Chapitre quatre-vingt-douze.

Bonsoir vous allez bien ?

J'espère que vos vacances se passent toujours aussi bien ?

Seigneur ! J'arrive pas à croire que nous sommes déjà en milieu d'aout, msk je ne sais même pas si je continue l'école ou si décide d'aller bosser une bonne fois pour toute pour tout vous dire !

J'ai l'impression d'avoir rien fais ces vacances c'est fou !

Enfin bref, j'arrête de blablater et vous retrouve en fin de chapitre !

Bonne lecture ;)

________

« Je vois. » Dit-elle calmement, la gorge serrée.

« Adriana. » L'interpellai-je doucement, en la sentant gigoter sur mes cuisses.

Je porte ma main au creux de sa hanche et la serre pour la stabiliser. J'attends qu'elle ne bouge plus, pour me pencher sur le côté et renouer contact avec ses yeux. Mais elle refuse et me fuit. Son souffle est irrégulier et ses ongles creusent sans ménagement le tissu de mon t-shirt. Elle me pousse, pressant d'autant plus qu'il ne l'est déjà, mon dos contre l'arbre.

Elle poursuit ces gigotements, et je comprends par cela, qu'elle souhaite tout simplement être libre de ces faits et gestes. Sauf que moi ? Je ne l'entends pas de cette manière. Je préfère la garder fermement contre moi. Je refuse de la lâcher. Pas tant que je n'ai pas la moindre idée, de ce qui se passe actuellement dans son esprit.

« Lâche-moi. » Le regard qu'elle m'envoie et le ton qu'elle emploie sont inhabituels pour moi.

Je ne rétorque pas et me contente d'agiter de gauche à droite mon visage, pour lui faire comprendre mon refus. L'expression qu'elle m'envoie n'a pas changée. Elle recommence à remuer de partout, attrapant à tour de rôle mes poignets, qu'elle essaie de retirer de sa taille. Je l'appelle sur un ton las, mais elle ne fait pas attention, bien trop concentrée sur ces gestes.

Je la colle complètement à mon torse sans effort. Je la maintiens fermement contre moi d'un bras, ignorant ces petits poings qui me cognent les bras. En fait, ces frappes ressemblent plus à un massage qu'à un véritable coup. C'est pourquoi je ne ronchonne pas, face à son comportement et ne la prend pas au sérieux.

« Odio quando sei così dire ! (Je déteste quand tu es aussi méchant !) » Cria-t-elle en jetant ces mains en l'air.

Quand elle est énervée ?

Adriana ne fait aucun effort pour s'adapter à ma langue. Elle se fiche de savoir que la personne, qui se trouve face à elle ne la comprends pas. Non, elle continue à parler - ou plutôt dirais-je dans son cas, hurler - et à remuer ses mains de partout.

Une véritable italienne.

« Louis se non mi perdi ora mi rompere con te. (Louis si tu ne me lâches pas tout de suite je romps avec toi.) » L'étreinte de mon bras a soudainement lâché prise.

« Quoi ? » Elle profite de mon état de choc pour prendre la fuite.

Je suis sur le cul.

Mon corps s'est comme figé parterre.

J'essaie de me lever en même temps que mon italienne, mais en vain. J'ai l'impression que des jambes de plombs ont remplacés mes véritables membres. Je fixe bêtement Adriana maladroitement se relever, puis saisir son sac à dos à côté de moi.

Elle éloigne instantanément son bras de moi, quand ma main se lève. Sans prendre la peine de chasser quelques brindilles d'herbes, qui ce sont collés sur le jean de son postérieur, elle marche promptement jusqu'au sentier de pierres.

« Adriana ! » J'exerce une pression au sol, pliant avec difficulté ma jambe droite. « Bordel de merde ! » Je grimace de douleur, quand mon postérieur frappe brutalement l'herbe.

J'ai des fourmis.

Des putains de fourmillements !

Ou dite plutôt la paresthésie.

Vous savez ?

Cette sensation désagréable, qui se produit à la surface de ta peau et qui te fait paraître des membres engourdis, te donne l'impression de brûlure, ou encore des fourmis qui envahis une partie du corps. Mon nerf a dû se compresser, au moment où Adriana s'est assis sur moi.

Pour mon plus grand malheur, je patiente et me masse les jambes. Je ne quitte pas ma belle blonde des yeux, que je vois progressivement disparaître. Une fois que les fourmillements sont passés, je bondis sur mes jambes et retrace en trottinant le même parcours qu'elle.

« Hey ! » L'interpellai-je, c'est sans surprise qu'elle m'ignore. « Adriana ! » Je recommence, mais elle précipite ces pas à chaque fois que je m'approche. « Putain ! » Grognai-je sous ma barbe. « Sérieusement !? » M'écriai-je, quand elle se mit à courir.

J'ai hésité durant de longues secondes à la suivre.

Finalement, j'ai choisi de lui courir après, quand mes souvenirs, me renvoie à quelques minutes plus tôt, où elle m'a annoncée son envie de rompre avec moi. Elle se dirige jusqu'à l'entrée d'un bâtiment, mais au moment, où je pense qu'elle s'apprête à rentrer à l'intérieur, elle dévie son chemin vers le couloir.

