Chapitre quatre-vingt-treize.
Coucou !
Vous allez bien ?
Bon je sais que je suis désespérante de ne pas être constamment régulière durant mes publications mais mille désolées j'ai de la famille qu squatte presque tous les jours ! En plus le 27 c'est l'anniversaire de mon frère donc je vous dis pas le bordel qui va avoir dimanche xD
J'arrête de blablater et vous laisse avec le chapitre !
Bonne lecture !
Info : N'oubliez pas qu'on reste sur le pdv de Louis !
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« L-Lou... »
« Laisse-toi faire. » Je glisse mes mains à sa taille, que j'empoigne pour la soulever du sol.
Je profite de sa perte d'équilibre, pour entourer ses jambes autour de moi. Bien décidée à se faire entendre, Adriana garde ses lèvres clos dans une ligne droite. Têtu, je refuse de la laisser s'exprimer. J'attrape le creux inférieur de sa lèvre entre mes dents et tire dessus à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'elle cède.
Sans surprise,
Elle cède.
Je presse son dos contre l'encadrement de la porte, plaquant ma main droite au sommet de sa tête. La seconde se glisse sous son haut et maintien sa taille avec tellement de fermeté, que je ne me rends pas compte, que mes doigts creusent sa chair. Ce fut ces couinements et ces gesticulations qui m'ont alertés.
Merde !
C'est pas ce que je voulais faire.
Je lâche la pression exercée et caresse du bout de mon pouce la zone empoignée pour calmer sa douleur. Je dénoue nos bouches pour embrasser sa tempe, frôlant au passage le bout de son nez, qui se retrousse à mon contact. Je profite de cette pause pour reprendre mon souffle. Nos yeux se rencontrent et se fixent durant de longues secondes.
« Repose-moi. » M'ordonne-t-elle calmement, je ne réponds pas.
Je m'en fou.
Elle restera comme ça jusqu'à ce que je décide du contraire.
Mes cils clignent, quand elle plaque sa main contre ma mâchoire. Adriana retrace du bout des doigts la courbe de mes lèvres, insistant ses ongles au creux, qu'elle s'amuse à entrouvrir à l'aide de son index.
Je suis étonné qu'elle n'insiste pas plus, c'est probablement la fatigue, qui l'a fait céder plus vite qu'à son habitude. Je me penche, prêt à de nouveau unir nos bouches, mais elle me rejette, collant son crâne contre le mur.
« Je pense que tu en as eu assez. » Je secoue négativement la tête.
« Tu crois ? » Mon sourcil se lève, amusé.
« Oui ! » Elle acquiesce, repoussant mon épaule.
J'incline derechef ma tête à sa hauteur, sauf que cette fois, elle ne bouge pas. Elle reste stoïque, attendant patiemment ma réaction. Réaction qui ne tarde pas, puisque j'eus le temps de parsemer sa mâchoire de petits baisers. Elle soupir faiblement, les lèvres pincés, pouffant, au contact de mon nez qui roule contre sa peau.
Adriana essaie de rester discrète, ne souhaitant pas réveiller les étudiants des autres chambres. Mais c'est peine perdu, puisque au moment, où je me suis mis à frotter mon nez contre sa nuque, elle pousse un cri. Elle plaque brusquement sa main contre sa bouche, pour camoufler ces ricanements, tapant gentiment mon épaule pour m'arrêter.
Comme si j'allais m'arrêter...
Je continue.
« Mais arrête ! » Elle me gronde dans un murmure en me repoussant.
« Si tu rentres avec moi, peut-être que j'arrêterai... » Lui soufflai-je à l'oreille, elle gesticule.
« Ne commence pas. » Elle souffle à son tour, cachant son minois contre mon torse.
« M-mais... » Je replace correctement une mèche blonde derrière son oreille. « Tu as dis que tu n'étais plus énervée. Je ne vois donc plus aucune raison que tu restes ici. » Insistai-je, elle soupire, pivotant sur son profil droit.
« Qu'est-ce que tu ressens ? » Je fronce les sourcils, incrédule.
« Quoi ? » Elle inspire profondément.
« Le fait que j'ai choisie de rester avec Tyler. » Elle reprend plus clairement. « Qu'est-ce que ça te fait ? »
« E-euh... » Je baisse les yeux, contemplant ces traits faciaux.
Est-ce une question piège ?
Ça m'étonnerai.
Bien sûr, que la première réponse qui me traverse, c'est que je ne souhaite pas qu'elle reste ici. Dans ce taudis. Bien sûr, que ça me fait chier. Bien sûr, que je voudrais qu'elle rentre avec moi, et qu'elle oublie une bonne fois pour toute, cette ridicule discussion, qui n'a fait que nous disperser au lieu de nous unir. Je préfère qu'elle se concentre sur ces examens, plutôt que de se polluer l'esprit avec des futilités pareils.
