Chapitre quatre-vingt-dix.

Hellooooo !

Comment allez-vous ?

J'espère que vous passés de bonne vacance ?

Je suis sincèrement désolée pour l'attente. Si j'ai mis aussi longtemps à poster c'est parce que je voulais correctement boucler ma fiction sur Luke Hemmings : Seduction's lessons.

Dorénavant, je vais me concentrer sur cette histoire et - peut-être ? - commencer celle avec Harry Styles. Mais je ne suis pas sûre encore, je n'aie pas envie que vous attendez 9875665 ans pour un chapitre !

Maintenant que les choses ont été mis au point, je vous laisse avec le chapitre !

Bonne lecture !

___________

Louis Tomlinson

4h30.

- à l'écoute - Queens of the Stone Age - The way you used to do.

Bip ! Bip ! Bip !

Je suis exténué.

Et lassé de me réveiller à cette heure-ci.

Je me demande encore combien de temps le doyen compte nous punir. Honnêtement, je pense que nous avons compris la leçon et qu'il est grand temps pour nous de retourner à notre place d'étudiant 'modèle'. Je grogne de mécontentement, en sentant le petit coude d'Adriana me gratifier de coup sur les côtes.

Je ne bouge pas.

En réalité, je n'arrive pas à faire le moindre petit mouvement. Je n'en peux plus. J'ai l'impression de dormir trois heures par jour. J'espère secrètement que je finirais par me rendormir et ne plus être déranger par ces maudits coups de coudes. J'en suis même venu à penser, qu'elle finira par se lasser et arrêter d'elle-même.

Mais non.

Plus le son de mon réveil est insistant, plus ces coups persistent !

Maudite, soit-elle !

« C'est bon, j'ai compris ! » Je roule sur ma droite et tend mon bras pour tâter toute la surface de ma table de chevet. « Adriana ! » Grondai-je sévèrement quand elle continue de me taper.

Ces coups s'arrêtent au même moment, où mes doigts se pressent sur le bouton de mon réveil. Comme par hasard. Je lâche un petit soupir, levant mon bras droit, en sentant son petit corps se blottir contre le bas de mon torse. J'allume ma lampe de chevet, louchant sur mon italienne qui s'est positionnée en position fœtale à moitié affalée sur moi.

Voilà que je joue le rôle du matelas maintenant.

Mes cils se battent à plusieurs reprises, le temps de s'habituer à cette lumière artificielle. Pour ne pas être aveuglée par la lampe, Adriana a volontairement laissée ses cheveux cachaient son visage. Mes doigts en frôlent quelques mèches, dénouant certaines pointes qui ce sont recourbés au niveau de ces omoplates.

Ses jambes serpentent autour des miens, qu'elle choisie d'emprisonner. Ses petites mains ont progressivement agrippées le tissu de mon t-shirt, qu'elle tire pour une raison que j'ignore. Je ne cherche pas à en savoir plus et la laisse faire. J'expire doucement, camouflant un bâillement qui m'échappe. Les battements de mon coeur n'ont pas cessés de faire de petits bonds.

Oui, c'est vrai, je devrais depuis le temps m'être habitué par cette proximité.

Mais non.

C'est comme si j'étais encore dans l'optique qu'elle est irréelle.

Que notre relation est irréelle et ne sois qu'un rêve.

C'est fou, non ?

Mais c'est comme ça, j'y peux rien.

« Tu es au courant que je vais bientôt partir ? » Lui chuchotai-je doucement au creux de l'oreille.

« Hummrf. »

Mon italienne ignore mon commentaire, serrant ses frêles bras autour de ma taille, me faisant ainsi indirectement comprendre qu'elle ne souhaite pas que je m'en aille. Je lui manque. Se réveiller près de moi la manque. Je me penche à sa hauteur et lui embrasse la tempe, après que mes doigts ont écartés les mèches qui couvrent son front.

Au fur et à mesure des jours, la fatigue est en train de s'inscrire sous mes yeux, en de légères cernes violacés. Dieu merci, je peux intellectuellement me permettre de dormir en cours, voir même en échapper. Sauf qu'en échapper me supprime automatiquement le temps que je passe avec ma belle blonde.

Alors ?

Je m'oblige à venir.

Oui, je fais acte de présence, mais uniquement pour la sentir près de moi. Sentir ses ongles me parcourir jusqu'à la racine de mes cheveux châtains me fait du bien. Ils me bercent, savent quel mouvement exercer pour me relaxer. Même si ce n'est pas vraiment de sa faute, parfois, Adriana me regarde avec ses yeux.

