Chapitre quatre-vingt-un. (Deuxième partie)
Bonsoir, vous allez bien ?
Sans dec, je dois être la vampire humain la plus anormale du 21ème siècle ! Je suis toujours au taqué à vous poster des chapitres vers 3h/4h/5h (voir plus ?) du mat, je suis folle, je sais MDRR
Je m'excuse pour mes fautes d'étourderies (bc oui à un moment à force d'écrire + enchaîner par une lecture complet du chapitre qui fait plus de 7000 mots pour supprimer le plus de faute possible ça te brûle les yeux hein) !
Je vous souhaite de passez une bonne lecture, mes lapins !
Ps : J'ai grave adorée écrire ce chapitre héhé
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Adriana Rocchietti
8h28.
« Louis ? » Je m'assois sur le matelas, pinçant mes lèvres, lorsqu'il se tourne dos à moi. « Tu vas bien ? » Il tourne une page de son livre pour seule réponse. « Tu veux peut-être manger quelque chose ? » Proposai-je, enthousiaste. « Dis-moi ! » Je fouille du regard sa chambre, comme s'il m'était possible de trouver une solution, qui l'aiderait à améliorer son humeur. « Je pourrais... »
Parce que, oui, nous sommes bien d'accord ?
Aujourd'hui, Louis est de mauvaise humeur.
« Je n'ai pas faim. »
Ouch.
'Ça' ça voulait dire : 'Lâche-moi, Adriana, tu m'emmerdes.'
Le ton qu'il a employé n'est ni froid ou glacial, non, mais las. Je décide de ne plus l'embêter. Si j'insiste trop, il risque de se braquer et de devenir désagréable. Et ce n'est pas ce que je veux. Louis commence juste à s'ouvrir, ça serait idiot de ma part de réduire ça à néant. J'ai envie qu'il me fasse d'autant plus confiance, qu'il me confie encore d'autres anecdotes et d'autres émotions qu'il ressent et qu'il trouve cela étrange, alors que moi c'était quelque chose de tout à fait banale.
« Fais-moi signe si tu changes d'avis. » Lui chuchotai-je, en replaçant correctement quelques unes de ces mèches rebelles à leur place.
Je me lève du matelas, mais il attrape dans la volet mes doigts pour me retenir. Dans un battement de cils, je me rassois, inclinant ma tête sur le côté pour une meilleure vue sur son profil gauche. Louis joue brièvement avec mes doigts, frôle sa bouche contre la pulpe, m'envoyant une légère décharge de frisson à travers mon échine. Ravalant ma salive, je me penche pour que mon visage, soit au même niveau que le sien et embrasse sa tempe. Le bout de son nez se frotte au creux de mon cou, m'arrachant des chatouilles.
« Je ne veux pas que Zayn part. » Me confie-t-il dans une toute petite voix.
« Qu.. Quoi ? » Sa confession fit taire mes rires.
Zayn va partir ?
Où ça ?
J'ai manquée un épisode ?
Il donne aucune suite à ma question, m'excluant pour la énième fois depuis que nous nous connaissons d'un sujet, qui pourrait m'aider à mieux le comprendre. Je me redresse en position assise et entreprends de le secouer pour le faire réagir, mais il m'ignore, fermant son livre dans un claquement qui me fit sursauter. Il retire la large couette qui le couvrait jusque-là, descendant du lit pour se diriger jusqu'à la salle de bain. Je lâche un maigre soupir, mais ne me décourage pas pour autant.
« Lou... » Il claque la porte, me faisant clairement comprendre de le laisser tranquille.
Groooooouin !
Je porte ma main contre mon ventre qui gargouille, m'affalant en étoile sur le matelas. Je fixe le plafond, mesurant le pour et le contre, de lui poser ou non des questions sur Zayn plus tard. Voyons, voyons. Admettons que Louis est de meilleur humeur plus tard, quel tête va-t-il tirer lorsque je me mettrais à lui demander la raison du départ de Zayn ?
'Il va tirer une tête de constiper comme à chaque fois qu'il ronchonne !'
Se moque ma mégère.
Chut, toi.
Je me lève d'un bond du lit et sors de la chambre, laissant ainsi un peu d'espace à Louis. Je sais que c'est dans ces moments-là, que je devrais insister et lui tirer les verres du nez, mais je ne me sens pas prête à affronter sa colère maintenant. Pas si tôt le matin, en tout cas. La musique d'ambiance, qui émane depuis la salle de séjour attire rapidement mon attention, me poussant à descendre rapidement des escaliers pour voir ce qui se passe. Je profite que la majorité des garçons sont tous réunis dans une seule et même pièce pour ouvrir un sujet de conversation.
- à l'écoute - New Medicine - Fire up the night.
« Les gars ! » M'écriai-je pour attirer leur attention, ce qui marche puisqu'ils ce sont tous arrêtés de manger. « Je crains que nous allons avoir un tout petit problème... » Grimaçai-je à la pensée d'Avery.
La question maintenant est : lequel d'entre eux vont vouloir aller lui parler ? Je m'installe entre Harry et Jackson, forçant un large sourire colgate pour ne pas éveiller les soupçons. Oui, j'avoue, je n'aie pas envie de discuter, ou encore même ne serais-ce que croiser le regard d'Avery. En me voyant en pleine réflexion, les garçons continuent de manger leur petit déjeuner.
« Pour quoi ? » M'interroge le plus jeune de la table. « Si tu parles de la machine à gaufre, ta pas à t'en faire pour ça, John l'a réparé hier soir. »
« Je ne parle pas de la machine à gaufre. » Je hausse mes épaules. « Mais je te remercie tout de même de m'avoir dis ça, Ryan, j'ai justement envie de gaufre. » Il pouffe. « Plus sérieusement ? Je parle là, d'Avery Jones. » Ils grimacent tous - et sans exception - en m'entendant prononcer le nom d'Avery.
