Chapitre cinquante.

Vous savez quoi ? J'ai pas commencé à faire un seul de mes devoirs. Nous sommes dimanche et demain je rentre en cours (à 10h héhé *vasecacher*). Bref voilà, il est 3h du matin, je vais pas tarder à commencer à partir en délire (surement à cause de la fatigue?). Tout ça pour vous dire, que je le poste maintenant parce que je sais que demain ça va être THE journée des devoirs et que j'aurais surement pas le temps de passer *pleurniche*

Comme pour ma fic sur Mike j'ai (un peu) craqué sur le nombre de page... Je ne sais pas ce qui m'arrive en ce moment, mais j'aime énormément blablater pour nada.

Ps : Je vous ai fait une mini playlist, comme je l'ai fait dans la scène où Adriana participait à un festival de musique avec Mindy, j'espère qu'elle vous plaira :D

Ps2 : MY QUEEN EN MEDIA jeokpaclepozkjopckzopclzplxzpcksoxcekc,opckdopvjdicjdockpxlpk

Bonne rentrée la Zone B !
Passez une bonne semaine & une bonne lecture, mes trésors *.*

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Louis Tomlinson

Deux jours plus tôt..

Mon coude gauche calait contre l'accoudoir de la porte de mon véhicule côté conducteur et la partie gauche de ma mâchoire enfouit contre ma paume, je laissai les doigts de ma main droite pianoter d'impatience contre le volant. Mes orbes azurés jetèrent parfois un coup d'oeil sur le quadrillant électrique juste en dessous du rétroviseur, m'arrachant quelques grognements en voyant les minutes défilaient lentement. Ça faisait exactement cinq minutes, que j'attendais Harry sur ce maudit parking de l'aéroport.

Étant de nature non-vigilant, cet idiot s'est rendu compte qu'on lui a volé son porte-feuille, qu'après avoir grimpé au bord de l'avion. Il m'a donc appelé en urgence, a pleurniché derrière le combiné de venir le chercher. Et ce fut au bout de la douzième supplication de son vingtième appel, que j'ai fini par céder. Comme d'habitude, lorsqu'on me fixe un rendez-vous, j'avais cette manie d'arriver tout le temps en avance. Je détestais être en retard, voir pire, je détestais qu'on soit en retard. Voilà maintenant cinq minutes, que l'avion d'Harry s'est posé sur la terre ferme.

Je n'étais pas une personne patiente.

10h25

Sachant qu'il lui fallait exactement dix minutes pour récupérer sa valise, je savais qu'il devait être dans le véhicule à dix heures trente-cinq précise. En attendant sa venue, je fis mentalement le décompte. Harry et moi, nous nous sommes mis d'accord, que s'il n'était pas présent, à dix heures trente-cinq exactement, je démarrerai la voiture et m'en irais sans lui. Et tant pis s'il ne lui restait plus de batteries dans son cellulaire, il n'avait qu'à le charger lorsqu'il était encore à bord de l'avion.

10h31

« Oh, mais ça va pas, oui ?! » Je pivotai ma tête en direction d'une vieille dame, situais à quelques mètres plus loin. « Vous ne pouvez pas faire attention, petit voyou !? » Je remuai mon visage de gauche à droite, essayant de percevoir ce qui se passe.

« Dé-désolé.. » S'excusa un homme, au timbre de voix rauque qui m'est familier. « C'est ju-juste qu-que j-je suis pré-pressé.... » Il accourra en direction de ma voiture, bousculant au passage quelques passants, gagnant de leurs parts des hurlements de haines.

« Dîte-moi que.. » Me soufflai-je désespérément, quand je reconnus au loin les boucles d'Harry virevolter dans les airs, avec entre ces grandes mains ces deux valises. « C'est pas vrai. » Soupirai-je, honteux, en le voyant cette fois courir aussi vite qu'il pu.

Je jetai un coup d'oeil sur l'horloge.

10h35.

« Parfait timing. »

« Ouf ! » S'écria-t-il en balançant dans mon coffre ces valises, contournant ensuite la voiture pour s'installait sur le siège passager. « J'ai bien cru que j'allais jamais arriver à temps ! » Harry savait qu'il prendre au sérieux mes menaces.

« Tu sais que je ne t'aurais pas attendu. » Il hocha vivement la tête, boucla sa ceinture, tandis que je démarrai.

« Hé, Tommo ? » Dit-il la gorge sèche, pointant à plusieurs reprises sa bouche.

« Dans la boîte à gants. »

Et j'ai bien cru qu'il n'allait jamais cesser de me bénir, quand il sortit de la boîte à gants une bouteille d'eau, pour y boire tel un sauvage plusieurs gorgées. Lorsque je m'arrêtai à un feu rouge, je jetai un regard à sa direction et mon visage se tord en une grimace écoeurée. Je secouai désespérément la tête, en voyant des gouttelettes d'eau perlée le coin de ces lèvres, pour venir ensuite s'écraser sur son blouson.

