Chapitre soixante-dix-sept.




Bonjour, bonsoir et bonne année à toutes et à tous ! (Cette année c'est l'année du coq je crois xD); étant asiatique vous vous doutez maintenant que j'ai été assez occupée ce week-end haha :p

Vous allez bien ?

Vous avez passés une bonne semaine ?

En tout cas, je dois vous avouez que j'ai dû prendre au moins 6kg en plus du nouvel an français que j'ai fêté avec des potes, donc ça va être hyper hard de faire fondre toutes cette graisse xD

Ps : Nan, j'ai pas beaucoup bu vous inquiétez pas !

Passez une bonne lecture !

____________

Je ne vais pas me laisser abattre pour quelques paroles.

Alors là, NON !

Et certainement pas après avoir réussie à surmonter le caractère capricieux et autoritaire de Louis.

Je dois tout de même reconnaître, que supporter sa personnalité m'a aidée psychologiquement. Il m'a endurcie, m'a poussée à être moins dans les nuages et plus à l'écoute de l'autrui. Il m'a également permise de découvrir que, plus une personne est désagréable envers toi - alors que d'habitude ce n'est pas le cas – plus cela se traduit en un appel 'à l'aide'.

Et en ce qui concerne Harry ?

Son regard criait clairement à l'aide.

« Tu sais que si mon colloc te voit squatter ici, il va péter un câble. » M'informe Tyler, tel un véritable rabat-joie.

« Et bien, tu lui diras que je n'aie nulle part où aller, puisqu'une connasse - au charmant nom d'Astrid - a changée les serrures de MON propre dortoir ! »  

Je roule intérieurement des yeux. Le souvenir de cette satanée Astrid, effectuant les yeux doux à Gwen pour changer les serrures de notre dortoir, par peur que je ne perde les clés et qu'un garçon de la fraternité de Louis ne les récupère et vient 'sexuellement les agresser' me met hors de moi.

Non, mais sérieusement !?

Elle en a d'autres des idées tordues comme ça ?

« Dortoir où tu ne dors plus. » Me fit-il rappeler et par la même occasion fermer mon clapet. « Pourquoi tu ne vas pas dormir à la fraternité de ton Prince, mh ? »

J'agite vivement ma tête de gauche à droite, me cachant instantanément sous la couette. Même si j'essaie de me donner mentalement des coups de pieds aux fesses, pour m'encourager à refaire face à Harry, mon corps, lui ? Le refuse. Je sais que je ne devrais pas me lasser abattre, que j'ai connue des mots d'autant plus durs, tel que ceux de mon propre petit-ami, par exemple, mais...

Je reste tout de même sensible sur certains points, en particulier, lorsque cela touche ma relation avec Louis.

'Tu es une chienne ! Tu es une chienne ! Tu es une chienne !'

Cette phrase n'a pas cessé de résonner dans ma tête. Je clos fortement mes paupières, espérant intérieurement faire disparaître magiquement les mots d'Harry, mais en vain. Je soupire longuement, ressortant mon visage de la couette, avant de mourir bêtement étouffé par ma propre chaleur.

Arrgh, bon sang !

Les garçons n'ont-ils donc aucun cœur ?

Je suis un être humain, pas un punching-ball !

« Ta peur de te faire violer ? » Ricane bêtement mon meilleur ami.

« C'est vraiment trop drôle ha-ha-ha ! » Je grogne, en lui lançant un oreiller qu'il rattrape.

« Rho, si on ne peut plus rire tranquillement. » Il joue avec les coins de l'oreiller.

« On ne rigole pas avec ce genre de chose, idiota ! » Il se lève de sa chaise pour m'écraser. « Hé ! Je ne suis pas un coussin ! » Il rit.

« Si tu continues à être méchante, c'est dans les couloirs que tu vas dormir cette nuit. »

Je me tut tout de suite.

Je lève mes mains en l'air, preuve comme quoi j'abandonne tout combat verbal. Tyler lève les yeux au ciel, secouant la tête. Nous nous regardâmes silencieusement sans ciller, avant d'éclater de rire de bon cœur. Nous ne savons pas vraiment pourquoi nous nous sommes pris bêtement un fou rire, mais c'était nous. Notre complicité m'a tellement manquée. Et honnêtement ? Si Louis n'avait pas volontairement émit une distance entre nous, je ne l'aurais jamais remarquée.

