Chapitre sept.

« Quoi ? » M'étranglais-je presque à ses dires.

« Louis Tomlinson. » Répéta-t-il. « C'est lui l'auteur de tous que les bizus subissent pour leur rentrer à Omega. »

« Oh.. » Marmonnai-je confuse. « Et que sais-tu de lui exactement ? » Demandais-je avec curiosité.

« Et bien, mh.. » Alors qu'il emboîta le pas, je le suivi, l'observant caresser le bout de son menton d'un air réfléchis. « Il est riche, sportif, président de la fraternité Omega, ses épreuves d'entrée à la fraternité sont rudes et créatives, tous les professeurs de la fac le surnomme le " déserteur " et... »

« Et ? » L'interrogeai-je du regard alors que Tyler m'observa du coin de l'oeil.

« Il a un énorme penchant pour les blondes. » Et je roula des yeux.

« Pourquoi le déserteur ? » Tyler se gratta légèrement la nuque.

« Louis n'est présent à la fac que pour les partiels obligatoires... »

« Quoi ? » M'étonnai-je en clignant des yeux. « Pourtant, il était dans l'amphithéâtre avec moi en cours ! »Et Tyler ricane.

« J'ignorais qu'il était retourné en cours. » 

Et moi j'ignorais qu'il était inscrit dans cette faculté.

Tyler semblait y connaître un rayon sur ce fameux Louis.

Il pourrait même écrire sa biographie.

J'extirpa d'entre mes lèvres un petit soupir et décida de ne pas approndir cette conversation. Et puis, d'ailleurs, pourquoi devrais-je le faire ? 

Après tout ? C'était Tyler le journaliste, pas moi.

Mais une chose est sûre dans tous ça, c'est que je n'avais jamais vue Tyler aussi déterminé pour un article depuis qu'on lui a volé son premier scoop sur les lingeries volés à la buanderie.

« J'imagine qu'il en a eu marre de ne rien faire de ces journées.. ? » Lançais-je finalement spontanément.

« Mh. » Je haussa les épaules et Tyler acquiesça de la tête.

Je voyais pas ce qu'il y avait de drôle là dedans.

Décidément, je détestais les fraternités.

En particulier, les seniors.

Eux et leurs sadismes de prendre un malin plaisir à torturer leur prochain, par des épreuves pratiques et intellectuels imposés.

« Ici semble être un bon endroit pour discuter. » Lança Tyler en me réveillant de mes songes.

Je fis un tour sur moi-même, me rendant compte qu'il nous a amenés dans un petit parc de la faculté. Je ne m'étais même pas aperçue que je l'avais docilement suivie jusque là. J'étais consciente que je marchais, mais.. Où ? Ça, je ne le savais pas.

Celui-ci s'installa sur l'herbe verdoyante, s'adossant délicatement contre un tronc de cerisier, qui devait être implanté dans ce « jardin » depuis un bon nombre d'année déjà. Tyler m'invita du regard à en faire de même. Je hocha simplement la tête en posant à mes pieds mon sac avant de prendre place près de lui.

Mon regard se planta instinctivement à son visage, attendant patiemment à ce qu'il commence. Après tout, c'était lui qui a autant insisté à ce que je vienne à son aide.

Moi ? Je n'étais que l'automate de son plan.

« Parlons dans ce cas. » Répondis-je lui gratifiant d'un maigre sourire.

« Au compte fait, je n'ai pas besoin de te le présenter puisque tu semble connaître Louis Tomlinson aussi bien que moi. » Ces mots semblèrent ne plus vouloir me sortir de la tête. Ils répercutent, s'infiltrent et s'éternisent dans mes pensées déjà bien curieuse, me laissant , sans réponse, perplexe de ce service que Tyler tenait absolument à ce que je réalise. 

Comme toujours je me contredisais mentalement.

Cette petite once de curiosité, je la tenais principalement de ma mère. Mes soeurs, ainsi que mes frères, l'ont également en « eux. » On y peut rien. Alors que notre coeur s'élance dans une voie, notre esprit, lui, s'élance dans une autre.

Ce qui crée un parfait vacarme psychologique.

Louis Tomlinson était donc le dompteur de ces pauvres animaux ?

Ah, bon sang ! Depuis quelques jours, maintenant, j'avais clairement l'impression de jouer au charade.