N'avait-il reçu aucune éducation ?

« Au fait ? » Brisa-t-il le silence, en essuyant sa bouche d'un revers de la main. « As-tu repensé à mon analyse ? » Je haussai mes épaules, reportant mon regard sur la route.

« Je te l'ai dit, elle compte pa... » Il leva les yeux au ciel.

« Je te parlais de la seconde analyse. » Je fronçai les sourcils, confus. « Laisse tomber. » Soupira-t-il. « Je vais te poser des questions et tu n'as qu'à me répondre pour un 'oui' ou un 'non', d'accord ? » Je hausse mes épaules, fronçant le bout de mon nez.

« Vas-y pose les moi tes questions ! »

Pourquoi je m'attendais au pire ?

Je déteste quand Harry jouait les psychologues.

Comme si j'avais besoin de 'ça' pour avancer dans la vie !

« Tu as vu Adriana dernièrement ? » Le ton de sa voix semblait moqueur.

« Oui. »

« Elle a dormi à la fraternité ? »

« Oui. »

« Tu l'as obligé à dormir avec toi ? »

« Ou.. » Je m'arrête en milieu de syllabe, grimaçant. « No-non ! » Me défendis-je. « Je n'oblige personne à faire quoi que ce soit ! » Je le pointai du doigt. « C'est elle qu'à voulu dormir avec mo.. »

« Je comprends maintenant pourquoi tu es si franc avec ton entourage. » Me coupa-t-il, en secouant la tête. « Bordel, t'es vraiment qu'un piètre menteur ! » Il rit légèrement, poursuivant. « Quand tu étais avec elle, est-ce que ton rythme cardiaque s'est accéléré ? » Je n'ai même pas pris la peine de réfléchir à cette question, la réponse était bien trop évidente.

« Oui. »

« Tu as commencé à transpirer excessivement ? » J'agitai négativement la tête.

« Bordel, non ! » Crachai-je, écoeuré. « C'est dégoûtant ! » Il roule des yeux.

« Tu es devenu maladroit ? Voir, non. Attends ! » Il leva ces mains en l'air, marquant une courte pause. « Tu es devenu encore plus bizarre que tu ne l'es en général ? »

Qu'est-ce que... ?

Comment dois-je le prendre 'ça' ?

« Oui. » Je lui envoyai un regard noir, mais fini admettre intérieurement qu'il avait raison.

« Laisse-moi deviné... » Il ricane bêtement, souriant comme un imbécile heureux. « Blondie est le poison qui t'empêche de penser droit ? » Mes yeux s'arrondissent, choqué, que pour une fois, il disait quelque chose de censé.

« Oui. » Sa main s'écrasa contre mon épaule droit, où il se mit à exercer un bref massage.

« Tu lui as exprimé ce que tu ressentais ? »

'Non, nous avons joué aux cartes !'

S'exprima sarcastiquement ma conscience.

Tout en gardant un oeil sur la route, je répondis.

« E-euh.. » En fait, hurler aurait été le terme exact. « Oui ? » Ma voix sonnait plus comme une question, plutôt qu'une affirmation.

« Non, tu ne comprends pas. » Il pouffe, tapotant brièvement mon épaule. « Tu lui as exprimé.. » Répéta-t-il lentement, en prenant soin d'accentuer sur chaque syllabe. « Tes sentiments de manière claire ou plutôt comme tu as toujours l'habitude de faire ? » Je roulai des yeux.

« Qu'est-ce que c'est supposé vouloir dire 'ça' ? » Haussai-je le ton, en tournant le volant pour prendre l'autoroute.

« Vas y, dis-moi ce que tu lui as dit ! » M'encouragea-t-il, en retirant sa main hors de mon épaule.

« Je ne sais plus. » Mentis-je.

« Sérieusement ? » Ricana-t-il. « Depuis quand Louis Tomlinson a un problème de mémoi.. »

« Tu es celle qu'on a envoyée pour abréger mes souffrances. » Marmonnai-je sous ma barbe, timidement.

Je raclai exagérément ma gorge, sentant une vague de chaleur envahir mes joues. Instinctivement, j'entrepris de frotter chacune de mes épaules contre ces dernières, dans l'espoir de chasser cette chaleur inconnue. Je pouvais sentir les orbes verts d'Harry brûlait mon profil droit, examinant minutieusement chacune de mes expressions.

C'était frustrant.

Surtout, qu'avant, je n'avais jamais eu cette anomalie.

