Chapitre quarante-et-un.
Bonsoir, comment allez-vous ?
Comment s'est passé votre début de semaine ?
Alors, pour ma part j'ai commencé mon stage hier et j'aime bien pour l'instant. L'école et les stages sont vraiment deux domaines différentes. Et pour être honnête ? Les stages c'est 97654654678 fois mieux ! L'école, vous connaissez toutes et tous la procédure, hein. Du blabla, du blabla, de la discipline x9887675445, du blabla et des professeurs qui cassent les bonbons !
Je vous souhaite une bonne lecture, mes caramels !
Et bien sûr, une bonne fin de semaine, bisous. ♥
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« Alors là ! C'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité ! » Dis-je irriter, en posant mes mains sur mes hanches.
« Je ne vois pas de quoi tu parles. » Tyler cacha le tube de médicament derrière lui.
« Donne-moi ça ! » Je m'avançai d'un pas, glissai ma main à son dos pour essayer de le récupérer, mais en vain. « Mais.. » Il rétracta aussitôt la sienne, l'éloignant le plus possible de moi. « Tyler ! » Je tapai des pieds.
« Mêle-toi de tes affaires, Ad ! » S'écria-t-il.
Je soufflai bruyamment pour lui montrer mon agacement, laissant retomber mes bras d'une part et d'autre le long de mon corps. Je le gratifiai d'un regard meurtrier, alors que lui, afficha seulement un visage impassible. Il fallait absolument que je trouve un moyen pour le divertir. Je pinçai mes lèvres entre elles, mâchouillant distraitement cette dernière. Je voyageai mes iris à travers sa chambre, pour finalement tomber sur son ordinateur.
Son bijou, sa fierté et l'amour de sa vie.
Une idée me survient instantanément.
« ATTENTION ! » Hurlai-je, comme si ma vie en dépendait en pointant l'ordinateur. « Un cheval de troie ! » Il se figea sur place.
« QUOI ?! » Il se tourna complètement vers l'appareil. « Qu'est-ce que.. ? » Je profitai de cette opportunité pour lui arracher des mains le tube de médicament.
« Bonne vacance ! » Criai-je en accourant jusqu'à la porte. « Oh, et n'oublie pas de passer le bonjour pour moi à toute ta famille ! » Je claquai bruyamment la porte, laissant derrière moi une accumulation de mots péjoratifs.
Sans attendre, j'accourais vers la cage d'escalier que je dévalai à une vitesse éclair.
Et sachant, qu'il ne restait plus que nous deux à l'enceinte de ce bâtiment, il ne m'a pas fallu plus d'indices pour comprendre que les pas qui retraçaient les miennes étaient ceux de Tyler. J'ouvris avec le plus discrétion possible la porte des toilettes et décidai de me cacher à la troisième cabine. Le souffle haletant, je pouvais sentir trois perles de sueurs s'écroulaient de ma tempe. Je fermai les yeux et essayai de reprendre calmement mon rythme cardiaque.
À cet instant, je me serais crue dans un film d'horreur. Vous savez ? Où la victime se cache de son meurtrier dans un endroit clos et où il était possible d'entendre parfaitement chaque battement de son coeur. J'eus un hoquet de surprise, en entendant la poignée de la porte bruyamment heurtée le mur. Instinctivement, je montai sur la cuvette pour pas que Tyler puisse apercevoir mes bottines sous l'espace vide qui séparer le sol de la porte.
« Sérieusement, Adriana !? Tu te caches ? Je ne vais pas te taper ! Je ne suis pas comme Harry. » Marmonna-t-il la dernière phrase phrase. « T'es vraiment qu'une gamine ! » Rouspéta-t-il assez bruyamment pour que je puisse l'entendre. « Et puis ? C'est pas ce que tu crois, je t'assure ! » Je ne réagis pas. « C'est juste des.. » Je ne l'écoutai plus, bien trop occupé par la nouvelle image que je me faisais d'Avery.
Avery a toujours été honnête.
Avery a toujours été aimant et respecté.
Avery a toujours travaillé à la sueur de son front.
Que ce soit pour le sport, les cours et cette association pour enfant.
Pourquoi des pilules dans ce cas ? Était-il malade ? Se droguait-il ? Tant de questions qui restent sans réponse. Je poussai un petit soupir discret, desserrai l'emprise que mes phalanges avaient autour du tube, pour pouvoir lire l'étiquette.
Avery Jones.
Dextrométhorphane.
Un véritable charabia.
