ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ ¹⁹ : ᴄᴏɴɴᴏʀ
01 Février 2022, Appartement de Connor et Austin, 8h00
Elle ne peut pas être amoureuse de moi.
Elle n'a pas le droit.
Je suis amoureux d'elle, évidemment, ça ne me choque pas, elle est incroyable.
Alors que je tourne dans ma chambre comme un lion dans une cage, je reçois un appel d'un numéro que je connais bien et dont je n'ai pas de nouvelles depuis un petit moment maintenant.
— Allô ?
— Connor, quel plaisir d'entendre ta voix, comment tu vas ?
Mal, je suis détruit par beaucoup de chose et la personne que j'aime m'aime et je ne peux pas l'accepter. La dernière qui m'a aimé est décédée...
— Je vais bien et toi ? Enfin, vous ? demandé-je.
— On va très bien merci. Comment va la petite Ellie ?
Elle va très bien, elle grandie et elle est merveilleuse, mais je ne leur dirait jamais.
— Tu devrais t'adresser à mes parents.
— Connor... comment tu vas réellement ?
— Mal. Ça fait cinq ans, mais c'est toujours aussi dur.
Tous les jours je pense à ce qu'elle doit se dire de moi là-haut, elle doit me trouver minable et je pense qu'elle essaie de me frapper, d'où mes douleurs aux épaules en ce moment.
— Tu en parles à quelqu'un ? demande-t-elle.
— Non, mes malheurs ne regarde que moi.
— D'accord, dit-elle à l'autre bout du fil. On aimerait vous recevoir avec Ellie et tes parents, ça fait longtemps.
Mais bien sûr, il ne manquait que ça, un dîner !
— C'est vous qui êtes partis.
— On sait, c'est pour ça que l'on souhaite vous recevoir.
Mon cul.
— Appelle mes parents, je suis sur Montréal et j'ai cours, bonne journée.
— Bonne journée Connor, prend soin de toi.
Comme toujours !
Faux.
01 Février 2022, Campus universitaire, 9h14
Hopeful : Répond-moi, je t'en supplie, tu ne peux pas me laisser comme ça, on peut aller de l'avant tout les deux, je le sais. Con'... je t'aime bordel !
Je pose mon téléphone sur la table à côté de moi et une personne que je connais bien s'assoit en face de moi.
— Con'...
— N'insiste pas Hope, je le fais pour ton bien et uniquement pour ça.
— Mais qu'est-ce qui te fais croire que je vais être malheureuse avec toi ?
— Tu ne seras pas malheureuse, dis-je, tu risques de mourir.
Elle ne dit rien.
Sa respiration se saccade et elle me dit :
— Pourquoi je perdrais la vie ?
— Parce que la seule fille qui m'a aimé jusqu'à présent est décédée.
— Elle est morte de quoi ? demande-t-elle timidement.
— D'épuisement, dis-je seulement.
Elle me regarde étrangement et continue :
— Ce n'est pas de ta faute, ne te dis pas ça...
— Tu ne me connais pas.
— Si, je te connais et je peux de dire que ce n'est pas toi qui lui a fait du mal.
— QU'EST-CE QUE TU EN SAIS ? m'énervé-je. TU NE ME CONNAIS PAS !
— Ne t'énerve pas, je veux juste t'aider !
— Alors laisse-moi merde ! crié-je en me levant.
Elle se lève à son tour et me regarde droit dans les yeux.
— Dis-moi une seule chose qui devrais me faire fuir.
— Non.
— Alors je reste.
Je m'éloigne de la table en prenant mon sac et vais vers elle.
— N'essaie pas de chercher le pire, je t'en supplie, si tu m'aimes vraiment, laisse-moi prendre du recul sur la chose. Je reviendrais, dis-je calmement.
— Je suis censé t'attendre sans savoir ce qui ne va pas ?
Je ne réponds pas et la laisse, les larmes au bord des yeux, pour elle comme pour moi. J'étais sur un petit nuage et je viens de vivre une nouvelle descente aux enfers. Hadès, tu vas finir par m'adopter...
01 Février 2022, Campus universitaire, 18h00
Je prends le chemin de la patinoire quand je vois Hope avec le fameux Mike qui est venu jouer lors du dernier match que nous avons gagné et de loin.
Je m'approche, elle me voit et pose sa main sur son épaule.
J'ancre mon regard dans le sien et elle fait de même tout en me provocant.
Tu vas résister à l'envie de le frapper Connor. Tu es plus fort que ce bâtard.
Mais malheureusement pour lui, quand il pose sa main sur la hanche d'Hope, je m'approche et le tire par le col de son t-shirt.
— Tu ne la touches pas, dis-je.
— Tu n'es pas son copain à ce que je sache ? répond-il.
Mon cœur se brise et je lui demande :
— Tu es célibataire ?...
Elle soutient mon regard et répond :
— Oui, mais je ne l'ai pas décidé.
Je le lâche et attrape la main d'Hope pour l'emmener vers le parc juste à côté. Elle ne dit rien et se laisse faire, mais je boue de l'intérieur.
Je la pousse délicatement contre un arbre et capte immédiatement son regard.
— Tu es célibataire ?
— Oui, tu m'as fait comprendre que tu ne voulais plus de moi.
— Tu ne comprends pas ! m'exclamé-je.
— Alors, EXPLIQUE-MOI ! crie-t-elle à bout de nerf, les larmes coulant sur ses joues.
Je recule et me rend compte que je la fais pleurer.
C'est de ta faute Connor.
Tu vas en perdre une de plus.
Ma tête se met à tourner. Ma vue se trouble.
Tu vas prendre le risque de la perdre pour des sentiments ?
Tout est de ta faute Connor.
Mon souffle se saccade. Mon rythme cardiaque augmente.
Tu es le seul fautif, pour Valentia et pour l'état dans lequel est Hope.
Tu es vraiment une mauvaise personne.
Je m'appuie contre l'arbre le plus proche, incapable de tenir debout, et entends :
— Connor ! Connor ! Calme-toi, respire lentement.
Je n'y arrives pas ces phrases tournent en boucle dans ma tête.
Tu es mauvais Connor.
Elle ne te mérite pas.
— Connor, regarde-moi, je t'en prie, écoute-moi.
Tu ne mérites pas une fille comme elle.
Pense à moi, dit sa voix dans ma tête.
— Laisse-moi tranquille, pars tant qu'il est encore temps !
— Connor, tu fais une crise de panique, détends-toi, attrape ma main.
J'attrape sa main et me détends, mais ça ne suffit pas.
— Explique-moi ce qui ne va pas, je suis là pour toi.
— Je ne PEUX pas.
— Pourquoi ?
— PARCE QUE TU VAS PARTIR COMME ELLE EST PARTIE ! m'exclamé-je en resserrant mes genoux contre ma poitrine tout en passant mes bras autour d'eux pour les maintenir en place.
Elle recule et se rapproche de moi.
— Dis-moi ce qui pourrait me faire fuir, je t'en prie, il faut que je comprenne.
— Non, non, non, je ne peux pas... je...
Elle pose sa main sur ma joue et avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, je lâche :
— TU NE PEUX PAS RESTER AVEC MOI PARCE QUE J'AI UN ENFANT ET QUE J'AI TUÉ SA MÈRE !
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