Chapitre quatre-vingt-un. (Première partie)
Bonsoir tous le monde !
Comment allez-vous ?
Vous avez passer une bonne semaine ?
Bon, je crois que j'ai un tout petit peu de retard ! Entre mettre à jour ma fic sur Luke (où je suis encore plus en retard) + bouclé ma fiction sur Michael (où j'ai écris plus de 10 000 mots), il faut dire que j'ai eu les yeux explosés ^^'
Donc ne m'en voulez pas, même si je suis irrégulière dans mes postes, je me suis engagée de finir coûte que coûte mes histoires !
Sur ceux, je vous souhaite une bonne lecture, mes chameaux au marshmallow ♥
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Louis Tomlinson
Je lève ma tête au même moment, où une goutte de pluie tombe sur mon front. J'essuie cette dernière, ne réagissant pas d'un poil, en sentant d'autres gouttes suivre son exemple. Je me redresse maladroitement en tailleur, essayant du mieux que je peux d'éviter de toucher mon nez. Malgré que la douleur soit minime, ça fait quand même toujours mal, de sentir une balle en cuir te percuter le visage.
« Louis !? » S'écrie Adriana en m'agrippant par le bras. « Dépêche-toi de te lever, tu vas finir par être trempé. »
Ses doigts se nouaient aux miens, une fois sur que je suis sur pied. Mes cils papillotent dû au contact des gouttes de pluies, qui se déversent de plus en plus fort et rapidement. Adriana me tire à l'extérieur du terrain, afin de nous abriter sous un préau à proximité du terrain. Me rappelant que j'ai laissé mon journal médical ouvert et exposé à l'extérieur de mon sac, mes iris azurés se dirigeaient au banc.
Un soupir de soulagement s'extirpe d'entre mes lèvres, en voyant qu'il est couvert par un toit en acier et en plastique. Enfouissant mes doigts dans mes cheveux mouillés, je les secoue et les rejette en arrière. Je me tourne pour faire face à Adriana, qui s'est adossée contre le mur, les mains liés derrière son dos. Sa respiration est légèrement modifié - tout comme la mienne - et son visage est rose dû à l'effort.
'Ou à l'embarras.'
Me souffle ma conscience.
Roh, c'est bon !
Ce n'est pas comme si c'était interdit de voir la culotte de sa petite-amie !
Me justifiais-je.
Et puis c'était un accident !
- à l'écoute - Kennedi - Last cigarette.
Je secoue la tête, chassant mes pensées salaces dans un coin de mon esprit. Je dirige mes pas jusqu'à mon italienne, qui n'a pas bougé de son emplacement. Une fois près d'elle, je constate que l'averse a trempé, juste assez son haut pour le rendre quasi-transparent, au point que je puisse percevoir son soutient-gorge à travers. Pour une raison que j'ignore, ce fut la première chose qui m'a attiré.
Putain !
Mais pourquoi je fais ça ?
Mon visage s'empourpre de honte et s'oriente aussitôt à la direction opposé, afin de ne pas croiser son regard. Je masse mes tempes, inspirant longuement, puis expirant. Je me fige lorsque ses doigts entrent en contact avec mes joues, qu'elle pivote, pour me forcer à la confronter. Et après avoir lutté deux, à trois fois, je m'exécute, rencontrant ces prunelles verdâtres, qui se mettent à intensément me fixer.
Je ne sais pas si c'est dû au vide que j'ai ressenti durant ce court délai où nous étions séparés, ou bien le fait que je ne suis pas habitué à ne pas l'avoir à proximité depuis que nous sortons ensembles, mais il fallait que je le comble. Peu importe le moyen que j'utiliserai, je le sais, je le sens, j'en ai même la conviction, que j'aurais le dernier mot. Adriana doit probablement ressentir la même chose, car si ce n'était pas le cas, elle m'aurait depuis longtemps repoussé.
Je ne cille pas, passant brièvement mes doigts dans ses cheveux blonds, pour lui retirer les gouttes de pluie qui perlent sur ces longueurs et ces pointes. Mes yeux suivent la ligne de son nez jusqu'au bout, tombant sur sa bouche. Sans vraiment le réaliser, je me suis pencher à la hauteur de celle-ci, fixant bêtement les plis de ses lèvres roses. J'écrase mon pouce au creux de sa lèvre inférieure, qu'est la zone la plus gercée, la caressant.
Adriana pose un baiser délicat dessus, effleurant la peau morte de sa bouche contre le bout de mon nez. Je grimace, sentant encore une petite douleur sur cette zone. Elle me sourit de toute ses dents, couvrant toute la ligne osselet de bisous dans le but d'atténuer la douleur. Plusieurs picotements sont en train de parcourir aléatoirement mon corps. J'ignore quels en sont leur but, mais ils rendent confus mon anatomie et me pousse à céder à ces exigences.
« Lou... » Je capture sans lui laisser le temps de prononcer quoi que ce soit d'autres ses lèvres.
Il fallait que je le fasse,
C'était plus fort que moi.
La voir me regarder comme ça devenait de plus en plus frustrant. Peu importe quel pouvait être cet émotion, je n'étais pas en état de penser droit pour rassembler toutes les indices, qui pourraient m'indiquer de quoi il s'agit. Les battements de mon organe vital s'est aussitôt accéléré, de nouveaux frissons ont parcouru en moins d'une minute la totalité de mon corps, exerçant ainsi une pression dessus, comme si une véritable personne appuyer dessus.
Ce fut au moment où nos lèvres sont entrés en contact, que cette affreuse frustration s'est magiquement évaporé. C'était semblable à un besoin primaire, que nous, humains, nous sommes obligés de satisfaire pour ne pas mourir comme des idiots : c'était physiologique. Le corps d'un homme à besoin de boire et manger pour survivre, tandis que le mien ? En plus de la nourriture et de l'hydratation, il ressent ce besoin constant de sentir Adriana proche.
