Chapitre quatre-vingt-trois.
Bonsoir, comment allez vous ?
Tout d'abord, je vous remercie d'avoir donner vos avis sur KIDS AGAIN je suis contente que mon prologue vous a mis l'eau à la bouche ;)
Sur ceux,
Je vous laisse tranquille et arrête de blablater !
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- à l'écoute - AJR - Weak.
7h37.
Biiiiip ! Biiiiiip ! Biiiiiip !
Je grogne lourdement contre mon oreiller, en entendant le réveil sonner bruyamment. D'un geste presque instinctif, je me cache sous le coussin, en espérant secrètement que ce dernier arrêtera de m'embêter, comme il avait fait dix minutes plus tôt. Car oui, ça fait tout de même la cinquième fois que ce fichu réveil sonne comme ça. D'habitude ? C'est Louis qui s'occupe de le faire taire, étant donné qu'il est le plus près de la table de chevet.
Sauf qu'aujourd'hui ?
Il ne semble pas en avoir envie.
Aw, pourquoi il ne l'a pas encore arrêté ?
« Hummrf, mon amour ? Tu ne peux pas arrêter une bonne fois pour toute ce fichu réveil ? » Marmonnai-je d'une voix endormie.
Aucune réponse.
Je gesticule dans tous les sens, râlant pour la énième fois. Quand mon corps finit par basculer involontairement sur le côté où Louis dort habituellement, je remarque que cette partie-là du matelas est froid. Je comprends maintenant pourquoi je parle depuis tout à l'heure dans le vide : Louis est parti. Les paupières à demi-clos, je tends mon bras et tapote sur toute la surface de la table, jusqu'à ce que je réussisse à atteindre le bouton d'arrêt.
« ENFIN ! » M'écriai-je victorieuse, en tournant le dos au réveil. « Non, mais quel idée de se réveiller à huit he... » Je marque une pause, ouvrant soudainement mes paupières. « NON, MAIS C'EST PAS VRAI !? » Hurlai-je en bondissant du lit. « C'EST PAS VRAI ! C'EST PAS VRAI ! » Répétai-je continuellement.
Je suis en retard.
Très en retard pour mon partiel d'italien.
Aw, bon sang !
Pourquoi Louis ne m'a pas réveillée ?
'Parce que le doyen l'a puni - enfin, indirectement - par TA faute !'
Me rappelle ma mégère, que j'imagine se taper désespérément le front.
Comment ai-je pu 'oubliée' qu'il doit se lever beaucoup plus tôt que moi dorénavant ? Comment ai-je surtout pu 'oubliée' qu'il est puni et qu'il doit aller travailler à la cafétéria de la faculté pour rembourser sa dette ? D'ailleurs, maintenant que j'y pense, je ne pensais pas qu'il s'y rendrait vraiment. Le connaissant, je sais qu'il aurait plutôt opté pour l'option : c'est un de mes camarades d'Omega qui s'y rendra à ma place.
Le drap serpentant autour de l'une de mes deux chevilles, je manque de tomber et de me casser une dent. Ouf ! Heureusement, j'eus le réflexe d'attraper le coin du bureau pour éviter la chute. Agitant mon pied droit dans tous les sens, j'arrive à le libérer. J'accours dans la salle de bain, me barbouille rapidement le visage d'eau frais, me brosse les dents et m'attache les cheveux d'une queue-de-cheval haute, sans prendre le temps de les discipliner.
Oh, et après tout ?
On s'en fiche !
Pour qui on se fait belle dans des moments pareils ?
En sortant de la salle de bain, j'enfile les premiers vêtements qui me passent sous la main. J'enfile mes chaussures, attrape le premier flacon de parfum pour m'en asperger. Bon au moins, l'odeur n'est pas infecte ! Je me mets à chercher ma trousse, ma carte d'étudiante et ma carte d'identité de partout, regrettant de ne pas l'avoir fait plus tôt.
Si Louis aurait été là, il serait surement déjà parti. Et oui - sans moi - étant donner que MONSIEUR TOMLINSON déteste être en retard. Je suis déjà en rogne contre lui, alors qu'il n'a pas - encore - été méchant avec moi. Je suis vraiment stupide parfois. Une fois avoir trouvée tous que je cherche, je descendre rapidement les escalier.
« Putain, non ! Je suis en retard ! Je suis en retard ! » Je hurle comme une hystérique.