Vous savez ?

Amplis de culpabilité. 

Je préfère encore ça à la pitié.

« Ma jolie beauté ? » Lui susurrai-je suavement. « Je sais que tu m'entends. » Je souris contre sa peau, quand ses doigts atteignent ma nuque.

Sans surprise,

Elles sont chaudes et délicates.

Je pince entre mes lèvres une parcelle de chair et la serre contre moi. Un soupir de bien-être lui échappe et s'écrase à ma clavicule. Un agréable et court frisson m'a parcouru l'échine, lorsque ses ongles ont aléatoirement tracé un chemin jusqu'à mon omoplate. Ma tempe se presse contre son épaule, lui adressant pour seule réponse, un souffle de chaleur.

Je scrute le coin de ses lèvres remuaient pour former un large sourire. Je m'amuse à tapoter le bout de son nez et le creux de sa bouche. Finalement, j'entreprends d'enfouir complètement mon minois au creux de son cou pour lui parsemer de baisers. Sachant qu'elle est chatouilleuse, ses éclats de rires et ces gigotements ne me surprend pas.

« Louis. » M'interpelle-t-elle d'une voix enfantine à moitié endormie. « Arrête ! Ça chatouille ! » Elle roule sur sa gauche, se recroquevillant sur elle-même.

« Un vrai bébé. » Marmonnai-je sous ma barbe, secouant avec amusement ma tête.

Mon sourcil se arque, en voyant sa main tapoter partout le matelas. Elle est en train - ou plutôt - est à la recherche de quelque chose. Et malheureusement, je sais exactement de quoi il s'agit. Instinctivement, mes iris bleus valsent en direction de son maudit ourson en peluche, qu'elle appelle 'Monsieur Phacochère'.

Arrgh, putain !

Son maudit peluche de merde !

Je roule des yeux,

Désespéré.

Je prends l'ourson avant qu'elle ne puisse l'atteindre et le jette à l'autre bout de la pièce. Ça lui apprendra. Je me lève du matelas, saisit mes habits préparés la veille sur mon bureau et m'enferme dans la salle de bain, avant qu'Adriana ne réalise que je viens - encore - de jeter son animal en peluche dieu ne sait où.  

« LOOOOUIS ! » Gémit-elle de mécontentement.

Ah merde, ça y est.

Elle s'en est rendue compte.

Je ne pu m'empêcher de sourire comme un idiot.

C'est fou l'effet qu'elle peut exercer sur moi quand je l'entends hurler mon nom.



5h33.

Jusqu'à présent...

Je n'ai jamais réalisé, la difficulté que peut représenter un travail manuel.

La fatigue physique et psychologique constante, les sautes d'humeurs quadruplés, ainsi que mon humeur ronchon en permanente présente. J'ai - ou plutôt - on m'a toujours enseigné, à travailler avec mon cerveau au lieu de mes mains.

Chose, qui n'a jamais été une difficulté pour moi, puisque c'est la seule façon dont je suis à cent pour cent sûr de réussir. Excepté l'effort physique que j'émets au soccer et à la salle de musculations, je n'en ai pas connu d'autres. 

Alors ?

C'est 'ça' le véritable monde du travail ?

Le véritable monde quand on ne reçoit aucune aide de la part de la famille, des connaissances, sans aucune offre de pot de vin, pour éviter de passer par ces étapes-là et monter rapidement en grade ?

C'est dans ce monde-là que Zayn vit ?

Bon sang !

Ça craint.

Comment arrive-t-il à garder son calme ?

« T'a oublié une poussière, là. » Avery m'indique le coin de la vitre.

« Quoi ? »

Ayant plut une bonne demi-heure, la personne qui s'occupe de nous garder distrait, nous a ordonnés de nettoyer l'extérieur de la cafétéria. Les vitres doivent être propres, pour que les élèves puissent voir à travers et le carrelage extérieur aussi, pour éviter les glissements.

Je suis la direction, où son doigt est en train de pointer actuellement. Au moment où mes yeux se posent sur la vitre, Avery en profite pour volontairement tâché l'espace indiqué, en lançant une poignée de terre dessus. 

C'est quoi son problème ?

Il me provoque, là.

Je vais le tuer. 

En fait, nous entretuer est - presque - devenu un jeu.

Notre entourage en a tellement l'habitude, qu'ils ne s'opposent même plus à nos enfantillages. Avery me cherche, je réplique et inversement. Depuis que nous avons été forcés à travailler ensemble, il ne se passe pas un jour sans qu'il n'arrive quelque chose.

