Chapitre bonus. (Jackson Mills)
Coucou !
Comment allez-vous ?
Comment votre semaine s'est passé ?
Votre week-end ?
Quelqu'un parmi vous a suivi le Late Late Styles ?
Le 'Behind the album' ?
Là, je suis sûre que vous vous demander pourquoi il y a un autre Chapitre bonus hein héhé et bien vous le saurez après avoir fini de lire ;)
Bonne lecture !
Rappel : Jackson est le blond au piercing à l'arcade.
__________
Vendredi - 12h35.
« L'idée du camping est une mauvaise idée. » Rouspète Adam, en buvant son coca. « Louis va attendre qu'on s'endorme tous pour nous abandonnés ! » Il ajoute sur un ton dramatique.
« Il faut rester positif, frangin ! » S'exclame Justin, en lui adressant une tape contre le torse.
« Comment ? Ce gars est un psychopathe ! » On roule des yeux.
« Toujours dans l'excès ! » On s'écrit à l'unisson.
Je m'installe correctement sur ma chaise, calant mes coudes contre les accoudoirs. Je penche ma tête sur le côté, au niveau du parasol, pour éviter d'être exposé au soleil. Profitant de la belle journée, nous avons décidés de manger sur la terrasse. Nous avons opté pour un barbecue : il n'y a rien de plus délicieux, qu'un bon poulet grillé ou encore d'un bon entrecôte, avant de commencer notre après-midi.
Je replace correctement mes lunettes de soleil au dessus de mon nez, jetant un oeil aux garçons qui ont ouvert un nouveau débat. Sauf que le sujet reste le même : Louis Tomlinson. Adam est inquiet et je le comprends. Louis est celui qui va penser, en premier lieu à lui, plutôt qu'à nous. Si jamais on se fait attaquer par un ours, c'est certainement pas à lui qu'il faut se fier. Cependant, il reste un homme de parole.
Donc, si on fait en sorte de lui faire promettre, de rester à nos côtés - et cela - peu importe les conséquences...
Il le fera.
Enfin, je crois ?
« Tu nous emmerde avec tes inquiétudes ! » Râlais-je, en lui jetant ma serviette sale à la figure. « T'es quoi ? Une femme ? » Me moquai-je.
Pas que j'ai un problème avec les femmes, hein.
Mais en général ?
C'est elles qui jouent les casse-couilles.
« Vas-y ! Va te faire foutre ! » Adam me l'a relance et je l'attrape par pure réflexe, éclatant de rire.
« Relaxe, putain ! Tous va bien se passer ! » Je me penche, pour lui adresser une tape contre son épaule. « De quoi ta peur ? Si ce n'est qu'il te laisse te faire bouffer par des ours, mh ? »
« J-je ne sais pas... » Il hausse ces épaules.
« Des loups ? » Lança Justin sur un ton taquin.
« Des renards ? » Poursuivis-je. « Ou alors des lapins tueurs et assoiffés de sang humain ? » Ajoutai-je, on ricane bêtement.
« Vous êtes vraiment trop con ma parole ! » Grogna-t-il. « Il faut qu'on demande à Adriana de venir. » Forcément, nos 'mots doux' n'ont pas suffit à le calmer.
De toute façon ?
C'était pas notre but.
« Laisse cette pauvre enfant tranquille ! » Intervient Joe, en prenant place à côté de Justin. « Elle subit déjà ces caprices tous les jours. C'est plutôt cool qu'on arrive à lui débarrasser le temps d'un week-end. » Il pose son sac à dos sur la table.
Joe n'a pas tort.
Adriana est quasiment devenue notre arme indispensable contre le capitaine !
Elle est magique.
Oui, à chaque fois que nous énervons Louis - ce qui veut dire assez fréquemment, l'air de rien, en fait - on la pousse dans ses bras pour mieux s'enfuir. La 'magie' qu'elle exerce sur lui pour le rendre aussi doux qu'un agneau est époustouflante. C'est même - probablement - pour ça, que le nombre de nos conneries ont augmentés en aussi peu de temps.
« Qu'est-ce que tu proposes dans ce cas ? » Joe se frotte brièvement le menton, pensif.
« Mmmh, je sais que Regan va lui demander qu'on soit tous égaux ce week-end, donc... » Il laisse volontairement sa phrase en suspend.
« Égaux ? » On répète bêtement, il hoche la tête.
« Ce qui veut dire qu'on connaitra enfin ce que le mot 'démocratie' veut dire. » Déclare-t-il, comme si ce fut la chose la plus évidente au monde.
« On aura le droit de vote ? » Me moquais-je.
« Yep ! » Je secoue la tête.
« Comme si Louis va accepter ça. » Marmonnai-je sous ma barbe.
« Qui ne tente rien n'a rien ! » Il rétorque.
