Chapitre quarante-huit.

VAACAAAAAAAANCE.
LIBEREEEEEE DELIVREEEEEE #SORS

Sorry, mais ça fait 3 semaines que j'attends ces ozkokezolz de vacance. J'ai l'impression que ça fait 3 ans que j'en ai pas eu. Non, mais sérieux quand on est les derniers de la zone à les avoir j'ai toujours cet impression. Une semaine ou deux semaines de plus à l'école, ça va. MAIS TROIS. NAN, TROP C'EST TROP QUOI. Limite, j'ai envie de chialer tellement ces longs cacalxplaxpzcozck *va se cacher*

Bonne rentrée la Zone A :D *héhé, je vous aimes aussi*
Passez une bonne lecture, mes chatons !

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- à l'écoute - Matt Nathanson - Still

25 décembre.

La sonorité de deux objets entrant en contact, m'extirpa soudainement de mon sommeil. Le fait que j'avais le sommeil léger, n'arrangeait d'ailleurs absolument rien. Je gémis de mécontentement et roulai sur côté, puis de l'autre, dans l'espoir de me rendormir, en vain. Cette fois, je poussai un soupir d'agacement et me roulai en boule en plein milieu du matelas, me cachant sous deux couches de couette.

« Comment peut-on être aussi matinale ? » Grognai-je, en plaquant les couches de couettes contre mes oreilles.

J'inspirai profondément, laissant l'agréable odeur des draps noyaient mon système organique de leur sens, les paupières clos. Mon visage se frotta contre mon oreiller, tel un chaton et un petit sourire ne tarda pas à gagner le coin de mes lèvres, plus que satisfaite par ce confort dont je fis preuve. J'entrepris de tapoter instinctivement mes mains sur le côté, où se trouvait habituellement Louis, cherchai désespérément pour je ne sais quel motif à me réfugier dans ces bras.

Oui, je l'admets...

J'étais si bien à l'intérieur.

Même s'il n'était pas très démonstratif, parlait peu et semblait ennuyer à chaque fois que je faisais une gaffe. Je savais qu'il émettait tous les efforts possibles pour me prouver qu'il éprouvait - ou plutôt - que lui aussi, savait faire preuve de compassion, qu'il ne connaissait pas uniquement que techniquement la signification du mot 'empathie'. En somme, il émettait tous les efforts possibles pour paraître le moins étrange possible.

Il n'avait pas à faire ça...

Il n'a pas à prouver quoi que ce soit.

Je stoppai mes recherches, quand je réalisai qu'il ne se trouvait plus à mes côtés. Je ne bougeai plus durant une bonne minute au moins de mon emplacement, mais fut contrainte par extirper mon visage des couettes par manque d'oxygène. C'est les paupières lourdes et exténuées que j'entrepris de paresseusement les ouvrir. J'écarquillai mes yeux, les fis survoler à travers la pièce, où je tombai finalement face à la porte de la salle de bain légèrement entrouverte.

« Louis ? » L'interpellai-je d'une voix endormie en me redressant doucement en tailleur, aucune réponse.

J'étirai mes bras, mon cou et portai ma main à ma bouche quand je me mis à bâiller. Je déviai mon regard à la fenêtre, remarquant que la tombée de neige de la nuit dernière est plus ou moins restée. Les nuages étaient gris, comme s'ils souhaitaient nous prévenir d'une nouvelle tombée. J'entrepris de laisser les couvertures glissaient hors de mes épaules et ma peau frémis face au courant d'air. Instinctivement, je frottai mes paumes contre mes bras.

Je me levai du lit et me dirigeai jusqu'au bureau de Louis, où se trouver mon gilet. Je l'enfile, fus immédiatement interpellé par ce nouveau bruit qui venait de gâcher mon sommeil. Je décidai de suivre le son qui semblait provenir de la salle de bains, me stoppant face à l'espace entrouvert de la porte. Je portai mes mains au bord de celle-ci, l'ouvre un peu plus, pour faire face au dos nu de Louis.

Louis n'ayant jusque-là pas remarqué ma présence, marmonna quelques mots incompréhensibles sous sa barbe. Je clignai des yeux, confuse et restai la plus discrète possible. C'est en remarquant qu'à sa droite du comptoir du lavabo, une boite à seringue et un flacon, que je compris qu'il était en train de calculer la dose à injecter dans son corps. Il leva la pointe de la seringue en l'air, lance quelques pichenettes contre cette dernière, avant de la porter à son avant-bras gauche pour se piquer.

