Chapitre quatre-vingt-cinq.

Bonsoir comment allez-vous ?

Vous avez passés une bonne semaine et un bon week-end ?

Franchement, le début du week-end a bien commencé, surtout avec la sortie de l'album d'Harry qu'est un CHEF D'OEUVRE !

Et bientôt PIRATE DES CARAÏBES *-*

Je ne sais pas si le but des boys est de nous provoquer des arrêts cardiaques, en sortant tous leur titre dans le même mois, mais VOILA QUOI HEIN !

Bonne lecture !

_______

Louis Tomlinson

Le lendemain.

14h14.

« Aie ! » Nathan cri de douleur, quand il reçoit un caillou contre son épaule. « Vous êtes vraiment sans pitié avec moi ! » Il pleurniche, en lâchant brusquement un moustiquaire des mains.

Nous avons fini par trouver cette satané forêt de Conecuh. Enfin, après avoir passé une 'bonne' nuit de sommeil dans le car. Même si juste avant ça, nous avons dû demander à trois camionneurs notre chemin, nous n'avons pas perdu espoir et avons réussi par trouver notre chemin. C'est la première fois de ma vie que j'ai aussi mal dormi.

Pour tout vous dire,

J'ai même mieux dormi sur la table de pique-nique que dans mon siège.

Les sièges du car ne sont pas confortable : ils sont étroits, durs et ont failli me donner un torticolis. L'odeur des boissons et des nourritures toutes confondus, qu'ont imprégnés nos couvertures, ont été tellement infectes à inspirer qu'on a été obligé de dormir sans.

Maintenant que j'y pense, je ne me suis jamais retrouvé dans une situation pareille. Non. Mes voyages sont préparés méticuleusement par mon major d'homme ou bien mon garde du corps, tandis que mes affaires sont triés par mes soins et lavés par les femmes de ménages.

Et en ce qui concerne du budget ?

Et bien...

Je n'en ai jamais eu à vrai dire.

« On t'avait prévenu. » Chantonne sur un ton moqueur mes frères d'Omega. 

Après avoir passé plus d'une demi heure à me frotter la joue avec un mouchoir - par absence de coton - j'ai réussi à retirer le dessin enfantin de Nathan qu'il a fait avec un marqueur. J'ai dû vider plus de la moitié d'une bouteille d'alcool, mais j'y suis arrivé. Même si la sensation de brûlure a diminuée, elle reste présente contre ma joue, la marquant d'une petite tâche rose.

Puisque ce week-end nous sommes tous égaux, j'ai suggéré que Nathan sorte nos bagages de la soute, et les transportes jusqu'au lieu de notre campement, me vengeant ainsi indirectement de lui. Personne n'a bronché. Je ne sais pas si c'est par habitude, ou bien le fait que ça les arrange tout autant que moi qu'on transporte leur affaire, mais je m'en fiche.

J'ai eu ce que je voulais.

En avançant dans la forêt, nous avons dû faire plus de vingt-cinq arrêts. Ce qui est compréhensible, puisqu'une seule personne portait nos bagages, mais ça ne m'a pas dérangé. J'en ai profité pour créer un lance-pierre, en attachant deux bouts de bois ensembles, et optant pour un élastique pour cheveux comme ficelle.

Et ça marche, puisque j'ai réussi à toucher Nathan.

À plusieurs reprises même !

- à l'écoute - Sin Shake Sin - Idiocracy.

« Donne-moi une autre pierre. » Ordonnai-je à Jackson qui se trouve à côté de moi. « J'ai manqué le front. » Le renseignai-je avant qu'il ne m'interroge, en lui tendant ma main. 

« Je pense que tu devrais viser le postérieur. » Me conseilla-t-il, pendant que je place correctement la pierre qu'il m'a donné sur l'élastique de mon lance-pierre.

Nous avons trouvés un emplacement après quarante minutes de marches et après avoir évité de justesse un nid de guêpes. Une rivière est située à dix minutes. Nous nous sommes assis sur des rochers, qui se trouve au dessus de notre campement. À peine installé, nous avons procédés à un nouveau vote : Jackson devra cette fois monter nos tentes. 

Et cette fois ?

J'y été pour rien.

Les votes ont été unanime.

« Merde, il a dû comprendre. » L'entendis-je marmonner sous sa barbe. « Il s'est immédiatement retourné face à nous. » 

« Mh, c'est pas grave. C'est le front mon objectif. » Admis-je.