« Et donc ? Au final, où veux-tu en venir ? » Répète Adam, en fronçant ces sourcils. « Parce que ça nous dit pas comment sauver notre peau - au cas où - s'il pète un plomb. »
« Déjà, si tu veux éviter qu'il pète un plomb, ne va pas demander à Adriana de venir avec nous. » Lui suggérai-je.
« C'est clair ! » Ricane Justin.
Je me penche sur ma chaise pour récupérer mon verre d'Origina. Je le fini, grimaçant en sentant que le gaz a pratiquement disparu et que ma boisson est devenue tiède. En posant mon verre, je reporte mon attention sur les garçons, plus particulièrement sur Joe, qui reprend les reines de la conversation.
« Et donc, pour revenir à la conversation, c'est l'occasion ou jamais de lui faire une blague ! » Nous nous sommes mis à le regarder avec de gros yeux.
Nous ?
Faire une blague au capitaine ?
Et sans Adriana pour couvrir nos arrières en plus ?
« Non, mais t'es malade ?! » On s'écrit à l'unisson bruyamment, encore secoués par sa suggestion.
« Ta de la fièvre ? » Joe claque la main d'Adam, avant que le dos se plaque à son front.
« Je vais parfaitement bien ! » Se défendit-il. « Vous êtes partant ou pas ? » Silence. « Sérieusement ?! » Il hurle, en tapant son poing contre la table. « Où sont passés vos couilles, les gars ? Repensez à toutes les punitions qu'il nous a fait subir ! » Argumente-t-il, et je dois admettre que ça a suffit pour m'en rendre complice.
« Joe à pas tort sur ce coup-là. » Avouai-je. « Tu peux compter sur moi, je suis partant ! » Brisai-je le silence, en levant ma main.
« Moi aussi ! » Enchaîne Justin en m'imitant. « À quoi tu penses ? » Un sourire narquois s'est dessiné à la commissure de ses lèvres.
« Je ne sais pas pour vous, mais 'parler' c'est pas mon truc, et en particulier lorsqu'il s'agit de sentiment. »
On acquiesce, totalement d'accord.
Je n'ai jamais porter un énorme intérêt à 'parler'.
Je trouve ça inutile et barbant.
À chaque fois que j'ai l'occasion d'éviter ça, je le fais. Ça peut semblait lâche vu sous cet angle, c'est vrai, mais c'est comme ça. Parler me met mal à l'aise. Je n'ai aucun tact. D'ailleurs, c'est ce qui me rend souvent idiot et maladroit.
Mais surtout immature.
« Alors, je me disais que pour perdre du temps, on pourrait commencer par... » Il sort de son sac à dos une carte routière. « Se perdre volontairement ? » Il nous désigne de son index l'année de la carte.
Il est daté de l'année 2000.
Et sachant que Louis est impatient...
Ça risque de ne pas être jolie à voir.
Il va péter un plomb.
« Mais t'es intelligent en fait ! » Hurlai-je sous le choc, il lève son majeur vers ma direction.
« Plus que toi, ça c'est sûr ! » Il me jette une feuille morte à ma figure.
« Hé ! Répète ç... »
« Attendez, les gars ! » Nous interpelle Justin, on arrête de se chamailler. « Vous n'avez pas remarqués que les 'ondes négatifs' ont comme magiquement disparus ? » Nos têtes pivotent tous en direction d'Adam qu'est resté muet.
« E-euh.. J-je... » Il bégaye, paniqué.
« T'es avec nous ou pas ? » L'interrogeai-je presque agressivement.
« J'ai juste une question. » On pousse un soupir, agacé.
« Vas-y pose-là, casse-couille ! » Grogne Joe.
« L'un d'entre vous sait comment manipuler une boussole ? » Il n'y a vraiment que cette tête de con pour nous poser ce genre de question.
Silence.
Un ange passe, mais aucune réponse ne sors de nos bouches.
En ce qui me concerne, je n'ai jamais eu l'occasion d'en manipuler une. À quoi ça va me servir ? Ça ne m'a jamais l'intéressé. Les GPS ont été créé pour nous guider, non ? Et puis ? Je n'ai jamais été en pleine nature. Contrairement à mon frère, qu'est Scout et qui vénère la verdure, les animaux et toutes les autres conneries de sa secte.
Oui, pour moi être Scout est comme une sorte de secte.
Que ce soit au niveau de leur uniforme, de leur propre langage, leur hymne, le fait qu'ils ne se mélangent pas à d'autres Scout, qu'ils font - souvent - des réunions planifiés et improvisés parfois, et pleins d'autres choses étranges, m'indique clairement qu'une fois pris dans leur filet, on y reste à jamais.
Quel horreur !
Moi ?
Je préfère le sport.