Très proche.
L'agrippant par la hanche, je la maintiens contre mon torse, alors qu'elle de son côté, essaie désespérément de rester en équilibre sur la pointe des pieds. Ses fins doigts agrippent fermement mon t-shirt, tirant dessus pour que je garde ma tête cambrée en avant. Je m'exécute du mieux que je peux, après que nos langues prennent le relais. Leur valse chaude et sensuelle sont en train de répandre une chaleur familière à travers mes zones érogènes.
Bientôt, je sens que je vais avoir besoin de plus. Chose qui fut de plus courte durée que prévu, puisque sans le réaliser, je l'ai soulevé du sol par la hanche. Tout en entourant maladroitement ses bras autour de mon cou, Adriana encercle ses jambes autour de mon bassin, les emboitant par la même occasion. Un râle tombe de ma bouche, quand ses dents emprisonnent une parcelle de mes lèvres.
Ses éclats de rires se sont aussitôt estompés, une fois que son dos fut plaqué contre le mur. Elle eut un hoquet de surprise, dénouant nos lèvres au même moment où ses dents ont libérés ma lèvre. Nos visages dorénavant à proximité, nous pouvons entendre à l'unisson nos respirations bruyantes ne faire plus qu'un. Le bout de mon nez s'écrase au sommet de sa bouche, lorsqu'elle se mit à jouer avec mes cheveux mouillés.
Ses doigts frôlent une partie de ma joue, trouvant finalement refuge au creux de mon cou. Durant ses caresses, mes iris océans contemplent son décolleter, où la vue de son soutient-gorge m'est complètement exposé. Il est exactement de la même matière et de la même couleur que sa culotte : noir et en dentelle. Cette vue vient d'empirer mon état, au point à ce que je ne me rends pas compte, que je viens de lui lancer un coup de bassin sec. Son cri de surprise me l'a fait réalisé, m'envoyant une décharge de frissons à travers mon échine.
Merde.
C'était à la fois agréable et frustrant.
Agréable car ça à de nouveau propagé cette chaleur familière que j'affectionne tant et frustrant, car ça me pousse à devenir esclave de mes pulsions que je ne maîtrise pas. Les doigts tremblotantes, j'agrippe son haut. J'inspire fort et bruyamment, en espérant intimement que je ne perdrais pas le contrôle. Lentement, je pose mon front contre son épaule. Maintenant en contact direct avec sa peau, son odeur fruité me chatouille le nez. Mon bassin est suffisamment cambré, pour qu'elle puisse sentir qu'elle venait d'éveiller mon ami plus bas.
« Pourquoi est-ce que tu me fais ça ? » Marmonnai-je tout bas.
Putain, mais qu'est-ce que je fais ?
Qu'est-ce qui me prend de lui poser une question qui n'a aucun sens ?
Je sais que ce n'est pas de sa faute, qu'elle n'a rien demandée et que je suis le seul et l'unique responsable, pour avoir des pensées salaces à un endroit pareil. Est-ce que ça fait pour autant de moi un pervers ? Car, après tout ? Les agissements d'un pervers se manifeste lorsqu'il se comporte anormalement.
Ce qui est mon cas en moment.
Non,
Il faut que j'arrête de penser de la sorte.
Avoir le statut de petit-ami est normalement censé adoucir cette accusation. Enfin, je crois ? Je sais qu'Adriana est confuse, mais tel que je la connais elle ne le montre pas. Elle sait que je peux parfois réagir étrangement, que je peux, en fait, perdre le contrôle de moi-même, selon la manière dont-elle interagit avec moi.
« Qu.. Quoi ? » Frustré, je frotte mon front contre son épaule, exerçant une plus grosse pression sur son bassin pour qu'elle comprenne d'elle-même.
« Adriana ! » Grondai-je, face à son insouciance. « Réfléchis un peu, bon sang ! » M'énervais-je malgré moi.
« Oh ? » Sa voix a - presque - sonnée comme un doux gémissement. « N-non, j-je... » Je l'imagine tout à fait pincer nerveusement sa lèvre. « Mon amour, c'est la vue de ma culotte qui t'a mis dans cette état ? » Demande-t-elle timidement dans une toute petite voix, mes joues - ou plutôt - mon visage est en train de brûler.
Les doigts crispés en poing, je cogne dans un bruit sourd le mur situait au-dessus de sa tête. Son corps sursaute d'étonnement, heurtant le mien. Adriana récupère dans la volet ma main, qu'a longé le mur, retraçant à l'aide de son pouce les courbes de mes phalanges à tour de rôle. Le contact chaud de la fine peau de son cou, qui englobe ma paume suffise pour attirer l'attention de mes orbes. Manquant un battement, mon sang ne fit qu'un tour, lorsqu'elle entreprend d'écraser sa bouche au niveau de la zone la plus sensible de mon cou.
« Qu-qu... » Bégayai-je dans un long soupire. « Qu'est-ce que tu fais ? » Réussis-je à correctement articuler, en ravalant ma salive.
« Je ne sais pas. » Sa voix est suave, faible, mais juste assez audible pour me permettre de l'entendre. « Je laisse parler mes pulsions. » Ses dents ce sont plantés dans ma chair à l'instant, où elle a finit de prononcer sa dernière syllabe.
Arrgh, putain !
Pourquoi mon érection ne descends pas ?
**
« C'est quoi ces conneries ? » J'arrête de rire, reprenant mon sérieux. « Adriana ne me quittera jamais. » Assurai-je avec conviction. « Pas tant je ne l'ai décidé en tout cas. » Terminais-je dans un haussement d'épaule.
