Chapitre quatre-vingt-six.

Coucou comment allez vous ?

J'espère que vos révisions se passent bien tout comme les week-end de 3/4 jours qu'on arrête pas d'enchaîner en ce moment !

En bref, que du bonheur !

Bonne lecture !

________

Louis Tomlinson

2h22.

« ... Ça manque de femelles là. » Se plains un de mes camarades, jusque-là assoupis, j'ouvre lentement une paupière.

« Grave ! » Acquiesce le second, j'ouvre la seconde paupière. « C'est quel con déjà qu'a décidé d'organiser ce week-end ? » Ronchonne-t-il.

« On s'en tape ! Le mal est fait. »

J'essaie de reprendre mes esprits, sauf que ma tête tambourine de tous les côtés. Bordel ! Je n'arrive pas à reconnaître qui prend la parole. L'envie n'est pas là de toute façon. Le ton qu'ils emploient augmente en crescendo, au fur et à mesure des sujets qu'ils abordent, me donnant l'impression qu'ils me hurlent aux oreilles.

« On est venu pour quoi déjà ? » S'enquit un troisième garçon.

« 'Discuter', je crois. » Pouffe le second garçon.

« Je ne vois vraiment pas l'intérêt de faire ça ! Tout le monde s'en tape de discuter, la preuve ! On a passé le plus clair de notre temps à fuir, à bouffer et à boire. »

« Et à chier aussi ! » Ils ricanent.

Seigneur !

Qu'est-ce que je fous là ?

« C'est clair ! Je suis sûr que le capitaine aurait aussi préféré se faire toucher plutôt que de rester là avec nous. » Ils rient bêtement. « D'ailleurs, il faudrait qu'on fasse la peau à Justin ! À cause de lui, j'ai été salement mal mené par le 'Prince Tomlinson' ! »

« Ouais, mais flemme. » Le premier garçon reprend la parole.

« Dis plutôt que tu te chier dessus ! » Il rétorque agressivement.

« Ouuuuuh. Ça pue la provoque-là. » Chantonnent les autres imbéciles.

« Fermez-là, putain ! » Grogne-t-il, comme s'il vient de se faire prendre la main dans le sac. « Arrgh ! Pour revenir au sujet de départ, moi, ça ne me dérangerai pas d'avoir une belle nana à disposition, là, maintenant, avec des gros seins et... »

« Une gorge profonde ! » Ajoute son collègue, qui gagne des éclats de rires des autres.

Pourquoi faut-il que je me réveille maintenant ?

À les entendre bêtement rires, je me doute déjà sur leur sujet de conversation : des âneries. Encore. À croire que ces garçons ont le don de sortir non-stop des conneries à tour de rôle toutes les demi-heures.

Je cligne des paupières, poussant un faible grognement, dû à la douleur qui se situe au niveau de mon cou. Ma vue est aveuglée par les flammes denses du feu de camp. Je constate alors, qu'ils n'ont pas cessé de l'alimenter jusqu'à maintenant.

Comment ai-je pu être aussi négligeant ?

Je ne me suis même pas rendu compte que je m'étais assoupi.

« Vous ne pouvez pas fermer vos gueules bande de porcs ? Louis est à côté, bordel ! » Intervient un quatrième garçon. « S'il vous entends parler, vous êtes morts. » Prévient-il dans un chuchotement.

« Oh, t'inquiète ! Le whisky l'a bien assommé. » Le rassure le garçon deux en ricanant. « En tout cas, il faut dire ce qui est ! Même si le capitaine est le plus bizarre de nous tous, c'est le seul qui reçoit des gâteries tous les jours ! La vie est vraiment injuste. »

« Chuuuut ! »

« Bah quoi ? C'est vrai, non ? » Il s'esclaffe. « D'ailleurs, je me demande si on devrait pas profiter de son état, pour lui demander si Adriana à la gorge pro... »

Adriana ?

Qu'est-ce qu'il vient de dire là ?

« Ferme ta gueule, Regan ! »

Maintenant,

Je connais l'identité du garçon deux.

« Tu deviens glauque, là. »

Allongé en diagonale sur deux sacs de couchages, j'essaie de me relever à plusieurs reprises en tailleur, en vain. C'est comme si j'étais bloqué. J'entreprends de me redresser maladroitement sur mon coude. Je passe brièvement mes doigts contre ma nuque et la masse. Je me frotte les yeux, plaquant une main contre ma bouche et baille.

Oh bordel !

Je toussote, surpris par la forte odeur d'alcool qui se dégage de mon haleine. Je ne m'attendais pas à ça. Quand ai-je - réellement - décidé de boire ? À la base, j'étais censé boire quelques gorgés de whisky, pour faire passer l'horrible goût de mon sandwich. Mon toux a suffit pour attirer leur attention.

Les voyant dorénavant en chair et en os, je sais que je me trouve en face de Jordan, Alex, Nathan et Adam. Ils sont installés les uns à côté des autres sur leur sac de couchage. Uniquement le feu de camp nous séparent. Mon réveil les ont contrains à devenir subitement silencieux. Ils me scrutent, se gratifiant mutuellement d'un pincement pour qu'un d'entre eux le brise.

« Bien dormi ? » C'est finalement Adam qui décide de se jeter à l'eau, je hoche la tête.