En particulier le football américain, où je suis Running backs en halfback, soit en demi offensif. Oui, mon truc à moi, c'est de courir à travers la défense de mon adversaire, le ballon accrocher à mon bras et de servir de temps à autre de receveur occasionnel au Quarterback. C'est déjà bien plus énergique, relaxant et divertissant qu'être Scout. Le raclement de gorge de Justin me fit sortir de mes songes.
« Non ! » Admit-il finalement sans gêne. « Autre chose ? » Questionne-t-il, nonchalant.
« M-mais... »
« TA GUEULE ! » On l'agresse à l'unisson.
Et je peux vous dire que celui-là est sorti du coeur.
Adam fait la moue, la tête baissée.
« Oh, allons ! Tu sais bien au fond que c'est pas méchant ce qu'on fait ! » Je lui tape le torse et lui adresse un sourire béat.
« Je sais, m-mais... »
« Allez ! Fais pas cette tête ! » Riais-je. « Tu vas voir !? On va bien rigoler. »
Car, après tout ?
On s'en tape des boussoles !
C'est pas comme si on va - vraiment - en avoir besoin, hein ?
**
Samedi - 22h59.
« Pierre, papier, cise.... MAIS PUTAIN ! » Râlais-je, en voyant que je suis le seul à avoir joué 'papier' , tandis que les autres ont choisis d'opter de jouer le 'ciseau'.
« C'est toi qui t'y colle, Mills ! » Chantonnent dans un éclat de rire Parker et Joe.
Je tape mon pied contre le sol et fais la moue : imbattable à ce jeu, je ne m'attendais pas à perdre. Vraiment, vraiment pas. J'observe Louis, qu'est affalé au pied d'un arbre, les mains plaqués contre son ventre. Sa tête est cambrée en arrière. Il remue un peu sur place, comme s'il s'apprête à tomber dans les vapes.
« Rappelez-moi pourquoi on est obligé de l'accompagner comme un enfant ? »
Je suis conscient que cette question est stupide,
J'ai juste envie de perdre du temps.
« Peut-être parce qu'il est 'un peu' sonné ? » Répond Joe qui me rit au nez.
« Allez, c'est cadeau ! » Enchaîne Parker, en me plaquant une lampe torche, un paquet de mouchoir et du gel anti-bactérien contre le torse.
Je souffle bruyamment pour qu'il comprenne mon agacement, rassemblant les objets qu'on vient de me donner dans les poches de mon pantalon. Encouragé - ou plutôt - poussé de force par mes camarades, je traîne des pieds jusqu'au capitaine. L'odeur de l'alcool, mélangé à du piment, me brûle les narines.
« Hé ?! Capitaine ? » Je titille sa cheville avec la semelle de ma chaussure. « Tout va bien ? » Il lève la tête, plongeant ces profonds orbes bleus droit dans les miens.
« J'ai ma au ventre et j'ai envie de faire caca. » Il marmonne comme un petit enfant, je lui tend ma main.
« Allez, viens ! Je vais t'amener au petit coin. » Il pouffe.
« Pourquoi je t'ai soudainement imaginé avec une voix de pédophile ? » Je roule des yeux, m'abaisse à sa hauteur pour agripper son bras. « Ma mère et Zayn ne vont pas être conteeeeent ! » Chantonne-t-il.
« Zayn ? » Répétai-je, incrédule. « Qu'est-ce qu'il vient faire là-dedans ? »
Aucune réponse.
Je passe son bras droit autour de mon cou et le soulève du sol. J'entoure mon bras gauche autour de sa taille, tout en tenant fermement entre mes doigts la lampe torche que j'ai allumé. Je commence à marcher en direction de la forêt, évitant sur mon passage de glisser sur des rochers. Je ne dis rien, lorsqu'il s'amuse à me toucher mes cheveux blonds et à tirer dessus.
« Je suis déçu. Bien que, je m'attendais déjà à ce qu'ils ne soient pas aussi doux que ceux d'Adriana. » Je secoue désespérément la tête, laissant tomber son corps derrière un buisson.
« Fais vite, si tu ne veux pas te faire dévorer par les loups. » Rétorquai-je, en lui jetant un paquet de mouchoir contre le torse.
Trente minutes plus tard.
Je jette un oeil sur ma montre digitale, entrouvrant mes paupières en deux grosses soucoupes, quand je réalise que nous venons de passer une demi heure loin du camp. Je me gratte la tête, en fixant les buissons, l'air interrogatif.
Qu'est-ce qu'il peut bien foutre ?
« Capitaine ? » L'interpellai-je, en dirigeant ma lampe vers lui. « T'es toujours vivant ? » Toujours rien. « Besoin de papier 'naturel', peut-être ? » J'eus pour seule réponse un pet de sa part. « 'Merci' pour cette charmante réponse. » Grinçai-je entre mes dents.
