ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ ³¹ : ʜᴏᴘᴇ
01 Mars 2022, Dans l'avion, 06h30
Je suis conne.
Complètement débile.
Pourquoi j'ai embrassé Tanner devant tout le monde ?
Parce que tu avais besoin de lui prouver que tu es mieux sans lui, m'explique mon cerveau.
— Hope ça va ? me demande Tanner en attrapant ma main.
— Oui, ça va. Tu as quel numéro de siège ? demandé-je en m'avançant dans l'allée.
— J'ai le 311 et toi ?
— J'ai le 626. On va être loin, c'est dommage, dis-je à contrecœur.
— Ne t'inquiète pas, je t'enverrais des messages.
Je souris à peine et le laisse à son fauteuil quand je m'avance vers le mien.
Je m'assois et il se trouve que je suis du côté du hublot, ce qui m'avantage fortement.
Je mets mes écouteurs et lance ma musique quand une personne se glisse à côté de moi.
Je lève les yeux et croise son regard triste...
Connor...
Je lui souris, ne pouvant pas m'en empêcher et il me rend ce sourire qui me fait fondre intérieurement.
Je me détourne de lui pour qu'il ne voit pas mes joues rouges, mais il m'attrape le menton et me force à le regarder avant de dire :
— Je sais que tu ne veux plus entendre parler de moi, mais tu l'as aussi bien vu que moi, on ne peut pas rester loin l'un de l'autre.
— Si, on le peut.
— Non et tu le sais mais tu ne veux pas le dire.
Il a raison... tu ne peux pas rester loin de lui.
— Peut-être, mais on a bien vu comment ça s'est fini et en plus, je commence une relation avec Tanner.
Son cœur semble se briser autant que le mien en prononçant cette phrase, mais c'était le mieux à faire.
— Alors, je te souhaite tout le bonheur du monde Hope.
Une larme manque de rouler sur ma joue.
Le point final vient d'être posé.
Dans un avion qui s'apprête à partir loin de chez nous.
06 Mars 2022, Buckingham Palace, 10h16
Je suis seule devant Buckingham Palace.
J'adore partir tôt le matin avant de rejoindre Tanner et les autres de l'équipe de hockey. J'apprécie être seule, m'asseoir dans un café et observer à quel point la vie est différente de chez nous.
— Miss, what can I get you to eat or drink ? (Mademoiselle, que puis-je vous servir à boire ou à manger ?) me demande le jeune serveur du café où je me suis installée avec une vue imprenable sur le palais.
— I'll have a hot chocolate please. (Je vais prendre un chocolat chaud s'il vous plaît.)
— With pleasure ! (Avec plaisir !)
Je sors un peu de monnaie pour payer ainsi que mon téléphone pour envoyer un message à ma mère.
Quelqu'un s'installe pas loin de moi, à vrai dire, en face de moi, je lève la tête et remarque que c'est Tanner qui se trouve devant moi.
Tu pensais que ça serais Connor...
Oui, j'espérais tellement que ça soit lui.
— Alors comme ça, on part sans rien dire le matin ?
— Je ne savais pas que j'avais des comptes à te rendre, réponds-je du tac au tac.
— Nous sommes en couple maintenant, ça serait cool que tu me prévienne quand tu pars.
Couple.
Ça me donne envie de vomir le chocolat que je viens juste de commencer à boire.
— C'est un peu prématuré pour utiliser le mot couple, tenté-je.
— Mais non, glisse-t-il en posant sa main sur ma cuisse, on va prendre notre temps, mais aux yeux de tout le monde, nous sommes ensemble.
Je prends mon courage à deux mains et dis :
— Pas au mien.
L'ambiance change du tout au tout, il ne dit rien et me considère simplement en attendant la suite tout en retirant sa main de ma cuisse, me permettant de respirer.
— Tu es vraiment un chouette type, tu es gentil et beau, mais ça tu le savais. Mais j'en aime un autre malgré ce que j'essaie de me dire. Je ne peux plus être avec lui pour diverses raison, mais ça ne m'empêche pas de l'aimer et je ne veux pas te faire espérer.
— C'est Connor ?
J'acquiesce et il part en silence, me laissant devant mon chocolat chaud bientôt froid.
06 Mars 2022, Dans les rues de Londres, 15h20
Je me balade tranquillement dans les rues de Londres quand je sens une présence derrière moi. Au lieu de me retourner, on ne sait jamais, ça peut être un sociopathe ou un psychopathe, j'avance un peu plus vite et je sens que la personne de derrière aussi donc j'avance, j'avance, j'avance et une main me touche l'épaule alors je me retourne prête à frapper et me retrouve devant un homme d'environ mon âge :
— Euh... you... lost... this, essaie-t-il en Anglais enfin, du mieux qu'il peut.
— Je parle français si ça peut t'aider, dis-je en rigolant.
Il se détend et me donne mon collier qui effectivement ne se trouve plus autour de mon cou.
