Chapitre quatre-vingt-huit.
Coucou !
Comment allez-vous ?
Devinez qui est - encore - insomniaque... ?
Haha !
Non, cette fois j'ai une bonne raison ! J'ai été invité chez mes voisins du coup j'ai trop mangée, et puis ? J'arrive pas à dormir - déjà qu'en tant 'normal' je n'y arrive pas - étant donné que j'ai atrocement chaud aussi ! #osef
Du coup, je vous laisse avec le chapitre !
Bonne lecture ;)
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10h52.
« Alors... » Débute Jackson, un grand sourire aux lèvres. « Comme ça ta tes règles ? » Taquine-t-il sur un ton faussement curieux.
Son sourire moqueur en dit long.
Tellement, que j'ai envie de l'étouffer avec.
Évidemment, ces compatriotes - qui ne sont jamais très loin - ricanent comme des imbéciles heureux. Un frisson d'horreur, mêlait à l'embarras, me parcours l'échine. Je suis sûre que je dois à cet instant furieusement rougir ! Furieuse, je lui agrippe le bras et le tape de toutes mes forces, ce qui amplifie ces éclats de rires et ceux des autres idiots.
Louis et moi étions tellement embarrassé la nuit dernière, que nous n'avons même pas pris le temps d'échanger. Non, nous sommes restés côte à côte dans le lit, silencieusement dans le noir, prétendant s'être endormi, pour éviter de débuter un quelconque sujet. Cependant, même après ça, cela n'a pas empêché mon anglais de me coller à lui.
Et quel soulagement !
Moi, qui pensait, l'avoir dégoûté.
'Pourquoi faut-il que tu dramatises tous, idiota !?'
Me gronde la petite peste.
Moi-même, je l'ignore...
« BANDE D'IDIOTS ! » Je le gratifie cette fois d'une tape contre le torse.
« Ouiiie ! » Il pleurniche dramatiquement sans cesser de rire.
« Sérieusement ? Je l'aie pas 'criée' si fort quand même ? » Ils s'échangent un rapide coup d'oeil, avant d'affirmer en choeur.
« Tu rigoles ? Tout le quartier a dû t'entendre ! »
Mon visage est en feu.
Je me cache derrière mes mains, frottant vivement ces dernières contre mes joues. Je suis tellement embarrassée, que je ne suis plus où me mettre et quoi dire. J'étouffe de lourd grognement, souhaitant m'enterrer six pieds sous terre.
Arrrgh !
Pourquoi faut-il toujours que je m'embarrasse toute seule ?
« Ne t'en fais pas ! Tout va bien se passer. » M'assure en tout ironisme Jackson, en me tapant amicalement l'épaule.
« Peut-on parler d'autre chose que de mes règles menstruelles ? » Marmonnai-je comme une enfant, en retirant une main de mon oeil.
« Ouaip ! Enfin, seulement si t'arrête de te cacher. » Nathan pointe dans un rire.
Je roule des yeux et retire ma seconde main, qui dévoile mon minois rouge. Mes prunelles vertes mitraillent chaque garçon à tour de rôle, l'air menaçant. Enfin, pas tellement que ça, puisqu'ils ne se privent pas, pour continuer à se moquer ouvertement de moi.
« Bon d'accord, on arrête. » Alex intervient - certainement - par pitié. « De quoi veux-tu parler ? » Je me mets faussement à réfléchir.
« Je ne sais pas ? De votre week-end, par exemple. »
« Oh, c'était cool ! » Déclare Jasper en buvant son jus d'orange à la bouteille. « Le capitaine a respecté la démocratie. »
« Quoi ? Quel démocratie ? » Mon sourcil se arque, interrogateur.
« On a enfin pu lui faire autant de misère qu'il nous en a fait ! » S'exclame joyeusement Nathan.
« Et encore ? Je trouve qu'on a été plutôt cool. » Commente par la suite Jasper, il hausse ces épaules.
« Tu rigoles, mec !? Le voir faire dans son froc était tout simplement énorme ! On a tous gagnés là. » Ricane Adam, en maintenant sa main sur son ventre. « Surtout le coup des sandwich périmés ! »
« Ah ouais, c'est vrai ça ! Et même que c'était Mills qu'a du lui essuyer le cul ! » Enchérit Jasper.