Je plonge ma main dans ces boucles blondes et les observent se noyaient, au fur et à mesure, que je m'approche de son crâne. Une fois atteinte, je la masse doucement, enfouissant une partie de mon visage à l'intérieur. En attendant de trouver une réponse adéquate, je m'amuse silencieusement à froisser quelques mèches entre mes doigts. Ils sont doux, brillants et émanent ce parfum exquis d'agrume qui égaye mes poumons.
« Ça te fait mal ? » Elle se redresse, plongeant ses prunelles émeraudes droit dans les miens. « Si c'est le cas, et bien, sache que c'est exactement le sentiment que je ressens à cet instant. » Elle tapote son index contre ma poitrine gauche. « Ça m'a fait mal de savoir que tu ne veuilles pas en savoir plus sur ma vie, alors que moi, je me démène pour te tirer les vers du nez quand il s'agit de la tienne. Tu n'arrêtes pas de dire que tu n'arrives pas à me comprendre. » Elle ne scille pas, marquant une courte pause. « Mais tu ne fais aucun effort. »
« Adriana... »
« Un jour, je crois. » Elle me coupe. « Tu m'as demandée comment j'arrive à garder - plus ou moins - tout le temps ma joie de vivre. » Elle se racle la gorge. « Si tu m'avais posées des questions, en dehors de ce que je pouvais ressentir pour toi, tu aurais su que c'est en grande partie, grâce à ma famille et à mes amis proches que je garde le sourire. Tu aurais pu... » Elle se gratte légèrement la nuque.
Je rêve ou...
Elle essaie de changer de sujet ?
« Je ne sais pas moi ! Connaître des anecdotes plutôt marrante ! Comme par exemple, comment j'ai eu dû mal à m'adapter à l'anglais ! Et comment, Tyler a été un véritable tyran comme professeur ! Enfin, ça c'est ce que je pensais avant de te rencontrer ! Parce que je t'assure, mon amour, que tu l'es d'autant plus qu-que... »
« Est-ce là ta nouvelle façon de me dire 'non' ? » La coupai-je à mon tour, lassé par son monologue.
« Huh ? » Elle bat des cils, incrédule.
« Je t'ai demandé de rentrer avec moi et toi tu as complètement changée de sujet. Pourquoi ? » Son visage se décompose.
« Louis, il doit être au moins quatre heures du matin ! Demain - ou plutôt - dans quelques heures, je travaille ! » Se plain-t-elle. « Je n'aie pas envie que tu me prennes la tête avec... »
« Rentre avec moi dans ce cas et tout ira bien ! » Lâchai-je comme si ce fut la chose la plus évidente au monde.
« Pourquoi faut-il toujours que tu agisses comme ça ? » Elle jette ses mains en l'air dans un grognement.
« Comme quoi ? » Demandai-je bêtement.
« Comme ça ! » Elle me désigne de la tête au pied. « Pourquoi faut-il toujours qu'on te dise 'oui' ? Pourquoi faut-il toujours qu'on aille dans ton sens ? » Elle me pointe sévèrement du doigt. « Questo è ciò che mi impedisce di tornare da te ! È questo atteggiamento lì ! (Voilà ce qui m'empêche de revenir à tes côtés ! C'est cette attitude là !) » Elle lève les yeux au plafond.
Et merde !
Moi, qui pensais avoir rétablis la paix en lui ramenant son foutu ourson, je n'ai fais que la mettre de nouveau en rogne.
« Tu non sei più un figlio ! Devi imparare a controllare i tuoi capricci e le tue variazioni d'animo ! A proposito ? Non capisco nemmeno come puoi ottenere quando sei sbagliato ! (Tu n'est plus un enfant ! Il faut que tu apprennes à contrôler tes caprices et tes sautes d'humeurs ! D'ailleurs ? Je ne comprends même pas comment tu peux en avoir alors que tu as tort !) » Hurle-t-elle scandalisée, sans faire attention à la tonalité de sa voix. « Se la tua risposta alla tua richiesta è molto importante a te, beh, è perfetta ! Ti darò a te. (Si ma réponse à ta requête t'importe tant que ça, et bien, c'est parfait ! Je vais te la donner.) » Elle se racle exagérément la gorge. « Non, je ne vais pas rentrer avec toi. » Elle prit soin d'articuler chaque syllabe dans ma langue natale pour que je comprenne son message.
Cette fois ?