Déjà que j'ai mis deux ans pour maîtriser l'anglais, me voilà maintenant confronté à une nouvelle langue....
Quelle poisse !
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Nous étions le vingt décembre.
Et le nombre de clients n'a pas cessé d'accroître.
Je soupirai désespérément face à mes trois cartons de sous-vêtement, auquel j'étais chargé de mettre au rayon. Ayant découvert que Coleen et Eleanor ont pris en même temps leur semaine de repos, le fait qu'aucune des deux aient pris un moment pour ranger l'inventaire ne m'étonnait même pas. Ce désordre était un message clair. Il me disait surtout que ça serait moi qui m'y collerais, jusqu'à ce que ce carnage des fêtes s'achèvent. Je vais finir par haïr les périodes de fête.
Je soupirai pour la énième fois en ce début d'après-midi, avant de me lancer virtuellement des coups de pied aux fesses pour donner du courage. Je déprimai rien qu'à l'idée d'être la seule salariée active au magasin, avec pour seule aide une stagiaire qui a énormément de mal à faire la différence entre plusieurs produits. Elle n'était bonne qu'à être en caisse. Un rictus se forme à mon visage, quand je me renvoyai l'image de ce matin où j'ai dû rectifier toutes ces erreurs. Ces bêtises m'ont tout de même pris un peu plus de deux heures à réparer.
« Madame Rocchietti ? Un client aimerait vous.. » Je levai les yeux au ciel.
« Arrgh, combien de fois dois-je te répéter de m'appeler par mon prénom et non mon nom ? Et surtout de me tutoyer, Suzan ?! »
Cette fille me vieillissait de vingt ans de plus que mon âge actuel !
Quelle calamité !
« Je ne suis pas si vieille quand même, si ? » Je fis la moue, rejetant ma lèvre inférieure en avant.
« Désolée.. » Elle poussa un petit rire, grimaçant. « Un client demande à vous.. » Je la foudroyai du regard et Suzan s'empressa de se corriger. « Enfin, je veux dire.. » Elle racle sa gorge. « Te voir. »
Je laissai tomber mes activités que je repoussai malgré moi à plus tard, tout en sachant que la politique première de ce magasin - ou même dans toutes les autres enseignes d'ailleurs - était : 'Le client est roi.' Je portai mes mains à mes cheveux attachaient à une queue haute, saisit de grosses mèches, les tirants pour la serrer. Sans un mot de plus, je suivais Suzan jusqu'au comptoir du magasin. Je ne pus m'empêcher de me poser la question sur l'identité de mon visiteur. Personne de ma connaissance est resté à Albuquerque.
Mindy est partie le week-end qui a suivi le Royal rock festival. Gwen m'a laissé un petit mot ce matin où elle m'a présenté toutes ces excuses de ne pas me tenir compagnie cette année, à côté d'un chocolat et d'un marshmallow. Mark m'a rapidement salué ce midi, déjà à la bourre pour son train. J'espère pour lui qu'il a réussi à le prendre à temps. Et quant à Tyler ? Il est parti deux jours après ma découverte sur les pilules qu'Avery prenait. D'ailleurs d'après Mark, ce dernier s'est lancé à ma recherche sans jamais me trouver.
Et c'est tant mieux.
Je ne voulais pas lui parler pour le moment.
Je ne sais pas si Louis et Avery sont également partis rejoindre leur famille dans leur pays respectif. Mais, en faisant légèrement travailler mes méninges, c'était évident. Enfin, pour Louis en tout cas. Avery était dans la même situation financière que moi, ça sera donc assez compliqué pour lui de se déplacer.
« Alors ? » Mon sang ne fit qu'un tour, quand je reconnus la sonorité rauque de sa voix. « C'était là-dedans que tu te caches !? » Nos orbes au couleur semblable se croisent, pour finir par se verrouiller : Harry.
« Qu'est-ce que tu veux ? » Demandai-je sur un ton las. « Au cas où tu ne l'avais pas remarqué, je travaille. »
Il était la dernière personne à laquelle je m'attendais à voir.
Oh oui, vraiment la dernière !
« Ça ne sera pas long. » Déclara-t-il, en repoussant ces boucles brunes en arrière. « As-tu pris ta pause ? »
« Oui ! » Mentis-je.
« Non ! » S'écria joyeusement au même moment ma stagiaire, qui n'a pas raté une seule miette de notre échange.
Non, mais de quoi je me mêle !?