Plus les jours passent, plus j'en apprenais sur lui. Le premier fut sa détermination, le second fut la révélation de son prénom, le troisième et la quatrième énigmatique, pour terminer enfin par la divulgation de son nom de famille. 

Décidément, ce garçon était vraiment étrange...

Que le comparer avec Gwen ferait d'elle une personne de tout à fait normale.

Or, vous et moi savons pertinemment bien, qu'elle ne l'est pas vraiment.

Mais c'est pour cela qu'on l'aime, n'est-ce pas ?

« ... Et tu l'éloigneras de la colline pendant que je prendrais en photo les preuves évidente de cette maltraît.. Rocchietti ? » M'interpella Tyler en agitant sa main sous mes yeux. « Youhou ? La Terre appel.. »

« Excuse-moi.. » Je cligna des yeux avant de planter mes pupilles droit dans les siens. « Tu disais ? »

« Ravi d'apprendre que tu donne enfin signe de vie ! » Il roule des yeux en soupirant. « C'est pourtant simple à retenir, Ad ! Tu te contente juste de divertir Louis pendant que je prend quelques photos.. »

Il massa distraitement sa tempe, laissant son corps délicatement s'étendre en étoile sur l'herbe verdoyante. La brise légèrement fraîche d'automne vint agréablement fouetter nos minois, laissant vaguement planer dans les airs homogènement l'odeur de nos parfums. J'entrepris de m'étendre sur le ventre près de lui. Mes coudes tenèrent mon buste fermement dressé sur l'herbe, tandis que mes frêles jambes battaient parfois innocemment dans les airs.

Je savais que dans exactement dans quelques laps de secondes, Avery et son équipe allaient franchir ce sentier de goudron pour rejoindre leurs dortoirs.

Quatre, trois, deux, un..

Le voilà.

Très vite, je remarqua au loin les traits désopilants qui marquaient à cet instant leur visage, m'envoyant alors à la conclusion qu'ils devaient très certainement partager une anecdote hilarante et pleine de vie. Et puis, il y a eu..

Son regard.

Mes jambes stoppèrent promptement de voltiger dans les airs. Les battements de mon coeur commençèrent à battre à tout rompre, mes paumettes s'empourprent, alors que mes pupilles intensément vertes plongèrent dans les siens.

J'eus l'impression que ces quelques micros de secondes ont durés des heures.

Une éternité.

Avery me gratifia d'un maigre sourire et mon coeur frôla la crise cardiaque. Il dévia tantôt son regard sur son collègue, qui l'interpella à joindre son regard dans une nouvelle direction, poursuivant d'un air nonchalant son chemin jusqu'au dortoir.

 « Je pense que pour commencer ta lettre tu devrais déjà te présenter avant d'entrer dans le vif du sujet. »

Sans blague, Tyler ?

C'était, mais alors là, la dernière chose auquel je n'aurais jamais pensée !

Ironiquement parlant, bien sûr.

**

- à écouter - Lorde - The love club

Mark tenait absolument à ce que Gwen et moi lui rendions " visite " pour son mois d'essai.

Tu parles, il tenait absolument à prouver à son futur employeur qu'il était parfaitement capable de lui ramener des clients, même s'il n'a jamais eu aucune expérience professionnel de toute sa vie !

Cela va tout de même faire trois jours et trois nuits qu'il harcelait Gwen de texto.

J'émis un petit soupir d'exaspération à cette pensée et me bénissait intérieurement de ne pas posséder de cellulaire.

Alors, nous étions là, à attendre patiemment nos commandes celui-ci essaya tant bien que mal de gérer ces faits et gestes encore maladroits et désordonnés.

Même s'il venait d'une famille simple, mais riche en convivialité. Ses parents lui ont toujours interdit de trouver un quelconque travail quelque soit la période de l'année, de sorte à ce que ça n'emboutit pas à ses études.  Mon fidèle sourire " passe partout " gagna tantôt mes lèvres lorsque Mark se dirigea prudemment jusqu'à nous avec deux grands assiettes.

Enfin, je mourrais de faim.

« Et voilà ! » S'écria d'une voix enjouée Mark en déposant chacun de nos plats chauds face à nous sur le comptoir.

« Merci ! » S'exclamons-nous en choeur Gwen et moi.

« Et n'oubliez pas le pourboire, les filles ! » Chuchota-t-il. Il nous gratifia d'un clin d'oeil avant d'aller prendre la commande des nouveaux clients.