Et ces mots de la nuit dernière me frappèrent.

Louis était atteint de diabète.

« Et dire que je l'ai giflé pour avoir bousillé mon ridicule gâteau... » Me murmurai-je à moi-même dans une grimace, entrouvrant un peu plus la porte sans me rendre compte.

Le grincement de cette dernière capta son attention.

Heureusement, qu'il venait de retirer la seringue hors de sa peau. Si je l'avais surpris un peu plus tôt, je ne sais pas ce qui se passerait. Mais, j'étais sûre que ça ne serait pas quelque chose de beau. La seringue aurait pu s'enfoncer d'autant plus qu'il ne le faut dans sa chair, ou pire encore, Louis aurait pu s'injecter plus de doses que ce qu'il avait calculé au départ. Et je crois bien, que j'aurais fini ma vie, hanté, par ma satané curiosité.

Louis pivota son visage à ma direction, les yeux ronds. Nous nous regardâmes pendant quelques laps de secondes dans le blanc des yeux, sans émettre de moindres mots. Qu'allais-je dire ? Ou plutôt, que pouvons-nous donc dire dans ce genre de situation ? J'admets, c'était assez gênant. Voir embarrassant pour moi et intime pour lui. Je pinçai ma lèvre, nerveuse, tripotai la poignée de la porte pour m'occuper.

« J-je.. » J'observai ces lèvres s'ouvrirent pour me couper.

« S'il-te-plaît.. » Je pouvais percevoir à travers ces pupilles scintillantes, qu'il ressentait toute la compassion que j'avais pour lui à cet instant : il va détester ça. « Ne dis rien. » Il posa la seringue sur le comptoir et marcha à ma direction pour me claquer la porte au nez.

« Louis ?! » Criai-je, derrière la porte que je cogne. « Ouv.. »

« Je déteste quand tu me regardes comme ça. »

Je le savais.

Un joyeux Noël à toi aussi...

**

« J'avais douze ans quand les premiers symptômes sont apparus. » Commence Louis, en se grattant la nuque. « Nous étions en saison hivernale, les vacances de fête approchaient et qui dit fête, disait bien sûr mon anniversaire, Noël et le Nouvel an. Et mon équipe de soccer de Doncaster venait de rétamer Grimsby, qu'est la ville voisine et principale de Lincolnshire situait au Nord-Est du Royaume-Uni. » Je l'observai mâchouiller sa lèvre inférieure, silencieuse. « Tout semble allait pour le meilleur du monde pour moi quand on entend tous ça, n'est-ce pas ? » M'interrogea-t-il sarcastiquement. « Tony, mon garde du co.. » Il se stoppa en milieu de phrase et s'empressa de se corriger, mais pourquoi ? « Enfin, mon ami. »

Pourquoi ce mot 'ami' sonnait-il tellement faux dans sa bouche ?

Je me retenais de dire quoi que ce soit.

Pour une fois que Louis se confie de lui-même, je n'allais pas gâcher ça.

« Il s'est un jour rendu compte que je maigrissais à vue d'oeil, que je buvais beaucoup d'eau et que j'allais souvent aux toilettes. Mais encore, j'étais souvent de mauvaise humeur et m'acharner sur la première personne qui osait me contredire. » C'est dingue, comme il n'a pas changé.. « Mais ça, mes parents pensaient que c'était dû aux entraînements et la fatigue. » Il ravala sa salive. « J'étais et je suis encore une personne très carrée. Je ne supporte pas qu'on n'aille pas dans mon sens et qu'on n'applique pas mes consignes. » Il haussa ces épaules. « Je suppose que c'est sûrement pour ça que mes coaches m'ont toujours désigné comme capitaine. Car, contrairement aux autres, j'avais le sens des responsabilités. » Et je le crois aussi. « Mais, Tony a insisté pour que j'aille voir notre médecin traitant. »

« Il doit être un formidable ami. » Il sourit et hoche la tête.