C'est moi qui n'aime pas son attitude.
« Adriana. » L'appelai-je sur un ton sévère comme une mise en garde.
« Ou plutôt ? » Mais elle m'ignore, poursuivant. « Non, je ne veux pas venir avec t-to... AHHH ! » Elle lâche un cri de surprise, quand mes doigts se plantent à sa taille.
« Ne le dis pas. » Dis-je fermement, la mâchoire contractée.
Ma langue n'a même pas eu besoin de forcer la barrière de ses lèvres. Non, elle s'est glissée sans effort entre, pour lui arracher un baiser. Il est sauvage, passionné et langoureux. Et étrangement, ça me calme. En effet, il m'aide à ne pas tout casser autour de moi et à me concentrer sur une seule et unique cible.
« Jamais. » Ma main desserre la pression à ces côtés, pour se glisser à son dos afin de la tenir droite.
Ma bouche étouffe, les 'non' répétitifs qu'elle lâche entre deux baisers. Adriana me tape le dos pour me faire réagir, mords mes lèvres pour me stopper, mais je reste stoïque. J'attrape à tour de rôle ses poignées et les plaques au sommet de sa tête. Je profite de ma force pour la garder au maximum immobile et anticipe sa fuite, à chaque fois, que son visage valse d'un côté à un autre.
Je refuse qu'elle m'échappe.
Pas tant qu'elle ne réalise pas mon souhait.
Et il est plus fort que son désir.
« Jamais. » Répétai-je dans un murmure, en libérant ses poignées après avoir jugé bon qu'elle ne gigotera plus.
Nos souffles chauds se mêlent, se confondent, et nous fait perdre haleine. Les battements de mon coeur deviennent incontrôlable, au fur et à mesure, de l'intensité de notre baiser. Adriana m'appelle, haletante - à plusieurs reprises même - mais je suis bien décidé à faire la sourde oreille. Sa main agrippe maladroitement la manche de mon t-shirt et tire dessus.
Plus elle froisse le tissu, plus mon bassin se presse contre la sienne. À bout de souffle, elle prend une grande bouffée d'air frais, quand je décide de déceler nos lèvres, pour cacher mon visage au creux de son cou. Sa main se plaque brusquement sur sa bouche, pour étouffer un gémissement, une fois que mes crocs ont accès à sa chair.
« Répète-le. » L'ordonnai-je, voyageant mes lèvres le long de son cou.
« J-ja... » Bégaye-t-elle dans une toute petite voix. « Jamais. » Mes dents creusent juste assez sa peau, pour la marquer d'un suçon bien distinct.
Ça fait longtemps.
Le dernier suçon que je lui ai fais a disparu.
Il est donc mon devoir de lui en offrir un nouveau.
« Pourquoi ? » Elle se penche en avant.
« Par-parce que... » Elle presse son cou contre ma bouche, grimaçant à la douleur. « Parce que quoi que je fasse, je finirais par revenir à tes côtés... ? » Sa réponse sonne comme une question, hésitante.
« Et quoi d'autre ? » La poussai-je à se creuser la tête, elle prend une grande inspiration.
« Parce que je t'ai promis de ne pas te quitter. » Je souris de satisfaction.
« Exactement. »
C'est ce que je veux entendre.
Je passe délicatement ma langue chaude contre la zone de douleur pour l'apaiser, gagnant un petit couinement de sa part. Mon bassin se presse instantanément au sien. J'embrasse avec tendresse sa nuque, ses épaules, puis sa clavicule et la dépose au sol.
Mon pouce frôle son nombril et lui arrache un frémissement, lorsque je remets correctement en place son haut. Les jambes tremblantes, mon italienne s'agrippe maladroitement à l'encadrement de la porte. Mais, elle fini par se laisser écrouler le long du mur sur son postérieur.
« Oublie ces sottises. » Je m'agenouille à sa hauteur, remarquant instantanément son expression choqué. « Tu as besoin de te concentrer sur tes examens. » Lui susurrai-je suavement, choisissant de ne pas prêter attention. « Rejoins-moi à la bibliothèque universitaire après ton boulot. » Elle effleure de la pulpe de ses doigts mon suçon. « Et cette fois ? » Je pince son menton et m'assure que ses yeux soit plongé dans les miens. « Je n'accepterai pas un nouveau 'non' de ta part, ma beauté. »
Muette, elle me fixe comme si elle venait de voir un fantôme. Voyant aucune réaction de sa part, je l'incite à me répondre dans un mouvement de la tête. La seule réponse qu'elle m'a donnée a été physique, puisqu'elle a utilisée toute sa force pour me pousser.
