Chapitre quatre-vingt-neuf.
Coucou !
J'espère que vous allez bien ?
En tout cas moi, je vais bien ! J'ai d'ailleurs enfin pu voir Pirate des Caraïbes qu'est une TUERIE ! (spoiler ne pas lire si vous ne l'avez pas vu : parcontrejesuispasdaccordquebarbossasoitmortsonpersoilcassaitleventreputaindesamerdouille).
Info : Imaginez toute la partie - en italique - en italien !
Bonne lecture :D
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- à l'écoute - Katie Herzig - Best day of your life.
Allongée sur mon ventre confortablement sur mon lit, je scrute chaque pièce de mon puzzle, à la recherche de la bonne. J'ai déjà commencée à rassembler une bonne partie. Enfin, la partie basse, qui je sais, forme un château.
Pensive, j'agite mes pieds en l'air, pendant ma petite langue sur le côté. Lassée par ma routine de jeu, c'est la troisième fois que je change d'activité. La première a été la pâte à modeler, la seconde le dessin, puis enfin le puzzle.
Je m'ennuie.
La plupart de mes amies sont allées se baigner.
Moi ?
Je ne peux pas.
Déjà, parce que je ne sais pas nager.
Puis, parce que mes parents travaillent, mes frères aussi, et quant à ma soeur...
« Chérie ? » M'appelle d'une voix suave, ma grande soeur, Fabiana.
Quand on parle du loup !
La voilà.
« Mh ? » Je tourne ma tête vers celle qui a interrompue mes pensées.
J'émets un hoquet de surprise, lorsqu'elle apparaît à côté de moi, battant vivement des cils. Mes paupières se ferment une fraction de seconde, quand elle se penche pour embrasser ma tempe. Je pose ma petite main contre son ventre, basculant sur le côté, pour la laisser s'installer au bord du lit.
« Qu'est-ce que tu cherches ? » Demande-t-elle, amusée.
« Un morceau de pont. » Marmonnai-je tout bas.
« J-je... »
« Ah non ! » J'agite mes mains devant son visage. « Ne me dis pas, je vais y arriver toute seule ! » Elle rit à mon attitude.
« Comme tu voudras, ma grande ! » Elle plonge ses doigts dans mes boucles blondes. « Je vais m'absenter quelques minutes. » Annonce-t-elle, je me fige.
« M-mais... » Je fais la moue. « Ta promis que tu resterai avec moi ! » Rouspétai-je, mécontente. « Et puis ? Maman et pa... »
« Je ne vais pas partir longtemps. » Me rassure-t-elle aussitôt. « Marco ne va pas tarder, tu ne resteras pas seu.. » Je grogne, me redressant en tailleur. « Roh ! Boude pas, ma jolie princesse ! » Je lui tourne le dos, croisant mes bras contre ma poitrine. « Oh, allez ! Quoi ? T'es plus un bébé maintenant, tu as... »
« Six ans depuis cinq mois ! » M'écriai-je brusquement, en levant fièrement mon menton.
Elle pousse un petit rire, enveloppant un bras ferme autour de ma taille. Elle commence à me chatouiller à l'aide de sa main libre. Je pince ma lèvre et lutte contre mon envie d'éclater de rire, essayant de rester la plus stoïque possible.
Sauf que ça ne marche pas.
« Boude paaaas ! » Vaincue, j'explose de rire. « Je t'aie eu ! » S'empresse-t-elle d'annoncer fièrement, en couvrant de bisous mon visage.
« BAAAAAAAAH ! » Je gigote, sans cesser pour autant de rire. « Arrête de me baver dessus ! » Elle s'esclaffe, stoppant ces chatouilles.
J'en profite pour m'adosser sur son buste, me servant de sa poitrine comme d'un oreiller. Je sens la racine de mes cheveux blonds picotaient, signe comme quoi, elle est en train de jouer avec. Je l'observe dénouer mes noeuds et doucement me bercer, alors que de mon côté, je récupère mon éléphant en peluche près du mur pour l'enlacer.
« Alors ? » Lança-t-elle pour relancer le sujet de son absence. « Tu acceptes de rester quelques minutes toute seule ? » Je hoche lentement la tête. « Je ne serais pas loin. » Elle me rassure derechef, tapotant le bout de mon nez. « Je serais chez le voisin, j-je... »
« Tu vas voir Curzio !? » Ses joues deviennent roses.
« Non ! » Jeta-t-elle brusquement sur la défensive. « Tu ne t'en souviens plus ? Sa mère a promis de me montrer comment elle fait son célèbre plat d'osso buco à la milanaise. » Elle reprit calmement dans un raclement de gorge.
« Oh. »
Une heure plus tard.
Les yeux fixaient sur mon étagère à jouet, je tapote mon index contre mon menton. Je m'installe sur le tapis en position indienne, sans quitter une seconde mon étagère. Je suis - encore - en pleine réflexion. Oui, j'ignore avec quelle poupée je pourrais jouer.
Une Barbie ?
Oui, mais laquelle ?
La Barbie Rockstar ?
La Barbie sirène ?
Ou bien la Barbie fermière ?
Toc ! Toc ! Toc !
Je me tourne et observe curieusement le poignet de la porte de ma chambre bouger. Une frimousse blonde et en bataille, ne tarde pas à apparaitre au niveau de l'encadrement, m'arrachant par la suite un large sourire.
C'est Marco,
Il est enfin de retour !
Comme à mon habitude et sans attendre une seconde de plus, j'accours jusqu'à mon grand frère, qui vient de rentrer du travail pour l'enlacer, souriant de toutes mes dents. Instantanément, une odeur de friteuse remplis mes poumons.
« Marco ! » Je le sniffe en ricanant. « Tu sens les frittes ! » M'écriai-je sur un ton enjouée.
Son rire accompagne le mien.