« Tu vois ? Je t'ai dis qu'elle allait se réveiller ! » Un des garçons cris. « Tu me dois vingt billets ! »
« Eh merde ! Elle pouvait pas rester encore au lit cinq minutes de plus ? » Rouspète le second, je claque la porte d'entrée, que je rouvre pour de nouveau rentrer à l'intérieur.
« Hé ! Je peux vous entendre hein. » Je plaque mes mains sur mes hanches, les foudroyant d'un regard assassin.
« Euh... » Un blond marque une courte pause. « T'étais pas censé être en retard, Adriana ? » Me rappelle innocemment ce dernier, je me crispe et mon visage se décompose.
« OH MERDA ! » Je sors précipitamment de la maison, gagnant des ricanements enfantins de leur part. « J'ai 'failli' oubliée mon partiel ! »
Pour seule réponse ?
J'eus droit à de nouveaux éclats de rires.
11h53.
« Parfois, je me demande ce que tu ferais sans moi pour te réveiller. » Je pince ma lèvre, honteuse.
Le fait que mon retard à mon partiel d'italien, soit arrivé jusqu'aux oreilles de Louis ne m'étonne même pas. On dit souvent que les femmes sont les plus bavardes, est-ce qu'on en parle des hommes ?
NON !
C'est bien ce que je pensais.
« Je n'étais pas en retard, je suis arrivée pile à l'heure ! » Me défendis-je.
« Bah, voyons. » Soupire-t-il. « Heureusement que mes habits étaient à proximité de toi. » Pointa-t-il, en désignant d'un mouvement de la tête son jogging et son pull que je porte actuellement. « Mais aussi ? » Il se penche, sniffant mon odeur. « Mon parfum. Sinon ? J'ose espéré dans quel état tu te serais présentée devant moi. » Je m'empourpre, embarrassée, me penchant à mon tour pour le taper.
« Arrête de me faire des réflexions aussi embarrassante ! » Marmonnai-je entre deux tapes.
« Hé, Adriana ! Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même ! Je t'ai conseillé de te préparer à l'avance hier soir ! Mais comme d'habitude ? Tu n'as rien écoutée ! » Il lève son bras pour se protéger, je l'ignore et continue de le taper. « Rho, ça suff... »
« Quand nous étions pas ensemble, j'arrivais très bien à me réveiller toute seule ! » Ripostais-je, recevant de ce dernier un sourcil arqué, l'air interrogateur.
Bon ok,
Gwen était celle qui me réveillait, mais ça ?
Il n'a pas à le savoir.
« Vraiment ? » Mes lèvres se séparent pour confirmer mes dires, mais il s'empresse d'ajouter. « Et évite de me raconter n'importe quoi, ma beauté. Tu sais ce que je pense du mensonge, mh ? » Je grogne, levant les yeux au ciel.
« C'est Gwen qui me réveillait. » Marmonnai-je tout bas en faisant la moue.
Louis lève sa main et la plaque contre ma joue. Il la caresse d'un geste délicat, en m'offrant un maigre sourire. Je lui retourne son sourire, enveloppant ma petite main au sommet de la sienne. Moi qui souhaitait - au moins pour une fois dans ma vie d'étudiante - avoir raison, c'est mal parti. Un raclement de gorge nous interrompt, ce qui me pousse à porter mon regard vers l'individu x qui s'avère être Avery.
« Hé, vous deux ? » Il nous interpelle désagréablement. « Vous êtes pas dans votre chambre là, mais à la cafétéria. » Il poursuit. « Donc encaisse-là vite, Tomlinson, il y a des gens qui attendent derrière elle. » Je roule des yeux, agacée par son comportement. « Et puis ? J'aimerais qu'on en finisse vite, j'ai cours à 14h moi ! »
Oups ?
Pourquoi ils ne se plaignent pas ?
'À ton avis idiote ?'
Ah oui ! C'est vrai !
Ils ne veulent pas finir comme Avery.
Bien trop épris par ma conversation avec Louis, je n'aie pas remarquée qu'une dizaine de personnes étaient derrière moi. Honteuse, je sens mon visage s'enflammer. Tout ça c'est de sa faute. Il me perturbe. Enfin, lui et ces commentaires me perturbe.
Ma tête pivote vers Tyler, qui se trouve juste derrière moi. Ce dernier ne semble même pas avoir remarqué que j'étais la cause de 'l'embouteillage', non. Les yeux concentrés sur son cellulaire, il semble s'être évaporé dans un autre monde.
« Pour commencer, déjà... » Louis marque une courte pause, pivotant son minois en direction d'Avery. « Qui t'a permis de lui adresser la parole ? »
'Oh non ! Ça ne va pas recommencer ?!'