« Comment je me suis retrouvé à boire comme ça ? » Questionnai-je d'une voix endormie.

« Et bien, pour commencer, c'est pour éviter que tu fasses le casse... » Nathan le gratifie d'un coup de coude aux côtes, poursuivant.

« Crois-moi, capitaine, la boisson était nécessaire ! » J'arque un sourcil.

« Huh ? »

« Ouais ! On a commencé à parler de sentiments, tous ça, tous ça... Tu vois ? » Grimace Alex, en secouant la tête. « Bref, un sujet qu'est ABSOLUMENT pas pour nous. Du coup, pour faire passer nos échanges de confessions pas viril, on a décidé de boire. »

« Vraiment ? » Mon regard croise chacun d'entre eux.

« Vraiment ! » Confirment-ils à l'unisson.

Je passe vivement ma main sur mon visage. Mes doigts s'arrêtent au niveau de mon front et remarque une petite bosse proéminente. Leur corps se figent, quand mes orbes glacés les rencontrent de nouveau. À ma plus grande surprise, ils soutiennent mon regard sans émettre le moindre mot.

J'attends,

Les scrutant encore durant plusieurs secondes.

Une minute passe et finalement lassé, je dévie mes prunelles autour de moi. Je suis entouré d'emballage de chips, de cannettes, de bouteilles de sodas et d'alcools vides. J'ai l'impression de m'être endormi dans une porcherie. Non, une déchetterie. J'ai la tête qui tourne et j'ai les membres engourdis. Je souhaite me déplacer, sauf que l'envie n'est pas là.

Je suis exténué.

Et merde !

« Pourquoi parlez-vous de femmes qu'à la 'gorge profonde' ? » Marmonnai-je comme un enfant, encore dans les vapes.

Au moment où j'ai posé cette question, j'ai bien cru que Jordan allait s'étouffer avec sa boisson. Je crois qu'il ne s'est pas attendu, à ce que je change aussi rapidement de sujet. En effet, la boulette d'eau qu'il a projeté hors de sa bouche a été tellement forte, qu'on peut percevoir une tâche proéminente en plein milieu de son t-shirt.

« Pour... Pourquoi tu nous pose cette question ? » Je bâille.

« Parce que j'ai entendu le prénom de mon italienne. » Répondis-je doucement.

« T'es sûr ? » Me questionne Nathan d'une voix innocente. « Parce que je me souviens d'avoir parlé d'une 'Adela' pas d'Adriana. » Il rétorque au tac-au-tac. « Tu as probablement dû rêver. » 

« Quoi ? » Demandai-je, incrédule.

« Tu sais ? Ton obsession pour elle, ton envie d'être constamment à ces côtés, de la déshabiller, de lui faire des bébés, tous ça, tous ça... » Il laisse volontairement sa phrase en suspend.

Quoi ?

Mais qu'est-ce qu'il raconte ?

Alors...

J'aurais mal entendu ?

« Ouais, tu as probablement raison. » Acquiesçai-je finalement, ne souhaitant pas pousser plus loin la conversation. « Elle est mon obsession. » Susurrai-je tout bas, en passant mes doigts dans mes cheveux. « Mais en ce qui concerne le sujet de départ ? Vous avez bien parlés de gorge profonde ? » Leurs bouches sont grands ouverts en 'o'. « Quoi ? Je me suis encore trompé ? »

« Non ! » Lance précipitamment Adam. « C'est juste qu-que... »

« Et puis ? » Je le coupe. « Qu'est-ce que c'est supposé vouloir dire 'ça' ? » Ils sont sans voix.

« Psssst. » Marmonne 'discrètement' Alex à ces frères. « Je ne pensais pas que le capitaine serait aussi... » Il cherche ces mots. « Innocent, sur ce genre de sujet. Il baise bien son italienne tous les jours, non ? Il est tout de même le mieux placer que nous pour comprendre, vous ne croyez pas les gars ? »

« Totalement ! » Ils hochent la tête.

« En tout cas, ça me fait bizarre de ne pas le voir jouer au casse-couille-je-sais-tout pour une fois ! » Souffle avec tout autant de 'discrétion' Jordan.

Ces garçons ne connaissent décidément pas la véritable signification de 'discrétion'.

Ils sont pathétiques.

« Hé ! Vous croyez que son innocence va jusqu'où ? » Interroge curieusement Nathan.

« Les gars déconnaient pas, putain ! » Leur sermonne Adam dans un soupire. « Quand il va retrouver mille pourcent de sa sobriété et qu'il va se souvenir de toutes les crasses qu'on lui a fait subir, on va tous se retrouver sans domicile fixe jusqu'à la fin de l'année ! »

« Ta gueule ! On est en démocratie ce week-end, t'a oublié ? » Le gonde Alex

« Oui. M-mais... »

« Je suis toujours là au cas où vous avez oublié ! » Intervenais-je, agacé. « Pourquoi ces messes basses ? »

« Pour rien du tout ! » Jetèrent-ils en parfaite synchronisation.

« Alors, répondez-moi ? » Exigeai-je sur un ton autoritaire.

« Et bien, e-euh... » Alex débute, mais se voit contrains de laisser en suspend sa réponse, par manque d'argument.