Pris au dépourvu, je tombe sur mes fesses. C'est à mon tour de l'observer bêtement se redresser sur ses jambes. Elle récupère son ours en peluche près de ma veste et passe la porte du dortoir, sans me jeter un dernier regard en claquant la porte.
Je cale mon coude droit sur mon genou, promenant délicatement mon pouce contre mes lèvres. Je les devine rosies et légèrement gonflés dû à ces morsures. Je me lève dans un sourire, récupère ma veste au sol, que j'enfile.
Elle viendra.
J'en suis sûr et certain.
Pour une raison que j'ignore, j'ai pu passer l'éponge sur son attitude désagréable. Je suis à nouveau serein. Mes nerfs jusque-là à vif ce sont aussitôt calmé, au point d'accepter le fait qu'elle me dise 'non' et surtout qu'elle dorme dans ce taudis.
Peut-être...
Que je devrais agir plus souvent de cette façon ?
**
8h32.
« Où es-tu parti ce matin ? » Me questionne curieusement mon garde du corps, après s'être installé sur le siège conducteur.
« Si tu m'avais suivi - comme tu es supposé le faire - tu n'aurais pas à me poser cette question. » Rétorquai-je sur un ton las.
Il se tut, les lèvres pincés, réalisant qu'il est en tort. Si ma mère apprend qu'il m'a laissé seul, trente livres sterlings - par heures où il m'a perdu de vu - seront déduis de son salaire. Je grimpe à mon tour dans le véhicule, l'observant du coin de l'oeil régler son siège, puis tous les rétroviseurs. Je suppose que c'est comme ça, qu'il s'est rendu compte de ma 'disparition'.
« Pourrais-tu éviter d'en parler à tes parents... ? » Demande-t-il hésitant, je me frotte délicatement l'oeil gauche. « S'il-te-plait ? » Termine-t-il sur un ton suppliant, en mettant sa ceinture.
« Pourquoi je ferais ça ? » Je mets la mienne, calant mon coude droit contre l'accoudoir. « Alors que tu ne fais aucun effort pour m'écouter ? »
« Quoi ? C'est pas vrai ! » S'écrit-il scandalisé. « Je t'écou... »
« Faux. » L'interrompis-je sans prendre la peine de l'écouter. « Tu es indiscipliné. Tu ne me demande jamais mon avis et fais comme bon te semble. » Je le pointe d'un doigt accusateur. « Comme la fois où tu as accepter sans que je ne sois au courant un dîner avec ma mère, par exemple, ou encore la fois où tu as dis à mon père que je prenais son appel sans me demander - si peut-être ? - j'avais envie ou pas d'entretenir une conversation avec lui. » Il déglutit.
« Ça c'est parce que... »
« Tu écoutes mes parents, mais pas moi. » Concluais-je avant qu'il en a le temps. « C'est bon. » Soupirai-je après quelques minutes de silence. « Je ne vais rien dire. »
« Me-merci ! » Ses lèvres s'étirent en un large sourire. « Je ne sais pas si ta mère t'a tenu au courant ou si je te l'ai déjà dis, mais ma femme est enceinte de six mois. Elle attaque son troisième trimestre là ! » Il me confie, excité. « Et sachant qu'on vient d'acheter une maison, ça serait vraiment la merde que tes parents me baissent mon salaire. »
Son sourire ne le quitte pas, ravi par cet événement qui approche à grand pas. Je fronce le bout de mon nez et abaisse le pare soleil. Je l'écoute d'une oreille et me demande pourquoi il s'est confié à moi. Personne ne le fait en général. Pas parce qu'ils ne me font pas confiance, mais parce qu'ils peuvent sentir que j'en ai rien à foutre.
L'expression de mon visage est stoïque, je suis distant et ne donne pas mon opinion à chaque fois qu'ils me laissent l'occasion de le faire. Parfois - voir souvent, en fait - je fais autre chose, pendant qu'ils me parlent. Mon attitude n'a jamais dérangée Adriana, mais ça, c'est parce qu'elle sait qu'en réalité je l'écoute sans le vouloir.
Mais maintenant ?
Elle sait que je m'en fou.
Vraiment.
Et ça ?
C'est problématique, puisque je lui ai fais involontairement de la peine.
En entrant dans la salle de sport, je plaque mes affaires contre le torse de Tony, pour éviter de faire un détour jusqu'aux vestiaires. Sans broncher, il disparait, sachant ce qu'il lui reste à faire. Ayant réussi à dormir quelques heures, je me suis dis qu'il serait plus productif de me lever tôt, plutôt que d'essayer de trouver le sommeil.
