Chapitre douze
L’alarme de mon réveil me tira du sommeil le Lundi matin, tôt, non pas que j’ai beaucoup dormi la nuit dernière de toutes manières. C’était dur de réussir à dormir quand on avait un certain Mexicain dans l’esprit. Je n’avais jamais autant eu quelqu’un en tête, jamais. Je pensais à quel point je le détestais, et cinq secondes plus tard, je pensais à combien je voulais retourner dans sa chambre et finir ce qu’on y avait commencé.
« Allez-vous faire foutre, fichues hormones. » Grognai-je contre mon oreiller, avant de sortir du lit. Je baissai la tête et jetai un regard au problème qui se trouvait dans mon pantalon. J’avais vraiment besoin d’arrêter de penser à lui et me rejouer dans la tête ce qui c’était passé hier. Je ne l’appréciais toujours pas ! J’étais juste un adolescent frustré sexuellement, c’était tout.
« J’ai besoin de me trouver un petit ami. », Murmurai-je à moi-même, ne plaisantant qu’à moitié. Je ne pensais pas avoir la capacité émotionnelle en ce moment pour faire vivre une relation.
Je poussais ces pensées de mon esprit, et pris une douche, m’habillai, évitai mon père, et en peu de temps, j’étais sur le chemin du lycée. J’entrai dans le bâtiment plus tard que d’habitude. La première chose que je fis, ce fut porter mon regard sur Vic. Il était en train de parler à Jaime et Tony près de son casier. Il ne me remarqua pas quand je traversais le couloir, Dieu merci. Je soupçonnais notre prochaine interaction d’être embarassante. Je veux dire, je lui avais dit toutes les petites choses que je détestais chez lui, puis on s’était embrassés, puis je m’étais enfui. Qu’est-ce qui n’était pas embarrassant à ce propos ?
Je passais devant eux pour accéder à mon casier, l’ouvrant pour y récupérer mes livres de math et y mettre d’autres livres. Je jetai mon carnet de paroles dedans. J’étais sûr que Vic ne le reprendrait pas. Il s’était déjà assez amusé avec. Je ne savais même pas comment il avait trouvé le code de mon casier pour fouiller dedans en premier lieu.
Mon téléphone se mit à vibrer dans ma poche. Je le sortis rapidement, surpris, car je ne recevais jamais de message. Le sms était d’un numéro que je ne connaissais pas.
« Ne va pas en cours quand la cloche sonne. Je veux te parler. – Vic »
Je fermai mon vieux téléphone portable, et verrouillai mon casier. Je me retournai et regardai Vic, qui me rendait mon regard. Je secouai la tête et marchai en direction de la salle de mon premier cours. Il avait dû récupérer mon numéro de téléphone auprès de Mike, car j’étais plus que certain de ne pas lui avoir donné. Je m’assis dans le fond de la salle, comme d’habitude, et mon téléphone vibra de nouveau.
« Très mature. », disait le sms. Il venait bien évidemment de Vic. Je bouillonnais de colère silencieusement, et éteins mon téléphone. Est-ce qu’il insinuait que j’étais immature ? Désolé de ne pas vouloir trainer et parler avec quelqu’un qui avait volontairement fait de ma vie ici un enfer. Je n’allais pas oublier cela facilement.
Mes cours du matin étaient terriblement longs et ennuyants. Je passais le plus clair de mon temps à rêvasser de Vic. Je voulais juste me le sortir de la tête. J’étais en cours d’histoire, en train de regarder un de ces documentaires ennuyants sur Hitler, quand quelqu’un tapa à la porte. Je relevais le regard, pour voir Vic. Je grognai intérieurement. Dieu devait me détester. Vic se dirigea fièrement vers le professeur, et lui dit quelque chose.
« Mr. Quinn », M’appela le professeur, me faisant signe de venir vers lui. Je récupérai mon cahier et mon stylo, et allai au-devant de la salle. « Tu es attendu au bureau du principal. »
Mensonge ! Mensonge mensonge mensonge ! C’était le plan de Vic, je le savais. Mais je ne pouvais pas contredire le professeur, alors je suivis Vic à l’extérieur de la salle de classe.