« Qu.. » Il s'arrête en milieu de phrase. « Est-ce qu'elle a compris le double sens de cette phrase ? » Je mettrais ma main à couper, qu'il devait désespérément se froncer les sourcils. « Même moi si j'avais été à sa place, j'aurais rien com... »

« Ça c'est parce que t'es naturellement bête. » Je l'entendis grogner sous sa barbe, mais j'ai décidé de l'ignorer. « Elle n'a rien compris. » Finissais-je par admettre, confirmant ainsi ces suppositions.

« T'es vraiment.. » Il se tut quelques laps de secondes. « 'Unique' dans ton genre, Tommo. » Lâcha-t-il et je n'étais pas sûr de prendre ça comme un compliment ou pas. « J'espère pour toi que tu as pu rester sous contrôle. Parce que tel que je te connais, la patience et toi ça fait... » Je raclai derechef exagérément ma gorge, ce qui lui a permis de comprendre. « T'a pété les plombs, n'est-ce pas ? » M'interrogea-t-il d'une voix las, bien que ça ressemblât plus, à une affirmation qu'à une question.

« Ça m'a énervé qu'elle ne comprenne rien ! » Me justifiai-je. « Parfois, j'ai l'impression qu'elle le fait exprès d'être aussi bête ! » Je ris amèrement. « Logiquement, c'est impossible, non ? Tout le monde possède un cerveau avec un minimum de quotient intellectuel. » Criai-je, en tapant ma main contre le volant. « Il n'y a pas plus bête qu'un autre ! Si elle arrêtait de rêvasser et de se fier à son feeling et se mettait un peu à... »

« Utiliser son cerveau pour résoudre des énigmes improbables, que jamais personne n'a demandé de déchiffrer. Elle comprendrait mieux ton message, c'est ça ? » Termina-t-il à ma place, me laissant complètement sans voix.

Bordel, pour un gars qui a opté pour une filière de fainéant...

Il sait se montrer attentif !

« Tout le monde n'est pas comme toi ! » Me rappela-t-il. « Et puis, Adriana... » J'appuie sans me rendre compte sur le frein, manquant presque de passer un feu orange. « Bordel ! » Grogna le bouclé, son front s'étant brutalement cogné contre la vitre. « T'a eu ton permis dans un Kinder surprise ou qu.. » Il se tut instantanément, quand je lui adressai un regard meurtrier. « Je plaisante, Tommo. » Ria-t-il nerveusement, en levant comme signe de paix ces mains en l'air.

« Sois content que je viens te récupérer. »

Je soupirai et me remémorai ces derniers jours enneigés. Ces jours m'ont, d'ailleurs, permit de coincer Adriana à Omega. J'en ai profité pour essayer de comprendre comment elle fonctionnait mentalement. C'était peine perdu. Je n'arrivais pas à cerner l'idéologie de cette fille. Comment pouvait-elle encore croire au Prince Charmant à son âge ? Non, mais quel âge avait-elle ? Dix ans ?! Comment pouvait-elle être heureuse après s'être fait humilier de la sorte ? Comment arrivait-elle a rester constamment positive ? À me pardonner pour tous ces chantages émotionnels ? À mettre autant de coeur à organiser mon anniversaire ?

'Que t'a gâché, idiot !'

Souligna ma conscience dans l'espoir de me faire culpabiliser.

Mais rien y fait.

Je n'avais pas ce même pincement au coeur, comme je pouvais avoir à chaque moment, où nos peaux s'effleurent ou encore lorsque nos lèvres se rencontrent. Je ne ressentais pas cette étrange sensation de brûlure au niveau de mes joues, comme à chaque fois, où ces orbes émeraude se noyèrent dans les miennes. Mon cerveau ne surchauffer pas, comme à chaque instant, où je tentai de trouver la réponse à ces énigmes qu'elle représentait à elle seule. Il ne m'envoyait pas ces hologrammes saugrenus sous forme de rêve, qui me poussait à m'agiter dans mon sommeil. Non, rien de tout ça. Mon ventre ne se contracte pas de douleur, les zones sensibles de mon corps sont intacts et surtout..

Je ne bande pas, bordel !

« Tommo ? » Je me tournai vers Harry, quand nous nous mettions à déboucler nos ceintures.

« Un problème ? » Nous étions déjà arrivés, c'était dingue, comme le fait de cogiter pouvait faire perdre la notion du temps.

« Tu devrais trouver un autre moyen, que littéraire, pour lui faire comprendre le message que tu souhaites lui faire passer. » Nous sortons du véhicule et j'attendis qu'Harry sorte ces valises du coffre.

« Comme quoi ? » Il ferma le coffre, tandis que j'appuyai le bouton sur ma clé pour verrouiller les portes.

« Elle t'a bien fait péter les plombs ? » J'acquiesce, pendant que nous traversons la route, pour rejoindre notre maison de fraternité. « Rends-lui la pareille. » Me conseilla-t-il, pendant qu'un des étudiants de première année nous ouvrit la porte. « Tu sais ? En recréant les émotions qui t'a foutu les boules sur elle. Peut-être que de cette manière-là.. » Il me pointa du doigt. « Elle comprendra mieux. L'arroseur, arrosé. » Conclua-t-il, fier, de ces dernières paroles.