Étant le week-end, ça ne m'étonne pas que la salle soit pleine. Même si je viens ici trois fois par semaine, je constate qu'il y a souvent de nouvelles têtes. Comme à mon habitude, je commence par du cardio. Je me dirige jusqu'au tapis de course, mais fut soudainement stoppé dans mon élan, par une personne qui a été plus rapide que moi.
Les sourcils froncés, j'observe sa silhouette familière qu'est dos à moi. Ses cheveux bruns valsent dans tous les sens, lorsque ce dernier démarre sa course. Je ne dis rien, me disant que ça doit être qu'une coïncidence. Je ne prends pas le temps de découvrir son visage et me dirige jusqu'au vélo, mais une fois encore ce même garçon me vole la place.
Je contemple mes alentours et constate que ça ne peut pas être pour la seconde une fois, une coïncidence, puisqu'il y a deux autres tapis de libre à côté. Mais non, ce con a choisi le mien ! Afin de le tester, je me dirige jusqu'au rameur. Et c'est sans surprise, qu'il a sprinté jusqu'à la machine pour arriver avant moi. Provocateur, il retire son t-shirt pour me le lancer à la figure.
Mon test a marché.
Il se fout de ma gueule là ?
« Qu'est-ce que... ?? » Je grimace, attrape son maudit tissu bon marché et le jette parterre.
Je sais maintenant que ce n'est pas du tout une coïncidence. Perdant patience, je marche promptement jusqu'à lui. Je plaque ma main contre son épaule, pour l'obliger à se tourner vers moi. Mes traits durcissent à la découverte de ses orbes bruns et de son sourire moqueur qu'a arqué le coin de sa bouche : Avery Jones.
« Je vais te tuer. » Crachai-je, en plantant mes ongles dans sa peau.
Je savais que c'était pas une coïncidence !
Je n'eus pas le temps de planter profondément mes ongles, que je sens deux paires de bras me pousser en arrière. Je gigote, prêt à lui bondir dessus pour l'étrangler, mais ils me retiennent fermement. Je jette un oeil à ma gauche et découvre Logan et de l'autre côté James, deux membres de ma maison de fraternité, qu'ont rapidement pris la décision de m'emmener ailleurs.
« Allons faire un peu d'endurance à l'extérieur, capitaine ! » Lança joyeusement Logan, en me tirant vers l'extérieur.
« Mais oui ! » Ajouta James, en me tirant de l'autre côté. « Le temps est resplendissant aujourd'hui ! »
11h09.
« ... Viiiiite ! Dépêchez-vous de nettoyer ! » Une voix masculine familière hurle de panique.
Arrrgh, bon sang !
Ce n'est vraiment pas le moment de m'énerver.
Quel connerie ces garçons ont fais encore ?
Je claque volontairement la porte d'entrée derrière moi et marche jusqu'au salon. Mes paupières s'entrouvrent, en découvrant l'état désastreuse dans lequel il se trouve. Il est sans dessus-dessous. Le canapé est de travers et est noyé par des sucreries et du popcorn.
Son rêvetement en microfibre est parterre, les mousses et les coussins ont été valsés au quatre coins de la pièce. Un coussin blanc taché par de la sauce tomate se trouve même à mes pieds à cet instant. Je m'avance et plus je m'approche, plus la découverte est rude.
Le tapis et l'écran du téléviseur sont baignés par la sauce. Le carrelage a visiblement servi de feuille à dessin, puisque je découvre une multitude de caricatures, où j'arrive à peine à reconnaître un chien et une maison.
Mes orbes glacés tombent sur un enfant qui semble avoir cinq ans. J'écarquille les yeux pour être sûr de ne pas avoir de trouble de la vue, mais non. Il y a bel et bien un enfant à mes pieds. Mon sourcil se hausse, au contact de ses petites mains qui me tirent le pantalon.
« Qu'est-ce que... ? »
« Pousse-toi ! » Grogna de mécontentement l'enfant. « Tu écrases mon hand spinner là ! » Je lève mon pied, pour découvrir une toupie sous ma semelle.
« Merde ! Merde ! Merde ! Merde ! » Jura discrètement sous sa barbe Jackson, en gratifiant Nathan de coups de coude.
Une grimace se forme sur son minois, quand il réalise ma présence. Je hausse un sourcil, interrogateur, en attendant qu'il se justifie, sur la présence de cet enfant dans cette maison de fraternité. Ce dernier accours jusqu'à nous, pour récupérer dans ses bras le petit garçon, qui s'amuse à faire tourner la toupie dans sa main.
« C'est mon neveu. » Affirme-t-il, en essuyant son visage taché de sauce tomate.
