Chapitre six.
« NON ! » Haletai-je en émettant un grand pas à reculons.
Je heurta pour la seconde fois de la soirée le torse dur d'Avery, qui porta instantanément ses grandes mains contre mes avant-bras de sorte à m'éviter de flancher.
Je ne sais pas ce qui était le pire dans tous ça..
Voir sa « soeur » faire le grand saut ou bien l'homme de ses rêves ne pas réagir, alors que je l'aie toujours connue juste et contre les injustices.
Faut-il que j'appelle moi-même la police pour homicide volontaire ?
C'est uniquement quelques secondes après, que je remarqua la frimousse de Mindy remonter promptement à la surface. Ses bras en l'air et tendue formaient en grand " V " très certainement pour « victoire » celle-ci faisant partie autrefois des cheerleaders. Elle ne semblait pas se rendre compte de la frayeur qu'elle aurait pu causer à n'importe quel personne ne connaissant pas cette étrange façon de « recruter » des étudiantes dans sa fraternité.
Un tonnerre d'applaudissement résonna bruyamment au sommet de la colline, suivi de plusieurs sifflement et acclamation inqualifiable.
« Chère bizu de la fraternité Gamma Phi, c'est à votre tour maintenant ! » S'écria l'étudiante au cheveux de feu.
Est-ce qu'elle était sérieuse ?
Ce genre de bizutage ne devrait pas exister. Il y a d'autres façons de tester les futurs étudiants potentiels à intégrer une fraternité.
Décidément, je détestais les bizutages.
Les fraternités.
Il est vrai que Mindy faisait partie des Gamma Phi.
Qui était la maison féminin, selon elle, la plus délirante et la plus fêtarde du campus. Leur soirée ce font souvent en collaboration avec les Omega, qui leur gratifiaient gratuitement souvent des tonneaux de bières, ainsi que les apéritifs. En échange, leur maison les autorisent très certainement à effectuer ces combats d'animaux.
Quel horreur !
« Ils.. Ils font ça souvent ? » Questionnai-je Avery en plantant du doigt l'étudiante au cheveux de feu.
« Très certainement. » Il haussa ses épaules, ajoutant. « On dit que les Gamma Phi ont les bizutages les plus extrêmes.. Qui sont du même niveau que les Omega. » Admit-il finalement.
« Oh.. » Soupirais-je dans une petite grimace.
Mindy allait certainement très vite entendre de mes nouvelles en ce qui concerne la façon dont elle et ses « soeurs » recrutaient les étudiantes de première année.
Je comprenais maintenant pourquoi on associait souvent les Gamma Phi et les Omega ensembles. Ces deux-là font la paire ! J'inspirais brièvement l'air frais et me détendis progressivement, me rendant compte un tout petit peu trop tard qu'Avery frotta ses mains le long de mes frêles bras depuis..
Depuis tout ce temps..
Mes pommettes d'un naturel couleur pêche ne tardèrent pas à tourner rapidement au rouge pivoine.
Merde, merde, merde !
Je me détacha rapidement de son emprise en prenant soin d'émettre timidement un espace de plusieurs mètres entre nous. Il ne sembla pas réagir, se contentant simplement de sourire. Ce fut à cet instant-là, que j'ai su.
Que j'ai su que jamais je ne pourrais exprimer de vive voix mes sentiments enfouis depuis tant d'années face à lui..
Mindy avait raison.
Il fallait que je m'exprime autrement avant de le regretter à jamais.
Encore et ce fichu " à jamais " qui revient à la charge..
Décidément, je détestais ce mot.
**
Je claqua la portière de mon véhicule que j'ai pris soin de verrouiller derrière moi, avant de me précipiter à l'arrière du magasin dans les vestiaires. Je mis rapidement mon « uniforme » du magasin, rassemblant ma masse capillaire blonde au sommet de mon crâne, pour les attacher en queue de cheval.
Je jeta quelques micros secondes un regard sur mon reflet de sorte à voir si j'étais présentable face à la clientèle, esquissant instantanément un sourire.
Je referma fermement mon casier et me dirigea promptement à l'avant du magasin, pour me placer près de l'une des vendeuses pour l'aider à plier les vêtements qu'elle a pris soin de retirer chaque anti-vol, puis les ranger soigneusement dans un grand sac avec l'effigie de Victoria's Secret.
Une fois que la cliente partie avec ces achats toute souriante, je pivota mon visage face à ma collègue, lui lançant dans un murmure.
« Vas y. Tu peux aller prendre ta pause maintenant, Coleen ! » Elle extirpa d'entre ses lèvres un soupir de soulagement avant de me gratifier d'une petite tape contre mon épaule.