« Et si tu ne l'atteint pas ? » Questionne-t-il, en regardant Nathan sortir des arceaux d'une pochette.

« Je vais l'atteindre. » Répondis-je.

Concentré, je dirige lentement la pierre jusqu'au front de ma victime.

Je suis confiant.

« Je le sens, je sais. » Terminai-je, en lâchant la pierre qui heurte sans surprise, brutalement le front de Nate.

« OHHHH ! » S'écrient en choeur les garçons.

« AIE MAIS BORDEL ! » Jura-t-il en jetant les arceaux de la tente. « JE VOUS HAAAAAÏS ! » Il hurle comme un cinglé.

« Vous ne trouvez pas que Regan à la langue un peu trop pendu ? » Ils hochent positivement la tête.

« Totalement d'accord, capitaine ! » S'exclament-ils en choeur.

Je marque un temps d'arrêt,

Pensif.

« Et si je visais la bouche maintenant ? » Lâchai-je soudainement, curieux de connaître l'avis de mes camarades.

Je me tourne vers eux,

Ils sont pris par un fou rire.

Rires qui se stoppent en voyant mon sérieux.

« SÉRIEUX ??! » Je hausse mes épaules pour seule réponse.

« Alors tu peux être sûr qu'on te bénira jusqu'à l'obtention de ton diplôme ! » Pouffa Parker à mes côtés.

Je reporte mon attention vers l'horizon, observant Nathan agiter ces mains dans tous les sens. Ce dernier continue à balancer des vulgarités, par-ci, par-là, sans jamais s'arrêter. Pour être honnête, je ne pensais pas qu'il serait aussi tenace.

En créant ce lance-pierre, j'avais pour but de le provoquer et par la même occasion de tuer mon ennui. Cependant, je ne pensais pas qu'il réagirait aussi tard. Il a fallu tout de même attendre, qu'il se reçoive soixante-sept pierres avant qu'il ne s'énerve.

Chapeau bas.

Il faudrait que je pense à le féliciter, un jour.

« Hé, les gars ?! Il est passé où, Regan ? » S'enquit James, je me mets à le chercher de partout.

« Il était juste là ! » Je pointe l'emplacement du doigt. 

Je me gratte la nuque, fouillant de nouveau du regard l'emplacement de notre campement : rien. C'est comme s'il venait de se volatiliser. Mes orbes bleus se posent cette fois sur nos affaires. Ma mémoire photographique me rappelle instantanément, qu'ils manquent une paire de gants, une housse de couette et deux moustiquaires de deux tentes sur quatorze.

Six minutes ce sont écroulés.

« Le revoilà ! » Parker nous alertent en pointant son index en direction de la forêt.

Nathan nous réapparaît le corps entièrement couvert par un moustiquaire, ainsi que de la housse de couette, les mains enveloppaient par des gants. Il tient à l'aide de ces deux mains la seconde moustiquaire manquante, qu'il garde éloigné de sa personne.

C'est seulement quelques secondes après, que nous apercevons le nid de guêpes, que nous avons croisés tout à l'heure sur notre chemin. Les paupières grandes entrouvertes, nos visages ont dû devenir aussi pâle qu'un cachet d'aspirine.

Et après c'est moi qu'on dit fou ?

- à l'écoute - Urban Delights - Crush.

« Vous voulez jouer, hein ? » Il marche vers nous, déterminé.

« Woah, tu fous quoi là ?! » Cria Jackson en le voyant s'activer. « Bordel, reste où tu es ! » Gronda-t-il.

Instinctivement, on recule.

Mais Nathan continue d'avancer, ignorant littéralement nos cris.

« Nathan. » L'interpellai-je sur un ton sévère. « T-tu... »

« VENGEANCE ! » Il jette le filet de moustiquaire vers notre direction. « MAINTENANT ALLEZ PROFONDÉMENT VOUS FAIRE FOUTRE ! » Il ricane bruyamment, en faisant danser ces deux majeurs vers nous.

« COURREZ ! » Rugis-je, en les poussant à courir vers la direction opposée.

Vas-y, profite, rigole, pendant que t'en as encore l'occasion, parce que tu ne perds rien pour attendre.

Je vais le tuer.



**

18h45.

« Je crois que je n'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie de suivre un de tes ordres, capitaine. » M'avoue Parker, en s'asseyant au pied d'un arbre.