Je me fige face à ma propre pensée.

Comment ça 'je ne l'aurais jamais remarquée' ?

Tyler est tout de même le premier ami que je me suis faite dans ce campus, qui a été complètement inconnue pour moi. C'est grâce à lui, que mon anglais – ou plutôt – mon accent médiocre s'est amélioré et est devenu plus compréhensible. C'est grâce à lui, que j'ai trouvée ma voie dans le commercial. Et c'est surtout – enfin plutôt, indirectement – grâce à lui que j'ai connue Louis. Même si c'était l'idée de Mindy de faire retranscrire mes sentiments sur papier, c'est lui qui m'a aidée à le rédiger.

Non c'est impossible !

'Pffff, regarde-toi ! T'es pathétique ! T'as été tellement obnubilée par ton Prince, que tu ne t'aies même pas rendue compte que tu négligeais tes propres amis !'

M'éclaircît ma conscience.

Ravalant la bille qui s'est formée à ma gorge, je secoue la tête, refusant d'admettre la vérité en face.

Non, c'est faux...

'La preuve ! Si t'aurais été présente pour Gwen le jour où elle a rompue avec sa précédente petite-amie, tu crois qu'elle se serait laissée aveuglément manipulée par Astrid pour le changement des serrures ?'

Cette fois, je sens un nœud se former à mon ventre.

Tu sais parfaitement bien que ce jour-là, j'ai dû apprendre à 'gérer' la mère de Louis !

Je me défends pathétiquement.

'Et pour Mindy alors, hein ?'

Quoi, Mindy ?

'Tu n'as jamais fais partie d'une fraternité et pourtant elle t'a tout confiée sur les normes de celle-ci...'

En quoi ça me concerne ?

'En quoi ça te concerne ?'

Le rire de cette petite peste résonne dans mon esprit.

'Si tu t'étais mise à sa place trois secondes, tu aurais pu lui accorder ton pardon ! Être membre d'une fraternité implique soumission et fidélité, et quand on ne l'est pas ? On est puni.'

Mon regard fixe un point vide, perdue.

'Les actions de ton Prince envers ces camarades de maison ne t'ont pas mis la puce à l'oreille ?'

Non, jamais...

'Ahlala, l'amour t'a décidément – vraiment – rendue aveugle, chérie !'

Mes orbes vertes se lèvent, pour examiner le côté de la chambre de Tyler : énormément de choses ont changés. Les posters de ces groupes favoris ont été retirés, pour être remplacés par d'autres. L'étagère où logent tous ces DVD a été déplacée et placée près de son bureau. Il s'est acheté une nouvelle commode plus design et pratique. Remarquant ces paupières clos, mes doigts fins glissent dans ses cheveux bruns et jouent avec les pointes.

Un sourire se dessine au coin de mes lèvres, quand je l'entends ronronner tel un chaton. Ça me rappelle nos soirées DVD, où je veillais souvent tard – malgré moi – à ces côtés, car nous arrivons jamais à nous entendre sur le genre de film. D'ailleurs, c'est pour cela que nous avons mit en place un système des semaines paires et impaires pour éviter les disputes : une semaine sur deux, j'avais le droit de choisir un film et lui n'aurait pas le droit de broncher.

Sauf, qu'intérieurement ?

Je savais parfaitement qu'il râlait, sauf qu'il ne me le montrait jamais.

« Hé, Rocchietti ?! » Il cale sa joue contre mon ventre dans l'attente d'une réponse de ma part.

« Mh ? »

« Ça m'avait manqué tous ça... » Il marque une pause, baissant le regard. « Tu m'as manqué. »

Oh,

Moi aussi tu m'as manquée Tyler.

**



- à l'écoute – X Ambassadors - Superpower

« Qu'est-ce qui se passe encore ? » Je marmonne à moi-même tout bas.