Nous sommes comme deux enfants.

Je lui lance ma raclette imbibé de savon au visage, qui heurte de plein fouet son front. Pris au dépourvu, Avery qu'est en train de nettoyer le sol et qui ne s'attend pas à ce que je réplique dans la seconde qui suive, lâche sa serpillère.

« BORDEL DE MERDE ! » S'écrit-il, en plaquant ses mains sur ces yeux. « De l'eau ! De l'eau ! » Il lève ses bras, qu'il agite dans tous les sens.

Je reste immobile.

Je penche ma tête sur le côté, pour mieux l'observer sous un nouvel angle. Mon garde du corps de 'remplacement' qu'est revenu des toilettes vint se poster à mes côtés, fixant à son tour la silhouette d'Avery s'agiter dans tous les sens.

« Tu ne l'aide pas ? » M'interroge-t-il curieusement, en farfouillant dans les poches de son pantalon un paquet de chewing-gum.

« Je préfère encore qu'on m'égorge-vive plutôt que de lui offrir mon aide. » Il acquiesce, glissant un chewing-gum dans sa bouche.

« Ahhh ! Aidez-moi, monsieur ! » Supplie Avery en entendant la voix de Tony.

« E-et bien, j-je... » Je lève parallèlement mon bras pour barrer son chemin, agitant négativement la tête, il se tut. « Un chewing-gum, patron ? » Demande-t-il, en dirigeant le paquet vers ma direction.

« Sans façon. » Répondis-je simplement, en repoussant sa main.

« Au fait ? Ta mère a appelée. » Je hausse un sourcil face à ce changement de sujet soudain.

« Et alors ? »

« Elle veut te voir. » Il répond nonchalant, en mâchant bruyamment son chewing-gum. « Et je lui ai dis que tu acceptais de dîner avec elle. T-tu.. Tu ne m'en veux p-pas, j'es-j'espè.... »

« QUOI ? » Je lui adresse un regard assassin.

Déstabilisé, il avale avec difficulté sa salive.

Et son maudit chewing-gum par la même occasion.

« Maintenant ? Je suppose que je n'ai plus vraiment le choix, mh ? » L'interrogeai-je sarcastiquement, il se racle exagérément la gorge.

« Sinon ? C'est l'heure de mesurer ton taux d'insuline, patron... » Lâche-t-il innocemment, en me tendant timidement mon sac à dos.

« Crétin. » Grinçai-je entre mes dents, suite à son nouveau changement de sujet. « Dégage de ma vue, avant que je ne te fasse avaler entièrement ton paquet de chewing-gum. » Je passe à côté de lui, heurtant volontairement son épaule et lui arrache des mains mon sac. 

Un vrai incapable !

Vivement que Zayn revienne.



**

12h45.

« Concentre-toi. » Ordonnai-je sur un ton ferme à mon italienne.

« Je suis concentrée ! » Se défend-t-elle.

« Pas assez à mon goût. » Répliquai-je aussitôt.

« M-mais... »

« Adriana essaie-moi de reconstituer ce putain de bilan de comptabilité !  » Grondai-je d'impatience. « Parfois, je me demande comment tu as fais pour arriver en dernière année, sachant que tu as confondue deux fois l'immobilisation corporelle avec l'incorporelle ! »

Je pointe la colonne 'passif' qui désigne tous qu'une entreprise possède, accentuant cette dernière en tapotant mon index dessus. Après m'être assuré que son attention est resté sur moi, je me dirige vers les cases des immobilisations corporelles et incorporelles de la colonne, que je pointe à tour de rôle.

En comptabilité, le bilan comptable est un document financier, qui permet de récapituler tous les moyens d'une entreprise appelé des 'actifs' et d'un autre côté tous que l'entreprise doit appelé des 'passifs'. Tête en l'air, Adriana n'arrête pas de confondre l'immobilisation corporelle et incorporelle.

« Louis, tu es vraiment méchant là. » Se plaint-elle dans une moue faussement boudeuse.

« Concentre-toi. » Lui répétai-je dans un murmure, caressant sa joue de mon index.

Bon sang !

Il n'y a rien à comprendre !

L'immobilisation corporelle concerne les terrains, les constructions, les installations (technique, par exemple), alors que l'immobilisation corporelle réunis tous qu'est non-palpable, tel que les frais de l'établissement, les avances et acomptes, les fonds commercial, les frais de recherche et de développement et j'en passe.

Je ne vois vraiment pas de ce qu'il y a de compliqué là-dedans.