« Adriana tu connais Harry Potter ? » S'enquit un blond avec un piercing au niveau de son arcade.
« Qui ne connait pas cette merveilleuse saga, écrite par l'une des meilleures écrivaines du monde ? » Interrogeai-je Jackson sur un ton sarcastique.
« Donc tu connais Voldemort ? Ou plutôt Tu-sais-qui ? Ou encore Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ? » Je lui fis signe d'abréger d'un geste de la main et donc d'arrêter ces suppositions. « Et bien considère 'Avery Jones' comme un nom qu'il ne faut pas prononcer dans cette baraque. »
« Mais qu'est-ce que... ? »
« Adriana ? » Je pivote ma tête en direction de la voix qui vient m'appeler : Zayn. « On peut parler ? »
J'acquiesce et me lève de ma chaise, suivant le basané à l'extérieur de la maison. Je croise instinctivement mes bras, pour créer une barrière contre la brise glacée du matin et mes vêtements. Je l'observe sortir de la poche de sa veste en cuir un paquet de cigarette, puis coincer le filtre entre ses lèvres. Ses mains tâtent les poches de son jean, puis de sa veste, à la recherche d'un briquet, qu'il trouve finalement à la poche arrière de son jean. Zayn actionne son briquet pour émettre une flamme, brûlant l'embout de son mégot.
« Alors ? » Commençai-je dans un raclement de gorge. « De quoi veux-tu parler ? » Il inspire profondément une bouffée, qu'il avale.
« De Louis. » Il expire doucement un nuage de fumée, m'envoyant la plupart au visage, je tousse.
« Toi non plus tu ne vas pas t'y mettre ? » Grinçai-je entre mes dents en repensant à la fois, où Harry m'a limite fait la morale.
Il s'agissait plus d'une question qui s'adresse à moi plutôt qu'à lui.
Je pense que Zayn a du le comprendre, puisqu'il ne fit aucune remarque là-dessus.
« Je ne sais pas s'il te l'a dit, mais je retourne en Angleterre ce week-end. »
« Il m'en a parlé, oui, mais vaguement. » Affirmai-je.
« Vaguement ? » Je hausse mes épaules.
« Il m'a dit mot pour mot, je cite : 'Je ne veux pas que Zayn part.' » Je remarque qu'un demi-sourire s'est formé au coin de sa bouche. « J'ignorai jusqu'à présent que ce que je disais été drôle. » Dis-je vexée qu'il le prenne à la rigolade.
« Ne parle pas des choses que tu ne sais pas. » Il passe vivement ses doigts contre sur visage, inspirant une nouvelle bouffée de sa cigarette. « Et pour ton information, gamine... »
« Gamine ? » Répétai-je, offusquée.
On est pas censé avoir le même âge ?
Pourquoi s'adressait-il à moi comme s'il était d'un rang supérieur ?
« Ouais, c'est ce que vous êtes tous dans cette maison. » Confirme-t-il, en désignant d'un mouvement de la main la fraternité. « Des gamins. »
« M-mais.. »
« Je n'ai pas souris pour me moquer de Louis, mais uniquement parce que je suis touché qu'il éprouve une émotion à mon égard. Ce qui change d'une toute autre personne. » Il me pointe du doigt. « De toute manière ? Je n'ai pas à me justifier. » Il s'avance jusqu'à moi, sans laisser retomber son index. « Mais, je veux que tu saches que, si j'apprends qu'il va mal ou qu'il lui arrive quoi que ce soit, c'est toi que je blâmerai. »
« Quoi ?! » M'écriai-je, scandalisée. « Mais c'est injuste ! Et si c'est quelqu'un d'autre qu'il lui fait du mal ? » Il secoue de gauche à droite sa tête.
« Crois-moi, ça n'arrivera pas. » Je toussote de nouveau, agitant ma main devant mon visage pour chasser la fumée.
« Et pourquoi ? Louis peut très bien se faire renverser par une voiture, sans pour autant que ce soit de ma faute ! Ou encore ? Être émotionnellement blessé par ces camarades de maison. »
« Parce que, premièrement ? S'il lui arrive un accident : sa mère sera présente pour détruire la famille entière du coupable. » Déclare-t-il en levant son pouce. « Et deuxièmement ? À l'exception de toi et moi, Louis n'a encore exprimé aucune émotion à l'égard d'une autre personne. » Termina-t-il, en levant son index. « Les autres personnes peuvent essayer de le blesser autant qu'il le souhaite, il en a complètement rien à battre. Par contre, toi ? C'est autre chose. Donc, sachant que je suis celui qu'est resté le plus longtemps à ces côtés, et dont, en plus ? Il a le plus confiance - tel un frère, je dirais - qu'en sera-t-il de toi ? »
« Comment ça : 'Qu'en sera-t-il de moi ?' »
« Vas-tu vraiment tenir ta promesse ? » Il jette son mégot parterre et l'écrase de sa semelle droite, sans me quitter des yeux. « Tu sais ? Celui où tu lui as dis que jamais tu ne l'abandonneras. » Les lèvres légèrement séparés en deux, j'acquiesce lentement.
« Oui, je la tiendrai. »
« Donc, tu n'est pas contre qu'on passe tous les deux un marché ? » Ses doigts ont formés un poing, laissant uniquement l'auriculaire levé.
« Quel marché ? »
« Celui où tu t'engages d'être défiguré, si jamais tu trahis ta promesse. » Mes paupières s'entrouvrent de surprise.