C'est vrai, quoi ?
Adriana me l'a promis.
Oui, elle m'a promit qu'elle ne me quitterait pas.
Pourquoi prendrait-elle le risque de briser cette promesse ?
Pourquoi prendrait-elle le risque de me mettre en rogne ?
Une promesse est un engagement, une sorte d'assurance verbale, qui lie deux personnes physiques et qui, même s'il s'avère être verbale, les conséquences peuvent être aussi désastreuses, qu'une promesse qu'on aura fait à l'écrit.
Connaissant Zayn, je sais qu'il ne souhaite pas prendre parti. Je comprends donc pourquoi il a décidé de s'éclipser. Il ne m'a pas regardé une seule fois, ni même fait indirectement comprendre que ce que je dis est insensé. Même si je trouve ça inutile, je sais qu'il va le faire plus tard. Je pouvais le sentir au plus profond de mon être. La morale ? Il le fait souvent. Enfin, lorsqu'il sent que je dépasse les bornes.
Mais, je m'en fiche.
Parce qu'au final ?
Il finit quand même par céder à mes caprices.
« Tu ne peux pas continuer à agir comme ça, Louis. C'est barbare, inhumain ! C'est pas un objet ! » Râle à mes côtés, Harry. « Est-ce que tu entends ce que tu dis ? Non. » Il marque une pause. « Plutôt : est-ce que tu prends le temps de t'écouter ? Parce que si c'était le cas, t-tu... »
« Qu'on lui apporte un sceau d'eau chaude à moitié remplis d'eau de javel, une éponge, des gants en plastique et une brosse à dents sale. » Soupirai-je lassé de l'entendre jacasser. « Ce soir ? Harry va se faire un plaisir de nettoyer les carreaux extérieur. »
« T'es sérieux, là ? » Face à mon silence, il lève les yeux au ciel, se redressant sur ces jambes en un bond. « Ouais, c'est ça. » Bredouille-t-il tout bas, en marchant jusqu'à la sortie. « Continue à faire le malin, mais compte surtout pas sur moi pour te ramasser à la petite cuillère après. » Il arrache des mains le sceau et les quelques affaires que j'ai demandé qu'on lui apporte.
Comme si j'avais - encore - besoin de toi.
Ça fait, d'ailleurs, longtemps que je n'ai pas fais appel à tes services.
« Louis ? » Même si je reconnais la voix grave de Zayn, je me tourne pour le voir. « Est-ce que je peux te parler ? »
« C'est important ? » Il hoche la tête. « D'accord. »
Rangeant mon journal local sur l'accoudoir du canapé, je me lève de ce dernier. Je suis Zayn à l'étage, qui se dirige dans ma chambre pour plus de tranquillité. Durant notre courte marche, nous n'avons pas échangés un mot. Je remarque par les traits faciaux du basané, qu'il est en plein réflexion. Je me demande quel est le thème qu'il souhaite aborder pour que ce soit aussi important, au point qu'il décide de nous isoler dans une pièce.
« Louis ? » M'interpelle-t-il, en entrant dans ma chambre.
« Mh ? »
« Te rappelles-tu du jour où j'ai voulu démissionné ? » Mon corps s'immobilise au niveau de l'encadrement de la porte.
Quelques années plus tôt.
« Cette fois j'en ai marre ! » S'écrit Zayn en entrant en trompe dans la pièce de détente du manoir.
Mes parents qui furent jusque-là en plein discussion furent interrompu, tandis que de mon côté ce ne fut pas le cas, non, je poursuivais la lecture de mes fiches de cours. Mes examens arrivent bientôt, j'ai donc fais l'effort de retranscrire sur papier tous mon programme au lycée.
L'obtention du diplôme n'est pas le problème : j'ai confiance en moi et à mon quotient intellectuel. Je sais que je vais l'obtenir. Il fallait juste que je m'occupe, le temps que les livres que j'ai commandé via internet en Russie arrivent.
Je pivote ma tête à ma gauche, en sentant la fumée jaillir d'une tasse de thé, s'écraser sur ma peau que la bonne me tend. Je saisis la tasse et la porte à quelques centimètres de ma bouche : l'odeur de thé vert, mêlait au pamplemousse me chatouille mes narines.
« Non, je ne veux pas ça. »
Je donne un coup de coude contre le plateau de biscuits sablés sucrées qu'elle me tend, le faisant brutalement tomber parterre. Prise au dépourvu, la bonne sursaute, s'agenouillant rapidement sur le carrelage pour récupérer les biscuits étalaient un peu partout en s'excusant. L'attention jusqu'ici rivé sur Zayn se tourna vers moi. Le brun, ne décolérant pas, me pointe d'un doigt accusateur.
« Vous voyez ?! » Je l'observe du coin de l'oeil. « C'est ce qu'il fait souvent ! » Il agite son doigt.
« Zayn ? » L'interpelle d'une voix douce ma mère. « Et si tu venais t'asseoir avec nous ? » Elle tapote une place vide à ses côtés sur le canapé.
« Comment pouvez-vous rester aussi serein alors que vous élevez un démon ? Mais regardez-le ! Il ne respecte personne ! Il ne sait pas vivre en communauté ! I-il... Bordel ! » Il jette ses mains en l'air. « Pourquoi êtes-vous autant dans le déni ? Votre fils n'est pas un ange ! C-c'est... »
« Je sais que Louis n'est pas facile à vivre. » Intervient mon père. « Mais ce n'est qu'un enfant, i-il... »
« Oh, arrêtez, s'il-vous-plait ! Ce n'est pas la première fois que vous dite ça ! » Il se corrige. « En fait ? C'est votre excuse favoris. À chaque fois qu'il fait quelque chose de malsain, vous l'approuvez ! Vous l'encouragez à se comporter comme ça ! Savez-vous que c'est un 'crime' ? Ça marche exactement de la même manière que les suicides assistés ! »
N'importe quoi.