Il me soulève sans effort du sol et me fais pivoter sur moi-même. Il sait que j'adore ça et que ça m'amuse, alors il le fait à chaque fois qu'il en a l'occasion. C'est donc devenu une habitude pour lui. En toute confiance, je lève bien mes bras en 'v', poussant un hurlement de joie.
« Youhoooooou ! »
« Où est Fabiana ? » Questionne-t-il curieusement. « Je ne l'ai pas vu, quand je suis rentré. »
« Chez Curzio ! » Lâchai-je sans le réaliser.
Oups ?
Son corps devient immobile.
Et étant contre son torse, je sens ses doigts se crispaient autour de ma taille. J'ai la tête qui tourne un peu, lorsqu'il me repose au sol. Marco s'agenouille pour être à ma hauteur, plaquant délicatement à tour de rôle, ses mains contre mes épaules pour me stabiliser. Instinctivement, mes yeux verts plongent dans ceux de mon grand frère, similaires aux miens.
« Ferme les yeux. » M'ordonne-t-il, je ferme de suite une paupière pour ne pas le contrarier plus qu'il ne l'est déjà. « Totalement, petite tricheuse ! »
Je ris et lui obéit instantanément. Je l'entends bouger, sentant quelques légères brises me fouetter le visage, signe qu'il doit - probablement - agiter sa main devant, pour s'assurer que je ne vois absolument rien.
« C'est bon ! » S'exclame-t-il sur un ton joueur. « Tu peux les rouvrir. » Je m'exécute.
Mes orbes sont rapidement attirés par ses poings, alignés côte à côte, m'indiquant ainsi, qu'une surprise se cache dans l'une des deux mains. Mes yeux valsent d'un poing à un autre, pensive. Marco n'a même pas eu besoin de me demander de choisir. Je l'aie fait toute seule, comme une grande.
Et étant droitière...
J'ai opté pour sa main droite.
Je ne sais pas, je le sens bien.
Tout en faisant durer le suspense, il s'amuse à jouer avec ces sourcils. Je pouffe et plaque mes petites mains sur ses joues, que je déforme en les pinçant et en tirant dans tous les sens dessus. Il grogne faussement de mécontentement.
Je pousse un petit cri et cache immédiatement mes mains derrière mon dos, quand il essaie de me mordre les doigts. Un large sourire illumine mon minois, lorsqu'il coupe finalement le suspense, pour me dévoiler un kinder surprise.
« Je le veux ! » Je lève mes mains pour l'attraper.
« D'abord. » M'avertit-il, en éloignant l'oeuf en chocolat hors de ma portée. « Tu sais ce qu'il te reste à faire ? » J'incline ma tête sur le côté, interrogatrice.
« Huh ? » Je cligne vivement des paupières.
« Tu sais ? » Il m'envoie un regard qui dit : 'Tu sais très bien de quoi je parle !'. « Quand Fabiana s'en va sans nous avertir avant... » Il laisse sa phrase en suspend.
« Oh. » J'acquiesce, les lèvres pincées.
En réalité, je sais exactement ce qu'il souhaite que je fasse. Il veut, d'abord, que je garde le silence. Puis, il veut se servir de moi - comme excuse - pour pouvoir s'introduire chez le voisin, pour surprendre Fabiana, où il est persuadé qu'elle est dans sa chambre.
Pour lui ?
C'est mal qu'une fille non-mariée, soit seule dans une chambre avec un garçon. Et ça l'est d'autant plus, s'il n'est pas un membre de la même famille et qu'il n'y a aucun adulte dans la salle pour les surveiller. C'est donc son 'rôle' de grand frère protecteur de les séparer.
J'essaie du mieux que je peux de soutenir son regard, mais finis par cligner une paupière : il devient suspicieux. Suspicion, qui s'amplifie, en me voyant émettre quelques pas discret sur le côté, en direction de la sortie de ma chambre.
« T-toi... » Il me pointe d'un doigt accusateur. « Mon petit doigt me dit que t'a eu une meilleure offre. » Je réussie à me faufiler entre ses jambes jusqu'à la sortie.
Pohlala !
Marco m'a eu !
J'espère que je ne vais pas me faire disputer.
« FABIANAAAAAA ! » Je cours comme une furie, dévalant la cage d'escalier comme si ma vie est en jeu.
« ADRIANA ! » Grâce à ma petite silhouette, j'arrive à l'esquiver, quand il essaie de m'attraper par les jambes. « Elle t'a proposée une poupée, c'est ça ? » Il devine, je crie comme une hystérique pour seule réponse, quand je l'entends bouger derrière moi. « JE PEUX FAIRE MIEUX ! » Déclara-t-il avec conviction.
Mieux ?
Mon corps réagit aussitôt.
Je stoppe brusquement mes pas, plaçant ma petite main contre l'un des barreaux de la cage d'escalier. Je suis des yeux la silhouette imposante de mon frère ainé, qu'a enfin réussi à me rattraper. Il se place à genoux, face à mon petit être. Il profite de cette pause pour reprendre son souffle, avant de me suggérer.
« Je t'emmènerai dans le magasin de Disney le plus proche et te laisserai choisir une grosse pe... »
« DEUX ! » Le coupai-je aussitôt, exigeante, en lui levant deux doigts.
« Deux grosses peluches. » Se corrigea-t-il, en s'efforçant de ne pas lever les yeux au ciel.
« Marché conclu. » Je lui tends ma petite main, qu'il serre, pour conclure le marché.
Un quart d'heure plus tard.
Muni de mon appareil photo polaroid, j'ouvre brusquement la porte de la chambre de Curzio, après que sa maman m'a gentiment permise de rentrer. Fabiana est assise sur les genoux de Curzio, qui lui est assis sur son lit, la bouche collait l'un contre l'autre.
« BAAAAAH ! Vous vous échangez des microbes ! C'est dégoûtant ! » Commentais-je dans une grimace.
Sans attendre, je prends plusieurs clichés. Je ne les questionne même pas sur le pourquoi, ils sont en train de s'écrabouiller. Non, à vrai dire tant que j'ai mes peluches, je m'en fiche un peu. Dans un sourire innocent, j'annonce.