Plantée devant la porte d'entrée, je fixe bêtement les frères de fraternité de Louis remuer dans tous les sens. Bien trop occupé dans leur organisation – à ce que je suppose être la préparation d'une party – ils n'ont pas remarqués ma présence. En effet, ces derniers sont en train de déplacer les meubles de la salle de séjour à l'extérieur, remplaçant le mobilier par des tonneaux d'alcools, des apéritifs et des confiseries. 

Ils veulent mourir avant l'heure ?

Refusant d'être plus longtemps ignorée, j'attrape dans la volée le poignet d'un des garçons et le tourne pour me faire face. Celui-ci manque de faire tomber une caisse en carton, où loge divers bouteilles d'alcools. Ses paupières s'entrouvrent en grosse soucoupe, quand il réalise ma présence. Au vu de son état émotionnel, je devine alors qu'il ne doit pas s'attendre à ce que je sois dans les parages.

« Alors ça... » Je l'entends à peine souffler. « Je ne m'attendais pas à ce que tu sois là ! » Je roule des yeux, lâchant son poignet.

« Mais qu'est-ce que vous faite ? » Je le questionne bêtement.

« Une... Party ? » Il répond sous le même ton que moi.

« Vous voulez mourir avant l'obtention de vos diplômes ?! » Je m'exclame, criant presque.

« Oh, t'inquiète ! » Il se mit bêtement à rire, confiant sa caisse en carton à un autre camarade. « Louis nous a averti ce matin, qu'il serait de retour lundi donc... »

« Louis ? » Je répète, un sourcil arqué. « Vous a laissés un message, hein ? » Je poursuis ne croyant aucun mot à ce qu'il me dit.

Me prennent-ils tous tant que ça pour une idiote !?

Je ne suis peut-être pas aussi proche d'eux que je ne le suis avec Louis, mais en tout cas ? Connaissant son caractère – et me fiant aux nombres de jours que j'ai passée ici aussi bien sûr – je sais que ce n'est certainement pas son genre de ce justifier sur quoi que ce soit. Et en particulier envers ces frères de maison. 

« Bah en fait, il voulait qu'on te transmette le message, donc... » Il passe ses doigts contre sa nuque, la tête légèrement baissée.

'AH ! Là ? Ça change tous tout d'un coup hein !'

S'écrie ma mégère.

« C'est pareil, non ? » Ses orbes bleus me regardent avec innocence.

« Et si je l'informais de votre petit... » Je remue mon index en direction de leur maison. « Manège, là ? Tu crois que c'est pareil aussi ? »

Il éclate de rire.

Rire, qui s'estompe aussitôt, en voyant que nous ne partageons pas le même humour.

« Tu ne peux pas faire ça ! » Il proteste. « Il va nous tuer ! » Il s'exclame en panique. « Et puis ? » Il marque une pause, pensif, les lèvres légèrement séparées. « Tu sais pourquoi tu ne peux pas faire ça ? » Curieuse de savoir comment il allait s'y prendre pour tourner la situation à sa faveur, je répète.

« Pourquoi ? »

Un demi-sourire s'esquisse au coin de sa bouche. Il émet un pas vers ma direction et automatiquement, voir presque de manière instinctive, je recule. Il me pointe un point imaginaire à mon dos et telle une idiote, je me tourne pour voir de quoi il s'agit. Et ce fut donc, lorsque j'y attends le moins, qu'il attrape mon avant-bras et m'entraîne à l'intérieur de la fraternité.

« Parce que désormais t'es notre complice. »


Deux heures plus tard.

« Alors ? Quel est votre plan ? » J'interroge curieusement, le camarade de Louis qui m'a entrainé dans leur rébellion.

Oui, au final,

J'ai acceptée de devenir leur complice.

Ayant fini de découper en rondelle les légumes, je cale mes coudes sur le comptoir, l'observant au loin hacher des ails et des oignons. Et je dois dire que je suis surprise de le voir manier aussi bien son couteau. Moi, qui m'attendais à avoir des sursauts de frayeurs de voir la lame aussi près de ses doigts claqués la planche en bois, on dirait bien que je suis restée dans ce bon vieux cliché du 'Les femmes sont meilleures en cuisine que les hommes'.