« Qu’est-ce que tu veux ? », Lui demandai-je une fois la porte fermée.
« Hm, rien. Le principal veut te voir. » Il disait tout cela comme si j’étais stupide.
« Menteur. », Répliquai-je. Il haussa les épaules et commença à marcher à travers le couloir.
« Ne me crois pas alors. C’est toi qui va t’attirer des ennuis. », Dit-il. Je savais qu’il mentait, je le savais. Mais il y avait une part en moi qui pensait qu’il ne mentait pas. Il pouvait être en train de dire la vérité, alors j’abandonnais toute résistance et lui courus après.
« Attend, je sais pas où se trouve le bureau du principal. », Annonçai-je, honteux.
« Suis-moi. » Il avait dit cela sans me regarder. Il se contenta de continuer de marcher, et j’en fis de même, le suivant à quelques pas d’écart. Il me conduisit dans une cage d’escalier jusqu’au troisième étage du bâtiment. On marcha d’un couloir à un autre, jusqu’à que Vic ne ralentisse, m’attrape la main, et m’attira dans une pièce sombre. Il ferma la porte, me plaqua contre elle et m’embrassa. Je fis tomber mes livres, avant de l’écarter de moi.
« Arrête-ça. » Lui ordonnai-je. Je savais qu’il était un putain de menteur.
Je regardai autours de moi rapidement. On était dans un petit endroit étroit, avec des balais et des serpillières alignées contre le mur, des seaux parterre, et d’autres trucs étranges éparpillés partout. Il m’avait emmené dans un placard à balais pour m’embrasser ? C’était d’un cliché…
Vic se rapprocha de moi, mais je tendis ma main en l’air pour l’arrêter. Il s’arrêta seulement une fois qu’il était bien proche de moi. Son corps était pressé contre le mien, et je poussais sentir sa respiration contre mes lèvres.
« Ne prétend pas que tu n’as pas envie de moi. », Dit-il.
« Je ne prétends rien. », Lui répondis-je, le regardant dans les yeux, qui se trouvaient qu’à quelques centimètres des miens.
Il m’embrassa de nouveau, avec un peu plus d’énergie cette fois-ci. Je tournai la tête sur le côté, détachant mes lèvres des siennes. Non, je ne pouvais pas le laisser gagner. Il embrassa mon cou, à la place.
« Oh, putain. », Soupirai-je accidentellement alors qu’une vague de chaleur parcourut mon corps, provoquée par le baiser. Ugh, pas le cou. Tout mais pas le cou ! Ma respiration se fit irrégulière quand il m’embrassa de nouveau au même endroit.
« Qu’est-ce que tu disais hier ? Des palpitations ? », Demanda-t-il, m'embrassant sur la clavicule cette fois-ci. Je mordillai ma lèvre, pour retenir le son qui voulait s’en échapper. Ma main était posée sur son torse, et mon cerveau me disait de le pousser, mais je finis par simplement m’agripper à son T-shirt.
« No..Non, je vois pas de quoi tu parles. », Bégayai-je, alors qu’il continuait de s’en prendre à mon cou.
« Si… Si tu le dis. » Il se moquait de mon bégaiement. Crétin.
« Tu as interrompu mon cours pour ça ? », Demandai-je. Il mordilla mon cou, suçant légèrement ma peau, y laissant probablement un suçon.
« Je pense que ça, c’est plus amusant. », Répondit-il, avant de lécher l’endroit qu’il venait de mordre. A présent, je m’étais mis à trembler. Il savait parfaitement l’effet qu’il me faisait.
« On regardai un documentaire intéressant. », Soufflai-je.
« Ah, vraiment ? », Demanda-t-il d’un air désintéressé. Il glissa ses bras autours de ma taille, et m’embrassa le long de la mâchoire. Je ne pris pas la peine de pousser ses mains de moi comme je le ferais habituellement.
« Ouep. C’était sur Hitler. Je suis sûr que tu t’identifierais bien à lui. »
Il arrêta de m’embrasser et soupira. Il s’éloigna de moi d’un pas, me laissant relâcher ma respiration et me détendre.