« MARCO EST REVENU !! » Criais-je toute excitée, je pointe Curzio du doigt. « Et d'ailleurs, il m'a dit de te passer le 'Bonjour !'. » Mon voisin devient pâle, voir aussi blanc qu'un cachet d'aspirine. « SALUUUUT ! » Je leur fais signe d'au revoir et m'éclipse.
« ADRIANA LAURA ROCCHIETTI SALE TRAÎTRESSE VIENS ICI ! » J'ignore les appelles incessantes de Fabiana et cours.
J'admets que ce jeu de trappe-trappe est aussi amusant qu'avec Marco. La preuve ! J'en ris même aux éclats. Sauf qu'à la différence de tout à l'heure, ils sont deux à vouloir me mettre la dessus. Avant de partir, je n'oublie pas de saluer la maman de Curzio d'un bisou, pour ne pas qu'elle raconte à la mienne que j'ai été impolie.
Bah quoi ?
Je ne suis pas une traîtresse !
Comme promis, j'ai prévenue ma soeur du 'danger', qui ne sont autres que mes parents ou encore mes grands frères. Je ne suis pas dupe. Je suis parfaitement consciente, que Fabiana déteste la cuisine. Je sais qu'elle n'est pas allée là-bas pour ça, mais pour voir notre voisin. Chose que je ne comprends pas, puisqu'elle le voit déjà tous les jours au collège.
Pourquoi se mettre en danger ?
Elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même !
Mais d'après elle ?
Je comprendrais mieux 'plus tard'.
Oui, mais quand ?
Je suis sûre qu'elle a dit ça pour esquiver mes questions !
J'ignore pourquoi mes frères - en particulier - Marco, souhaite être toujours prévenu des faits et gestes de Fabiana quand elle sort sans prévenir. Parfois, je me dis qu'elle a certainement dû faire quelque chose de vraiment pas beau, pour qu'ils agissent de la sorte. Aucun d'entre eux ne m'ont donnés de raison.
Pour ma part, je me contente d'obéir au plus offrant.
Et puis quoi encore ?
Je n'allais pas faire ça gratuitement !
1h39.
« ... Tes frères sont des psychopathes. » Déclare le bouclé dans un petit rire. « À la place du capitaine ? Je prendrais mes jambes à mon cou ! » Plaisante-t-il, je me dirige la première sur le perron de la fraternité.
Après avoir accompagnée Coleen et Eleanor jusqu'au parking du centre-ville, je suis rentrée de mon côté avec Harry. Pour une raison qui nous échappent, le premier sujet de conversation qu'on a lancé pour couvrir le blanc, fut la famille.
Depuis ?
C'est resté.
Pour une fois, il n'a pas bu jusqu'à en perdre la raison.
Peut-être que c'est surement dû au fait, que je l'ai obligé à rester avec les filles et moi ? Ou encore, dû au fait que je n'aie pas arrêtée de l'empêcher de se commander un verre à chaque fois qu'il pense que je regardais ailleurs ? Tellement, qu'il en a eu marre et a finit par se prendre uniquement des sirops ?
Oui, je pense que c'est pour ça.
'Nan, tu crois ?!'
Gronde en toute ironie ma mégère.
'Forceuse va !'
S'empresse-t-elle d'ajouter.
Au moins je n'aie pas à supporter son caractère grognon !
J'ai su au cours de notre discussion, que sa vision d'une famille unie est aussi précieuse que la mienne. C'est bien la première fois depuis que je le connais, que nous partageons - vraiment - un point commun. En effet, Harry est aussi proche de ces parents et de sa soeur aînée, que je ne le suis avec les miens et mes frères et soeurs.
« N'importe quoi ! » Je lève les yeux au ciel. « Moi ? Au moins, je n'aie pas volée les culottes de ma soeur aînée, pour les vendre à des pervers dégénérer ! »
« Hé ! » La porte d'Omega s'ouvre brusquement sur Louis, qui coupe involontairement la parole à Harry.
« Prévenir les gens est en option chez toi ? » Prise au dépourvue, j'émets un hoquet de surprise.
« Bon sang, mon amour ! Il ne faut pas faire peur comme ça aux gens ! » Je lui tape gentiment le torse. « Une chance encore que je ne sois pas cardiaque ! » J'expire doucement, posant ma main contre ma poitrine.
Son sourcil se lève, interrogateur, attendant impatiemment ma réponse. Parce que évidemment, je n'aie pas répondue à la bonne. J'avale ma salive et rentre à l'intérieur la première, suivi d'Harry, qu'a refermé la porte derrière lui. Mes lèvres s'entrouvrent lentement pour lui répondre, mais Louis n'en a pas fini avec moi et poursuit aussitôt.
« Je te signal que je dois me lever à quatre heures du matin. » Me rappela-t-il.
Il me fixe, furibond, me grondant d'une voix sévère comme une enfant. Je pince ma lèvre inférieure, coupable. Oui, coupable, parce que je l'aie inquiété. Et aussi, coupable, parce que je réalise seulement à l'instant, que j'ai complètement oubliée de le prévenir que je rentrerai plus tard.
'T'es rigolote toi ! Et comment veux-tu le prévenir sans téléphone ? Par télépathie, peut-être ?'
Se moque la petite peste.
Je te signal que j'étais avec Harry, idiota !
Lui rappelai-je aussitôt.
'Ohhhh ! C'est vrai ! Et puis ? Hé ! C'est toi l'idiota !'
Je roule intérieurement des yeux.
« Je t'ai cherché de partout ! » Louis ne décolère pas.
Même si le ton que mon britannique a émit me semble strict, il m'est tout de même possible de déceler à travers, une toute petite pointe d'inquiétude. Mon visage s'adoucit à cette pensée, j'avance d'un pas pour supprimer les mètres qui nous séparent.