Quoi ?
Il n'est pas sérieux, j'espère ?
« Qu-quoi ? Qu-qu'est-ce que... ? » Bégayai-je, la gorge sèche. « Qui es-tu ? » Soufflai-je sur un ton à peine audible.
« Son frère. » Il répond, nonchalant. « N'oublie jamais, que même si désormais, je me trouve dans un autre pays ? Quoi que tu fasses ou que tu dises, je le saurais. » Son auriculaire s'est enroulé, sans que je me rends compte autour du mien. « Je le saurais toujours. »
**
Adossée contre le mur à proximité des portes de l'amphithéâtre du bâtiment de lettres, je pianote impatiemment mes doigts contre mon sac. Je jette un oeil sur le long couloir vide, ne pouvant pas m'empêcher de le comparer avec celui d'économie, qu'est souvent peuplé de monde. Mon attention est attiré sur des étudiants, en plein répétition sur une scène pour leur option théâtre. Je ne sais pas quel pièce ils jouent, mais ça m'a l'air intéressant.
Curieuse, je les fixent avec de grands yeux, admirative sur leur manière de passer de la réalité à un rôle, qu'on leur a attribué en un claquement de doigts. Je sais que de mon côté, je ne pourrais jamais faire ça. Tout d'abord, parce que je n'aime pas me faire remarquer, mais aussi, je n'aie certainement pas la même capacité de concentration qu'eux. Et enfin ? Jouer un rôle, ce n'est pas mon 'truc'.
« Hé, toi là !? » M'interpelle un des acteurs, je me pointe innocemment du doigt. « Oui, toi ! » Confirme-t-il. « J'espère que le spectacle t'a plu ? Parce que si tu veux voir plus, il va falloir payer le prix fort. »
'Relax, mec ! T'es pas un acteur hollywoodien à ce que je sache !'
Grogne ma conscience.
Moi qui pensais que les 'acteurs' interprétaient - pour la plupart d'entre eux - des rôles, uniquement par plaisir.
Et bien, je me suis bien trompée !
« Qui aurais envie de payer pour voir cette merde ? » Ma tête pivote en direction de ce timbre rauque, à l'accent britannique très prononcé familier : Harry.
« Et qui aurais envie de payer pour parler ouvertement à un inconnu ? » Rétorque au tac-au-tac son interlocuteur, en faisant référence à son futur métier de thérapeute.
« Tout le monde ! » Cracha le bouclé, comme si c'est une évidence pour tous. « La preuve ! » Il plaque sa main contre mon épaule. « Elle sera ma première patiente. » Il tourne les talons, laissant sa main retombait le long de son corps.
« Qu-quoi ? » Je le regarde bêtement partir, décidant de réagir après que la sonnerie qui annonce la fin des cours retentisse. « Merda ! » Je jure, en voyant que le couloir commence à se remplir d'étudiants.
Comment peut-on être aussi bête ?
« Hé, Harry ! » Mais au lieu de se retourner pour m'affronter, il accélère ces pas.
- à l'écoute - Catfish and the Bottlemen - 7.
Je me faufile en sandwich entre plusieurs étudiants, qui n'ont même pas remarqués ma présence. L'avantage lorsqu'on est petite, c'est que personne ne fais attention à nous, à moins qu'on te heurte ou que tu leur adresses la parole. Je repère les boucles bruns d'Harry, au loin, qui vient juste de tourner sur sa gauche. Je me précipite dans la même direction et c'est légèrement essoufflée que j'ai réussie à le rattraper. Je me place devant lui, une main plaquée contre son torse, tandis que la seconde le pointe du doigt.
« PAUSE, on arrête tous ! » Il me gratifie d'un regard confus.
« Quoi ? » Je mords l'intérieur de ma joue, me rendant compte que je venais de m'adresser à lui en italien.
« Non, rien. » Je ris nerveusement, il lève les yeux au ciel.
« Je n'ai pas envie de l'aider. » Cracha-t-il sans que j'ai commencée à débuter un quelconque sujet, mais je sais qu'il veut parler de Louis. « À quoi bon ? Sachant qu'au final, il n'a aucune reconnaissance envers toi. »
« Mais tu m'as dis que tu m'aiderais ! » Hissais-je, un tout petit peu trop fort à son goût, que j'en gagne une grimace.
Quelques heures plus tôt.
22h22.
« Rho, sérieusement Ad ! Je ne vois vraiment pas pourquoi tu continues à me bouder ! » Grogne Gwen. « Jusqu'à maintenant, je ne possède pas - encore - le don de la télépathie ! Peut-être que ça viendra un jour, qui sait ? Mais malheureusement, ce n'est pas le cas pour l'instant ! » Je roule des yeux, face à sa tentative d'humour. « Sans blague ? Comment aurais-je pu savoir que vous m'avez préparés une surprise pour mon anniversaire ?! »
Comment lui expliquer que je ne boude pas, mais qu'en réalité, je ne supporte pas sa copine 'du moment' ?
La preuve !
Je déteste tellement cette foutue Astrid, que j'ai posée aucune question à Gwen sur son séjour passé avec elle.
'On s'en fou ! Dis-lui que sa copine est un véritable poison !'
M'encourage ma mégère.
Je l'ignore et la pousse dans un coin de mon esprit.
Je me lève de son lit, quand Gwen s'avance vers ma direction pour s'affaler sur le dos. Elle me tend la boite de cire froide, qu'elle a posée soigneusement sur sa table de chevet, et m'adresse des yeux de chien battu. Je soupire longuement, secouant la tête. Je sais qu'elle a horreur de tirer sur les bandes, ça la dégoute.
