Chapitre soixante.

Héhé, vous avez vu ? Je n'ai pas publié à 1h du matin pour une fois ! *m'applaudit toute seule*

Comment allez-vous ?

Vous avez passer une bonne semaine ?

Moi plutôt, oui ! Oh et mon conseil de classe est passé et devinez quoi ? Je passe en deuxième année de BTS. Je dois admettre que je suis choqué. Pour être honnête, ma motivation été à -8978676564545 cette année. Et je peux vous dire que j'ai RIEN FOUTU exprès juste pour partir à la fac cette automne. A croire, que je ne suis pas si nulle que ça xD #OSEF

C'est en relisant mes derniers chapitres que je me suis rendu compte que ça fait un bail, en fait que je n'ai pas mis de pdv Adriana :O Les trois ou quatre derniers ont été que ceux des garçons. Donc, je me rattrape avec celle-là !

Bon, je pense que je vais arrêter là avec mon NDA bc mon ordi fait que buguer là il est en train de me rendre folle.

Je vous souhaite de passer une bonne semaine, ainsi qu'une bonne lecture mes chamallow !

Je vous aimes ♥

PS : EN MEDIA => MA QUEEN COEZ,CO,VIDNVIDJVIOCDKC

PS2 : Toute la première partie se lit en 'italien'

______

Adriana Rocchietti

Vingt-quatre heures plus tôt...

20 janvier.

« Tu as reçu notre colis ? » Je joue avec le fil du combiné de la cabine téléphonique.

« Oui. » Acquiesçai-je, dans un hochement de la tête. « D'ailleurs, j-je.. »

« Adri faut que tu retiennes une chose ! » Me coupa mon frère ainé : Lorenzo. « C'est MOI qu'à tout payer ! Maman a dit que tu devras faire ton prochain virement sur mon compte. Mon relevé d'identité bancaire est l-le..A-ah-aille, bordel ! Pas mes oreilles, maman ! Pas mes oreilles ! » Je secouai de manière amusée la tête, souriant.

« Imbécile ! » Je devine qu'elle a dû lui lancer une claque derrière la tête, quand j'entends Lorenzo pleurnicher. « Comment peux-tu te vanter d'une telle chose, alors que tu n'es même pas fichu de rester debout au travail, hein ? »

Mon frère a pris l'habitude de s'endormir en plein service. Vivant aux crochets de mes parents, il n'a pas conscience qu'avoir en charge encore à la maison sept enfants est difficile. Au début, je pensai que c'était à cause de ces nombreuses sorties.

Mais, à croire que non.

En réalité, il jouait beaucoup en ligne jusqu'à perdre la notion du temps. Et bien sûr, le week-end, il enchaînait ces nombreuses sorties, au point de ne dormir que quatre heures par semaine.

Enfin ça, c'était ce que je pensai. En réalité, il rattrapait ces heures de sommeils quand il est en service. Et je peux vous assurer que le nombre de ces licenciements sont équivalentes aux notes de Louis.

Soit entre quatre-vingts et quatre-vingts quinze.

Sacré Lorenzo !

« Le jour où tu arriveras à garder trois mois un travail fixe, là, tu pourras te vanter de tous et n'importe quoi, espèce de fils ingrat ! » Gronda ma mère sur un ton, que je savais faussement sévère.

« Maman ça fait mal ! » Pleurnicha Lorenzo d'autant plus fort.

« Ce que Lorenzo veut dire en fait, c'est que c'est moi qu'à tout ache... » Enchérit fièrement son jumeau Sergio. « Fabiana touche pas à ma console ! »

« Passe-moi le téléphone alors ! Moi aussi, je veux parler à ma petite soeur ! » Cria ma soeur ainée, que je savais dorénavant été en train de lui faire du chantage.

« Hé ! Nunzio et toi, vous lui avez déjà parlé ! C'est à mon tour, maintenant ! » Se défendit Sergio.