Sa main claque instantanément la mienne, lorsque j'entreprends de la porter à son visage. Ébahie, mes lèvres s'écartent en 'o'. Dans un battement de cils, je le fixe bêtement, sans un mot, bien trop choquée par sa réaction.
Je repère sans effort quatre de ces camarades de fraternité, qui sont en train de nous espionner dans un coin de la maison, comme s'il s'agissait - réellement - d'un spectacle. Et quant à Harry, il a profité que Louis soit focalisé uniquement sur ma personne, pour nous contourner.
« T'étais où ? » Je pointe Harry derrière lui, qu'est en train de marcher jusqu'à la cage d'escalier.
« Avec lui. » Le visage des garçons se crispent à ma réponse.
Quoi ?
J'ai dis quelque chose de mal ?
'Je crois surtout que tu es trop honnête, chérie ! Mais t'en fais pas ! Je suis sûre que la suite va être drôle !'
S'esclaffe d'amusement ma conscience.
Ah bon ?
C'est une bonne chose, non ?
Louis n'aime pas les mensonges.
J'observe avec curiosité Harry se gratifier d'une tape de désespoir sur le front, me confirmant ainsi, que je n'aurais pas dû dire cela de cette manière. Mais avec plus de tact. J'ai compris également par sa réaction, que Louis ne va pas aimer ma réponse.
« Qui ? » Ses traits faciaux tirent une grimace.
Je l'empêche de se tourner vers la direction indiquée, en agrippant son bras pour qu'il garde ses prunelles glacées, uniquement focalisés sur moi. J'entoure mes bras fermement autour de sa taille, enfouissant mon visage contre son torse.
Cette fois,
Il ne m'a pas rejeté.
Bien au contraire, à son tour, il entoure ses bras autour de mon corps frêle, pour me serrer davantage contre son lui. Je jette un oeil discret à son dos et repère le bouclé me mimer un 'Merci' de la bouche, avant de me saluer d'un mouvement de la main que je lui retourne.
C'est un miracle que Louis ne l'a pas remarqué, lui qui habituellement, reste attentif aux moindres détails. Inspirant profondément son odeur masculin, je me sens apaisée, au moment où ses doigts jouent avec mes cheveux plaquées.
Mon oreille gauche adossé contre sa poitrine, je ne tarde pas à entendre le son des battements sauvages de son coeur à travers son t-shirt. Je lève ma main et presse le bout de mes doigts contre son pectoral droit, agrippant progressivement le tissu.
« Adriana. » Son doux ténor fait naturellement dresser mes poils.
« Mh ? » Ses lèvres délicats, retracent les courbes de mon oreille, me chatouillant.
« Tu as réellement crue que je n'ai pas fait attention à Harry ? » Je me fige, les paupières grandes ouvertes comme deux soucoupes.
Ow.
**
Le lendemain.
13h29.
Bonne nouvelle !
Louis ne boude plus.
Enfin, je crois ?
Je me mets à réfléchir sur ce que j'ai bien pu faire de mal, en vain. Je n'arrive pas à savoir, ce qui a pu le mettre de mauvaise humeur, au point de me tourner le dos toute la nuit. Pourtant ? Je me suis excusée un milliard de fois, d'avoir 'oubliée' de le prévenir. Moi, qui pensait, que tout irait bien, étant donné que nous avons pu converser correctement durant de brèves minutes.
Mais non.
Cet idiot de britannique a continué de bouder !
C'est vrai, oui, j'étais inconsciente. Voir, totalement inconsciente ! Et si je me serais faite agressée ? Ou encore kidnappée ? Personne ne l'aurais su. J'aurais dû demander à Harry de lui envoyer un message, pour ne pas l'inquiéter. Automatiquement, je repense à la satané punition que le doyen l'a infligé et me tape le front d'avoir été aussi bête.
Mais bien sûr !
Si Louis a boudé, c'est aussi parce qu'il n'a pas pu bien dormir !
Il est vrai, que ce n'est pas évident de travailler à la cafétéria. Non seulement, tu dois te réveiller deux heures plus tôt que les étudiants, mais en plus ? Tu dois préparer le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner, mais aussi quelques snacks, au cas où, les élèves auraient faim entre deux cours.
« Psssst ! » Me souffle un étudiant, une fois sortie de la chambre de Louis. « Pssst ! » Je ferme la porte et fais volte-face à Nathan.
« Ça t'arrive souvent de jouer les psychopathes ? » Plaisantai-je, il s'esclaffe, secouant la tête.
« Alors ? » M'interroge-t-il discrètement, quand nous descendons les escaliers.
« Alors, quoi ? » Le questionnai-je par une autre question, il roule désespérément des yeux.
« T'a pu parler à Styles ? » Il grince entre ses dents, j'acquiesce. « Et alors ? » Il fronce le bout de son nez. « Ça v... PUTAIN DE SA MÈRE ! »
Nathan n'eut pas le temps de poursuivre sa question, qu'à peine avoir posé un pied sur le carrelage, il a glissé sur le sol humide, heurtant ainsi brutalement un meuble. Je grimace, compatissant à sa douleur. J'entreprends de rester sur la dernière marche des escaliers, bien trop effrayée de finir pareil.
« C'est qui le con qu'a décidé de faire le ménage à cette heu... »
« La ferme ! » Un accent britannique dont la tonalité est beaucoup plus rauque que Louis l'empêche d'achever sa phrase.
« Mais qu'est-ce qui te prends de nettoyer le sol maintenant ?! » Gronda Nathan. « T'es inconscient ou quoi ? » Il se masse doucement le ventre. « C'est dangereux de faire... »
« Ouais, bah il n'y a que maintenant que j'ai le temps de faire ça. » Cracha avec dégoût le bouclé.
'Alala ! Il est inutile d'être un génie pour savoir d'où provient cet ordre !'
Déclare ma petite conscience.
'Ou plutôt cette punition.'
Louis Tomlinson.