Je roulai des yeux, pivotant ma tête face à Suzan qui n'avait pas bougé le moindre pouce de son emplacement. Cette dernière était exclusivement focalisée sur Harry. Elle semblait avoir oublié l'existence des clients qui se trouver derrière le comptoir. Enfin, ou plutôt derrière ce bouclé aux prunelles émeraude. Quand elle remarqua finalement ma présence, elle eut un hoquet de surprise face à mon regard meurtrière et ne tarda pas à se précipiter derrière la caisse, pour faire ce qu'elle aurait dû faire depuis le début : son travail.
« Au moins ça a le mérite d'être clair ! » Ricana-t-il en se poussant sur le côté pour laisser passer les clients, posant un sachet en carton sur le comptoir. « Voici, un muffin aux myrtilles. » Expliqua-t-il en posant ensuite un gobelet à café à côté. « Et un café. Je ne connais pas tes goûts donc je t'ai pris exactement le même que je prends d'habitude, soit un café au goût caramel. » Dit-il fièrement.
« Pourquoi m'offrir tout ça ? » Le questionnai-je, suspicieuse. « Surtout que j'ai été responsable de ton renvoi. » Concluais-je en levant un sourcil, croisant mes bras contre ma poitrine.
« C'est l'approche des fêtes, voyons ! » S'exclama-t-il, enjoué. « Et qui dit fête, dit la nouvelle année ! Et qui dit la nouvelle année, dit de nouveaux résolu.. » Tous qu'il gagna de ma part, fut un regard encore plus suspicieux que précédemment.
« Va droit au but, Harry. » Il souffla bruyamment et se gratta la nuque.
« C'est pour Louis, d'accord ? » Mes bras se décroisèrent de ma poitrine, quand je remarquai pour la première depuis notre échange qu'Harry semblait sincère.
Le seigneur semble avoir entendu mes prières.
Je laissai progressivement tomber mon attitude suspicieuse, pour faire place à un air réfléchi. Après quelques laps de secondes, je finis par saisir le muffin par son emballage et ainsi que le gobelet à café sur le comptoir. Je redressai ma tête, signalant à ma stagiaire que je prenais ma pause. Puis, suivis silencieusement ce dernier à l'extérieur du magasin. Je décidai de jeter un oeil dans le sachet de muffins, que je découvrais écrasé et détruis en plusieurs morceaux.
Je comprenais maintenant pourquoi il me l'a 'offert'.
« Es-tu au courant que l'anniversaire de Louis est bientôt proche ? » Me demanda-t-il d'un air monotone, quand nous nous installâmes au pied d'une fontaine du centre commerciale.
« Ça dépend par ce que tu entends par 'proche.' » Je bois quelques gorgées du café au caramel et je reconnais que ce n'était pas du tout mauvais.
« Proche, je dirais.. » Il fit mine de réfléchir. « Dans quatre jours. » Je crus m'étouffer avec ma boisson, ricanant.
« Tu veux dire comme dans le 24 ? Le soir du réveillon ? » Il acquiesça d'un mouvement de la tête. « Ouais, c'est ça. Et moi ? Je suis née le jour de l'an ! »
Il me retient par le poignet pour m'empêcher de me lever.
Super, et me voilà maintenant obligé d'écouter ces âneries !
« Je suis sérieux, merde ! » Je tirai sur cette dernière pour lui faire comprendre de me libérer, ce qu'il ne tarda pas à faire.
« Pourquoi me dis-tu ça ? » M'écriai-je, en jetant dramatiquement mes mains en l'air. « Ce n'est pas comme s'il allait rester ces vacances de No.. » Il plongea ces doigts dans ces cheveux, baissant ces yeux que je constatai à ma surprise amplis de gêne et mon visage se décomposa aussitôt. « C'est pas vr.. »
« Il a vraiment besoin qu'on lui tienne compagnie. » Me coupa-t-il dans un souffle, n'hésitant pas à s'attarder sur le mot 'vraiment'. « Et même si ça m'arrache le coeur d'admettre ça.. » Il préféra s'écarter de mon champ de vision en dirigeant sa tête autre part, marmonnant comme un enfant. « Je pense que tu es la seule qui peut lui apporter du baume au coeur. »
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Je suis sincèrement désolée, ce chapitre n'était pas intéressant...
#1 - Pas de Loudrina
#2 - Pas de Averiana
#3 - Pas d'action
#4 - Un chapitre court
#5 - Un nom de médicament qui fait une langue svp ! XD
Ps : Vous pouvez me taper maintenant...
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