Rouspète désespérément ma mégère.
« Hé ! » L'interpellai-je, en attrapant son avant-bras. « Regarde-moi, mon amour. » Je tire à plusieurs reprises dessus, pour l'inciter à se tourner vers ma direction.
« QU... » Je lui offre mon plus beau sourire, en espérant lui faire oublier sa rancoeur pour Avery. « Je sais ce que tu es en train de faire. » Il me chuchote, le timbre de sa voix s'est instantanément radoucit.
« Vraiment ? » Il acquiesce.
« Vraiment. » Confirme-t-il, je ris doucement.
Honnêtement ?
Je ne pensais pas que ça marcherait aussi bien.
« Et qu'est-ce que je fais ? » M'enquis-je innocemment, lui offrant un autre sourire éblouissant quand son pouce vint effleurer ma pommette.
« T-tu.. »
« Merci à toi Rocchietti d'avoir calmé cet ani... » Je m'envoie virtuellement une gifle, désespérée.
Comment peut-on être aussi bête ?
Je soupire, agacée.
« Juste ferme-là, putain ! » Gronda mon britannique, en attrapant le premier objet qu'il lui passe par main : un distributeur de serviettes.
« Non, Lou... » Trop tard, il le lance, réussissant à lui percuter l'épaule.
La distraction que j'exerce sur lui ne marche plus, puisque ces orbes glacés ce sont furieusement orientés vers Avery. Louis se détache sans problème de mon étreinte, poussant sans ménagement son ennemi de toujours au sol.
Avery se défend et lui relance le distributeur de serviettes, comme s'il s'agissait d'un boomerang. Louis baisse la tête, tandis que Tyler me pousse sur le côté pour éviter que je me prenne l'objet en pleine poire.
« Mer... »
Je n'eus même pas le temps de le remercier, que mon meilleur ami se positionne à mon ancienne place. Il glisse rapidement son cellulaire à la poche arrière de son téléphone, saisissant son appareil photo pendu autour de son cou, pour prendre plusieurs clichés - avec et sans flash - de la lutte des deux anglais.
Arrgh !
Pourquoi son 'réflexe' ne m'étonne pas ?
Une foule d'élèves commence à se créer autour du comptoir. Ils crient, prennent parti pour l'un des deux garçons, pari même sur qui va prendre le dessus. Je plaque ma main contre ma bouche pour étouffer un cri, lorsque Avery réussi à mettre une droite à Louis. Tyler m'empêche de grimper sur le marbre pour les séparer, me gardant à proximité de lui, en entourant son bras gauche fermement autour de mon cou.
« Oh, mais c'est pas vrai ! » Ronchonne un vieil homme en sortant des cuisines, attiré par le vacarme. « Encore vous ? » Il les attrape à tour de rôle par le col et les entraînes loin des regards.
« Ahlala ! » Dans un énorme sourire de satisfaction, Tyler me tapote joyeusement mon épaule. « Spero che rimarremo amici per molto tempo ! (J'espère qu'on restera ami encore longtemps !) » Je roule des yeux et lui cogne le ventre d'un coup de coude, il ricane.
Quel imbécile !
**
- à l'écoute - Tyler Hilton - Slide.
Ma tête installée confortablement sur le ventre de Tyler, mon regard est principalement rivé vers la porte d'entrée de la chambre universitaire de Gwen. Gwen passe à plusieurs reprises cette dernière, nous revenant à chaque fois avec une nouvelle tenue différente - qu'on juge bon ou mauvais - pour l'anniversaire de ces cinq mois avec Astrid.
Lassé par nos professeurs et poussé par notre envie de nous retrouver tous ensembles - comme au bon vieux temps - nous avons décidés de ne pas participer à nos cours magistraux pour aujourd'hui. Je sais que Louis doit être actuellement en train de préparer sa valise pour ce week-end entre garçon, il ne saura pas donc pas ma 'fraude'.
« Non seulement Astrid t'a fait le grand jeu pour ton anniversaire et maintenant pour vos cinq mois ? Elle t'emmène dans l'un des restaurants le plus chic de la ville ! Hé Gwen ? Tu veux pas me la prêter ta copine ? » Taquine Tyler dans un petit rire.
« Ha-ha-ha, très drôle. » Elle lève les yeux au ciel. « Je ne l'échangerai pas et la prêterai pas pour rien au monde ! »
Tyler et moi, avons appris que Gwen et Astrid se connaissent depuis deux ans déjà en cours de sculpture et qu'Astrid venait d'une famille de médecin. Ils vivent aisément dans une maison au bord de la mer à Los Angeles et on même une maison de campagne tout près de Philadelphie.
