clientes de la sorte. » Je hausse mes épaules, accompagnant son rire.

« Je suis seulement sincère. Et pour être honnête, je ne pense pas que les compliments pourront m'emmener loin. »

« Et selon vous ? Quel qualité peut vous emmener loin ? » Je tapote mon doigt contre le cintre, réfléchissant quelques laps de secondes à sa question.

« L'honnêteté. » Admis-je, en penchant ma tête sur le côté pour la regarder sous un nouvel angle.

« Excellente réponse. »

« Cette couleur vous va à ravir. » Je me pousse sur le côté, pour qu'elle puisse se voir dans le miroir. « De plus, l'avantage avec ce kimono c'est que c'est à taille unique. Par contre, le lavage est bien entendu à la main. »

« Oui, vous avez raison. Mais.. » Elle prend le cintre et la plaque contre ma poitrine. « Je ne vais pas la prendre. Ce vêtement ne me plait vraiment pas. » Elle fit une moue innocente, tandis que je me décompose lentement.

Reprends-toi, Adriana.

Et ne te décourage surtout pas !

Inspire doucement, puis expire lentement.

Je range calmement le kimono, gardant ma mine enjouée.

« Avez-vous jetée un oeil aux nuisettes derrière vous ? » M'enquis-je, optimiste qu'un vêtement puisse au moins lui plaire.

- à l'écoute - Marianas Trench - Stutter

Mon interlocutrice me tourne le dos, fixant sans un mot les cinq modèles de nuisette semblables en coton. Enfin, la seule différence sont les couleurs. Ou plutôt, le thème que les stylistes ont choisis pour les différencier. Le vêtement est élastique, doux au toucher et s'arrête à mi-cuisse. Une bande à dentelle, qui dévoile un peu la peau, couvre le bustier à forme de coeur, ce qui donne un effet sexy sans être vulgaire. Contrairement aux bretelles classiques, celle-ci est à forme de zigzague.

Elle est parfaite pour les femmes élégantes comme elle.

La première nuisette rose clair est basé sur le thème de la romance qu'est aussi la seule nuisette en satin. Le second qu'est noir a pour thème l'élégance. La troisième qu'est rouge a pour thème la passion. Le quatrième qu'est vert a pour thème la nature. Et enfin la dernière qu'est bleu nuit a pour thème marine. Ma cliente balayent ses doigts à travers la soie de la nuisette bleu nuit. Elle examine les motifs à dentelle, palpe la matière, avant de passer sa main sous le vêtement.

« Wow, c'est tout de même transparent ! » S'exclama-t-elle, presque révolté.

Sérieusement ?

Mais juste au moment, où mes lèvres se séparent pour lui proposer un nouveau produit, elle jette à ma grande surprise.

« J'adore ! » Elle choisit la nuisette rouge, plaçant le cintre au dessus de sa poitrine. « Vous pensez que ça va plaire à mon mari ? »

« Totalement ! » Affirmai-je sincèrement.

« Par contre, il y a une petite chose que je n'ai pas comprise.. » Elle me désigne la nuisette rose. « Pourquoi cette différence de prix ? » Puis, me désigne les autres nuisettes d'un mouvement de la main.

« La nuisette rose est en satin, alors que les autres sont en coton. » Elle acquiesce.

« Il n'y a pas du mauve ? »

« Non, mais il nous en reste une en arc-en-ciel, si vous le souhaiter. » Rétorquai-je avec une pointe d'humour, pour éviter d'être sèche et désagréable.

J'ai l'impression que cette femme cherche à me pousser à bout.

Je décide alors de rentrer subtilement dans son jeu, mais de manière intelligente.

'Toi, intelligente ? Est-ce que j'ai changée de corps ?'

J'en ai marre d'elle.

« À quel motif ? »

« Cochon. »

« Avec des pupilles en cristal ? » Je secoue la tête.

« Non, à bouton en forme de losange. »

« Et comment son groin a-t-il été formé ? »

« Il a été directement cousu sur le vêtement qu'est en laine par contre. » Rétorquai-je au tac-au-tac.

Elle marque une pause et me jauge du regard.

Elle finit par éclater de rire.

« J'aime votre sens de l'humour ! » Elle secoue avec amusement sa tête. « Parlons plus sérieusement maintenant. » Elle fit valser sa main en l'air. « Vous n'avez pas quelque chose d'un peu plus fantaisie ? »

J'en étais sûre !

'Non, mais elle se fiche de nous celle-là ?'

Ma mégère devient de plus en plus incontrôlable.