Bon sang !

Elle a, certes, des petites jambes, mais qu'est-ce qu'elle va vite !

« Adriana ! » Je souffle de mécontentement, pivotant ma tête à la recherche d'un raccourcit. « Fais chier ! » Une fois trouvée, je coupe par la cour et monte rapidement les escaliers, pour arriver à l'extrémité du couloir avant elle. « Stop ! » Lui ordonnai-je à bout de souffle. « Arrgh, bon sang ! » Je me penche et plaque mes mains sur mes genoux. 

C'est la raison pourquoi, j'ai toujours détesté les sprints. C'est même l'exercice que je haïs le plus, lors de mes entraînements au soccer. Je préfère l'endurance à ça ! Au moins, le rythme de ta course est régulier. Tu contrôles ta vitesse, tout en respectant le temps.

Je me redresse pour confronter mon italienne, qu'à tout autant que moi la respiration bruyante. Elle recule, lorsque je m'approche d'elle, probablement effrayer que je la maintiens de nouveau contre moi, pour ne plus la lâcher.

« Adriana... »

« Potete per favore se-mi lasci in pace ? (Peux-tu s'il-te-plait me laisser seule ?) » 

« Pourquoi tu es aussi furieuse ? » Je la désigne d'un doigt accusateur. « Tu sei quello che ha voluto conoscere la verità ! (Tu es celle qui a voulu connaître la vérité !) » Ajoutai-je, cette fois, dans sa langue natale, pour être sûr qu'elle me comprenne bien. « Tu veux me parler de ta famille et de tes amis ? Pas de problème ! Vas-y parle-moi d'eux ! Je t'écouterai. »

« Perché ti avrei chiesto ! (Parce que je te l'aurais demandée !) » S'exclama-t-elle.

« Exactement ! » J'acquiesce. « Et parce que tu sais aussi que je ferais n'importe quoi pour toi ! » M'empressai-je de lui rappeler.

« Louis... » Elle se mord nerveusement la lèvre.

« Je fais et te donne tous que tu veux. » L'interrompis-je, en réduisant d'un pas, la distance qui nous séparent. « Et cela, peu importe le prix. » Poursuivis-je, en replaçant délicatement une de ces mèches blondes derrière son oreille. « N'est-ce donc pas le rêve de toutes les filles ? Rencontrer un homme, ou plutôt... » Je m'empresse de me corriger. « Son prince idéal, qui exécutera sans broncher toutes ces caprices ? » Je scrute ses petites lèvres se séparaient lentement en deux.

- à l'écoute - A Day To Remember - If it means a lot to you

« Pourquoi je ne suis pas étonnée par ta réponse ? » Sa voix est faible et cassante, elle m'envoie un sourire forcé, avant de baisser les yeux.

Elle est déçue.

Je peux le voir à l'expression de son visage.

Adriana ne fait même plus l'effort de me regarder droit dans les yeux. Elle me fuit et je vois bien, qu'elle veut en finir avec cette conversation, une bonne fois pour toute. Elle ne réagit pas, lorsque je réduis, pour la énième fois le maigre espace qui nous séparent. Non, elle fixe le sol, comme si elle attendait une réaction de ma part.

Quoi ?

Je ne sais pas.

« Adriana. » Elle repousse ma main, qui souhaite se plaquer contre sa joue.

« 'S'il réagit comme ça avec nous, tôt ou tard il en fera de même avec toi.' » Cita-t-elle sur un ton à peine audible.

« Quoi ? » L'interrogeai-je, confus.

« C'est ce que les garçons de ta fraternité m'ont dit un jour. » Me confie-t-elle.

« Harry ? » Devinais-je.

« Quel importance ? » Souffla-t-elle en passant à côté de moi, avant de s'arrêter à ma hauteur. « Je ne veux pas de ton argent, en fait... » Elle marque une courte pause. « Je n'en ai jamais voulue. »

« Parce que tu m'aimes pour ce que je suis ? » M'enquis-je, même si je connais déjà la réponse.

« Parce que je t'aime pour ce que tu es. » Confirma-t-elle.

Je le savais.

Elle ne me quittera pas.

Pas tant que je n'aurais pas dis le contraire. 

« Donc, tu ne rompras pas ? » Face à son silence, je l'interpelle d'une voix tremblante. « Adriana ? » Elle a choisie d'ignorer ma question pour reprendre son chemin.

Cette fois ?

Je ne la rattrape pas.

En fait, je n'en ai pas le courage.

Mes jambes sont figés au sol et n'arrive pas à émettre le moindre mouvement. Et au vu des sensations, je sais qu'il ne s'agit pas de fourmillements. Je me tourne lentement face à son dos et la regarde bêtement s'éloigner, les poings serrés. Intérieurement, j'ai espoir qu'elle se tourne vers moi. 

« Allez, tourne-toi ! » Grondai-je sous ma barbe. « Tourne-toi ! Tourne-toi ! Tourne-t... Putain ! »

Et j'ai fini par perdre patience.

Je crache un juron, creusant mes ongles dans ma chair. Je balance un coup de pied contre la poubelle, qui se tient au bord de la rambarde des escaliers. Cette dernière a roulée en arrière, laissant sur chaque marche des détritus, avant de finir sur le côté en plein milieu du passage.