« Tu parles ! Si c'est pour raconter des conneries de ce genre, c'est pas la peine ! Et puis ce sauvage de Nunzio ne m'a même pas laisser le temps de lui poser des questions existentielles, qu'il m'a arraché le téléphone des mains ! »

Croyez-le ou non, mais le but de cet appel été de me souhaiter bon anniversaire, en plus de prendre de mes nouvelles bien entendues. Mais comme vous avez pu le constater, cet appel s'est métamorphosé en un total chaos.

C'était fouillis.

Ils parlaient - ou plutôt dans leur cas hurlaient - tous en même temps, ne se respecter pas et essayer d'imposer leur propre sujet à chaque fois qu'ils réussissaient à avoir le combiner.

Cependant, ce n'est pas pour autant que je vais m'en plaindre. Connaissant ma famille, je savais que ça n'allait pas être un simple appel de 'courtoisie'. Mais un appel où les hurlements et les disputes seront rois.

« Des questions existentielles ? » Pouvais-je dorénavant entendre Nunzio se moquer. « Comme quoi ? »

« Comme, par exemple, si elle a un copain en ce mom.. »

« Certainement pas ! » Entendis-je mes quatre frères hurlaient à l'unisson.

Quelle hypocrisie de la part de Lorenzo, qui m'a demandé il y a même pas un mois de cela, si je m'étais déclaré à Avery !

Mais connaissant mes autres frères, qui sont très protecteurs envers mes soeurs et moi, je pense qu'il a n'a pas osé la ramener.

« Adriana ! » M'interpella sur un ton sévère Marco.

Marco est l'aîné de nous tous, puis vins ensuite Nunzio, les jumeaux Sergio et Lorenzo, Fabiana, moi et puis notre petite soeur Antonia. Il est le plus protecteur des quatre. Enfin, surtout envers Fabiana, Antonia et moi.

Je me souviens de sa réaction le jour, où il a rencontré le premier copain de Fabiana. La première réaction de Marco n'a pas été de l'insulter, ou bien encore de le critiquer comme pouvait le faire les frères en général, non.

Il lui a écrasé son assiette de lasagne en pleine poire, avant de tester une série de farce sur ce dernier sous les éclats de rire de mes autres frères. Le pauvre n'a plus jamais osé mettre les pieds chez la famille Rocchietti.

Oh, et d'ailleurs ?

Marco est aussi celui qui m'a appris le coup de tête que j'ai donné à Louis le jour, où il m'a attendu quatre heures sous la pluie.

« Les garçons, c'est mal. Ça te pousse à faire des choses que tu ne souhaites pas faire, ça t'incite au danger, ça ne pense qu'à une chose... »

« Laisse-la tranquille ! » Me défendit Fabiana. « Elle n'a plus douze ans, bon sang ! Si elle a un copain maintenant, c'est son dro.. »

« Chut, toi ! Si je n'avais pas été là à tes quinze ans, qui sait ce que l'autre porc t'aurait fait, hein ? »

J'entends Fabiana grogner bruyamment pour lui faire comprendre son mécontentement. N'entendant plus ma soeur, je devine qu'elle a dû s'éclipser hors de sa vue. C'est dans un raclement de gorge, que Marco reprend sa petite liste de ce qu'un homme est capable de faire.

« Bon, revenons aux garçons. Ah, oui ! Ça te distrait de tes études que ta pas intérêt à rater si tu ne veux pas passer une année de plus loin de nous, ça te.. » Et blah, blah, blah. « S'il y en a un qui s'approche de toi. »

Ah, s'il savait...

Louis serait encore vivant, vous pensez ?

« Je t'autorise à lui faire du charme pour le distraire, avant de lui balancer le coup de tête ou le coup de pied que je t'ai appris avant ton départ en Amérique. Tout dépend de la distance dont tu te tiens, mais l'importance, c'est de lui faire mal et de lui comprendre que tu ne seras jamais à lui. D'accord ? »

« Oui. » Répondis-je, en roulant des yeux.

« Vous avez fini de hurler ? Moi aussi, je veux parler à Adriana ! » Entendis-je, la toute petite voix mignonne d'Antonia.

« Je t'écoute, ma chérie ! » Criai-je par-dessus le vacarme des autres membres de ma famille.