Je crois que...
On est un peu aller fort là.
Quelques heures plus tôt.
- à l'écoute - American Authors - Everything everything.
« Jack' tu trouves quelque chose ? » Me hurle Parker, qui se trouve à l'intérieur du car.
« Nope ! » Criai-je pour qu'il m'entende, étant à l'intérieur de la soute. « Il y a rien ! » Grognai-je, en sortant toutes les cochonneries. « Baaaah, mais qu'est-ce que ? » Une grimace se forme à mon visage, quand je sens une flaque visqueuse sous mes doigts.
Je sors rapidement de la soute, essuyant ma main dans un geste presque instinctif sur mon pantalon. Je pousse un grognement d'insatisfaction. Je tape mon pied au sol, balançant un juron. Nous, qui ne souhaitons pas discuter, on devrait être ravi de perdre autant de temps.
Mais lorsqu'il s'agit de l'état de notre ventre ?
C'est autre chose.
Ma main se pose sur mon ventre, qui gargouille pour la sixième fois consécutive. Je m'accroupis, enfouissant mon minois contre mes genoux. Je marmonne des phrases incompréhensibles, qui sont accompagnés par de nouveaux jurons. Ma tête se redresse au contact de la main de Jasper, qui s'est posé contre mon épaule.
« Arrête de pleurnicher, tu veux ? Il y a toujours pire. » Je me relève sur mes jambes, louchant sur sa piqûre de guêpe qu'a dé-enflé.
« Je confirme, oui ! Il y a pire. » Pouffai-je, gagnant une tape contre le crâne de sa part.
« Hé ! » Je me place subitement face lui, à quelques millimètres de son visage. « Tu veux mourir ? »
« Rho, commencez pas ! » Adam nous gronde, en se plaçant entre nous pour nous séparer. « Ne le taquine pas, Jasper. Tu sais bien que quand Mills ne mange pas, il devient grognon. » Lança Adam afin de le résonner.
« On a trouvé quelques sandwich ! » S'exclament joyeusement Parker et Joe, en sortant du car.
« LIBERTÉ ! » Je me jette pratiquement sur eux, mais ils rétractent instantanément le sachet loin de moi.
« Un peu de tenue, voyons. » Je roule des yeux. « Nan, je déconne. » Parker rit. « J'ai regardé les dates de péremption et tout est périmé depuis le mois dernier... »
« T'es sérieux, là ? » Il grimace, acquiesçant. « ARRRRRGH ! » Je pousse un hurlement, hystérique.
Sans nourriture à me mettre sous la dent ?
Je vais devenir fou.
On verrouille tous, avant de repartir au campement. Heureusement que nous rentrons demain, rien de bon ne nous aient arrivés depuis le début du week-end. Je me demande ce qui ce serait passé, si nous n'avons pas eu l'idée d'esquiver la communication.
Mh, mouais.
On se serait certainement fais chier !
D'après le court sondage que Joe et moi avons fait auprès de nos frères, les trois-quart d'entre eux, ne souhaitent - justement - pas que cet échange a lieu. Nous avons traînés, perdus du temps, mais absolument tout s'est retourné contre nous.
Le karma.
Oui, ça doit être le karma qui nous jouent des tours !
Nota bene très important :
1/ Ne plus JAMAIS suivre ces frères.
2/ OUBLIER cette idée d'embêter le capitaine.
Ce gars est maléfique,
Même quand il ne se rend pas compte qu'on le taquine, il nous fait quand même payer le prix fort.
Ce voyage - qui au départ - a pour but unique d'échanger pour mieux nous rapprocher, s'est transformé en du vrai n'importe quoi. Nous avons voulu - volontairement - nous perdre, sauf qu'à la fin ?
Nous nous sommes réellement perdus.
Nous avons même amenés plus de nourritures qu'à la normale pour anticiper notre faim, mais au final ?
Tous s'est renversé dans la soute.
J'arrache le sachet des mains de Joe et Parker et vérifie la date des péremptions de chaque produit présent : tout est effectivement périmé. Je voulais en avoir le coeur net et m'assurer - surtout - qu'ils ne nous arnaquerons pas.
Car oui,
Quand il s'agit de nourriture ?
Ces garçons ne connaissent plus la signification du mot 'solidarité'.
En arrivant au campement, Justin et Nathan nous accueillent. Je repère du coin de l'oeil le capitaine qui s'est endormi sous un arbre, gagnant des haussements d'épaules des garçons, lorsque je leur questionne sur son état de fatigue.
Attendre un ordre de sa part est une question d'habitude. J'ai bien failli 'oublier' que ce week-end ? Nous sommes tous en démocratie. Nous faisons ce qu'on veut, agis et parle comme nous voulons, sans aucune conséquence.