— Tu as perdu ça tout à l'heure et je voulais te le rendre, mais tu marches sacrément vite.
— Désolé, j'ai cru que tu étais un psychopathe ou un truc du même genre, expliqué je avec mes mains.
Il rigole avec moi puis se présente :
— Au fait, je m'appelle Théo, déclare-t-il en me tendant la main.
— Hope, réponds-je.
— Canadienne ? questionne-t-il.
— Oui, comment tu as su ?
— L'accent, étant français, j'ai pu reconnaître ton accent. Qu'est-ce que tu fais ici ?
— Je suis étudiante à McGill et on fait un trimestre à l'étranger donc je voyage un peu partout dans Londres depuis six jours et après je vais partir dans d'autres villes et toi ?
— Je suis étudiant à la Sorbonne, à Paris, je devais rentrer chez moi dans le sud de la France mais un imprévu m'a fait atterrir ici.
On continue à discuter pendant un certain temps dans le café d'à côté. Il n'y a aucune ambiguïté entre nous pour le moment. Et je prie pour que ça continue parce que Théo est vraiment une personne sympathique que j'ai hâte de revoir en France l'année prochaine.
— Quand est-ce que vous partez de Londres ?
— Je crois que l'on part le huit au matin et on revient ici la dernière semaine du mois de Mai avant de repartir à Montréal.
— Alors, on pourrait se revoir demain matin pour un chocolat ? Ne te méprend pas sur mes idées, j'ai une petite-amie depuis cinq ans donc...
— Ne t'inquiète pas, je ne me faisais aucune idée, rigolé-je. C'est une bonne idée, un dernier verre Londonien entre potes.
Il sourit et me raccompagne jusqu'à l'hôtel où il me fait la bise et m'ajoute sur Instagram avant de partir.
Je pousse la porte de l'hôtel et tape dans un torse.
— Ça va, je ne t'ai pas fait mal ?
— Non, ça va, merci.
— Tu vas bien Hope ?
Sa simple question me retourne l'estomac, il me connait si bien, c'est affolant.
Mais je ne peux plus être avec lui, entre l'autre partie de mon secret qui me rend d'autant plus vulnérable et mon départ pour la France en Juillet...
Oui, je pars et je quitte l'université McGill. Je m'en vais dans le sud de la France, à Nice, chez mes grands-parents français. Je vais finir mes études là-bas, j'ai enfin réussi à obtenir la bourse pour les échanges internationaux, bourse dont je rêve depuis mon entrée à l'université. Je vais donc réaliser mes dernières années de kiné là-bas et m'éloigner le plus possible de tout ça.
Je n'ai pas le droit de le faire souffrir plus que je ne l'ai déjà fait.
— Oui, je vais très bien.
Je me dégage de lui et monte rapidement dans ma chambre, mais il me rattrape et me colle contre le mur du couloir.
— J'ai toujours détesté ta capacité à mentir.
— J'ai toujours détesté ton côté surprotecteur avec moi.
— Mais j'ai toujours aimé ton caractère et ta franchise, conclut-il.
— J'ai toujours aimé ta gentillesse, ta familiarité, ton envie de bien faire pour tout le monde, ta spontanéité, ton talent en fait, je t'ai toujours aimé, soufflé-je.
— Alors, pourquoi tu ne nous laisse pas une deuxième chance ?
— Parce que je n'ai pas le choix Con'.
— On a toujours le choix...
— Pas quand tu pars à huit mille kilomètres de chez toi voir plus même.
Il ne dit rien et se concentre sur mon visage.
Il se penche vers moi, ses lèvres caressent presque les miennes et nos souffles se synchronisent.
— Je ne sais pas quand est-ce que tu pars, pour combien de temps et où, mais je sais que maintenant, pour un temps indéterminé et ici, j'ai envie d'être avec toi. Parce que je t'aime Hope, tu me rend fou, chaque fois que tu m'as tenu tête, chaque fois que tu embrassais Austin ou Tanner, j'étais vert de jalousie. Putain quand est-ce que tu te rendra compte que je t'aime à en crever et que je ne vois que toi !
Sans réfléchir, je l'embrasse, passe mes mains sur sa nuque et lui autour de ma taille.
Je sais qu'il va y avoir une discussion non négociable entre nous que je vais devoir tout lui raconter, m'excuser un milliard de fois et je sais aussi que cette romance prendra fin en Juillet. Je n'ai pas envie de faire de relation à distance.
Ceux qui doivent se retrouver se retrouveront.
N.A :
Hello ! Comment allez vous ?
Alors ce premier chapitre de la partie 3 :
Comment trouver vous Hope ?
Tanner ?
Théo ?
Connor ?
Je n'ai qu'une chose à dire : il représente le calme avant la tempête...
Restez sur vos gardes, les personnes les plus proches de vous sont souvent celle qui vous plante le couteau...
Sur ce passez une bonne journée !
Kiss ❤️
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top