Décidément, on aura tout entendu.
« N'exagère pas tout de même. » Me défend mon père. « Ce n'est pas comme si Louis avait... »
« Vraiment ? » Il rit amèrement. « Parce que vous trouvez ça normal que, par exemple ? Au lieu d'aider sa cousine à lui retirer une épine de rose de son pouce, il fait le contraire ? » Le fait que mes parents ne trouvent plus d'arguments, l'encourage à poursuivre. « Vous trouvez ça normal qu'il donne un coup de pied au cul à son cousin, alors qu'il hésitait à se lancer au saut à l'élastique ? Ou pire, encore ! Vous trouvez ça normal qu'il abandonne sans prévenir son groupe de scout en plein entrainement et au beau milieu d'une clairière, uniquement parce qu'il avait envie de taper une balle contre l'autobus, au lieu d'apprendre à se familiariser avec la nature et à survivre ? Dois-je aussi vous rappelez que l'enseignant a passé sa journée à le chercher, en pensant qu'il s'est réellement perdu dieu ne sait où ! » Il poursuit scandalisé.
« J-je... »
« Je peux encore vous citez des tas d'exemples, mais à quoi bon ? Vous resterez quand même aveugles et lui cèderaient tous et n'importe quoi. » Il soupire. « J'ai vraiment fait tous que j'ai pu, madame et monsieur Tomlinson. » Dit-il sur un ton peiné. « Mais votre gamin est irrécupérable. » Je daigne enfin lever ma tête de mes fiches, croisant le regard de Zayn. « Je sais que tu connais la définition du mot 'empathie', mais il faut aussi savoir la ressentir. Un mot n'est pas qu'un 'mot' qu'on place l'un derrière l'autre dans l'unique but de former une phrase, non ! Ce n'est pas pour rien que chacun d'entre eux a une signification. »
L'empathie ?
Je sais que c'est une notion qui désigne la compréhension des sentiments et des émotions de l'autrui, voir de leurs états non-émotionnels, ce qui veut plus précisément dire en langage courant : 'se mettre à la place de l'autre'.
Sauf que je ne vois vraiment pas le rapport avec moi.
« Je vous l'avez bien dit qu'il était inutile. » Dis-je d'une voix nonchalante sans quitter le regard du basané.
« Louis... »
« Ça suffit ! » Zayn coupe ma mère, grondant. « Je démissionne ! » Il se tourne vers mes parents. « Je vous remercie pour tous, en particulier d'avoir payé mes études. Je vous ferais part de ma lettre de démission en fin de journée. » Il tourne les talons.
Je sens mes jambes légèrement tremblaient, en le voyant marcher jusqu'à la porte, un peu, comme s'ils souhaitent me redresser sur mes pieds pour lui courir après. Mais, en vain. Je reste figé sur mon fauteuil, immobile, comme si j'avais des fourmis. Je sens mon organe vital se presser progressivement à chacun de ses pas, qu'on aurait dit qu'un individu à planter ses doigts contre ma poitrine gauche pour l'empoigner et le presser machiavéliquement. La gorge sèche, c'est après un raclement de gorge que je me prononce enfin sur son départ.
« Tu ne peux pas démissionner. » Son corps se fige, tandis que sa tête pivote vers ma direction. « Pas tant que je ne te l'autorise en tout cas. »
« Sinon quoi, hein ? » Ses prunelles bruns sont remplis de dégoût. « C'est pour tes parents que je travaille, gamin, pas pour toi. » Mes yeux se connectent avec celle de mes géniteurs, qui comprennent aussitôt qu'il faut qu'ils aillent dans mon sens.
« Attends ! » Le retient mon père. « On peut toujours trouver un arrangement ? »
« Non, je ne crois pas. » Il rétorque sèchement.
« On double ton salaire, voir la triple ! » S'exclame désespérément ma mère, en se levant du canapé. « Écoute tu ne l'as peut-être pas vu, mais nous on l'a vu ! Louis a fait beaucoup de progrès en communication depuis qu'il t'a rencontré ! » Elle accourt jusqu'à lui. « C'est vrai qu'il ne dit pas grand chose, m-mais... »
« J'ai de la peine pour vous. » Il interrompt, les lèvres pincés, le ton culpabilisant. « Je sais que son affection est important pour vous, mais le fait de le voir vous manipuler comme des vulgaires marionnettes m'horripile. Vous êtes tous les deux des personnes formidables et j'espère sincèrement que votre fils s'en rendra un jour compte. » Elle le retient par le bras, mais il ajoute, avant qu'elle ne puisse le convaincre. « Je suis vraiment désolé. »
Depuis ce jour ?
Je ne l'ai plus jamais revu.
Aujourd'hui.
« Bien sûr que je m'en souviens. » Je ferme la porte derrière moi.
« Et... ? » Il m'encourage à poursuivre, en émettant plusieurs gestes de la main.
« Et ? » Répétai-je bêtement, confus.
« Tu m'as dit mot pour mot : 'Pas tant que je ne te l'autorise en tout cas.' » Je hausse mes épaules, passant brièvement mes doigts dans mes cheveux.
« Et alors ? » L'interrogeai-je, détendu.
« Alors, il est évident que ces garçons ne te connaissent pas comme moi je te connais. » Affirme-t-il, en se pointant du doigt.
Je n'ai pas envie de réfléchir.