« Tu penses vraiment que je suis quelqu’un d’horrible, n’est-ce pas ? » Demanda-t-il. Je ne lui répondis pas, mais il était assez facile de deviner ce que je pensais de lui.
Il regarda le sol, et ferma les yeux un instant, avant de me regarder de nouveau.
« Tu sais quoi Kellin ? Je m’en fiche, pense ce que tu veux. », Annonça-t-il. Il s’éloigna de moi, me poussant sur le côté avant d’ouvrir la porte et de sortir.
Je restai dans le petit placard un peu plus longtemps, parce que j’avais, hm… un petit problème, et je devais attendre pour qu’il parte. Comment est-ce que c’était possible de détester quelqu’un, et pourtant, la seule chose que l’on veut avec eux, c’est de les pousser au sol et de conclure avec eux ? C’était comme ça que je me sentais avec Vic, et je le détestais encore plus pour cela.
Je ramassai mes livres et quittai le placard, juste au moment où la sonnerie retentit. Je me rendis directement à la cafétéria, m’emparai de n’importe quelle nourriture ils servaient, non pas que j’avais faim de toutes manières, et regardai autours de moi dans la cafétéria. Je ne voyais Mike nulle part, en fait, je n’avais pas vu Mike de la journée. Peut-être qu’il était malade ou quelque chose comme ça. Je haussai les épaules, oubliant tout ça, et me dirigeai vers une table vide dans le fond de la cafétéria. Je sortis mon téléphone de ma poche au lieu de manger, et le rallumai. Je n’avais plus aucun message de la part de Vic. En parlant de Vic, je relevais le regard vers sa table. Il était assis avec Jaime, Tony et cette fille, Jenna, qui était à sa fête ce week-end. Il n’y avait aucune trace de Mike, en revanche.
« Hey. »
Je détournai le regard de Vic, et vis Matty, de mon cours de musique, qui se tenait à côté de moi.
« Oh, salut. », Lui répondis-je avec un petit sourire.
« Aucun frère Fuentes pour te protéger aujourd’hui ? », Questionna-t-il.
« Pardon ? »
« Euh, c’est assez évident que Mike s’assied à côté de toi seulement pour te protéger de Vic. », Annonça-t-il. « Je peux m’asseoir ? »
Je hochai la tête, et il s’installa en face de moi avec son plateau de nourriture. Hm, alors pour les autres, on dirait que Mike me protège de Vic ? Ils ne pouvaient pas avoir plus tort. Mike n’avait pas son mot à dire sur les agissements de Vic. Mike, en s’installant avec moi, me protégeait de tous ces vautours me tournant autours. En fait, je me sentais bien moins en sécurité sans lui à mes côtés.
« Désolé, c’est bizarre non ? Je veux dire, on s’est parlé qu’une seule fois, mais là tu étais tout seul alors je me suis dit que tu voudrais peut-être de la compagnie. », Expliqua-t-il.
« Oh, merci. Non, ce n’est pas bizarre. Cela m’évite de passer pour un loser, assis tout seul. », Répondis-je avec un petit rire.
« Tu peux venir t’asseoir avec mes amis quand tu veux. Ils sont juste là-bas. » Il indiqua un groupe de personnes que je connaissais de vue, venant principalement du cours de musique.
« Hm, merci, mais non merci. Je n’aime pas trop être entouré par pleins de monde. », Répondis-je timidement.
« Ouais, c’est ce que je pensais. », Dit-il. « Alors, d’où est-ce que tu viens ? », Il avait changé de sujet.
« Michigan. », Répondis-je maladroitement, et pris une bouchée de ma nourriture. C’était affreux, alors j’ai poussé mon assiette plus loin.
« Pourquoi est-ce que tu as déménagé ici ? », Questionna-t-il.
« Pour certaines raisons. » Je me sentais mal de ne pas lui donner de vraie réponse, mais je n’avais pas envie de lui répondre, et je n’avais pas envie que les gens sachent tout de moi. Surtout les gens que je connaissais à peine.