« Allez vous faire foutre ! » Gronda aussitôt Jackson. « Vous savez parfaitement bien que je ne l'ai pas touché. »
« 'Ça' c'est toi qui le dit, mais nous on sait que t'a fait le contraire ! » Riposte Nathan, je roule des yeux.
Et moi qui a dit mot pour mot à la mère de Louis, qu'elle pouvait avoir une confiance aveugle en eux. Je me gratifie virtuellement d'une tape sur la tempe. Comment ai-je pu penser à cela ? J'aurais dû me douter, qu'ils allaient faire n'importe quoi. Comme d'habitude. J'espère de tout coeur qu'elle n'apprendra jamais tout ça.
Arrgh, ces garçons !
Ce qu'ils peuvent être immatures.
« Et je suppose qu'il n'est pas au courant... » Je fais valser ma main dans un mouvement circulaire. « De votre 'plan', hein ? » Ils acquiescent fièrement. « Bande de lâches ! » Crachai-je brusquement.
« Dit celle qu'a hurlée à tout le quartier qu'elle est en train de se vider de tout le sang pourris qui se trouve dans son corps ! » Ma main claque bruyamment le bras d'Adam. « Aiiie ! » S'écrit-il exagérément.
« Je croyais qu'on est censé parler d'autre chose ? » Lui rappelai-je immédiatement.
« TU étais d'accord pour ça, pas nous ! » Il rétorque au tac-au-tac. « Donc... »
« Louis !? Tu as bien dormi ? » Le coupai-je brusquement, en pointant mon doigt vers l'entrée de la cuisine.
Sauf que Louis ne se trouve pas à l'encadrement de la porte. Non, c'était juste une 'petite blague' que j'aimais de temps à autre leur faire, pour calmer leur attitude. Et souvent ? Ça marche du tonnerre. Mais étrangement, au moment où j'ai prononcée le prénom de mon britannique, ces imbéciles ont éclatés de rire.
Bruyamment même.
Gnée ?
Je bats vivement des cils et les regarde bêtement rire. Eux, qui sont tout le temps en panique, à chaque fois, qu'ils m'entendent prononcer le prénom de Louis, sont - réellement - en train de me rire au nez là ?
Non, impossible !
« Ahlala ! » Jackson cesse doucement de rire, entourant un bras ferme autour de mon cou.
« Tu peux m'expliquer pourquoi vous êtes en train de rire comme des idiots ? » Soufflai-je discrètement au blond.
« Parce que nous savons que le capitaine n'est pas là. » Je hausse un sourcil. « T'a déjà oubliée l'épisode où il a mit sa dignité de côté pour toi ? » Il me rappelle aussitôt.
Et merde !
Qui aurait cru qu'ils avaient une aussi bonne mémoire ?
« À cet instant, je pari qu'il est en train de nettoyer les cuvettes ! » Poursuit-il.
« Merda ! » Me marmonnai-je à moi-même.
« Hé ! Et sinon ? T'a pu discuter avec Harry ? » Il me chuchote discrètement à l'oreille, je lui envoie un regard désolé.
« J'y travaille là... »
« Et bien insiste plus ! » M'encourage-t-il sur un ton qui ne plaît pas. « Il y a en a vraiment marre de sa mauvaise humeur ! »
'Pour qui il se prend pour nous parler comme ça ?'
Crache ma conscience.
'Il n'a qu'à le faire lui-même ! C'est pas notre problème !'
Enchérit-elle.
« Et pourquoi tes frères et toi ne le faite pas ? » Il souffle d'agacement, grognant.
« Parce que c'est le rôle des filles de faire ça. » Cracha-t-il presque avec dégoût, je roule des yeux.
« Et vous vous dîtes des frères - soit disant - solidaires ? Maintenant, que je sais ce que vous avez fait subir à mon Louis... » Je lâche un rire sans humour, m'énervant. « Pourquoi votre comportement ne m'étonne pas ? »
« Ad... »
« Vous n'êtes qu'une bande d'hypocrite. »
**
Après le travail, Eleanor, Coleen et moi, avons décidés de manger chinois. Ça fait longtemps que nous n'avons pas mis les pieds là-bas ! Et je dois admettre que ça me manque, tout autant que passer du temps avec elles, de manger asiatique. C'est donc, pour nous, l'occasion - ou jamais - de le faire.
Ça va faire une heure que nous attendons Coleen.
Et j'ai faim.
