Chapitre quatre-vingt-sept.
Helloooo !
Vous allez bien ?
Votre semaine s'est bien passé ?
Vos révisions ?
Allez, courage ! C'est bientôt fini, ne vous découragez pas. Dormez sans stresse, mangez sainement, faite des pauses et le jour j, montrez à tous ces fdp de profs et personnes qui vous ont rabaissés, que vous avez tous niqués aux exams ;)
Bon, j'arrête avant de m'emporter haha.
Passez une bonne lecture !
_______
Adriana Rocchietti
Vendredi - 19h15.
« Je suis ravie que vous ayez acceptée mon invitation à dîner. » Johanna engage la conversation d'une voix enjouée.
Je roule intérieurement des yeux.
Il faut dire qu'elle ne m'a pas laisser le choix.
C'est quoi cette manie chez les Tomlinson de détester qu'on leur dise 'non' ?
'Telle mère, tel fils !'
Siffle ma petite conscience.
Yep !
Là, j'avoue qu'elle n'a pas tort !
« Pensez-vous que Louis s'amuse là où il est ? » S'enquit-elle curieusement.
« Oui, je le pense. » Répondis-je avec conviction.
« Je l'espère bien. » Le ton de sa voix est devenue à point sévère. « Je prévois même de voir mon fils à son retour pour être sûre que tout s'est bien passé. »
'Une vraie mère poule !'
Pouffe ma petite peste.
Ça tu l'as dis !
Mon regard balaye rapidement la carte d'un restaurant luxueux. Même si jusque-là, mes lèvres tirent un sourire, en voyant tous les ingrédients que j'adore inscris, en minuscule sous les noms des plats, ce n'est pas pareil lorsqu'ils se retrouvent face au prix. J'ignorai que c'était possible qu'une simple salade coûte à elle toute seule trente dollars.
Sérieusement ?
Les feuilles sont en or massif ou quoi !?
Je lève la tête, gardant une partie de mon visage couvert par le menu. Mes iris émeraudes croisent la mère de Louis, qui esquisse un petit sourire au coin des lèvres. Vous savez ? Celui qui dit : 'Avoue ! T'es jamais venue ici, hein ? Grâce à moi, tu ne mourras pas bête !' Je retourne à la lecture du menu, me demandant ce que je pourrais bien prendre.
Pourvu que ce fameux plat sera consistant et qu'il ne mettra pas mon compte en banque dans le rouge surtout !
« Mesdames. » Un serveur nous interrompt poliment. « Puis-je prendre votre commande ? »
« Oui. Je vais prendre des ravioles de Loup Maison, fumet au basilic et tuile de parmesan. » Commande Johanna en fermant le menu.
« Vous ne souhaitez pas une entrée ? »
« Non ça ira, merci. » Le serveur se tourne vers moi.
« Et pour vous ça sera... ? »
« E-et b-bien, j-je... »
Paniquée, je me mets à bégayer.
Pour être honnête, j'ai besoin de plus de temps pour choisir.
« Elle prendra la même chose. » Intervient mon interlocutrice.
« Très bien. » Le serveur prend note, avant de s'éclipser.
« Adriana ? » Elle m'appelle pour attirer mon attention. « Je suppose que vous n'avez rien contre des pâtes ? Après tout ? Ils font parti de vos origines, je me trompe ? Ça serait assez ridicule, qu'une italienne n'aime pas les pâtes ou encore les pizzas. »
'Quoi ? Mais qu'est-ce qu'elle raconte celle-là ?'
S'étonne ma conscience tout aussi surprise que moi par sa remarque.
'Chérie ! Il faut que tu réagisses là ! Tu ne peux pas laisser passer ça !'
Enchérit-elle.
« Quel cliché ! » Lâchai-je brusquement.
« Je vous demande pardon ? » Je m'éclaircis la voix dans un raclement de gorge.
« Je disais que votre point de vue est carrément cliché. » Elle hausse un sourcil, mais reste cependant à l'écoute. « Je pense que tout le monde à le droit d'aimer la nourriture qu'il souhaite. » Je m'explique calmement. « Ce n'est pas parce qu'on est rattaché à une origine, qu'on doit forcément aimer tous qu'il représente. C'est comme si je disais que les britanniques sont snobs contrairement aux américains ! Vous savez ? Avec leur brunch, leur thé, leur sandwich constamment découpé en triangle - et qui plus est - sans une once de croute, leur façon de penser, de s'exprimer, ou encore leur besoin, que chaque petit détail soit parfait et à leur emplacement. » Ses lèvres s'entrouvrent en 'o', elle reste dans cette position de longues secondes.
« Serez-vous en train de parler de Louis ? » M'interroge-t-elle finalement.
« Absolument pas ! » Rétorquai-je au tac-au-tac.
Nos plats arrivent et je profite pour fuir le regard de mon interlocutrice, en remerciant le serveur qui vient de poser mon assiette. Je ne prends pas le temps de l'admirer, pour ne pas exploser en larme d'avoir gaspillée x dollars, sur un plat dont la portion est destiné aux enfants. Je plante ma fourchette dans une pâte, que j'enfourche dans ma bouche. Je toussote et bois rapidement une gorgée d'eau, le goût du basilic vient d'éveiller mes sens.
« Comment trouvez-vous votre plat ? »
« Très bon ! » Je lutte contre une brindille d'herbe à l'aide de ma fourchette.
« Je vois. C'est la raison qui explique que vous essayez de manger une brindille en plastique ? » Je me fige, les yeux arrondis. « Détendez-vous, c'est une blague ! J'espère que vous ne l'avez pas mal pris ? » Je secoue négativement la tête.
'Ouais, bah elle est de très mauvais goût !'
Grogne ma mégère.
'Non, mais pour qui elle nous prends celle-là ?'