Face à son aveu, je secoue mon visage de gauche à droite. Mes prunelles océans scrutent avec attention le corps suspendu de Nathan, la tête à l'envers, pendant qu'Adam serre les cordes qui ont servi à le suspendre en haut d'une branche.

Nous avons réussis à échapper aux guêpes.

Pas grâce à eux en tout cas,

Mais à moi.

« Comment t'a su que des plants de tomates les feraient fuir ? » S'enquit-il curieusement.

« Mon grand-père déteste les insectes. » Répondis-je sur un ton las. « Il a donc fait plusieurs recherches pour les éloigner au maximum de sa maison de campagne. »

« Woah ! Et tu t'ai souvenu de ces recherches ?! » Enchaîne Adam avec une nouvelle question, impressionné. « Aucun d'entre nous ne s'en serait souvenu ! Surtout à des moments pareils ! » Il avoue.

« 'Ça' c'est parce que vous êtes bêtes. » Il lâche un petit rire.

« C'est vrai que sur ce point-là ta pas tort, capitaine. »

Je ne dis rien.

Je ne sais pas si c'est une habitude chez eux, mais ils m'ont suivi durant ma course, alors que moi-même j'ignorai où j'allais. J'ai gravi plusieurs rochers, montait une pente qui m'a mené jusqu'à une rivière. Presque instinctivement, je me suis mit à suivre le courant, qui m'a conduit jusqu'à une maisonnette suspendu à une branche.

Et heureusement que nous étions tous des athlètes, parce que je ne pense pas que la moitié d'entre eux aurait tenu le coup.

Durant mon 'jogging' je me suis souvenu, à quel point mon grand-père déteste les insectes. En particulier les insectes hyménoptères : dont justement les guêpes. Et pour les tenir éloigner de sa maison de campagne, il utilisait trois astuces bien distinct :

La première, c'est de faire brûler du café moulu non-utilisé dans une coupelle. Et je peux vous assurer que ça marche, puisqu'elles fuient rien qu'en voyant la fumée. Le seul inconvénient, c'est qu'il faut régulièrement renouveler l'opération.

La seconde, c'est d'utiliser des huiles essentielles, tels que la lavande ou encore la citronnelle. Il suffit d'ajouter dans un pulvérisateur de l'eau, qu'on mélange à plusieurs gouttes d'huiles, avant de pulvériser le contenu autour de la maison.

Et pour finir la troisième, c'est d'utiliser des plants de tomate : les guêpes détestent leur odeur tout autant que le café. Ce que mon grand-père fait - lorsqu'il souhaite manger dans son jardin en paix - c'est de couper quelques branches ou de feuilles de sa plantation de tomates, pour les disposer sur la table.

Plus je m'approchai de la maisonnette, plus je pouvais voir que les propriétaires disposent de plusieurs plantations dont - justement - de tomates.

Mon corps, ni même mon esprit, n'a pas chercher à savoir pourquoi ces personnes ont décider de vivre comme Tarzan dans la forêt, non. Il a foncé droit vers le plant de tomates et est resté suffisamment longtemps, pour s'assurer que rien ne m'arrive.

Et ces garçons m'ont suivi.

« Sérieux, les gars ? » Nathan nous appellent, essayant d'attirer notre attention, je ramasse un bout de bois parterre. « Mais on est quitte mainte... » Je le plaque contre sa bouche pour le faire taire une bonne fois pour toute.

« Une piqûre de guêpe peut provoquer des symptômes modérés, voir parfois très violents chez les personnes allergiques. » Je lui balance une claque. « Toi, qui étudie en médecine, tu devrais le savoir ça, pauvre idiot ! » Je place une corde autour de sa bouche pour l'empêcher de cracher le bout de bois.

« fgfhfgjyjytjth ??!???! » Je lève les yeux au ciel.

Je lui tourne le dos, quand il commence à gesticuler comme un asticot. Je marche jusqu'à James, qui fait parti des sept garçons qu'ont été piqué par les guêpes, contemplant au loin la piqûre, puis la réaction de son visage.

Absolument rien.

J'en fais de même pour les six autres garçons, qui sont assis près de lui, soupirant de soulagement : aucun d'entre eux n'a eu de violentes allergies. J'ai même, d'ailleurs, pris le temps d'attendre une bonne heure pour en être sûr.

« N'oubliez pas d'extraire le dard, avant d'utiliser votre ongle pour le retirer de votre peau. » Leur conseillai-je, je les entends grincer des dents dû à la douleur.