Je le contemple d'un peu plus près, partant de ses cheveux blonds dressés en loupette, puis descendant à ces traits faciaux. Je remarque alors qu'il a un piercing au niveau de son arcade sourcilière, ce qui je dois admettre lui donnait un certain style. Enfin, je termine par sa silhouette, où je distingue sans surprise les formes de ces muscles parfaitement bien distincts à travers son sweat shirt, qu'il est tout aussi bien bâti que ces autres frères.

Après tout ?

Omega réunit les meilleurs sportifs du campus.

'Hé ! Matte pas trop quand même, Louis risque d'avoir les oreilles qui sifflent après !'

Ricane cette conscience de malheur.

Rho, mais chut toi !

« Notre plan ? » Il répète bêtement, m'adressant un regard d'incompréhension.

« Oui ! Votre plan pour qu'il ne découvre jamais que vous avez organisés une party sans sa permission ! » Il rit doucement.

« Ah ça ! T'inquiète on a tout prévu ! Une fois fini on nettoiera tous. »

'Pffff ! Comme si vous allez en avoir le courage !'

Et je dois dire que la conscience n'a pas tort.

« Il faudrait déjà que vous ne soyez pas sonnés pour ça. » Marmonnai-je plus à moi-même, plutôt qu'à mon interlocuteur. « Sérieusement ? Vous pensez vraiment pouvoir duper Louis ?! »

« Évidemment ! » Il jette, nonchalant. « Enfin, quand on est sûr que tu es dans les parages. » Je roule désespérément des yeux.

Bah, voyons !

Ai-je l'air d'un punching ball ?

« Et si je ne le suis pas ? » Il devient muet, me lançant un regard rempli de panique.

« Mais tu le seras, hein ? »

Et juste au moment où mes lèvres s'entrouvrent pour répliquer, je fus naturellement coupé par la présence d'un autre individu dans la pièce. En tout cas, c'est ce que mon interlocuteur m'a fait ressentir, en fixant un point fixe à mon dos. Je me tourne et reconnaît sans effort les boucles brunes d'Harry, malgré qu'il soit complètement décoiffé. Je m'empourpre et pivote rapidement ma tête à l'opposer de sa direction, gênée : ce dernier est vêtu uniquement d'un boxer et en chaussette de différentes couleurs.

Mais pourquoi il fait ça ?

Je l'entends zigzaguer jusqu'au frigo, tâte ce dernier pour repérer le poignet. Même si j'ai pu l'apercevoir un bref instant, je devine sans effort qu'il est épuisé. À travers le reflet de la vitre de la fenêtre, qui donne une vue sur son minois.

Dieu merci !

Le comptoir cache son bas !

Ses paupières n'arrêtent pas de cligner, dû à la fatigue, tandis que son corps manque à plusieurs reprises de tomber. Harry réussit finalement à ouvrir le frigo, où il en extirpe un jus d'orange, qu'il boit directement à la bouteille. Sans nous adresser un signe, voir même prendre conscience de notre présence, il rebrousse son chemin en se grattant le ventre comme si ne rien était.

'C'était quoi ça ? Un remake raté de The Walking Dead ?'

Je ne sais pas, mais en tout cas, on aurait vraiment dit un zombie.

« Ne fais pas attention à lui. » Me conseil son 'frère'. « Ça fait quelques jours qu'il est d'humeur grognon. »

« Depuis combien de temps exactement ? » Il lève ses yeux au plafond, pensif.

« Oh... Presque une semaine environ. »

« Sais-tu ce qu'il a ? » Il hausse ses épaules.

« Ces règles menstruelles ? » Je saisis un torchon et lui balance au visage, il ricane.

« Rho, on ne peut même plus rigoler ! »

« Son état n'a rien de drôle ! C'est peut-être grave ! » Il reprend doucement son sérieux.