« Tu me sauve la vie, Ad ! »
Je la gratifia simplement d'un sourire suivi d'un signe de la main amicale avant qu'elle ne s'enfuit à l'arrière du magasin.
Puisqu'en cette début d'après-midi, aucun client ne se présenta à mon comptoir de caisse, je décida de travailler la dissertation que monsieur Holmes, nous avaient tous envoyés par mail il y a deux jours déjà.
C'est pensive, que je mâchouilla le bout de mon crayon, mes petits doigts pianotètent contre le comptoir blanc cassé et lisse distraitement.
Je n'avais décidément pas d'inspiration.
- à l'écoute - Brandon Chandler - You bring me home
Je me redressa instantanément du comptoir lorsque l'ambiance musicale du magasin, passa de « poupée mannequin » à quelque chose de plus posée, plus.. Romantique ?
« En espérant que cette chanson t'aidera à trouver l'inspiration. » M'interrompit dans mes pensées la responsable de magasin dans un sourire.
« Merci. » Je lui rendis poliment son sourire alors qu'elle désigna du regard la porte d'entrée.
« Oh, tiens un nouveau client ! » Je glissa délicatement mon crayon à l'arrière de mon oreille, tournant mon visage face à l'entrée pour le saluer spontanément.
« Bon.. » Oh non, c'est Tyler. « Jour... ».
Il me salua poliment à son tour, m'indiquant du regard de le suivre. Le client étant « roi » j'émis un petit soupir avant d'emboîter le pas et traverser les multitudes de rayons jusqu'à arriver au fond du magasin.
Tyler savait pertinemment que je ne ferais jamais de scandale ici.
Je croisa mes bras contre ma poitrine en le fusillant du regard, alors que lui, observait distraitement les multitudes de nuisettes qui se présenter face à lui.
« Je suis désolé.. » Dit-il calmement en faisant la moue. « Tu sais bien que parfois.. »
« Ta motivation d'entrée dans un grand journal est plus importante que tes amis. » Terminais-je à sa place et il acquiesça. Je soupire. « Tyler, j'ai crue comprendre hier soir que c'était quelque chose qui arrivait fréquemment.. » Il hocha la tête.
« Ces animaux n'y sont pour rien, Ad. » J'arqua un sourcil, l'interrogeant du regard.
« Et depuis quand es-tu un millitan de la SPA, toi ? » Il roula des yeux.
« C'est pas la question, là ! Il faut que tu m'aide.. » Je me contenta simplement de l'écouter. « Tout comme je peux t'aider. » Pardon ? Et en quoi peut-il m'aider puisque sa carrière avancera et pas la mienne ? « Tu sais.. » Il racla légèrement sa gorge, nichant ses lèvres au creux de mes oreilles pour pouvoir doucement me siffler. « Avec ta lettre d'amour, là.. » Je poussa doucement son torse en le regardant avec de gros yeux.
« Comment.. » Mais comment le savait-il, bon sang !?
« Mindy.. » Répondit-il nonchalant en me laissant ébahie.
Évidemment, Mindy.
Je leva les yeux au ciel, exaspérée. Désormais, je n'avais plus vraiment le " choix " . Tyler savait pertinemment bien que j'avais deux mains gauches et que je ne savais pas du tout m'exprimer dans un anglais plus soutenu.
Parfois, je me maudissais intérieurement d'avoir vue le jour à Capri.
Je lâcha quelques jurons en italien que Tyler a évidemment pris soin de me rappeler, qu'il comprenait parfaitement ce que je disais..
Évidemment, puisque c'était moi qui lui avait enseigné..
Enfin, plus particulièrement les jurons en italien.
Je passa distraitement mes petits doigts à mon visage, marmonnant comme une enfant.
« Très bien, ta gagné. »
**
Mindy a décidée de ne pas venir en cours cet après-midi.
Il ne fallait pas posséder un quotient intellectuel supérieur à Einstein pour savoir qu'elle m'évitait.
Je lui en veux pour la nuit dernière et elle le savait.
Jouer les « suicidaires » devant les premières années était la chose la plus irresponsable qu'elle n'a jamais faite au sein de cet établissement.
Un soupir s'extirpa d'entre mes lèvres alors que je croisa délicatement mes frêles bras sur mon bureau avant d'enfouir mon visage au coin de mes avant-bras. J'émis un petit sursaut au grincement sourd des grandes portes de l'amphithéâtre s'entrouvrir, mes orbes vertes se plantant instinctivement à l'entrée, qui dévoilait la corpulence assurée et imposante de Mister Strange.
Ou plutôt du dénommer Louis.
L'enseignant ne réagit pas cette fois-ci face à ce retardataire et de cette arrivée fracassante.