Je cogne mon poing contre la table, gagnant un sursaut d'Adriana, ainsi que des étudiants qui sont assis sur d'autres tables autour de nous. Arrrgh ! Je viens - encore - de perdre le contrôle. Je soupire et me gratte la nuque. Au moment où mes orbes azurés rencontrent ceux de la blonde, cette dernière s'empresse de se re-concentrer de nouveau sur sa feuille.

Ouais,

Bah il y a intérêt !

Ça va faire un peu plus de trois heures que nous révisons. Enfin, si on ne compte pas l'heure du repas, ça fait en fait deux. L'examen final approche et Adriana ne semble pas être encore prête. Elle reste distraite. Connaissant son potentiel lorsqu'elle est focalisée, la voir se gâcher de la sorte me met hors de moi.

« Louis ? » M'appelle-t-elle dans une toute petite voix.

« Quoi ? » Je passe vivement ma main sur mon visage.

« Quel heure est-il ? » Je jette un oeil sur ma montre.

« Bientôt treize heures, pourq... »

« AH MERDE ! » S'écrit-elle, en s'empressant de rassembler ces affaires.

« Qu'est-ce que tu fais ? » L'interrogeai-je, incrédule.

« Je m'en vais. » M'informe-t-elle, en glissant son trieur et ces bouquins dans son sac à dos. « Tyler m'attends. Gwen nous as - encore - forcés à venir à une de ces représentations théâtrales. » Râla-t-elle.

« Quoi !? Mais on vient juste de passer aux choses sérieuses ! » Elle pouffe.

« Mon amour, ça fait plus de deux heures qu'on planche sur le programme entier de notre cursus. Et encore !? Malheureusement ce n'est qu'une partie ! Une pause ne fait de mal à personne. » Déclara-t-elle, en camouflant par un sourire, son soulagement de pouvoir - enfin - échapper à la corvée des révisions.

« Adriana. » L'interpellai-je fermement.

« Au revoir ! » Me salue-t-elle joyeusement.

Elle couvre de baisers mon visage, serrant l'étreinte de ses frêles bras autour de mon cou. Avant que je ne puisse lui répondre par d'autres, elle se redresse. Elle saisit sa veste et son sac, puis se dirige jusqu'à la sortie de la bibliothèque universitaire. Sans le réaliser, j'ai maintenu ma respiration durant ces courts secondes d'intimité.

J'expire lentement et fixe les doubles portes de l'entrée durant de longues secondes, esquissant un demi-sourire. Bon vent ! Je commençais clairement à perdre patience ! Je laisse progressivement mon esprit se vider, reportant mon attention sur mon livre. Mes doigts frôlent les pages, tandis que mon esprit essaie de correctement se replonger dans l'histoire. 

« ... T-tu penses qu'on devrait lui demander ? » Entendis-je une voix masculine chuchoter derrière moi.

« Ouais... » Réponds avec hésitation son camarade. « Demande-lui, toi. » Lâcha-t-il finalement.

Je ne fais pas l'effort de me concentrer pour connaître l'identité des deux garçons, je m'en fiche. Je poursuis comme si ne rien était ma lecture, calant mon coude droit sur la table, pour pouvoir presser ma mâchoire contre.

« Pssssst ! » J'entends un fort claquement résonnait derrière moi.

« Ne l'appelle pas comme ça, crétin ! » Gronda-t-il. « Tu veux ma mort toi ou qu... » Le jeune homme se tut immédiatement, quand je me tourne vers lui.

Mes yeux se lève au plafond, en reconnaissant le minois d'un membre de ma maison de fraternité : Jackson Mills. Gêné par son indiscrétion, il me salue brièvement d'un mouvement de la main, que je ne lui retourne pas. Son collègue - dont j'ignore d'ailleurs l'existence - l'imite, mais ce n'est pas pour autant que je me décide d'en faire de même à mon tour. 

« ATTEND ! » S'écrit comme un hystérique le blond, quand je m'apprête à me repositionner correctement à ma place.

« Que veux-tu ? » Il hausse ces épaules. « Quel perte de temps. » Soupirai-je, orientant ma tête vers l'horizon.

« Peux-tu nous aider ? » Lâcha-t-il finalement, je peux sentir l'hésitation au ton de sa voix.

« Non. » J'entends le son de sa chaise racler le tapis.

Il est hors de question que j'aide d'autres boulets.

Comme si Adriana ne m'a pas assez rendu fou aujourd'hui.