« Oh. » Je l'observe s'esclaffer.
C'est dingue !
Elle a exactement le même rire que Louis.
J'esquisse un maigre sourire et me met nerveusement à rire. Je ne sais pas pourquoi je suis soudainement aussi nerveuse. Peut-être parce qu'elle représente exactement le cliché d'une britannique snob qu'on déteste en général, mais qu'on espère secrètement avoir de sa part une reconnaissance, pour lui prouver que nous aussi, on est dans le coup ?
« Dite-moi, Adriana, que comptez-vous faire après l'obtention de votre diplôme ? » Pris au dépourvu, je deviens muette.
« Mmmh. » Je tapote mon index contre ma cuisse. « D'abord, il faudrait déjà que je l'aie. »
« Si vous avez réussie à venir à bout de vos cinq années de faculté, il n'y a aucune raison que ce ne soit pas le cas. » J'acquiesce.
« C'est juste. » Elle plante sa fourchette dans une pâte, qu'elle glisse dans sa bouche.
« Je conçois qu'il soit encore tôt pour parler du futur, alors... » Elle laisse sa phrase en suspend, pensive. « Je vais plutôt vous demander : quel est la première chose que vous ferez, une fois qu'on vous donnera votre diplôme ? »
« Je le fêterai avec mes proches, ce qui est plutôt évident. Puis, je retournerai en Italie, pour le fêter cette fois avec ma famille. »
« Et que comptez-vous faire de Louis ? Il vous accompagnera ? Ou vous vivrez une relation à distance ? Allez-vous tous les deux le supporter ? Sachant que mon fils est le genre de personne, qui se lasse rapidement des choses et des personnes ? » Je toussote, manquant de m'étouffer une seconde fois avec avec une pâte.
Woah.
Ça fait trop de questions d'un coup !
« Je vous demande pardon ? » Je bois plusieurs gorgées d'eau fraîche.
« Je pense que je n'aie pas besoin de me répéter, vous m'avez parfaitement entendue. »
« M-mais... » Mes prunelles vertes se plongent dans les siennes. « Il ne compte pas rentrer en Angleterre pour le fêter à vos côtés ? Enfin, même s'il n'aime pas les fêtes, il peut toujours revenir chez vous, pour vous montrer sa réussite. » Elle saisit sa serviette, qu'elle tapote sur sa bouche.
« C'est le problème avec Louis. Il se fiche complètement de l'obtention de ce bout de papier ou encore de nous voir. » Elle inspire profondément. « Son imprévisibilité est si... » Puis, expire lentement. « Malsain, parfois, que je ne sais plus comment réagir avec lui. »
« Alors pourquoi s'être inscris dans cette fac ? Ou encore dans cette filière ? »
« En toute honnêteté, son père et moi, pensons que c'est pour nous fuir. Puis, en ce qui concerne la filière, je pense qu'au fond de vous, vous savez ce qu'il a poussé à s'inscrire dans celle-là et pas une autre. » Je brise le contact de nos yeux, mal à l'aise, les déviant sur le côté. « Discutez avec lui. » Je sens mes joues chauffaient et mes mains devenir moites.
« I-il... »
« Je sais. » Me coupa-t-elle. « Il n'aime pas ça. Mais, j'ai confiance en vous. Vous saurez trouver les mots qui éveillera sa curiosité. » Je joue distraitement avec mes doigts, fixant mon assiette à moitié vide. « Vous savez ? Je vous aime bien, Adriana. » Avoue-t-elle.
Mais est-ce sincère ?
Où est-ce sa façon de m'amadouer ?
« Pas beaucoup de monde, en particulier, les filles, auraient supportées son sale caractère. Et même pas pour l'argent ! » Je me redresse.
« Donc, vous reconnaissez qu'il a un sale caractère ? » Elle hoche lentement la tête. « Mais pourquoi vous lui céder tous et n'importe quoi ? C'est ridicule ! » M'écriai-je scandalisée, par son attitude et celui de son mari.
« Parce que c'est comme ça. Je suis navrée, ma chère, mais je ne peux pas vous expliquer pourquoi je le fais. Mon enfant unique à besoin de moi et j'ai les moyens de lui procurer le matériel qu'il souhaite, donc pourquoi pas ? Et puis... ? » Souffla-t-elle, la voix brisée. « Je ne peux pas lui dire 'non'. » Elle pince sa lèvre, comme pour empêcher ces larmes de couler. « Il est tous que j'ai, c'est mon bébé. »
Je suis partagée entre la surprise et le chagrin de voir une mère, en réalité, adorable et attentionnée, qui se cache derrière un comportement arrogant et snob, se conduire de la sorte. Mais, comment lui expliquer gentiment qu'en continuant d'agir comme ça, jamais elle ne gagnera l'affection de son enfant ?
Arrgh !
C'est impensable de dire ça.
Et en particulier à une mère !
Je pousse mon assiette sur le côté et appuie mes coudes sur la table, Johanna scrute en silence mes mouvements. Dans un petit sourire, je pose timidement ma main au sommet de la sienne, pour lui montrer mon soutient. Elle retourne mon geste, plaquant sa seconde main au dessus du mien et en m'offrant à son tour un sourire. Nous ne disons, certes, plus un mot, mais nos regards en dit long.
Ô Louis,
Te rends-tu compte de la chance que tu as d'avoir de tels parents ?
21h23.
- à l'écoute - Muse - Dig down.
« Adriana n'y pense plus, ce qui est fait est fait ! » Me susurrai-je à moi-même, en chassant de mon esprit, l'image de Johanna qui a payée notre dîner.
Sauf que je n'y peux rien !
Cette image me reste dans l'esprit.
Surtout, la note salée.
