Chapitre treize

NB : Encore un chapitre posté le soir, avec aucune relecture, désolée x_x Mais j'avais vraiment envie de traduire ce chapitre ce soir, car je l'aime beaucoup :3 Enjoy, et merci pour les votes et commentaires, c'est vraiment très encourageant <3

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Je m’étais assis dans ma chambre cette nuit, après être grimpé par la fenêtre, en rentrant de l’école plus tôt que prévu. J’avais compris que c’était le meilleur moyen d’éviter mon père chômeur. S’il découvrait que j’étais rentré de l’école plus tôt, alors la séance de coups serait probablement pire que la dernière fois. Alors que le soleil se coucha, et que ma chambre se fit de plus en plus sombre, je ne pouvais pas m’empêcher de repenser à ce que Vic m’avait dit. Est-ce que la personne que j’étais était vraiment au point de justifier les coups de mon père ? Je jouais toujours la victime après les crises de colère de mon père. Je me complaisais dans mon apitoiement sur moi-même, mais je n’aurais jamais pensé que je serais la personne qui tendait le bâton. Est-ce que j’étais une personne agaçante ? Est-ce que j’étais une telle déception pour lui ? Je connaissais déjà les réponses, mais je décidais finalement de lui demander moi-même.

Je quittai ma place sur mon lit, et sortis de ma chambre. Mon père était assis dans le salon en train de regarder la TV avec une bière à la main. Je me tins debout face à lui, pour obtenir son attention.

« T’as un problème ? Dégage de mon chemin. », Grogna-t-il, me lançant un regard noir. Okay, c’était maintenant ou jamais. Demande-lui.

« Pourquoi est-ce que tu me frappes ? », Demandai-je. Il avait l’air confus.

« Quoi ? File dans ta chambre. », Ordonna-t-il. Je secouais la tête, ne bougeant pas d’un pouce.

« Non. », Annonçai-je avec audace. « Je veux savoir ce que j’ai fait pour que tu me détestes autant. »

Je pouvais presque entendre ses dents grincer, avant qu’il ne pose brutalement sa bouteille de bière sur la table basse à côté du canapé. La bouteille se brisa, et la bière éclaboussa de partout. Mon père sauta sur ses pieds et s’approcha de moi. Son regard sombre me fit regretter de lui avoir adressé la parole en premier lieu.

« Tu sais quoi, laisse tomber. Retourne regarder ta série. », Lui dis-je rapidement. J’esquivai son poing qui arrivait vers moi, et courus à travers la pièce, pour rejoindre le couloir. Comme toujours, il était plus rapide que moi. Il s’agrippa à mon T-shirt et me ramena à lui. Il me tourna et me plaqua violemment contre le mur. Il saisit mes épaules fermement, me causant une douleur vive dans ces dernières.

« Tu veux savoir pourquoi je déteste ta pathétique existence ? », Cracha-t-il. Ses pupilles étaient dilatées par la rage. Je regardais ces dernières, sachant que je lui donnais ce qu’il voulait : un regard de peur.

« Laisse-moi partir. », Le suppliai-je. J’essayai de bouger ses mains, mais elles s’agrippèrent seulement avec plus de fermeté. Il planta le peu d’ongles qu’il avait dans ma peau, me faisant glapir de douleur.

« Non. Tu m’as posé une putain de question, et tu vas avoir une réponse. » Il me tira de contre le mur, pour me repousser contre une nouvelle fois. L’impact, en plus de ses pouces appuyant fermement contre ma gorge m’empêchait presque de respirer. J’espérais secrètement de tomber dans les pommes. Il s’arrêterait si j’étais inconscient. Cela ne fonctionna pas.

« Je t’en ai voulu dès le jour où j’ai appris ton existence. Moi et ta mère étions jeunes et amoureux. Nous avions encore pleins d’années pour être ensembles, juste tous les deux, et alors tu as débarqué, et tout a changé. Elle n’aimait et ne prenait soin que de moi avant, personne d’autre, et tout d’un coup tu es devenu sa foutue priorité, et elle a totalement changé. Et puis tu es celui qui lui a dit de partir. J’ai tout entendu, Kellin ! Tu l’as supplié de me quitter parce que j’étais violent ou une connerie comme ça. Tu n’as aucune idée de ce qu’on a vécu tous les deux. Elle méritait ma violence ! Tu as ruiné nos vies, Kellin. » Il m’avait crié tous ces mots. Je n’avais pas voulu ruiner leurs vies, et pourtant je l’avais fait. Je gâchais les vies des gens. Rien ne pouvait se comparer à comment je me sentais affreusement mal à cet instant, en apprenant que j’étais la raison pour laquelle leur mariage n’avait pas fonctionné. J’étais la raison pour laquelle il avait commencé à la frapper. C’était à cause de moi qu’elle avait arrêté de se soucier de lui. C’était à cause de mon idée, qu’elle était partie. Je voulais juste qu’elle soit sauvée de sa violence, et de ses manipulations.