Eleanor doit avoir le même ressenti que moi, puisqu'elle presse fermement une balle anti-stresse entre ses doigts, pour éviter d'exploser comme une furie. Étant donné qu'aujourd'hui c'est son jour de repos, Coleen doit nous rejoindre à dix-neuf heures. Bien sûr, telle que je la connais, dix-neuf heures pour elle, veut en réalité dire vingt heures.
Voir plus !
En attendant, Eleanor et moi, avons commandées des boissons. Cette dernière a opté pour une Tequila Sunrise, tandis que moi, j'ai choisie une Pina Colada. Nous avons parlées de tous et de rien, profitant au maximum de cette sortie entre filles. C'est fou ! J'ai l'impression que ça fait un siècle que je ne l'aie pas vue. Nos horaires de travail ont changés, ce qui fait que nous nous croisons en coup de vent de temps à autres.
« ... Je te préfère les cheveux plaqués. » Eleanor commente, pointant mes cheveux du doigt.
« Merci. » Je lui souris, replaçant correctement une mèche rebelle derrière mon oreille.
« Excusez-moi du retard, les grosses ! » Coleen débarque comme une furie, s'asseyant devant moi.
« T'en a mis du temps ! On a faim nous ! » Pleurniche El. « Qu'est-ce que t'a foutue ? » Elle pose son sac à main sur la chaise vide à ces côtés.
« Si tu savais ! » Elle retire sa veste et la place sur le dossier de sa chaise. « Mon mec vient juste de me piquer une crise ! Arrgh ! Ce qu'il peut être énervant quand il s'y met celui-là ! » Grogna-t-elle, en jetant ces mains en l'air.
« Voilà pourquoi je préfère rester célibataire. » El me chuchote discrètement à l'oreille, je glousse.
« Calme-toi d'abord, chérie. » La conseillai-je, en l'incitant à poser calmement ces mains sur la table. « Puis, inspire et expire lentement. » Elle s'exécute, fermant quelques laps de secondes ces paupières. « Tu te sens mieux ? » Elle hoche la tête. « Raconte-nous ce qu'il s'est passé maintenant. »
« Mesdemoiselles, puis-je prendre votre commande ? » Nous questionne une serveuse.
« Non, on réfléchit encore. » Répond poliment Coleen avant de se tourner vers nous. « C'est encore Tristan. » Elle soupire longuement, agacée.
« Oh non, pas encore ! » El et moi on s'écrit en choeur.
Tristan, son ex, et qu'est aussi devenu son meilleur ami.
Avec elle ?
C'est toujours la même histoire.
À chaque fois que Coleen rencontre un garçon et se met en couple avec, elle a l'habitude de rapidement poser les 'bases', en lui précisant que Tristan a été son ex et qu'il est maintenant devenu son meilleur ami. Ainsi - comme elle le dirait - le jour, où il apprendra la nouvelle par une personne en commun, son copain ne sera pas surpris.
Cependant, en souhaitant être honnête et bien faire les choses, ces petits-amis deviennent méfiants. En particulier, lorsqu'ils voient leur complicité. Ils deviennent jaloux, possessifs, souhaitent contrôler sa vie et - forcément - ne veulent plus qu'elle passe du temps avec lui. Eleanor et moi, posons nos mains sur celle de Coleen pour lui montrer notre soutient.
« Ça me fatigue ! Hier, je l'aie surpris en train de fouiller dans mon téléphone ! » S'écrit-elle sous le choc. « C'est bien la première fois qu'un de mes petits-amis se permet de faire ça ! Il ne m'a même pas crue, quand je lui ai dis que j'allais diner avec vous ce soir, pensant que j'allais rejoindre Tristan en cachette ! J'ai dû profiter qu'il soit parti se doucher pour partir. Je suis tant que ça une personne indigne de confiance ? »
'Quel cliché ! On se croirait dans un film pour adolescent !'
Se moque ma mégère.
Rho, la ferme !
« Woah, il est si jaloux que ça ? » Questionnai-je curieusement, elle acquiesce.
« Tu sais ? S'il est comme ça, ça prouve qu'il tient énormément à toi. » Eleanor la rassure.