« Hé ! Je viens de nettoyer ces escaliers ! » Cria scandalisé la femme de ménage. « Je vous préviens, j-je... »

« Et bien ? Recommencez. » Rétorquai-je sèchement. « C'est pour ça qu'on vous paie, non ? Récurez... » J'arrache des mains la mal bouffe de mon garde du corps. « Encore et encore, avant de rincer. » Je le jette avec provocation sur les chaussures de mon interlocutrice, qui sont désormais tâchés de sauce curry. « Jusqu'à ce que plus aucune trace ne soit visible. »



**

- à l'écoute - Marcus Alexander - When the rain comes.

Je suis affalé sur un banc en pierre sous un arbre, fixant distraitement les feuilles valsés au gré du vent. J'essaie d'apprécier pleinement le vent frais qui caresse mon visage, sauf que je n'arrive pas. Mon esprit est bien trop encombré de choses futiles.

J'essaie de comprendre, ce qui a mis Adriana en rogne. C'est vrai, non ? Elle a voulue que je lui dise la vérité, chose que j'ai fais, mais ça ne lui a pas plu. Pire encore, elle m'a envoyé un  regard remplis de déception.

À quoi elle s'attendait ?

À ce que je lui dise le contraire ?

Bordel !

Certainement pas !

Elle aurait tout de suite su que je mens.

Excepté Adriana et quelques auteurs dont j'ai trouvé intéressant de lire leur biographie, je ne me suis jamais intéressé personnellement à une personne. Leur vie ne m'intéresse pas. Leur situation personnelle et professionnelle ne m'intéresse pas. Ils m'ennuient et me pousse à devenir désagréable.

« Louis ? » Me dérange sur un ton hésitant, Tony. « Ton père au téléphone. » M'avertit-il, en agitant son cellulaire.

« Dis-lui ce que tu veux, je n'ai pas envie de lui parler. » Répondis-je sèchement, faisant valser ma main en l'air.

« En fait, je lui ai dis que tu prendrais son appel... » Il laisse volontairement sa phrase en suspend.

« Quoi ? » Je me redresse sur un coude, fixant bêtement l'objet tendu vers ma direction. « Tu es vraiment inutile. » Grinçai-je entre mes dents, en lui arrachant le téléphone des mains. « Allo ? » L'agacement est perceptible au son de ma voix.

« Louis ? Tu devrais vraiment apprendre à respecter nos employés. » Je roule des yeux.

Et puis quoi encore ?

Ils sont payés pour subir nos 'états d'âmes', non ?

« J'ai parlé avec ta mère. » M'informe-t-il.

« Et alors ? » Questionnai-je sur un ton las.

« Alors, elle était en larme. » Lâcha-t-il, sans tourner autour du pot.

Ce qui est absolument tout le contraire de ma mère.

Je la soupçonne, d'ailleurs, de prendre volontairement son temps, uniquement pour m'interroger sur des détails de ma vie, dont je ne fais pas attention. Mon père préfère aller droit au but et mettre rapidement les choses essentiels à plat. Il déteste perdre son temps sur des choses futiles. En fait, il n'a surtout pas la patience de les écouter en détail.

Mon père a toujours été peu présent. Il est consciencieux dans son travail et s'accorde que très rarement des pauses. Mais, ce n'est pas pour autant, qu'il ne prend pas le temps de prendre régulièrement des nouvelles de ma mère, et ainsi que de moi à travers elle, une fois que sa journée soit terminé. 

Je constate que la batterie est tombée à dix pourcent. Je me lève de mon emplacement, jetant dans la volée mon sac à dos, que mon garde du corps attrape maladroitement, pris au dépourvu. En attendant une réaction de la part de mon père, je me dirige en direction de ma maison de fraternité, en coupant mon chemin par la faculté de droit.

« Ça ne te fais pas quelque chose ? » J'évite quelques étudiants sur mon passage, qui viennent de sortir de l'université.

« Ça devrait ? » Je l'entends soupirer bruyamment derrière le combiner.

« Arrête de prendre à la légère les sentiments de ton entourage. » M'explique-t-il calmement.

J'espère que c'est une plaisanterie ?

Qu'est-ce qu'ils ont tous à me bassiner avec ça ?

Et moi ?

Pourquoi personne ne prend en compte les miens ?

Pourquoi personne ne veut comprendre mon point de vue ?

Pourquoi aucun d'entre eux n'essaie pas de se mettre à ma place ?

Est-ce de ma faute si mon cerveau a pris en considération - un peu trop tard - les sentiments des autres ?

En fait, je voulais seulement dire, uniquement ceux d'Adriana.

Les autres ?

Je m'en fou.

C'est pas mon problème.

Est-ce de ma faute si les fonctions cognitives de mon organisme ce sont activés plus tard ?

Non, non et non !

Ce n'est pas de ma faute.

Pourquoi je devrais faire un effort alors qu'ils n'en font aucun de leur côté ?

Ils sont tous là, à me balancer à la figure une leçon de morale à en endormir un bambin, alors qu'eux ne sont pas mieux.