« Et je vais te dire une dernière chose, Kellin, et c’est la vérité. Elle te détestait elle aussi. Pourquoi est-ce qu’elle t’aurait laissé ici, sinon ? », Murmura-t-il. C’était la goutte d’eau qui fait déborder le vase, et les larmes commencèrent à couler.

« Ne pleure pas, putain. Pleurer c’est pour les tapettes, et mon fils n’est pas une putain de tapette ! », Hurla-t-il. Il me tira du mur, et cette fois il me donna un coup de genoux dans l’estomac. Je me pliai en deux, portant mes mains là où il m’avait frappé. Quelques secondes plus tard, il me releva en me tirant par le col de mon T-shirt et il me traîna à travers le couloir jusqu’à ma chambre.

« Endurcie toi un peu Kellin, bon sang ! Tu es une disgrâce pour tous les hommes ! Je ne veux plus revoir ta tête avant que tu n’ais décidé de devenir un homme ! », Cria-t-il. Il ouvrit la porte de ma chambre, et me poussa à l’intérieur avant de refermer la porte. Si j’avais un verrou, je me serais jeté dessus pour le fermer, mais ce n’était pas le cas. Il avait appris il y a longtemps que cela l’empêcherais de venir me trouver, et il détestait ça.

Tout me faisait mal, et je ne parlais pas que du physique. Rien n’allait à cet instant. Je m’assis sur le lit, contre la tête de lit, serrant mes genoux contre mon torse et laissant mes larmes couler avec violence. J’avais l’impression que ma vie venait de devenir pire que jamais, après avoir entendu ces mots de mon père. Je ne savais pas pourquoi je m’étais rattaché à l’espoir que peut-être il ne me détestait pas autant qu’il le laissait paraître. J’avais toujours pensé qu’il était juste en colère que ma mère soit partie, et que cela ne serait qu’une phase, mais ce n’était pas le cas. Cela faisait deux mois qu’elle était partie, et ça ne s’arrangeait pas. Sa haine qu’il avait pour moi était bien plus profonde que le départ de ma mère. Il m’avait détesté pendant les 16 années de ma vie, et il s’était bien débrouillé pour le cacher la plupart de cette période. Ce qui rendait les choses encore plus blessantes étaient que ma mère me détestait aussi, apparemment. C’était la partie qui était la plus difficile à comprendre. Elle et moi avions toujours été dans cette épreuve ensembles, du moins jusqu’à qu’elle ne parte. Elle était toujours gentille avec moi, et elle me disait tous les jours qu’elle m’aimait. Est-ce que ça aussi, c’était un mensonge ?

J’attrapai mon téléphone dans la poche de mon jean, et l’en sortis. Je cherchais son numéro, et appuyai sur la touche « Appel » même si je savais que cela n’allait rien donner. Le téléphone se contenta de continuer de sonner dans le vide, comme chaque fois, jusqu’à qu’une voix électronique ne m’annonce que le numéro n’était plus attribué. Je jetai le téléphone sur le sol, et la lumière qu’il émettait éclaira ma pièce. C’est à cet instant que je regardai par la fenêtre, et eus presque une crise cardiaque. Se tenant en face de la fenêtre, prêt à taper contre la vitre, il y avait Vic. Il s’arrêta lorsqu’il vit que je le regardais. Qu’est-ce qu’il faisait ici ? C’était la dernière chose dont j’avais besoin pour cette foutue soirée déprimante.

Il ouvrit la fenêtre, et je sautais de mon lit rapidement pour me tenir debout au milieu de la chambre. Je croisais mes bras, comme pour me protéger et le regardai grimper dans ma chambre. J’étais toujours surpris et confus par le fait qu’il soit ici.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? », Sanglotai-je. Il faisait sombre, mais je pouvais quand même discerner son regard inquiet.

« Pourquoi est-ce que tu pleures ? », Demanda-t-il, faisant un pas vers moi.