« Il est. » Confirma-t-il. « Mes parents ont fini par céder. Nous sommes donc allés voir notre médecin traitant et j'ai passé quelques tests. Mon médecin s'est rendu compte que j'avais un taux de sucre très élevé dans le sang. Il devait, je crois.. » Il leva les yeux au ciel, tapotant ces doigts contre sa cuisse, pensif. « Être autour de sept cent, alors que normalement, il devait se situait entre soixante-dix et cent vingt. Il a tout de suite rassuré mes parents, leur expliquant que rien ne m'arrivera si je vérifiais régulièrement mon taux de sucre. Et que pour cela, je devais effectuer un séjour à l'hôpital pour apprendre à le mesurer. » Il passa vivement ces doigts dans ces cheveux, soupirant. « Je n'ai plus mangé de sucre depuis ce jour.. »

« Depuis 'ce jour' tu entends par-là par dix ans, c'est ça ? » Louis acquiesça d'un hochement positif de la tête. « Oh mon dieu... » Soufflai-je à moi-même. « Comment tu fais ? » Il leva les yeux au ciel.

« Tu sais ? Quand tu es malade, tu n'as pas vraiment le choix, Adriana. » Il poussa un petit soupire. « Je ne sais pas ce qui est le pire. Le fait que j'ai su pour mon diabète le jour de mon anniversaire, ou bien le fait qu'il n'y a jamais eu d'antécédent de diabète dans ma famille. Et qu'en plus de me retrouver le seul paumé avec un cerveau bizarre et voilà qu'une maladie s'ajoute à la liste ! » Me confia-t-il sur un ton sec et écoeuré, mais avant même que je ne puisse avoir le temps d'ajouter quelque chose, Louis poursuit. « Dis-toi juste, que.. » Il fronça le bout de son nez. « Si les médecins m'avaient diagnostiqué trois jours après, j'aurais pu tomber dans le coma. Et si ça avait été une semaine.. » Il marqua une pause, raclant sa gorge. « Je ne serais pas, là, en train de t'apprendre un minimum de culture. »

Effectivement...

Comment peut-on être aussi bête ?!

« C'est pour ça que tu ne voulais pas goûter le biscuit aux confitures d'abricots au marché de Noël ! » Lui fis-je alors immédiatement rappeler en le pointant du doigt.

« Plus ou moins.. » Son visage se tord en une grimace. « Même si je reste principalement sur le fait, que je trouve l'abricot dégueu.. » Je lui tapai gentiment le bras. « Hé ! C'était pour quoi 'ça' ? » Je ris légèrement et secouai la tête.

« L'abricot, c'est délicieux, pas dégueulasse ! »

« Hé, dis-moi, toi !? » Je me pointai innocemment du doigt. « Oui, toi ! » S'exclama-t-il, en me pointant à son tour de son index. « Je trouve que tu as pris un petit peu trop l'habitude de me taper. » Je haussai les épaules. « Je me trompe ? » Insista-t-il, en arquant un sourcil.

« Un tout petit peu alors, hein.. » Marmonnai-je dans un petit sourire.

Je levai mes doigts en l'air, où j'avais pris soin d'illustrer le 'un tout petit peu' en créant un maigre espace entre mon pouce et mon index. Je savais que Louis n'était pas dupe et que j'allais bientôt recevoir un retour de sa part. Il pinça le bout de mon menton, redressa ma tête de sorte à ce que nos pupilles soient profondément ancrées l'un dans l'autre. Je déglutis, m'amusai à entrechoquer la pointe de mes index l'une contre l'autre.

« Adriana ? » Mon visage se décomposa, tandis que mon corps se fige.

« Mh ? » Il sourit, plaqua sa main contre une partie de mâchoire qu'il prit en coupe.

« Crains-tu les chatouilles ? » Je poussai nerveusement un petit rire.

« Bien sûr que no... AH NON ! »

Il bondit sur moi, m'affalant tel une poupée de porcelaine, minutieusement sur le canapé. Il fit en sorte, de ne pas appuyer tout son poids sur ma personne, baladant vivement ces doigts le long de mes côtes. Quant à moi, j'halète, essayai de rouler dans tous les sens, pour pouvoir lui échapper, reprendre mes esprits et mon souffle, mais en vain. Louis était en train de contrôler mes rires, qui n'ont d'ailleurs pas cessé de s'amplifier au fur et à mesure que ces doigts s'engouffrent dans ma peau. De vous à moi, j'étais à deux doigts de me faire dessus.