«  T-tu... »

« NON !  » Le coupai-je brusquement dans son élan. « J'en ai marre que tout le monde souhaite que j'agisse de tel ou tel sorte ! Je ne vais pas changer et je ne vais certainement pas perdre mon temps, à prendre en considération vos maudits sentiments dont j'en ai strictement rien à foutre ! » J'attends que Tony ouvre la porte d'Omega pour rentrer à l'intérieur. « Pourquoi devrais-je faire l'effort d'appliquer vos 'conseils', alors que vous, vous faite si peu d'effort de votre côté pour vous mettre à ma place ? »

Silence.

Et j'entends par là par un véritable silence de mort.

« Allo ? » Je jette un oeil sur l'écran du téléphone et constate qu'il est complétement éteint. « Plus de batteries. » Je plaque l'objet contre le torse de Tony.

Je secoue la tête, plongeant mes doigts dans mes cheveux châtain en bataille. Je ne prends pas la peine de rappeler mon père, si c'est vraiment urgent il me rappellera. Je stoppe mes pas et réalise, qu'aucun bruit ne résonne à travers la maison. Ce qui est étrange, d'habitude, ces garçons font un si grand vacarme, qu'il m'est possible de les entendre de l'extérieur.

Je décide tout de même d'en avoir le coeur net, en reprenant le mouvement de mes pas. Je traverse le couloir qui mène jusqu'au salon et constate qu'il est vide. Je fronce les sourcils et me dirige à la cuisine, puis dans le jardin : personne aussi. Je lève la tête et fixe un laps de secondes la fenêtre de ma chambre qu'à les rideaux clos.

D'habitude, à cette heure-ci, mes rideaux sont ouverts, ainsi que ma fenêtre. C'est l'heure où Adriana rentre actuellement du travail. Mais, sachant que c'est son jour de repos aujourd'hui, elle devrait déjà être là. Ce n'est pas normal. Elle m'aurait prévenue, s'il lui est arrivée quelque chose ou un imprévu.

« Pousse-toi. » Ordonnai-je à Tony.

« Où tu vas ? » Je ne réponds pas, cognant son épaule pour me frayer un passage. « Bon, d'accord... Je peux prendre ma pause ? »

« Vas-y, fais-toi plaisir. »

Je rentre à l'intérieur de la maison et me dirige promptement jusqu'à la cage d'escalier. Je les monte précipitamment, sentant nerveusement les battements de mon coeur cognaient ma poitrine. C'est désormais légèrement essoufflé et le coeur battant, que je me tiens devant le poignée de la porte de ma chambre. 

Le calme me rend anxieux et ne fait que confirmer que je suis ici tout seul. J'inspire profondément, avant d'expirer lentement. Les bouts de mes doigts effleurent à plusieurs reprises le poignée, hésitant à la prendre fermement. Pourtant, si je veux que mes doutes disparaissent, il va falloir que je l'ouvre un jour ou l'autre.

Je tourne lentement le poignée et pousse délicatement la porte. Cette dernière couine bruyamment, avant de s'arrêter à mi-chemin. J'eus le réflexe d'éclairer la pièce, avant de pénétrer à l'intérieur. Je tourne sur moi-même. Paniqué de ne pas voir Adriana, je me précipite dans la salle de bain dans l'espoir qu'elle y sera.

Toujours pas.

« Elle n'est pas là. » Soufflai-je faiblement, en m'agrippant fermement à l'encadrement de la porte de la salle de bain.

« Elle a finalement découvert ton vrai visage, je me trompe ? » Devine sur un ton las, un de mes camarades de maison. « C'est pas évident d'habiter avec toi. Tu es impatient, exigeant, rancunier, capricieux et égoïste. » Pris au dépourvu, j'émets un petit sursaut. « Tu n'est jamais satisfait avec ce que tu as, il faut toujours qu'on aille vers ton sens. Mais, je crois que ton pire défaut, reste ton manque de tact. Tu es cruel. » Énumère-t-il. « Atrocement cruel envers tes pairs. » Répète-t-il, en insistant bien sur le mot 'cruel'. « Et le plus triste dans tous ça ? C'est que tu ne le réalises même pas. »

Je laisse ma main retomber le long de mon corps et fis volte-face à mon interlocuteur, qui se trouve à l'entrée de ma chambre : Harry. Ce dernier tient une canette de bière à sa main droite, qu'il lève vers ma direction, en m'offrant un sourire hypocrite.

« Je crois que t'en aura besoin. Tu sais ? Pour noyer ta solitude. » Chuchota-t-il, en posant la canette sur une commode. « Tu crois que c'est pourquoi qu'il n'y a personne ici ? » Il fait pivoter son index en l'air. « Au moment où ils ont su qu'elle allait découché, ils sont tous partis. Et tous ça pour quoi ? » Il me pointe d'un doigt accusateur. « Pour éviter de devenir ton prochain punching-ball humain. »

« Co-comment ? »

« Elle est venue chercher quelques affaires... » Il agite sa main. « Je ne sais plus quand... Tout à l'heure ? En tout cas ? Au moment où elle est sortie, nos autres frères en a rapidement fait de même ! » Il claque ses doigts et ris. « T'aurais dû voir ces femmelettes ! On aurait - presque - pu les confondre avec un troupeau de moutons »

Je l'observe émettre plusieurs gestes avec ses mains et avec sa bouche, dictant des mots incompréhensibles, tout en imitant le canard. Je me frotte vivement le visage, massant brièvement ma tempe. L'attitude et le ton qu'il emploie à mon égard, me prouve clairement qu'il n'est pas en état de penser droit.