« L'un d'entre vous serez libre pour m'aider à étendre le linge ? » Nathan et moi, nous nous échangeons rapidement un regard.
« E-et bien... » On commence à l'unisson, pensif.
« J'ai cours dans quelques minutes. » Annonce Nate.
« Et moi, je dois me préparer pour aller voir le spectacle de Gwen. » Déclarais-je à mon tour.
« C'est fou comme j'adore la 'solidarité' de cette fraternité. » Ironise le brun sous sa barbe.
« Harry ? » Je l'interpelle calmement. « Qu'as-tu fais cette fois pour l'énerver ? » Ma question a provoqué un rire jaune de sa part.
« Dis-moi, Adriana ? » Il fronce le bout de son nez. « Je voulais savoir... » Il marque une courte pause. « Est-ce que tu racontes tous à Louis ? » Je hoche vivement la tête.
« Oui, pourquoi ? » Il roule des yeux.
« Arrgh ! Pourquoi ça ne m'étonne même pas ? » L'entendis-je désespérément marmonner discrètement dans son coin. « Et... » Il se racle exagérément la gorge. « T'a pas l'impression d'y être pour quelque chose là ? » Questionne-t-il, en me désignant d'un mouvement de la main sa punition.
« Non. » Répondis-je en haussant mes épaules, nonchalant.
« Adriana ? » Le brun m'interpelle de nouveau sur un ton las.
« Oui. » Ma voix sonne littéralement comme une question.
« Rends-moi un service... » Il me pointe sévèrement du doigt. « À l'avenir ? Apprends à fermer ta putain de bouche. »
15h03.
Je suis actuellement en train de mourir.
Installée sur un siège dans la salle de théâtre de la faculté, j'étouffe pour la énième fois un bâillement discret avec ma main. Je suis affalée de travers, à moitié allongée sur Tyler, qu'à l'air - en toute ironisme, bien sûr - de s'amuser tout autant que moi.
En effet, ce dernier, s'est carrément endormi sur son voisin, qu'est actuellement en train de lui envoyer des regards meurtriers. Je n'aie même pas la force de le réveiller, pour le prévenir qu'il est en train de déranger un spectateur, qui s'intéresse - vraiment - à l'art.
Non,
À vrai dire, je m'en fiche.
S'il n'est pas content, il n'a qu'à le pousser.
Tant que moi je suis bien installée.
'Fais gaffe ! Le caractère de ton britannique est en train de déteindre sur toi !'
Me prévient sur un ton taquin ma conscience.
Pfffffff !
N'importe quoi !
Je m'ennuie.
Tellement que,
Je ne compte plus le nombre de bâillement.
Je HAIS le théâtre.
Et je le hais encore plus lorsque Gwen nous forcent à venir.
C'est un véritable supplice.
Peu importe les excuses qu'on utilise, elle arrive toujours à trouver la solution 'miracle', pour qu'on puisse quand même venir la voir jouer. Si ça ne marche pas ? Elle utilise, son habituelle carte du 'chien battu'. Ça ne coûte rien et ça marche. Elle a juste à nous regarder droit dans les yeux et à former une adorable moue.
Arrrgh !
Elle m'énerve quand elle utilise cette technique !
Et puis, merda !
Je ne sais même pas de quel pièce il s'agit !
Il faudrait déjà que je comprenne l'anglais littéraire !
Sérieusement !?
Qu'est-ce que je fais là ?
Je jette un oeil à la salle et constate que la moitié des étudiants sont partis. Certains, viennent même de se lever pour se diriger vers la sortie. La chance ! Je fronce les sourcils. La pièce est si nulle que ça ? Mon minois pivote en direction de Tyler, qu'est toujours en train de dormir comme un bébé.
C'est vraiment pas juste !
Pourquoi lui devrait bien dormir pendant que moi je supporte 'ça' ?
Le sachant aussi chatouilleur que moi, je presse innocemment et à plusieurs reprises, mon doigt le long de ces côtes. Le brun réagit aussitôt à mon geste et se mit à gesticuler de gauche à droite contre l'épaule de son voisin. Ce dernier m'envoie des éclairs, que je réponds avec un sourire colgate.
Je pouffe.
Oh, je sens qu'il va péter un plomb !
« Psssssst ! » Soufflai-je discrètement à mon meilleur ami. « Tyler ? »
« ... Mmmmh oui, comme tu veux Ad ! Tu sais aussi bien que moi, que ça ne me dérange pas qu'on mange que des frittes ! » Il répond sur un ton rêveur.
Je roule des yeux.
Même dans son rêve il mange des frittes !
Lui et son amour pour les frittes.
Je me souviens de la première semaine que j'ai passée avec lui en Amérique. Vous savez ? Les amis sont censés vous faire connaître de beaux endroits, des lieux de restaurations abordables et délicieux et j'en passe, hein ?
Et bien ce n'est pas le cas de Tyler.
Non, lui ?
Il a à chaque fois, pensé à son ventre et m'a emmenée à des endroits, où il pourrait trouver à proximité des frittes. Il peut en manger des tonnes et à n'importe quel heure de la journée. Oui, tel le pur égoïste, qu'il a toujours été !
Heureusement pour lui, je suis une personne patiente et non capricieuse. Je m'en fiche de tous ça ! Une grimace se forme sur mes traits faciaux en le voyant baver. Je me donne mentalement une tape sur le front et lève les yeux au ciel.
Qu'est-ce que je vais faire de lui ?
« Ty... »
« Hé ! Tu ne peux pas te taire ? » Se plains un garçon derrière moi. « J'essaie d'écouter l'art. » Poursuit-il.
Oh, enfin !
Ce n'est pas comme si je suis en train de crier !?
Ce que les gens peuvent exagérer parfois !
Je lâche un petit rire, en voyant Tyler lever son majeur vers sa direction. Je l'observe ouvrir une paupière, puis la seconde, comprenant sans qu'il n'eut besoin de le dire, le message que son regard, souhaite me transmettre. Et il dit clairement : 'Faisons-nous vite virer d'ici pour ne plus à supporter ça !'
