29 Our Hearts Are Open.

< Chapitre dédicacé à tous ceux qui ont eu la patience d'attendre ce chapitre, bonne lecture ! >

...

Minhyung n'avait jamais été bon en sprint.

Il se souvenait même d'une course assez déplaisante, pendant ses années lycées, où il avait servi de faire valoir à ses camarades.

Johnny et Yukhei avaient joués les athlètes de haut niveau pendant que lui, avait sué comme un gros porc.

Taeil et Jungwoo avaient criés leurs noms lorsqu'ils avaient franchis la ligne d'arrivée ex-æquo, tandis que Donghyuck avait couru vers lui d'un air paniqué.

Tout simplement parce qu'il n'avait pas réussi à franchir la ligne d'arrivée, trop occupé à être avachi au sol, ne faisant qu'un avec la piste.

Et aujourd'hui, c'était ce petit idiot inquiet pour lui qui le faisait courir autant.

Est-ce que l'univers était réellement en train de jouer avec leurs souvenirs ?

Certainement.

Alors qu'il continuait de courir dans les rues de la ville, Minhyung commençait à perdre foi en l'humanité.

Un corps en si bonne santé n'arrivant pas à tenir dix minutes de course, c'était légèrement lamentable.

Heureusement pour lui, une lueur d'espoir traversa son regard lorsqu'il aperçut, au loin, l'immeuble qu'il habitait.

La grande porte principale magenta n'était pas vraiment ce que l'on pouvait qualifier de discrète.

De toute manière, dans la vie du jeune homme, rien ne pouvait s'apparenter à quelque chose de discret.

Ses amis.

Sa famille.

Les filles qui le détestait.

Le garçon qu'il aimait.

Tout autour de lui criait au scandale et à la réalisation d'un chef d'œuvre raté.

Ça lui allait bien comme ça.

La parfaite inperfection de sa vie était ce qu'il appréciait le plus dans son quotidien.

Et ça n'allait faire que s'empirer une fois qu'il aura crié sur tout les toits qu'il sortait avec le fameux Lee Donghyuck.

Fameux Lee Donghyuck qui venait de s'infiltrait dans son immeuble à en croire la porte qui venait à peine de se refermer.

Cela voulait dire qu'il n'allait pas tarder à entrer dans son appartement sans aucune gêne.

Comme un éclair d'imbécilité le traversant de toutes parts, Minhyung se demanda pourquoi est-ce qu'il avait accepté de donner son code d'immeuble et le numéro de sa porte au dégénéré qui lui servait d'ancien crush.

Il n'était pas très futé.

Mais alors vraiment pas.

En voulant envoyer son Hyuckie en enfer, il se condamnait comme un-

Non, il n'allait pas le répéter.

Il valait mieux que ça.

Il était Lee Minhyung.

Et voilà qu'avec ce regain d'énergie soudain, le vieux papi de vingt ans se mit à courir le plus rapidement possible en direction de la grande porte d'entrée de l'immeuble.

Malheureusement croyez-le ou non, mais vous n'avez pas envie d'imaginer cette scène.

Ou alors si vous le faites, rendez notre cher Minhyung un peu plus crédible.

Un peu plus sexy aussi.

Parce que là, il ressemblait juste à une serviette dégoulinante de sueur comme à cette fameuse course du lycée.

Sans le petit rouquin de l'époque pour venir le rattraper cette fois-ci.

Mais peu importe.

Il ne pouvait pas passer sa vie à attendre de se faire ramasser par Donghyuck, pas vrai ?

Quoique...

...s'il décidait de s'écrouler là maintenant, est-ce que vous pensez que le plus jeune allait accourir en criant à la mort comme s'il était désespérément en train de perdre l'amour de sa vie ?

Certainement pas.

À cette heure là, son cadet devait déjà en train de chercher la tirelire qui se trouvait sous son lit.

Pas en train de l'attendre en tenue de soubrette sur le bord de ce dernier.

Il savait qu'il aurait dû trouver une meilleure cachette.

Sur cette pensée inutile, et poussé par une montée d'adrénaline tout aussi inutile, Minhyung se retrouva en un éclair au troisième étage de l'immeuble.

Il avait emprunté les escaliers pour jouer le mec stylé des films au cinéma, du genre "les escaliers vont plus rapidement que l'ascenseur de toute manière".

Très mauvaise idée.

Mais laissons notre protagoniste se prendre pour Leonardo Dicaprio.

Reprise !

Sans se soucier de la tranquillité nocturne dont pouvait bénéficier ses voisins, il se permit d'ouvrir brusquement la porte menant au couloir de l'étage et se retrouva à l'opposé de sa porte d'entrée.

C'était vraiment n'importe quoi les règles de cet univers qui se foutait ouvertement de sa gueule.