« Pfft, alors là dans tes rêves, Johnson ! » Siffla discrètement Gwen en secouant légèrement la tête, je sourie.

Je saisis une fritte dans mon assiette et le porta instinctivement à mes lèvres, prenant soin de souffler sur la pointe avant d'en engloutir la moitié. Mes orbes vertes parcouraient au même moment mes notes, cherchant tant bien que mal à corriger les phrases ou bien encore un vocabulaire mal employé en anglais.

Oui, je le reconnais, Tyler m'a était très utile.

J'avais pratiquement fini de rédiger ma lettre.

Il me manquait plus que de le réécrire au propre et je serais enfin débarrassée de ce " fardeau " .

Les.. Mes sentiments étaient un véritable fardeau.

Un fardeau lourd, incontrôlable, imprégnant et qui s'éternise jusqu'à ce que tu te décide enfin de mettre ton coeur à nu.

« Mindy veut savoir si ce soir tu viens à l'after. » Commença Gwen en pivotant son visage face au mien.

Je ne lui jeta même pas un once de regard, gardant mes pupilles fixaient sur mes notes, ou plutôt ma lettre d'amour.

J'en voulais encore à Mindy de m'avoir foutue une peur bleue.

Je saisis une nouvelle fritte dans mon assiette que je porte à mes lèvres pour le croquer. J'entendis Gwen soupirait à mes côtés, l'imaginant même rouler des yeux d'exaspération. Gwen roulait souvent des yeux lorsque quelque chose l'agacer ou l'exaspérer. Elle retira soudainement mon assiette encore pleines de nourritures, suivi de près par mes notes. Je grommela quelques phrases péjoratives à son sujet en italien avant de faire la moue.

« J'ignore ce que tu m'as dit là, Rocchietti, mais vu la tête que tu tire je sais que ce ne sont très certainement pas des mots doux ! » Je roula des yeux, elle poursuit. « Mindy s'en veut énormément et tu sais aussi bien que moi qu'elle ne s'amuserait pas à se jeter dans le vide si elle aurait su que ça te ficherait autant la trouille ! » S'exclama-t-elle aussitôt.

« Gwen.. » Elle pointa sévèrement son index vers son visage, me coupant.

« Fais attention à ce que tu vas dire, Rocchietti ! » Je souffle comme une enfant.

« Oui, j'y serais à l'after. » Elle tapa des mains, enjouée, reposant tantôt mon assiette devant moi. « Je savais bien que tu allais dire ça ! » 

Mais bien sûr, Gwen.

Nous savons tous que tu sais déjà tous !

 **

J'acheva dans un large sourire de satisfaction la dernière phrase de ma lettre d'amour, n'oubliant pas de signer à la fin " Adriana Rocchietti " . Je relâcha tantôt mon stylo, lorsque la pointe de ma plume s'écrasa une toute dernière fois sur la feuille couleur pastel en un point. J'étira instinctivement mes frêles bras, suivi de près par mon cou.

Enfin, j'avais terminée.

Un soupir de soulagemment s'extirpa d'entre mes lèvres, ravie d'avoir pu enfin confesser tous mes sentiments qui me consumaient intérieurement dans une seule et unique lettre. Je m'avachis sur le dossier de mon siège tournant, jetant un bref regard sur le lit de Gwen : elle dormait déjà. J'adossa ma nuque délicatement contre la bordure du dossier de mon siège, les paupières tout d'abord clos, que je rouvre.

Mes pupilles verdâtres rencontrent une partie du visage de....

Che Guevara.

J'eus un hoquet de surprise.

Gwen.

J'émis un mouvement de recule, manquant par la même occasion de flancher sur la tapisserie taupe. Mon siège fut propulsé involontairement de la table, qui fut désormais à quelques centimètres de ma personne.

« Bon dieu, je ne me rappelle pas lui avoir donnée mon accord ! » Marmonnai-je à moi-même en me gratifiant d'une petite tape contre le front.

Cela m'apprendra d'être aussi négligente lorsque cela concerne l'esthétique de ma propre chambre. Un soupir d'exaspération s'échappa de mes lèvres et mes pieds rampa sur le tapis taupe pour de nouveau me rapprocher de mon bureau. Je secoua légère la tête, préférant remettre cette discussion sur l'esthétique de notre chambre à plus tard. Je saisis une enveloppe de mon tiroir avant de plier en quatre ma lettre et le glisser à l'intérieur.