Je sais que ce genre de sous-entendu sert souvent d'introduction, à la morale que Zayn souhaite m'inculquer. Sauf que je n'ai pas envie d'écouter sa morale. Je n'ai pas envie d'y réfléchir dessus, de me remettre en question sur mes actes et mes paroles. J'ai juste envie de faire ce que j'ai toujours fait : agir intellectuellement ou bien suivre mon instinct, lorsque j'étais trop flemmard pour méditer trois secondes sur un thème.
« Ce n'est un secret pour personne ça. » Marmonnai-je sous ma barbe, en marchant jusqu'à mon lit pour m'y affaler.
« Louis. » Il m'interpelle pour garder mon attention. « Je sais que ce n'est pas méchant et que tu ne partais pas dans l'idée de considérer Adriana comme une vulgaire objet. » Je cale mon minois contre l'oreiller, sans le quitter du regard. « Mais d'un point de vue extérieur ? Il faut que tu saches que ces propos là peuvent choquer. C'est mal. » Explique-t-il sur un ton calme, voir paisible. « Donc à ta place, je m'abstiendrai à... »
« Elle est à moi. » Soufflai-je en fixant un point vide. « Rien qu'à moi, je ne vois pas où le problème. Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant là-dedans. »
« Louis... »
« Elle a dit qu'elle ne m'abandonnerait pas ! » M'écriai-je, perdant patience. « Où est-ce qu'il y a de mal là-dedans ? » Je valse ma main dans le vide. « C'est pas à moi qu'il faut s'en prendre, mais à elle ! Elle me l'a promit ! Et une promesse est un signe d'engagement ! » Je le désigne de mon index. « Tu es mieux placé que quiconque pour savoir ça. »
« Je sais, je sais. » Il accompagne ces gestes à ces paroles. « J-je.. »
« C'est tous que tu as à me dire ? » Je me redresse en tailleur sur le matelas, le foudroyant. « Tu ne vas tout de même pas me faire croire que tu m'as isolé ici, uniquement dans le but de me parler d'Adriana ? »
« Non, en fait, je voulais te parler d'autre chose. » Il se gratte la nuque. « Ce que tu as dis à propos d'Adriana m'a juste fait pensé à ce jour, où j'ai voulu démissionné c'est tout. » Se justifia-t-il. « Comme tu le sais, il y a quelques heures j'ai vu ta mère. »
« Mh. »
« Et comme tu le sais aussi, ma femme et moi souhaite avoir un enfant depuis pas mal d'années déjà... »
J'acquiesce.
Au moment où nos prunelles contrastes se rencontrent de nouveau, mon corps se tend. Zayn n'a plus prononcé aucun syllabe. Non, il a laissé un silence pesant s'installer, laissant ainsi volontairement sa phrase en suspend. Il faudrait être né idiot pour ne pas comprendre ce qui se passe. Car entre sa phrase couvert de sous-entendu, suivi par l'expression de son visage, qui serait assez bête pour ne pas se rendre compte qu'il souhaite partir rejoindre sa femme.
Non, il ne peut pas faire ça.
Il a promit.
Revenons à ces années-là.
« Félicitation, monsieur, pour l'obtention de votre diplôme. » Dit avec enthousiasme mon majordome.
Je lui plaque mon certificat d'étude contre le torse, suivi de ma toge et de mon chapeau, que j'ai retiré au fur et à mesure. Ce dernier attrape sans faire tomber mes objets, sans broncher. J'en profite pour remonter les manches de ma chemise, acquiesçant d'un simple mouvement de la tête les dires de mon majordome. Je contemple derrière moi les locaux où j'ai étudié depuis maintenant trois ans, me demandant si un jour j'aurais la possibilité d'y revenir.
Mh, ça m'étonnerait.
Voilà que quinze minutes déjà ce sont écroulés, depuis la cérémonie de la remise des diplômes. J'ai vu des personnes excitaient, hurlaient, criaient et pleuraient, et maintenant ? Leurs proches et leurs familles les enlaçaient comme s'ils n'allaient plus jamais les revoir, que s'en est presque intriguant. Car oui, je trouvais ça intriguant de se mettre dans cet état pour un simple morceau de papier.
« Vos parents seront fiers s-si... »
« Tomlinson ? » Je lève un sourcil, interrogateur, lorsque mon regard croise celui d'Avery. « Est-ce qu'on peut parler une minute ? »
Avery, qu'est d'habitude entouré de ces clowns, est aujourd'hui seul. Il est toujours vêtu de sa toge et de son chapeau rouge brique, son diplôme à la main. Je ne sais pas ce qu'il me veut, et je ne sais pas si j'ai réellement envie de le découvrir. Mais sans que je ne le réalise, j'ai commencé à marcher vers sa direction, acceptant ainsi sa proposition d'entretien.
Je sais que je devrais me méfier,
Mais je ne l'ai pas fais.
C'est donc en silence que je le suis derrière les locaux du lycée, l'observant ranger son certificat dans la poche de sa toge. Je scrute avec attention ces chaussures s'écrasaient sur le goudron, jusqu'à arriver à mon endroit favori : le terrain de football. Nous étions à proximité, au niveau des toilettes plus précisément. Ma tête se relève au moment où il empoigne mon col, pour me plaquer brutalement contre le mur de brique.
Mes iris bleues perçantes se plantent dans les siens, complètement contraste, et qui contrairement aux miens, brillent de rage. Aucune émotion ne me traverse à cet instant, mes cils bats uniquement d'incompréhension. Que lui arrive-t-il encore ? Je remarque qu'il a fait exprès de nous éloigner de tous, dans une zone que personne ne fréquente pour le moment, étant tous occuper à pleurer pour un bout de papier à l'entrée du lycée.