Dans ses souvenirs, la porte de la cage d'escaliers avait toujours été près de sa porte d'entrée...

...c'était peut-être parce qu'il ne prenait jamais les escaliers ?

Une question de plus qui n'aura jamais de réponses étant donné qu'il était bien trop occupé à chasser un Pokémon rare.

- Hyuck ! cria fortement le plus grand en apercevant la silhouette de son petit-ami au bout du couloir.

Ce dernier était en train de galèrer avec le trousseau de clé de son aîné, n'arrivant pas à trouver la clé qui ouvrait la porte d'entrée.

En entendant la voix de ce dernier résonner à travers la tranquillité du couloir, le susnommé s'était mis à paniquer.

- Merde...! fut la seule chose sensée qu'il arriva à sortir de sa bouche vanat de continuer à tripoter le trousseau de clés.

Dans un film d'horreur cliché, peut-être serait-il en train d'échapper au psychopathe qui voulait lui trancher la tête.

Là, il était juste en train d'essayer d'échapper à son destin le plus longtemps possible.

Le destin qui voulait qu'il se fasse botter les fesses par le jeune homme derrière lui.

Il allait passer son tour, hein ?

Parce qu'il venait déjà d'accepter un destin à deux balles le reliant à son âme sœur canadien chelou.

Il n'avait pas très envie de re-signer un contrat pour qu'il se la prenne à l'envers.

Alors que les pas du fou furieux derrière lui commencèrent à s'accélérer, une des clés du trousseau s'inséra miraculeusement dans la serrure.

Et avant que les lecteurs ne crient au scandale de la coïncidence...

...sachez que c'était seulement la dernière clé qu'il n'avait pas tenter d'insérer.

Est-ce que cette explication rendait la situation beaucoup moins cliché ?

Pas du tout.

Est-ce que cela vous aiderait de savoir que Minhyung venait de se ramasser contre la moquette bien sale de son couloir parce qu'il est juste pas doué avec ses pieds ?

Et que Donghyuck ne s'était même pas retourner en entendant ce gros boom ?

Toujours pas ?

Désolé pour vous, mais c'était pourtant ce qui venait d'arriver.

Le plus grand se sentait d'ailleurs offusqué par la débilité profond de ce scénario de pseudo film d'horreur.

À croire que c'était le remake live action de King's Game...

...ne revenons pas sur cette abomination.

L'abomination pour le moment c'était Minhyung qui se relevait comme s'il venait de perdre des neurones au passage.

Même bourré, il ne s'était jamais levé aussi étrangement.

Il allait finir par jeter son cadet par la fenêtre du troisième étage.

Il se le jurait.

D'un pas déterminé, il se mit à courir un peu beaucoup tordu en direction de la porte de son appartement.

Porte qui avait été laissé grande ouverte.

En moins de trente secondes, il avait claqué la porte derrière lui et s'était mis à marcher lourdement en direction de sa chambre.

Il retirait ce qu'il avait dit auparavant.

Il ne se remettrait pas au sport.

Par contre, il allait vraiment jeter Hy—

- C'est joli. se contenta de dire Donghyuck en entendant la respiration forte de son petit-ami dans l'encadrement de la porte.

Il avait arrêté de fuir à partir du moment où il avait trouvé ce qu'il cherchait.

La chambre de Minhyung.

À partir du moment où il avait accepté de plonger dans ces draps puant le mec qui se lavait une fois tous les deux jours.

C'était vraiment étrange...

...mais avec le temps, il avait réussit à trouver cette odeur aussi repoussante qu'enivrante.

Ridiculement enivrante.

Peut-être qu'il ne lui avouera jamais, mais Donghyuck avait une drôle d'habitude depuis quelques années.

Il volait les tee-shirts de son aîné sans qu'il ne s'en rende compte.

Enfin, voler n'était pas le mot.

Par définition ce vol n'était en réalité qu'un emprunt de longue durée qu'il terminait par expirer avant d'en refaire un autre.

Il faisait souvent croire à Minhyung qu'il était trop con pour ne pas perdre un ou deux tee-shirts à droite à gauche, et vous savez quoi ?

Ça avait toujours fonctionner.

Maintenant qu'il avouait son pêché, le jeune garçon aux cheveux gris se sentait un peu bête.

Ce genre de comportement le faisait vraiment passer pour un stalker psychopathe à deux doigt de tuer son obsession du moment.

Dans le pire des cas, Minhyung en était un également.

Comme dans Killing Stalking, les psychopathes finissaient toujours par croiser les routes de l'un et de l'autre pour combler leur manque affectif.

Ou dans leur cas, le vide créer par un trop plein d'affection.

Ils allaient peut-être finir par être publié sur Webtoon ?