Je sors de mon véhicule, après avoir enfilée mon manteau et récupérer mon sac à main, que j'ai posé sur le siège arrière. Je vérifie que je n'aie rien oubliée et claque la porte. Je pose ma main contre ma bouche, anticipant mon bâillement de fatigue. J'étire doucement mes bras, verrouille les portes et me dirige jusqu'à Omega. Durant ma courte marche, je lève la tête, pensive, me demandant si Louis est arrivé à destination de son côté.
Mh, probablement.
Mes pas se stoppent à quelques mètres des marches de l'entrée, lorsque la lampe extérieur détecte ma présence, m'éblouissant. Je cligne vivement mes paupières, mes orbes verts tombent sur une silhouette masculine, qu'est allongé dos à moi, sur le côté à l'entrée. Dans un froncement de sourcil, je m'avance lentement jusqu'à lui. Je fais rapidement face à des cheveux bouclés bruns et en bataille. Je me penche pour voir son visage et reconnais aussitôt Harry.
Étrange.
Il n'est pas parti avec les autres ?
Et Louis a accepté ça ?
« Harry ? » L'interpellai-je doucement.
Aucune réaction.
Je m'agenouille face à son corps endormi. Il porte un jean noir, une veste en jean kaki, où il a remonté les manches au niveau de son coude. Il semble uniquement porter qu'un t-shirt en dessous. En examinant d'un peu plus près son visage rougis, je constate que les marques de son bracelet et de ces bagues ont imprégnés sa peau, dû à sa mauvaise position. Je pose ma main contre son épaule et la secoue pour le faire réagir : toujours rien.
« Hé ? » Je recommence à le secouer.
Son corps bascule sur le côté, le positionnant ainsi en étoile au sol. Il renifle à deux reprises et laisse échapper un éternuement. Puis, sa bouche s'entrouvre, pour laisser échapper une forte odeur d'alcool. Oh bon sang ! Je toussote, rétracte instantanément mon minois, aussi loin que possible de lui. J'agite ma main dans l'espoir que l'odeur disparaisse dans les airs, secouant désespérément la tête.
Il a encore bu,
Beaucoup trop même.
Moi qui pensait qu'il allait mieux.
« Pourquoi faut-il que tu te mette dans des états pareils ? Tu ne peux pas juste aller parler à un de tes frères et exprimer une bonne fois pour toute tes sentiments !? Arrgh ! Qu'est-ce que je fais maintenant ? » Me chuchotai-je tout bas, pensive. « Je le laisse ici ou pas ? »
« Tout va bien se passer, Gemma, ne pleure pas... » Implore-t-il, en gigotant un peu.
Gemma ?
Sa voix habituellement rauque est faible et cassante, comme s'il résiste à l'envie de déverser ces larmes, afin de montrer justement à cette Gemma qu'il faut rester fort. À cet instant, je me rends compte, à quel point j'ai eu tort et que je ne suis plus aussi 'douée' pour cerner les véritables sentiments de l'autrui.
Moi, qui pensait qu'Harry allait mieux, en réalité ?
Son état n'a fait qu'empirer.
Qui est Gemma pour lui ?
Une amie chère ?
Une soeur ?
Une cousine ?
Une tante... ?
Il y a tant de choses que j'ignore sur lui.
Ça va être difficile de lui demander - encore - de se confier. Mais sachant qu'Harry suit une formation, où il est nécessaire pour une personne tourmentée de se confier - justement - à un inconnu, je garde espoir qu'il le fasse un jour. Je ne comprends toujours pas pourquoi ces propres frères ne soient pas à l'écoute. Ces imbéciles n'essaient même pas de savoir ce qui se passe ou encore à le consoler.
« Non, il vaut mieux pas, je le laisse ici. Et tout seul. » Je sursaute, lorsque mes doigts entrent en contact avec sa peau glacée.
Je ne peux pas le laisser dehors.
De toute manière, je n'aurais pas eu la conscience tranquille. Je me lève, fouille dans les poches de mon manteau pour récupérer mon trousseau de clés. Je déverrouille la porte et pose mon sac à main au sol. Je reviens sur mes pas, attrape les poignets d'Harry, que je tire de toute mes forces.
« Huuuumrf dadada. » Il se mit à parler dans une langue inconnue pour moi.
Ça doit être du français.
Il n'y a que les français qui parlent bizarrement, quoi que les russes ont également une langue étrange, maintenant que j'y pense. Je secoue la tête et me re-concentre sur ce que je suis actuellement en train de faire : rentrer Harry dans l'enceinte de la fraternité. Chose que j'ai - presque - réussie à faire, puisque j'ai traînée sa tête jusqu'à l'encadrement de la porte. Ce qui est un bon commencement.
« Bon sang ! » M'écriai-je, déjà essoufflée. « Non sei leggero ! (T'es pas léger, toi !) » Je lâche ces poignets et tombe maladroitement sur mes fesses.
« ... Allez vous faire enculer ! Je vous ai déjà dis que je ne partirai pas avec vous ! » Me hurle le bouclé, en me gratifiant de son majeur.
« Sérieusement ? » J'essaie de rattraper ces poignets, mais il m'esquive pour me gratifier à nouveau de son majeur. « M-mais... OH ! »
Je cligne des yeux, incrédule.
Il est vraiment en train de croire que je suis un de ces 'frères' ?
Idiota !
« Tu sais quoi ? » Furieuse, je me relève sur mes jambes en m'aidant du sol. « Vi soggiorno fuori ! (Tu vas rester dehors !) » Je claque la porte et heurte malencontreusement son crâne.
« Aiiiiie, bordel ! » Je vois sa main bouger pour se glisser dans ses cheveux.
« Pardon, pardon... » Je tire une petite grimace.
