Chapitre dix-neuf.

Je ne pensais vraiment pas le revoir un jour.

Je pensais qu'il serait juste comme ces types de personnes que tu croise qu'une fois dans ta vie et que tu ne revois plus jamais.

Je lui rendis son sourire, acquiesçant d'un simplement mouvement de la tête ces dires. Lorsque je m'apprêtais à lui répondre, un cri perçant résonna soudainement à l'intérieur de la maison de la fraternité, ce qui fit instantanément froncer les sourcils du mystérieux basané. Je pinçai le coin inférieur de ma lèvre et camouflai du mieux que je pouvais mon rire, haussant avec innocence mes épaules.

Voilà ce que l'on récolte lorsqu'on énerve une femme, Louis.

« Qu'est-ce que c'était ? » Demanda mon interlocuteur avec curiosité.

Je l'observai émettre des pas en avant, passant à mes côtés pour rentrer à l'intérieur. C'est seulement quelques secondes après que je me rendis compte, que je venais de faire rentrer un parfait inconnu dans l'enceinte de la fraternité. 

Et merde !

Je refermai la grande porte d'entrée d'un coup de pied et me précipitai jusqu'au salon pour y découvrir quelques étudiants encerclaient la grande salle avec curiosité, camouflant du mieux qu'ils pouvaient leur rires face à leur président de maison en infériorité pour une fois. Étant de taille inférieur à ces garçons, je décidai de sautiller sur place, essayant de percevoir la bête de foire qui attisait autant la curiosité de ces étudiants. 

Et mes paupières s'entrouvrent tel deux soucoupes lorsque je repérai un Louis tout rouge...

Aussi rouge qu'une tomate même !

« Notre capitaine serait-il en train de s'abêtir ? » Murmura l'un des garçons face à moi en riant discrètement.

« Qui, Louis ? Impossible ! » Répondit son camarade en secouant la tête. « Quoi que.. S'il a été aussi bête pou... » Il n'eut même pas le temps de terminer sa phrase qu'il fut coupé par un Louis fulminant.

« TOI ! »

C'est dans ces moments là que vous tester le courage des hommes.

Et il s'avère qu'aucun de ces garçons de fraternité le sont. Au moment où Louis a un peu haussé le ton, ils ce sont tous reculés d'un pas, avant de se tourner dos à lui et de s'enfuir rapidement hors de sa vue.

J'observai curieusement mes alentours la salle progressivement se vider de ces étudiants et je ne vous cache pas qu'au plus profond de mon être, l'envie d'en faire de même ne manque pas. J'ignorai pourquoi mais mes petites jambes restèrent cloués au sol. Lorsque mes prunelles intensément verte se portèrent à l'horizon, je remarquai aussitôt la présence du garçon basané qui se tenait au côté de Louis. Celui-ci tapota amicalement à deux reprises son dos, tenant entre ses doigts une bouteille d'eau fraîche qu'il tendit à Louis, et qui lui, ne tarda pas à lui arracher des mains pour y boire plusieurs gorgés.

Alors comme ça ils se connaissaient ?

Mes pupilles dévièrent instantanément vers Louis auquel je pus constater rapidement le changement de son teint, passant d'un ton clair à rouge écarlate. Il m'était de plus en plus difficile de garder mon calme et de ne pas franchement éclater de rire. J'essayai donc de me focaliser sur sa bouteille d'eau fraîche qui se vider incroyablement vite suite à ces grandes gorgées, quelques gouttelettes de sa boisson avait d'ailleurs perlés le coin de ses lèvres.

La bouteille dorénavant vide, il jeta le plastique au sol, essuyant d'un revers de sa manche sa bouche légèrement rougis par l'eau glacé avant de me pointer du doigt.

« TOI ! » Répéta-t-il toujours aussi fulminant.

« J-Je.. » Bégayai-je en riant nerveusement en jetant un oeil à mes alentours. « Je crois que je vais y aller, hein.. J-J'ai.. »

Je n'eus même pas le temps d'ajouter quoi que ce soit d'autres que Louis accourra jusqu'à moi, ce qui me fit pousser un cri et prendre rapidement mes jambes à mon cou.

Et c'est ainsi qu'une course poursuite à travers toute la maison de fraternité débuta.

Après avoir traversé chaque recoin du salon, m'être servie du garçon à la coiffure en houpette comme « bouclier » humain, je ne sais pas vraiment comment j'ai atterris jusqu'à la cuisine, mais je le suis. Me voilà donc coincée derrière un comptoir et Louis de l'autre côté de celle-ci, essayant d'intercepter dans quel direction je m'apprête à me diriger. 

Il fallait que je trouve un moyen de rester encore en vie et vite !

Ou du moins gagner un peu de temps ça marche aussi...

« D'accord, d'accord.. » M'écriai-je essouflée en levant les mains en l'air. « Je suis désolée, d'accord ? » Poursuivis-je en bougeant sur ma gauche, puis ma droite, prête à m'enfuir si jamais il prend la décision de bondir sur moi. « Maintenant.. Peut-on en discuter calmement comme deux jeunes personnes paci... » Je lui pointai un point imaginaire à son dos et me mis à hurler exagérément. « Attention, derrière-toi ! »

« Quoi ? » S'écria-t-il en pivotant sur lui-même afin de se placer dos à moi.

Je profitai de cette grande opportunitée pour m'enfuir par la porte qui menait au jardin de la maison, courant aussi vite que je le pouvais, au cas où l'idée d'une nouvelle course poursuivre lui traversa l'esprit.

Et heureusement pour moi...

Louis avait décidé de laisser tomber la chasse.

Louis Tomlinson.

« Qu'est-ce que.. » Je fronçais mes sourcils en remarquant que rien ne se passer derrière moi. « Arrgh, Adria... » Hurlai-je à en recracher mes poumons.

