Prologue (trailer en prime hehe)
« Nul ne peut empêcher la nuit de tomber ».
Et personne ne me retenait de sombrer avec elle.
Certains disent que la nuit est douce, apaisante, rassurante. Qu'elle porte conseil, apporte les rêves, emporte les soucis.
J'aurais aimé pouvoir en dire autant. Mais la nuit n'était rien d'autre pour moi qu'une alliée de l'ombre.
J'ai toujours galéré. Pour commencer, mon père est mort avant que ma mémoire ne soit assez développée pour imprimer en elle son visage. J'ai été élevée par ma mère, une ado attardée irresponsable, et son dealer de petit ami, toujours drogué, bien trop souvent violent.
Enfin élevée, c'est un bien grand mot. Même "tirée vers le bas" serait plus adapté. C'est à peine s'ils me voient quand je suis avec eux. Et de toute façon, je pète un câble dès que je suis plus de 5 minutes chez moi, ce qui fait que j'ai à mon actif un nombre impressionnant d'heures passées à vagabonder dehors... et presque autant de vols.
Pour ma défense, je dois dire que je n'ai pas vraiment eu le choix. Ma vie de lycéenne m'empêchait de prendre un boulot qui me rapporte suffisamment, et il était hors de question que j'abandonne l'école, ou que j'attende. Il a fallu que je m'en sorte autrement.
Lors de mes longues promenades, quand je quittais les quartiers malfamés de Brooklyn pour les plus huppés de Manhattan, j'avais l'habitude de croiser ces filles superficielles et capricieuses qui en demandent toujours plus à papa soi-disant parce qu'il n'est jamais là. Je croisais ces hommes en costard hors-de-prix, qui sortent des hôtels avec des filles de 20 ans de moins qu'eux et planifient leurs prochaines vacances dans les Hamptons. Je croisais leurs femmes, qui semblent être prête à faire passer leur chihuahua et leurs chaussures avant leur propre mari s'il arrivait quelque chose.
Cette hypocrisie générale me scandalisait.
La vie les avait trop gâtés, et moi elle m'avait très certainement oubliée. Je n'avais rien d'autre que ce sentiment d'injustice et mon désir de liberté...
Alors j'ai fait de ces gens mes cibles.
Presque toutes les nuit depuis mes 15 ans, je me suis arrangée pour me rendre dans des quartiers animés, bondés, réputés de New York, me fondre dans la masse, et dérober subtilement leur portefeuille.
J'étais une fille d'un peu moins d'1m70, fine, avec de longs cheveux bruns et de grands yeux dorés. Personne ne se méfiait de moi.
Mais ce n'étaient pas des victimes; je doutais que quelques billets violets de moins dans le portefeuille de ceux qui ne connaissent pas la petite monnaie soit une grande perte pour eux, alors que c'était un pas de plus vers l'indépendance pour moi.
Un pas de plus vers Juilliard. Un pas de plus vers mon rêve de devenir danseuse.
Je ne suis pas une criminelle. Je suis juste fille de 18 ans qui n'a pas vu assez de choses positives pour nourrir son espoir.
Mais tout fut remis en question le jour où il croisa mon chemin.
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Hello mes poulets !
Bon lâchez vous en commentaires hein c'est fait pour ça (et généralement on s'marre bien 😏) et puis ça me ferait plaisir !
A grand renfort de good vibes pour compenser toutes les dark moods qui vous attendent...
Amour tendresse et chocolats
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