« Je sais. » Soupira-t-elle. « Mais j'aurais préférée qu'il ne le soit pas. C'est tellement embarrassant de le voir se coller exagérément à moi, les peu de fois où nous nous sommes croisés, que ce soit pour Tristan ou d'un autre garçon. Et je ne te parle même pas du fait, qu'il me tienne constamment la main à chaque sortie ! J'ai l'impression d'être un chiot attaché à une laisse ! » Elle lâche un rire sans humour. « À croire que depuis que je lui ai dis que Tristan était mon ex, il pense que tous les hommes que je connais le sont eux aussi ! »
« Quel parano celui-là ! Il faut qu'il aille se faire soigner ! » Cracha Eleanor. « Chérie, je t'avais dis de ne pas lui dire que Tristan était ton ex. » Je reporte ma main sur mon cocktail, sirotant quelques gorgées.
« Arrête ! Tôt ou tard, il aurait su la vérité. » Intervenais-je, avant qu'on ne commence un débat inutile.
« Et qui donc ? » S'énerva-t-elle. « Ils n'ont pas d'amis en commun ! »
« Et bien, tu aurais peut-être fini par accidentellement cracher le morceau, puisque tu le connais aussi ! » Rétorquai-je au tac-au-tac.
Elle se tut.
Puis, se met à réfléchir.
« C'est juste. » Avoua-t-elle dans un haussement d'épaules.
« Et toi ? » Coleen plonge son regard dans le mien, interrogatrice. « Que fais-tu dans un moment pareil ? »
« Ex-excuse-moi ? » Bafouillai-je, m'étouffant presque avec ma boisson.
« Tu sais... » Elle laisse sa phrase en suspend, comme si la suite serait une évidence pour moi.
Sauf que je ne comprends rien.
Et puis, il y a quoi à comprendre là-dedans ?
« Bon sang ! Fais un effort, Ad ! Quand ce genre de chose t'arrive ! Comment tu réagis ? » Jeta-t-elle finalement pour que j'ai un déclic.
Mais rien ne se passe.
Je suis toujours dans l'ignorance.
'Pour absolument rien changer quoi !'
Se moque ma conscience.
Chut, toi !
« Quoi ? » Demandai-je, incrédule.
« Rho ! Sérieusement, Ad ? » Eleanor me foudroie du regard. « Tu ne vas pas me dire que ton copain n'a jamais piquer de crises de jalousies, alors que tu vis dans une maison remplis de garçons ? » Elle me pointe du doigt. « Tu dois être la seule dans cette table à te plaindre de lui, pas Coleen ! »
Je lève la tête, pensive.
Je me rends compte maintenant, que je n'aie jamais fais attention à ce genre de détail. Pourquoi ? Je ne sais pas. À vrai dire, que Louis soit jaloux ou pas, je m'en fiche un peu. Tant qu'il reste lui-même, ça me va. Peut-être est-ce le fait que je n'aie pas d'ex et qu'il a conscient, qu'il est le seul et unique garçon avec qui je sors, qui fait qu'il est moins méfiant et possessif, que le copain de Coleen ?
Mh, c'est certainement pour ça.
« Louis et moi, nous sommes bien. » Admis-je sincèrement. « Nous nous disputons, oui, mais pas pour ce genre de sottise. »
« Alors, ça... » Coleen et Eleanor s'échangent un rapide regard. « C'est une première ! »
« Il s'en fiche de te voir constamment entourée de garçons ? Ou encore extrêmement proche de l'un d'entre eux ? » Coleen demande et j'approuve. « Il ne t'a jamais arrachée brusquement d'un groupe de garçons, qui ce sont montrés un peu trop insistant envers toi ? »
« Pas que je sache, non. » Je secoue négativement la tête.
« Quoi !? » S'étonna-t-elle. « Mais est-ce qu'il s'intéresse un minimum à toi depuis que vous êtes en couple au moins ? Parce que clairement, j'ai l'impression qu'il en a rien à foutre. »
« Hé ! Ce n'est pas parce qu'il est discret qu'il en a rien à foutre ! Louis est aimant et très attentionné envers moi ! Même s'il manque de tact et est souvent maladroit dans ces gestes et ces propos, il est à l'écoute, supporte et accepte tous mes défauts. Bon Dieu ! Il accepte même de faire tous ce qu'il déteste, uniquement pour me faire plaisir ! Comme par exemple, partir un week-end avec ces frères de maison pour essayer de créer un lien, ou encore fêter mon anniversaire, alors qu'il ne supporte pas les fêtes ! » Le défendis-je. « Et crois-moi ? Tu ne veux pas savoir sa réaction, quand il se fiche - vraiment - d'une personne. »
« Dis toujours. » Je roule des yeux.