Lorsque je me tournai pour lui faire face elle n'était plus là.

Bien sûr.

Comment ai-je pu être aussi bête pour me faire avoir de la sorte ?

Je roulai des yeux, passant brièvement mes doigts dans mon cuir chevelu. Mes prunelles bleues voyagèrent dans chaque recoin de la cuisine, pour finalement se poser sur la seconde porte légèrement entrouverte qui menait au jardin de la fraternité. J'entrepris de rapidement emboîter mes pas jusqu'à la porte et c'est la mâchoire contractée et les poings fermement serrés que je grognai à moi-même.

« Oh, toi tu es.. »

« Louis ? Ça suffit. » Je stoppai brusquement mes pas et pivotai sur moi-même pour y découvrir Zayn. 

Il se tenait à l'encadrement de la porte, prenant confortablement appuie contre l'une des bords de celle-ci. Il avait pris ces aises en retirant sa veste, dévoilant ainsi ces bras nus couverts de divers tatouages colorés, avec bien sûr sa « merveilleuse » signature qu'est une cigarette coinçait au creux de ces lèvres.

Je levai les yeux au ciel et me mis à protester comme un enfant en pointant la porte qui menait au jardin.

« C'est elle qu'à commencée ! » Il roula des yeux et entra dans la cuisine, prenant ainsi place sur l'un des comptoirs.

« Je suis sûr que tu n'est pas aussi innocent que tu veux le faire croire. » Rétorqua-t-il en crachant un nuage de fumée blanche dans les airs.

« Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. » Ma réponse lui fit rouler des yeux. « Oh, et puis je pensais que c'était la semaine prochaine que tu devais remplacer Tony. » J'en profiter pour changer de sujet par la même occasion.

« On est " la semaine prochaine " Louis. » Me fit-il remarquer en arquant un sourcil face à mon manque de mémoire, ce qui était une première.

« Oh. » Je grimaçai et ne pus m'empêcher de me remettre en question.

Au grand jamais dans mes vingt-et-un ans d'existence je n'ai oublié quoi que ce soit. Que je sois perturbé, proccupé par quelque chose ou autres.

Enfant, ma capacité à mémorisée tous et n'importe quoi aussi rapidement que la musique a d'une part tellement inquiétée ma mère, qu'elle a décidée de me faire diagnostiquer dans tous les sens du terme. Elle pensait qu'il n'était pas « normal » qu'un enfant de huit ans ne s'intéressait pas à ces petites voitures, à ces dessins animées et à ces figurines de guerre. Et lorsque notre médecin traitant lui avait annoncé que j'étais promis à un bel avenir, mais serait incompris par beaucoup d'enfants, d'adolescent et d'adultes, elle m'a juste tapotée la tête et a murmurée...

Mon fils est un génie et je ne l'aie même pas remarquée.  

Mais aucun mot en ce qui concerne ma future vie sociale et à quel point ça pourrait m'affecter plus tard, non. 

Rien de tous cela.

Elle s'est juste contentée d'engager plusieurs gardes du corps tel que Zayn, Oliver et Tony pour me tenir compagnie.

« Au fait, tu me dois deux cent trente dollars et quatre-vingt-neuf cents. » Je redressai mon visage face à Zayn en arquant un sourcil. « Par contre, tu peux garder les quatre-vingt-neuf cents j'ai pas envie de me retrouver avec de la monnaie encombrante.. » Il écrasa son mégot terminé dans un cendrier. « Ou tu peux toujours arrondir à deux cent trente-et-un. » Proposa-t-il ensuite et je roulai des yeux.

« Et peut-on savoir en quel honneur je te dois une telle somme ? » Le questionnai-je légèrement irrité.

« J'ai payé tes courses, comme tu me l'as demandé. » Rétorqua-t-il d'un air nonchalant en haussant ces épaules. « Oh, et à ce que j'ai pu voir tu t'ai enfin décider à t'ouvrir " un peu " .. » Il avait pris soin de mimer des guillemets à l'aide de ces doigts. « Aux autres ou plutôt.. » Se corrigea-t-il alors que je sortais mon porte monnaie de ma poche. « Aux femmes. » Dit-il en faisant très certainement référence à Adriana.

« Ne te fais pas trop d'idée, elle subie juste mes représailles pour ce qu'elle a fait à Harr... »

« Tu parles du petit chiot ? » Ricana Zayn en me coupant.

C'est vrai, Zayn n'a jamais aimé Harry..

Tout comme Harry n'a jamais aimé Zayn.

Zayn a toujours pensé que Harry m'exploiter intellectuellement et financièrement, ce qui n'était pas faux par moment, mais parfois Zayn avait tendance à légèrement exagérer ces propos. J'émis un soupire et lui tendis ces maudits deux cent trente-et-un dollars, ignorant volontairement son dernier commentaire sur mon meilleur ami, n'ayant pas le courage de me disputer avec lui. Surtout qu'il n'y avait pas vraiment d'intérêt à le faire puisque Harry n'était plus là.

Alors que Zayn s'apprêtait à empoigner l'argent, je rétractai soudainement ma main et le pointai du doigt. 

« Ne l'appelle pas comme ça. » Il roula des yeux et fini par récupérer son argent.

« Au fait, ta mère souhaite que tu vienne au gala de charité ce week-end. »

Et ma seule réponse face à cette annonce fut un grognement.

Seigneur, que je déteste ce genre de soirée !

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Et oui comme la plupart d'entre vous l'a devinée, le garçon du supermarché est bel et bien Zayn :p
J'espère que ce chapitre vous a plu et que vous avez pu en apprendre un peu plus sur Louis qui était jusque là assez mystérieux.

Je vous embrasse fort ♥

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