C'est dingue d'avoir toujours quelque chose à redire comme ça. Si je n'étais pas aussi patiente, je crois bien que je l'aurais étranglé. J'essaye de rester impassible au maximum et évite de montrer mon agacement. Elle est fatigante et désespérante. Et avec Louis pour copain, qui a un caractère si... Fermé, discret et si secret, j'en ai eu pour mon mal en patience. Mais je suppose que pour un homme aussi vif, calculateur et réfléchis comme lui, ça a été réciproque de découvrir un esprit aussi désorganisé, rêveur et impulsif, qui ne juge que par le chaos tel que le mien ?

Bon sang, je ne comprends pas !

Elle semblait pourtant intéressé par le vêtement, non ?

'C'est une emmerdeuse chérie, n'as-tu donc rien retenue de ce que tes collègues t'ont dis ?'

Euh...

'Après tu t'étonnes que ton Britannique te hurle constamment dessus ! Forcément ! Tu n'écoutes jamais rien !'

Je souffle intérieurement pour la énième fois.

Qu'est-ce qu'elle est chiante !

« Vous voulez dire avec des paillettes ? » J'attends sa confirmation à ma question.

« À forme de diamant, s'il-vous-plait. »

- à l'écoute - Carly Rae Jepsen - Run away with me

« Je vais vous emmener voir les sous-vêtements dans ce cas. » Je lui fis signe de la main d'avancer la première. « C'est par ici, je vous en prie. »

Je profite qu'elle ne me voit pas pour lui faire des grimaces, déviant mon regard autre part, lorsqu'elle porte son attention sur ma personne. Je croise Eleanor qui se tient derrière le comptoir à caisse, où elle me mime entre ses lèvres au loin : 'Tu gères le truc ?' et évidemment, il a fallu que par fierté, j'acquiesce positivement.

Non.

En réalité, je ne gère rien du tout.

Cette femme va me rendre folle.

« Vous avez un budget ? » Je passe devant elle, gênée qu'elle se tourne toutes les trois secondes pour me regarder.

« Pas vraiment, non. » J'entends ces pas s'accélérer pour me rattraper et se placer à côté de moi. « Alors, hum. Notre brève discussion m'a donc fait comprendre que vous avez un copain. Je me trompe ? » 

'Non, non, tu ne te trompes pas !'

Heureusement qu'elle n'entends pas ma conscience.

'En plus d'être une emmerdeuse, c'est une commère !'

« Non, vous dîtes vrai. »

« Comment est-il ? Enfin, ce que je veux dire, c'est... » Elle se tut, cherchant ses mots. « Est-ce qu'il est aimant avec vous ? Est-ce qu'il vous accorde des petites attentions ? Vous protèges dès qu'il vous sent en danger ? Bien que je ne veuille pas que vous le soyez, touchons d'ailleurs du bois pour pas que ça ne se produise ! »

« J-je.. » Je sursaute, quand elle s'empare de ma main pour me faire toucher le bois de l'étagère à maquillage.

« Ou il est plutôt froid et distant ? » Énuméra-t-elle, curieuse. « Ah ! Même si mes souvenirs sont vagues, je me rappelle encore de mon premier copain au lycée ! Il était si attentionné les quatre premières semaines où nous sommes sortis ensembles. » Conta-t-elle sur un ton rêveuse. « Enfin, ça, c'était avant de réaliser qu'en réalité, c'était un parfait connard. » Cette fois, son visage s'est décomposé. « Et vous ? Votre mémoire doit marcher beaucoup mieux que moi, étant donner que vous êtes toute jeune et en bonne santé. Comment était votre premier copain ? »

« E-euh.. »

Et juste la seule fois où je me tourne vers ma conscience pour un coup de pouce, cette dernière éclate de rire.

'Ne compte même pas sur moi ! Démerde-toi toute seule avec elle !'

Super.

Vraiment super !

« Ne soyez pas timide, voyons, je ne vais pas vous juger. » Affirme-t-elle en m'offrant un large sourire, je ne réagis pas. « Bon, d'accord. » Dit-elle face à mon silence. « Êtes-vous toujours avec ? » Avec tous qu'elle vient de me confier, je me suis sentie obliger de répondre.

« Oui. »

« Wow ! Et depuis quand dure votre relation ? »

Je m'arrête devant la collection 'Very sexy' du magasin. Une collection, d'après Eleanor et Coleen, qui se vend très bien à cette période de l'année. Pourquoi ? Tout simplement, parce qu'il présente des sous-vêtements sexy à couleur printanier, très aguicheurs pour le sexe opposé et qu'est en harmonie avec la saison du moment.

« J-je ne sais pas. » Balbutiai-je, lorsque je me rends compte que moi-même je ne sais pas quand tout a débuté.

« Il vous fait tourner la tête ? Non, plutôt. » Elle secoue la tête, se corrigeant. « Est-ce que vous lui faite tourner la tête ? » Je hausse mes épaules, ne sachant trop quoi dire.