Mes doigts agrippent l'étoffe de son t-shirt, les tirent désespérément, dans l'espoir qu'il arrête cette torture. Mais, je crois bien que je me faisais bel et bien des idées, car il continua, plus démoniaque que jamais. Il n'hésita pas à doubler ma peine en parsèment ma peau de baisers, qu'il débute de mon épaule droit. Il traça aléatoirement une ligne jusqu'au creux de mon cou, le taquinant en frottant le bout de son nez. Le rythme de ma respiration devint d'autant plus irrégulier que précédemment et mon corps réagit par des spasmes, picorant les zones fragiles de ma chair.

Son but était de m'asphyxier ?

« Louis ! » Hurlai-je à bout de souffle, espérant dévier son attention autre part. « Regarde ! » Je lui désignai l'écran de télévision. « La parade de Noël vient de débuter ! »

Je profitai qu'il soit occupé à tourner son regard vers le téléviseur pour échanger nos places. Mais, tous que je gagnai ? C'était de nous faire tous les deux rouler parterre. Louis a eu le réflexe de rapidement réagir, en entourant ces bras autour de ma taille, gardant ainsi mon buste plaqué contre son torse. Il tomba en premier dos au sol, tandis que de mon côté, j'eus un atterrissage beaucoup plus doux.

Les paupières clos, je m'accrochai aussi fort que je le pouvais à lui, tel une bouée de secours. Je rouvris les yeux, quand je le sentis se redresser sur ces coudes. J'en fis de même, réalisant que j'étais installée à califourchon sur lui. Mes joues s'enflamment de gêne, quand je repensai à ma ridicule tactique de lui rendre la pareille. Je forçai un petit rire, que j'arrête brusquement, à la vue de son sourire dédaigneux.

Je savais qu'il allait se moquer de moi.

« On peut savoir qu'est-ce que.. » Mes mains s'écrasent de chaque côté de son visage, que je pris en coupe.

« La ferme ! »

Pris de pulsion, je plaquai brutalement ma bouche contre la sienne. Louis semblait avoir mis du temps à réaliser ce que je venais de faire. Il resta stoïque un instant, telle une statue. Pensant avoir commis une erreur par son manque de réaction, j'entrepris de séparer nos bouches. Mais, je fus aussitôt arrêté par sa main gauche, qui s'écrasa brusquement à ma nuque, pendant que la seconde trouva refuge au creux de ma hanche.

Nos yeux se clos pour mieux apprécier la sensation de nos lèvres, qui se pressent en douceur l'une contre l'autre. Le baiser était délicat, doux et harmonieux, voir sensuel. Un peu comme si nous voulons savourer chaque instant, avant de progressivement entrer en bataille pour savoir lequel de nous deux seraient le plus dominant. Ce qui fut un peu le cas, puisque en moins de quelques secondes, notre respiration devint saccadée.

« Bordel ! » Grinça-t-il entre ces dents, attrapant par la même occasion ma lèvre inférieure. « Jamais, je n'aurais pensé que tu puisses un jour prendre les devants. » Me confia-t-il entre chaque baiser.

« Louis.. » Gémis-je, en tirant sur ma lèvre. « J-je.. » Il me fit immédiatement taire, en plaquant la totalité de sa bouche contre la mienne.

« La ferme ! » Marmonna-t-il, dans un sourire taquin contre mes lèvres.

Je pouvais sentir mon organe vital bondir violemment contre mon buste, mon sang bouillir dans mes veines, mon ventre se contracter et les spasmes se multiplier à travers ma peau à son toucher. Ma main gauche tombe au niveau de son pectoral droit, alors que la seconde se nichent dans sa chevelure. Louis m'imite, glissant la seconde sous mon haut, où il s'amusa à faire pianoter ces doigts contre la ligne de ma colonne vertébrale.

C'était la premiè.. Bon d'accord, la deuxième fois que je prenais l'initiative de le faire taire. Sauf, que la première fois a été plus un échec qu'une excellente tentative. Louis s'était même moqué de moi ! Je ne savais pas ce qui me prenait, ni pourquoi je faisais ça. Mes pulsions ont parlé pour moi et j'avais décidé de les écouter pour une fois. Et je crois même surtout, que c'était justement le fait de ne pas savoir, qui rendait ce baiser volé savoureux et passionné.

'Allez admets-le, blondinette !'

Me siffle ma conscience sur un ton malicieux.

Oui, je l'admets...

J'aimais ces baisers.