« Comme si tu t’en souciais. », Répliquai-je sèchement. Il fit de nouveau un pas dans ma direction, fermant l’espace entre nous. Il prit mon visage entre ses deux mains, et essuya tendrement mes larmes avec ses pouces.

« Ne fais pas ça s’il-te-plaît. », Le suppliai-je dans un murmure, alors que les larmes continuaient de couler. Une fois que j’avais commencé à pleurer, il était difficile pour moi d’arrêter. Il avait l’air tellement inquiet que pour un moment, j’ai pensé qu’il pouvait vraiment se soucier de moi, avant de me souvenir que c’était absurde. Tout le monde s’en foutait de moi.

Pourtant, il me surprit en m’attirant contre lui dans un câlin. Il entoura ses bras forts autours de moi, d’une manière réconfortante et je me sentis paniquer, mais plus que tout, j’avais besoin de son attention alors je le laissais m’étreindre. J’enfonçai mon visage contre son cou, en pleurant, et finalement je détachai prudemment mes bras de mon corps, pour les mettre autour de sa taille. La chaleur de son corps et les caresses le long de mon dos me calmèrent presque instantanément, et je commençais à me sentir mieux. Mon esprit se fit plus clair, et je pouvais remettre mes pensées en ordre sur ce qu’il venait de se passer, ce qui était assez inhabituel, puisque d’habitude, en présence de Vic, mon esprit était brouillé. En tout cas, pendant que nous nous tenions ici, j’avais compris que mon père n’était qu’un alcoolique menteur, et que je ne devrais pas croire un seul de ses mots. Ce n’était pas ma faute si j’étais né. Ma mère avait fait ce qu’elle devait faire quand je suis né : devenir une mère. Mon père n’avait pas aimé ça, mais c’était son problème. Je savais que ma relation avec ma mère n’était pas un mensonge. Je savais qu’elle ne me détestait pas. Mon père était juste cruel, et essayait de me faire du mal parce que c’était son passe-temps préféré. Elle ne me détestait pas. Je n’allais pas accepter ça.

Vic et moi restèrent ainsi jusqu’à que mes larmes s’arrêtent, et que je me souvienne d’avec qui j’étais et à quel point je le détestais quelques heures auparavant. Je le poussai loin de moi et fis un pas en arrière. Mon agacement habituel en sa présence était de retour, remplaçant mon humeur déprimée.

« Qu’est-ce que tu veux ? », Demandai-je. Je frottai rapidement mes yeux et mes joues pour faire revenir à la normal mon visage. Heureusement, il faisait sombre et il ne pouvait pas voir totalement l’épave que j’étais réellement.

« Ca peut attendre. Qu’est-ce qui ne va pas ? », Questionna-t-il. Je secouais la tête, ne voulant pas répondre à sa question.

« Je te dis toujours ce qui se passe dans ma tête, mais tout ce que je sais de ce qui se passe dans la tienne, c’est que tu es un crétin qui aime me faire sentir malheureux. », Annonçai-je d’une petite voix. Il sembla comprendre qu’il devait être discret, parce qu’il commença à parler plus bas. Je ne voudrais pas que mon père entre ici et me retrouve avec un garçon.

« Ce n’est pas vrai. Bon, okay, je vais parler en premier. », Dit-il avant de faire une pause. « Si tu veux m’écouter ? », Demanda-t-il ?

Il me fit signe de m’asseoir sur le lit, mais je ne bougeai pas.

« Je vais écouter, mais je ne m’assied pas. », Affirmai-je, croisant les bras sur mon torse dans ma position de défense habituelle.

« D’accord. Tout d’abord, je ne pensais pas ce que j’ai dit tout à l’heure. J’étais juste en colère contre toi, et j’ai dit la première chose qui m’est passé par la tête. Honnêtement, je ne pensais aucun de ces mots. Cela venait juste de mon sens de l’humour malade et tordu. »

« Hé bien, ce n’était pas drôle. », Murmurai-je.

« Je sais. Je sais que ça ne l’était pas. Tu ne mérites pas d’être frappé par ton père. Personne ne mérite ça. », Répondit-il. Il s’arrêta, attendant une réponse de ma part.

« Okay. » C’était tout ce que j’arrivais à dire. On resta silencieux tous les deux pendant un moment, et pour être honnête, ça commençait à devenir gênant.

« C’est tout ? », Demandai-je.