« Ramène-le chez lui, ce n'est pas une garderie ici. » Lui ordonnai-je fermement.
« Ses parents ne sont pas là ! » S'exclame-t-il. « Et mes parents non plus ! » Ajoute-t-il, en levant sa tête pour me confronter. « Ma soeur a dû partir en urgence voir son mari. »
Mon regard tombe sur l'enfant, qu'a tiré sur le pantalon de Jackson pour attirer son attention sur la toupie qui n'a pas cessée de tourner. Celui-ci lui ébouriffe les cheveux dans un large sourire pour le féliciter, pouffant quand l'objet lui tombe des doigts. Ricanant, le petit garçon se penche pour le ramasser.
Il marche jusqu'à moi pour me tendre l'objet, comme s'il souhaite me voir à mon tour à l'oeuvre. Je ne scille pas, quand il me fixe avec ses grands yeux verts, n'osant pas prendre le jouer qu'il agite sous mes yeux. Il tape la toupie, en voyant aucune réaction de ma part. Je roule des yeux, lorsque Nathan se précipite vers moi pour l'éloigner.
« Il a juste envie de se faire un nouvel ami. » Il lâche un rire nerveux, fuyant mon regard.
Ah ?
Il a une drôle de façon de le faire.
« C'est bon. » Lâchai-je, vaincu. « Tu peux le garder. » Nathan pince férocement ses lèvres pour éviter d'émettre un cri de joie. « Par contre, vous avez intérêt à me nettoyer tous ça. » Dis-je sévèrement, en leur pointant toutes les zones sales de la pièce.
« Évidemment, capitaine ! » Jackson et Nathan crient à l'unisson.
« Tout de suite ! » Je claque des doigts.
À la seconde où mes doigts ce sont claqués, ils accours jusqu'aux matériels ménagés, qu'ils ont laissés échoué près de la table basse. Alors que Jackson récupère les déchets coincés entre les plis du canapé, Nathan récure le sol parsemé de dessins. Au moment où, je m'apprête à rejoindre la cage d'escalier, une petite main me tire une nouvelle fois le pantalon.
Rho, c'est pas vrai !
Quoi encore ?
Mes prunelles azurés se portent sur l'enfant, qui a levé sa main vers ma direction. Ce dernier remue ses doigts, comme s'il essayait de me faire passer un message. Je suis son doigt qui pointe en direction des garçons, pour ensuite revenir à la case départ. C'est comme ça, que j'ai compris qu'il souhaite à son tour imiter mon geste.
« Tu veux m'aider à encourager ces feignants ? » Il acquiesce et me gratifie d'un sourire remplis de malice. « D'accord. » Je racle légèrement ma gorge et m'agenouille à sa hauteur. « Pour commencer, il faut que tu presses ton pouce contre ton majeur. » J'accompagne mes gestes à mes paroles. « Non. » Je secoue la tête, guidant correctement ses doigts pour corriger son erreur. « Comme ça. Ensuite, il faut que tu plies ton doigt et exerce une pression dessus. » Il essaie, mais rate à cinq reprises. « Ne te décourage pas, tu étais pres... » Je me tut, quand il me surprend avec un claquement de doigts parfait. « Bien joué. » Il me gratifie d'un sourire étincelant, courant jusqu'à son oncle en claquant à plusieurs reprises ses doigts.
« Plus vite Tonton ! Plus vite ! » Il sautille de partout autour de Nathan, tachant le carrelage qui vient de nettoyer avec ses chaussures. « Le monsieur a dit que tu n'étais qu'un feignant ! »
« Et bien, le monsieur n'a qu'à aller se... » Il se tut brusquement, ricanant nerveusement. « Chasser des licornes ! » Il se corrige à temps. « Oui, c'est ça ! Chasser des licornes ! » Répète-t-il.
Mais oui, bien sûr des 'licornes'.
Il n'y a que des enfants pour gober des sottises pareils.
**
13h53.
« ... Je ne suis pas d'accord ! » Proteste Amanda, la présidente de la fraternité Zeta, gagnant aussitôt des cris de protestations de mes autres confrères. « Je ne veux pas que des étudiants hors fraternité participe à NOTRE événement ! » Pesta-t-elle.
« Je suis d'accord avec Amanda ! » S'empresse d'ajouter Stacy, présidente de la fraternité Kappa. « Nous n'avons pas supportée toutes ces bizutages, pour au final inclure les 'personnes communs' dans nos fêtes ! C'est n'importe quoi ! Autant ne pas postuler dans une fraternité dès le départ, puisqu'il est possible de s'incruster sans en être membre. » Lâcha-t-elle d'un air dramatique.