« Disons que, euh... » Jordan poursuit, pensif. « C'est notre manière de dire ce qu'on pense d'une femme ! » 

« E-et... ? » Je m'aide du sol pour me redresser en tailleur. « C'est positif ou péjoratif ? » Ils s'échangent un rapide regard, avant de le reporter sur moi.

« Totalement positif ! » Ils répondent en choeur.

« C'est une question que tu peux poser sans crainte à une femme sans qu'elle ne se fâche ou encore se vexe. » Complète Nathan dans un sourire. « C'est vachement courant, tu sais ? C'est même comme ça que tu peux savoir si elle est très gentille. »

« Oh. » Il se lève de son emplacement pour me rejoindre.

« Pose la question à Adriana et tu verras... » Il me lance un clin d'oeil. « Si elle est gentille ou pas. » Il dirige sa bouteille de téquila vers ma direction. « Une petite soif, peut-être ? » Je louche sur sa bouteille, sans faire attention au fait, qu'il vient de basculer sur un autre sujet.

« Pourquoi pas ? » Je décide de ne pas trop réfléchir sur le sujet et la saisit.



**

3h25.

« Psssst. » Je tapote l'épaule d'Adam. « Pssssst. » Aucune réponse. « Pssssst. » Je continue puisqu'il ne réagit pas. « Psssst. »

Je me redresse maladroitement sur mon coude, tapant autour de moi, à la recherche de ma lampe de poche. Une fois que j'ai réussi à le trouver, je l'allume. Aveuglé par la lumière, je l'éloigne de mon visage et la dirige sur Adam, qui pousse un lourd grognement semblable à un animal.

« Pss... »

« QUOI ? » Sa voix est cassée.

Adam se cache sous la couverture, que j'agrippe. Il tire de son côté, tandis que je fais de même du mien. Je tire plus fort, quand il s'accroche fermement, me tenant tête. Il me tourne le dos, sortant sa main pour me gratifier de son majeur.

Je lui donne un coup de poing.

« QU'EST-CE QU'IL Y A ENCORE ? » Il hurle comme une furie, sortant à contre coeur sa tête de sa couverture.

Je grimace,

L'air innocent.

« J'ai envie de faire pipi. » Il lâche un juron.

« QUOI ??! » S'écrit-il, en se redressant en tailleur. « Encore !? Tu ne peux pas te retenir ? » Je secoue la tête.

« Non... » Il jette un oeil sur sa montre.

« Putain ! Tu déconnes, là ! Il est quatre heures du matin ! » Il secoue Jackson qu'est allongé à côté de lui. « Hé ?! Réveille-toi ! C'est à ton tour de l'emmener pisser. »

« Hummrf. » Le blond ne réagit pas, chassant sa main en lui adressant une tape.

« RÉVEILLE-TOI, PUTAIN ! » Perdant patience, Adam lui adresse un coup sur les côtés.

« BORDEL DE MERDE ! » Gémit-il dans un sursaut. « C'est quoi ton problème ?! » Il me désigne d'un mouvement de la tête.

« Il a envie de pisser. » Son visage se décompose.

« Encore ? Ah nan ! C'est mort ! » Jackson se redresse à son tour en tailleur. « Et puis ? Je l'ai déjà accompagné tout à l'heure ! » S'empresse-t-il d'ajouter.

« TU RIGOLES, LÀ ? » Lâche Adam, outré. « C'est plutôt moi qui l'a accompagné ! »

« Ouais, bah juste avant que tu ne viennes te coucher j'y suis aller cinq fois. » Se défendit-il.

Et blah, blah, blah.

Pourquoi me suis-je mis avec eux dans cette tente déjà ?

Ah oui !

Parce qu'ils ne m'ont pas donné le choix.

Je me gratte légèrement la nuque, spectateur de leur chamaillerie. Je ne dis rien. De toute manière ? Il n'y a rien à dire. Il est clairement évident, qu'aucun des deux souhaitent m'accompagner au petit coin. Posant sur le côté ma lampe torche, je repère une gourde qui se trouve juste derrière Adam.

Je la secoue brièvement, vérifiant ainsi si elle est vide : et effectivement elle est. Dans un haussement d'épaules, je fais glisser le zip de mon sac de couchage. Je me place à genou, redresse mon t-shirt et plonge ma main dans mon pantalon de jogging pour saisir mon pénis et ainsi paisiblement faire pipi comme si ne rien était.

« NAAAAN TU DÉCONNES LÀ ?! » Me crie Jackson hystériquement. « C'est MA gourde ! Là où j'ai posé MA bouche dessus ! » 

Oups ?

Le blond se penche sur Adam - et comme le parfait imbécile qu'il est - il claque la main, celui où je tiens la gourde. Pris au dépourvu, je lâche la bouteille dans un sursaut, déversant mon urine de partout.

Le problème, c'est que...

Je n'ai pas - exactement - fini de faire pipi.

J'ai donc continué à me vider.

« BORDEL DE MERDE ! » Ils crient à l'unisson, en se précipitant hors de la tente, couvrant une partie de leur visage avec leur main.

« Bah quoi ? » Marmonnai-je tout bas. « C'est naturel d'uriner. » 

Je fais la moue.

Ayant maintenant fini, je m'essuie à l'aide d'un mouchoir, puis d'une lingette. Je rampe jusqu'à la sortie de la tente, pour découvrir qu'Adam et Jackson sont en train de se battre. Je hausse mes épaules, retirant mon pantalon de jogging.