« Je pense qu'il faut lui laisser le temps de diriger 'tout ça' avant d'aller l'interroger. »

J'acquiesce, même si je ne suis pas vraiment d'accord avec lui. Sans vouloir paraître trop envahissante, je pense qu'en amitié, il est essentiel de montrer à l'autrui, que même si son souhait est de rester muet comme une carpe jusqu'à sa tombe, il faut tout de même lui faire savoir qu'on est et sera toujours présent pour l'écouter. Ne souhaitant pas m'attarder sur le sujet, j'esquisse un sourire et le pointe du doigt.

« D'ailleurs, rappelle-moi ton prénom déjà !? » Je pince ma lèvre, me sentant un peu idiote d'avoir déjà oubliée son nom.

« Jackson. » Dit-il avec amusement. « Tu m'as peut-être oublié, mais moi ? Non. » Je penche ma tête légèrement sur le côté, l'air interrogatrice.

« Huh ? »

« Je fais parti des camarades que tu as tourmentée quand t'es rentrée un soir bourrée. » Poursuit-il, pris dans un fou rire.

Je sens mon visage chauffer de honte, que je cache sans attendre entre mes mains.

Oh, merda !

Il n'était pas obliger de le préciser ça.

**



Cours. Pause. Cours.

J'ai l'impression que cette journée ne se finira jamais, sachant que je peux avoir jusqu'à trois heures de pause avant de me rendre au prochain cours.

Arrrrgh !

C'est bien la première fois que je trouve le temps aussi long !

Était-ce parce que Louis me tenait compagnie ou bien le fait qu'il m'obligeait à rédiger avec mes propres mots les diaporamas de chaque enseignant ?

'Avoue ! T'es contente qu'il ne soit pas là !'

S'empresse de me dire ma mégère.

J'avoue, j'avoue.

'Sauf qu'en copiant bêtement ce que l'enseignant projette au tableau tu deviens distraite !'

Et elle n'a pas tort.

Réussissant enfin à ranger mon trieur dans mon sac, je passe la porte de la salle où aura lieu mon prochain cours. Je croise quelques regards des étudiants de mon groupe de travaux dirigées et le silence s'installe. Dans un battement de cils, ils se tournent aussitôt dos à moi. Chose, qui je trouve arrive fréquemment ces derniers temps, sans que je ne sache vraiment pourquoi.

'Pose la question à ton Prince !'

Ricane bêtement la petite peste.

Je roule des yeux,

Bah évidemment, c'est forcément 'à cause' de Louis.

'Et oui ! Hihi !'

Cette fois, je décide de l'ignorer et m'installe sur la première place que je vois. Je pose mon sac sur mes cuisses, m'apprêtant à sortir mon carnet de note, sauf que la réaction de mon voisin a attiré mon attention : en effet, au moment où mon postérieur s'est posé sur la chaise, il a rassemblé les siens et s'est brusquement levé pour se diriger à l'autre bout de la salle, manquant presque de tomber à cause d'un câble d'une batterie d'un ordinateur.

- à l'écoute - Lord Huron - Lullaby.

Je baisse la tête, vexé par sa réaction.

J'inspire profondément, avant de lentement expirer. Mes yeux piquent, un peu comme si des larmes allaient survenir. Sauf que je décide de les ravaler, voulant à tout prix garder la tête haute face à ce type de comportement que je trouve malsain. Après tout ? Ce n'est pas comme si c'était la première fois que ça se produit. Dans un petit raclement de gorge, je lève tête tout en continuant à sortir mes affaires, la gardant bien haute, afin de leur prouver que leurs actions enfantins ne m'atteins pas.

J'eus un petit sursaut, au son d'un sac à main qui s'est écrasé sur ma table voisine. Je reconnais instantanément les traits faciaux de Mindy, ainsi que ses longs cheveux couleur chocolat, qu'elle a tressée en épis en partant de la racine. Je suis silencieusement les actions de mon interlocutrice, qu'est désormais installée à mes côtés. Je remarque qu'elle a changée de parfum, passant d'une odeur habituellement florale à quelque chose de plus fort, de plus vanillé.

Cette fois, ce sont vers elle que les regards se sont posés.

« Quoi ? » Siffla-t-elle d'un air innocent, faisant en sorte d'être entendue de tous. « Il n'y a plus de place nulle part. »

Je sais que je suis – censée – ne plus la porter dans mon cœur, mais...