Voir pas du tout.

« Pourquoi tu es ici ? » Soupirai-je.

« J'ai l'habitude. » Il hausse ses épaules. « Une maltraitance de plus ou de moins, ça ne va pas changer ma situation actuelle. »

« Où est-elle ? » Il pouffe amèrement.

« Si tu l'as connaissais réellement tu n'aurais pas à me poser ce genre de question. » Chantonne-t-il, je préfère ignorer sa réponse. 

J'éteins la lumière de la salle de bain et fouille du regard les recoins de ma chambre. J'élimine instantanément la possibilité qu'elle puisse réviser dans un endroit calme. Franchement ? Ça serait se foutre du monde. Adriana est facile à distraire, alors je ne pense pas, qu'elle puisse se concentrer, alors que je lui ai indirectement fait de la peine quelques heures avant.

Elle ne peut pas retourner dans sa chambre universitaire, puisque la copine de son ex-colocataire a pris sa place. Qu'est-ce qu'il reste ? Je tombe sur une montagne de papier journal, qui se trouve près de mon étagère de vinyls. Je les fixent, pensif, me souvenant grâce à cette image, qu'Adriana à un ami, qui souhaite devenir plus tard journaliste.

« Tyler. » Susurrai-je à voix basse, je me précipite jusqu'à la sortie. 

« Ne fais pas ça, Tommo. » Me conseilla d'une voix las le brun, en me bloquant le passage. « C'est une gentille fille. » Marmonne-t-il. « Une très gentille fille, qui n'hésite pas à nous aider même quand on la traite comme une sous-merde. Elle ne mérite pas d'être étouffée pa-par... » Il me désigne de la tête au pied. « Par ça. » Je plaque ma main contre son épaule et lorsque je m'apprête à le pousser, il se simule en train de vomir. « Mouahahaha. » Il agite ses mains dans tous les sens, tout en me lançant des grimaces. 

J'eus le réflexe de faire un grand bond en arrière, pensant - réellement - que cet idiot allait vomir. J'ai accidentellement fais tomber, un des sacs à main d'Adriana, suspendu à l'un des crochets du porte-manteau. Une goutte de sueur a perlé le long de ma tempe, tandis que mon souffle s'est coupé durant quelques laps de secondes.

« Avoue, capitaine ! Tu t'ai chié dess... » Je ne le laisse pas achever sa phrase et le pousse dans le couloir.

Harry zigzague sur place, levant ses bras en parallèle pour rester en équilibre. Sauf qu'il finit par la perdre facilement, tombant de l'autre côté du mur sur son postérieur. Il grimace au contact brutal du parquet, grognant quand ce fut au tour de son dos de heurter le mur. Il crie mon nom, en entendant les grincements de la porte se fermer sous son nez.

« Adriana ne va pas apprécier, si tu me laisses, comme ça, parterre ! » Jeta-t-il abruptement, je laisse assez d'espace entre ma tête et la porte.

« Tu dis seulement ça pour que je t'aide à te remettre sur pied. » Je lui lance un regard suspicieux.

« Même pas. » Chantonne-t-il, il plie sa jambe droite contre sa poitrine, calant son coude dessus. « Laisse-moi ici, et tu verras par toi-même sa réaction dem... Hey, capitaine ! » Il hurle, pour m'empêcher de clore ma porte.

« Quoi encore ? » Grinçai-je entre mes dents.

« Où tu vas ? » Je roule des yeux.

« Lire un livre. » Je ne sais même pas pourquoi je lui réponds.

« Tu ne vas pas la voir, alors ? » Je fronce les sourcils et le pointe du doigt.

« Tu m'as déconseillé de le faire ! » Il rit légèrement.

« Je ne pensais pas que tu m'écouterais. » Je souffle bruyamment, agacé.

« Je dois admettre que tes conseils portent ces fruits... » Admis-je, le regard fuyant dans un marmonnement. « Parfois. » Je remarque du coin de l'oeil, qu'un sourire colgate s'est formé au coin de sa bouche.

« Parfois, seulement ? » S'étonne-t-il, faussement outré.  « Oh, allez capitaine ! Fais un effort ! Respecte-moi un minimum quand même. » Insiste-t-il.

« Comment veux-tu que je te respecte si tu continues à agir comme un abrutis ? » Me dis-je à voix basse.

« M-mais... »

« Et non. » Le coupai-je brusquement. « Je ne compte toujours pas t'aider, même après avoir admis ça. » Je claque définitivement la porte derrière moi.



**

02h15.

Je roule d'un côté à un autre du lit, n'arrivant pas à trouver une position confortable. Je choisis, après mûre réflexion, de finalement rester sur le côté gauche. Je fixe l'écran de mon réveil digitale et constate qu'il est déjà deux heures du matin. Je suis soulagé que demain nous sommes en week-end, je n'aurais pas à me réveiller à quatre heures et demi du matin, pour aller travailler dans cette fichue cafétéria.