Lui rendre la pareille ?

Depuis quand est-il devenu intelligent ?

« Hé, Tommo ! » M'interpella-t-il, avant que je ne disparaisse à l'étage. « Sais-tu ce que les filles adorent qu'on leur fasse ? » Je haussai mes épaules pour seule réponse. « Les marquer. » Harry et ces séries sur les loups-garous à la con, j'aurais dû m'en douter qu'il n'allait pas me dire quelque chose de sérieux.

« Profiterais-tu de mon manque d'expérience dans ce domaine pour me rouler ? » Crachai-je sèchement, outré, d'être considéré comme une personne sans jugeote.

« Quoi !? » Jeta-t-il, choqué. « Jamais de la vie ! » Il porta sa main sur son coeur, simulant de fausses larmes. « Sache, Tommo, que tu viens profondément de me vexer, là. » Je roulai des yeux, soufflant bruyamment pour lui faire comprendre mon agacement. « Je suis sérieux, mec ! » Reprit-il dans un petit rire. « C'est une manière 'spéciale' de montrer à une femme qu'on l'aime bien. » Il m'envoya un clin d'oeil, avant de se tortiller les sourcils comme un idiot.

Aujourd'hui.

31 décembre

Paresseusement, mes paupières lourdes et exténuées s'entrouvrent. J'émis un petit mouvement, mais ma bêtise fut rapidement rattrapée par un gémissement de douleur. Instinctivement, je portai ma main à ma tête, la masse dans l'espoir de chasser ce putain de mal de crâne. En vain, tout le monde sait qu'un massage ne fait pas partir les maux de tête. Et surtout pas la gueule de bois. J'écarquillai mes paupières, explorai brièvement mon environnement. Très vite, je remarquai qu'il ne s'agissait pas de ma chambre, mais celle de..

« Mh.. » Mon corps se tend face à ce grognement, tandis que mon visage s'oriente lentement vers ce bruit.

C'était Adriana.

Je roulai sur le côté et tombai sur son corps, légèrement recourbé en position foetale. Ces bras frêles maintenaient fermement contre sa poitrine, son ourson en peluche, qu'elle avait nommé ridiculement 'monsieur Duck'. Alors que quelques boucles dorées, tombèrent sur son visage, masquant une partie de cette dernière. Le regard absent, je restreins le peu d'espace qui séparer nos têtes, afin de mieux pouvoir contemplé ces traits faciaux. Je soufflai contre celle-ci, pour éloigner ces mèches rebelles vers une autre direction.

Mais, comme cette méthode ne marchait pas, je portai ma main à son visage. Je pinçai entre mes doigts chacune de ces mèches blondes, que je rejetai à l'arrière de son épaule, puis vins retracer dans un rictus, la courbe de son nez de la pointe de mon index. Je tapotai doucement le creux de sa bouche rose en coeur, me maudissant intérieurement d'avoir enchaîné ces verres d'alcool pour me donner du courage. Tous que j'ai gagné fut un mal de tête, alors que mon objectif de départ était de la marquer.

En y repensant, je réalisai à quel point ça sonnait ridicule.

Plus jamais, je n'écouterai Harry !

Mes yeux tombèrent sur Monsieur Du.. J'y crois pas ! Je me lançai virtuellement une gifle et ma conscience profita de mon manque de lucidité pour se moquer ouvertement de moi. J'arrive pas à croire, que j'allais réellement considérer cet objet comme une véritable 'personne' ! Je maudissais mentalement mon interlocutrice, tapotant gentiment mon doigt contre le bout de son nez. Tout ça c'était de sa faute ! Je soupirai faiblement, réalisant que je venais de dormir avec un ours en peluche et celle qui est supposée me tenir compagnie.

Sans la déranger dans son sommeil, je lui tournai le dos. Je levai mon bras en l'air, pour pouvoir jeter un oeil sur ma montre, me rendant compte qu'il était proche de neuf heures. N'étant pas le genre de personne à passer ces mâtinés dans son lit, j'entrepris de saisir la couette, pour discrètement la soulever. Je profitai pour glisser ma jambe droite hors du lit, ainsi que la seconde, me relevant au fur et à mesure en tailleur. Je jetai un oeil de temps à autre à l'arrière de mon épaule, pour être sûr qu'Adriana soit bien endormie.