Et comme j'utilise exactement les mêmes bandes de cire froide qu'elle, et de la même marque - selon elle - c'est donc 'normal' qu'elle me demande ce service.
Je finis par céder, lorsqu'elle me tape gentiment le bras à l'aide de la boite, pour la cinquième fois consécutive. Je la lui arrache des doigts dans un grognement et me place à l'opposé de son lit. Je sais qu'elle a profité que je sois dos à elle pour exprimer sa joie. Levant son peignoir au-dessus de ses genoux, je sors une bande froide de la boite.
« Sei veramente noioso ! (T'es vraiment chiante !) » Marmonnai-je.
« Ti amo, Adrianaaaa ! » Chantonne-t-elle joyeusement, comme si elle venait de boire dix shots.
« C'est ta copine 'du moment' le problème, pas le fait que tu t'aies évaporée avec elle. » Admis-je finalement, je frotte la bande de cire entre mes mains, afin de la réchauffer et par la même occasion faciliter le détachement des bandes plus tard.
« Je sais que Tyler et toi, vous êtes jaloux d'elle. Je vous ai, en quelque sorte abandonnés. Oui, je l'admets. J'ai préférée passer tout mon temps libre avec elle et bla-bla-bla. » Elle agite vivement ses mains en l'air. « Vous n'avez plus besoin de le cacher, elle m'a tout racontés. Mais il faut que vous sachez tous, que je vous aimes et qu-que... » J'ouvre délicatement les bandes au niveau de la languette, puis l'applique au niveau du sens de la pousse du poil en partant du bas de sa jambe.
« Excuse-moi ? » Je passe à plusieurs reprises ma main contre la bande, dans le sens de la pousse du poil, un sourcil arqué. « C'est ce que cette connasse t'a dit ? »
« Hé ! Ne parle pas d'elle comme ça ! Tu ne l'as connais pas ! » Choquée, je crie.
« Tu ne la connais que depuis deux mois ! Comment oses-tu... »
« C'est exactement la même chose pour ton britannique et toi ! » Rétorque-t-elle sous la défensive.
« Mais moi je ne le connais pas que depuis deux mois ! » Elle hausse ses épaules.
« Et alors ? C'est par... » Je tire brusquement sur la bande, la faisant crier de surprise. « AIE PUTAIN ! »
« C'est pas pareil du tout. » La corrigeai-je.
« Ah oui ? » Elle se redresse en tailleur, me foudroyant. « Et qu'est-ce qui n'est pas pareil, hein ? » Je colle calmement une nouvelle bande sur sa jambe. « À partir du moment où vous vous êtes embrassés, tu nous as également laisser tomber ! » Elle me pointe d'un doigt accusateur. « Tu t'aies évaporées comme par magie ! » Elle claque ses doigts.
« Au moins, lui, ne m'a pas demandé de changer les serrures de mon dortoir, pour éviter que la seconde colocataire ne rentre à l'intérieur. » Soulignai-je tout bas, mais elle s'en fiche, s'étant mit en tête d'exprimer son opinion sur Louis.
« Tu m'as laissée pratiquement tous les soirs dans cette chambre seule ! Je me suis inquiétée ! Et j'avais de quoi ! Les étudiants ne sont pas tendre avec ton anglais, mais ça ? Tu dois probablement le savoir, puisque par sa faute, tu te retrouves dans la même situation que lui ! » Je la fixe, ébahie. « Qu'est-ce que tu crois ? Que je n'étais pas au courant qu'à chaque fois que tu t'assois à une table à la cafétéria, les personnes te fuient ? Qu'à chaque fois que tu t'adresses à eux, ils te tournent le dos et trouve un échappatoire ? »
« Tyler... » Chuchotai-je tout bas, il n'y a que lui, pour l'informer.
« Et pourtant ? J'ai toujours été de ton côté. » Avoue-t-elle sur un ton peiné. « Je me fiche de ce que les gens pensent, j'ai confiance en toi. Je te crois quand tu me dis qu'il peut être aimant, tendre, doux et passionnel avec toi. » Elle me frotte amicalement mon dos. « Donc, je te demande de me faire confiance à ton tour. »
« J-je... »
« Tu n'as pas le droit de me refuser cette faveur. » Me coupe-t-elle sur un ton sévère.
« En effet, tu as raison. Je ne la connais pas. » Elle incline son minois sur le côté, un sourcil levé. « Tu veux toujours connaître la différence entre ma relation avec mon anglais et la tienne ? » Elle acquiesce. « C'est que la mienne est restée pure et innocente. Et même malgré qu-qu'on a... » Balbutiai-je, devenant aussitôt nerveuse.
« Baisé ? » Je m'empourpre, embarrassée, tirant sans ménagement sur la bande de cire froide.
« AIE ! BORDEL DE MERDE, ADRIANA ! » Hurle-t-elle, comme si on venait de lui annoncer qu'on allait lui trancher la gorge. « POURQUOI T'ASSUME PAS QUE TON ANGLAIS ET TOI BAISER, PUTAIN !? »
« PARCE QU'ON NE BAISE PAS, ON FAIT L'AMOUR ! » Me défendis-je en hurlant à mon tour.
Je plaque ma main contre ma bouche, lorsque je me rends compte que je venais de hurler beaucoup plus fort que Gwen. Mon visage doit probablement rouge écarlate par la gêne. La blonde vénitienne pince sa lèvre inférieure d'un air moqueuse, pointant innocemment du doigt une personne qui se trouve à mon dos. Ravalant difficilement ma salive, je me tourne et tombe sur un étudiant à la chevelure ébène en bataille que je connais. Et même plus que bien d'ailleurs. Ses orbes bruns, me fixent comme s'il se trouvait devant une extraterrestre.