« D’accord, je vois, tu joues le côté mystérieux et secret. », Dit-il avec un grand sourire.
« Désolé je… »
« Non, c’est cool. Alors, tu es allé à la fête des Fuentes ? », Il changea de sujet une nouvelle fois. Je hochai la tête.
« Ouais, et toi ? », Demandai-je.
« Pour genre deux minutes, ma petite-amie voulait partir et puis, c’est pas une bonne idée de lui tenir tête. Elle peut être un vrai démon quand elle est en rogne. », Répondit-il avec un rire.
« Est-ce qu’elle vient ici, à l’école ? », Questionnai-je.
« Non, elle va dans une école pour fille, pas loin d’ici. »
Notre conversation continua comme ça pour le reste du repas. C’était principalement lui qui me posait des questions sur ma vie, et moi en retour, j’essayais de recentrer la conversation sur lui. J’avais l’impression qu’on était devenu rapidement amis, ce qui était assez étrange pour moi. Avec Mike, j’avais eu l’impression qu’il s’était senti obligé de devenir mon ami à cause de ce qui m’étais arrivé, mais avec Matty, il était venu de lui-même pour devenir ami avec moi. Je n’avais jamais vécu quelque chose comme ça avant. La sonnerie retentit plus tôt que je n’aurais pensé, nous indiquant qu’il était l’heure du cours de musique.
« Je te retrouverais là-bas. Je dois aller chercher mon cahier avant d'y aller. », Annonçai-je lorsqu’on se leva.
« Ouais, okay mec. A plus tard. » Répondit-il, avant de rejoindre ses amis.
Je quittai la cafétéria et me dirigeai vers mon casier. J’en sorti mon carnet de parole, que j’avais recouvert de stickers la nuit dernière, comme ça, si Craig ou son gang tombe dessus, ils ne se rendent pas compte qu’il s’agissait de celui qu’ils avaient lu Samedi dernier. Je marchai ensuite dans la salle de musique, souriant à Mme. Ascot en passant, ma professeure préférée. Je m’installai au fond de la salle, m’asseyant contre le mur. J’ouvris mon cahier, et commençai à travailler un peu plus sur mes paroles. J’en avais déjà des douzaines, mais j’aimais en écrire toujours des nouvelles. Notre travail était dû pour dans deux semaines et Vic et moi avions à peine parlé du notre, non pas que je m’en soucis. J’avais déjà fait ma partie. J’avais juste à choisir une chanson, et l’utiliser.
Le cours avait commencé depuis 10 minutes, et je regardai autours, ne voyant aucune trace de Matty, ou même Vic. A ce moment, Vic entra dans la pièce avec nonchalance, attrapant sa guitare. Il adressa un petit sourire sûr de lui à Mme. Ascot, en réponse à son regard désapprobateur, et alla s’installer sur une des chaises au milieu de la salle. Matty était absent, et Vic en retard. Tout s’assembla dans mon esprit. Vic, comme à son habitude, avait sûrement essayé de m’empêcher de mes faire des amis, parce qu’il devait aimer me voir malheureux. Je soupirais, me relevant du sol et sortis de la pièce une fois que Mme. Ascot eut le dos tourné. Je savais où aller. Je me rendis directement au premier étage et à ce maudis casier.
« Matty ? », L’appelai-je.
« Là-dedans. », Soupira-t-il, vaincu.
J’ouvris le casier, et Matty trébucha hors de ce dernier. Il remit de l'ordre dans ses vêtements, et me regarda.
« Je suis désolé, Matty. Vic m’a dans son collimateur, et dès qu’il voit que je me suis peut-être fait un ami, il cherche à tout gâcher. », Expliquai-je, agacé.
« Ouais, j’en avais tiré les mêmes conclusions. » Son ton était aussi agacé que le miens, mais ce qui me dérangea, ce fut le regard qu’il m’adressa. Il était agacé, contre moi. « Ecoute, je me suis déjà mis Vic à dos par le passé, et je ne veux pas que ça se reproduise, alors… »
Je savais où il voulait en venir, et je ne voulais pas me disputer contre lui, enfin, je ne voudrais pas être ami avec moi-même non plus.