Mais, juste au moment où je m'apprêtai à me lever, une main empoigna fermement mon t-shirt, m'empêchant ainsi d'émettre le moindre mouvement. Les paupières entrouvertes en deux grosses soucoupes, mes orbes bleus tombèrent sur cette petite main. Je suivais la ligne de son bras, jusqu'à ce qu'elle se porte sur Adriana qui n'avait pas bougé de sa position. Je n'avais même pas remarqué, qu'elle avait maintenu aussi fermement l'ourlet de mon t-shirt. Je grognai et saisis un bout du tissu de mon haut pour tirer à mon tour dessus, entrant en bataille avec mon Italienne.

Aucun résultat.

« Qu'est-ce que.. ? » Adriana tira plus fort, quitte à agrandir mon vêtement, m'incitant à me rallonger à ces côtés.

« Je te tiens.. » Sa voix endormie se transforma, malgré elle, en de marmonnement dû à son oreiller. « Comme ça, tu ne t'échapperas plus comme tous les matins... » J'ai dû rapprocher mon visage du sien, pour mieux entendre ces marmonnements.

Alors comme ça, elle avait peur que je m'échappe ?

Un sourire narquois se dessina au coin de mes lèvres. Et c'est vaincu, que je me résignai à me replacer dans ma position initiale. Je devrais essayer de me rendormir ou bi.. J'eus un hoquet de surprise, en sentant le visage d'Adriana s'écrasait contre ma poitrine. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle s'installe confortablement contre cette dernière et encore moins, qu'elle pose sa maudite peluche sur mon ventre, avant d'entourer son bras droit fermement autour de ma taille. Je clignai des cils, restant quelques fractions de seconde stoïque face à cette approche, avant de laisser mes iris azurés tomber sur son minois.

Mon rythme cardiaque devint plus prononcé, cognant mon organe violemment contre ma cage thoracique, lorsque sa joue se frotta à travers l'étoffe de mon vêtement contre mon pectoral droit. Les poils de mes bras s'hérissent en crescendo, picotant ma peau de spasmes incontrôlables, quand je sentis ces doigts s'engouffraient à ma hanche. J'inspirai profondément, passai timidement un bras autour de sa taille pour la coller à mon torse, alors que j'inclinai ma tête en avant pour permettre à mon visage d'être à sa hauteur. J'expire doucement, promenant ma main à travers sa colonne vertébrale, où je lui arrachai un soupir d'aise, ainsi qu'un éclat de ri...

« Quoi ? » Me soufflai-je à voix basse discrètement pour pas qu'elle m'entende.

Comment ça un éclat de rire ?

Oh bon sang, je viens de comprendre...

« Adriana ! » Grondai-je d'une voix faussement sévère, en roulant sur le côté pour me placer à califourchon sur elle.

« J'aurais tant aimé voir ta tête ! Quand tu t'ai rendu compte que tu ne pouvais pas sor... » Sans lui accorder un mot de plus, je décidai de la punir en la chatouillant. « Ah non ! Pas les chatouilles, Louis ! » Me supplia-t-elle en éclatant de rire.

Je venais de me faire avoir comme un débutant.

Depuis le début, Adriana ne dormait pas.

**

Adriana Rocchietti

- à l'écoute - The Veronicas - Cruel

« Que penses-tu de cette robe ? » Gwen extirpa une robe orange fluo de son placard et se tourna pour me faire face.

Je relevai mon visage et mes yeux s'arrondissent à la vue de la couleur. Se rendait-elle compte que cette robe été faite pour l'été et non pour célébrer la nouvelle année et en hiver, en plus ? Ravie de son choix, elle porta sa robe à son corps, attendant patiemment mon avis. Ainsi, la robe exposée face à moi, je remarquai qu'elle était à fine bretelle, dont la longueur lui allait en dessous des genoux. Je devinais alors que les fils qui pendaient de chaque côté du tissu, devait très certainement être la fermeture.

« Elle est horrible ! » M'écriai-je, choqué par son choix. « Gwen, tu ne peux pas mettre ça ce soir ! » Je pointai sa robe du doigt, alors qu'elle fit une moue de bébé. « C'est une robe qu'on met en été, pas en hiver, bon sang ! » Étrangement, j'avais l'impression de jouer le rôle de sa génitrice.

« Ma-mais.. » Elle jeta sa lèvre inférieure en avant en tapant des pieds.

« Gwen, toi et tes goûts farfelus, il faudrait penser un jour à vous calmer ! » Grondai-je sans pour autant paraître exécrable. « Non, mais sérieusement ? » Je ris légèrement, en me dirigeant jusqu'à elle. « Quelle fille ne sait pas qu'il ne faut jamais porter du... »

« J'ai vu Kristen Stewart porter la même robe dans un gala dans Vanity Fair la semaine dernière ! » Se défendit-elle, en me tirant puérilement la langue.

« Sauf que tout le monde sait que Kristen Stewart a des goûts étranges en matière de vêtement ! » Rétorquai-je au tac-au-tac.