Lorsque je m'apprête à faire demi-tour, afin de les laisser se débrouiller seuls, mes pas s'arrêtent. Mon attention se pose vers un de mes camarades d'Omega et co-équipier de soccer, Jasper, qu'a sorti un couteau suisse de la poche de son pantalon.

Mon sourcil se arque, tandis que ma tête se penche, interrogateur. Je l'observe silencieusement manipuler l'objet pour en sortir la lame, écarquillant mes yeux, en le voyant approcher lentement la pointe jusqu'à sa piqûre.

Mais qu'est-ce qu'il fait ?

Je lui tourne le dos et grimace.

Est-ce qu'il compte percer la piqûre avec la pointe pour en extraire le venin ?

« Amuse-toi bien et passe un excellent week-end. »

Pour une raison que j'ignore, la voix d'Adriana retentit aussitôt dans mon esprit. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mon corps se fige, bloqué, comme s'il attendait qu'une nouvelle phrase vienne frapper mes pensées, désormais songeur.

Sauf qu'il ne s'agit pas là de simple pensée,

Mais d'un fait réel que j'ai vécu il n'y a pas longtemps.

« Sois gentil avec eux et ne les perds pas en chemin. »

Et comme je m'y attendais, ça continue.

« Oui, je sais ! Ils sont un peu casse pied parfois, mais au fond ? Toi et moi, savons qu'ils sont en réalité tous adorables. »

Mon coeur se serre, rien qu'à l'idée d'imaginer la déception d'Adriana, à mon retour d'Albuquerque, quand elle saura que je n'ai fais aucun effort pour m'entendre avec ces garçons. Même si elle ne me dit rien, elle me le fera ressentir. Du moins, jusqu'à ce que je lui pose la question et entendra de vive-voix sa réponse.

Adriana ne me mentira pas,

Elle sait que je déteste ça.

Je n'ai pas envie de faire un effort. Je n'ai pas envie de m'entendre avec eux. Communiquer, me fatigue. Gaspiller ma salive, me fatigue. Regarder ces imbéciles sursautaient, à chaque fois que je prononce une phrase, me fatigue.

Mon esprit est ailleurs depuis le début du week-end, alors que mon corps ne fait que suivre le mouvement. Même si ces garçons ont réussis à m'arracher un rire sincère, ce n'est pas assez suffisant, pour me pousser à vouloir faire connaissance avec eux.

La solitude ?

Je l'ai ressenti, oui, mais elle a disparu grâce à elle.

Je lâche un soupir, longuement.

« Je dois vraiment l'aimer comme un fou pour faire ça. » Me susurrai-je tout bas, en levant les yeux au ciel.

Je pivote sur moi-même, faisant ainsi volte-face à Jasper. Ce dernier à les yeux clos, ses doigts tremblants serrent - presque - avec acharnement son couteau. Je marche précipitamment jusqu'à lui, quand il lève sa main et lui arrache l'objet des doigts.

« J'ai dis d'utiliser ton ongle, pas un couteau, imbécile ! » Le grondai-je comme un enfant. « Il faut une source de chaleur... » Marmonnai-je dans ma barbe, à la vue de leurs piqûres enflés. « Y a-t-il un fumeur parmi vous ? »

Je ramasse une branche parterre et saisit le briquet que Tom, un autre de mes co-équipier de soccer, me tend. J'allume juste assez le bout, de sorte à créer une source de chaleur et le donne à Jasper, qui le saisit sans broncher. Je recommence le même schéma à six reprises, distribuant chaque branche aux personnes qu'ont été piqués.

« Gardez-le à proximité de votre piqûre sans vous brûler la peau. » Leur indiquai-je.

« Jusqu'à quand ? » M'interroge Jasper.

« Jusqu'à ce que la douleur devienne supportable. » Ils me regardent tous avec de gros yeux. « Quoi ? »

« J-je rêve où... » Débute James. « T'es en train de nous aider ? » Je hausse mes épaules.

Faut croire...

Moi-même j'en reviens pas.

« En fait, capitaine !? » Ricane bêtement Jasper. « T'es gentil ! » S'écria-t-il tout excité. « T'es pas - totalement - un gros fils de pu... » Il se tut, lorsque mes iris océans rencontrent les siens. « Bien qu'on a jamais pensé ça, hein, les gars ? » Il les interpellent brusquement, cherchant ainsi leur soutient. « On t'adore ! On t'a même toujours adoré ! T'es notre modèle ! Notre petit rayon du soleil du matin ! La raison pour laquelle on se lève même ! Te servir est un véritable plaisir ! » Je peux clairement entendre sur le ton de sa voix qu'il exagère et surjoue beaucoup. « T'es... »

« La ferme. » Il lève ces mains, faisant accidentellement tomber sa branche sur son pantalon.