« ... Tout ça ? C'est de votre faute ! » Cracha Jackson. « Vous l'avez fais boire ! »

« Hé ! Il a pris la bouteille de son propre chef, hein, on lui a pas mis le couteau sous la gorge ! » Se défendit-il.

Je passe à côté d'eux, ignorant les 'mots doux' qu'ils s'énumèrent, ainsi que leurs coups, qui crée un foutoir in-considérable et qui risquent bientôt de réveiller les autres garçons. Je marche jusqu'à un tronc d'arbre, étendant mon pantalon pour qu'il sèche.

« ... Vivement que ce fils de pute dessoule ! » Finis-je par entendre, sentant clairement l'agacement au ton de leur voix.



5h48.

Aujourd'hui, il pleut.

Notre enseignante nous a interdit l'accès à la cour de récréation. Elle aurait pu nous laisser jouer sous le préau, oui, sauf qu'elle craint que quelques rebelles choisissent de défier son autorité, pour quand même aller s'amuser dans la grande cour sous la pluie.

Pour ma part ?

Ça ne change rien de d'habitude, puisque j'y mets rarement les pieds.

Alors que pour les autres ?

Ça était le drame leur vie.

Les jeux matériels tels que la pâte à modeler, le puzzle ou encore le coloriage les ennuient.

Eux ?

Ils veulent se dégourdirent les jambes, se taquiner mutuellement, échanger et commenter leur goûter, laisser libre à leur imagination pour tout autres jeux créatives, et hurler comme si leur vie en dépend parce que agir comme des indiens est 'cool'.

En somme,

Ce que n'importe quel enfant de cinq ans ferait en temps normal.

Ou plutôt par temps sec.

« Et si on jouait au jeu du loup ? » Propose sur un ton enjoué notre enseignante.

« Oh non ! » Ils rouspètent de mécontentement.

« Mais vous adorez ce jeu ! » Elle plaque ces mains sur ses hanches.

« On a trop joué à ce jeu ! » S'exclame une jeune fille.

« À quoi vous voulez jouer dans ce cas ? » Demande-t-elle sous le choc.

« À cache-cache ! »

Ils répondent à l'unanimité.

Sauf que mon silence n'est pas passé inaperçu. Ma maîtresse pivote sa tête vers ma direction, attendant patiemment une réaction de ma part. Mais rien. Je ne réagis pas, me contentant d'agiter mes petites jambes dans les airs sur ma chaise.

« Vous savez très bien que je ne peux pas vous laissez vous balader tout seul dans les couloirs... » Explique-t-elle doucement pour qu'ils comprennent.

« S'il-vous-plaaaait ! » Ils jouent la carte du chien battu pour l'attendrir, elle fait la moue.

« M-mais... »

« Vous nous surveillerez ! » Ajoute un de mes camarades.

« On ira que dans les salles que vous aurez choisis ! » Poursuit un autre.

« C'est d'accord. » Soupire-t-elle, ne pouvant - comme à son habitude - rien leur refuser. « Mais uniquement si Louis accepte. » S'empresse-t-elle d'ajouter, avant qu'ils ne poussent leur cri de joie.

Cri de joie qu'ils ont fini par étouffer,

Pour me défigurer.

« Faite ce que vous voulez, je m'en fiche. » Marmonnai-je tout bas, gagnant des hurlements de joie de mes camarades.

« Vous voyez ? Lui aussi veut jouer ! »

Le regard compatissant que mon enseignante m'envoie, pour être sûr que je souhaite - vraiment - jouer à leur stupide jeu, me donne la nausée. Que voulait-elle que je dise ? Si je dis 'non', elle va me faire la morale et appeler - encore - ma mère.

Et seigneur !

Je n'ai pas envie de l'entendre me sermonner.

Tout comme je n'ai surtout pas envie que ma mère s'immisce dans tout cela.

Quel perte de temps...

« Bien, a-alors... »

Sans attendre un ordre de l'enseignante, les enfants ce sont précipités à l'extérieur de la classe. Bien que l'expression de mon minois est resté jusque-là impassible, mes doigts ce sont crispés au niveau de mes cuisses.

« Hum, hum. »

Le raclement de gorge de ma maîtresse m'a sortie de mes songes. Levant la tête vers sa direction, je fixe ces orbes dont la couleur est similaire aux miens. Celle-ci s'abaisse à ma hauteur, croisant ses bras sur mon bureau.

« Alors... » Je me lève de ma chaise.

« J'y vais. » Dis-je, avant qu'elle ne poursuive.



Quarante-cinq minutes plus tard.

Caché dans un placard, je suis accroupis, un bras plaqué sur mes genoux et une partie de mon visage enfouis à l'intérieur. Un maigre rayon de lumière, éclair une face du placard, où ma main droite est exactement plaqué.

En attendant qu'on me trouve, je me suis amusé à tracer des cercles imaginaires contre la surface lisse. Je m'ennuie. J'ai l'impression que ça fait des heures que je suis là, alors qu'en réalité ? Je suis ici depuis quatre-cinq minutes.

Oui, j'ai compté.

Et mon dieu !

Ce que le temps est long.