« Lorsque Louis en a rien à foutre d'une personne, il a tendance à l'ignorer et faire comme s'il n'existe pas. Il continue tranquillement ces activités, ce qui est souvent pour sa part, soit la lecture d'un bouquin ou le soccer. Mais si cette dernière le provoque et insiste trop, il le fait taire en lui balançant le premier objet qu'il lui tombe sous la main. » Je tapote le bout de mon nez, pensive. « Son 'coup' favoris ? C'est de heurter le visage des individus avec un ballon un cuir. Et si ça ne suffit pas ? Il utilise - comme la plupart des garçon - ces poings. » Son visage s'est décomposé.
« Laisse-moi deviner, la patience c'est pas son fort, hein ? » Conclut Eleanor, ma tête valse de gauche à droite. « Dis-moi, Ad ? Il ne dit toujours rien, s'il te voit parler avec un garçon, autre que ces frères de fraternité ? »
« Et b-bien... » Mes pensées basculent étrangement vers Avery. « Il ne supporte pas qu'Avery m'adresse la parole. »
« Avery Jones ? » S'étonne Coleen. « C'est pas ton crush depuis ta première année à la fac ? »
« C'est ça... » Avouai-je, embarrassée. « Mais ils se connaissent depuis l'enfance et sont des ennemis de toujours. Donc, je ne pense pas que c'est une crise de jalousie, mais plutôt une excuse pour pouvoir lui en coller une. »
« Oh. » Elle hausse ces épaules. « C'est vrai que ça change tous là ! Je me rappelle, il y avait cette fille, Briana, que je connaissais depuis le jardin d'enfant. Mon dieu ! Comme je ne la supportais pas ! Je trouvais toujours une excuse pour lui en coller une ! J'ai même une anecdote avec elle qui m'a marquée ! Ça s'est passé le jour de notre sortie au musée d'histoire naturelle - qu'était à l'époque en pleine rénovation - je l'ai poussée dans un trou, en lui faisant croire que c'était une tombe, qu'on a creusée spécialement pour elle à cause de sa méchanceté gratuite ! » Elle s'esclaffe. « Tu aurais dû voir sa tête ! Elle s'est magiquement transformée en sainte, je te jure ! » Mon rire rejoint aussitôt le sien.
« Adriana ? » M'appelle soudainement Eleanor, sur un ton un peu trop sérieux à mon goût. « Je pense que tu devrais te méfier du loup qui dors. » Elle pince sa lèvre. « J'ai déjà connue ce genre de garçon dans ma vie. C'est même de sa faute, si tu veux savoir, que je préfère rester célibataire à vie. »
« Il avait exactement le même caractère que Louis ? » Mes lèvres s'écartent délicatement en 'o'.
« Plus ou moins. » Elle hausse ces épaules. « Un garçon qu'à les pleins pouvoir - et qui plus est - aussi dictateur que ton copain, qui donne l'ordre de suspendre, la tête à l'envers, un groupe de filles, uniquement parce qu'elles ont voulu que tu remplaces leur consœur à un stand de baisers... » Elle marque une pause, secouant la tête.
« Oh, mais c'est vrai ça ! » S'écrit Coleen. « J'avais complètement oubliée qu'il avait fait ça ! »
Et moi donc...
C'est même la raison, qui bloque, ma réconciliation avec Mindy.
« Il ne dit rien lorsqu'il te voit aborder un autre homme que lui et il ne réagit pas quand tu en est encerclée. C'est bien, il a confiance en toi et tu peux être contente, parce que ce n'est pas le cas de tout le monde ! » Elle lance coup d'oeil à Coleen.
« Hé ! » Rouspète cette dernière, elle lui adresse un petit sourire désolé.
« Mais comme tu viens de nous l'expliquer, sa patience à des limites. Je crois, qu'il est placé sur un tout autre niveau que la possession ou la jalousie. »
« Co-comme ton ex ? » Bégayai-je.