« ARRRGH CHAUD ! CHAUD ! » Il se lève brusquement de son emplacement, éteignant la mini flamme à l'aide de son haut.

« Seigneur. » J'exerce désespérément un court massage sur mes tempes.

Oui,

Je dois vraiment aimer Adriana comme un fou pour faire ça.



19h28.

« J'ai la dalleeeeee ! » Pleurniche Nathan en se frottant le ventre. « C'est encore loin votre plantation de tomates ? »

« Ferme-là ! Et arrête de te plaindre ! » Grogne Justin, en le gratifiant d'un coup d'épaule.

« Hé ! Excuse-toi tout de suite ! » Nous sommes presque arrivés au sommet d'une pente.

À cours de nourritures, nous nous sommes divisés en plusieurs groupes pour avoir plus de chance d'en trouver dans la nature. Alors que sept personnes sont restés au camp, pour s'assurer qu'il n'y aura pas de mauvaises surprises, nous autres sommes partis à la recherche d'aliments potables.

Certains sont retournés jusqu'au car, pour s'assurer que nous avons pris toutes la nourriture  l'intérieur. D'autres sont partis péchés, puis enfin, nous autres ce sont répartis vers le nord, l'ouest, l'est et le sud, pour être sûr que nous avons cherchés de partout. Heureusement, qu'on rentre demain.

Avec eux, qui engloutissent tous comme des gloutons, je ne sais pas si j'aurais survécu, si notre séjour avait durée un mois.

Dans l'espoir de pouvoir manger un repas potable - au moins, ce soir - Justin, Nathan et moi, avons choisis de retracer le même chemin, que nous avons pris pour échapper aux guêpes. Le problème maintenant, c'est de savoir si les propriétaires des plantations, va nous laisser gracieusement cueillir leur potager.

« Sinon quoi, trou du cul ? » Je continue de marcher sans faire attention à leur enfantillage.

« Fermez-là. » Leur ordonnais-je en m'arrêtant.

Je leur envoie un regard assassin, lorsqu'ils heurtent à tour de rôle mon dos. Ils grimacent et se positionne correctement à côté de moi. Nous levons la tête et nous nous sommes silencieusement mis à contempler la maisonnette en bois, qu'est suspendu sur une énorme branche, et dont la façade est principalement constituée de tronc d'arbre.

En examinant la terre des propriétaires de plus près, je remarque qu'il n'y a pas qu'une plantation de tomates qui étaient plantés, non. Il y avait d'autres légumes comme la salade, des aubergines et des concombres. Mais aussi des fruits tels que des poires, des mûres, des pommes et d'abricots.

« Je me demande s'ils vont acceptés d-de... Hé ! » M'écriai-je, en voyant Justin et Nathan se servir dans le jardin comme si c'était chez eux. « Qu'est-ce que vous faite ? »

« Nate m'a dit que ta mère est hyper douée pour défendre ces clients. » Se justifia Justin.

Je roule des yeux.

C'est quoi son problème avec le vol ?

« Et l'idée que cet imbécile puisse te mentir ne t'a pas traversé l'esprit ? » Il se fige, me regardant bêtement.

« Mais c'est pas le cas, n'est-ce pas hein ? » Il rit nerveusement. « Si le fils est hyper doué en tous, pourquoi pas sa créatrice ? »

« Écoute... »

Un coup de fusil retentit.

Instinctivement, nous nous sommes baissés.

Mon coeur bat a loupé un battement, tandis que les poils de mes bras ce sont dressés de frayeur. Un frisson a même traversé mon échine. Pas le même frisson qu'Adriana me fait ressentir, non. Celui-là est désagréable.

« On peut savoir qui vous a permis de toucher à mes bébés ? » Mes yeux cherchent désespérément d'où cette voix peut provenir. « Plus haut, bande de crétins ! » On lève la tête, apercevant un vieil homme suspendu à une branche.

« Les mains en l'air. » Une vieille dame avec un couteau à la main nous ordonne. « Tout de suite ! » Elle nous presse et on obéit.