« Membre ou pas d'une fraternité, tout le monde s'en fou des concours de beauté ! » S'exclame d'exaspération Julian, le président de la fraternité Delta.
« Tu parles ! » Elle roule des yeux. « C'est pas ce que vous dite, une fois que les filles finissent par défiler en maillot de bain ! »
Parfois, je me demande - vraiment - pourquoi les membres de ma fraternité m'ont choisis pour les représenter. Et c'est en assistant à des réunions de ce genre, que je réalise, qu'ils m'ont élus, uniquement pour se débarrasser de moi et pour se venger de mes punitions. Parce que honnêtement, rester assis à écouter leurs plaintes, est tout simplement insupportable.
Ça fait plus de trente minutes, que ces représentants et ces représentantes de chaque fraternité, bataille les uns contre les autres pour faire valider leur projet. Après le scandale de la Saint Valentin, le doyen a suspendu les célébrations en communauté. Maintenant que le temps a passé, il nous a de nouveau autorisé à nous concerter pour fêter en commun un événement.
Nous avons choisis de le fêter une fois nos examens orales et écris terminés. Nous ne voulons pas attendre les résultats - ou plutôt - certains d'entre eux ne voulaient pas attendre, au cas où il y aurait des déceptions. De toute manière, d'après ce que j'ai pu comprendre, les étudiants préfèrent fêter leurs réussites en famille et avec leurs amis proches.
Cette réunion commence sérieusement à m'énerver. Leurs cris et leurs suggestions, qui changent toutes les trente secondes me donnent mal à la tête. Moi, qui ne supporte pas les bruits, avec eux et dans la même pièce que moi, je suis 'bien' servi. Je me repositionne correctement sur mon siège, calant mes coudes sur les accoudoirs.
« Hé ! Pourquoi on ne reprends pas l'idée des Delta ? » Insiste Laura, la nouvelle présidente des Gamma. « Puisque vous êtes tous et toutes prêtes à vous sauter les uns et les autres dessus, autant le faire au paintball, non ? »
Depuis que Abbigail a été destituée de sa fonction de présidente, Laura fait de son mieux pour rattraper son retard. Nos deux maisons de fraternités étant proches - avant l'incident de la Saint Valentin - elle a été plus intelligente que sa consoeur, en évitant d'organiser des party en commun avec nous, comme nous avons l'habitude de le faire.
À la place ?
Elle a choisie de se rapprocher des Delta.
« Ridicule ! » Stacy roule des yeux. « Tu dis ça, uniquement pour ne pas contredire ton mec ! » Accuse-t-elle, en pointant Julian du doigt.
« QUOI ? » S'écrit-elle, choquée. « C'est même pas vrai ! Et qu'en pense les Omega dans ce cas ? » Laura se tourne vers moi, un sourcil arqué.
« Ils pensent qu'on devrait faire un labyrinthe nocturne. » Suggérai-je à mon tour.
« Alors eux c'est la meilleure ! Ils confondent carrément la période d'Halloween et d'été ! » Se moque-t-elle.
En réalité, je ne me suis pas concerté avec mes confrères. Faut-il déjà qu'ils ne désertent pas de la maison ! J'ai proposé la première idée qui m'a traversé l'esprit, histoire de faire bonne figure et de ne pas être à côté de la plaque. Chacun d'entre eux veulent mettre leurs propres idées en avant, le problème c'est qu'ils n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un thème.
Amanda et Stacy souhaitent organiser un concours de beauté - exclusivement réservés aux étudiants membres d'une fraternité - sur deux semaines : la première sera consacrée aux filles et la seconde aux garçons. Laura et Julian c'est tout le contraire, ils souhaitent organisés des parties de paintballs dans les quartiers des résidences, ouverts à tous.
Le problème, c'est qu'ils n'ont pas pensés aux coûts ménagères. Déjà que nettoyer toute une pièce de peinture est fatiguant, alors je n'imagine même pas tout un quartier. Je jette un oeil sur le siège vide de Nolan, président des Sigma, me demandant dans quel camp il aurait pris parti. Ce dernier a dû s'absenter à cause de sa période de stage à Cuba.
Mes yeux bleues louchent sur ma montre digitale et constate qu'il est enfin quinze heures et demi. Je vais enfin pouvoir m'échapper d'ici. C'est fou, même absente, Adriana arrive à être mon échappatoire. Vu l'heure, elle est probablement sur le chemin de la bibliothèque. Les regards curieux se tournent vers moi en m'entendant me lever.
« Je compte sur l'un d'entre vous pour m'envoyer le thème de l'événement par mail. » Dis-je simplement, en rassemblant mes affaires.