Avery Jones.
Avec tous les étudiants qu'il y a dans cette faculté, pourquoi a-t-il fallu que je tombe sur lui ?
« J'ai toqué mais personne n'a répondu, donc je me suis permis d'entrée... » Dit-il, tout autant embarrassé que moi.
« Qu-qu'est-ce que tu veux ? » Réussis-je à prononcer.
« J'aimerais que vous fassiez moins de bruits. » Il grimace, passant ses doigts contre sa nuque.
« Quoi ? »
Comment ça 'moins de bruits' ?
Gwen et moi n'étions pas si bruyante, si ?
« Sachez que... » Le son de sa voix me propulsa hors de mes pensées. « Tout l'étage a entendu vos hurlements. » Aussi rougissante qu'une tomate, je me cache le visage entre mes mains et pousse un cri étouffé.
'Hahahaha ! Comment peut-on être aussi bête ?'
Ricane cette satané conscience.
Oh, la ferme toi !
00h47.
Les bras croisées contre ma poitrine, je marche jusqu'à la maison de fraternité Omega. Je passe par un raccourci, en coupant mon chemin par la faculté de science. À chaque légère brise glaciale qui s'abat contre ma peau, mon corps se détend et l'apprécie. Je croise quelques étudiants, qui ont immédiatement changés de rue une fois que leur regard ont croisés le mien. Leur geste me fit repenser à la conversation que j'ai eu avec Gwen, puis juste après l'embarras que j'ai pu avoir face à Avery.
Je grogne, secouant vivement la tête.
Bon sang !
Je m'étais pourtant répétée à plusieurs reprises, d'oublier cette soirée jusqu'à la fin de mon existence. Ce qui ne marche évidemment pas - enfin, pour le moment - puisque cette scène est encore purement fraiche dans mon esprit. Je soupire, levant la tête, pour fixer sans arrière pensée l'ancienne fraternité de Mindy. Je remarque que les lumières de chaque étage sont allumés, et que plusieurs ombres et la musique qui émane de leur maison m'indiquent, que les habitants sont en train de danser les uns contre les autres.
Je n'arrive pas à reconnaître le nom de l'artiste, puisqu'il ne se trouve pas dans mon répertoire musical. La techno, mêlait au 'je ne sais quoi' ce n'était pas mon truc. Enfin, lorsque je suis sobre en tout cas, puisque je sais que bourrée, je pourrais danser sur tous et n'importe quoi. Je tourne sur ma droite et parcours le chemin de goudron, qui m'amène jusqu'au porche de la fraternité Omega. Je lève la tête, cherchant la fenêtre de Louis, me demandant s'il était déjà en train de dormir ou bien de lire.
« Hé ! Fais ga... » Mon pied écrase accidentellement un objet en plastique sur la seconde marche des escaliers, me faisant glisser sur le carrelage. « Putain ! » Râla une voix masculine, je sens une paire de mains me rattraper par les épaules. « Comment ça se fait que ton employeur du Victoria's Secret ne t'a pas encore virée ? » Il me lâche, mes yeux louchent instinctivement à mes pieds, découvrant une brosse à dents près de ma semelle droite. « T'es toujours dans la lune ! Je comprends mieux maintenant pourquoi Louis te hurle tout le temps dessus ! » Je pivote sur moi-même, faisant volte-face à Harry.
« Qui fait son ménage de printemps à une heure du matin ?! » Je jette exagérément mes mains en l'air, les portant ensuite sur mes hanches.
« Bah moi, évidemment ! » Ironisa-t-il, en me contournant pour s'agenouiller face aux marches. « C'est tellement plaisant... » Il enfile des gants et saisit la brosse à dent au sol et la plonge dans un seau. « Dans le calme, sans abrutis pour me chier et par la même occasion dans le noir, avec pour seul éclairage ? Un putain de détecteur de mouvement ! » Cracha-t-il, en frottant sa brosse à dents contre le carrelage comme un hystérique.
Je roule des yeux.
Je m'avance jusqu'à lui et m'agenouille à mon tour pour être à sa hauteur. Je ne suis pas idiote à ce point. Je sais que ce n'est pas son idée de débuter le 'ménage de printemps' maintenant, mais celle de Louis. Je fixe son profil droit, pensive, me demandant ce qu'il a bien pu dire à mon britannique, pour qu'il se retrouve à nettoyer le sol avec une vulgaire brosse à dents et une éponge couverte de boue. J'agite mon minois de gauche à droite, désespérée par l'attitude du bouclé avant même qu'il ne m'explique le problème.
Il lui a dit des conneries, j'en suis sûr.
C'est ce qui énerve souvent Louis.
Quand cet idiot va comprendre qu'il n'a pas le même humour que lui ?
« Qu'est-ce que tu lui as dis pour l'énerver ? » Le questionnai-je curieusement.
« Rien d'important. » Marmonne-t-il sous sa barbe, tout en poursuivant ces frottements. « Il comprend rien de toute façon. »
« Est-ce que tu lui as parlé de 'ton problème' ? » Poursuis-je mon questionnement, en mimant des guillemets avec mes doigts.
« Mon... Quoi ? » Il se tourne vers moi pour bêtement me regarder. « Ah oui, c'est vrai ! Ces mecs sont aussi bavards que les femmes en général. » Je lève les yeux au ciel.
« Hé ! N'accu... »
« Il en a rien à foutre. » Jeta-t-il déçu, la tête baissée. « C'est ce qu'il a dit. » Je porte ma main contre son épaule et la tapote timidement.