Je lécha la bordure avant de délicatement la fermer, jetant un regard sur l'horloge qui logeait près de la porte d'entrée du dortoir : une heure passée ?

Je m'empressa de sauter dans mon lit et de me glisser sous mes couettes, les rabattant promptement sur mon corps frêle avant de m'endormir... Rêvant d'un homme au cuir chevelu noir corbeau et de beaux yeux noisettes.

Stressée.

Voilà comment étais-je adossée contre le pilier. Je restais, ainsi, immobile contre la poutre soutenant l'épais préau qui recouvrait tout le couloir du quatrième étage, attendant que l'homme que je considérais déjà comme l'homme de ma vie traverse le pont en ciment qui reliait le bâtiment scientifique au bâtiment économique patiemment. Les mains moites, la respiration haletante, mes fins doigts maintenaient fermement la lettre qui contenait tous mes sentiments à son sujet.

C'était le moment ou jamais. Voilà maintenant presque deux ans que j'avais jeté mon dévolu sur lui, mais étant de nature timide et réservée... J'avais décidé de conserver secrètement mes sentiments amoureux à son sujet. Je me contentais de l'observer au loin, fièrement, espérant intérieurement qu'il me remarque un jour. Je connaissais son emploi du temps par coeur, je savais parfaitement que dans exactement seize secondes il allait traverser ce pont pour joindre la salle de biologie. Je pris une grande inspiration, mon coeur tambourinant fort... Très fort.

Quatre, trois, deux, un...

Fis-je doucement le décompte avant de surgir tête baissée face à lui, les paupières closes, mes frêles bras parallèlement tendus d'une part et d'autre de mon corps pour lui remettre la lettre qui contenait mes sentiments les plus intimes.




« Avery Jones, je sais qu'on ne se connait pas... Mais cela va faire presque deux ans que je suis amoureuse de toi. Accepte cette lettre en reconnaissance de mes sentiments envers toi, s'il te plait. Et peut-être qu'on... »



Oh non ! Et me voilà entrain de bégayer bêtement... Je sentais mes pommettes s'empourprer, tournant pratiquement au rouge pivoine suite à cet aveux plus que difficile. Il fallait admettre que j'avais mis de côté toute ma fierté de femme pour tout d'abord lui rédiger cette lettre, puis la lui donner en main propre. Je rouvris difficilement mes paupières, mon visage s'étant légèrement incliné sur le côté. Je pouvais percevoir mon prince charmant passer à mes côtés sans même me porter ne serais-ce qu'un seul regard, préoccupé dans la lecture de son satané bouquin, poursuivant aisément son chemin jusqu'à sa salle de biologie.

Mes doigts moites relâchèrent brusquement la lettre que je maintenais fermement, presque comme ma propre vie tandis qu'on saisit délicatement le bout de mon menton afin de relever mon visage... Ce n'était pas dans des prunelles brunes dont j'étais plongée, mais... Bleues. Je ravalais avec difficulté ma salive, les lèvres entrouvertes, complètement ébahie.



« Ah non, ma beauté. Moi ? C'est Louis Tomlinson. »



Le ténor que mon interlocuteur employa était particulièrement doux, mais dédaigneux. Un sourire espiègle anima délicatement ses lèvres charnues, qu'avais-je fais ? Je venais de remettre ma lettre d'amour à un parfait inconnu. C'est instinctivement que je porte les paumes de mes mains contre son torse pour le repousser, ce qui le fit relâcher brusquement mon menton de son emprise.



« Je... Je suis désolée, je me suis trompée de personne. »



Bégayais-je en reculant de quelques pas avant de me mettre dos à lui et courir à toute vitesse le long du couloir du secteur économique... Le mien.

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MESSAGE IMPORTANT A LIRE APRÈS LA LECTURE DU CHAPITRE !

Coucou, je tiens à faire une petite mise au point au cas où vous n'aurez pas compris ! Chose qui est tout à fait normal ! Le prologue est un extrait d'un chapitre (celle-là) tous que vous venez de lire soit du Chapitre 1 à 7 c'est tous qui s'est passé avant qu'Adriana se trompe de destinataire. C'est pour mieux vous mettre dans l'ambiance de l'histoire, vous expliquer comment elle s'est décidé à écrire une lettre d'amour à Avery. Et à partir Chapitre 8 c'est la suite. Voilà, si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'harceler dans ma messagerie :) Des bisous <3

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