**

30 décembre.

- à l'écoute - All Time Low - Something's gotta give.

« Oh ! Wake me up. Say enough is enough. I'm dying to live, something's gotta give. Oh ! Pull me out, of this sinking town. I'm dying to live, something's gotta give ! » Chantonnâmes Eleanor et moi, avant d'éclater de rire quand on se rendit compte à quel point nous étions d'horribles chanteuses.

« Pitié, les filles ! Vous faites peur aux clients ! » S'écria Coleen à l'arrière du magasin et nous décidons d'arrêter de peur que ce soit vrai.

« Comment sont passées tes vacances ? » Questionnai-je curieusement Eleanor.

« Horrible ! » Se plaignit-elle en faisant la moue. « Ma voiture est au garage et la plupart de mes tenues de soirée que j'ai prévues pour le nouvel an sont fichues ! Oh, et sans compter que j'ai dû retourner au travail ! » Je levai les yeux au ciel.

« Hé, te plains pas ! Toi au moins t'a eu des vacances ! » Elle grimace et vient m'enlacer de la même manière qu'elle le ferait avec son ours en peluche.

« Aw, ma pauvre Rocchietti ! » Je savais qu'elle n'était pas réellement en train de compatir à ma douleur. « Je suis sûre que ça a dû être 'horrible' pour toi de dormir, te réveiller, manger, regarder la télé, jouer, câliner et faire tes besoins dans les bras de se pauvre garçon fou.. »

Serait-elle en train de parler de Louis, là ?

Louis n'était pas fou, il était juste..

Spéciale ?

« Qui a, entre nous, besoin de se faire enfermer ! » Elle pousse un petit rire quand je me mis à gesticuler.

« Arrgh, El tu m'étouffes ! » Je lui tapai gentiment ces bras, pour la pousser à desserrer son emprise autour de mon cou.

« Hum, hum. »

Eleanor desserra immédiatement ces bras de mon cou, les cachant innocemment derrière son dos. Je manquai de tomber sur mon postérieur sur le carrelage, mais une main ferme m'agrippa fermement l'avant-bras pour m'aider à maintenir mon équilibre. Je levai la tête pour rencontrer mon sauveur et tombai sur une paire de yeux noisette que je connaissais parfaitement. Mes paupières s'entrouvrent en deux grosses soucoupes à la vue d'Avery.

Croyez-le ou non, mais..

Je m'attendais à tous, sauf à lui.

« Hey, ça va ? » Je hochai la tête, pendant qu'il relâchait mon bras. « Peux-tu me dire quand débutera ta pause ? »

« Dans deux heures. » Il acquiesça. « Par contre, comme je suis en service et que mon patron me regarde.. » Dis-je en le désignant d'un mouvement de la tête.

« Oh, bien sûr, je comprends. » Il suivit mes pas, simulant le fait qu'il soit un véritable client. « Je ne vais pas pouvoir t'attendre.. » Me chuchota-t-il, en entrant avec moi dans le rayon maquillage. « Dans une heure, je reprends le travail. »

Il passa ces doigts dans ces cheveux, déviant son regard de gauche à droite, puis inversement. Son comportement me fit alors comprendre, qu'il était gêné de se retrouver à l'intérieur d'un magasin exclusivement réservé aux femmes. Surtout, qu'Avery faisait l'objet des regards confus de quelques clientes féminins. J'inclinai ma tête sur le côté pour mieux le contempler.

Je ne pus m'empêcher de me demander, s'il jouait ou pas un rôle. C'était étrange. Depuis que Louis m'a malgré moi, confronté à 'son véritable visage' je n'arrivais plus à le voir de la même manière. Quelque chose avait changé chez lui. La pureté, la compassion et la sagesse que je voyais chez lui, s'étaient comme dissoutes.

Mais, l'avait-il au moins en lui auparavant ?

« C'est important ? » Je m'accroupis face à un carton, l'ouvre, pour sortir plusieurs trousses à gloss.