Ô seigneur,
Louis comment peux-tu parler ainsi à ton ami ?
Je ne suis pas surprise sur le fait que Louis l'a envoyé sur les roses. Peut-être qu'Harry a mal interprété ces paroles ? C'est souvent lorsqu'il devient désagréable, qu'il faut qu'on le pousse un à crever l'abcès, chose que le bouclé n'a pas fait. Oui, Harry n'a pas du comprendre. Je lutte contre ma curiosité, mon envie de découvrir ce qui met Harry dans cet état, en me répétant mentalement et à de nombreuses reprises que ce ne sont pas mes affaires.
Peut-être qu'il me le racontera un jour ?
Enfin, une fois qu'il me fera plus confiance ?
Seule l'avenir nous le dira.
« Un jour ou l'autre, je ne sais pas quand, mais ça arrivera. » Lui confis-je avec conviction. « Louis se rendra compte que ces paroles peuvent blesser l'autrui. » Je pose mon sac à main sur le côté et remonte les manches de mon manteau. « Et tu vas m'aider. » Je saisis l'éponge couverte de boue et essuie les zones qu'il a frotté à l'aide de sa brosse dents.
« Qu'est-ce que tu fais ? » M'interroge-t-il sous l'étonnement.
« Je t'aide, idiot ! » Rétorquai-je comme si ce fut la chose la plus évidente au monde.
Maintenant.
« Quand j'ai dis ça ? » Les lèvres entrouvertes, j'essaie de rapidement sortir une idée, sauf que rien ne me viens à l'esprit.
Bon d'accord,
J'ai un tout petit peu exagérée.
Mais on s'en fiche, hein ?
« Bon d'accord ! » Grognai-je. « Tu n'as pas dis ça, m-mais... »
« Arrgh, tu me fais perdre mon temps. » Je l'attrape par le poignet, avant qu'il ne finisse de me contourner.
« S'il-te-plait ! » Je lui fis des yeux du chat botté. « E-et puis... Oh, bon sang ! » Je lui tire le bras jusqu'à fenêtre et pointe mon doigt sur la silhouette d'Avery, qui viens de rentrer à la bibliothéque universitaire. « La chance est avec nous ! On va pouvoir aller lui par... »
« 'On' ? » Me questionne-t-il, en tirant sur son bras pour que je le lâche, mais je refuse de le libérer. « Hé ! Je crois que nous avons un problème de communication, là. » Dit-il en valsant sa main de sa direction à la mienne. « Je n'ai peut-être aucune notion en italien, mais ce que je peux te dire mise à part 'Ciao' c'est : 'Va te faire encu...' »
« Oui, 'nous' ! » J'ignore complètement ces piques et continue à lui tirer le bras.
Enfin,
Jusqu'à ce qu'il accepte de me suivre.
14h41.
« Arrgh, seigneur divine ! » Ronchonne le bouclé, en adossant son crâne contre une étagère. « Qu'est-ce que je fous là ? » Je lui tape gentiment le bras, posant mon doigt contre ma bouche.
« Chut ! Tu vas nous faire repérer ! » Il roule des yeux, massant légèrement sa tempe.
« Adriana, il va pas nous entendre ou voir même nous 'repérer' ! » Soupire-t-il, en jetant ses mains en l'air. « Avery se trouve à au moins dix tables loin de nous ! » Je soupire à mon tour et me tourne pour faire face au bouclé.
Nous étions tous les deux assis parterre, caché derrière les étagères de la catégorie 'Sociologie'. Avery se trouve en effet à dix tables plus loin de nous. Il est assis à la dernière table, seul, près du comptoir de services de bibliothéque, entouré de divers bouquins. Face à son ordinateur portable, il jongle entre ces livres de médecine, une encyclopédie et parfois un dictionnaire. Il est concentré et méthodique, et ne semble pas se préoccuper du peu d'étudiants qui l'entourent plus loin.
Bon.
Il nous faut un plan d'attaque, là.
Maintenant que nous avons réussis à approcher Avery : comment va-t-on faire pour 'gentiment' l'aborder sans paraître de lui demander en réalité un service ?
« Non mais tu vas arrêter de te plaindre, oui !? » Le grondai-je comme un enfant.
« Et bien tu n'as qu'à choisir un autre membre d'Omega si tu n'est pas contente ! » Rouspète-t-il sous le même ton.
« Je ne peux pas faire ça ! » Il secoue désespérément la tête.
« Et pourquoi donc ? » S'enquit-il bêtement.
« Parce qu'ils ne sont pas aussi proche et fiable de Louis que toi. »
« Oh, crois-moi, qu'ils sont tous fiables. » Il émet amèrement un petit rire. « Surtout quand il s'agit de Louis. »
Merda,
C'est vrai qu'il n'a pas tort sur ce point.
« Bon ok, ils sont fiables, mais ils ne sont pas proches de lui. »
« Si tu cherchais depuis le début une personne - hyper - proche de lui, il fallait t'adresser à Zayn, pas à moi ! » Mes traits faciaux tirent une grimace au nom de Zayn.
Ce psychopathe ?
Alors là, hors de question !
« Certainement pas ! » M'écriai-je brusquement, gagnant des regards assassins des étudiants en plein travail.
« Chuuuuuut ! » Je plaque ma main contre ma bouche, rougissante.
« Désolée... » En entendant pouffer le bouclé, je lui donne un coup de coude contre les côtes pour le faire taire.