La porte du placard s'ouvre brusquement, dévoilant mon professeur, qu'est accompagné de mon major d'homme. Leur expression apeuré s'est apaisé en me voyant. Les fines bras de mon enseignante m'enlacent, à l'instant où je suis sorti du placard, remplissant mes poumons de son parfum à la rose.

« Tu es là ! » Je toussote, gigotant pour qu'elle comprenne qu'elle doit me lâcher. « On t'a cherché de partout ! » Elle me lâche. « Tu n'as pas entendu quand Avery a crié que le jeu était fini ? »

Bah, voyons !

Juste lui.

Même mon voisin de table, qui passe le plus clair de son temps à manger ces crottes de nez, est plus fiable que cet idiot qui pue duc bec !

« Non. » Avouai-je, elle me tapote l'épaule.

« Tu as certainement dû être trop pris par le jeu. » Justifie-t-elle. « Tu vois ? Je t'ai bien dis que si tu essayais de t'intégrer tu vas finir par t'amuser ! » Elle s'esclaffe. « La preuve ! Tu as même gagné, puisque tu es le seul qu'on a pas retrouvé. C'est bien, tu peux être fier de toi ! Tu essaies de faire des efforts. » Elle m'offre chaleureusement un sourire.

Sourire que je ne retourne pas.

Ma tête se rétracte au moment, où elle s'apprête à la tapoter, comme si elle se trouvait en face d'un chiot. Ce fut à mon tour de la défigurer du regard. Celle-ci ne comprend pas, l'expression interrogateur peut se lire sur son visage.

« Décidément, vous ne comprenez rien. » Soupirai-je, irrité. « Être le dernier à être trouvé dans ce jeu ne signifie pas qu'on a gagné, non, mais plutôt qu'on est mal aimé. » Ses traits faciaux se décomposent.

« M-mais non, il ne faut pas que tu penses comme ça... »

« Dégagez de ma vue. » Je la pousse, me sentant étouffer par sa présence. « Vous et votre positivité me donne la nausée. » Je me dirige jusqu'à mon major d'homme. « Oh, et d'ailleurs ? » Je stoppe mes pas, restant dos à elle. « Ne me touchez plus jamais. »

« Psssst. » Je tapote l'épaule d'Adam « Pssssst. » Aucune réponse. « Pssssst. » Je continue puisqu'il ne réagit pas. « Pss... »

« QUOI ENCORE ? » Grogna-t-il, la voix endormie. « C'est pas vrai ! Si ta encore envie de pisser ? Et bien libre à toi de le faire puisque par TA faute... » Il hurle, accusateur. « On dort à la belle étoile ! » Une petite moue se forme sur mon visage.

C'est vrai.

Par ma faute, aucun d'entre nous, n'a voulu retourner dans la tente. Ne souhaitant pas être asphyxier, par l'odeur d'urine - qu'est d'ailleurs bien encré - tellement, qu'il est impossible de respirer, nous avons choisis de dormir à la belle étoile.

Nous avons essayés de retirer les sacs de couchages et les couvertures, mais l'odeur reste imprégné. Nous voilà donc, allongé sur l'herbe sur un tapis de pique-nique, vêtu pour ma part d'un pull et de mon boxer et partageant un plaid pour trois.

« Non, cette fois j'ai fais un cauchemar. Enfin, je crois ? Je pense plutôt que c'est un 'rappel' de souvenir pour éviter que j'oublie qui je suis. » Marmonnai-je, complètement épris par mes pensées.

« Sérieusement ?! » S'écrit-il, furieux. « Tu me réveilles pour 'ça' ? » Je remarque grâce aux rayons lunaires, la fatigue, mêlait à la colère inscris sur son minois.

« Mais j'ai rêvé que personne vienne me chercher durant le jeu de cache-cache... »

« Pourquoi tu rêverais d'une chose pareil ? » Soupire-t-il. « Et puis ? C'est pas la mort que personne vienne te chercher ! Au contraire ! Ça signifie que t'a gagné le jeu ! »

« E-et bien... » Je joue distraitement avec mes doigts. « En toute logique, si on t'oublie dans un endroit, tel que cette forêt, par exemple, tu peux en perdre la vie. Tu sais ? Par manque de nourritures, d'hygiène, d-de... »

« Putain ! Comment se fait-il que tu n'as pas encore dessaouler ? Et aussi comment tu fait pour partir aussi loin dans tes propos tout en étant sonné ? Ton cerveau ne connait jamais le mode 'off' dans sa vie ? » Je hausse mes épaules, silencieux. « Si tu veux indirectement me faire comprendre, que tu as 'peur' qu'on t'oublie ici, ne t'en fais pas, jamais on fera ça ! »

- à l'écoute - HONNE - Treat you right.

« Pourquoi ? » M'enquis-je curieusement.

« Parce que même si tu es le plus gros fils de pute de président qu'on a jamais connu à Omega, tu restes malgré tout notre frère. » Il me gratifie amicalement d'une tape. « Nous sommes tous liés. »

Woaaaah.

'Ça' c'était vachement profond.



**

Dimanche - 15h15.

« J'ai faaaim. » Pleurniche Jackson, en agrippant son ventre.