Je ne sais pas.

Sa présence m'a rassurée.


18h30.

Je m'amuse à faire valser une pomme verte d'une main à l'autre, marchant le long de la rue destinée aux étudiants de fraternité. Je profite qu'ils n'aient pas remarqué ma présence pour jeter, parfois, un œil vers leur direction. Ils étaient tous et sans exception obéissant envers leur président et présidente. Éduqué d'une discipline de fer, ils ne bronchent pas face à une requête, qui me paraît personnellement beaucoup plus comme un ordre qu'une simple demande.

Moi qui pensais que les frères de Louis étaient – parfois – dans l'exagération...

En fait, non.

Ils étaient tous comme ça.

Décidément, je ne connaissais vraiment rien aux fraternités. Je soupire et me re-concentre sur mon chemin en mangeant ma pomme. En arrivant jusqu'à la fraternité Omega, un large sourire s'est inscrit sur mon visage. Je stoppe mes pas, sent mes doigts agrippaient doucement mon sac. Je contemple un instant un car – qui je devine est celui qui a emmené Louis à l'extérieur de la ville durant un week-end – stationné sur le trottoir.

Ça y est, mon Britannique est de retour.

« Ça y est ! T'es enfin là ! » Me crie un camarade de Louis, en marchant rapidement jusqu'à moi.

« J-je... » Il m'agrippe le bras et me le tire, pour me faire comprendre de le suivre.

Ma pomme dévorée à moitié tombe sur le goudron, le jeune homme semble ne pas avoir remarqué, que j'avais moi aussi quelque chose à dire. Je décide de fermer ma bouche et de me laisser traîner sans broncher. Je jette un dernier regard sur le car, que je n'aie pas eu le temps de contempler chaque détail, ainsi que sur ma pomme que je n'aie même pas pu finir. Reportant mes orbes vers l'horizon, je distingue une fois que nous avons passés la porte d'entrée, les sacs de sport des footballeurs regroupés au pied de la cage d'escalier.

Mmh.. ?

C'est étrange, je n'entends aucun son.

Non, je n'entends aucun cri de joie, aucun éclat de rire, aucun chant victorieux, mais surtout ? Aucune imbécillité de la part de ces garçons. Clignant des cils à plusieurs reprises, je reporte mon attention sur l'étudiant qui continue de me guider. L'expression de son visage est partagé entre deux émotions : la peur et l'impatience. Je tente donc de récupérer mon bras en tirant dessus. Sauf que la pulpe de ses doigts se plantent dans ma chair et j'arrête aussitôt mes tentatives de fuites.

« Quoi ? Que viens-tu de dire ? »

Les battements de mon cœur s'accélèrent, reconnaissant distinctement le timbre mi-aguë et mi-rauque de mon Anglais. Nous nous arrêtons à quelques mètres de la porte d'entrée de la cuisine, où sont déjà rassemblés les garçons de la fraternité. Leurs regards changent au moment, où ils ce sont posés sur moi. Une lueur d'espoir, mêlait au soulagement y étaient inscris. Récupérant mon bras, je masse légèrement la zone où le jeune homme m'a agrippé.

« J-j'ai.. J-j'ai dis que c-c'était pr-pro-pre ! » Bégaye un étudiant.

« Parce que t'appelle 'ça' propre ? » Questionne ironiquement Louis.

J'eus un hoquet de surprise, en entendant le son brutal du métal s'abattre contre le carrelage. Automatiquement, je constate que le timbre de voix de Louis est plus sec qu'à ces habitudes. Jackson s'avance jusqu'à moi et se place à mon dos. Il place ces mains de chaque côté de mes épaules, afin de me pousser délicatement jusqu'à l'encadrement de la porte.

« Il faut que tu vois ça. »

À cette distance, je peux clairement voir ce qui se passe dans la cuisine : plusieurs poubelles sont renversés, couvrant une bonne partie du carrelage de déchets. Louis se trouve dos à moi, les mains enfouis dans les poches de son survêtement gris. Quant à son camarade ? Il est en face de lui, à genoux, les yeux rivés honteusement sur les déchets – qui je sais – qu'il va prochainement devoir tous ramassés. Et connaissant Louis, je sais qu'il serait capable de lui demander de le faire à la main.