« Ouch ! »
« Chuuuuuut ! »
Mon éclat de rire fut étouffé par sa main, qui s'est brusquement plaqué à ma bouche, me prenant complètement au dépourvu. Les paupières grandes entrouvertes, je l'interroge du regard, et me met à marmonner des mots incompréhensibles contre sa paume. Harry me désigne d'un mouvement de la tête une direction, chose que mes yeux ne ce sont pas priés de faire pour le suivre. Mon corps se fige, en voyant la silhouette de Louis traverser le couloir des étagères, pour se diriger directement jusqu'aux bureaux.
« Putain, je savais que ce n'était pas une bonne idée. » L'entendis-je grincer entre ses dents. « Pourquoi je me suis laissé embarquer par une blonde sans cervelle ? »
Le brun m'adresse soudainement une pression sur la tête, me cachant ainsi derrière une barrière de livres autobiographiques de sociologues, estimant que l'étagère où ma tête se trouve précédemment ne me couvrait pas assez. Je dégage sa main et le pousse brutalement, pour qu'il tombe complètement au sol. Il plaque sa main contre sa bouche pour étouffer son cri de surprise, envoyant des éclairs de rage vers ma direction. Je lui souris angéliquement et pivote ma tête à l'opposé du sien, pour voir où s'est dirigé mon anglais à cet instant.
« Oh, merda ! » Murmurai-je, en voyant Louis s'installer juste en face d'Avery à la même table. « C'est pas bon pour nous ça. »
« Tu sais ? On a encore temps de faire demi-tour. » Il m'agrippe l'avant-bras. « Vu que le capitaine est de dos... » Je fais valser mon minois de gauche à droite, remarquant qu'Avery a arrêté ces activités, pour accorder toute son attention à Louis. « Il pourra pas nous vo... »
« Je rêve ou ils sont en train de discuter, là ? » Le coupai-je, en lui faisant volte-face. « Il faut qu'on s'approche ! On entend rien ici. »
« C'est ça, ouais. » Ces rires s'estompent aussitôt avoir vu mon expression sérieux. « Non mais t'es complètement malade !? » S'écrit/Murmure-t-il. « Aussitôt nous avoir vu, le capitaine va nous tuer ! » Il se pointe du doigt. « Surtout moi, en fait. »
« Pourquoi ? Il est justement en train de lui par... »
« Arrgh, putain ! Comment peut-on être aussi ignorant dans la vie ? » Il grogne, mécontent. « Ta besoin d'un dessin pour comprendre qu'il ne supporte pas de te voir près de lui ? Qu'est-ce que tu crois qu'il va faire, s'il apprend que tu as prévu d'aller lui parler, hein ? » Je hausse mes épaules. « Et sachant que je suis ton complice, j-je... »
« Harry Styles, tu es le roi des dramas. » Je lui tapote l'épaule. « Allez viens, arrête de faire ta chochotte. »
Je ne le lui laisse pas le temps d'achever sa phrase et rampe à l'opposé de l'étagère. C'est en voyant Harry m'imiter, que j'ai su que les arguments qu'il a utilisé ont été exagéré, uniquement dans le but de me faire baisser les bras. Je sais que Louis ne supporte pas Avery, mais au point, de ne pas supporter me voir à quelques mètres de lui, ou ne serais-ce que lui adresser deux phrases, c'est quand même exagéré.
Je me lève une fois arrivée au bout, près des vitres, et marche jusqu'à la dernière étagère, qui se trouve à proximité du comptoir de services de bibliothéque. Dorénavant, nous pouvons mieux les voir, sauf que le problème reste toujours le son. Je ronchonne intérieurement, cherchant sur ma gauche, puis ma droite, une cachette où je pourrais cette fois les entendre. Mon regard s'est dirigé vers le comptoir vide des services, ce qui attire immédiatement l'attention du bouclé.
« N'y pense même pas. » Me prévient-il d'un ton sévère.
« Je ne vais pas me gêner tiens. » Je me place de nouveau à quatre pattes.
« Adriana, putain ! » Je rampe discrètement jusqu'au comptoir, ignorant ces appels. « Rev... Et puis, merde ! » Je souris victorieusement, quand je le vois imiter mes gestes. « La ferme. » Il grince entre ses dents.
« ... J'ignore exactement quand, mais tous que je sais ? » Mon ouïe ne tarda pas à reconnaître le timbre mi-rauque et mi-aiguë de mon Louis.
Ah, cette fois nous avons le son, mais pas l'image !
Oh et puis, merde !
On s'en fiche de l'image, hein ?
« C'est que d'ici peu, Adriana viendra te voir. » Harry et moi, on se regarde dans les yeux, confus.
« Et alors ? » Ricane froidement Avery.
« Elle va te demander un service et, je sais que 'gentil' comme tu es, tu vas accepter sa requête. » Le sarcasme de Louis ne fit qu'amplifier ces ricanements.
« Et en quel honneur devrais-je l'accepter ? » Les grincements du bureau m'indique, qu'il a adossé ces coudes dessus.
« Parce que tu es celui qui est censé se préoccuper du 'bien-être' des étudiants. Tu sais ? Les journées d'intégrations, les visites des maisons de fraternité, les logements étudiants, les diverses activités autres que le sport, les voyages... » Énumère Louis.
« Oh, 'ça' ? »
« Ce gars doit avoir des yeux supers sonic ou encore... »
« Chuuut ! » Harry se tut, levant innocemment ces bras en l'air.
« Je suis 'navré' de t'apprendre que c'est réservé uniquement aux étudiants boursiers. »
« Adriana est boursière. »
« Sauf qu'elle ne fait pas parti du voyage. »
« Omega loge également des étudiants boursiers. » Se justifie-t-il.