Et seigneur !
Je suis totalement d'accord avec lui.
« T-toi... »
« Chuuuuut ! » Les autres étudiants lui soufflent, pour qu'il comprenne qu'il est le problème désormais.
« QUOI ? » S'indigna-t-il sous le choc, en nous pointant du doigt. « Mais c'est... »
« Chuuuuuuut ! » On le fait taire par pure provocation. « Un peu de silence, mon vieux ! On essaie de comprendre l'art là ! » On l'imite, toujours dans la provocation.
'Vous êtes surtout en train de vous foutre de sa gueule ouais !'
Rigole la petite peste.
« Je vais vo-vous... »
« Hé ! Vous ? » Nous interpellent un professeur dans un chuchotement.
« Nous ? » On se pointe innocemment du doigt.
« Oui ! » Il acquiesce. « Et vous. » Il désigne l'étudiant casse pied d'un mouvement de la tête.
« C'est pas vrai ! Dite-moi que c'est un cauchemar ? » L'entendis-je marmonner dans sa barbe. « Écout.... »
« Je suis extrêmement déçu de votre comportement, monsieur Payne. » Le coupa-t-il. « Je peux comprendre que vous n'aimez pas le théâtre, mais essayez de respecter les personnes qui essaient de suivre, s'il-vous-plait. » On étouffe quelques rires.
« M-mais... »
« Mais enfin, monsieur Payne ! » Se moque Tyler, en prenant un ton faussement sévère. « Il faut apprendre à respecter l'autrui, voyons ! » J'éclate de rire.
« Sortez de là. » S'énerve le professeur.
« Avec plaisir ! » On s'écrit un peu trop joyeusement à son goût. « Tous les TROIS. » Il prit soin d'ajouter, en voyant que l'étudiant Payne n'a pas bougé.
Tyler et moi, nous nous échangeons un regard complice, un large sourire de satisfaction accroché aux lèvres. On se gratifie mutuellement d'une tape amicale contre la main, avant de nous lever de nos chaises et de - pratiquement - courir jusqu'à la sortie.
Une heure plus tard.
« Je sais que vous avez fait exprès d'être bruyant pour qu'on vous vire ! » Gwen nous grondent comme des enfants.
« QUOI ?! » On s'écrit faussement choqué. « NOOOOOOOON ! » On poursuit exagérément, elle roule désespérément des yeux. « Jamais on oserait faire ça ! » On secoue vivement nos têtes, sans arriver à supprimer nos sourires d'imbéciles heureux.
« Vous êtes les pires amis du monde ! » Cria-t-elle, mécontente.
« M-mais... » Elle tourne des talons, refusant de nous écouter.
« Oui, bah fuck le théâ... » J'adresse un coup de coude contre les côtes de Tyler.
« Arrête-toi ! » Lui chuchotai-je.
Et tel idiot qu'il est, il a éclaté de rire.
Bon j'avoue,
Je ne suis pas mieux !
J'ai aussi ris.
Décidément, nous sommes vraiment les pires amis du monde.
**
18h41.
Actuellement en position indienne sur le matelas, mon nez est attiré par l'odeur de cologne masculin qui émane de la salle de bain. Instinctivement, je penche ma tête à ma droite. Je jette un oeil discret à la porte entrouverte, tombant sur une paire de richelieu sombre.
Curieuse, je suis la courbe du pantalon de costume slim que Louis porte et qu'est de la même couleur que ces chaussures et sa ceinture. La coupe de son pantalon lui va comme un gant et je parie même qu'il doit être sur-mesure.
Un hoquet de surprise m'échappe, lorsqu'il ouvre sèchement la porte, qui claque brutalement contre le coin d'une étagère. Ce dernier se dirige à son placard, dont-il ouvre grand les portes, avant de plonger la tête à l'intérieur.
Et comment vous dire... ?
Oh mon dieu !
Il est torse nu.
Expirant profondément, je contemple avec admiration la musculature de son dos. En partant du bas, pour lentement voyager jusqu'en haut. Les lignes apparentes me donne envie de les redessiner du bout des doigts. Non, pire. Ils me plonge dans des pensées obscènes, qu'on aurait dit que ma mégère a pris possession de mon corps.
'Hé ! N'accuse pas les innocents !'
S'empresse-t-elle de se défendre.
'Qu'on mette bien les points sur les 'i' ! C'est pas de ma faute, si tu te transformes en une parfaite petite cochonne !'
Enchérit-elle.
Je roule intérieurement des yeux.
Vraiment n'importe quoi celle-là !
Si maintenant on ne peut plus regarder ce qui nous appartient...
'Et voilà que tu commences à parler comme ton anglais maintenant !'
Chut, toi !
J'ai crue à un moment suffoquer, lorsque Louis s'est agenouillé devant son armoire : un bras plié, dévoilant ainsi, les lignes creusés de son biceps, tandis que la seconde, est partie à la recherche d'un haut dans une autre étagère.
Ses cheveux châtain sont encore trempé. Je le remarque grâce aux gouttes d'eau qui perlent son dos et qui escaladent ses omoplates et sa colonne vertébrale. Je mords furieusement l'intérieur de ma joue pour me 'punir' de mon voyeurisme.
Oh mon dieu.
J'ai l'impression d'être une horrible perverse.
Et ça empire d'autant plus, lorsque je me rends compte que j'ai chaud.
Tellement chaud.
Je me donne mentalement une claque pour me réveiller, mais rien y fais. Pour une raison que j'ignore, je pousse un faible gémissement sourd, que j'étouffe précipitamment, en claquant ma main brutalement contre ma bouche.
Qu'est-ce qui m'arrive ?
Oh bon sang !
Parfois,
J'agis vraiment bizarrement.