« Je sais que tu l'as fais exprès. » Avery marmonne tout bas dans sa barbe, me secouant par mon col. « Je sais que tu l'as fais exprès ! » Il répète plus fort, cognant mon dos contre le mur. « Tu as choisi cette école, ce programme et ce pays, uniquement pour me hanter ! Et me rappeler, que tant que tu seras là, je serais toujours second ! Ça t'amuse tant que ça de m'humilier en permanence ? »
« Lâche-mo... »
« Quand est-ce que ta famille arrêtera de me hanter ? Et pourquoi faut-il que tu t'appelles Tomlinson ? » Il hurle, le regard noir. « Foutre mon père en prison ne vous suffit pas ? Il faut que vous vous en prenez à son gosse maintenant ? »
« Quoi ? » J'essaye de me dégager de son étreinte.
De quoi est-ce qu'il parle ?
Travailler l'a-t-il rendu schizophrène ?
« Je mérite cette bourse d'étude ! J'ai travaillé dur pour ça et t'a pas intérêt à me l'enlever ! » Il me pointe d'un doigt accusateur, comme s'il pensait réellement que j'allais la lui retirer.
Non, mais il délire ?
Je n'ai pas besoin de bourse d'étude !
« Je mérite de m'éloigner de cette ville, de ce pays, de ta putain de famille qu'a souillé la mienne ! » Énumère-t-il sans décolérer.
« Mais de quoi est-ce que tu parles, bordel !? » Il rit amèrement.
« Tu n'est vraiment pas au courant ? Où est-ce parce que tu joues parfaitement bien la comédie ? » Je ne dis rien, confus. « Ta mère a... » Avery n'eut pas la chance de poursuivre sa phrase, qu'une balle en cuir percuta brutalement son profil gauche.
Dans un hurlement de douleur, il me lâche le col, s'éloignant de plusieurs mètres de ma personne. Il porte ses mains à son visage, tandis que mes yeux, reste figés sur lui les lèvres légèrement séparé en deux : je connais cette façon de tirer. Il est rapide, efficace et précis, au point que mes iris en brillent d'admiration. Il n'y a qu'une seule et unique personne qui savait tirer comme ça.
Il a d'ailleurs été mon professeur,
Zayn Malik.
« Alors, gamin ? » Reconnaissant ce timbre de voix familier, ma tête s'oriente en direction de ce dernier. « Je t'ai manqué ? »
Oui, c'était bel et bien Zayn.
Comment se fait-il qu'il réapparait après un mois 'd'absence' ?
Pensant que son histoire de démission n'était que du bluff, je n'ai pas eu une quelconque réaction le jour de son départ. Non, j'étais sûr et certain qu'il allait revenir. Je savais que mes parents allaient régler notre différend. Le problème c'est que je ne savais pas quand il reviendra. J'ai attendu, longtemps, mais il n'est jamais réapparu au manoir.
Et pour une raison que j'ignore, à chaque fois que mon esprit vagabonde un peu, et se met à penser à ces moments, où il m'a appris à améliorer mes performances au soccer, ou encore à ces moments où il discutait dans le vide et me suivait partout pour éviter, que je ne me retrouve seul, j'eus un pincement au coeur.
« Hé, hé. » Il interpelle Avery qui s'apprête derechef à me sauter au cou : la moitié de son visage rouge a imprégné les marques du ballon. « Tu veux une autre boulette de canon ? » Il secoue négativement la tête. « Alors dégage. » Avery émet un pas en avant, penchant son visage de sorte à ce que sa bouche soit à la hauteur de mon oreille.
« Un jour ou l'autre, tu finiras au plus bas. Et ce jour-là ? Compte sur moi pour te donner le coup de grâce. » Je le regarde partir avec haine, faisant ensuite face à mon nouvel interlocuteur.
« Laisse-moi deviner : tu sais exactement de quoi il parle, sauf que tu ne me le diras jamais, c'est ça ? » Concluais-je presque avec évidence.
« Peut-être. » Sauf que Zayn ne m'aide pas, choisissant de rester dans le vague.
« Je veux une vraie réponse ! » Exigeai-je.
« Crois-moi, tu n'as pas envie de savoir ça. » Il répond en toute honnêteté.
« Huh ? »
« Alors ? Comme ça tu as décidé d'étudier en Amérique, hein ? » Bien sûr, il décide de changer de sujet.
« Qu'est-ce que tu fais là ? » Je lui réponds par une autre question.
« Décidément, tu n'as pas du tout changé. » Il pouffe.
« On ne change pas une personnalité entière en un mois. » Rétorquai-je au tac-au-tac.
« Malheureusement. » Il marmonne tout bas dans sa barbe.
« Ça ne répond toujours pas à ma question. » Je dépoussière ma chemise, frottant les zones couvertes de pliure.
« Tu n'as pas répondu à la mienne. » Il rétorque, me tenant tête.
« Et pourquoi devrais-je prendre le temps de répondre à un... » L'entièreté de mon corps se tend, lorsqu'une balle en cuir frôle mon visage pour percuter, tel un véritable missile, le mur en brique derrière moi.
« Fais attention ce que tu vas dire ! » M'avertit-il sur un ton sévère. « Louis arrête d'être aussi arrogant et apprends à respecter les autres ! » Il me gronde comme un géniteur le ferait envers son enfant, ou encore un enseignant envers son élève.
Non, il a pas osé ?
Les paupières grandes entrouvertes en bille et les lèvres séparés en deux, je me retourne face au mur, en sentant la balle me percuter en douceur le dos. Je la regarde rebondir à trois reprises sur le goudron, pour finir par rouler à mes pieds. Mes mains retombent de chaque côté de mon corps, qui lui, émet un sursaut, en sentant la main de mon interlocuteur se poser contre mon épaule gauche.