Lassé par la lumière de mon réveil, j'allume ma lampe de chevet. Lorsque j'essaie de me positionner dos au matelas, je sens mon épaule de travers, comme si un oreiller a servi de barrière entre. Je palpe la zone dérangeante et constante rapidement qu'il ne s'agit pas d'un coussin, mais de l'ours en peluche d'Adriana. J'extirpe l'animal de mon dos et le lève au plafond pour le fixer bêtement.

Je scrute ses membres et son minois, qui semble m'envoyer un regard de psychopathe. Je grimace et me débarrasse vite de cette pensée. C'est en humant sa fourrure brune, que je constate, qu'il porte exactement la même odeur que mon italienne. Je secoue vivement la tête, pour reprendre mes esprits et prend de l'élan, prêt à le lancer à l'autre bout de la pièce. Je finis par m'arrêter net, me demandant si Adriana arrive correctement à dormir sans ce 'truc'.

Je ne l'ai jamais vu sans.

Même quand elle dort avec moi, elle enlace ce truc.

« Non, Harry à raison. » Dis-je en regardant l'animal, qui continue à me fixer comme un psychopathe. « Adriana ne mérite pas d'être étouffée par moi. » J'agite mon minois dans tous les sens, ayant cru que l'ours a secoué le sien pour me montrer son désaccord. « Mais qu'est-ce qui me prend de parler à ce truc ? »

Ô seigneur !

J'ai vraiment besoin de sommeil.

Je jette la peluche sur le côté et me dirige dans la salle de bain, pour me rafraichir le visage à plusieurs reprises. Après m'être séché, je contemple durant de longues secondes mon reflet sur le miroir. Je me colle presque à cette dernière, observant minutieusement mes traits faciaux, ainsi que mes légères cernes violacés et creusés. J'ouvre le robinet et rince mes doigts, pour venir masser ma nuque avec l'eau fraiche.

Ma tête pivote en direction de mon lit. Je recommence, sans me rendre compte, à fixer l'ours en peluche, qu'est installé en plein milieu du lit. Dans un clignement de cils, mes doigts s'agrippent lentement au bord du lavabo. Je lâche un long soupir et me dirige jusqu'à mon placard, pour enfiler un jogging, des chaussettes et des baskets. Après avoir remonté maladroitement mon pantalon, j'enfile une veste.

« Et non ! » Pointai-je d'un doigt accusateur la peluche. « Je ne vais pas la voir parce que tu m'as menacé avec ton regard de psychopathe, mais parce qu'il faut bien que je me débarrasse de toi d'une manière ou d'une autre. À moins que tu préfères la benne à ordure ? »

Qu'est-ce que je raconte, bordel !?

Ma justification n'a aucun sens.

J'ai l'impression d'agir comme un fou.

C'est elle qu'a dû me rendre fou.

Je prend les clés de ma voiture, puis la peluche que je coince sous mon bras contre mon torse. En sortant de ma chambre, je tombe nez à nez face à Harry qui s'est endormi. Je ferme fort, volontairement la porte pour le réveiller, sauf que le bouclé ne réagis pas, poussant des ronflements entre deux souffles. Je m'avance jusqu'à lui et m'agenouille à sa hauteur.

- à l'écoute - The Format - Let's make this moment a crime.

« Mes parents, Zayn et toi, ne pourront pas dire après ça, que je suis un petit con d'égoïste. » Lui soufflai-je sur un ton à peine audible.

Je positionne l'ours en peluche, en position assis à côté d'Harry et me relève sur mes jambes. Je saisis ses poignets, tire d'un coup sec dessus pour le décoller du mur. Je pivote son corps, en direction du couloir et le traine jusqu'à la porte de sa chambre. Je n'hésite pas à faire des courtes pauses. On dirait peut-être pas dû à sa grande taille, mais ce n'est pas un poids plume.

Je n'arrive pas à croire que j'ai fini par l'aider.

Zayn peut être fier de moi.

Et Adriana aussi.

J'ouvre la porte de sa chambre, toussotant bruyamment, dû à la forte odeur désagréable des vêtements sales, de lui et de son colocataire, qui sont en train de m'intoxiquer. J'ai même accidentellement lâché le brun, pour enfouir une partie de mon visage sous mon t-shirt et inspirer profondément mon odeur.

Comment peut-on dormir dans ces conditions-là ?

Ces garçons sont des porcs.

Un frisson d'horreur vient de me parcourir l'échine.

Il est hors de question que je reste une seconde de plus dans cette maudite chambre !

À l'aide de la pointe de ma chaussure, je pousse les jambes d'Harry à l'intérieur. Ce dernier réagit à mon toucher et roule sur le côté, sous son lit, en grognant des mots incompréhensibles sous sa barbe.

Je n'essaie pas de décrypter son message et sors rapidement de la chambre, en claquant la porte derrière moi. Je retire mon t-shirt de mon minois, inspirant à pleins poumons l'air frais qui circule dans le couloir. 

Bon sang !