J'ai 'oubliée' que j'ai réussie à le tirer jusqu'à l'encadrement de la porte. Je pince ma lèvre, coupable. Son cri vient d'attirer les regards curieux d'un groupe d'étudiant. Ces derniers ce sont arrêtés au niveau d'un lampadaire, valsant leur tête de gauche à droite vers notre direction, afin de voir ce qui est en train de se passer.
C'est d'un geste presque instinctif, que je me baisse et me cache derrière la porte entrouverte, profitant du fait que je n'aie pas encore éclairer la maison de fraternité. Discrètement, je me mets dos à la porte. Je la pousse à l'aide de mon épaule pour la fermer, ignorant les grognements de douleur du brun - et surtout - que sa tête se tient toujours entre l'intérieur et l'extérieur de la maison.
« ... PUTAIN ! JE VAIS VOUS TUER ! » Il me menace, pensant - toujours - qu'il s'agit de ces frères. « Je vous ai dis de ne pas me faire chier ! Je ne suis pas d'humeur en ce moment ! »
Je pousse un cri d'horreur, en voyant sa main surgir de nulle part, prête à m'étrangler. Je me place de nouveau face à la porte et la pousse brutalement, bloquant son poignet contre l'encadrement. Harry retire immédiatement sa main à la douleur, me permettant ainsi de claquer correctement la porte.
Seigneur !
On se croirait dans un film d'horreur.
« Oh mon dieu ! » M'écriai-je sous le choc, en portant ma main contre ma poitrine.
« Hé !? C'est plus drôle là bande de fils de putes ! Il gèle dehors ! » Il balance des coups de poings contre la porte entre deux cris.
« Oulala ! Je comprends mieux pourquoi Louis les mets tous dehors quand ils sont bourrés. »
Les yeux ronds comme des billes, je me dirige discrètement à quatre pattes jusqu'à la cage d'escalier. Ni vu, ni connu. Ayant décider de garder la lumière éteinte, ma tête cogne à quatre reprises contre les meubles. Je lâche quelques jurons, roule des yeux, en imaginant ma mégère se moquer de moi, en me pointant du doigt et en chantonnant joyeusement.
'Idiota ! Idiota ! Idiota !'
Pffffff !
Idiota toi-même va !
**
Samedi - 20h08.
« Alors !? » Je m'assois sur le canapé à côté d'Harry qu'à les yeux rivés sur la télé. « Qu'est-ce qu'on fait ce soir ? » Il lâche un rire sans humour.
« 'On' ? Qui a dit que je voulais qu'on passe la soirée ensemble ? » Il fait voyager sa main de moi à lui.
Aoutch !
Je sens que ça ne va pas être facile.
« Encore avec cette attitude ?! » M'écriai-je, faussement outrée. « Hé ! » Je lui tape l'épaule. « J'en connais un qui a déjà oublié la partie de billard, où il s'est littéralement fait dégommé par une fille et où il a promit qu'il sera gentil avec. »
« J-je... »
« Je ne suis pas d'humeur et blah, blah, blah. » Le coupai-je avant même qu'il ne débute sa phrase. « Oui, je sais ! Je connais la chanson ! »
Comment peut-il se comporter de cette façon, alors que lui-même sait pertinemment qu'il a besoin d'une épaule sur qui s'appuyer ? D'ailleurs, comment arrive-t-il à se comporter de cette façon, alors qu'il est en réalité abattu et ne sait pas vers qui se tourner ?
La preuve !
Ces fichus frères fuient les discussions sérieuses !
Ces idiots préfèrent faire n'importe quoi, plutôt que de se poser cinq minutes autour d'une table, pour parler de ce qu'ils peuvent actuellement ressentir. Pourquoi faut-il que les garçons ne pensent pas, comme nous, les filles ?
Je ne sais pas ce qui me désole le plus.
Le fait, qu'ils me supplient de rendre Louis 'plus humain', pour leur éviter de sévères punitions, ou bien le fait de les voir se comporter comme lui, en esquivant des sujets sérieux. Bien qu'à la différence d'eux, Louis est capable d'affronter n'importe quel sujet.
Sauf que le problème ?
C'est qu'il est tellement honnête au point d'en être blessant.
Et qu'il manque cruellement de tact aussi.
« Et bien qu'attends-tu pour... »
« Rho, allez ! On va bien rigoler ! » Je récupère deux DVD que j'ai cachée plus tôt sous un coussin. « Regarde ce que j'ai trouvée dans la chambre de Jasper ! » Dis-je toute excitée, en lui montrant fièrement les DVD de High School Musical et de Camp Rock.
« Quoi ? T'a fouillée dans la chambre de Jasper ? » M'accuse-t-il, comme si je venais de voler un objet de valeur.
« Non ! Il m'a autorisée à emprunter ces DVD ! » Me défendis-je. « Ce n'est pas pareil. » Le corrigeai-je. « Et si on retournait en enfance ? » Je lui offre un sourire colgate.
« Retourner en enfance ? Il faudrait déjà que tu arrives à t'en échapper. » L'entendis-je discrètement marmonner.
« Hé ! » Je le tape avec les DVD. « Je ne suis pas sourde ! »
« M-mais ?? » Je lui tire puérilement la langue.
« Allez, choisis ! » Je lui montre le DVD de Camp rock. « Personnellement, j'ai plutôt un penchant pour Camp rock. » Il roule des yeux.
« Je n'ai - toujours - pas accepté, hein. »
Bon sang !
Ce qu'il peut être chiant quand il s'y met.
N'ayant aucun argument qui le convaincrait sous la main, je me contente de faire la moue. Je ne sais même pas, s'il est un 'fan' de Camp Rock ou de High School Musical ! Mais c'est les seuls DVD de notre adolescence que j'ai réussie à trouver.