« Tu as reçu mon poussin en peluche ? J'ai colorié ces yeux en vert, je lui ai mis une perruque blonde, puis une robe rouge pour qu'elle te ressemble ! » S'écria-t-elle toute excitée.

Oh ?

Voilà pourquoi la moitié des yeux de mon poussin étaient coloriés en vert...

« Oui, je l'ai reçu ma belle ! Je l'ai adorée ! D'ailleurs, tu peux être sûre que je vais dormir avec ce soir. » Riais-je aux éclats.

« Aw et tu lui as donné un nom ? » S'empressa-t-elle de me demander.

« Oui, bien sûr ! Je l'ai appelé Toto le poussin ! » Elle rit.

« Bon ça suffi ! C'est à nous de lui parler un peu maintenant, zouh ! » Chassa ma mère tous mes frères et soeurs, que je devine devait être en présence de mon père.

En m'inscrivant au programme Erasmus, je ne pensai pas que ma durée d'étude serait aussi longue. Je ne pensai pas que j'allais m'éloigner de ma famille durant quatre années consécutive. À l'époque, je ne réalisai pas encore que j'allais les voir qu'une fois dans l'année et que j'allais avoir des nouvelles d'eux uniquement que par des appels téléphoniques. Non, je ne voyais que les avantages de pouvoir alléger la charge d'un enfant en moins pour mes parents.

Et pour une personne ayant une famille aussi fusionnelle que moi...

Ça me brise le coeur d'être aussi loin d'eux.

À cette pensée, je ne pus m'empêcher de me demander quand mes frères et ma soeur se décideront un jour à partir. Ayant vingt-trois ans à ce jour, je peux vous assurer, que rester jusqu'à mes trente ans chez mes parents n'étaient pas dans mes projets.

Moi ?

Je me voyais déjà diplômé en fin d'année, puis être active au travail quelque temps. Enfin, juste assez pour être dépendante de personne, avant de me marier et avoir trois ou quatre enfants.

'Comment peux-tu déjà penser à te marier et avoir des enfants, alors que tu n'as même pas encore franchis le cap avec ton Britannique ?'

Gronda d'exaspération ma conscience.

Mes joues s'enflamment face à cette pique.

« ... Pourquoi mes enfants sont-ils tous des idiots ? Qu'ai-je fait au bon dieu pour avoir mis au monde sept petits qui passent le plus clair de leur temps dans la lune plutôt que sur Terre, avec leurs pauvres parents, hein ? » Le ton vif et rapide de ma mère m'extirpa aussitôt de mes pensées.

« Calme-toi, mon amour. Ne t'en fais pas ! Un jour ou l'autre, ils partiront tous et nous pourrons enfin nous acheter notre maison au bord de la mer. » Le résonna mon père, en essayant de ne pas éclater de rire. « Donc fais-moi plaisir, pose se combiner avant que tu ne fasses une attaque. » Connaissant ma mère, je sais qu'elle a ignoré ces conseils.

« Adriana, tu as encore manger épicé, c'est ça ? » Je fronce les sourcils, grimaçant. « Si tu es aussi absente, c'est parce que tu essayes de te reten... »

Oh non, j'y crois pas !

Je suis née dans une famille de fou.

« Arrgh, maman ! Mais c'est pas vrai ! » Grognai-je écoeuré, en tapant des pieds. « Tu ne peux pas...Arrgh ! » Je grogne de nouveau, faisant valser ma main gauche en l'air. « Je ne sais pas, moi ! » Je fais courir mes doigts dans mes cheveux. « Être une mère 'normale' en me questionnant sur le fait, que je sois potentiellement amoureuse d'un garçon ? Et non sur l'état de mon ven.. »

« Parce que c'est le cas ? » Me coupa-t-elle soudainement et je claque brutalement ma main contre ma bouche.