« Tu t'en va comme ça ? » Questionne sous le choc, Stacy.
« Un problème ? » Elle déglutit lorsque nos orbes se rencontrent, elle agite négativement la tête.
« Non, non ! On t'enverra le mail en même temps que Nolan ! » Elle s'empresse de m'annoncer.
Je ferme mon sac à dos et sors de la salle de réunion, qui se trouve près de la salle des professeurs. Je lance mon sac à mon garde du corps, glissant mes mains dans les poches. J'avance sans l'attendre en direction de la bibliothèque universitaire, qui se trouve à côté de la faculté de médecine, soit à trois écoles plus loin de mon emplacement. Arrivé à destination, je ne retourne pas le salue de l'homme d'accueil.
Non, je l'ignore et passe, comme si ne rien était à côté de lui, laissant Tony le saluer à ma place. Je suis prêt à parier d'avoir entendu un juron de sa part. Je profite d'être à proximité des encyclopédies pour en prendre un et me place sur un bureau vide. Je le feuillette, lis rapidement en diagonal les paragraphes qui m'intéresse. Exténué, je supprime un bâillement, entreprenant de reposer quelques minutes ma tête.
Je m'endors.
18h46.
- à l'écoute - Ryan O'Shaughnessy - Before the sun sets.
« Louis ? » Une main me secoue l'épaule.
« Huuumrf. » Je chasse sa main, cachant mon visage.
« Allons-nous-en, je ne pense pas qu'elle viendra. » Me murmure doucement Tony, pour éviter de gêner les étudiants qui travaillent.
Confortablement allongé sur mes bras sur un bureau, je tourne mon minois à l'opposer pour me retrouver face à l'entrée de la bibliothèque. J'ai choisi cette place exprès, car il me permet de voir les aller et venus des étudiants. Et sachant que je suis ici depuis un bon - très long - moment, il y en a eu beaucoup.
Je me redresse, écarquille mes paupières et plaque ma main contre ma bouche pour supprimer un bâillement. Adriana sait pertinemment que je ne supporte pas les retards. Elle devrait être là depuis plus de deux heures et demi maintenant ! Je sors mon téléphone de mon sac à dos et jette un oeil sur mes notifications, au cas où, elle m'aurait appelée depuis son travail.
Aucun appel et message.
J'ai juste des notifications qui concernent le soccer, tel que par exemple, quel équipe s'affronte ce soir ou encore quel équipe a récemment joué. Je verrouille l'écran et fais pivoter mon cellulaire sur la table à plusieurs reprises. Je le fixe, compte pour me distraire, les tours qu'elle peut faire par seconde.
Un, deux, trois, quatre, cinq...
Mes jointures craquent bruyamment à côté.
Je prend une profonde inspiration, puis expire lentement. Les battements de mon coeur sont devenus irréguliers. Il n'est pas question que je perde patience. Non, pas maintenant. Je sais qu'elle déteste ça. Et je me dis que, peut-être que si je fais l'effort de me contrôler un minimum, elle reviendra dormir avec moi.
« Elle viendra. » Affirmai-je, confiant. « Elle a certainement dû finir un peu plus tard. Je suis sûr qu'elle doit être dans les bouchons à l'heure actuel. » Je fronce le bout de mon nez, restant concentré sur les pivotements de mon appareil pour garder mon calme.
Ne t'énerve pas, Louis.
Ce n'est pas la première fois qu'elle te fait attendre.
Mais surtout, ne perd pas patience...
Pas maintenant.
____________
Je sais que je l'ai déjà dis encore et encore, mais j'aime bien écrire sur le pdv de Louis. Je trouve que c'est intéressant d'écrire sur une personne réfléchie... Bon ok, qui pense pratiquement les trois-quarts du temps qu'à lui - sans même qu'il s'en rend compte - et qu'on a envie de taper tous le temps, quand on le découvre d'un autre pdv que celui d'Adriana, mais intéressant (pour moi).
J'espère que le chapitre vous a plu ;)
Sur ceux je vous fais pleins de bisous chamallow !
Alexia. ♥
Ps : Sachez que j'ai décédée 98978787 rien qu'en écoutant l'extrait d'un single de Louis sur sa story insta donc oui je vous confirme que je suis bel et bien un chat qu'à 98978676 vies :') #out
https://youtu.be/LE0vwbX9czI
QUEEEEEEN.
https://youtu.be/2OIoLlZ43yo
Celle/ceux qui regardent GOT comprendront pourquoi je suis en mode fezj<op<pd<js
Sans déconner il faut trop que Louis fasse un Carpool karoke avec James Corden !
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