Alors que la porte se referma brusquement aussi vite qu'elle fut ouverte, je me redressa délicatement en tailleur sur mon siège, préférant reporter mes pupilles sur le projecteur. Le professeur a pris soin de nous faire visionner la carte du « monde » en prenant soin de colorer d'une couleur bien distinct les principaux points d'importations et exportations logistiques en Amérique.
« Cet imbécile a oublié les voies maritimes. » J'eus un hoquet de surprise face ce timbre de voix mi-aïgue et mi-rauque qui s'engouffra instantanément au creux de mes oreilles dans un faible chuchotement. « Ce que les enseignants peuvent être inutile, parfois, tu ne trouve pas ? »
Je pivota lentement mon visage pour rencontrer le sien, or..
Ce qui ne fut pas le cas pour lui.
Je rencontra uniquement son profil droit.
Ses orbes azurés fixaient avec plus ou moins d'attention la projection que l'enseignant était fier de nous exposer.
Très vite, l'arôme de son parfum asphixia agréablement mes poumons, inondant instantanément notre environnement de son eau de cologne. Je papillona instinctivement des cils, ne répliquant en rien à ces dires, apercevant tantôt son habituel sourire dédaigneux fendre ses lèvres.
C'est à cet instant que je me rendis compte que cela faisait une poignet de minute maintenant que je le contempler.
« C'est ma présence qui te perturbe, ma beauté ? » Je roula des yeux et décida dorénavant de ne plus lui accorder un seul regard jusqu'à la fin du cours.
S'il y a bien une chose en particulier que je détestais chez les hommes : c'était leur capacité de ne jamais ce sous-estimer, cette arrogance qu'ils exposent sans retenue aux yeux de toutes les femmes qu'ils rencontrent et bien sûr cette fierté qu'on a envie de briser en milles morceaux et de faire ravaler à la minute même où leurs lèvres s'entrouvrent pour énumérer des ramassis de conneries.
Je pouvais sentir un court frisson de mal aise parcourir très, très lentement mon échine, sentant parfaitement son regard océan fusillait intensément mes moindres faits et gestes. Je pinça instinctivement ma lèvre pour l'empêcher d'émettre un tremblement, me posant à de nombreuses reprises la question..
Quel était donc son problème pour qu'il me fusille de la sorte ?
J'émis un sursaut lorsque sa grande main s'abat contre mon poignet gauche, maintenant ainsi fermement la paume de ma main à plat contre mon bureau. Je fronça distraitement mes sourcils, dévia mes orbes vertes sur ses longs doigts qui encerclaient toujours mon poignet.
Je ravala avec difficulté ma salive et..
« Arrête de faire ça, tu me dérange. » M'ordonna-t-il sèchement sans me quitter du regard.
« Oh ». Je remarqua instantanément qu'il avait un minimum forcé sur son timbre de voix pour la rendre beaucoup plus rauque, que aïgue.
Je me rendis soudainement compte que mes doigts pianotèrent avec nervosité contre ma table, depuis quelques micros de secondes déjà.
Une habitude chez moi lorsque je me sentais mal à l'aise.
Je hocha simplement la tête en reportant derechef mon attention au tableau, ma seconde main prenant plusieurs notes par-ci, par-là. Je tournoya délicatement mon poignet de sorte à me libérer de son emprise, mais.. En vain.
Celui-ci serra progressivement l'étreinte de ses doigts autour de mon poignet, me faisant couiner de douleur. Je pinça un peu plus ma lèvre pour étouffer mes petits couinements.
Mais..
Mais qu'est-ce qu'il lui prend ?
« Tu.. Tu ne prend pas de note ? » Lui murmurais-je pour essayer de dériver sur un autre sujet dans une grimace.
Sa seule réaction fut de ricaner.
Machiavéliquement.
Alors que les regards se tournèrent tous vers nous, je m'enfonça dans mon siège, levant mon trieur à mon visage pour pas qu'on me reconnaisse.
Je détestais vraiment qu'on me fasse ainsi remarquer.
Alors que Louis porta sa main libre à son ventre, essayant tant bien que mal de calmer la naissance soudain de cet éclat de rire, je le gratifia de quelques coups de coudes pour lui faire comprendre d'arrêter ce cirque, tout en essayant de libérer mon poignet gauche de son emprise.
« Je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de drôle.. » Chuchotais-je à son encontre.
Alors que je pensais qu'il s'apprêta à me répondre, la forte étreinte qu'il a exercé autour de mon poignet diminua. Je pus percevoir au loin, les marques des pointes de ses doigts et ainsi que de ses phalanges imprégnaient ma chair d'une teinte rosée.
Maintenant, je m'attendais clairement à ce que l'étape suivante soit ses ongles plantaient dans ma peau.