Enfin, j'espère ?
« J'ai besoin de boire un coup-là ! » Je saisis la bouteille de whisky qu'Adam me tend.
Laissant Joe m'arracher des mains le sachet de sandwich, j'aide Justin et Parker à allumer un feu de bois. Heureusement, qu'il y a des fumeurs parmi nous, on aurait été obligé de passer par tout un acheminement sinon.
« Qu'est-ce que tu fous ? » Interrogeai-je Joe, qui pioche dans le sachet un sandwich périmé.
« Une farce. » Déclara-t-il, je hausse un sourcil. « Il faut bien qu'on s'occupe, non ? »
Il sort le sandwich du plastique, l'ouvre en deux, arrachant des mains de Nate une sauce pimenté pour en tartiner le centre. Il n'hésite pas à mettre la dose, affichant un sourire d'imbécile heureux au coin de sa bouche.
Une fois qu'il a estimé que le sandwich est bien baigné de sauce piment et de burger, il a referme et le glisse de nouveau dans le plastique. Il referme correctement la fermeture et semble chercher quelque chose - ou plutôt - quelqu'un des yeux.
« Donne-moi ça. » Il arrache ma bouteille des mains et se lève de son emplacement.
« Hé ! Tu vas où ? » L'interpellai-je dans l'incompréhension totale.
« Offrir ça au Prince Tomlinson, voyons ! » Chantonne-t-il, en agitant joyeusement le sandwich et la bouteille comme de véritables trophées.
Maintenant.
'Naaaan, ça aurait pas été drôle sinon !'
J'accompagne les ricanements de ma voix intérieure.
« J'ai fini ! » M'informe Louis dans un cri.
« J'espère que tu t'ai bien essuyé le cul ? » Je m'esclaffe.
« Oui ! »
Et en plus ce con me répond !
Woah, c'est vraiment un autre Louis.
Adossé les bras croisés contre un arbre, je me redresse de ma position, en voyant Louis montrer le bout de son nez. Il zigzague jusqu'à moi, trébuchant contre un tronc d'arbre, et tombe la tête la première sur le ventre en éclatant de rire. Je ne pu m'empêcher de rire aussi de mon côté, trouvant son état de faiblesse beaucoup plus amusant que je ne l'imaginais.
On devrait le faire boire plus souvent.
Je décide d'agir et émet un pas en avant.
Mais Louis m'arrête dans mon élan, en levant son index. Je m'exécute et l'observe à maintes reprises, lutter contre la lourdeur de son corps. J'avoue que c'est assez gênant de voir son torse s'écraser à plusieurs reprises au sol. Ça fait même pitié. Il réussit au bout de la septième fois à se placer à genoux, vomissant l'alcool ingurgité plus tôt.
« Arrgh, sérieusement ? » Je marche jusqu'à lui et lui tapote doucement l'épaule. « Pourquoi bois-tu autant si tu ne supporte pas l'alcool ? » Il crache parterre, je l'incite à me tendre ces mains pour que je puisse placer du gel anti-bactérien.
« Parce que ça me permet d'oublier à quel point je me fais chier ici. » Instinctivement, il se nettoie les mains, je l'aide à se replacer debout.
Il est sans pitié.
Être saoul ne l'empêche pas d'être aussi tranchant et honnête que d'habitude.
« Hé ? Je croyais que tu nous détestais pas ? » Me permis-je de lui rappeler.
« Huh ? » Il bat vivement ces cils. « C'est pas de votre faute, c'est juste l'obsession que je porte pour elle qu'est un tout petit peu trop forte pour que je vous supporte. »
« Adriana ? » Il acquiesce.
« Adriana. » Répète-t-il sur un ton mielleux. « Elle me manque déjà. » L'entendis-je marmonner tout bas. « Je ne pensais pas qu'être amoureux est aussi difficile. » Il poursuit, en me laissant guider ces pas. « Mes parents s'en sortent très bien, je ne comprends pas pourquoi ce n'est pas le cas pour moi aussi. Ils se voient peu, mais s'appelle tout le temps. Peut-être que c'est parce que je ne peux pas communiquer virtuellement avec elle que ce manque est constamment présent ? » Il marque une pause. « Oui, c'est ça ! Je vais lui acheter un téléphone pour qu'on puisse tout le temps se parler ! Comme ça ? Ce 'manque' disparaîtra. »
Mais ??
Depuis quand est-il aussi bavard ?
C'est à se demander si je ne le préfère pas quand il est sobre.
Nan, je déconne !
Il est beaucoup mieux comme ça !
« Tes parents sont mariés, ce n'est pas pareil. » Lui expliquai-je doucement.