« J-je.. » J'étais sûre et certaine que mes joues devaient être cramoisies. « E-euh... »

« Oh non ! » Ronchonne, mon père. « Il est hors de question que tu côtoies un Américain ! Je te l'interdis ! Attention, Adriana ! Tu sais aussi bien que moi que ta grand-mère ne juge que par notre race. »

Ma grand-mère paternelle n'a jamais été une grande fanatique des autres 'races'. Je n'ai jamais su pourquoi et je pense que je ne le saurais probablement jamais. Elle n'a jamais fait l'effort de sortir des frontières d'Italie. Elle ne parle pas beaucoup, partage que très peu de chose personnel avec nous. Cependant, elle reste une grand-mère aimante avec nous. Enfin, tant qu'on ne lui parle pas en une autre langue que l'italien.

Au fond de moi, j'espère qu'elle changera et apprendra à apprécier les autres cultures. Surtout si un jour, j'ai la possibilité de lui présenter en personne Gwen, Coleen, Eleanor, Mindy, Tyler ou encore.. Louis. Je déglutis, accrochant entre mes dents ma lèvre inférieure que je fis nerveusement rouler. Mes pupilles vertes contemplent vivement mes alentours, cherchant une solution potable pour m'échapper des griffes de mes parents.

« Maman, papa ! Ma carte pré-payée va bientôt prendre fin ! Faite des gros bisous à Marco, Fabiana, Antonia, Lorenzo, Sergio et Nunzio de ma part, je vous aime ! » Je raccroche avant qu'ils n'ont la possibilité de rétorquer quoi que ce soit.

Finalement, j'ai décidé de faire ce que je sais de mieux...

M'éclipser.


**


« Adriana, reviens-là ! » Cria à pleins poumons Mindy.

« Non ! »

Je l'ignore, courant avec précipitation vers Jimmy Choo. Je colle mes mains contre la vitre de l'entrée, émerveillée par la nouvelle collection de cette dernière. Je ne sais plus où donner de la tête. Il y avait des talons de toutes les couleurs et pour tous les goûts. Selon les coins, on pouvait clairement différencier les thèmes.

La partie gauche de la vitre représentait la collection automne/hiver, tandis que la droite représentait la collection printemps/été. Étant encore en hiver, mes prunelles vertes penchèrent pour la sécurité et j'entends par là, par des bottines en daim noir et en cuir nappa où je pouvais voir sur l'étiquette que les talons faisaient environs quatre-vingts millimètres.

« Sérieusement ? Des bottines à $800 ? » Me gronda-t-elle comme une mère le ferait à son enfant. « Certainement pas ! »

Mindy ayant gentiment offert de m'acheter tous que je souhaite pour mes vingt-trois ans, j'ai décidé d'en profiter un tout petit peu. D'ailleurs, en parlant de cadeau, j'ai fini par ouvrir tous mes colis dans la matinée.

Et entre les cookies de ma mère, le virement d'argent sur mon compte de mon père, la peluche 'sosie' qu'Antonia a essayé de reproduire, un coffret de parfum Nina Ricci que m'a offert Fabiana et les bric-à-brac tels que des échantillons de parfums, des paquets d'Haribo, un bandana à motif chameau et un petit sac rose bonbon à motif dauphin que m'ont offert mes frères.

Je n'ai retenu qu'une chose...

Mes frères ne savent pas choisir de cadeau pour une fille.

Juste au moment où je m'apprête à rentrer dans le magasin, Mindy empoigne mon avant-bras, pour me diriger vers le chemin opposé. J'eus un hoquet de surprise, clignant ensuite des cils, lorsque Gwen nous flash avec son appareil.

« Arrgh ! Gwen, tu pourrais m'aider au lieu de nous prendre en photo ! » S'énerve Mindy, en m'éloignant le plus loin possible.

« Désolée.. » Ricana la belle blonde vénitienne, en haussant innocemment ces épaules. « C'est juste que je vous ai trouvé tellement mignonne... » Mindy roule des yeux, avant de se tourner face à moi, le regard sévère.