« Oui ! » Confirme-t-elle. « Je crois aussi surtout qu'il est prêt à te céder n'importe qu... Non, je ne crois pas, en fait. J'en suis même sûre et certaine ! » Se corrigea-t-elle. « Et quand je dis 'n'importe quoi' ? J'entends par là, par absolument tous. Il serait même prêt à se tourmenter, uniquement pour te faire plaisir. Mais par contre ? Gare à toi, si tu le trahis. »
« Quoi ? » Je secoue vivement mon minois. « Jamais j-je... »
« Je ne parle pas uniquement que de l'adultère, mais en général. » Elle me coupe. « J'ai l'impression que ta relation avec lui ne tient qu'à un fil, qu'il suffit d'un rien, pour qu'il se retourne contre toi. » Je baisse la tête, réalisant quand elle n'a pas totalement tort.
'Je n'aime pas les mensonges.'
La voix mi-aiguë et rauque de mon britannique retentit aussitôt dans mon esprit. La confiance et l'honnêteté sont des valeurs importantes pour Louis. La preuve ! Il est rare qu'il fasse confiance à un individu. Pas parce qu'il est difficile pour lui de l'accorder, mais parce que les individus sont souvent malhonnêtes de nos jours.
Ils sont hypocrites, égoïstes, joueurs et comédiens par dessus le marché. Ils seront toujours présents pour toi, s'ils pensent que tu vas leur apporter plus tard, un quelconque intérêt, mais peu présent, lorsqu'il s'agit de t'aider sans qu'ils gagnent quelque chose en retour. C'est pourquoi Louis a choisis le silence et préfère observer son entourage.
C'est une sorte d'auto-défense, au cas où, on déciderait de l'attaquer.
'Je n'aime pas les mensonges.'
Sa voix résonne derechef dans mon esprit.
C'est aussi certainement la raison pourquoi Louis me le répète aussi souvent.
Il ne supporte pas qu'on le trahisse.
« Pourquoi vous avez rompu... ? » Demandais-je dans une toute petite voix.
« Je me suis lassée de lui. Comment t'expliquer... ? » Elle racle sa gorge, avant de reprendre aussitôt. « Le fait qu'il a constamment le besoin de rester à mes côtés, qu'il soit toujours attentionné, à l'écoute, aux petits soins pour moi, et puis ? Tous ces cadeaux exagérés, j'avais clairement l'impression d'étouffer ! Voir, d'être en prison ! Tu te rends compte qu'il m'a 'pardonné', quand je lui ai dis que je l'ai trompée avec son meilleur ami ? Tant que je ne le quitte pas, il se fichait de ce que je pouvais faire. »
« Et c'est vrai !? » Mes yeux s'écarquillent de surprise.
« Non ! J'ai dis ça pour me débarrasser de lui, sauf que ça n'a pas marché. » Grogna-t-elle. « J'ai donc sorti la carte de la femme enceinte, mais tu sais quoi ? Il a accepté de l'élever ! Non, mais quel homme accepte d'élever un enfant qui n'est pas le sien ?! » S'énerva-t-elle.
Un silence s'est rapidement installé.
Coleen est devenue magiquement muette, alors qu'Eleanor essaie de reprendre ces esprits et de se calmer. Je scrute son visage, marqué par le traumatisme que son ex l'a fait subir. Je me rends compte que ça reste encore un sujet sensible pour elle.
Honnêtement, je pense qu'il y a pire comme traumatisme. Ce garçon était tout simplement éperdument amoureux d'elle. Il voulait aucun mal à personne. Non, il voulait juste rester auprès de la femme qu'il aime.
Et ce, peu importe, les circonstances.
Pauvre garçon...
« Un homme amoureux. » Répondis-je tout bas dans un souffle.
Comment est-ce possible d'être aussi cruelle ?
**
22h45.
- à l'écoute - HONNE - Good together.
J'ai trop mangée.
Mon ventre va bientôt exploser.
Plaquant ma main dessus, je marche lentement aux côtés d'Eleanor et Coleen. Ces dernières sont en train de débattre sur le dernier volet d'Hunger Games. J'ai décidée de ne pas prendre part à la conversation, bien trop focalisée par mes mots de ventre. Heureusement que la marche, permet de mieux digérer toute la nourriture asiatique ingurgitée.
'Dit plutôt que ta envie de faire popo !'
Taquine avec provocation cette sale peste.
Dite-vous, que je n'aie même pas la force de lui répondre.
« Hé ! Ça vous dit qu'on boit un verre pour mieux digérer ? » Suggéra Coleen, quand nous passons à côté d'un pub.