Je reviens sur mes pas, récupérant au passage l'animal en peluche parterre. Je descends les escaliers et me dirige jusqu'à mon véhicule, qui se trouve garé à quelques mètres d'Omega. J'aurais très bien pu me diriger jusqu'aux résidences universitaires à pied, oui, sauf je ne ressens pas l'envie de marcher aussi tard. J'ouvre les portes et balance l'ours sur le siège passager.

Étant donné que Tony s'est servi de ma voiture, je règle mon siège et mes rétros à ma hauteur, avant de mettre ma ceinture. Je démarre, débraye, passe la première et retire le frein à main, avant d'appuyer légèrement sur l'accélérateur, tout en levant mon pied de mon embrayage. Je débraye de nouveau et passe à la seconde, optant pour la troisième vitesse une fois bien lancé.

J'arrive en moins de dix minutes jusqu'aux résidences universitaires. Je me gare en créneau face à l'entrée du bâtiment de Tyler. Bien sûr, je n'oublie pas de récupérer l'ourson, avant de sortir du véhicule. J'appuie sur le bouton de ma clé de contact, pour verrouiller les portes et pénètre dans l'enceinte du bâtiment.

C'est calme.

Tellement calme, qu'il m'est possible d'entendre les ricanements enfantin d'un couple - probablement sonné - qui logent au rez-de-chaussez. Je monte à l'étage, éclaire le couloir et je me dirige jusqu'à la porte de Tyler. Je toque. À plusieurs reprises même et c'est seulement au bout d'une dizaine de minutes que l'étudiant vient m'ouvrir.

« Alors ça ! » S'étonne Tyler d'une voix endormie, en battant vivement des cils. « Laisse-moi deviner... » Il baille, massant ses cheveux ébouriffé. « Décalage horaire, c'est ça ? » Devine-t-il avec humour. « Ne t'en fais pas. Tu vas t'y habituer ! » Il fait valser sa main en l'air. « C'est pour ça que les réveils ont été créés. » Il me tapote le torse. « Pour que les dégénérés comme toi, comprennent qu'il faut s'adapter aux heures de sommeils du pays dans lequel on vit et non pas l'inverse ! » Je bloque instantanément la porte avec mon pied, avant qu'il ne me la claque au nez.

J'essaie de loucher derrière lui, sauf que je ne vois pas grand chose. Je repère un lit simple et défait, puis du côté de son bureau, le sac à main d'Adriana. La lumière est à l'intérieure faible. Je devine alors, qu'il doit s'agir de l'éclairage de sa lampe de chevet. Mon italienne doit probablement dormir sur un matelas parterre. En tout cas, c'est ce qu'elle prétend, quand elle passe du temps avec lui.

« Où est Adriana ? » Je demande tout de même confirmation au brun.

« Ailleurs ? » Il me répond par une autre question par provocation.

« C'est bizarre, parce que je peux voir son sac sur ton bureau. » Je lui désigne le sac à main d'un mouvement de la tête.

« Oh, ça ? » Il jette un rapide coup d'oeil derrière lui. « C'est à moi. » Il hausses ses épaules, nonchalant. « C'est vachement utile ce genre de truc, tu sais ? Surtout, quand certains magasins ne souhaitent plus te fournir de sacs, par intérêt écolo... »

« Tyler à qui tu parles ? » Entendis-je la voix endormie de ma belle blonde.

« Personne ! » Siffla-t-il d'un air innocent.

« Alors éteins-moi cette fichue lumière ! » Ronchonne-t-elle.

« Adri... » Il me bloque le passage, lorsque j'essaie d'entrer de force.

« Relax, je vais aller te la chercher. » Il n'attend aucune réponse de ma part et me claque la porte au nez.

J'appuie sur l'interrupteur pour éclairer de nouveau le couloir. Je me gratte la nuque, m'adossant contre le mur d'en face. En attendant, je joue avec les pattes de la peluche, tapotant vivement la semelle de ma chaussure contre le carrelage. Je me redresse promptement de ma position, en entendant le grincement de la porte et cache instinctivement l'ourson derrière moi.

Adriana sort lentement de la chambre, laissant derrière elle la porte entrouverte. On voit clairement qu'elle est encore endormie. Ces gestes sont lents et elle semble être passif sur tous qui se passe autour d'elle. Elle camoufle un bâillement, plaçant une boucle blonde derrière son oreille. Elle croise ses bras contre sa poitrine, qui lui sert barrière contre le courant d'air.

« Tyler m'a dit... »

« Tiens. » Je l'interromps, coinçant l'ourson sous mon bras, pour venir poser ma veste sur ses épaules.

« Et toi ? » Elle murmure faiblement, inquiète.

« On s'en fou. » Marmonnai-je sous ma barbe, en l'aidant à enfiler les manches.

« Monsieur Phacochère ? » Questionne-t-elle, en levant ses yeux verts vers moi.

« Ouais, c'est bien lui. » Je tend la peluche vers elle. « Je ne t'ai jamais vu sans, donc je me suis dis que tu ne pourrais pas dormir sans lui. Mais, visiblement, j'ai eu tort. » Admis-je légèrement embarrassé.

« Merci. » Je rétracte plus loin derrière moi l'animal avant qu'elle ne l'atteigne.