C'est les lèvres légèrement séparées en 'o', que Gwen décida de suivre la voie de la raison - c'est-à-dire moi et mes conseils - et replaça sa robe dans son placard. Qui entre vous et moi, était particulièrement coloré. Gwen n'était pas faite pour les saisons d'automne et d'hiver, oh non. Si on pouvait décrire une personne par une saison, j'aurais sans aucun doute répondu la saison d'été pour elle. Je regagnai ma place initiale, m'affalant en étoile en plein milieu de mon matelas. Ainsi, je fixai sans énoncer le moindre mot ma robe de soirée marron.

« Donc du coup, tu ne vois plus Avery de la même manière qu'avant ? » Changea-t-elle de sujet en raclant sa gorge.

« C'est ça. »

J'enfouis mon visage contre mon ours en peluche, monsieur Duck, fixant quelques micros de secondes d'un air absent la moquette de notre dortoir. Comme promis dans une de ces cartes postales, Gwen est revenue à Albuquerque pour fêter le nouvel an en ma compagnie. C'était une tradition qu'elle refusait de manquer, mais également, qu'elle ne pouvait pas manquer. Je crois bien que j'aurais été capable de l'étrangler, elle et ces oeuvres de jeune artiste en herbe, si elle m'aurait fait faux bond. Elle était ma soeur aux États-Unis, celle qui m'a longtemps permise de compenser la mienne en Italie, sans vraiment que je me rende compte.

Mais, aussi surtout, celle qui n'a pas été assez bête pour intégrer une maison de fraternité..

Ce fut à peine franchi le seuil de la porte de notre chambre universitaire, que Gwen est arrivée avec trois cadeaux de Noël tous aussi farfelues les unes que les autres. La première était un bracelet à tête de canard en bois, qui d'après elle, me permettrait de me rappeler de monsieur Duck. Sauf que, monsieur Duck était un ours et non un canard. Le second cadeau était un pull qu'elle avait tricoté à la main à motif baleine. Croyez-moi, j'ai tout de suite ressenti la même chose que Bridget Jones, quand je l'ai essayé : soit, le désespoir et la fin du monde. Et enfin, elle m'a acheté un ensemble de sous-vêtements à motif étoile, qui m'a rappelé mes années collèges.

Heureusement que c'est l'intention qui compte.

Quant à moi, j'ai opté pour des cadeaux beaucoup moins étranges. Sans offenser mentalement, Gwen ! Je lui ai offert un coffret de parfum aux saveurs fruité, une veste en cuir de couleur bordeaux et qui je trouve ira parfaitement bien avec sa chevelure blonde vénitienne et ainsi qu'une nuisette de chez Victoria's Secret. Avec en prime de ces cadeaux, ma confession sur ces derniers jours, qui ne valait pas un sous, mais qui semblait vitale qu'elle le sache autant pour elle que pour moi : ma découverte sur Avery et ainsi que sur Louis. De toute manière, si je ne lui en parlais pas maintenant, Gwen le saurait un jour ou l'autre.

Oui, vous l'avez deviné.

Elle fait partie de cette catégorie d'amie, vous savez ?

Celle à laquelle nous pouvons rien cacher....

« Le destin conduit celui qui consent et tire celui qui résiste. » Susurra-t-elle faiblement, pensive. « Oh mon dieu ! » S'écria-t-elle tout excité en tapant sur ces mains. « Je n'arrive pas à croire que le kit de diseuse de bonne aventure marche réellement ! »

« D'accord.. » Je pris soin de m'éterniser sur chaque syllabe, levant les yeux au ciel.

« Non, tu ne comprends pas ! » Elle jeta ces mains en l'air. « Rappelle-toi en début d'année, je t'ai fait tirer les cartes ! » J'acquiesce, me demandant pourquoi j'ai accepté de participer à une telle connerie. « Bien et qu'est-ce que je t'ai dit ? » Je haussai mes épaules, rétorquant nonchalant.

« Que le destin va me tirer sur une voie, auquel jamais je n'aurais pensé prendre auparavant ? » La questionnai-je, hésitante.

« Et quelle est cette voie d'après toi ? » M'encouragea-t-elle à poursuivre, en faisant valser ces mains en l'air. « Fais gaffe de bien prendre le temps de réfléchir et de bien comparer chaque événement de ta vie que tu vivais avant, puis après. » Me prévient-elle.

« Et b-bien.. »

Comment pourrais-je le savoir ?

Je décidai d'écouter ces instructions et me creusai aussitôt les méninges. Alors, si je devais comparer chaque événement de ma vie d'avant et après, et bien.. Je savais qu'avant mon emploi du temps tournait beaucoup autour d'Avery. Je mettais en oeuvre n'importe quelle excuse, juste pour pouvoir le croiser quelques secondes sans qu'il ne me remarque et sans que je ne passe pour une folle obsédée. Depuis ma rencontre avec Louis, je n'ai quasiment plus eu le temps d'émettre ce genre de mise en scène.