Mes yeux se tournent en direction de la vitrine du pub. La bruyante musique irlandaise a rapidement attirée mon attention. Je m'arrête en milieu de chemin et observe avec amusement, un couple danser joyeusement sur le comptoir, les bras entourés fermement autour de leur cou. Lorsqu'ils sautent dans l'espoir d'atterrir à la table d'en face et tombe sur leur postérieur, mon visage se crispe.
Oh mon dieu !
J'ai mal aux fesses pour eux.
« Adriana ? » Les filles m'appellent.
« Oui ? »
« Il fallait nous le dire qu'un verre te tente ! » Eleanor pose ces mains sur ces hanches.
« Non, j-je... »
Je me tut, lorsque mon regard repère au loin une silhouette familière. Je m'avance d'un peu plus près de la vitre transparente pour en avoir le coeur net. Mes iris émeraudes fixent avec attention, un brun aux boucles dessinés, qui fut précédemment camoufler par le couple enjoué. Mes paupières clignent vivement, lorsqu'il se tourne de profil, avant de s'écarquiller.
Non, je ne me suis pas trompée.
Je connais bel et bien cet individu.
C'est Harry Styles.
Pourquoi sa présence dans ce lieu ne m'étonne pas ?
Il n'est vraiment pas bien en ce moment.
« Allez, viens ! Et arrête de faire ta timide ! » Coleen m'entraine par le bras et me force à rentrer dans le pub.
Je la laisse m'entraîner sans broncher, sans quitter des yeux le bouclé, qu'est en train de boire son verre cul sec. Nous passons en sandwich entre plusieurs inconnus, nous faufilant jusqu'à ce que nous trouvons trois places potables. En passant derrière Harry, je me défais de l'entreprise de Coleen.
« Je reviens, je viens de repérer une connaissance. » La prévenais-je dans un murmure à l'oreille, elle acquiesce.
- à l'écoute - Lucy Lowe - Home.
Je me tiens à quelques mètres d'Harry, l'observant silencieusement, essuyer une larme à l'aide de son index. L'expression de mon visage change instantanément, compatissant à sa peine, même si je ne connais toujours pas la raison. Je fouille dans mon sac, à la recherche d'un paquet de mouchoir. Une fois trouvée, je reporte mon attention sur le brun, qui n'a pas réalisé ma présence, posant délicatement son cellulaire à sa droite.
Je pince ma lèvre, anxieuse.
Je ne sais pas comment réagir.
Ça ne m'étonnerai pas, s'il se met à m'agresser verbalement, une fois qu'il réalisera que, je viens de le percer à jour dans sa solitude. Je prends une grande inspiration et m'envoie virtuellement des coups de pieds aux fesses. Je ne peux pas le laisser seul et dans cet état. J'élimine le maigre espace qui nous séparent, la main levée. Je reste quelques fractions de secondes dans cette position, hésitante, avant de timidement la porter à son épaule.
« Ne pleure plus. » Dis-je doucement. « Je sais que nous ne sommes pas les meilleurs amis du monde, mais je tiens à ce que tu saches, que je suis là, si jamais tu souhaites discuter. »
Le bouclé sursaute de surprise, pivotant instantanément sa tête vers ma direction. Je lui tends le paquet de mouchoir, qu'il scrute durant de longues secondes. Il ne dit rien. Il n'est même pas curieux sur ma présence ici, ou encore sur la façon dont je l'ai trouvée, non. Harry se contente de prendre un mouchoir, la tête baissée et les yeux rivés sur sa nouvelle boisson à moitié plein.
« Adriana ? » Le timbre de sa voix est faible, cassante.
« Oui ? »
Moi qui pensait qu'il allait m'envoyer boulet,
Je suis étonnamment surprise.
« Que représente la famille pour toi ? » Je cligne des yeux, ne m'attendant pas à ce qu'il me pose ce genre de question.
« Pourquoi tu veux savoir ça ? » Forcément, ma curiosité a pris le dessus.
« Répond juste à ma question, s'il-te-plait. » Il rétorque calmement, mais je peux sentir au ton qu'il a employé qu'il est à poil irrité.
« Oui, m-mais... »
« Putain ! » Gronda-t-il, perdant son calme. « C'est si difficile que ça pour toi, de répondre à une simple question, sans qu'on ai besoin de se justifier ?! »
Merde ! Merde ! Merde !