Le visage des garçons se décomposent, en voyant toutes leur récolte s'écrouler parterre. La vieille dame apparaît devant nous, levant dangereusement son couteau vers notre direction. Ravalant difficilement notre salive, nous nous sommes mis marcher en sens inverse.

« Toi, là. » La pointe de son couteau dérive vers Nathan. « T'as cru que je ne t'ai pas vu mettre une poire dans ton pantalon ? Retire-moi ça tout de suite ! » Ce dernier s'exécuta rapidement. « Maintenant dégagez d'ici. » On lui tourne le dos, rebroussant notre chemin.

Un nouveau coup de fusil retentit.

On sursaute dû à la surprise.

« Plus vite que ça ! » Nous hurlent à pleins poumons le vieil homme.

On a couru aussi vite que nos jambes nous l'ont permis.

Oui, encore.

Décidément, c'est un week-end marathon qu'on aurait dû faire, pas de camping !

« T-toi... » Grinçais-je entre mes dents, après que nous nous sommes bien éloigné, le doigt pointé en direction de Nathan.

« Capitaine, j-je... »

« Je vais te tuer ! » Hurlais-je, sans lui laisser le temps de se justifier. 

Nathan accélère le rythme pour me dépasser, sauf que je profite qu'il soit dos à moi, pour lui bondir dessus. Il pousse un cri, ébahi, ne s'attendant pas à ce que je l'attaque tout de suite et, qui plus est, par derrière.

Son corps s'échoue brutalement au sol sur le ventre, je peux l'entendre toussoter et cracher la terre qu'il a avalé. J'accroche mon bras autour de son cou et l'étrangle de toute mes forces, me fichant de ces supplications et du fait que son visage a viré dans un rouge écarlate.

« C'est bon, stop ! » Justin m'éloigne de lui, bloquant mes bras derrière moi.

« C'est quoi ton problème avec le vol ? » Crachai-je à Nathan, qui se redresse lentement en tailleur.

« Navré, 'votre seigneurie' ! » Il s'exclame sarcastiquement. « Mais tous le monde ne peut pas se permettre de vivre dans le luxe. »

L'argent, l'argent et encore l'argent.

Pourquoi est-ce toujours le premier argument qu'on me reproche ?

C'est si mal que ça d'en avoir ?



**

22h01.

Nous sommes le quatre décembre.

Dans exactement vingt jours, c'est mon anniversaire.

Selon les habitants de Doncaster, c'est l'un des hivers les plus doux que nous ayons jamais eu jusqu'à présent. Nous avons eu que très peu de vent et de pluie de grêle, mais par contre ? Cette année, on a été d'autant plus gâté par la neige que les années précédentes.

Seul et à genoux au sol qu'est recouvert de neige, j'en racle juste assez à l'aide de mes moufles, pour former deux boules de neige, une plus grosse que l'autre. Je les rassemble pour constituer un bonhomme de neige, tapotant sa silhouette pour être sûr qu'il ne partira pas en vrille.

Je m'éloigne un peu de mon 'oeuvre', vérifiant si les boules que j'ai créé sont biens adéquates à ce que j'ai imaginé. Lorsque ce n'est pas le cas, je retirai ou bien rajoutai de la neige, jusqu'à ce que je le juge parfait.

Un vrai perfectionniste.

Ça va faire dix minutes que la récréation a sonnée. Les enfants hurlent à m'en briser les tympans, des boules de neige fusent d'un côté à un autre, qui sont mêlés à leurs éclats de rires qu'ont envahis l'atmosphère.

Quel gaspillage de temps !

Si j'avais eu le choix, je serais resté en classe.

Mais non, ma stupide enseignante en a décidée autrement.

Elle est effrayée de mon statut de paria.

Elle souhaite que je m'intègre, que je participe aux jeux proposés par les autres enfants, et que je m'intéresse un minimum à ce qu'un garçon de dix ans peut faire à cet âge. Ce qu'elle ne comprend pas, c'est que je n'en ai pas envie.

Les jeux ne m'intéresse pas.

M'extasier devant de vulgaire jouet fait de plastique ou en carton ne m'intéresse pas.

Moi, je m'intéresse plutôt aux livres.

Oui, je m'intéresse à leur contenu, à la manière dont l'auteur s'exprime pour nous guider dans un voyage spirituel, à la façon dont-il arrive à faire en sorte à ce que nous sommes une toute autre personne que nous même, qu'on soit lui et qu'on y découvre ces facettes cachés.