Même si ces parents lui en ont énormément voulu qu'elle ait choisi l'art, plutôt que de ce diriger en faculté de médecine, ils soutiennent son rêve de devenir un jour une grande artiste en lui finançant tout son matériel.
« Dis-moi, Gwen ? Pourquoi avoir attendu cinq mois pour faire 'quelque chose' ? Normalement, c'est pas une fête qu'on fête tous les mois ou quelque chose du genre ? » Demandais-je, curieuse.
« Parce qu'on veut que notre premier soit symbolique avant de le faire tous les mois. » Répondit-elle simplement.
« Symbolique ? »
« Oui ! » Confirme-t-elle. « On s'est rencontrée le cinq, du coup pour 'marquer le coup' on a volontairement attendue cinq mois. »
« Oh. »
Ça doit faire plus d'une heure et demi, qu'on juge ces tenues et à nous regarder dans les yeux, on en peut plus. Je n'aie jamais compris l'utilité des anniversaires de couples ou de mariages. Peut-être que c'est parce que Louis et moi, nous n'avons jamais rien fêtés ? Je sais qu'il n'aime pas les fêtes, ça me ferait mal au coeur de le forcer. Alors que, pour ma part ? Je m'en fiche. Tant que je suis avec lui, c'est tous qui compte, non ?
« Pauvre, chérie. Ça doit être dur d'avoir un copain qui n'aime pas s'amuser. » Lança avec sarcasme Tyler, je lui lance un coup de coude aux côtés. « Aiiie ! »
« Chut ! Tu ne sais pas de quoi tu parles. » Défendis-je mon britannique.
« Ça doit être le seul mec 'amoureux' sur Terre à ne pas faire passer sa copine avant tous le reste. Quel égoïste ! » Je lui donne un nouveau coup. « Hé ! Qu'est-ce qu'il y a encore ? »
« Encore une fois : tu ne sais pas de quoi tu parles. » Répétai-je sur un ton agacée.
« Rocchietti à raison ! » Confirme Gwen, en plaquant ses mains sur ces hanches. « Il s'est tout de même mit à genoux devant Avery juste pour elle. Ce n'est pas 'rien' ! »
« Pfffft ! Ça ne veut rien dire ça ! » Objecta-t-il de mauvaise foi. « Tout le monde peut faire ça ! »
« Ah oui ? » La rouquine arque un sourcil. « Et affirmer qu'on est impuissant à cause d'une fille 'tout le monde peut le faire' aussi ? »
Là, elle vient de lui clouer le bec.
Tyler entrouvre ses lèvres, qu'il referme directement, sans argument en poche.
« C'est ce que je me disais aussi. » Elle me lance un clin d'oeil. « Ne crois pas tous ce que ce que crétin te dis ! Il est juste jaloux parce qu'il ne peut pas faire mieux, il n'y a qu'à l'avoir... » Elle le montre d'un geste de la main. « Seulement en tant qu'ami pour comprendre ! »
« Oh, la ferme ! Je ne suis pas jaloux ! » On éclate de rire à l'unisson, gagnant un grognement de sa part.
« Sur ceux... » Elle saisit une nouvelle robe dans son armoire. « Je reviens tout de suite ! » Elle s'éclipse derrière la porte.
« Adriana ? » Je bascule ma tête sur le côté pour pouvoir le voir. « Je ne suis pas jaloux. » J'acquiesce.
« D'accord. »
« Par contre, je déteste le fait qu'il soit proche de toi que moi je ne le suis, alors qu'il est incapable de converser correctement avec l'autrui. Enfin, sauf si tu considères que donner des ordres ou encore pourrir son entourage l'est. Je me suis même demandé à plusieurs reprises, s'il te traitait bien, si parfois il ne faisait pas quelques 'écarts' et finit par se comporter avec toi, comme il peut le faire avec ces vulgaires chiens qui lui servent de serviteurs à Omega. »
« Il faut être patient. » Dis-je simplement, comprenant ces inquiétudes, il m'offre un demi-sourire.
« Tu l'est beaucoup trop, si tu veux mon avis. » Mes lèvres se séparent de nouveau pour lui répondre, sauf qu'il anticipe mon geste. « Crois-en mon expérience, à ce rythme ? Tu finiras par te lasser... » Il laisse volontairement sa phrase en suspend.