« Si tu le veux ? » J'enfouis ma bouche au creux de son oreille et lui susurre d'une voix suave. « Il va falloir me donner un baiser. » Elle bat des cils, incrédule et s'empourpre.

Je crois surtout qu'elle ne s'attend pas à ce que je lui propose un échange. Je me redresse à sa hauteur et guette une quelconque réaction de sa part. Adriana ne bouge pas. Elle garde ses prunelles plongés droit dans les miens, muette. Je profite de son état stoïque, pour plaquer ma main contre sa mâchoire. Je retrace le contour de sa pommette rose, puis parcours délicatement le creux de sa joue du bout de mon pouce.

« Tu me promets que je ne finirais pas prisonnière dans tes bras si je m'avance ? » Demande-t-elle timidement dans une toute petite voix.

« Je ne peux pas te promettre une telle chose, ma beauté. » Riais-je, amusé.

« Donc je ne peux pas te faire confiance ? » Je secoue négativement la tête.

« Faux. Tu peux avoir une confiance aveugle en moi. » La corrigeai-je instantanément. « C'est pas comme si j'allais t'étouffer à mort. » Elle me tape gentiment le bras.

« Encore heureux ! » Je lui tends ma main.

« Allez... » Insistai-je, en l'agitant sous ses yeux. « Viens m'embrasser. » 

« Louis... »

« Tu as recommencée à t'adresser à moi dans ma langue natale, ce qui est bon signe, non ? Tu n'est plus énervée ? » J'avance prudemment d'un pas. « Ai-je tort ? » Elle confirme mes pensées, en secouant négativement la tête, je scrute brièvement mes alentours. « Je ne comprends pas pourquoi tu as choisie de dormir dans ce taudi... » Je racle exagérément ma gorge. « Dans cette chambre. » Je me corrige aussitôt pour ne pas la brusquer.

« Je ne sais pas ? » Elle me lance un regard assassin. « Pour éviter que je t'en colle une ? Comme maintenant, par exemple ? »

Merde !

Moi qui ne voulait pas la brusquer c'est mal parti !

- à l'écoute - Stereophonics - All in one night.

« C'est juste. » Je pince mes lèvres et grimace. « Et c'est aussi pour éviter de rompre avec moi que tu as choisi de dormir... » Je préfère marquer une pause, pour éviter de, de nouveau la froisser. « Ici ? »

« Ne dis pas n'importe quoi. » Je lâche un long soupir, soulagé.

« Rentre avec moi alors si tout va bien ! » J'avance d'un nouveau pas, sauf que cette fois, elle recule et se retrouve presser dos à la porte. « Je suis prêt à entendre ce que tu veux, quand tu veux et durant des heures s'il le faut ! Le parcours de ta famille, tes amis, tes animaux de compagnies ou je ne sais pas moi ! Qui tu veux ! Peu importe ! Tant qu-que... »

« Louis ? » Elle me coupe dans mon élan. « Explique-moi l'intérêt de te partager ce genre d'information, si je sais qu'au fond de toi t'en a rien à foutre ? »

Silence.

La désagréable sensation que j'ai ressenti plus tôt dans la journée est revenue. Je sens mon ventre se tordre, en lisant la déception sur son visage. Je deviens muet, mes jambes sont engourdis et les battements de mon coeur deviennent irréguliers. Je reprends ma veste qu'elle me tend, dirigeant l'ours en peluche vers sa direction.

Je le lâche brusquement parterre au dernier moment, saisis son poignée pour l'attirer contre moi. Surprise, l'entièreté de son corps cogne mon torse dans un bond. Le nez enfouis dans ses boucles blonds, je prend le temps de humer l'arôme sucrée de son shampoing. Plaquant une main au bas de son dos, mes doigts agrippent désespérément son haut. 

« Je ne vais pas m'excuser. » Lui murmurai-je suavement, les lèvres tremblantes. « Et encore moins pour ça. » Je lui vole le baiser tant attendu, sous ses yeux arrondis par mon impulsivité.

Parce qu'au final ?

J'obtiens toujours ce que je veux.

C'est pour ça qu'il est difficile de me dire 'non'.

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Dire qu'au début je ne voulais pas rester dans le pdv de Louis... Et bien heureusement que j'ai changée d'avis ! Parce que je trouve ça vachement intéressant que vous puisez voir son véritable visage !

N'hésitez pas à réagir dans les commentaires ;)

Passez une bonne fin de semaine !

Pleins de bisous,

Alexia.

Ps : Je me suis enfin décidée à mettre à jour ma description sur mon profil n'hésitez pas à aller voir

Ps2 : Si vous n'êtes toujours pas aller voir ma fiction sur Harry Styles (Kids again) je vous invite fortement à aller faire un tour (a)

Ps (hors sujet) : Voir les épisodes de GOT se faire à chaque fois 'pirater' me rappelle trop les Directioners qui pirataient les albums des boys une semaine avant leur sortie je sais pas pourquoi #osef


https://youtu.be/9UNiQp_O8z4

FUCXING ART.

Je ne sais pas comment j'ai fais pour rester encore en vie, sachant que j'ai eu 878576564 crises cardiaques.

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