« Bah moi aussi ! » Proteste-t-il, comme s'il se sentait insulté par mes dires.
« Quoi ?! » M'écriai-je sous le choc. « Qu'est-ce que tu racontes ? T'es pas marié ! »
« Si ! » Il ricane bêtement. « Je lui fais l'amour donc c'est tout comme, non ? » J'explose de rire, pris sérieusement par un fou rire.
C'est quoi ces conneries ?
Alors 'celle-là' je ne m'y attendais pas !
Trop, c'est trop !
J'aurais tant voulu filmer ce moment.
« Hé ? » Il me tapote l'épaule. « Qu'est-ce qu'il y a de drôle là-dedans ? » Je sens quelques larmes coulés et mon ventre se tordre.
« Nooooooon ! » J'essuie mes larmes et le pointe du doigt. « T'étais sérieux en plus ? T'étais pas en train de me faire une blague ou encore en train d'imiter un puceau là ? » Il hoche positivement la tête.
Oh bon sang !
'Discuter' va être beaucoup plus drôle que je ne l'imaginais.
**
1h05.
« ... Je pense que tu devrais lui acheter un bijou ! » J'adosse Louis contre un tronc d'arbre, qu'est près du feu, lorsque nous arrivons au campement.
« Vous en avez mis du temps ! » Parker nous fis la réflexion. « Il s'est chier dessus ou quoi ? »
« M'en parle pas, fils de pute, je sais que t'a triché. » Il porte dans un air dramatique, une main contre sa poitrine.
« Comment oses-tu m'accuser d'une telle chose ? » M'interroge-t-il sur un ton faussement scandalisé.
Je m'assois à côté de Louis, saisissant entre mes doigts une barquette de cookie, qui se trouve à ma gauche. Je vérifie bien que le cookie n'a pas de terre, avant de le glisser dans ma bouche. Je fais craquer mes phalanges à tour de rôle, après ma dégustation, plaçant mes coudes au sommet du tronc d'arbre.
« Alors ? De quoi vous discuter ? » Demandais-je, afin de me mettre à jour dans leur discussion.
« Daniel se demande quel cadeau il peut offrir à sa copine pour leur cinq mois. » Me répond Parker, j'acquiesce. « Une idée ? »
« Une peluche ? » Suggérai-je. « Les filles aiment ça en général. »
« Et si elle est allergique ? » S'enquit Daniel.
« Achète-lui des bonbons et fais pas chier ! » Cracha Jasper, gagnant des ricanements de notre part.
« Et vous appelez ça être des 'frères' ? » Ronchonne-t-il.
« Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. » Lança Joe. « À chaque fois qu'on te propose quelque chose tu trouves toujours un truc de négatif à dire. »
« Et bien 'excuse-moi' de prendre soin de ma copine. » Se défendit-il.
« Hé ! Et moi je prends bien soin de ta soeur et pourtant ? Je te fais pas chier... »
« Va te faire foutre ! »
Daniel se lève et lui balance sa barquette de salade remplis de sauce vinaigrette à la figure. Ne s'attendant pas à être attaqué de la sorte, Joe se lève à son tour, marchant avec détermination jusqu'à lui. Je bois des gorgés de ma canette d'Ice Tea, que Nate vient de me passer, ignorant les autres garçons soutenir chacun leur parti.
J'attends patiemment le nouveau déroulement de leur dispute, la tête baissée. Je fais valser mon corps de gauche à droite et inversement, quand des objets en plastique se dirige - tel des missiles - vers ma direction. Je décide d'intervenir, en agitant mes mains en l'air, tapant ma main droite contre ma cuisse pour attirer leur attention.
« Les enfants !? On se cal... »
BAM !
Nos corps se figent, lorsqu'une bouteille d'eau heurte brutalement le front du capitaine. Ce dernier ne réagit pas, écarquillant ces yeux comme si ne rien était. C'est lorsqu'il leva la tête, que nous nous sommes tous mis à sursauter.
Mon coeur a même raté un battement et un frisson d'horreur vient de traverser mon échine. Un silence de glace règne désormais dans le campement. Ce fut lorsque Louis loucha, afin de voir si une bosse est apparu sur son front, que notre pression s'est relâché.
« Mh, capitaine ? » Daniel l'appelle dans une toute petite voix.
« Quoi ? » Demande nonchalant Louis, en se frottant doucement le front.
« J-je voulais savoir... » Il rit nerveusement. « Quel genre de cadeau tu offrirais à Adriana à ma place ? » Il revient innocemment sur le sujet de départ.
Je m'adresse virtuellement une tape.
Il est con ou il le fait exprès ?
« Je ne sais pas... » Il répond dans un marmonnement. « Je sais qu'elle n'est jamais sortie de son pays et même pas lors dans un voyage scolaire. » Il fait une petite moue. « C'est triste, non ? » On se met tous à hocher la tête.