Par contre, les flashs que m'envoient mon esprit de Louis savent quoi dire, elles...

'Tu me rends dingue.'

Je rougis furieusement, lorsque mes pensées dérivent vers la fois où Louis m'a dictée ces mots. Mon coeur palpite, alors qu'une vague de frisson parcours agréablement mon corps. S'il savait. Oh, s'il savait qu'il me rends dingue aussi. Bon Dieu, ce sentiment est à la fois gênant et plaisant. Gênant, car tu ne sais pas quoi répliquer à ça et plaisant, car j'ai le sentiment qu'aucun autre homme ne pourra me porter une telle attention que lui. Nous sommes réciproquement le premier de l'un et de l'autre. Nous découvrons, explorons, de nouveaux horizons, auquel nous avons jamais pensés jusqu'à maintenant.

Nous sommes psychologiquement pure.

Notre amour est pure.

« Peu... »

« Je n'ai même pas besoin d'une réponse de votre part pour comprendre que c'est le cas. » Elle me coupe, portant son regard sur la collection. « C'est toujours flatteur, lorsque l'amour d'un homme est plus grande que la votre, n'est-ce pas ? »

« Huh ? » Elle me désigne la collection d'un mouvement de la main.

« Je déteste ces couleurs. Vous n'avez pas quelque chose de plus.. » Elle reporte son attention sur moi. « De plus sobre ? J'ai passée l'âge de porter ça. »

« Je pensais que vous voulez quelque chose de plus fantaisie ? »

« En effet, oui, mais comme je viens exactement de vous le dire... » Elle racle sa gorge, répétant amèrement. « J'ai passée l'âge pour ça. »

« Juste derrière vous, vous avez la collection Classic & Chic. » Elle se tourne, examinant les sous-vêtements à dentelle et à paillette blanche et noir.

« Voyons, voyons.. » Marmonne-t-elle, en sélectionnant quelques articles pour les examiner d'un peu plus près.

Elle palpe le produit, tire dessus pour savoir s'il est ou pas élastique, avant d'examiner l'étiquette. Elle gratte son ongle contre les paillettes, pour être sûre de leur tenue, avant de replacer le vêtement à sa place. Et juste au moment où je pensais qu'elle a finalement trouvée son bonheur, la quarantenaire se tourne pour me faire face, agitant négativement la tête. 

« Non, c'est trop sombre. »

Mais c'est pas vrai !

Je vais la tuer.

Je suis à deux doigts de craquer.

Comment c'est possible d'être aussi chiante ?

« Nous avons également la collection Dream Angels qui est juste... » Je grimace, m'apercevant qu'il n'y a plus rien en magasin.

Mais quelle gourde !

Coleen a encore oublié de ré-approvisionner les étagères.

« Normalement, il nous en reste encore en stock. Pouvez-vous patienter quelques minutes que j'aille vous chercher quelques modèles ? »

« Je n'ai pas vraiment le choix de toute manière. » Je force un petit rire et la gratifie d'un sourire hypocrite.

« Je reviens vite ! »

- à l'écoute - The Beatles - Come together

Je coupe au rayon maquillage, pour me diriger plus rapidement à l'arrière du magasin. Plus vite je l'aurais satisfaite, plus vite j'en serais débarrassée. Mais avant que je ne puisse contourner le comptoir à caisse, je sens qu'on m'empoigne brusquement le poignée. Je pousse un cri de surprise, laisse l'individu x me pivoter pour lui faire face et tombe sur une paire d'orbe émeraude similaire aux miennes : Harry. Je lève les yeux au ciel, laissant retomber ma main, que j'avais instinctivement levé pour le gifler.

« Pourquoi faut-il que tu viennes toujours à chaque fois que je suis en activité ? » Il hausse ses épaules, lâchant mon poignée.

« Hé ! C'est pas de ma faute si tu travailles au même moment que mes heures de pauses. » Je souffle d'agacement.  

« Qu'est-ce que tu veux ? » Le pressai-je en claquant des doigts. « Fais vite ! Je suis assez pressée là, une cliente m'attends. »

« Je suis venu t'avertir que... »

« Aw, ne me dis pas que t'a encore énervé Louis ? » Ronchonnai-je désespérément, en tapant des pieds.

« Quoi ? Non ! » S'écria-t-il, presque offensé par mon accusation. « Pourquoi faut-il toujours que... Arrrrgh ! Laisse tomber ! »

« Alors dépêche-toi dans ce cas ! » Grondai-je telle une furie.

« Mais chut ! » Il jette ses mains en l'air, empoignant ses boucles bruns, qu'il masse, pour se calmer.