« Le fait que j'ai accepté de t'offrir tous que tu souhaites pour ton anniversaire, ne te donne pas le droit de foncer la tête la première dans un magasin de marque ! Et qui plus est de luxe, en plus ! » Je lui tire puérilement la langue quand elle me tourne le dos, provoquant un nouveau rire chez Gwen. « Donc tous qui est Gucci, Chloé, Sonia Rykiel, Louis Vuitton... » Énuméra-t-elle, en me traînant vers les escalators du centre commerciale. « Tu peux vite oublier parce que ça sera encore et toujours : NON ! »

« Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même ! T'avais qu'à lui tricoter une tenue comme moi ! » Intervint Gwen.

« Pour qu'elle ressemble au final à une.. »

Je lui pince discrètement le bras, pour lui faire comprendre de ne pas terminer sa phrase. Mindy sursaute, pivota sa tête vers ma direction. C'est en rencontrant mon regard noir qu'elle comprit, qu'elle venait de dépasser les bornes. Certes, la tenue que Gwen m'a confectionnée à motif panda été... Spéciale, mais c'est l'attention qui compte, non ?

Gwen n'ayant pas remarqué notre courte interaction, poursuit son monologue.

« Tu n'as qu'à pas lui dire.. » Elle racle sa gorge, se préparant d'imiter la voix de Mindy. « 'Ma chérie ! Aujourd'hui est un grand jour pour toi ! Allons faire du shopping ! Tu n'as pas à t'inquiéter pour le prix, tous sera à mes frais !' »

« En disant ça, je m'attendais à ce qu'elle fonce tout droit vers.. » Elle marque une courte pause. « Je ne sais pas, moi ! Abercrombie ? Primark ? Zara ? Ou voir encore H&M ! » Elle soupire. « Et non pas.. » Elle me lance un regard noir. « Jimmy Choo, Chanel, Dolce & Gabbana. »

« Je veux un muffin. » Je pouffe, souriant angéliquement.

« C'est ça, c'est ça ! Rigole bien ! » Elle soupire, nouant nos bras ensemble pour me tirer vers un café. « Allez ! Allons l'acheter ton muffin. »


Deux heures avant la soirée avec Louis...

Avant de rentrer au campus, afin que je puisse me préparer pour ma soirée avec Louis, Gwen et Mindy ont absolument tenu à ce qu'on s'arrête à un bar/café en ville. Et quel ne fut pas ma surprise, de découvrir mon gâteau au chocolat et à la framboise préférée et vingt-trois bougies allumaient dessus, trôner au centre d'une table et entourer de nouveaux cadeaux. J'ai même eu un sursaut en voyant Tyler, Mark, Eleanor et Coleen surgirent de nulle part pour me chanter un joyeux anniversaire en italien, accompagné de Mindy et Gwen.

Leur chant était épouvantable, sans parler de leur accent médiocre.

Mais, je m'en fiche, ils ont mis du coeur et c'est ce qui compte le plus à mes yeux !

À la fin de la chanson, je clos quelques secondes mes paupières. J'inspire profondément, faisant le voeu de ne jamais perdre une telle amitié, voir même quelle que soit la relation que j'ai pu construire cette année. Que ce soit avec eux ou bien encore avec Louis. Je rouvre mes paupières, souffle fort sur les bougies qui s'éteignent, gagnant des applaudissements de leur part. Et c'est les larmes aux yeux, émue, que je vins enlacer à tour de rôle mes amis, que je considère depuis belle lurette comme ma seconde famille.

« Buon compleanno ! (Bon anniversaire !) » Me souhaita Tyler dans un accent américain très prononcé. « Tu es si vieille mainte.. Aiiiiie ! » Je lui tape à plusieurs reprises le bras qui éclata de rire. « C'est bon, c'est bon ! » Il leva ces mains en l'air. « Je suis venu en paix ! Tu sais que je t'aime, hein ? » Je hoche la tête et l'enlace de nouveau. « Oh ? Un cheveu blan.. »

« Mais arrête ! »

Je ris avec lui, secouant la tête quand il se mit à pincer mes joues. J'entrepris de chasser ces mains quelques instants après en tapant sur ces doigts, me dirigeant jusqu'à la table pour découper à part égal le gâteau. Et c'est en sentant Mindy me saisir le poignet pour m'inciter à m'asseoir près d'elle, que j'ai su que je vais devoir reporter à plus tard l'ouverture de mes nouveaux cadeaux.