En ne me voyant plus active, Harry reporte son attention sur la télévision. Il pousse ma tête sur le côté et se mit à zapper sur toutes les chaînes, comme si notre conversation n'a jamais eu lieu. Vexée, je recommence à le taper avec les DVD.
« Mais ça va pas ?! » Gronde-t-il, en levant son bras droit pour se protéger.
« Moi, qui pensais que tu es le plus sympa de tous, en fait tu es aussi méchant qu'eux ! » Répliquai-je entre deux tapes, gagnant de nouveaux grognements du bouclée.
« T'es vraiment pas poss... » En essayant de se lever, il tombe du canapé.
« BAAAAAAAAAH T'es tomber ! T'es tomber ! » Je le pointe d'un doigt moqueur, m'esclaffant comme une enfant de cinq ans.
« Sale gamine. » Il grince entre ses dents.
« Tu sais que j'attends toujours ta réponse ? » Il roule des yeux, s'aidant de l'accoudoir du canapé, pour se redresser correctement en tailleur.
« Je vais te la donner, mais à une condition. » Je penche ma tête sur le côté et le fixe curieusement.
« Qui est... ? » Il croise ses bras sur l'accoudoir et me plonge ses orbes droit dans les miennes.
« On se descend une bouteille de bière chacun devant le film. » Il suggère sur un ton - beaucoup - trop innocent à mon goût.
Méfiante, je pince ma lèvre pour cacher ma grimace. Au vu de ce qui s'est passé la nuit dernière, il est hors de question, que je le laisse consommer beaucoup plus qu'il ne peut accumuler. Harry arque un sourcil, m'interrogeant du regard, l'air impatient.
« Mais juste une alors, hein ? » Il acquiesce, esquissant un large sourire, qui fait ressortir ces fossettes.
« Juste une. » Confirme-t-il, levant ses bras au plafond.
Une heure et demi plus tard.
- à l'écoute - Demi Lovato - This is me.
« 'THIS IS REAL ! THIS IS ME ! I'M EXACTLY WHERE I'M SUPPOSED TO ME NOW !' » On hurle comme des casseroles. « 'GONNA LET THE LIGHT ! SHINE ON MEEEEEE !' » On tourne sur nous-même, essayant de ne pas tomber de la table basse. « NOW I'VE FOUND... »
« ET GNAGNAGNA ! » Poursuivis-je, en agitant ma tête dans tous les sens. « JE NE ME SOUVIENS PLUS DES PAROLES ! »
Je saute de la table basse, pour atterrir dans le canapé dans un bond. Je lève mes bras et les écartent en 'v', fière d'avoir pu éviter les bouteilles de bières vides et les paquets de chips et de cacahuètes grillées parterre, que j'ai imaginée, comme une rivière de lave. Harry imite mon geste, attrapant à son passage la télécommande, qui se trouve sur l'accoudoir du sofa.
« Rhoooo, t'es nulle ! » Grogna Harry, en mettant le DVD sur stop. « Je t'ai dis de me suivre ! » Il jette ces mains en l'air. « C'est 'NOW I'VE FOUND WHO I AM ! THERE'S NO WAY TO HOLD IT IN !' » Il tape ma tempe à plusieurs reprises avec son doigt. « CAPISCE ? »
« Mais aiiiie ! » Je me frotte le front. « Pourquoi tu me... » Je m'arrête en milieu de phrase.
- à l'écoute - Liam Gallagher - Wall of glass.
J'incline ma tête sur le côté, tendant l'oreille.
Instinctivement, je me mets à suivre le son des guitares, marchant lentement jusqu'à la véranda. J'ignore les appelles d'Harry, qui pense que je me défile et fais basculer la porte coulissante. Je mets un pied dehors, puis un second, inspirant à plein poumons l'air frais. Mon corps et mon minois se mirent automatiquement à remuer, entraînés par la musique - qu'est au passage - totalement mon genre musical.
'You would keep the secrets in ya ! You've been keeping paraphernalia, oh ! I think you know. Anyone can walk up to ya. Anyone can see right through your eyes ! All night !'
« Mais... » Je fais volte-face au bouclé. « Il y a une party ?! » M'exclamai-je tout excitée.
'And I don't mean to be unkind, but I see what's in your mind ! And the stone you throw, will turn back in its path. One day you'll shatter like a wall of glass ! Wall of glass ! Wall of glass ! One day you'll shatter like a wall of glass !'
« Ou-ouais... » Il marmonne à mes côtés, passant ses doigts contre sa nuque.
« Il faut qu'on y aille ! » Je me tourne vers lui, souriant de toutes mes dents.
« J-je.. Je ne pense pas qu-que... » Je l'ignore complètement, agrippe son bras et l'oblige à traverser la rue avec moi. « Adriana ? » M'interpelle-t-il dans l'espoir d'attirer mon attention. « Il faut que tu saches que les Delta ne nous portent pas vraiment dans leur co.... »
- à l'écoute - Imagine Dragons - Whatever it takes.
Je lâche son bras et traverse un chemin de pierre. Je remarque un étudiant qu'à la tête enfouis dans les buissons - probablement - en train de vomir, puis quelques uns de ces confrères allongés sur l'herbe.
'Everybody waiting for the fall of man ! Everybody praying for the end of times ! Everybody hoping they could be the one ! I was born to run ! I was born for this !'
« Woah, ça fait longtemps que je ne suis plus allée à une fête de fraternité ! » Je lève mon poing en l'air, hurlant comme une hystérique. « Yoooouhooou ! » Je tape dans mes mains. « 'Whip ! whip !' » Puis, commence à me déhancher. « 'Run me like a racehorse, hold me like a ripcord. Break me down and build me up ! I wanna be the...' » Je tape de nouveau dans mes mains. « 'Slip, slip. Word upon your lip, lip ! Letter that you rip, rip !' »
Je profite que la porte d'entrée soit grande ouverte, pour m'introduire dans l'enceinte de la fraternité. Je suis accueillis par un couple, qui me heurte sans s'excuser l'épaule, bien trop occuper à chercher leur langue.