Mais aussi, à la qualité des couvertures et des pages, que j'aime mille fois effleurer et manipuler, que ces objets qui se cassent après avoir heurté le carrelage. Le papier offset est d'ailleurs mon préféré : l'encre pénètre bien, offrant ainsi une bonne qualité d'impression d'image.

« Mais regardez qui voilà ! » Ma tête se lève à l'entente de cette voix familière.

Immobile, je fixe le jeune homme à la chevelure brune et aux orbes bruns qu'a les bras croisés contre sa poitrine : Avery Jones. Ce dernier est accompagné de ces fidèles serviteurs, que je remarque, qu'ils sont toujours en retrait derrière leur leader, comme pour assurer à ce dernier qu'ils n'oublient pas qui commande.

« C'est rare de te voir à la récréation. » Poursuit-il. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Il m'interroge, comme s'il s'intéressait vraiment à mon sort.

« Pourquoi es-tu toujours seul ? » Demande son ami.

« Parce qu'il se croit mieux que nous. » Crache sèchement Avery.

« C'est parce qu'il est riche que tu dis ça ? » L'interroge son autre ami, il s'esclaffe.

« Ouais et aussi parce qu'il est bizarre. »

Avery entoure ces bras autour du cou de ces amis, formant ainsi un cercle. Il incline son minois en avant, et ce met à leur chuchoter des confidences à voix basse. Je n'entends peut-être rien, mais je sais d'ores et déjà, que ça parle de moi.

« Alors ? T'a donné ta langue au chat ? » S'impatiente-t-il, en m'adressant durement un regard.

Je ne réponds pas.

Dans un battement de cils, je continue à le regarder comme si je ne comprenais pas un mot de ce qu'il dit. Je n'ai jamais compris pourquoi Avery s'obstine à s'acharner sur ma personne, comme si j'étais - réellement - un danger pour lui. Je ne lui ai jamais rien fais. Je ne lui ai jamais adressé un regard, la parole et accidentellement un coup.

Pourquoi ?

Oui, pourquoi s'obstiner comme ça ?

« Je... » Mes petites lèvres se séparent, finalement prêt à lui répondre.

Mais avant que je n'eus le temps de débuter ma phrase, son pied écrase brutalement mon bonhomme de neige inachevé. Mes orbes bleutés qu'ont soutenu jusque-là ceux d'Avery, ce sont reportés à son pied, qu'a continué à écrabouiller ma création.

Je n'ai eu aucune réaction.

Un autre enfant aurait crié, protesté et ce serait levé pour lui en coller une.

Mais moi ?

Rien,

Absolument rien.

Je m'en fou.

« Vous voyez ?! Je vous l'avez dis qu'il était bizarre ! » S'écria-t-il fièrement en me pointant du doigt. « Il n'est pas humain ! Il ressent rien ! C'est un robot ! »

« Capitaine ? » M'interpelle une voix familière.

« Hummrf. » Sa main secoue timidement mon épaule.

« Hey. » J'ouvre lentement mes yeux et découvre l'identité de mon interlocuteur : Joe. « On a réussi à faire un feu. »

Joe me tend un sandwich, s'écartant de ma vue pour que la chaleur du feu vienne jusqu'à moi. Je saisis la nourriture qu'il me tend, contemplant son aspect durant de longues secondes, avant de m'attaquer aux ingrédients qui se trouve au dos. Mon camarade ne dis rien, prenant place à mes côtés.

« C'est dégueulasse. » Commentais-je après avoir croqué un morceau, il pouffe.

« Bienvenue dans la classe moyenne ! » S'exclame-t-il, en m'offrant un petit sourire. « Tiens. » Je me frotte les paupières.

« Pour quel occasion ? » Demandais-je à moitié endormi, quand il me tend une bouteille de whisky.

« Rien d'exceptionnel, mais ça t'aidera à faire passer le goût. » Je la fixe bêtement, déviant mon regard vers Joe, puis la repose de nouveau sur la bouteille.

Je la prend.

- à l'écoute - Young Rising Sons - Simple life.

Je bois quelques gorgés de whisky, contemplant silencieusement les tentes que nous avons dressés tout à l'heure, à quelques mètres de nous autour du feu. Nous n'avons pratiquement plus de nourritures, si ce n'est que ces sandwichs en forment de triangle.

La vente de ces sandwichs devraient être interdite.