« Laisse-moi deviner. » Je lève les yeux au ciel. « Il a découvert que vous avez fait une part... »

« Ils ont perdu. »

« Qu-quoi... ? » Je me fige, choquée, voir en panique.

« Ils ont perdu la finale. » Jackson répète plus clairement cette fois.

« Oh mon dieu. » Je murmure tout bas, soufflant faiblement. « Il est énervé. » Je ravale avec difficulté ma salive, sentant un frisson d'horreur me parcourir le dos.

Et sachant ce que le football représente pour Louis, je sais qu'il ne me fera pas plus de cadeau qu'à ces frères de maison.

Souhaitant sauver ma peau – tant qu'il est encore temps – je tourne les talons. Je porte ma main contre l'épaule de Jackson et le pousse, pour lui faire comprendre de se décaler sur le côté. Comprenant – certainement – mes intentions, il me bloque le passage. Un froncement de sourcil anime désormais mes traits. Une moue désolé anime ces traits faciaux, valsant son minois de gauche à droite. Invaincue, j'essaye de me frayer un chemin à ma gauche, puis à ma droite, mais en vain, d'autres garçons sont venus me le bloquer.

« Sérieusement ?! » Je leur cri/murmure, pour éviter que Louis ne me repère. « Laissez-moi passer ! »

« Quoi ? Jamais de la vie ! » Jackson imite le même ton que moi. « Adriana.. » Il essaye de me résonner. « Il n'y a que toi qui peut nous le calmer. » Je pouffe amèrement de rire.

« Tu veux dire plutôt 'lui servir de punching ball' à votre place ? Alors ça, il est hors de question ! » Je force le passage cette fois. « Dégagez de là, bon sang ! »

« Il sera plus tendre avec toi déjà ! » Il argumente. « On est ami, non ? Et entre ami, on est censé s'entre aider, pas s'enfoncer ! » Il tente de me faire culpabiliser.

« 'Ami' ? » Cette fois, je me jette sur eux et essaye tant bien que mal de les pousser. « Je suis uniquement votre amie que lorsqu'il s'agit d'attendrir Louis ! » Ils m'agrippent chaque membre pour éviter que je ne me faufile et me pousse en sens inverse.

« Pfff, n'importe quoi ! » Je me débats dans tous les sens, mais ils arrivent à contrer mes coups. « Tu crois vraiment qu'on... »

« Qu'est-ce que vous faite ? » Ils me lâchent et s'éloignent de plusieurs mètres de ma personne.

C'est Louis,

Je reconnaitrais sa voix entre milles.

Je tombe dans un cri perçant brusquement sur le ventre, les poings serrés. Je jure qu'à la fin de la 'tornade Louis', je viendrais les cogner un par un sans ménagement. Je me relève maladroitement sur mes jambes, dépoussiérant mon pantalon, suivi par mon haut. Dans un raclement de gorge, je lève la tête haute, rejetant mes boucles dorées derrière mes épaules. Lançant un regard froid aux garçons qui se trouvent face à moi, je m'avance jusqu'à eux sans me tourner vers mon Britannique.

« Adriana ? » Je me raidis sur place, un pied levé au sol.

« O-oui, mon amour ? » Dis-je innocemment, les lèvres pincées.

« Tourne-toi. »

Tout en maudissant mentalement ces garçons de malheurs, je pivote lentement sur moi-même, pour rencontrer les prunelles bleues électriques de mon Anglais.

« Viens ici. »

Ce dernier me fait signe de son index de m'avancer jusqu'à lui.

Paralysée, je n'arrive pas à émettre le moindre pas.

Ne me voyant pas bouger, je sais que Louis commence à s'impatienter. Il enfouit ses doigts dans ses cheveux châtain en bataille et les décoiffe d'autant plus sans briser le contact de nos yeux. Complètement en panique, je n'arrive pas à me concentrer sur l'expression de son visage et ni à faire attention à ce qu'il fait pour avoir la possibilité d'anticipé plus tard.