Je roule des yeux et les guide sur ma droite, accueillis cette fois par un étudiant, qui m'offre un gobelet rouge, où j'ignore totalement ce qui peut contenir. Harry tape sur ma main, envoyant ainsi valser plus loin le verre.
« Mais qu'est-ce que tu fais ? » Il me gronde comme une enfant, en attrapant mon poignet pour me tourner face à lui.
« Hé ! » Je lui pousse l'épaule. « Je t'ai connu plus drôle ! »
« M-mais... »
« Relaxe ! » Le coupai-je, avant qu'il ne puisse débuter sa phrase. « Je n'allais pas boire ce qu'il y a à l'intérieur sans savoir ce que c'était ! » Je fais valser mes mains. « Je ne suis pas si bêteeeeeeeeee ! »
« Tant mieux pour toi alors ! » Il me désigne la porte d'un mouvement de la tête. « Allez viens, on se tire ! »
« Mais pourquoi ? » Je tape mon pied au sol comme une gamine.
« Parce que cette fraternité ne nous porte pas dans leur coeur, comme j'ai essayé de te l'expliquer tout à l'heure ! »
« Oh. » J'acquiesce. « Et pourquoi ? » Il toussote, marmonnant une phrase incompréhensive. « QUOI ? » Je me penche vers lui. « J'ENTENDS PAS ! » Il soupirant longuement, lassé de se justifier.
« Parce que j'ai fais caca dans leur piscine ! » Je cache mes mains derrière mon dos, quand il tente d'attraper mon poignet.
- à l'écoute - Alan Walker & Gavin James - Tired.
'I see those tears in your eyes. I feel so helpless inside. Oh love, there's no need to hide. Just let me love you when your heart is tired.'
« Baaaaaaaaah ! Gros dégoutant ! »
'Cold hands, red eyes. Packed your bags, at midnight. They've been there, for weeks. You don't know what goodbye means.'
« Allez ! Viens là, avant qu'on nous repère ! » Ronchonne-t-il, je recule d'un pas à chaque fois qu'il s'approche de moi.
'Just roll up a cigarette. Just forget about this mess. Been waiting on the sidelines. From the sidelines !'
« Non ! » Ricanai-je, en secouant la tête.
« Adriana ! » Je le gratifie de mes majeurs, avant de lever mes bras. « 'I see those tears in your eyes.' » Je valse mes bras d'un côté à un autre. « 'And I feel so helpless inside.' » Je me déhanche et recommence à reculer. « 'Oh love, there's no need to hide.' » Je lui fais signe de me joindre dans ma danse. « 'Just let me love you when your heart is tireeee...' AHH ! »
« BORDEL ! » Il réussit finalement à m'attraper le poignet, m'attirant jusqu'à lui. « C'est pas de MA faute si mes putains de 'frères' ont mis du laxatif dans ma pizza, uniquement pour que je chie dans leur piscine pour les emmerder ! »
'Les 'emmerder', hein ? Mec ! Je crois plutôt que c'était un bizutage et que tu ne nous le dis pas, uniquement, parce que chaque bizutage est un acte qu'on provoque volontairement et pas accidentellement !'
Se mêle la sale peste.
Je suis bien trop à l'ouest pour lutter avec elle ce soir.
Silence.
Mes yeux s'arrondissent, lorsque tous les regards se portent sur nous. La musique s'est comme par hasard, soudainement arrêté, pendant que les étudiants qui se trouvent dans la fraternité nous scrutent avec curiosité.
« Oh, putain ! Je le reconnais ! » Un garçon de Delta pointe Harry du doigt. « C'EST UN FILS DE PUTE D'OMEGA ! ATTRAPEZ-LE ! » Aussitôt son ordre tombé, plusieurs de ces camarades essayent de se frayer un chemin jusqu'à nous.
« Harry ? » Mes yeux paniqués croisent ceux du bouclé. « Qu'es-ce qu'on... »
« On se tire ! »
Il me pousse jusqu'à la sortie, se servant de mon corps comme bouclier humain, pour heurter toutes les personnes qui se trouvent devant nous. Il se baisse à chaque fois, qu'on essaie de le toucher avec un gobelet plein. Gobelet, qui a tendance à ensuite dévier sur moi et à me toucher de plein fouet.
« Hé ! » Grondai-je de mécontentement.
« Je t'avais prévenu. » Il me chuchote à l'oreille. « Ça t'apprendra à ne pas m'écouter ! »
« M-mais... »
« ALLEZ CHERCHER LES BOULES PUANTES ! » Ordonne - ce qui je pense doit être - leur président.
« On se casse ! On se casse ! » Me presse Harry, en me poussant plus fermement cette fois.
**
Dimanche - 22h07.
Installée en étoile sur le lit de Louis, je fixe le plafond dans un large sourire. Je suis contente qu'il soit revenu - et qui plus est - heureux, en plus. Ça me fait plaisir de le voir comme ça. Il a dû tellement bien s'amuser, que je suis en train de me poser la question, que si ça n'avait pas été mieux, s'ils avaient prolongés leur séjour tout une semaine.
« Psssst ! » Des sifflements m'expulsent de mes pensées. « Psssst ! » Je me redresse sur mes coudes, fronçant les sourcils. « Psssst ! » Mon minois tourne dans toutes les directions. « Psssst ! Par, là. »
Il s'arrête au niveau de la porte d'entrée, où une main masculine s'agite pour attirer mon attention. Dans un battement de cils, je me lève du lit et marche lentement jusqu'à cette fameuse main, qui me fais signe de m'approcher de lui. J'ouvre brusquement la porte et mon front heurte un torse aussi dur que de la pierre.