« Alors ça va être notre dernière conversation. », Terminai-je pour lui. Il hocha la tête avec un regard plein de regrets. Il avait l’air sur le point de dire quelque chose, mais il ne le fit pas. Il se retourna, et me laissa là, dans le couloir. Je pensais être seul, mais je me trompais.
« Awh, pourquoi est-ce que tu l’as laissé sortir ? C’est plus drôle quand ils restent là-dedans toute la journée. » La voix de Vic venait de derrière mon dos.
Je me retournai. Il marchait dans ma direction, et j’ai fait la seule chose que je voulais lui faire à cet instant. Je me suis rapproché de lui, en faisant bien attention à ce que son regard reste sur le mien, et alors je le poussai dans le casier et claquai la porter derrière lui avant qu’il n’ait le temps de réagir.
« On va tester ta théorie. Je vais te laisser là-dedans pour le reste de la journée, et on verra si c’est aussi drôle. », Lui dis-je avec colère.
« Laisse-moi sortir d’ici Kellin. Tu vas le regretter. », Menaça-t-il. Je levais les yeux au ciel.
« Au revoir Vic. », Lui dis-je avant de marcher le long du couloir. Je m’arrêtai cependant au bout de ce dernier. Pour une fois, je réfléchissais aux conséquences de mes actes. Si je le laissais là pour le reste de la journée, alors toute l’école le découvrirait. Vic aurait alors de nouveau une vendetta contre moi, et ferait de ma vie un enfer. Les choses avaient été assez calmes ces derniers temps, avec tout le monde ignorant mon existence, mais j’étais pratiquement en train de lui déclarer la guerre si je le laissais là-dedans.
Je maudis mentalement ma conscience et fis demi-tour jusqu’au casier. Lorsque j’étais assez proche j’entendis Vic parler, alors je ralentis et marchai sans bruit. Oui, j’étais en train d’écouter aux portes, et alors ?
« J’en ai rien à foutre que tu sois malade Mike. Viens ici… Non, Jaime et Tony sont en cours… », Dit-il. Il était facile de deviner qu’il était au téléphone, bien évidemment. A moins qu’il soit déjà devenu fou et qu’il parlait tout seul.
« Ce petit con commence à être un sacré casse-pieds. Je commence à comprendre pourquoi son père le frappe… »
Cela me fit comme un coup dans l’estomac, et j’avais l’impression que l’air quittait mes poumons. Ces mots faisaient mal, vraiment. Ils feraient mal venant de n’importe qui, mais venant de Vic, qui avait vu ce que mon père pouvait me faire… Cela rendait la situation pire encore. J’avais envie de pleurer. Cela montrait à quel point ses mots m’avaient fait mal.
Je fis un pas en avant, et déverrouillai le casier, ouvrant la porte. Vic semblait surpris en sortant du casier. J’étais prêt à lui crier dessus, ou quelque chose comme ça, mais je n’y arrivais pas. Une larme coula de mon œil. Je secouai la tête, et commençai à marcher le long du couloir, mais il m’attrapa le bras pour m’arrêter, et courra devant moi.
« Kellin, je… »
« Non ! », Criai-je et m’extirpai de sa poigne. Je m’essuyai les yeux, me détestant pour être aussi sensible qu’un bébé. Ma colère était submergée par ma tristesse alors que ses mots se gravaient toujours plus en moi, et je commençais rapidement à croire qu’ils étaient vrais. Et si je méritais tous les coups à cause de mon comportement ?
« Tu m’as demandé tout à l’heure si je pensais que tu étais une horrible personne. Et bien, la réponse est oui, je le pense. Mais apparemment, je le suis aussi, puisque si je mérite d’être frappé par mon père, alors je dois être franchement horrible, c’est ça ? », Demandai-je doucement.
Je n’attendis pas de réponse. A la place, je me rendis chez moi, où mon père était en train de m’attendre, pour abuser de moi en toute légitimité.
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