« Non. », Répondit-il rapidement. « Il y a plus mais… Je vais être honnête avec toi, Kellin, je crains à toute cette merde ‘cœur à cœur’ »

« C’est sûr. »

« Chut. J’ai vraiment besoin que tu m’écoutes, pour que je puisse sortir ça, avant que je flippe et que je parte. Et je vais dire tout ça d’un coup car je déteste toutes ces conneries sentimentales, d’accord ? », Demanda-t-il. Il avait vraiment l’air nerveux. Je hochai la tête et il soupira, se préparant.

« Okay, j’ai passé un long moment sans avoir de l’affection pour personne. Je m’en fichais de qui je blessais, je le faisais sans penser. Je m’en fichais si je bouleversais quelqu’un. J’en étais arrivé au point où j’aimais infliger du malheur au gens juste parce que je n’éprouvais aucune compassion. Et alors… » Il fit une pause, détachant son regard de moi un moment, avant de me regarder de nouveau dans les yeux. « Et alors tu es arrivé, et j’ai commencé à avoir de l’affection. »

« Pourquoi moi ? », Demandai-je brutalement. Il avait l’air agacé que je l’ai interrompu après qu’il m’ait dit de ne pas le faire, mais il ne dit rien là-dessus.

« Je ne suis pas sûr. Tu es venu dans cette ville, et tu as continué de me défier en me tenant tête, comme personne ne l’avait jamais fait avant. Tu étais juste ce gamin qui ne savait pas où se trouvait sa place, et ça me faisait chier. En plus, tu m’as frappé. », Dit-il en levant les yeux au ciel. Cette partie me fit sourire et il continua.

« Et puis j’ai continué à avoir des aperçus de ta vie, et j’ai commencé à me sentir désolé pour toi, pas comme de la pitié, mais je me souciais vraiment que tu ais mal, et ce sentiment était tellement étranger pour moi, parce que comme je te l’ai dit, je ne me soucie de personne. Bref, je ne sais pas, j’avais juste ce besoin de te protéger et c’est juste que je n’ai pas ressentis cela depuis longtemps, et au début c’était effrayant, mais après j’ai réalisé que j’aimais me montrer protecteur envers quelqu’un. Et depuis que je t’ai embrassé pour la première fois, j’ai pas été foutu de te sortir de ma tête. Tu es toujours dans mes pensées, parfois j’adore ça, d’autre fois je déteste. Mais ouais… C’est tout. », Conclut-il. C’était bizarre, de voir cette facette de Vic. Il était toujours si confiant, mais là, il ne l’était pas.

J’essayai d’assimiler ce qu’il était en train de me dire, et de comprendre si c’était la vérité ou non. Je veux dire, cela sonnait comme la vérité, et ça expliquait pas mal de choses pour moi, je suppose. Mais comme d’habitude, mes insécurités prenaient le dessus sur moi.

« Je trouve cela difficile à croire que quelqu’un se soucie de moi. », Dis-je. C’était la partie de son discours qui me dérangeait le plus.

« Et bien, c’est pourtant mon cas. Alors, soit tu me crois, soit tu ne me crois pas, peu importe. » Son ton nonchalant et sûr de lui était de retour. « Bref, c’est ton tour de parler, pourquoi est-ce que tu pleurais tout à l’heure ? C’était à cause de ce que j’ai dit ? »

Je haussai les épaules, et regardai le sol.

« Allez, Kellin. Je t’ai tout dit. La moindre des choses que tu pourrais faire c’est me dire ce qu’il se passe. », Demanda-t-il. Il avait raison. Il avait toujours raison. Saleté de Vic.

« Mon père et moi avons eu une dispute. », Lui répondis-je d’une voix à peine audible.

« Est-ce qu’il t’a fait mal ? », Demanda-t-il rapidement ;

Je le regardais dans les yeux, ne voulant pas lui mentir, mais ne voulant pas lui dire la vérité. Je supposais que je n’avais pas besoin de lui répondre, puisqu’il vit mon regard sur mon visage et une expression de colère se dessina sur son visage.

« Je vais le tuer. », Grogna-t-il et il se rapprocha de la porte. Je sautai sur mes pieds et me plaçai en face de lui. Je mis mes mains contre son torse, et le poussai en arrière.

« Non, Vic, c’est bon. Vraiment, ça va. Ce n’était pas si terrible, et je l’avais provoqué de toutes manières. » Je fouillais mon esprit pour trouver une bonne excuse, mais il n’en croirait aucune.