Mon bruit étrange a attiré son attention. Louis se tourne, un sourcil levé, l'air interrogateur, alors que de mon côté, je hausse mes épaules pour seule réponse. Il secoue la tête face à mon attitude enfantin, reprenant sans attendre sa recherche.
Il est beau.
Physiquement et mentalement.
Le pire dans tous ça c'est qu'il ne s'en rend même pas compte.
Seigneur !
Il est vraiment vraiment beau.
« ... Vraiment vraiment vraiment très beau. » Poursuivis-je sans le réaliser à voix haute.
« Quoi ? » Je sursaute, son timbre mi-aigüe et rauque, m'a sortie de mes songes.
« 'Quoi' quoi ? » M'enquis-je innocemment.
« Qui est beau ? » Je ravale avec difficulté ma salive, hypnotisé par ses iris glacés.
« Mmh... »
Mes yeux louchent sur son pectoral gauche, quand il pivote son torse à demi pour me regarder. Là, à cet instant ? J'ai juste envie de le taper. Pourquoi faut-il qu'il fasse ça ? C'est comme si je décide de me balader à moitié...
Je me tut et inspire doucement.
Merda !
Je comprends mieux maintenant sa 'perte de contrôle'.
'Hé ? N'oublie surtout pas que c'est à cause de tes hormones... !'
Souffle la petite peste.
Huh ?
'Bah oui, idiota ! Il faut pas rigoler avec les règles menstruelles !'
S'indigne-t-elle.
'Absolument tout est décuplé à cette période !'
Et bordel !
Cette garce à raison !
« Adriana ? » Louis m'appelle d'une voix suave.
Muette, je continue à le scruter, comme si c'est la dernière fois que je le vois. Oui, je sais parfaitement bien que ce n'est pas le cas, mais merda ! C'est effectivement de la faute de mes satanés hormones.
Moi ?
Je ne suis qu'une victime.
Te retourne pas ! Te retourne pas ! Te retourne pas ! Te retourne pas !
Citai-je mentalement comme s'il s'agit d'une incantation.
Te retourne pas ! Te retourne pas ! Te retourn...
« PUTAIN ! » Hurlai-je, lorsqu'il se tourne complètement face à moi.
« C'est quoi ton problème à la fin ?! » Je sens mes joues furieusement brûlés de gêne.
Finalement, il sort une chemise bleue marine de son armoire. Il enfile, inclinant son adorable minois en avant pour boutonner chaque bouton. Une fois terminée, Louis marche d'un pas assuré jusqu'à moi. Souriant, il se penche pour couvrir ma mâchoire de bisous. Je pouffe et saisis Monsieur Phacochère, qu'est près de l'en-tête du lit pour me cacher derrière lui.
« Dégage-moi ce truc de ma vue ! » Il grogne, saisissant mon ourson par la tête, pour le jeter contre la porte de la salle de bain.
« M-mais... » Il me bloque le passage, lorsque je m'apprête à me lever pour aller le récupérer.
« Adriana. » M'appelle-t-il calmement.
Enfin,
En tout cas, il essaie.
« Pousse-toi... » Marmonnai-je, en gigotant contre son torse, les yeux fixés sur ma peluche.
« Mais tu vas m'écouter, oui !? » Il commence à perdre un tout petit peu patience.
Je l'ignore.
Oui, j'avoue, je l'aie fait exprès pour l'embêter.
Chose que Louis n'apprécie pas, puisqu'il me repousse doucement sur le matelas, à chaque fois que je réussie à mettre un pied à l'extérieur. J'étouffe mes rires enfantin et reporte mes yeux verts sur son visage crispé, qui me prouve qu'il essaie de contrôler du mieux qu'il peut son impatience.
« Putain, Adriana. » Il grince entre ses dents, en me serrant contre lui pour que je cesse de gesticuler. « Tu es vraiment quelque chose quand tu t'y mets. » Poursuit-il sur le même ton, je pouffe.
« Tu sens bon, mon amour. » Je change innocemment de sujet.
C'est vrai,
Il est beaucoup plus patient qu'auparavant.
'N'en profite pas trop par contre !'
M'avertit la petite peste.
Tu as raison, il serait capable de me jeter par la fenêtre sinon.
Admis-je.
« Louis. » Je pouffe, m'agrippant à son biceps. « Ça chatouille. » Il me mitraille de baisers.
Ses lèvres forment un sourire de satisfaction contre ma peau. J'entoure fermement un bras autour de son cou et le laisse me soulever du lit, pour qu'il puisse échanger nos places et ainsi m'installer sur ces genoux. Un de ces bras serpente autour de ma taille, tandis que la seconde trouve refuge au creux de ma hanche.
« À quel heure as-tu rendez-vous avec ta mère ? » Demandais-je curieusement. « Maintenant que j'y pense, nous n'avons pas encore pris le temps de discuter de ton week-end. »
« Qu'est-ce que tu veux savoir ? » Je hausse mes épaules.
« Je ne sais pas... » Je pince ma lèvre. « Ça s'est bien passé ? »
« Je ne sais pas, mes souvenirs sont vagues. » Dit-il honnêtement. « Et lorsqu'ils sont vagues, souvent, c'est parce que... »
« Tu as bu. » Soufflai-je faiblement, le faisant acquiescer.
Au moins, il a 'oublié' ce que ces sauvages lui a fait subir. Quoi que, si ça n'avait pas été le cas, je ne pense pas que ces garçons continueraient toujours de rigoler comme des imbéciles. Je me redresse légèrement et lui embrasse la tempe, il sourit discrètement.
« J'ai rendez-vous à neuf heures trente avec ma mère. » Je hoche la tête. « Mais il me reste encore quelques minutes pour profiter de toi, ma jolie beauté. »
Son pouce retrace la courbe de ma pommette, alors que mes orbes se contentent de fixer le bleu des siens. Le fait qu'il m'a annoncée hier soir, que sa mère souhaite dîner avec lui en tête en tête ne m'a pas surprise. Johanna me l'a dit. Elle veut le voir, pour s'assurer que son week-end s'est bien passé.