« Mais tu ne sais même pas... »

« Chuuuuuuut ! » Le blond se fait rapidement rappeler à l'ordre par d'autres étudiants.

« Pardon, pardon ! » S'excuse-t-il, embarrassé, il fait le tour des tables pour se placer face à moi. « Tu ne sais même pas sur quel sujet on veut te demander ton aide. » Me chuchote-t-il.

« Et alors ? » Il s'installe sur une chaise.

« Comment ça 'Et alors' ? » S'étonne-t-il. « L'une des règles de la fraternité, c'est bien de garder la moyenne pour pouvoir rester, non ? »

« Mh. »

« Donc, tu te dois de nous aider ! » Je le pointe du doigt.

« 'T'aider', toi. » Puis, désigne son collègue de mon pouce. « Pas lui. Je ne le connais même pas ! »

« Rho, allez ! Sois sympa, capitaine ! » Pleurniche-t-il. « Et puis ? Je suis sûr que si tu l'aides aussi, Adriana va être heureuse d'apprendre que t'essaie de fraterniser avec tous le monde et pas uniquement qu'avec tes frères de fraternité. »

Bah, voyons !

Pourquoi je ne suis pas surpris par son 'argument' ?

Ce con connait la 'technique' pour m'amadouer.

Il sait que je ne supporterai pas de voir le visage attristé de mon italienne.

« D'accord. » Marmonnai-je, vaincu. « Dis-le de venir. » Un sourire rayonnant anime le coin de sa bouche.

« En fait, il y a une - toute petite - chose que je ne t'ai pas dite... » Admit-il hésitant, je l'encourage à poursuivre d'un mouvement de la tête. « Nous sommes douze à avoir besoin de ton aide, pas deux. » Il lâche nerveusement un petit rire.

Je me tourne complètement vers les onze autres personnes qui m'entourent et qui souhaitent un coup de main de ma part. Ils me saluent brièvement de la main. Certains d'entre eux, on la tête baissée par crainte ou par nervosité, que je ne m'énerve.

« Hé !? Tu ne m'en veux pas, j'espère ? » Demande Jackson innocemment, en constatant mon manque de réaction.

« Une 'toute petite' chose, hein ? » Susurrai-je à voix basse sur un ton las.

J'en ai marre de ces garçons.

Ils m'épuisent.



**

Je n'ai jamais compris le véritable sens d'un dîner de famille.

Que ce soit lors des périodes de fêtes ou autres.

Je trouve ça inutile.

C'est une perte de temps et d'argent.

Les dîners ne servent qu'à exposer ouvertement sa richesse, en mettant le prix dans différents plats gastronomiques. Ils servent également à échanger, à garder contact au cas où - peut-être ? - une opportunité professionnelle ou personnelle montrerait le bout de son nez.

C'est vrai,

Je suis d'accord.

Mais quel intérêt cette communication peut nous apporter, si au final on finit par se cracher mutuellement notre venin sur le dos ?

Moi, je vais vous dire, l'intérêt de toute cette mascarade...

Une vie superficielle.

Voilà tout.

Honnêtement, savoir ce que ma famille sont devenus ne m'intéresse pas. Toute cette organisation qu'est calculée au mètre carré près, uniquement dans le but de faire bonne figure me donne la nausée. Pourtant, j'ai toujours été ce type d'individu qui aime acquérir un savoir.

Et cela qu'importe le sujet.

Je trouve ça intéressant, passionnant, intriguant et captivant, de découvrir un domaine, qui me permettra de changer ma perception de la vie, en plus d'accroître mes connaissances en matière de culture générale.

Et selon moi ?

Les commérages et les moqueries sont à bannir à vie.

Ils ne servent à rien.

Coupant un morceau de mon gigot en marinade d'herbe aromatique, je le glisse dans ma bouche et mâche lentement. Mes yeux dévient parfois vers mon 'nouveau' garde du corps, Tony, à ma génitrice, qu'a permuté avec Zayn dorénavant parti.

Enfin - pas si nouveau que ça - puisqu'il m'a tenu compagnie, il y a quelques mois de cela, avant que le basané ne revienne de vacances. Étrange. Moi, qui m'attendais à ce qu'il démissionne, le revoilà, se tenant à trois tables plus loin de nous.

Mon torse se redresse, en sentant ma mère scruter mes faits et gestes avec attention dans un demi-sourire. Tel que je la connais, je sais qu'elle veut me demander quelque chose. Jamais elle ne m'aurait fait venir ici sinon. 

Peut-être est-ce un autre de ces caprices de dernière minute qui a voulu que je fasse acte de présence ce soir ?