« Ta TOUJOURS faim ! » Lui fis remarquer Adam. « T'es encore pire qu'un gosse ! »

« C'est pas de ma faute si j-je... » Je lève la main pour leur faire signe d'arrêter de parler, bien trop fatigué pour formuler une phrase descente.

« J'ai trop enfin d'un panini ! » Jackson grogne comme un enfant.

« Oh, ouaaaaaais. Avec un bon coca glacé là ! » Confirme Alex.

« Vous êtes pas des vrais américains vous ! » Intervient Jasper. « Les hamburgers c'est la vie.»

« Nan, les paninis c'est la vie ! »

« Nan, hamburger ! »

« Nan, panini ! »

« Nan, hamburger ! »

« Nan, panini ! »

« Nan, hamburger ! »

« Nan, panini ! » Je me masse brièvement la tempe.

Évidemment,

Ils n'ont rien compris.

« Vous ne pouvez pas vous taire quelques heures ? » Je penche sur le côté pour être à l'ombre. « Vos disputes me donne la migraine ! »

Le son de leur voix, commence clairement à m'irriter. Je place mon poignet sur mon front, pour me servant de ma seconde main de barrière contre le soleil, appréciant pleinement le silence qui vient de s'installer.

On peut uniquement entendre, les bruissements des cigales et des branches qui s'entrechoquent l'une contre l'autre dû au vent. Contrairement aux jacassements des garçons, 'ça' sa ne me dérange pas.

Nous avons passés la matinée à dormir.

C'est fou ce que j'ai mal à la tête.

J'aurais dû me douter que partager les tentes auraient aggravés la situation. Cependant, ça aurait été ridicule, si nous avons dormi chacun de notre côté, alors que le but de ce séjour, c'est d'améliorer notre communication. Mais, cela ne m'empêche pas de penser, que la nuit que nous venons de passer est encore pire que la précédente.

Enfin, je crois ?

C'est pas comme si j'ai déjà vécu à maintes reprises ce genre de situation. Entre les courbatures, la douleur au dos et le fait que nous avons frôler le torticolis en passant la nuit dans le car. Puis, le mal de tête, de ventre, des vomissements et quelques vertiges, dû à la boisson alcoolisée, je ne sais vraiment pas quel est le pire.

Sans compter notre lutte contre la survie.

Que ce soit la fuite des guêpes ou encore la recherche de nourritures.

Je les mets au même niveau.

« Ouh, j'en connais un qu'à la gueule de bois ! » Lança sur un ton taquin Justin.

« On a discuté tant que ça ? » Demandai-je sous le choque aux garçons.

« Carrément ! » Affirment-ils à l'unisson.

« En tout cas, c'est à refaire ! » S'exclame joyeusement Jordan.

Et en plus il est sérieux !

Alors, là ?

Hors de question.

« Toutes ces péripéties nous ont rapprochés ! On a couru, s'est déchiré la gueule, s'est confié mutuellement nos petits secrets et j'en passe ! » Rit-il. 

« Sauf que vous m'avez l'air plutôt en forme, pour des personnes qui ce sont déchirés tous le week-end. Comment se fait-il que je sois le seul à être comme ça ? » Le questionnai-je.

« 'Comme ça' comment ? » Demande bêtement Jasper.

« Complètement déchiré. » Je roule des yeux.

« Ahhh ! » Il pouffe. « Il a bien fallu qu'on te fasse boire comme un trou pour te rendre plus agré... » On le tape avant qu'il n'achève sa phrase.

« Qu...  »

« On a fini de ranger nos affaires, capitaine ! » Intervient Nathan dans un grand sourire. « Partons d'ici maintenant avant qu'il ne pleuve. » Il ajoute en nous pointant le ciel du doigt.

En effet, le temps commence à se couvrir.

Le soleil a disparu pour faire place à des nuages gris. Heureusement, il ne fait pas froid. J'ai dû laisser mon manteaux qu'est recouvert de vomis et mon jogging qui empeste l'urine dans la nature.

J'ai opté ainsi pour un large pull blanc à capuche et un jean que j'ai emprunté à un camarade. Il va falloir que je pense à entièrement me désinfecter en rentrant. Il n'y a pas de vent, même pas une toute petite brise.

Nos affaires désormais rassemblés, nous nous dirigeons jusqu'au car. Durant une bonne quinzaine de minutes, j'apprécie le silence de la nature. J'ai l'impression de faire une randonnée, enfin, même si le temps n'est pas en coordination.

« Au fait ? Mais pourquoi on l'écoute ? » Questionne bêtement Alex. « On est toujours en démocratie là, non ? » Il déglutit, lorsque ces orbes rencontrent les miens.

« Arrgh, m-mais... » Je me tut, sentant une goutte de pluie tomber sur le bout de mon nez. « Une goutte ? » Je lève la tête au ciel.

Deux gouttes sont tombés sur mon front.

Puis trois,

Puis quatre,

Puis cinq,

Puis...

« Vite ! Dépêchons-nous ! » Jasper nous alertent, étant de son côté déjà arrivé jusqu'au car.

Il a eu le réflexe d'ouvrir les soutes et les portes. Sans perdre une seconde, nous nous précipitons jusqu'au véhicule, nous bousculant les uns les autres, uniquement das le but d'arriver à l'abri les premier.

Je sais que c'est enfantin et stupide.

Mais étrangement,

Je me suis pris au jeu.