En effet, après avoir fait l'erreur de ma vie : écrire une stupide lettre d'amour que - absolument - tout le monde n'hésitera pas, à me rappeler jusqu'à la fin de ma vie, par une personne qui m'a volontairement ignoré et humilié. Je me suis retrouvé à être l'objet de divertissement d'un individu très - très - spéciale, au quotient intellectuel équivalent à une pastèque, Louis. Nous avons appris à nous connaître, au point à nous hurler mutuellement dessus à chaque désaccord, à partager des moments auxquels jamais je n'aurais pensé auparavant qu'ils soient agréables, mais surtout..

'À partager des moments intimes...'

Me devança ma conscience, faisant instantanément chauffer mes joues.

Et la réalité me frappa.

« Louis.. » Me susurrai-je à voix basse dans un battement de cils.

« Rocchietti ? » Je tournai ma tête à sa direction, n'ayant aucun doute sur le fait que Gwen ai vu mes joues s'empourpraient.

« Mh ? » Gwen me gratifia d'un clin d'oeil, ainsi que d'un sourire mutin.

« N'oublie pas de lui souhaiter la bonne année. »

**

- à l'écoute - The Wombats - Give me a try / The Fratellis - Chelsea Dagger / Boy Kill Boy - Suzie / The Automatic - Monster / All The Young - Another miracle / The Veronicas - When it all falls apart / Kaiser Chiefs - Ruby / Franz Ferdinand - Right action / The Strokes - Someday / The Vines - Get free / The White Stripes - Fell in love with a girl / The Hives - Tick tick boom / The Kooks - It was London / Babyshambles - You talk / Allister - 5 years (...)

23h30

Au grand jamais, je n'aurais pensé que les party de la fraternité Sigma pouvait être aussi amusante. Moi qui pensais, qu'il n'y avait qu'à la fraternité des Gamma, où ils passaient des artistes qui valaient la peine d'être écoutées. Mais, c'est en remarquant que le DJ n'était autre que Jenna, une étudiante appartenant à la même maison que Mindy, que je me rendis compte de mon erreur. Je savais bien que c'était trop 'beau' pour être vrai.

Cela faisait presque deux heures, que Gwen et moi sommes arrivés à Sigma. Après avoir réussi à trouver une place 'potable' où stationner, puis argumenté un peu plus de quinze minutes sur laquelle de nous deux ne devraient pas boire, pour assurer notre bonne sécurité une fois qu'on partira. Je crois - enfin, je l'espère sincèrement - que nous avons réussi à trouver, un bon terrain d'entente pour profiter toutes les deux de la soirée.

Nous avons décidé de boire uniquement que deux verres chacune. Ce qui semblait, pour moi, assez juste. Surtout pour la personne qui conduira. Nous n'avons pas encore décidé lequel de nous deux, sera le chauffeur a titré de l'autre. Mais tous que je sais, c'est que nous jouerons à pierre, papier et ciseau, pour le déterminer. Et s'il-vous-plaît, ne nous juger pas. Sans cette solution ? On n'aura jamais fini de nous disputer sinon.

23h45

- à l'écoute - Taxi Doll - Waiting

« Rocchietti ?! » Cria une voix masculine, que je connaissais parfaitement bien à travers la musique. « Rocchietti ! » Interpella-t-il plus fort cette fois, pour que je le remarque.

Je manquai de faire tomber mon verre de jus d'orange parterre et pivotai ma tête en direction de la personne. Mes yeux s'entrouvrent de surprise, en voyant Tyler de l'autre côté de la pièce me faire signe. Oh non. Dans un battement de cils, je reposai maladroitement mon gobelet sur la table du buffet, quand je le voyais emboîter le pas vers ma direction. Sans attendre, qu'il ne s'approche d'un pas de pus, je me tournai dos à lui pour m'engouffrer dans la foule.

Je n'hésitai pas à pousser les nombreux étudiants hors de mon chemin, cherchant du regard Gwen. Qu'est-ce que Tyler faisait ici ? D'habitude, il ne revenait jamais au campus avant deux jours de la reprise des cours. Mon esprit ne put s'empêcher de faire le lien avec Avery - et certainement - son manque de pilule 'magique' pour comprendre la raison de son retour. Je secouai la tête, chassai ces images immédiatement de mon esprit et me frayai un chemin jusqu'à la cuisine.

23h55

Je passai vivement mes mains sur mon visage, inspirant doucement, avant d'expirer. Je n'avais pas envie de parler avec Tyler pour l'instant. Ce n'était pas le moment idéal. Je ne voulais pas commencer cette nouvelle année par une dispute. Je la voulais belle, enjouée, à mon image. Je remerciai intérieurement la personne, qui a inventé le maquillage waterproof et l'idée de sa longue tenue. Je ne sais pas ce que mon visage ressemblerait à cet instant sinon.