« Oui, très triste ! » Confirme-t-on tous en choeur de peur de le contredire.
« Je pense que je l'emmènerai en Australie ou peut-être en Thaïlande pour lui faire découvrir leur beaux paysages. »
Silence.
Nous sommes magiquement devenus muets.
De longues secondes passent et aucun de nous n'a osé prendre la parole. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je toussote pour briser ce calme qui commence sérieusement à me déranger. Forcément, je ne passe pas inaperçu. Tous les regards - y compris celui du capitaine - s'est posé sur moi. Je me penche vers Louis et plaque timidement le dos de ma main contre son front.
« Un problème ? » Je secoue négativement la tête.
« Du tout ! Ça va ? La bouteille d'eau ne t'a pas cogné trop fort ? » Il pousse ma main, les sourcils froncés.
« Pourquoi cette question ? » Demande-t-il innocemment.
« E-et bien... » Intervient dans un raclement de gorge Daniel, embarrassé. « Je m'attendais à ce que tu me cites un exemple de cadeau, pas le lieu de destination 'parfait' pour une lune de miel. » Louis le scrute, abasourdie.
« Oh. »
1h45.
« T'es sûr qu'on peut faire ça ? » Me questionne Jasper, en fixant le corps affalé de Louis sur deux sacs de couchage.
Je place quelques bois dans le feu pour le garder alimenter. Je retourne au côté de Jasper, portant mes yeux sur Louis qui gigote un peu, la bouche ouverte et les paupières clos. Pressé de faire découvrir à mes autres frères, que le capitaine peut être aussi vulnérable que nous lorsqu'on boit, je l'ai adossé contre un tronc d'arbre.
Progressivement, Louis n'a pas plus tenu en place et a fini par s'allonger sur deux sacs de couchage. À chaque fois qu'on a essayé de le déplacer ? Il a râlé. Oui, il s'est fermement accroché aux sacs, le poing levé d'un air menaçant. Nous avons fini par lui poser des questions, qu'il a à notre plus grande surprise répondu sans broncher.
« Yep. » Confirmai-je. « Tu peux lui poser toutes les questions que tu veux, il ne s'énervera pas. Regarde ! » Je claque des doigts pour attirer l'attention de Louis. « Hé ? Capitaine ? »
« Et comment tu peux le savoir ? » Je ris.
« Daniel lui a envoyé une bouteille d'eau sur la tronche. » Lui expliquai-je. « Du coup ça a probablement dû amplifié son état déjà 'sonné'. »
« Tu déconne, là ? » Je fronce le bout de mon nez.
« Même pas ! » Je continue de claquer mes doigts.
« Huuuumrf. »
« Comment as-tu su qu'on a fait une party ? » Louis gesticule un peu, marmonnant.
« De quel party tu parles ? » Son timbre mi-aigüe et rauque est cassé.
« Le dernier. Tu sais ? Celui où Adriana a préférée s'enfuir avec Harry au lieu de t'accuei.... » Je reçois une violente claque derrière la tête. « Hé ! » Ma main se frottent à mon crâne, remplaçant correctement mes cheveux blonds à leur place.
« T'es malade de lui rappeler ça ? » Me gronda Justin.
« Relaxe, putain ! Vous avez vraiment pas de couille ! » Crachai-je, furieux.
« C'est toi qu'en a pas ! » Rugit-il. « La preuve ! Pourquoi tu ne vas pas lui demander une fois qu'il sera sobre, hein ? » Je lui adresse mon majeur.
« C'est Justin qui me l'a dis. » Nos têtes pivotent tous vers ce dernier qui déglutit.
« Toi ! » Je le pointe du doigt. « C'est pour ça que t'a pas voulu que je lui pose cette question ?! » Ses lèvres s'entrouvrent doucement, pour finalement se refermer. « Viens ici ! » Il se lève précipitamment du sol et part se réfugier dans sa tente.
Putain !
Mais quel lâche !
Au lieu de nous affronter, il a choisi de prendre la fuite et de se cacher. Frère ou pas, décidément, on ne peut compter sur personne ! Je lâche un long soupir, reportant mon attention sur le capitaine qu'a désormais les paupières ouvertes.
Tout en câlinant sa bouteille de whisky, il fixe, pensif, ses doigts. Il est silencieux, comme s'il attendait patiemment à ce qu'on lui pose une autre question. Je me tourne et admire les flammes dansantes de notre feu de camp.
« J'ai une question ! » Intervient Adam. « Qui sera selon toi le prochain président de la fraternité ? »
« Ah ouais ! 'Ça' c'est une bonne question ! » Confirme Jasper en claquant sa main.
« Harry. » Louis rétorque sans hésité.