Un des garçons me donne un coup de pouce, en me poussant légèrement pour m'encourager à obéir. Malgré que je traîne des pieds, j''avance tout de même jusqu'à Louis. J'ignore le comment du pourquoi, mais tout d'un coup, les mots agressifs – qui semblent si vraies – d'Harry ce sont joués dans mon esprit. Je plante mes chaussures au sol, m'arrêtant à mi-chemin.

« C'est comme ça qu'il t'a éduqué. »

« Attend sagement ton maître. »

« Ton maître. »

Pourquoi ?

Pourquoi est-ce ce mot en particulier qui n'arrête pas de jouer et de re-jouer dans mon esprit ?

« Ton maître, ton maître, ton maître... »

NON, STOP !

STOP ! STOP ! STOP !

Je suis un être humain, pas un animal !

« Non. » Soufflai-je faiblement, mais assez audible pour que tout le monde entend.

Je peux sentir l'agonie de ces 'frères' jusqu'à la racine de mes cheveux et j'empathie vraiment.

Vraiment, vraiment, vraiment.

Désolé, les gars...

« Non ? » Le sourcil de Louis s'arque de surprise. « Comment ça 'non' ? » Me questionne-t-il dans l'incompréhension total.

« J-je... »

- à l'écoute - X Ambassadors – Jungle.

Ses orbes azurés me lancent des éclairs.

Je me tut, les lèvres pincées, avant de m'enfoncer un peu plus. Je tourne des talons et réussie à me faufiler entre les garçons, qui n'ont plus rien tentés pour me retenir.

J'ai chaud, tellement chaud.

Oh mon dieu !

Mais qu'est-ce que j'ai fais ?

'Idiota ! Idiota ! Idiota !'

Chantonne - joyeusement - cette stupide mégère.

Mon visage doit être rouge écarlate, puisque je sens une chaleur animer mes joues. Mon sang n'a fit qu'un tour et s'il avait été possible, mon coeur aurait même pu bondir hors de ma cage thoracique. Des picotements inhabituels me parcourent le corps, au point de légèrement engourdir mes membres. Cependant, j'eus le courage d'accourir jusqu'à la sortie de la demeure, ayant un besoin soudain d'air frais.

En ouvrant la porte, je tombe nez à nez face à Harry. Nos prunelles à la couleur similaire se fixent bêtement, ne s'attendant pas à une confrontation. Aucune odeur d'alcool ne dégage autour de lui. Ouf ! Aujourd'hui, il est sobre ! Il semble être rentré des cours, puisque sa main droite agrippe l'ourlet d'un sac à dos. Les lèvres tremblantes, je les entrouvrent doucement et à ma plus grande surprise, je me laisse guider par l'émotion.

Et honnêtement ?

Je me fiche du fait qu'il va me prendre dans les quelques secondes qui suivent pour une folle furieuse.

Je le pointe d'un doigt accusateur, hurlant.

« Tout ça ? C'est de ta faute ! »

____________

- Je vous laisse maintenant deviner la réaction de Louis..... ;)

- Avouez vous vous attendez pas à une telle retrouvaille Loudrina hein héhé

- Va savoir pourquoi, je me suis dit : "Dans les autres fics, je suis sur que Louis aurait gagné la finale" (ce qui amplifierait d'autant plus le fait qu'il soit "parfait" ça oui, je suis d'accord). Mais comme vous savez que les clichés et moi ça fait 8785645453 (je ne garde que les clichés que je juge "logique" hein, je ne vais pas cracher dessus, puisque ce sont ces scènes qui rendent les couples des fics cute) enfin bref, tout ça pour dire au final, que j'ai décidée de ne pas le faire gagner

Ps : Et oui Adriana est toujours aussi 'idiote', mais après tout ? On ne change pas une personnalité du jour au lendemain haha :p

En espérant que le chapitre vous a plu,

Passez une bonne semaine !

Je vous fais des bisous,

Alexia


Pour ceux qui lisent mes fictions sur les 5SOS : les chapitres sont postés une semaine sur deux : je suis désolée mais je ne peux pas gérer 3 fictions en même temps...

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