'À un panda, certainement !'

Se moque ma conscience.

Je roulai intérieurement des yeux face à son attitude. Je n'eus même pas le temps de la réprimander et de la pousser dans un coin dans ma tête, que je me baissai brusquement derrière un comptoir, quand Tyler passa devant la cuisine. C'est dingue, comme j'avais l'impression de fuir un meurtrier. Je secouai désespérément ma tête et me redressai sur mes jambes, heurtant involontairement mon coude contre la hanche d'une personne.

« Bordel, m-mais.. » Gémit-il de douleur, en pivotant sur lui-même pour me faire face.

Mes orbes émeraude rencontrèrent une nouvelle paire à la couleur semblable. Une chevelure bouclée de couleur ébène et repoussai en arrière et ainsi qu'un parfum masculin à la saveur citron, qui menaçait mon nez d'éternuer à tout moment, Harry. Face à la proximité de nos corps, je remarquai dorénavant à qu'elle point il pouvait être grand. Voir même, un peu plus que Louis. Ou bien, ça peut être l'inverse, qui sait ? Les lèvres séparaient en 'o', j'inclinai mon visage sur le côté, remarquant derrière lui une flaque marron, qui je devinais devais être du whisky.

Je mordillai ma lèvre pour supprimer un éclat de rire, quand il empoigna fermement sa hanche entre sa grande main, afin de s'exercer un massage. Je lui adressai un sourire angélique, quand il m'envoya un regard noir, glissai innocemment mes mains derrière mon dos, l'air de dire 'Je n'ai absolument rien fait, ha !'. « Tous que je veux, maintenant ? C'est passer le nouvel an avec toi. » Mais, mon visage se fige, quand les mots de Louis de la nuit dernière firent écho dans mon esprit. Les hurlements de nos camarades, effectuant le décompte pour la nouvelle année, réussi à m'extirper de mes pensées.

- à l'écoute - Alex Turner - Stuck on the puzzle

23h59

« 10 »

« Je suis sûr que tu l'as fait ex.. » Je levai ma main pour le couper.

« 9 »

« Où est Louis ? » Il fronça les sourcils, me jaugeant un instant du regard.

« 8 »

« Louis ? » Répéta-t-il bêtement, en poussant un petit rire. « Pourquoi tu le cherches ? » Me demanda-t-il curieusement.

« 7 »

« Il m'a dit qu'il voulait passer le nouvel an avec moi... » Répondis-je, timidement en pinçant ma lèvre.

« 6 »

« Vraiment ?! » S'écria-t-il, les paupières écarquillaient en grand. « Il a dit ça ? » Je hoche doucement la tête, ne pouvant pas m'empêcher de me demander pourquoi il semblait aussi étonner. « Wow. »

« 5 »

Comment ça 'wow' ?

Ou plutôt comment devrais-je interpréter 'ça' ?

« 4 »

« Louis n'est pas une personne qui aime célébrer les 'nouveaux événements'. » Il passa vivement ces doigts dans ces boucles bruns. « Vu le nombre de temps que tu passes avec lui, tu devrais le savoir ça ! » Pointa-t-il, le timbre de sa voix sonnait comme un reproche.

« 3 »

« Qu'est-ce que c'est supposer vouloir dire 'ça' ? » Objectai-je, offensé, Harry me tapota à deux reprises l'épaule, grimaçant.

« 2 »

« Il ne viendra pas. » Lâcha-t-il, sur un ton peiné, comme s'il venait de m'annoncer que mon animal de compagnie vient de passer de l'autre côté.

« Bonne année ! » Stoïque face à cette réponse, je fixai d'un air absent un point vide.

Je crois que...

J'ai besoin d'un verre.

_______

J'ai remarqué que ces derniers temps (surement l'effet de la Saint-Valentin :') ) mes chapitres étaient assez 'mignonne' donc.. Il fallait bien que je casse le 'truc', non ? *est partie se cacher au fin fond de l'irlande*

Je dédicace ce chapitre à une fille aussi dingue que moi, qui partage même la même chambre psychiatrique que moi, le même psy et ainsi que les mêmes pillules. Sauf qu'elle est dans le déni et qu'elle fait semblant de ne pas me reconnaître (Oui, oui, je parle bien de toi MARINE). *voix de Nelson dans les Simpson* Haha ! *la pointe du doigt* Ha-ha ! *sors*

D'ailleurs, en parlant de St Valentin => #FSOG était nvkcoelzcopcjcdock on est toute d'accord que Jamie Dornan il est jceozkcpozckzoijeicjdscio hein ? *-*

J'espère que vous avez aimé le chapitre et les musiques !

FIGHTING LA ZONE B !

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