Ce qui ne m'étonne pas.

Il est impossible de lui dire 'non'.

Je la regarde planter sa fourchette sur son turbot, avant de le découper et de l'enfourcher dans sa bouche. Pour l'instant, elle est anormalement muette. J'ai l'impression qu'elle est en train de méditer sur un sujet qui ne va pas me plaire.

D'habitude, elle est celle qui à la langue - beaucoup trop - pendue. Elle peut converser des heures sur un même sujet, sans que mon désir de rester discret ne la dérange. Je ne dis rien pour l'instant et attend qu'elle engage un quelconque sujet.

« Comment s'est passé ton week-end ? » Questionne-t-elle sur un ton calme et posé.

« Bien. » Dis-je simplement, elle hausse un sourcil.

« Tu mens, là ? » Demande-t-elle, suspicieuse.

« Pourquoi ferais-je une chose pareille ? » Le timbre de ma voix est légèrement éraillée.

Je presse correctement mon dos sur le dossier de mon siège. Nos prunelles aux couleurs similaires se croisent. Elles se fixent durant de longues secondes, sans qu'aucun de nous deux ne scilles. Instantanément, nous replongeons dans le calme, puisque l'essentiel semble avoir été abordé. 

Voilà un exemple de dîner de famille inutile.

Une vraie perte de temps et d'argent !

« C'est tous que tu as à me dire ? » Je m'en assure tout de même.

« Louis... »

« Je n'ai plus faim. » Annonçai-je, en jetant ma fourchette en plein milieu de mon assiette à moitié vide.

Son attitude m'a coupé l'appétit.

Son désir constant de créer un lien complice mère/fils m'épuise.

Je n'ai pas besoin d'elle.

Ou plutôt, je n'ai plus besoin qu'elle fasse un effort de me 'prouver' son amour maternel, puisque le vide que j'ai ressenti jusque-là a été comblé.

« J'y vais. » Sa main attrape brusquement mon poignet.

« Pas si vite ! » M'arrête-t-elle, en essayant d'émettre un ton autoritaire. « Je n'aie pas fini. »

Elle m'invite dans un mouvement de la tête à me rasseoir. Je soupire d'agacement, me détache de son emprise et me rassois de nouveau sur ma chaise. Je pose ma main droite sur la table et garde la seconde sur ma cuisse.

« Adriana t'a tenu au courant de mon entretient avec elle, n'est-ce pas ? » Mes larges doigts pianotent sur la nappe.

« Même pas. » Admis-je sincèrement. 

J'agite légèrement la tête et essaie de dévier rapidement mes pensées vers une autre personne qu'Adriana, lorsque je constate que mes doigts ont agrippés progressivement la nappe. Mais en vain, il semblerait que ce soit trop tard.

Maintenant qu'elle est encrée dans mon esprit, elle refuse de disparaître. Ce qui est mauvais signe, puisque automatiquement, mon cerveau me renvoie l'image de notre dernière discussion - qui est selon moi - n'est pas le plus agréable que nous avons eu jusqu'à présent.

Harry.

J'ai constaté dernièrement qu'elle n'avait que ce prénom à la bouche.

Pourquoi ?

Pourquoi devrait-elle s'intéresser à son état psychologique plus que le mien ?

Excepté le fait qu'il a été désagréable avec tout le monde, je ne vois pas quel intérêt il y aurait à se pencher dessus.

Pourquoi devrait-il avoir un traitement de faveur ?

Pourquoi devrait-elle lui porter secours alors qu'il n'a rien demandé ?

Pourquoi, hein ?

Oh non !

Putain de merde !

Ça recommence.

J'inspire profondément, avant de lentement expirer, dans le but de retrouver une pensée zen et positif. Sauf que ça ne marche pas. Bordel ! Je peux sentir jusqu'à la racine de mes cheveux, chaque parcelle de mon corps fulminer. Un frisson d'horreur m'a même traversé l'échine.

Puis, exactement de la même façon que tout à l'heure, je sens une légère pression au niveau de mon organe vital. Comme si une véritable personne s'amuse avec mes nerfs, en empoignant à sa guise mon coeur comme s'il s'agit d'un vulgaire jouet.

« Je l'aime bien. » Ma mère me sort complètement de mon état de transe.

« Quoi ? » Elle éclaircit sa voix, répétant.

« Je l'aime bien, Adriana Rocchietti. » Dit-elle plus clairement. « C'est une gentille fille. » Poursuit-elle. « Elle mérite que tu l'as gâte. Ce qui est le cas, n'est-ce pas ? » Elle m'interroge du regard, curieuse.