« Cadeau. » Me souffla-t-elle à l'oreille dans un sourire au coin, en poussant un cocktail alcoolisé vers ma direction.

« Non, merci. » Refusai-je poliment. « Ce soir, je vois Louis tu te rappelles ? Et j'aimerais avoir toute ma tête.. » Je joue avec mes doigts, pensive. « Enfin, si c'est encore possible quand je suis en sa présence. » Me marmonnai-je dans ma langue natale.

« Pourquoi ? » Pouffa-t-elle, ignorant mes messes basses. « C'est lui qui t'a ordonné de ne pas boire ? » Cracha-t-elle sèchement, à point moqueur.

« Non. » Je lève les yeux pour rencontrer son regard. « C'est juste qu-que.. J'aimerais être complètement lucide, lorsqu'il me montrera sa surprise. » Je hausse mes épaules. « C'est to.. »

« Chérie, en te payant ton Versace et ton cocktail, je viens de me mettre à découvert pour toi. » Me coupa-t-elle en me pointant du doigt. « Donc la moindre des choses, c'est que tu me fasses plaisir et acceptes mes cadeaux, non ? » Elle papillonne innocemment des cils.

« D'accord. » Soupirai-je en levant les yeux au ciel. « Mais juste un verre, hein ? » La prévenais-je en lui lançant un regard sévère.

« Oui, promis ! » Elle esquisse un petit sourire au coin. « Juste un verre. »

Aujourd'hui.


« Louis ouvre la bouche. »

Il s'exécute, sans pour autant poser son regard sur moi. Ces perçants yeux bleus sont concentrés sur les lignes de son bouquin du moment. Je comprends qu'il puisse être en colère que j'ai gâchée sa belle soirée, hier soir, mais il pourrait tout de même me regarder, non ? J'observe ces pulpeuses lèvres roses doucement se fermer, après que j'ai glissé ma fourchette, où j'ai découpé un petit carré de steak dans sa bouche.

« Tu as encore coupé un gros morceau. »

Il lève son menton pour mettre en évidence sa bouche, dans le seul but de me faire comprendre d'essuyer ses lèvres légèrement huileuses. La mâchoire contractée, je desserre mes doigts qui empoignaient fermement les couverts. Je pris une profonde inspiration, pose gentiment mes couverts sur la table, avant que je ne décide de planter mon couteau dans sa poitrine. Je saisis un morceau de sopalin sur la table et exécutai malgré moi sa demande.

Voilà comment il souhaite que je me fasse pardonner...

En le nourrissant comme un bambin.

Ce garçon est pas croyable.

Mais ce qui me 'rassure' un minimum, c'est que je ne suis pas la seule à la recherche de son pardon. Le reste des garçons de sa fraternité semble en faire de même. J'ignore ce qu'ils ont pu lui faire, mais aucun d'entre eux ont pu dormir à la maison hier soir.

En bon dictateur, Louis a réuni dans un bol toute leur clé de voiture pour les empêcher d'y accéder au cours de la nuit. Il leur a ordonné de se déshabiller, avant de tous les mettre dehors. J'eus pour devoir ce matin, d'ailleurs, de brûler les vêtements dans un tonneau dans le jardin.

« Louis, tu devrais peut-être penser à les faire ren.. »

« Non. » Rétorqua-t-il sur un ton las.

« Mais ils vont attraper froid ! » Il hausse ces épaules.

« C'est pas mon problème. »

« Tu es pas possible ! » Grognai-je en jetant dramatiquement mes mains en l'air. « Décidément, tu es une personne contradictoire ! Comment peux-tu créer des liens fraternels avec eux, si tu les traites comme des animaux ? » Il tourne une page de son livre, ignorant ma question.