La pluie devient soudainement plus abondante, exactement comme lors d'un climat tropical. La différence, c'est qu'ici, le degré Celsius à la possibilité de descendre plus bas, et ne reste pas au minimum à dix-huit, comme dans les pays qui ont l'habitude de vivre avec ce genre de climat. 

Descendant une pente boueuse, je me rends compte une fois entraîné vers une direction que je n'ai pas choisi, que je ne porte pas les bonnes chaussures. Je m'accroche au sac à dos de Jackson, qui imite mon geste et ainsi de suite.

Résultat ?

Nous avons fini par glisser, tombant maladroitement la tête la première dans une énorme flaque de boue, créant ainsi les fous rires de cinq de nos camarades qui ont pu sauver leur peau. Les garçons et moi avons échangés brièvement un regard.

Regard, qu'on reporte sur les cinq idiots épargnés. Et comme si nous venons de communiquer par la pensée, nous décidons qu'il serait plus juste qu'ils partagent également notre ressentis. Ainsi, nous avons couru jusqu'à eux pour leur bondir dessus.

Je n'ose même pas imaginé ce qui se passerait, si je serais resté quelques jours de plus avec eux.

Un sauvage.

Oui, je serais devenu un sauvage.



21h15.

« Oh mon dieu ! » M'écriai-je en enlaçant Adriana. « Tu es bien réelle. » Je la soulève du sol, de sorte à mieux emboiter nos corps.

« Louis ? » Rit-elle, en logeant ses petites mains à mon cou. « Pourquoi es-tu couvert de boue ? » Elle m'examine, touchant la boue qu'a séchée sur mes vêtements.

Je ne réponds pas,

Bien trop occupé à la serrer contre moi.

L'entièreté de mon corps vibre au son de sa voix. Je n'ai jamais été aussi heureux, de sentir ce frisson familier me parcourir mon anatomie, qui débute à la racine de mes cheveux et qui se termine à mes orteils. J'ai l'impression que ça fait un mois je ne l'ai pas vu. Je la repose avec délicatesse au sol et enfouis mon minois au creux de son cou.

« Je ne m'attendais pas à ce que tu sois aussi énergique à ton retour. » Dit-elle amusée.

Faux.

Je suis exténué.

C'est la voir qui m'a rendu énergique.

« Hummrf. » J'inspire abondamment son parfum féminin.

Les paupières à demi clos, je me délecte de son délicieux odeur sucré. Je n'ai jamais été autant excité de la revoir. Le bon côté des choses, c'est que ce cauchemar que j'ai vécu avec ces garçons a suffit pour me faire réaliser, qu'il ne faut plus jamais que j'écoute Adriana.

NON !

Plus jamais, JAMAIS.

Je n'ai même pas pris la peine de récupérer mes affaires dans la soute, non. Je me suis littéralement précipité à l'enceinte d'Omega, pour retrouver ma belle italienne, quitte à la déranger dans ces révisions.

De toute façon ?

Je sais qu'en réalité, elle ne fait que rêvasser.

Mon attitude à - peut-être - l'air enfantin, exagéré, et probablement extrême, oui, mais c'est ce que je ressens à l'heure actuel. Je dois admettre, que perdre mes repères et mon autorité au même moment, n'a pas été facile.

Question d'habitude ?

Probablement !

J'ai eu cet impression d'être retourné à cette période de ma vie, où je n'étais personne, mais un être étrange qu'on considère comme un extraterrestre. Soit, inhumain. Et c'est ce que ces garçons m'ont fait ressentir.

Et à maintes reprises en plus !

C'est certainement la raison, qui a fait que, mes souvenirs d'enfances ce sont manifestés durant mon séjour.

Ma barbe de trois jours racle sa peau, la chatouille, provoquant instantanément son rire cristallin, qu'est - selon moi - l'une des plus belles mélodies. Mes mains palpent chaque parcelle de son corps frêle, effrayer qu'elle ne soit qu'une illusion.

Dieu merci !

Ce n'est pas le cas.

Adriana est bien réelle.

« Je n'ai jamais été aussi heureux de te voir ! » M'exclamai-je spontanément.

Je couvre son visage de bisous, déviant à sa mâchoire, sa gorge, le long de son cou. Je m'arrête au niveau de sa clavicule, nichant le bout de mon nez à la naissance de sa poitrine. Je prends le temps de savourer le son de ces rires qui ce sont amplifiés. 

« Mon amour, ça chatouille ! » Je serre d'autant plus l'étreinte de mes bras autour de sa taille.

« Bon sang ! » Je donne pour seule réponse. « C'est dingue comme tu m'as manqué. »

« Arrgh, toi aussi tu m'as manqué ! » Sa voix diminue progressivement de décibel. « Par contre, là ? Je ne peux plus respirer. »

Je plante mon menton contre sa clavicule, essaie à plusieurs reprises de capturer sa bouche, sauf qu'elle rétracte à chaque fois son visage. Je balaye d'un mouvement de la main, quelques poudres de boues sèches qu'est tombé sur son haut. Elle doit vraiment m'aimer, pour me laisser la toucher de cette façon tout en me sachant crade.

Mais à quel point ?

« Embrasse-moi. » La testai-je, elle plaque sa main contre ma bouche et secoue la tête.