Dois-je - vraiment - commencer à m'inquiéter ?
Tyler n'est pas la première personne à me dire ça, non. Le premier a été Harry. Et j'admets que, de l'entendre de sa bouche a eu beaucoup plus d'impact que le bouclé. Mes paupières s'entrouvrent tel deux soucoupes, ébahis. Tyler et Harry ne s'aiment pas, c'est donc impossible qu'ils aient pu se concerter.
Pourquoi cette 'prévention' ?
Que peut-elle dire d'ailleurs ?
Si j'ai choisie de rester aux côtés de Louis, et cela - peu importe ce qu'il dira ou fera - c'est parce que je suis sûre, que mes sentiments ne changeront pas pour lui. Je l'aime. Pour ces défauts et ces qualités, qu'il montre peu, certes, mais le peu qu'il m'a montré a suffit pour que je tombe éperdument amoureuse de lui.
« Tyler... »
« Alors ? Qu'est-ce que vous en dite ? » Je me tut instantanément, les lèvres pincés.
Je lève un peu la tête et vois que Tyler a glissé une des peluches de la copine de Gwen à son dos par manque de coussin. On s'échange un rapide regard, qu'on reporte aussitôt vers la blonde vénitienne, qui ne semble pas en avoir marre qu'on juge ces tenues 'bofs'. On allait tout de même pas lui dire qu'on les trouve en réalité affreux.
Cette fois, elle nous apparaît avec une robe bleu marine à manche trois quart. Le bustier est en dentelle et la longueur s'arrête au dessus des genoux, soulignant et mettant en valeur ainsi ces courbes féminines. Tyler et moi, nous nous redressons en tailleur sur le matelas, approuvant complètement cette robe.
« Elle est parfaite ! » On lance joyeusement en choeur.
15h01.
- à l'écoute - The Lagoons - California.
« Ça vous fera vingt dollars. » Indiquai-je poliment le montant de l'achat d'une cliente.
Je range dans un sac en carton - où l'on pouvait voir distinctement l'écriteau 'Victoria's Secret' en rose inscrit dessus - son ensemble de sous-vêtement, saisit les billets qu'elle me tend sans oublier de lui donner la monnaie. Je place le ticket de caisse dans le sac et le lui donne, en la gratifiant d'un chaleureux sourire.
« En vous remerciant, bon après-midi ! » Elle saisit le sac, tout aussi souriante.
« Merci ! Vous de même, mademoiselle. »
J'attends que la cliente passe les portes magnétiques, pour croiser mes bras sur le comptoir et m'affaler dessus. Je suis exténuée. Ma matinée fut un véritable marathon : entre mon retard au partiel, deux heures et demi indéterminables de cours d'économie, un repas 'mémorable', pour ensuite subir le défilé de mode de Gwen et enfin, revenir sur mes pas pour pouvoir être un minimum présentable pour le boulot.
Nous étions en plein milieu de l'après-midi : ce n'est pas une surprise qu'il n'y ai pas grand monde et même si nous sommes vendredi. Une grimace de douleur se forme sur mon visage, quand je décide de me redresser. Je glisse ma main sous la manche de mon t-shirt, où j'effleure mon épaule : l'endroit exacte où Louis m'a fait un succion. Je retire ma main et soupire longuement.
Ça en devient ridicule, il faut vraiment qu'on arrête de se mordre comme ça !
'C'est ce qu'on appelle : un baiser - très - passionné !'
Se moque cette satané conscience.
Je la chasse de mon esprit.
« Coleen ? » Interpellai-je une de mes collègues. « T'a besoin d'aide ? » Son regard tombe sur ces chiffons et son produit à vitre.
« Je veux bien, oui. » J'acquiesce et décide de changer la musique de la playlist du magasin, avant d'augmenter le son.
- à l'écoute - The Chainsmokers - Young.
Je regarde une dernière fois autour de moi, pour être sûre qu'il n'y a aucune cliente : personne. Je contourne le comptoir, saisissant par réflexe le chiffon que Coleen me lance. Nous nous dirigeons jusqu'au vitre, où les mannequins sont exposés près de l'entrée. J'attends qu'elle répartie sur plusieurs zone - une bonne partie de la vitre transparente en tout cas - de produit, pour commencer à le nettoyer à l'aide du chiffon.