« Adriana ? » M'interpella-t-il, calmement. « Je t'interdis de regarder dehors. »

Je m'empourpre de gêne, rien qu'à l'idée de jeter un oeil sur tous ces corps de mâles nus. Je décide de laisser tomber la conversation. De toute manière, c'est peine perdu. Je sais qu'il ne m'écoutera pas. Dans un raclement de gorge, je repris mes couverts pour lui couper un nouveau morceau, mais plus petit cette fois.

Et juste au moment où je m'apprête à diriger ma fourchette vers sa bouche, Louis m'arrête en levant sa main. Je battis des cils, confuse. Qu'est-ce que j'ai fait de mal 'encore' ? Il tourne sa tête vers ma direction, m'offrant la vue de ces envoutantes prunelles océans.

« J'ai soif. » Son sourire d'imbécile heureux me fait comprendre, qu'il jouissait intérieurement de cette situation.

« Sei proprio un rompicoglion ! (Tu commences à me gonfler !). » Grinçai-je entre mes dents, posant mes couverts en croix sur l'assiette.

« J'ai entendu ! » Chantonna-t-il, pendant que je lui verse de l'eau plate dans son verre.

« Voi.. »

Je me tourne, pour le retrouver découper son propre morceau de viande qu'il glisse dans sa bouche. Je lâche involontairement mon verre, choqué, quand il mâchouille la viande, savourant son repas comme sine rien était. Le verre heurta la table, répandant son contenu en une grande flaque en plein milieu. Pour éviter que l'eau ne déborde parterre, je déchire plusieurs papiers, que j'expose contre la flaque pour les laisser tout absorber.

Louis se fiche de moi, là ?

« Navré, ma beauté, mais j'avais trop fa.. »

« J'en ai marre de toi ! »

Il esquisse un sourire angélique.

Oh non, ça ne marche pas 'ça' avec moi !

« Pourquoi. es. tu. aussi. méchant ? » Je le tape entre chaque mot.

« Ow, mais arrête de me taper ! » Ricana-t-il, provoquant d'autant plus ma colère.

« Comment peux-tu être aussi... »

« C'est pas ce que tu disais hier soir ! » Je me fige et décide d'arrêter de le taper, me laissant tomber sur mon siège à plusieurs mètres loin de lui.

« On peut peut-être me distraire facilement, mais le coup du 'nous avons passé la nuit ensemble' je m'en souviens, Louis. » Je fixe ces traits, à la recherche de la vérité. « Je me suis fait avoir une fois, mais je ne me ferais pas avoir deux fois. »

Il reste silencieux, son fidèle sourire dédaigneux marquant le coin inférieur de sa lèvre. Je sais ce qu'il essaye de faire. Il titille ma curiosité. Quoi qu'il n'en a pas tellement besoin, puisqu'elle est déjà bien présente. Et pourtant, je ne fais rien pour éviter ça. Non, je plonge la tête première dans son piège. Je sais qu'il est capable de rester, encore silencieux comme ça encore longtemps et c'est ce qui me rend..

Oh, et puis merde !

« Qu'est-ce que j'ai dit ? » Cédai-je finalement dans un soupir, vaincue.

C'est étrange, je n'ai pas le souvenir d'avoir bu des masses la nuit dernière. Quand je me suis levé ce matin, je n'ai pas eu mal à la tête. Mon haleine ne sentait pas complètement l'alcool et je n'ai pas eu besoin d'un certain temps pour retrouver mes esprits.

Hier soir, j'avais juste bu le cocktail alcoolisé que Mindy m'a gentiment proposé, voir pratiquement 'supplier' à boire pour honorer mes vingt-trois ans. Et en toute franchise, j'ai toujours bien tenu deux ou quatre verres maximum.

C'est donc impossible que je puisse être dans les vapes après un verre.

« Tu m'as demandé de te déshabiller, parce que tu tenais absolument à dormir avec un de mes t-shirts. » Il racle sa gorge. « Oh ? Et avec moi aussi. » Ajouta-t-il, sur un ton qui sonnait l'évidence. « Mais ça ? Je suppose que je n'ai pas besoin de le préciser, si ? Je t'ai vu nue, tu m'as demandé de te caresser parce que je cite : 'J'aime te sentir contre moi, tu me fais tellement du bien.' »

Dès que ces mots finissent par tomber de sa bouche, une chaleur, mêlait à des picotements, brûle mes joues.