« Pas avant que tu ne prennes ta douche et te brosse les dents. » Je me fige, les paupières entrouverts comme un hiboux.

« C'est un 'non' ? » Le son de ma voix est étouffée par sa main.

« C'est un 'non', effectivement. » Elle confirme fièrement. « Tes vêtements sont boueux, sentent les cendres et... » Elle me sniffe, toussotant violemment. « L'urine ?! » Suggère-t-elle interrogative, elle me pousse brutalement et pince son nez.

« Hé ! C'est même pas vr... » Je me fige en sentant un étrange arôme me piquer le nez, je me penche pour humer à mon tour mon odeur.

« Bordel ! »

Le souvenir d'Adam - qui a eu une envie trop pressante - en plein milieu d'un bouchon d'autoroute me revient à l'esprit. En effet, Joe ne pouvant pas s'arrêter inutilement sur l'emplacement d'urgence, Adam a dû faire pipi dans une bouteille. Et lorsqu'il a brusquement freiné, une partie de son urine s'est renversé sur mon pantalon.

Je haïs ces garçons.

« Tu as effectivement raison, je ne sens pas très bon. » Admis-je dans une grimace.

« Tu rigoles, là ? » Elle me pointe la porte de la salle de bain du doigt. « Tu pues le phacochère ! File sous la douche ! » Son ton maternelle me provoque un éclat de rire.

Je l'embête en restreignant l'espace qui nous séparent, mais à chaque fois, Adriana s'éloigne, en jurant dans sa langue natale, sur la raison du pourquoi elle ne s'était pas rendue compte plus tôt. Pour me presser à lui obéir, elle me lance des stylos. J'avance jusqu'à la salle de bain, tout en les évitant à la perfection en faisant danser mes sourcils.

J'entreprends de poursuivre ma provocation, en retirant mes chaussures, puis mon pantalon pour lui lancer à la figure. Cette dernière pousse un cri de surprise, éloignant rapidement les vêtements hors de sa portée. Je secoue avec amusement la tête, attrapant sa main dans la volée, lorsqu'elle s'y attend le moins dans le but de l'attirer contre moi.

« Maintenant ? » Je presse mon front au sien, connectant délicatement le bout de nos nez ensembles. « T'es obligé de te doucher aussi. Tu sais ? Question d'hygiène... » Elle fait la moue et me tape le bras pour m'éloigner d'elle.

« En principe, un petit-ami n'est pas censé être méchant avec sa copine. » Je retire mon haut, que je plaque sur sa tête, me retrouvant ainsi en sous-vêtement. « Et en particulier, lorsqu'il ne l'a pas vu tout un week-end ! » Rajoute-t-elle d'une façon faussement dramatique.

« Méchant comment ? » M'enquis-je innocemment.

« Vraiment méchant. » Elle prend le vêtement et m'étouffe avec.

Je toussote, lui arrache brusquement des mains, pour le faire valser plus loin. Son regard me fuit, comme si elle a peur d'être perturbée en me rencontrant. Un sourire d'imbécile heureux marque le coin de ma bouche. Tout est calculé. Je sais qu'Adriana est facilement distraite. Il est donc facile pour moi de changer de sujet, comme si ne rien était.

« Mais atrocement agréable à regarder en boxer, n'est-ce pas ? » L'interrogeai-je sur le même ton.

« Et atrocement agréable à regarder en bo... » Elle plaque sa main contre sa bouche et se tut, rougissante, quand elle se rend compte de son erreur.

« T-toi... »

Je m'échappe hors de sa vue avant qu'elle ne me tape de nouveau. J'ouvre la porte de la salle de bain, sans quitter un seul instant mon sourire. C'est étrange, je n'ai pas le souvenir d'avoir souris une seule fois de tout le week-end.

Et pourtant ?

J'ai une douleur à la mâchoire.

« Louis ? » M'appelle tendrement Adriana, je fais coulisser la porte de la cabine de douche.

« Oui, ma beauté ? » Je retire mon boxer et fit un pas à l'intérieur de la cabine.

« Ça te dérange si j'emprunte dans ta bibliothèque le 'Kamasutra' ? » Comment arrive-t-elle à garder son ton innocent sans arrière pensée ?

« Qu... QUOI ? » Je marche accidentellement sur un gant de toilette, heurtant brutalement le carrelage la tête la première.  

BORDEL DE MERDE !

Depuis quand elle s'intéresse à la lecture ?

__________

Comme vous l'avez compris c'est le dernier chapitre qui concernera le week-end des garçons !

J'espère que le fait que je me centre plus sur eux - ou plutôt - sur leur bêtise vous a fait plaisir ! Je sais à quel point ça fait du bien de se détacher des persos principaux parfois !

Mais avouez vous êtes content de retrouver Adriana à cause des ces idioties haha :p ;) ;) ;) *sors*

Désolée si je ne suis pas très bavarde, je commence à avoir un mal de crâne pas possible, je crois que c'est le chaud/froid qui fait cet effet là :(

En espérant que le chapitre vous a plu !

Je vous embrasses,

Alexia. ♥

PS : JAMES CORDEN VA ENFIN FAIRE UN CARPOOL KAROKE AVEC ED FUCKING SHEERAN COMMENT VOUS DIRE QUE JE SUIS DÉJÀ EN LARME PUTAIN !?????


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