« Aiiie ! »
Je me frotte doucement ma tempe et fis une petite moue. Je lève la tête, pour rencontrer une paire d'orbes similaire aux miennes, mais qui sont eux, mis en valeur par des boucles bruns en bataille : Harry.
« Le capitaine est là ? » Il plonge son minois dans la chambre et le cherche.
« Il est dans la salle de bain. » Bafouillai-je.
« Oh. » Il rentre à l'intérieur et se met à examiner la pièce. « Hé, Rocchietti ? » Me chuchote-t-il tout bas.
« Pourquoi tu chuchotes ? » Sans me rendre compte, je l'ai imitée.
« Tu chuchotes aussi, je te signal. » Il continue, haussant ces épaules, je fais pareil. « Plutôt cool comme soirée, hein ? » Je roule des yeux.
Tu parles !
J'ai passée ma journée à dormir.
Maintenant, je vais devoir compter les moutons dans l'espoir de m'endormir ce soir.
'Ou tu ne dors pas et fais des bébés à ton Prince qui semble être revenu de son week-end trèèèès excité !'
Me suggère machiavéliquement ma stupide conscience d'une voix coquine, en s'amusant à faire des vagues avec ces sourcils.
Oh, la ferme !
« Hé ? » Je l'observe marcher jusqu'à la bibliothèque de Louis. « Ne t'amuse pas à déplacer tous ces livres, tu devrais savoir aussi bien que moi qu'il n'aime pas le désordre. » Le prévenais-je, quand je vois son doigts frôler les bordures. « Au pire ? Je m'en fiche ! Je n'hésiterai pas à lui dire que c'est toi. »
« Tu sais ? Pour une personne qui a dormi toute la journée, je te trouve bien grognon. » Il saisit un livre à la couverture rouge pétante, avant de se tourner vers moi. « Mais heureusement pour toi ! Je suis là, pour égayer ta soirée. » Je ne pu m'empêcher de pouffer, face à son commentaire ridicule.
Ahlala !
N'importe quoi !
« Ah ! Tu vois ? » Il me pointe du doigt. « Tu ris déjà. » Je replace correctement une mèche rebelle blonde derrière mon oreille.
« Malgré le fait que j'ai quatre frères, je t'avoue que j'ai toujours autant de mal à comprendre un garçon. Un jour vous pouvez être sympa, drôle et c'est l'éclate quand on vous tient compagnie ! Puis, un autre jour, vous êtes chiant, désagréable et impossible à vivre ! » Admis-je en toute honnêteté, son sourcil se arque. « Vous êtes si différents les uns des autres que s'en est effrayant. »
« Hé ! Je peux en dire de même pour les femmes ! Vous êtes les pros à adopter une attitude lunatique ! » Je lève les yeux au ciel.
« Mais ce n'est pas pareil quand c'est une femme ! Tu sais ? C'est ce qui fait, en général, son charme, le fait qu'elle soit 'étrange' ! » Me défendis-je.
« Dis tout de suite que je suis repoussant. » Je le pointe du doigt et le gratifie d'un sourire moqueur.
« Ah ! Tu l'as dis toi-même ça ! » Plaisantai-je dans un rire, avant de basculer sur un nouveau du sujet. « Tu as trouvé ce que tu cherchais ? » Il hoche fièrement la tête. « Ravie de l'apprendre ! Maintenant, tu peux par... »
« D'abord. » Il lève son index. « Dis-moi que ta - encore - envie de rire. »
« Huh ? » Je le questionne du regard, incrédule.
« Allez, dis-le ! » Il accompagne ces gestes à l'aide de sa main.
« Quoi ? » Il m'encourage à lui obéir, en recommençant son geste. « Oui, j'ai envie de rire. »
Vaincue, je m'exécute.
Dans un sourire, qui met en valeur ces pommettes proéminentes, le brun s'avance fièrement jusqu'à moi. Il me montre la première couverture du livre rouge et me pointe le titre 'Kamasutra' du doigt.
Curieuse, je l'examine durant de longues secondes, me demandant de quel histoire il pouvait s'agir. Mais rien ne me vient. L'histoire doit être vachement drôle, pour qu'Harry me sourit bêtement à cet instant.
« Tu n'as pas compris, c'est ça ? » Je secoue de gauche à droite ma tête. « C'est pas grave ! Les enfants finissent tous par grandir, un jour. » Il répond d'une voix nonchalante.
« Excepté, Peter Pan. » Bredouillai-je tout bas.
« Ouais, excepté, Peter Pan. » Il rit. « Demande juste à Louis si tu peux l'emprunter. » Il me suggère, en m'envoyant un clin d'oeil complice.
Complice ?
Mais de quoi ?
« Quoi ? C'est tout ? » M'étonnai-je, les paupières grandes ouvertes, il acquiesce. « Mais il y a quoi de 'drôle' là-dedans ? »
« Tu verras. » Il m'offre un second clin d'oeil complice.
« Louis ? » Je prends le livre rouge qu'il me tend.
« Oui, ma beauté ? » Je mords l'intérieur de ma joue, me sentant pour une raison que j'ignore, coupable.
« Ça te dérange si j'emprunte dans ta bibliothèque le 'Kamasutra' ? » Demandais-je dans une toute petite voix innocente.
« Qu... QUOI ? » Harry me lance une tape amicale à l'épaule.
« Sur ceux, au revoir ! » Il se précipite jusqu'à la sortie.
« Hé ! » L'appelai-je pour lui demander plus d'explication.
Sauf que c'est trop tard.
Je sursaute de surprise, quand la porte de la salle de bain s'ouvre brusquement. Mes joues s'enflamment à la vue du corps nu de mon britannique, qu'est uniquement entouré d'une serviette.