Mais non, même pas.
Louis retraça avec une délicatesse et avec une certaine sensualité, les marques rosées qui imprégnaient toujours ma chair du bout de son pouce. Mes pupilles verdâtres ne manqua pas une seule miette de ce spectacle de tendresse qui semblait lui être propre, les déviant parfois à son visage, dont des traits concentrés et réfléchis prirent les places de ces précédents traits, qui furent elles, moqueurs et enfantins sur son minois.
Je relâcha sans me rendre compte mon trieur qui percuta dans un bruit sec le sol, attirant aussitôt tous les regards sur nos deux personnes. Je rougie, une nouvelle fois complètement embarrassée d'avoir attirée l'attention. Puis..
Enfin, la sonnerie retentit.
Je profita de la douce pression que Louis exerça sur mon poignet pour rapidement le récupérer en tirant sèchement dessus, saisit dans la volée mon sac qui logeait à mes pieds, avant de finalement « m'enfuir » vers les escaliers qui se trouvait être à l'opposer de celui-ci.
Une fois dehors, je rabats correctement mon sac à mon épaule, descendant les revers des manches de ma veste en jeans pour couvrir les marques qui commençèrent à tourner au rouge piment. Je traversa en même temps le couloir jusqu'au secteur Littéraire. J'avais rendez-vous avec Tyler pour qu'il m'aide à rédiger ma lettre d'amour pour Avery et tel que je le connaissais, si je ne le sortais pas de la classe après la sonnerie, il pourrait y passer encore deux bonnes heures.
« Hé, Rocchietti ! » S'écria Tyler en effectuant un signe de la main. Je sourie brièvement en lui retournant son salue. « Comme tu vois, je tiens ma part du marché ! » Commença-t-il fièrement. Je leva les yeux au ciel, rétorquant.
« Ne pas être en retard est une chose, mais avoir terminer de m'aider à rédiger ma lettre en est une autre ! » Il roula des yeux alors que je souriais fièrement.
« En parlant de ça, ce soir il faut que je te présente le meneur de ces paris barba.. »
« Hé, ma beauté ! » Je me raidis à l'entente de ce timbre de voix qui m'est dorénavant familier. « Fais gaffe à ne pas oublier tes affaires n'importe où à l'avenir. » Je me tourna faisant tantôt volte-face au corps imposant et robuste de Louis. « On ne sait jamais quel conséquence, il peut avoir si jamais ça aurait était un dossier compromettante.. »
Il me gratifia d'un clin d'oeil aguicheur avant de me tendre gentiment mon trieur.
Oh, mon trieur qui m'est glissé des mains.
Je le saisis et le remercia poliment alors que celui-ci reprit comme si ne rien était la route.
« Quoique.. » Commença Tyler. « Au compte fait, je n'ai pas besoin de te le présenter puisque tu semble connaître Louis Tomlinson aussi bien que moi. »
Pardon ?
Qu'est-ce que Tyler venait de dire là ?
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BOOOOOOOUH ! C'est les vacaaaaaances !Je suis tellement heureuse qu'il fallait ABSOLUMENT que je l'écrive dans mon mot de fin ça :p !
Haha, bref ! Soyons sérieux trente secondes !
Tout d'abord, j'aimerais vous remercier pour tous vos commentaires et vos votes sur mes précédents chapitres, je suis désolée de ne pas avoir écris de mot de fin, mais.. Je ne savais pas quoi dire ! Alors que là... C'est les VACANCES quoi :D (OK, j'arrête !).
J'aimerais également vous présentez ma nouvelle histoire qui mettra cette fois-ci uniquement en vedette Harry Styles (et oui encore une autre, j'en suis désolée..) et débutera seulement cette été 2014. J'espère me différencier des autres en tout cas ! Je vous invite à venir jeter un oeil, mon prologue est déjà est ligne et pourquoi pas me donner votre avis ? http://www.wattpad.com/39248759-september-coming-summer-2014-prologue
Pour celle qui lisent " Une amitié est construite pour être détruite. " oui c'est normal que les mises à jours ne sont pas fréquent. Je met les chapitres en ligne que lorsque j'ai le temps ! Si vous souhaiterez vous avancer, les autres chapitres sont publiés sur la plateforme skyrock : http://unjoyeuxgourmet.skyblog.com
Et voilà ! J'espère que ce chapitre vous a plu, personnellement je ne suis pas tellement fière.. J'ai l'impression de l'avoir un peu bâclé.
N'hésitez pas à me dire vos impressions dans les commentaires et pourquoi pas aussi " voter " ? Ça fait toujours plaisir :)
Je vous souhaite de bonne vacance, des bisous ♥
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