Comme à notre habitude, lorsque nous travaillons ensembles, nous nous mettions à chanter à tue-tête. C'est d'ailleurs, l'une des raisons du pourquoi Eleanor ne souhaite plus travailler en notre compagnie. Nos voix de casseroles lui fait trop honte. Je ris à cette pensée, me déhanchant au rythme de la musique. Je laisse Coleen me saisir par la main et me pivoter sur moi-même, j'en fis de même sans pour autant négliger notre travail de départ.
« Caught, we were caught up in the high, it was better than drugs. Too high to see that it would all lead to destruction. » Prise au jeu, on hausse nos épaules, recommençant à chanter en choeur. « At least we both know that shit. We just gotta own that shit. » On claque nos doigts et lève nos mains pour les claquer l'une contre l'autre. « I hope that we can go from this, yeah ! »
« Qu'est-ce que vous faite encore ? » Gronda dernière nous Eleanor, on décide de lui bondir dessus et de l'entrainer avec nous. « Hé ! Je vous permets p... »
« We both know I go too far like when I wrecked your car. »
« Hé, Adria... »
« And almost fought your father when he pushed me in the yard. » Sauf qu'on l'empêcha volontairement de s'exprimer.
Juste pour l'embêter.
Oui, j'avoue, que c'était très enfantin.
« And all those nights we snuck out at to meet up at the bar. » Elle roule des yeux, essayant de s'échapper de nos étreintes, sauf qu'on l'en empêche. « Don't worry, my love, we're learning to love. » On entoure un bras autour de son cou, criant. « But it's hard when you're young ! »
« Hum, hum. » Mais un raclement de gorge un peu trop persistant, nous interrompt.
« Oh, bordel de... » Je plaque brutalement ma main contre la bouche de Coleen, remplaçant correctement une mèche rebelle blonde derrière mon oreille.
« Bonjour, madame Tomlinson ! » M'écriai-je nerveusement sur un ton enjoué, lorsque mes orbes vertes rencontrent les siennes azurés. « Si vous cherchez encore des sous-vêtements pour votre mari, et bien je peux vous propo... »
« Comment se fait-il que j'apprends uniquement que maintenant - et qui plus est par un simple texto - que mon fils est parti en camping avec des individus que je ne connais pas ? »
Alors ça pour une 'surprise' !
Je ne m'attendais vraiment pas à la revoir !
Je pensais qu'elle serait partie.
D'après Louis, sa mère lui rend visite qu'une fois - voir rarement deux - par trimestre. Et grâce aux informations que j'ai cherchée sur sa maladie, j'ai su que c'était pour connaître les résultats de ces tests médicaux obligatoires. En tout cas, qu'importe les jours, que nous soyons en début, en milieu ou bien encore en fin de semaine : cette femme avait toujours une classe indescriptible à définir.
Que ce soit sur sa manière de se vêtir, de se comporter ou encore pour converser avec son entourage. Enfin, lorsqu'elle n'était pas agressive et - semblait - m'accuser pour tout et n'importe quoi, lorsqu'il s'agissait de son fils. Car oui, en effet, ces yeux bleus accusateurs sont en train de me transpercer le visage. S'ils auraient été des lasers, je ne pense pas que j'aurais survécu à cette attaque.
« E-euh. » Les lèvres entrouvertes, je n'arrive pas à sortir un quelconque syllabe. « E-et b-bien... »
« Ces garçons sont-ils au moins des personnes de confiance ? » Je hoche la tête sans hésitation.
« Ils le sont, je vous assure ! » J'essaie de la rassurer. « Vous pouvez avoir une confiance aveugle en eux. » Rajoutai-je avec conviction.
**
Louis Tomlinson
21h48.
« Capitaine ? » La tête soutenue par la paume de ma main, je ne quitte pas mon bouquin des yeux.
« Quoi ? » M'enquis-je sur un ton las.
« Je crois qu'on est perdu. »
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Me revoilà ! :D
Bon j'avoue, ce chapitre n'est pas très intéressant ! En tout cas, ce que je peux vous dire c'est que le prochain risque d'être drôle :p
Comme il y a eu beaucoup de scène Loudrina ces derniers temps, j'ai pensée qu'il serait temps 'd'alléger' un peu, même si à la base l'histoire est centrée sur eux.
Même si le chapitre n'était pas intéressant, j'espère qu'il vous a quand même un tout petit peu divertis...
Bonne rentrée pour les personnes qui reprends demain, je vous souhaite de passer une bonne semaine !
Je vous fais des bisous,
Alexia. ♥
Ps : Si vous n'êtes pas encore aller voir ma fiction sur Harry, n'hésitez pas à aller y jeter un oeil !
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