'Wow, mais quelle virilité !'

Rigole la petite peste.

« Est-ce que tu pourrais juste me laisser fi... »

« Tant mieux, parce que j'ai décidé d'arrêter de vous servir de bouclier - toi et tes autres frères de maison - à chaque fois qu'il est énervé. » Le coupai-je une nouvelle fois, têtue.

Son visage se décompose.

'Ah, j'en connais un qui n'est pas content !'

« Mais il va nous tuer ! » S'exclama-t-il, choqué, laissant ses mains retombaient d'une part et d'autre le long de son corps.

« Ça c'est pas mon problème ! » Répliquai-je, en tapant mon index contre son torse. « Je ne vais pas m'amuser à continuer, à encaisser jusqu'à la fin de votre scolarité tous ces pétages de plombs ! » Il pouffe doucement, fronçant le bout de son nez.

« Sauf que ces pétages de plombs sont tournés à ton avantage. » Il se tortille de manière perverse les sourcils. « Enfin, tu vois ce que je veux dire ? D'une manière... » Je tire ces grosses boucles brunes pour l'obliger à se taire.

« Ew, juste tais-toi ! Tais-toi ! » J'ai bien cru que son cri de fillette aller me rendre sourde.

Oh, et puis tant pis ?

Ça lui apprendra !

« Adriana arrête ça ! » Je tire plus fort. « J'ai été aie-aieeee.. J-je suis un très gentil gar... Ai-ai-aiieeeeee, putain ! » Il agite ses bras en l'air. « Je suis venu te aie-aieeee.. Te... »

« Harold Edward Styles. » Harry pousse brutalement ma main, se tenant droit comme un pique.

'Ah. On dirait que sa maîtresse le rappel à l'ordre ! Bon chien, Harry ! Très bon chien !'

Mais ?

« Bonjour, madame Tomlinson ! » S'écrie-t-il d'une voix enjouée.

Madame To-Tomlin...

QUOI ?!

Mon corps s'est paralysé.

Choqué, mes paupières ce sont grandes ouvertes. Je sens une boule se former à mon ventre. Je n'ai même pas réaliser qu'Harry m'a pivoter face à notre interlocutrice, qui n'était autre que la cliente chieuse et superficielle que m'ont décris Eleanor et Coleen. Et non de Dieu, c'est également, la même cliente qui m'a cassée les ovaires un peu plus d'une heure et posées tant de question sur ma vie de couple.

Merda, mais quel poisse !

'On dirait bien que tu n'est pas prête de te débarrasser tout de suite d'elle !'

Comme c'est adorable !

Cette maudite conscience a toujours les mots pour me rassurer, vous ne trouvez pas ?!

« Maintenant que vous connaissez ma véritable identité, je suppose que vous ne seriez moins gênée à ce qu'on parle de votre copain. Et ceci est évidemment pas une question, mais une affirmation. » Comme si cette révélation n'était pas assez déstabilisante, Harry se penche à mon oreille, chuchotant.

« Si tu m'aurais laissé finir, tu aurais pu éviter ce malaise. » Un sourire moqueur anime le coin de sa bouche. « C'est bien fait pour toi. »

_____________

Je suis désolée, si vous avez trouvée ce chapitre inintéressant...

Mais vous êtes ravie de retrouver le PDV de Adriana hein ? HEIN ? HEIN ? *shutup* ;___;

Mais je me sentais vraiment le besoin de mettre (au moins?) dans un chapitre moins de Loudrina, j'ai trop peur de vous gaver bc en générale quand les 2 persos principaux sont - enfin - en couple, les auteurs/auteurs ont tendances à se fixer que sur eux h36...

Et étant donner que ça fait longtemps qu'on a pas vu le PDV d'Adriana, j'ai pensée que ça serait sympa qu'on la revoit travailler etc...

Des avis sur la mère de Louis ?

Que pensez-vous de l'intervention - inutile - d'Harry ? 

J'espère que le chapitre vous a tout de même plus ! 

Je vous souhaite de passer une bonne rentrée !

Ps : MON AMOUR EN MEDIA O,,SKCPJFOPSFJEPOFER

Ps2 : Je ne sais pas quand arrivera le prochain chapitre, j'ai malheureusement pleins de trucs à faire pour l'école huhuhuhuhuh *pleure sa race maudite*

Ps3 : Merci à celle/celui qui lisent vraiment mes conneries de NDA o.O


Je vous embrasse fort et vous faits des câlins kangourous ! 

Je vous aimes, Alexia. ♥


Je vous invite à tweeter sur #ipiyfic

Twitter : @strawberyspliff / Insta : ilovepurplegum / Snap : itsrainingtoday







Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top