Arrgh !
Si seulement elle savait.
Si elle avait été au courant des misères que ces imbéciles de 'frères' ont fais subir à son fils unique, je ne pense pas qu'elle le laisserait encore vivre jusqu'à la fin de l'année dans cette fraternité. La connaissant un tout petit peu maintenant, je sais qu'elle serait capable de lui louer une suite, pour qu'il reste éloigner d'eux.
« J-je... »
« Je sais que t'étais en train de me regarder. » Mes joues s'enflamment.
« Huh ? » Il pivote sa tête volontairement ailleurs, esquissant un sourire taquin.
« Le spectacle était à goût, j'espère ? » Je lui gifle violemment l'épaule, il rit.
D'une main, Louis agrippe ma cuisse, tandis que la seconde en fait de même, au niveau de mes côtes. Sans effort, il me bascule sur sa droite. Il m'adosse avec délicatesse dos au matelas, planant à l'aide de ces coudes au-dessus de moi. Il tape avec amusement sur ma main, lorsque je dirige cette dernière vers ces cheveux, ne souhaitant pas que je ruine sa coiffure.
C'est à mon tour de rire.
Un doux frisson me picote le dos, quand son index retrace délicatement le succion, qui commence à cicatriser à mon cou. J'expire lentement pour supprimer la minuscule douleur, le coeur battant. Mes paupières se ferment quelques micro-secondes, pour mieux apprécier le contact de ses lèvres qui frôlent ma chair.
Elles sont douces et sensuelles.
Mais malheureusement, leurs caresses sont brèves, laissant ainsi son souffle, déposer un léger filme de chaleur contre. Une fois mes émotions regagnées, mes doigts agrippent sa ceinture. Elles jouent avec la boucle, tirant dessus pour garder mon anglais collait à moi. Ma tête se penche sur le côté, fixant la porte d'entrée de la chambre ouverte.
Sa bouche picore mon cou de baisers, m'arrachant de faibles gémissements, que je susurre tel un secret au creux de son oreille. Mon souffle s'élève progressivement, tandis que mes fines jambes se serrent autour de sa taille. Je le veux contre moi et sans que ces vêtements ne lui servent de barrière.
Et d'après les gestes précipités de Louis ?
Il est du même avis que moi.
Fuck les règles menstruelles !
« Que comptes-tu faire de ta soirée ? » Questionne avec curiosité mon britannique.
Je reste pour l'instant muette, portant ma main contre son torse. Mon ongle racle à plusieurs reprises le bouton central de sa chemise, jouant distraitement avec. Louis semble avoir rien à faire, que je suis en train de froisser sa chemise.
J'en profite pour enfouir une partie de mon visage contre son épaule, me délectant de son odeur et du fait que la matière, où mon minois est actuellement posé est douce, souple et confortable. Tellement, que je suis prête à m'endormir dessus.
Ma bouche trace à son tour, un chemin de baisers sur sa peau. Je gagne des soupirs de ce dernier, qu'est rapidement accompagné par un faible gémissement. Son léger coup de bassin, me prouve d'ailleurs, que mes gestes ne le laisse pas indifférent.
« Harry. » Lâchai-je brusquement, en voyant la silhouette du bouclé passé devant la porte de la chambre.
'... Le divorce a été prononcé. Je suis désolée, petit frère.'
Mes pensées dérivent vers le message de sa soeur, qu'il a involontairement laissé en évidence sur le comptoir l'autre soir. Sachant maintenant qu'il apporte beaucoup d'importance à la famille, une 'force intérieure' en moi me souffle, me pousse...
Non, il me hurle même, de lui venir en aide. Même si nous étions pas les meilleurs amis du monde, je pense qu'il en aurait fais de même pour moi, surtout après notre longue discussion sur les relations familiales.
Le corps de mon britannique se tend.
Louis semble vouloir arrêter tout contact physique avec moi.
« Quoi ? » Son étonnement est flagrant, il se redresse brusquement en tailleur sur ces genoux.
Allongée en étoile sur le matelas, il me pince le menton, pour s'assurer que toute mon attention se porte sur lui. Dans un battement de cils, je le laisse me guider le visage, dont les traits laissent clairement paraître qu'il n'a pas apprécié ma réponse.
Ses traits faciaux ce sont durcis, confirmant mes doutes sur son mécontentement. Et ce qui est le plus étrange, c'est qu'il ne l'est pas exactement de la même manière, que lorsque quand nous révisons ensembles et que je me mets à sortir soudainement une bêtise.
Non,
Mais d'une toute autre façon.
« Je pense que je vais passer ma soirée avec lui. » Dis-je en toute honnêteté.
'Enfin, s'il veut de toi !'
Se mêle ma mégère.
Évidemment ! C'est mon ami !
Son rire résonne d'autant plus dans mon esprit.
« Non. » Jeta-t-il sèchement, je fais la moue.
« Mais pourquoi ? » Je me redresse sur mes coudes.
« Parce que c'est comme ça et que je l'ai décidé. » Il s'écarte du lit, passant vivement ces paumes sur sa chemise et son pantalon pour les défroisser.
Le ton qu'il a employé est similaire à sa précédente réponse.
Ow, il est vraiment vénère.
Ai-je dis quelque chose de mal ?
__________
À présent, vous connaissez toutes/tous plus ou moins l'histoire/la relation familiale de Louis. Et bien, maintenant ? Il est tant de voir du côté d'Adriana ;)
Désolée, si vous avez trouver certains passages inutiles (soit ennuyante), c'est juste que ça m'a trop perturbée de rester centré sur le 'même sujet'. J'avais besoin d'une coupure, pour éviter d'avoir l'effet : 'on se concentre QUE sur Loudrina du coup on zappe les persos secondaires'.
Mise à part ça, j'espère que le chapitre vous a plu !
Je vous fais pleins de bisous gâteaux,
Alexia. ♥
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