« T-tu.. Tu as faillis me toucher. » Réussis-je à prononcer, les lèvres tremblantes.
« Mais je ne l'ai pas fais. » J'agite mon épaule pour qu'il dégage sa main.
« Explique-moi pourquoi devrais-je me soucier de ce qu'une personne qui m'a abandonné me dis ? »
« Abandonné ? » M'interroge-t-il sur un ton un peu plus doux que précédemment.
« Oui ! » Je pivote pour lui faire face. « Tu as choisi de démissionné ! Tu es parti du jour au lende... »
« Attends, quoi ? » Il m'interrompt, confus. « Je n'ai pas démissionné ! Au compte fait, j-je... » Il se tut. « Oh, putain ! » Jura-t-il, en empoignant ces cheveux à la racine. « Qu'est-ce que j'ai fais au bon dieu pour tomber dans une famille de fou ? » Grogne-t-il entre ses dents. « Tes parents ne t'ont pas mis au courant, je me trompe ? » Il soupire longuement.
« Huh ? »
« Ta mère... » Commence-t-il en me pointant du doigt. « À une aussi excellente force de persuasion que toi. »
Il ne m'en fallait pas plus pour comprendre.
Mes parents ont réussis à le faire changer d'avis sans même me mettre au courant.
Pourquoi ?
« Ils m'ont accordés des jours de congé et m'a fait promettre de revenir pour au moins la remise de ton diplôme. » Il se désigne de la main, souriant brièvement. « Et me voilà. »
Mes prunelles océans fixent bêtement son sourire, ainsi que l'expression ravi qu'affiche les traits de son visage. Pourquoi était-il ravi ? Se faire maltraiter le rendait-il si heureux que ça ? Je plisse mes sourcils d'incompréhension. Mon entourage me dit que je suis étrange, mais je ne pense pas qu'ils ont pris le temps d'admirer de plus près mon garde du corps. Parce que si c'était le cas, ils ne me considéreraient plus comme tel.
« Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? » Il fallait que je la lui pose, cette question me brûlait la langue.
« Il faut reconnaître que tu es un sacré petit con. » Admit-il en tapotant doucement ma mâchoire. « Tu me rappel mes pestes de petites soeurs : capricieuses, exigeantes, malicieuses, fourbes et parfois boudeuses ! Des vraies divas. » Il rit. « Mais attachantes malgré tout. Tout comme elles, tu sais être doux, à l'écoute et attachant. Tu es unique. La preuve ! Tu arrives à pousser une personne à bout sans avoir besoin d'élever la voix. » Ricane-t-il. « Le seul problème reste le fait que tu n'exprimes que très rarement tes émotions, voir jamais, en fait. »
Et j'ai compris.
J'ai compris pourquoi mes parents ne m'ont rien dis.
« C'est la raison pourquoi mes parents ne m'ont rien dis. » Il grimace. « Ils voulaient tester ma réaction. » Il acquiesce.
« Ils sont normalement censé te le dire en début de semaine. Je savais que tu partais pour l'Amérique en milieu août. » Il hausse ses épaules. « Je voulais juste engager une conversation. Tu peux pas savoir le choc que j'ai eu en apprenant ça ! Apprendre que son petit frère part à l'étranger, c'est pour moi une fier... »
Pris au dépourvu, il émet un sursaut de surprise lorsque je me jette dans ces bras pour l'enlacer.
Je ne sais pas ce qu'il m'a prit.
Mais ce que je sais ?
C'est que j'ai choisi de laisser mon corps prendre le contrôle. Oui, au moment où les mots 'petit frère' sont tombés de sa bouche, je n'ai pas pu résister contre mon envie de l'enlacer. C'est bien la première fois, que j'ai ressenti un mini pincement au coeur. Ce pincement ne me faisait pas mal, non, mais me donnait du baume au coeur.
La manière dont-il les as prononcés été sincères, sans aucun artifice. Ce n'était pas surjoué, ou encore, forcé, dans l'unique but de gagner ma sympathie, non. Rien de tous ça. J'ai laissé mon corps émettre un pas en avant, puis mes bras s'enroulaient autour de sa taille pour me coller à lui. Pour la première fois de ma vie, je ne me sentais plus aussi seul.
« Woaouh, alors ça ! Je ne m'y attendais vraiment pas. » Il pousse un petit rire, me frottant doucement le dos. « Toi aussi tu m'as manqué. Enfin, même si, parfois - souvent, en fait - t'es un putain de diva capricieux. » Même si à la base son surnom est destiné à être péjoratif, je ne pu m'empêcher de sourire.
« Peux-tu me promettre une chose ? » Je me détache de lui pour pouvoir le voir.
« Ça dépend quoi. »
« Promets-moi de ne plus me quitter. » Ses prunelles s'adoucit, touché par mes paroles.
« Je te le promets. » Il plaque sa main contre mon épaule, exerçant une légère pression dessus. « Petit frère. »
Aujourd'hui.
« Tu veux m'abandonner. » Concluais-je, le faisant grogner.
« Je ne vais pas t'abandonner, Louis. » Zayn roule des yeux.
« Pourtant ? C'est ce que t'essaie de me faire comprendre là. » Il secoue la tête.