« Tu ne devrais pas avoir à subir ça. Quelqu’un a besoin de le remettre à sa place. », Affirma-t-il.

Il me contourna cette fois-ci, et alla jusqu’à ma porte, alors je fis la seule chose qui me vint à l’esprit pour le garder ici, loin de mon père dangereux.

« Embrasse-moi. », Exigeai-je.

Il s’arrêta dans son élan et se tourna vers moi, confus.

« Quoi ? », Demanda-t-il.

« Tu peux sortir d’ici et te battre, ou tu peux rester ici et m’embrasser. » Je lui donnais un ultimatum. J’espérais que c’était attirant, et que je ne sonnais pas comme un imbécile. J’eus ma réponse lorsqu’il se rapprocha de moi et écrasa ses lèvres contre les miennes. Je n’étais pas certain que ma tête avait envie de ce baiser. J’avais encore beaucoup de choses auxquelles penser. Mon corps, en revanche, était totalement pour. Cela ne dura pas longtemps, cependant. Avant qu’il n’ait la chance de me pousser sur mon lit, j’entendis des bruits de pas. J’arrêtai de l’embrasser, et le repoussai.

« Tu entends ça ? », Murmurai-je.

« Ouais. J’ai eu l’occasion de t’embrasser, et maintenant, je peux le tuer. J’ai tout gagné. », Annonça-t-il. Il s’approcha de la porte une nouvelle fois, mais je pris sa main. Les pas étaient de plus en plus proches.

« Non, s’il-te-plaît. Contente toi de te cacher. », Suppliai-je. « Pour moi. », Rajoutai-je avant qu’il n’ait le temps de protester.

Il soupira, vaincu, et se dépêcha de sortir par la fenêtre, se mettant hors de vue. Quelques instants plus tard, ma porte s’ouvrit. Je me retournai et regardai mon père.

« Oui ? », Demandai-je.

« A qui est-ce que tu parlais ? »

« Euh, personne. Je chantais. », Mentis-je rapidement. Super idée, Kellin.

« Chanter ? », Questionna-t-il.

« Ouep. » Il sembla sceptique un instant, puis il avala le mensonge.

« Tapette de merde. », Marmonna-t-il avant de fermer la porte, et j’attendis jusqu’à que j’entendis les bruits de pas s’éloigner au salon, avant de retourner près de la fenêtre. Vic s’en extirpa alors que j’arrivai près de cette dernière.

« Je le déteste. »

« Ouais, moi aussi. », Répondis-je tristement.

Il saisit une de mes mais qui était posée contre le rebord de la fenêtre. Je regardai nos mains un instant avant de retirer la mienne.

« Hm, Alors… Je, hm, j’ai beaucoup de chose auxquelles réfléchir. Des tas de choses de sont produites aujourd’hui, et j’ai juste besoin de temps. », Annonçai-je.

« Oh. Ouais, je comprends, c’est bon. Tu me détestes, après tout. Je ne devrais pas m’attendre à ce que tu veuilles commencer une relation avec moi. », Répondit-il.

« Attend. Tu veux commencer une relation avec moi ? », Questionnai-je.

« Non. », Répondit-il rapidement. « Peut-être… Je sais pas. Oui ? » Je devinais que je n’étais pas le seul qui devait remettre de l’ordre dans ses pensées.

« Attend, oui. Oui, j’ai envie de commencer quelque chose avec toi. Je t’aime bien, Quinn. », Répliqua-t-il, avec un genre de certitude. Moi, de mon côté, je n’étais pas encore sûr.

« Je sais pas. Je te parlerais demain. », Répondis-je, en évitant la conversation.

Il regarda au sol un instant, avant de relever rapidement le regard vers moi. Il hocha la tête et commença à partir, mais j’avais un besoin urgent de faire quelque chose.

« Attend un instant. », Lui demandai-je. Il était de nouveau prêt de moi en quelques secondes.

« Ouais ? », Questionna-t-il. Je le fixais un moment avant de passer ma tête à travers la fenêtre et déposant mes lèvres contre les siennes rapidement. Le baiser était court, mais j’avais besoin de nous laisser tous les deux sur un certain espoir que cela pouvait marcher, entre nous. Je m’écartais et le regardais pour la dernière fois de la nuit.

« Si quelque chose se passe entre nous, promet moi que je ne le regretterai pas. »

« Je le promet. », Dit-il après une demi-seconde d’hésitation, puis il s’en alla. 

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