« Huh ? »

« C'est pas vrai. » Soupire-t-elle désespérément par mon insouciance, qui semble lui avoir fournit une réponse. « Et tu prétends être éperdument amoureux d'elle ? Moi, ce que je vois, c'est que tu te sers d'elle pour combler ton manque d'affection. »

« Tu ne sais pas de quoi tu parles. »

« Oui ! Je le sais très bien figure-toi ! Tous ça est encore nouveau pour toi et tu as le droit de faire des erreurs, nous en faisons tous. Mon rôle est d'ailleurs de te remettre sur le droit chemin. » S'empresse-t-elle de rétorquer. « Un véritable petit-ami se préoccupe de sa compagne, fait en sorte de la mettre à l'aise, la gâte, lui fais découvrir monts et merveilles » Le ton de sa voix monte de quelques décibels.

« Quoi !? » Le mien augmente également pour l'égaliser. « Elle n'a pas besoin de tout ça ! Du moins, elle ne me l'a jamais fait ressentir. » Me défendis-je.

« Parce qu'en plus tu crois que c'est à elle de réagir ?! » Elle me pointe du doigt. « C'est à toi de faire attention à toutes ces petites choses, insignifiantes, certes, je te l'accorde, mais qui vaut tous l'or du monde pour une femme. » Mes traits faciaux forment une grimace.

« Pourquoi ? » Je fronce mes sourcils, incrédule.

« Parce que ça lui prouve que tu penses à elle ! » Elle répond comme si ce fut la chose la plus évidente au monde.

« Elle n'a pas besoin de ça pour savoir que je pense constamment à elle. » Dis-je amèrement. 

« Et de la routine ? » S'enquit-elle, penchant son minois sur le côté. « Elle en a besoin, tu crois ? »

La routine.

'Quel routine ?'

Me répétai-je mentalement.

S'il s'agit de notre routine 'physique', il est vrai que nous ne faisons pas grand chose. Nous allons en cours, révisons, mangeons, pour ensuite passer nos soirées à se bécoter ou à s'échanger des regards qui en dit long. Des regards complices. Tout ça ? Nous le faisons, quand Adriana ne m'oblige pas à regarder ces films ridicules.

Nous n'avons pas besoin de constamment faire l'amour pour se rapprocher et se considérer comme fusionnel. Fusionnel ? Le sommes déjà. Il est vrai que nous avons énormément de choses à apprendre sur le corps humain et comment attiser l'envie charnel de l'autre, mais c'est pas ce qui nous importe le plus pour le moment.

Être près l'un de l'autre,

Voilà ce qui est le plus important.

Par contre, s'il s'agit de notre routine 'psychologique' et je pense que c'est de ça, dont ma mère me parle, c'est autre chose. Nous échangeons peu. Pas parce que nous ne le voulons pas, mais uniquement parce qu'elle sait que le bruit m'insupporte.

Adriana jacasse beaucoup, mais les trois-quarts du temps, elle se tait par respect pour ma personne. Même si je semble indifférent, elle est consciente que je l'écoute. Elle m'interroge uniquement sur des sujets, où elle est sûre et certaine que je suis prêt à répondre.

Quant à moi ?

Rien.

Absolument rien.

Je m'en fou.

Le reste n'est pas important.

Il n'y a qu'elle et elle seule qui compte.

« J-je... »

« Sois honnête, Louis. » Ma mère me coupe dans mon élan. « As-tu fais au moins l'effort de la connaître ? Véritablement. »

« L'écouter, s'intéresser aux membres de sa famille, à ce qu'elle compte faire après l'obtention de son diplôme... »

« Pourquoi devrais-je faire ça ? » Je fais valser ma main en l'air. « Tant qu'elle reste à mes côtés, je ne vois aucun intérêt de lui demander 'ça' ! »

« Parce que c'est comme ça que marche la vie, Louis ! » S'énerve-t-elle, exaspérée par mon comportement. « Quand on rencontre une personne et qu'on l'apprécie, le minimum c'est au moins de chercher à savoir à qui on a à faire. » M'explique-t-elle. « Prenons exemples sur tes connaissances acquis grâce à ces encyclopédies que tu adores lire. Pourquoi cherches-tu à approfondir ce que tu sais déjà, si le peu que tu as appris te semble suffisant ? »

« Parce que ces connaissances te permettent et te permettront toujours d'avancer dans la vie ! » Répondis-je au tac-au-tac. « Pourquoi je polluerai mon cerveau avec des détails futiles tel que la situation familiale d'Adriana ? »