Comment peut-on être aussi bête ?
Je devrais savoir que ces sautes d'humeurs, sont liés à un problème beaucoup plus profond, qu'une simple peine de coeur. C'est quelque chose qu'on explique pas, mais qu'on sent. Oui, je peux même vous dire, que je peux le sentir jusqu'à la racine de mes cheveux.
Arrrrgh !
Pourquoi ma curiosité me fait-il toujours défaut ?
Allez !
Reprends-toi, Adriana.
Tu étais bien partie jusque-là.
« Ils sont toute ma vie. Je donnerai la mienne pour eux. » Répondis-je en toute honnêteté, son sourcil se arque.
« Au point de quitter Louis ? »
Silence.
Qu'est-ce que Louis à avoir avec ça ?
Je pense qu'Harry est tellement confus mentalement, qu'il est en train de mélanger tous les sujets. Louis et ma famille sont deux choses différentes. Déjà, je ne les aimes pas de la même manière.
Et puis ?
C'est ridicule !
Pourquoi il y aurait-il un choix à faire ?
Ce n'est pas comme si j'étais l'héroïne principale d'un feuilleton de télévision, qui s'est retrouvée accidentellement entre deux hommes, qu'elle apprécie et dont-elle n'arrive pas à faire un choix.
Non.
Là, il s'agit d'un sujet sérieux.
Il parle tout de même de la famille, merde !
De MA famille !
« Ne te fatigue pas. » Harry brise le silence, avant que je ne décide de le faire moi-même. « Je pense connaître la réponse. »
« Tu es quoi ? Devin ? » Ironisai-je.
« Nope ! » Il secoue la tête. « Ahlala ! Qui aurais cru que nous avons plus de choses en commun que je ne le pensais au départ ? » Conclut-il dans un demi-sourire.
« Huh ? » Jetai-je brusquement, incrédule.
« Toi et moi, nous nous ressemblons. »
De ma position actuelle, je ne pu m'empêcher de loucher sur l'écran de son téléphone. Harry n'a pas remarqué mes yeux curieux, j'en profite donc, de lire en diagonale, un texto de cette fameuse Gemma - un prénom féminin qu'il a marmonné quand il était saoule - qu'est restée afficher :
De Gemma - 22h03 :
... Le divorce a été prononcé. Je suis désolée, petit frère.
C'est tous que j'ai pu réussir à lire avant qu'il ne verrouille l'écran.
_________
Je sais que vous avez l'impression de tourner en rond, quand vous voyez l'entourage d'Adriana et Louis parler du fait que Louis risque 'd'étouffer Adriana et qu'elle risque de se lasser' mais vous me connaissez maintenant assez (enfin, je crois ?) pour savoir que je vous concocte un petit quelque chose plus tard haha !
J'espère que vous êtes heureuse de voir qu'Adriana va ENFIN savoir ce qui trame dans la petite tête d'Harry ;)
En espérant que le chapitre vous a plu :D
HORS SUJET :
Comment vous expliquer que je suis grave dégoûtée de ne pas pouvoir voir Harry en 2018, sachant que je sfvfddfdfqlqps son album ? Le pire c'est que j'ai regardée durant toute la journée s'il y avait des places sur ticketmaster.fr et...
VOUS SAVEZ QUOI ?
IL EN RESTE ENCORE PUTAIN DE MERDE !
Bref même si vous vous en foutez, je vais quand même dire pourquoi je ne peux pas aller : pour mon anniversaire mes cousines m'ont fais la surprise de m'embarquer avec elles toute une semaine à Nice (vu que je ne suis jamais allée) du coup, j'ai pas les moyens d'y aller + de payer le concert d'Harry et le transport qui va avec jusqu'à Paris, comprenant nourriture etc... (sachant que j'habite à Marseille).
Voilà, oui je sais c'était très intéressant, mais j'avais juste envie d'exprimer mon dégoût. Je crois que le pire c'est que je pourrais pas aussi aller au concert d'Ed Sheeran (qui, il parait, a également rajouté des dates pffff) OUI JE SAIS IL Y A PIRE DANS LA VIE JPP DE MOI AUSSI VOUS INQUIÉTEZ PAS !
Je vous fais donc des bisous baveux,
Sur ceux à la prochaine !
Alexia. ♥
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