« Pourquoi te forces-tu à venir me parler, alors que tu peux le financer par tes propres moyens ?» Sans argument, ce lâche change de sujet. « Si tu veux, tu peux les amener en France, voir même au Japon ! À moins qu-que... » Il marque une pause.
« Pourquoi ils ne disent plus rien ? » M'interroge bêtement Harry.
'Et comment on peut le savoir ?! On est à côté de toi, pas dans leur tête, crétin !'
Répond sur un ton désespérée ma mégère.
« J-je ne sais pas. » Lui répondis-je finalement.
« Oooh, j'ai compris ! Décidément, je ne sais pas ce que cette fille a pu te faire, mais bordel ! Je la remercierai jamais assez, pour avoir remplacé le rocher que tu possédais à la place d'un coeur, par un vrai coeur ! » Il rit. « En fait, t'en a complètement rien à foutre de partir ou pas avec eux. Tous que tu souhaites ? C'est gonfler l'égo de ton italie... »
« Ne parle pas d'elle comme ç... »
« À genoux. »
« Quoi ?! » Harry, moi et même Louis avons eu la même réaction.
« Si tu savais depuis combien de temps j'ai rêvé de ce moment. Et toi ? Tu viens me l'apporter sur un plateau en or massif. » Le ton qui fut jusque-là centré sur la plaisanterie, diverge sur quelque chose de beaucoup plus sérieux. « Je veux que tu te mettes à genoux. Et peut-être ? Enfin, si j'en ai surtout le coeur, hein, j'accéderai à ta demande. »
« Je connais Louis. » Se moque Harry. « Il ne s'agenouillera jamais devant ce crétin. » Même s'il a raison sur ce point-là, je peux tout de même sentir une désagréable sensation me parcourir la poitrine.
« Je ne me sens pas très bien... » Soufflai-je faiblement, je pose ma main contre mon ventre, sentant la même sensation de dégoût se répartir sur cette zone.
C'est horrible.
J'ai l'impression d'avoir la nausée.
'C'est ce qu'on appelle en langage courant : la culpabilité, chérie !'
M'explique la petite peste.
« S'il y a uniquement dans cette position-là qui peut permettre à Adriana de réaliser son projet... »
« Ô seigneur ! Tu l'aimes vraiment à ce point ? » S'écrie Avery sous le choc. « Elle t'a rendu impuissant. »
« Ne t'inquiète pas pour le capitaine ! » Me rassure Harry. « I-il... »
« Louis ne va pas s'agenouiller pour si peu, hein ? »
J'essaie de trouver du réconfort dans les yeux du bouclé, qui m'adresse une grimace pas convaincu sur ces propres paroles. Je lâche un soupire de détresse, levant la tête vers le plafond. J'inspire profondément, puis expire. Je devine que dans pas longtemps, je risque de devenir - très - émotive.
D'ailleurs ? Ça a déjà commencé. Ce sentiment, la culpabilité, est tout simplement horrible. Mes yeux picotent, comme si une avalanche de larmes s'apprêtent à escalader mes joues. Mon organe vital, ainsi que mon ventre sont contractés, comme si je venais de manger un produit périmé.
Oh, bon sang !
J'ai l'impression d'avoir commis une grave infraction, alors que mon but final est censé être l'inverse.
« Je ne peux pas le laisser faire ça. » Je secoue négativement la tête et prend de l'élan grâce au sol.
« Non, fais pas ça ! Si jamais il nous vois, il va nous tuer ! » Me chuchote Harry, en essayant d'agripper mon poignée, sauf que je réussie à anticiper son geste, en repoussant brutalement sa main. « Adria... » Je me relève maladroitement sur mes jambes et me cramponne au comptoir.
« Louis ne fais pas ça ! » Mes prunelles vertes rencontrent les orbes bleus électriques de mon britannique, qui sont grandes entrouvertes tels des billes.
- à l'écoute - Julia Michaels - Issues.
« Voilà qu'est intéressant. » Nous nous fixons durant de longues secondes sans un mot. « Maintenant on va savoir, si tu es un homme qui va jusqu'au bout de ces engagements. » Louis se tient debout, les doigts serrés en poings.
« Louis. » Essayai-je de le résonner, en l'adressant tendrement un regard. « On s'en fiche du voyage, il y a pleins d'autres moyens pour... »
« Il faut que tu saches que tous que je fais, a fait ou fera probablement plus tard... » M'interrompit-il, en laissant volontairement sa phrase en suspend. « Je le fais pour toi, uniquement pour toi. » Il lève ces bras en l'air en signe de défaite et s'agenouille dignement sans me quitter du regard, qui m'adressait clairement un 'Ne me juge pas.' « Et oui, Jones, je confirme ce que tu as dis précédemment. » Il marque une courte pause. « Adriana Laura Rocchietti m'a rendu impuissant. » Affirme-t-il clairement, haut et fort, juste assez pour que toutes les personnes qui se trouve à proximité nous entendent.
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Je suis sure que les perverses ont dû penser que j'ai écris un lemon PTDRRRRR (a)
D'ailleurs maintenant que j'y pense ça fait longtemps, il faudrait que j'en fasse un... Mais bon, comme j'ai pour objectif d'écrire une fic romantique, j'ai peur que si je commence à 'trop' en faire ça va tout casser et se transformer dans le genre porno et c'est pas ce que je veux !
J'espère que ce dernier passage vous a tilter dans la tête (je fais référence aux scènes où Harry à dit Adriana que Louis est prêt à faire vraiment n'importe quoi pour elle etc...) !
=> Avouez, vous adorer grave Avery hihihihi.
En espérant que le chapitre vous a plu, j'attends en tout cas vos réactions avec impatience ;)
Pleins de bisous, Alexia. ♥
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