Non c'est pas possible, si ?

« Tu mens ! » Ripostai-je.

« Ce sont tes mots, pas les miens. » Chantonne-t-il, en levant innocemment ces mains en l'air.

« Tu mens, tu mens, tu mens ! » Répétai-je, il arque de sourcil.

« Ai-je l'air de mentir ? » J'acquiesce, rétorquant fièrement.

« Oui ! » Il frotte ses mains contre son visage, pouffant.

« Approche-toi dans ce cas et tu verras par toi-même si je mens. » M'incita-t-il, en poussant son bouquin dans un coin de la table.

« Pourquoi ? » M'enquis-je aussitôt, sans bouger d'un millimètre de mon emplacement.

« Arrête de poser des questions et approche-toi. » Je soupire, m'approchant de deux centimètres de sa personne. « Encore. » Je m'avance de deux centimètres de plus, gagnant un roulement de yeux de sa part. « Encore. »

Jusqu'où souhaite-t-il que je m'approche ?

Je m'avance quatre centimètres de plus cette fois.

« Louis jusqu'où souhaites-tu que je m'appro.. AH ! »

« Tu es pas possible ! » Grogna-t-il.

Il me fit taire malgré moi, en me tirant pour me coller à sa personne. Mes fesses s'écrasent maladroitement contre ces genoux. Une partie de ma poitrine est engouffrée contre son torse, tandis que son bras gauche et robuste serpente autour de ma taille pour me stabiliser. Dans un battement de cils, je fixe la rougeur de ces joues, esquissant un large sourire.

J'aime quand il rougit.

Il est si mignon.

Je ne pus m'empêcher de pouffer, lorsque Louis entreprit de rouler le bout de nos nez l'un contre l'autre, déclarant ouvertement une guerre. Le connaissant, je savais que c'était une distraction. Parce qu'au même moment, il plaque sa main droite contre ma cuisse, guidant mes fessiers sur la position la plus confortable à adopter contre ces genoux.

« Jusque-là, ça ira. » Susurra-t-il, dans un souffle à quelques millimètres de ma bouche.

« Louis, je n'arrive pas à faire le lien avec notre discussion. » Chuchotai-je, laissant l'odeur de son eau de cologne remplir mes narines. « Comment ce rapprochement peut me faire comprendre que tu ne mens pas ? »

« Tu ne le sens pas ? »

Quoi ?!

Sentir quoi ?

« Huh ? »

Le bout de son nez retrace paisiblement ma mâchoire, poursuivant jusqu'à ma gorge, où il m'arrache sans surprise un soupir. Ses lèvres profitent qu'une partie de ma peau soit exposée, pour se presser chastement au coeur de ma poitrine dans un baiser. Alors que ces doigts larges caressent ma cuisse tremblante, de mon côté, je plaque ma poitrine contre son torse de sorte à me retrouver face à lui. J'enfouis mes doigts dans sa chevelure, jouant avec ses cheveux, oubliant presque la véritable raison de ma présence ici.

J'ai l'impression de m'être faite ensorceler.

Et pas par n'importe qui, par le plus beau des Britanniques.

Son nom tombe de ma bouche, lorsqu'il embrasse ma clavicule, où il n'hésite pas à taquiner ma peau en frôlant à maintes reprises ces dents. Et sans perdre de sa sensualité, Louis retrace de sa langue la cicatrice, que ces crocs ont laissée contre ma chair il y a plusieurs jours, faisant vibrer mon être d'une manière que lui seul sait faire. Mon corps se paralyse instantanément, quand une bosse naissante entre en contact avec mon postérieur.

Oh mon dieu...

Les joues en flamme, une chaleur exquise naviguant à travers ma personne et le coeur tambourinant férocement contre ma poitrine, je redresse mon visage, curieuse de savoir comment il va réagir à ça.

Il sourit.

« Pourquoi crois-tu que je suis aussi dur ? »

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