« Styles ?! » On hurle à la fois scandalisé et choqué.
« Pourquoi tu veux nommer ce trou du cul en tête d'Omega ? » M'enquis-je, vexé. « C'est ton punching ball ! »
« C'est clair ! » Les autres garçons expriment leur mécontentement.
« Parce que justement c'est mon punching ball. » Nous sommes ébahis par sa réponse. « Il est le seul, qui a subit suffisamment mes punitions pour en connaître les secrets. » Déclare-t-il. « Il saura vous dompter. »
« Donc... » J'échange un rapide regard avec Nathan. « J'avais raison ! Ce fils de pute s'entraîne vraiment à devenir un Louis Tomlinson 2.0. » Il grimace.
« Qu'est-ce que tu racontes comme connerie encore ? »
Je lui pousse l'épaule, gagnant un regard assassin de ce dernier. Je n'eus pas le temps de me justifier, que James, un autre de mes frères d'Omega, se précipite auprès de Louis pour l'interroger à son tour.
« Pourquoi tu détestes Avery Jones ? » Il déglutit, quand il remarque que nous nous sommes mis à le regarder de travers. « Quoi ? »
« On s'en tape de Jones ! » L'agressai-je. « Tout le monde dans cette fraternité le déteste. » Concluais-je, comme une évidence pour tous.
Enfin, c'est pas qu'on le déteste...
C'est juste que Louis nous a 'appris' à ne pas le blairer.
« Il faut bien que je sache, non ? Il est tout de même mon capitaine de basketball ! » Se défendit-il.
« Parce qu'il a passé sa vie à me martyriser. » Louis se relève maladroitement en tailleur. « Donc, la question serait plutôt : pourquoi il me déteste ? » Le corrige-t-il.
« Martyriser ? » Répétons bêtement à l'unisson.
Lui 'martyriser' ?
Cette idée est inimaginable.
Sauf qu'en général les personnes qui sont saouls ne mentent pas et disent souvent leur façon de penser.
« 'Martyriser' comment ? » Demandais-je curieusement.
« Pour lui ? Je suis un insecte qu'on doit à tout prix exterminer. » Explique-t-il. « Il ne m'a jamais considéré comme un être humain, il ne m'a même jamais associé à ce mot. S'il ne me considère pas comme un animal, c'est à un robot qu'il m'attache. Il ne trouve pas ça 'normal' que la nature m'a gâté. Mais est-ce pour autant de ma faute, que je sois beaucoup plus intelligent, sportif et riche que lui ? Nope ! C'est la combinaison des gênes de mes parents qu'ont fais, que je suis aujourd'hui un être extraordinaire. »
'Ça va, hein ! Et la modestie alors ?'
Grogne ma conscience.
Que veux-tu conscience ?
It's Louis fucking Tomlinson !
- à l'écoute - The Native Architects - You.
« Enfin, un être avec du diabète et avec un caractère qui insupporte le monde, sinon c'est pas drôle. » Il nous montre une cicatrice, située au niveau de sa veine sur son poignet. « Regarde ! Il a même voulu une confirmation de ma part pour être sûr que je ne mens pas. » Il me le place sous le nez.
« Seigneur... » Soufflai-je tout bas, en la saisissant pour mieux contempler sa cicatrice.
« C'est glauque, hein ? » J'acquiesce brièvement, levant la tête pour rencontrer ses orbes glacés. « Je suis aussi glauque parfois. » Il avoue, en agitant son minois de haut en bas pour accompagner ces dires.
« Hé, capitaine ?! » L'interpelle un de mes autres frères. « Moi aussi j'ai une ques... »
« Ferme-là, ça suffit. » Le stoppai-je abruptement. « Je crois qu-que... » Bégayai-je, en voyant Louis titiller son index contre son poignet. « Il vaut mieux qu'on arrête ça. » Je le lui agrippe brusquement, l'empêchant ainsi de heurter sa cicatrice.
« Mh ? » Ses prunelles océans me scrute bêtement, incrédule.
« Tu es vraiment quelque chose toi, hein ? » Sa tête penche sur le côté, me fixant ainsi sous un nouvel angle. « Alors, c'est donc ce côté qu'Adriana voit de toi, n'est-ce pas ? »
« C'est la plus belle beauté que je n'ai jamais vu et elle est à moi. » J'esquisse un maigre sourire, amusé, par sa possessivité. « Elle est la plus belle chose qui m'ait jamais arrivé. »
En fin de compte ?
Il est humain lui aussi.
________
Que pensez-vous de Jackson ?
Des autres garçons ?
Comme Adriana l'a dit : ces garçons font souvent les imbéciles, mais au final ? Ils ne sont pas si méchant !
En espérant que le chapitre vous a plu !
Je vous fais des bisous,
Alexia. ♥
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