J'avale ma salive, quand il marche vivement jusqu'à moi, pour m'arracher des mains le livre rouge. Instinctivement, je lève mes mains et sautille pour reprendre le bouquin, que Louis rétracte à son dos pour m'empêcher de le récupérer.
« Ne lis pas ça. » J'agite mes mains dans tous les sens.
« Pourquoi ? » Je m'agrippe à son épaule pour plus d'élan.
« Juste, ne lis pas ça ! » J'arrête de sauter et constate en l'observant de plus près, que son visage est complètement rouge.
« Mon amour, tu rougis ! » Lui fis-je instantanément remarquer.
Louis me tourne le dos et se met - presque - à courir jusqu'à la fenêtre, pour balancer aussi loin qu'il peut le livre. Dieu merci ! Dehors ? Il fait nuit noir et toute la partie basse de son corps est caché par une serviette et - bien entendu - par un mur. J'émets un sursaut, quand il revient jusqu'à moi, plaquant sa main au sommet de mon visage.
Est-il en colère ?
N'est-ce pas censé être une blague qui nous feras tous les deux rire ?
Arrgh !
Ce satané Harry !
Je contemple ces yeux bleus électriques et me laisse sans lutter hypnotiser par ces dernières. Ils sont magnifiques, étincelants et brûlent de désir. Je lève timidement ma main et retrace de la pulpe de mon index ces lignes faciaux. Son visage n'a pas décoloré. Il est encore rouge écarlate. Pour une raison que j'ignore, je retiens ma respiration, quand il se penche à ma hauteur, plaquant sa paume contre ma mâchoire.
« Viens avec moi. » Il attend pas ma réponse et me soulève du sol pour m'emmener avec lui dans la salle de bain.
« E-euh... » Il m'installe sur le lavabo, enfouissant son minois au creux de mon cou.
Il agrippe mes hanches, n'hésite pas à froisser mes vêtements, qui deviennent une barrière contraignante pour lui, entre ses mains et ma peau. J'entends son souffle s'élever, taper chaudement ma chair, ce qui m'arrache quelques picotements au niveau de mon échine. Louis couvre la ligne de mon oesophage de baisers, trace un long chemin qui mène à ma clavicule.
Mon corps frisonne, en demande plus, me pousse à clore mes paupières et me laisser aller. Mes sens s'éveillent progressivement et un soupir d'aise m'échappe, quand ses dents emprisonnent une parcelle de peau. Lorsque ses mains tombent à mes genoux et m'incite à écarter mes jambes, mes yeux s'arrondissent, réalisant soudainement ce qu'il souhaite me faire.
« Louis ? » J'eus un hoquet de surprise, lorsque mon bassin rencontre la naissance de sa bosse. « J-je... » Je me mets à gesticuler, il plaque sa main contre ma nuque.
« Viens là, ma jolie beauté. » Il m'incite à me pencher pour connecter nos bouches, mais je refuse et lui offre ma joue. « Adriana. » Il gronde, impatient, d'une voix faussement sévère.
« M-mais, je... » Je fais la moue et recommence à bouger, sauf que j'ai complètement oubliée que nos bassins sont noués. « Il faut que tu saches qu-que... »
« Oh, bon sang ! » Gémit-il en s'agrippant à ma taille, mes dents grincent au fur et à mesure, que ses doigts s'approchent de mon entrejambe. « Je crois que je vais perdre le contrôle. » L'entendis-je se marmonner à lui-même.
« J'AI MES RÈGLES ! » Jetai-je brusquement dans un cri.
J'ai hurlée sans le réaliser.
Comme si ma vie en dépendait, comme un signal d'alerte. Je ne sais pas, c'était carrément instinctif ! Oui, j'ai vu sa main se poser sur le bouton de mon jean et mon cri est sorti. Je suis prête à parier tous que vous voulez, que l'entièreté de mon corps, doit rougir furieusement d'embarras.
Oh mon dieu !
Même si le cycle menstruelle est quelque chose de tout à fait naturel, je trouve ça tellement embarrassant d'avoir été contrainte d'être mise à nue de la sorte.
Et quant à Louis ?
Il n'a plus réagit après cette bombe.
Son beau visage s'est littéralement décomposé, sous le choc. Sa main est, d'ailleurs, restée à proximité de mon bouton de mon pantalon, immobile. Mon pauvre amour est tellement sous le choc, qu'il n'a pas remarqué que sa serviette est tombé à ces chevilles. J'inspire profondément, en sentant son bassin se presser un peu plus au mien. Je découvre avec stupeur, que sa bosse proéminente ne s'est pas ramollis, bien au contraire.
Il s'est décuplé.
Probablement, dû à mes précédentes gesticulations.
'Hé, idiota !? Tu crois qu'il va toujours perdre le contrôle là ? Hihihi !'
Ricane bêtement ma mégère.
Quelle malaise !
_________
Avouez qu'à la dernière partie vous avez trop crue qu'il y aurait un lemon hyper hot et savage hihihi *clin d'oeil, clin d'oeil* #sors
Je dois vous avouez qu'écrire du point de vue de cette miss m'a manquée ;)
Je sais que vous voulez (enfin, je crois ?) savoir le problème de notre bon vieux Harry ! Ne vous inquiétez pas, Adriana travaille là-dessus !
D'ailleurs, que pensez-vous de leur relation ?
Et sa relation naissante avec la Mama Tomlinson ?
En espérant que le chapitre vous a plus :D
Sur ceux, je vous fais pleins de bisous baveux bouhou !
Passez une excellente semaine,
Alexia. ♥
https://youtu.be/ckdsJ-LaCvM
https://youtu.be/Qx61xsxSdpg
PURE ART. ♥
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