« Je voulais savoir si tu venais à la soirée des Sigma. Je suis venu cogner à ton dortoir.. » Commence-t-il et je levai ma tête pour le regarder droit dans les yeux. « Tous les jours. » Il marqua une courte pause. « Enfin.. » Bien sûr, qu'il y avait un 'enfin'. « Après avoir fini mes révisions. » Je forçai un sourire et rangeai les trousses à gloss dans l'étagère. « T'étais avec Louis, n'est-ce pas ? »

« En effet, oui. » Affirmai-je en changeant de rayon. « J'étais avec Louis. »

« Oh, le sale fils de.. » L'entendis-je marmonner sous sa barbe. « Je comprends pourquoi, i-il.. » Il stoppa ces messes basses, quand je me tournai pour lui faire face. « Écoute.. »

« Pourquoi tu m'as menti ? » Il poussa amèrement un petit rire.

« Je ne t'ai pas menti, j-je.. » Je roulai des yeux, le lançant un regard noir. « Pauvre petit Louis. » Chantonna-t-il sur un ton moqueur. « Sais-tu que ce gars aura tous qu'on ne pourra jamais s'acheter, et même avec nos deux salaires réunis en n'ayant même pas acquérit deux ans d'expérience ? Alors que nous ? On a beau travailler aussi dur et émettre tous les efforts possibles, on restera toujours en bas de l'échellon comme des moins que rien. »

Où voulait-il en venir ?

Il avait craché cela avec tant de haine.

« Et tu crois que ce sont quelques 'taquineries' qui vont l'atteindre ? Oui, je le déteste ! » Affirma-t-il, et je pouvais vous dire que ça sortait réellement du coeur. « Et oui ! Je t'ai menti, et alors ? Il mérite tous ça ! Son arrogance et sa supériorité envers l'autrui m'écoeur. Il est si sûr d'être intouchable et de dominer le monde juste parce que personne n'ose lui dire 'non' que ça en devient pathétique et exaspérant. » Un petit sourire de satisfaction joua au coin de ces lèvres. « Sais-tu ce que je me suis dit le jour où j'ai appris pour son diabète ? » Je secouai de gauche à droite mon visage. « Enfin, quelque chose qu'il n'a pas. » Ces mots me laissaient sans voix, je ne savais pas comment réagir à ça. « Et sais-tu également ce que je me suis dit le jour où Abby a publié ta lettre d'amour dans le jour.. »

Attendez une minute...

QUOI ?

« Quoi ? » Le coupai-je brusquement, les yeux ronds.

« Quoi 'quoi' ? » Répéta-t-il bêtement en haussant un sourcil.

« Comment sais-tu qu'Abby a publié ma lettre dans le journal ? Je n'ai pas le souvenir de t'avoir dit quoi que ce soit. » Il poussa nerveusement un petit rire, passant ces doigts contre sa nuque.

« C'est Lou... »

« Il n'est pas au courant non plus. » Crachai-je sèchement, n'aimant pas qu'on me prenne pour une idiote.

« Écoute.. »

« Tu connais Abby, n'est-ce pas ? » Il ne dit rien, ce qui le rendait d'autant plus coupable qu'il ne l'était déjà. « Bon. Et bien, peut-être que si j'en parler à Louis, tu seras un peu plus bav.. »

« Oui, je la connais. »

Mais qui est-il ?

Il ne ressemblait pas au Avery que j'ai connu...

« Je n'ai rien contre toi, vraiment. » Déclara-t-il doucement en évitant mon regard. « J'ai toujours fait passer mes études en premier. Et sans trop rentrer dans les détails, ma situation familiale et financière ne sont pas au beau fixe. Je n'ai pas le temps pour ça.. » Qu'essayait-il de me dire là ? « Je n'ai pas assez de temps libre pour en gaspiller. Tu es une gentille fille, m-mais.. » Pourquoi avais-je cet impression qu'on m'enfonce plusieurs poignards dans le coeur ?

« Va droit au but et dis-moi qu'est-ce qu'elle t'a dit de faire ? » Je forçai un petit rire, bien que tous que j'avais envie de faire à cet instant était de fondre en larmes.

« Elle m'a payée. » Admit-il, honteux. « Elle m'a payé beaucoup d'argent pour que je tombe amoureux de toi. »

Avery venait de me confirmer ce que je redoutai le plus.

C'était le coup de poignard de trop.

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#1 - Nous savons pourquoi Louis déteste les anniversaires
#2 - Nous savons plus ou moins pourquoi Avery s'est soudainement intéressé à Adriana
#3 - Adriana a enfin compris qu'il fallait pas fermer les yeux avant d'écraser sa bouche contre celle de Louis *applaudit*
#4 - J'ai oublié quelque chose ?

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