« Non, ce que j'essaie de te faire comprendre, c'est que j'ai une femme qui m'attend dans un autre pays, et qui souhaite enfin qu'on commence à construire notre vie de famille ! »
« Mais ça revient au même ! Tu ne seras p-plus... » Je le désigne de la main. « Plus physiquement là. »
« Écoute, je sais que ta plus grande crainte est de te retrouver seul. » Il s'avance jusqu'à moi, plaquant ces mains sur chacune de mes épaules. « Mais tu ne le seras pas, d'accord ? » Il s'agenouille à mes pieds, pinçant mon menton tel un enfant, qu'il relève pour rencontrer mes perçants yeux bleus. « Tu ne vas pas être seul. » Me rassura-t-il avec conviction. « Si tu traites toujours Adriana avec douceur et respect, elle en fera de même pour toi. Elle te connait assez maintenant, pour savoir que tes humeurs varient selon les actes de l'autrui. Elle est patiente. Beaucoup trop même, ce qui s'avère être une excellente qualité, quand on te fréquente maintenant que j'y pense. » Ricane-t-il, en lâchant mon menton. « Non, sincèrement, c'est une gentille fille, donc fait un effort d'écouter certains conseils de bouclette. »
« E-et.. »
« Et quand à moi ? » Il me coupe dans mon élan, souriant. « Tu peux m'appeler, à n'importe quel heure de la journée et de la nuit. » En voyant ma moue pas convaincu, il s'empresse d'ajouter. « Je ne déconne pas, je te répondrai. Et si tu vas vraiment mal, je m'engage à prendre le premier vol pour Albuquerque. » Je l'agrippe par le bras pour l'empêcher de se relever du sol. « Ce ne sont pas des paroles en l'air. Si tu me considères vraiment comme le frère que tu n'as jamais eu tu me laisseras partir. » Je hoche de haut en bas ma tête.
- à l'écoute - Paper Lions - End of july.
« Est-ce que... » Je racle ma gorge, la tête baissée. « Est-ce que tu viendras à la remise de mon diplôme ? » M'enquis-je timidement sur une toute petite voix.
« Je ne manquerais ça pour rien au monde, gamin. » Rit-il en me tapotant gentiment ma joue. « Et ce jour-là ? » Chuchote-t-il contre mon oreille. « Je te demanderais probablement d'être le parrain de mon futur enfant. » Ma tête se redresse au moment où sa phrase tombe de sa bouche. « Je suis sérieux, Louis. » Un sourire sincère fend le coin de ma bouche et c'est sans me poser de question, que je l'enlace de manière fraternelle.
Ce jour-là, j'ai réalisé qu'il n'y avait pas qu'Adriana qui pouvait me faire ressentir une émotion, non, d'autres personnes le pouvaient aussi, mais d'une tout autre manière.
Et c'est ce que Zayn a fait.
Et si j'ai bien compris - c'est ce qu'on appelle d'après lui - un sentiment fraternel, qui exprime l'attachement, la confiance et le dévouement, alors qu'à l'opposé ? Ce que je ressens envers Adriana est complètement différent. C'est un sentiment amoureux, soit une émotion beaucoup plus forte, plus passionnel et plus sauvage, qui nous rends imprévisibles et puissants, et qui s'avère aussi être la plus dangereuse. Sauf que Zayn ne s'est pas attardé dessus, me rassurant que je n'ai rien à craindre de ce côté.
La plus dangereuse, hein ?
Et puis quoi, encore ?
______________
Je sais que plusieurs d'entre vous a été 'choqué' par les propos de Louis, mais n'oubliez pas qu'il apprend tout juste à coexister avec ces sentiments (c'est pourquoi il perd souvent le contrôle de lui-même) et qu'il ne se rend pas forcément compte que ce qu'il dit est mal. J'espère qu'en lisant son point de vue, vous le comprendrez mieux !
Je comprends tout à fait que vous pouvez trouver les scènes Loudrina trop culcul, mais rappelez-vous lorsque vous étiez avec votre premier copain/copine ! Ça ne l'était pas, selon vous ? N'oubliez pas que c'est tout nouveau pour eux, donc l'expérimentation, leur besoin d'être constamment collé l'un à l'autre (bon après je ne dis pas que ça été le cas pour tout le monde hein) et le fait qu'il soit dans tous leurs états lorsqu'ils s'avouent leur sentiment respectif est normal. Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais en plus de faire de cette fiction une fic 'réaliste' j'ai également pour but qu'elle soit romantique, pour justement casser les clichés des bad boy, des prises d'otages, des vulgarités etc...
Pour celle/celui qui ne l'aurait pas compris cette scène 'explique' le comment Louis a eu son suçon dans le chapitre précédent x)
La dernière partie + les flashback sont importants, c'est à partir de là que Louis a commencé à ressentir un 'petit quelque chose' (un sentiment fraternel) et bien entendu, en faisant la rencontre d'Adriana quand il arrivera en première année de faculté, ce 'petit quelque chose' ne cessera de s'amplifier (c'est pour ça qu'il va s'embrouiller car il n'arrivera pas à reconnaitre les mêmes émotions qu'il a eu avec Zayn avec Adriana, ce qui est normal puisqu'ils sont différents). Puis, vous connaissez la suite, en faisant la rencontre d'Harry, il va réaliser pourquoi il a bêtement attendu Adriana durant trois ans.
Je sais que mon histoire semble fouillis (c'est pour ça d'ailleurs que je ne mets qu'un seul PDV par chapitre, voir au pire 2 au max mais c'est très rare, je crois que je vais finir par toutes vous perdre sinon mdr) mais en fait il ne l'est pas tant que ça. C'est juste que je prend le temps de mettre en suspend certaines choses, afin de mieux les ré-expliquer dans des flashback ou durant un échange verbal (je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire...) c'est la raison aussi pourquoi mes chapitres sont longs.
J'espère que vous avez aimé le chapitre, soit :
- La scène Loudrina
- La scène Louis/Zayn
- D'ailleurs, que pensez-vous du progrès émotionnel de notre britannique préféré ?
Passez un bon fin de week-end et une excellente semaine !
Pleins de bisous baveux, Alexia ♥
Ps : Joyeux anniversaire à l'une des plus belles femmes du monde, Johanna ♥
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