« Donc, si j'ai bien compris. » Elle soupire longuement, pour montrer son agacement. « Pour toi ? Connaître les membres de la famille de ta petite-amie ne te permettra pas d'avancer dans votre relation actuel ? » 

« Affirmatif. » Dis-je nonchalant, sans aucune hésitation. « Et sachant qu'elle a tous qu'il faut et qu'il suffit seulement qu'elle claque des doigts pour l'avoir sur un plateau doré... »

« Non, mon chéri ! » Elle me coupe pour la énième fois de la soirée. « Je suis désolée, mais la vie ne marche pas comme ça. » Je lève les yeux au ciel.

« Tu ne comprends pas. Personne peut comprendre notre relation. »

« C'est toi qui ne comprends rien. » Elle agite négativement sa tête. « Bon sang ! Tu ne réalises même pas que tu es en train de faire d'elle un objet ! Ton objet. » Insista-t-elle pour que j'ai une prise de conscience.

Mais rien.

Pour moi,

Ça reste tout à fait normal.

« Tu n'est pas encore prêt pour entretenir une telle relation. » Elle souffle faiblement dans une grimace, compatissante.

« Je le savais. » Me murmurais-je à voix basse. « Dès le début, je savais que cette discussion qui ne mènera nulle part. » Répétai-je clairement cette fois. « Ne sois pas hypocrite. » Je poursuis sèchement, n'étant plus d'humeur à converser. « Tu sais bien que ça ne marche pas avec moi. »

« Je suis sincère ! Je me préoccupe vraiment d'elle ! » Se défendit-elle. « Très peu de personnes supporteraient ne serais-ce qu'un de tes caprices. Et puis... »

« Je pense que je devrais vraiment m'en aller là. » L'interrompis-je, elle attrape fermement mon bras.

« Arrête de te comporter de la sorte. D'être aussi égoïste. » Elle exerce une légère pression dessus. « Elle n'est pas comme ton père et moi, elle ne supportera pas ton autorité et tes caprices encore longtemps. Tu vas finir par la perdre si tu continues à agir comme ça. »

« Non, je ne la perdrai pas. » Affirmai-je avec assurance. « Donc, qu'importe la manière dont je me comporterai avec elle, elle restera avec moi. Tous le temps. Pour toujours. Elle me l'a promit. » Soufflai-je sur un ton à peine audible, replongeant mes prunelles glacés droit dans les siennes. « Tu sais ? Au moins elle, elle m'aime pour ce que je suis et ce que je serais, à la différence de papa et toi, qui m'oblige à entretenir publiquement une relation superficielle avec vo... » Mais avant que je ne suis puisse aller plus loin, sa main claque bruyamment ma joue.

Choqué, mes yeux s'arrondissent.

Venait-elle juste de me gifler à l'instant ?

Ma tête tourne lentement vers sa direction. Je sens une petite douleur, mêlait à une brûlure au niveau de la zone où elle m'a frappée. Lorsque je reporte mon attention sur ma mère, celle-ci est légèrement essoufflée. Son regard fulmine et m'envoie des éclairs. Comme si elle venait de puiser dans toute sa force - et de courage surtout - pour lever la main sur moi. 

Elle ne l'a jamais fait jusqu'à présent.

Non, elle a toujours été de mon côté, même quand elle pense le contraire.

Alors, pourquoi ?

Pourquoi aujourd'hui était-elle contre moi ?

« Comment peux-tu affirmer une chose aussi cruelle avec tous que nous avons fais pour te combler ? Trop, c'est trop ! Tu n'est rien sans nous ! » Elle hurle, furieuse, ce qui attire vers nous, les regards curieux des autres clients du restaurant. « N'oublie jamais qui t'a mis au monde. » Elle me pointe sévèrement du doigt, comme pour me rappeler à l'ordre.

_____________

Chapitre assez lent, mais qui permet cependant de poser 'les bases' pour ce que je vous réserve par la suite ;)

Mille désolés pour l'ennuie...

Je vous souhaite de passer une bonne semaine !

Tous pleins de baisers baveux, Alexia. ♥


FUCKING ART.

https://youtu.be/-HjpL-Ns6_A

"Whoah, you stress me out, you kill me. You drag me down, you fuck me up. We're on the ground, we're screaming. I don't know how to make it stop. I love it, I hate it, and I can't take it. But I keep on coming back to you." *:) :) :)*

BUY BACK TO YOU ON ITUNE.

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