Le pain est sec, cartonné, et vraiment pas agréable à mâcher. Les aliments qui composent le sandwich sont noyés dans la sauce burger. En particulier, le poulet qui n'est pas frais et ressemble plutôt à un objet en plastique. Les quelques feuilles de salade et les deux tranches de tomate, ne suffisent pas à relever le goût tellement ils sont baignés par la sauce.

Il n'y a aucun plaisir à déguster ça.

Dire qu'il existe vraiment des personnes qui achètent ça.

Joe m'informe que la plupart des garçons ce sont assoupis dans leur tente, juste après avoir fini leur repas, exténué. Je peux en voir certains rire aux éclats près du feu, agitant leur bouteille d'alcool à moitié vide dans les airs, et quelques uns endormi dans un sac de couchage parterre.

Il est vrai que la journée a été éprouvante.

Pour commencer, nous avons perdus du temps à chercher notre chemin. Beaucoup trop même. Puis, nous avons couru pour sauver notre peau. J'ignore combien de temps exactement, mais il doit certainement correspondre au temps, que le coach nous faisaient courir sur le terrain.

Et enfin, nous avons marcher une bonne heure, à la recherche de nourritures. Nous sommes revenu sur nos pas pour cueillir les tomates qui nous ont sauvés des guêpes, mais une fois encore, nous avons dû courir, menacé par des paysans sans pitié.

Quel putain de journée !

Je n'ai pas choisi de quitter mon confort pour m'exposer aux dangers de la vie comme ça.

« Tu ne parles pas beaucoup, n'est-ce pas ? » Mon 'frère' d'Omega me fait remarquer, quand il me voit poser mon sandwich parterre.

C'est vrai,

J'ai dû l'adresser dix mots depuis qu'il est venu me réveiller.

Je me gratte la nuque.

« Je n'aime pas... » Je marque une courte pause. « Discuter. Ça me donne mal à la tête. » Admis-je honnêtement.

« Oh, je comprends. C'est pour ça que tu privilégies le silence à la communication... » L'entendis-je marmonner. « Adriana et toi, vous ne discuter jamais ? » Je lève la tête, découvrant le ciel étoilé.

« Pas tellement. » Il rit.

« Tel que je la connais, elle a pas dû s'en rendre compte qu'elle se faisait la conversation toute seule. » Il se moque.

« Ne la sous-estime pas. » Mon attention se reporte sur sa personne. « Elle en a parfaitement consciente. » Ses lèvres se séparent pour rétorquer, mais j'enchaîne. « Mais, elle persévère parce qu'elle sait, que même si j'ai l'air de m'en foutre, je reste à l'écoute. »

« T-tu... »

« Je reste souvent à l'écoute. » Je saisis un bout de branche au sol. « J'écoute, j'observe, j'anticipe. » Mes doigts jouent avec le bois. « C'est comme ça. Mon cerveau a toujours agis de cette manière. »

« C'est de cette façon que tu sais autant de choses sur nous, n'est-ce pas ? » J'acquiesce. « Nous qui avons pensés qu'Harry était une taupe. » Susurre-t-il.

« Quoi ? » Il pousse un petit rire.

« Rien. » Il secoue la tête. « Et ta solitude ? » J'arque un sourcil, interrogateur.

« Et qu'en est-il de ma solitude ? » Il hausse ces épaules.

« C'est par choix ou par obligation ? » Mes orbes glacés fixent ma branche, que je me mets inconsciemment à tordre.

Je laisse volontairement plusieurs secondes s'écroulaient, ce qu'est juste assez pour qu'un silence s'installe. Étrangement, il n'est pas pesant. Non, je me suis préparé à ce qu'on me pose ce type de question.

Je tape brièvement la branche contre ma paume. L'écorce la racle, suivi de près par la pulpe de mes doigts. L'ongle de mon pouce vint se planter au niveau de l'embout, cherchant à séparer l'écorce du bois.

Elle a finit par se craquer.

« Par obligation. » 

____________

Même si Louis semble rester beaucoup dans son coin, on remarque quand même qu'il communique plus avec ses frères qu'avant !

Quel est votre scène favorite ?

En espérant que le chapitre vous a plu :D

Bonne chance aux personnes qui sont en pleine révision !

Je vous fais des bisous,

Alexia. ♥

Question : Est-ce que vous aussi vous recevez pas de notifs quand quelqu'un commente un chapitre ou c'est juste mon wattpad qui me casse les bonbons ?




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