- Tu pensais vraiment que t'allais être capable de m'échapper aussi facilement ? lui demanda Minhyung encore à moitié essoufflé, perdant le peu de crédibilité qu'il n'avait déjà pas.

Il allait se remettre au sport, promis.

Ou est-ce qu'il ne venait pas déjà de dire le contraire il y a deux minutes ?

Il ne savait plus.

Pour le moment il tentait de reprendre son souffle tout en observant son cadet étalé sur son lit, regard fixé sur la hauteur de son plafond.

Il avait presque l'air calme pour une fois.

Au risque de se répéter, le plus âgé allait pourtant se dire une nouvelle fois qu'il ne comprenait vraiment pas ce qu'il se passait dans le petit cerveau de son interlocuteur.

- Je ne cherchais pas vraiment à te fuir Einstein, sinon je n'aurais pas décidé de laisser toutes les portes ouvertes, et encore moins de me réfugier dans ton appartement. le coupa net le plus jeune tout en continuant d'observer le plafond bleu nuit.

En plus de pouvoir profiter du parfum de son aimé, il avait la chance de pouvoir observer les étoiles.

Les milliers d'étoiles 3D accrochés à ce ciel bleuté artificiellement par une peinture d'une assez bonne qualité.

C'était vraiment beau.

Minhyung ne put s'empêcher de lâcher un soupir en faisant face au changement de comportement radical du plus jeune.

Il l'aimait peut-être un peu trop pour sa propre santé mentale.

Mais peu importe.

Il se sentait mieux.

Il n'avait plus envie de le balancer de la fenêtre du troisième étage, et c'était le plus important, n'est-ce pas ?

Voir le soleil de ses rêves briller loin de son imaginaire était la chose la plus réconfortante qu'il avait eu la chance de voir depuis un petit bout de temps.

Petit bout de temps qui s'était peut-être étendu à une quinzaine de minutes ?

Cette soirée entière avait été un véritable souffle de renouveau au sein de sa vie mouvementée.

Sa tête avait été surchargé.

Son cœur surmené.

Son corps paralysé.

Il avait vécu comme un dépravé pendant plusieurs années, persuadé que c'était la meilleure manière de profiter de sa jeunesse.

Quel éclair de génie.

Par définition, profiter de sa jeunesse c'était vraiment tester énormément de choses que l'on allait regretté bien avant qu'on ait le temps de les terminer.

Pourtant, selon la majorité des personnes, il semblait que c'était complètement l'inverse.

Tester des choses que l'on ne finirait pas par regretter, chaque réussite ou échec serait une leçon.

Quelque chose que l'on serait heureux d'avoir réaliser pour pouvoir mieux avancer.

Gâcher des années à chercher la solution dans son caleçon n'avait pas été le choix le plus judicieux.

À chercher dans son cœur non plus.

Minhyung ne savait tout simplement pas chercher.

Pas de bol.

Au final, il avait quand même réussi à vivre du mieux qu'il le pouvait.

Pas grâce à ces filles qu'il séduisait.

Ni grâce à des crises existentielles à deux balles.

Mais grâce au sourire heureux de son acolyte de toujours.

Et seulement grâce à ce sentiment grisant qui tambourinait son petit kokoro comme le dirait Yuta pour se foutre de sa gueule.

C'était ridicule.

C'était mignon.

C'était ridiculement mignon.

Tout doucement, il commençait à oublier le fait qu'il avait été sur le point de perdre un poumon lors des derniers cinquante mètres qu'il venait de parcourir.

Cela datait d'à peine trois minutes pourtant.

Et sans savoir pourquoi, il imaginait presque sa vie comme un remake de Mr. Heart.

Il donnerait n'importe quoi pour assister à ce genre de scène plus souvent.

- Je donnerais n'importe quoi pour te regarder comme ça un peu plus longtemps. se murmura t-il à lui-même avant de se retrouver de nouveau capturer par le regard curieux de Donghyuck.

À ce niveau là de l'histoire, nous savions tous que le Hyuckie avait une ouïe hyper développé.

Sinon comment pourrait-il être à l'affût de toutes ses déclarations personnelles ?

- T'as dit quoi ? lui demanda ce dernier en faisant mine de ne rien avoir entendu.

Il jouait plutôt bien la comédie.

Il jouait plutôt mal la comédie.

Il jouait plutôt bien la comédie avec quelqu'un d'aussi peu perspicace que Minhyung.

Minhyung qui avait presque rougi instantanément face à la remarque de son cadet.

Simultanément, il avait commencé à rigoler nerveusement comme un gosse gêné.

Vous voyez exactement de quel genre de rire nous sommes en train de parler.

- Je n'ai rien dit. répondit t-il donc rapidement pour éviter la gêne déjà gênante de cette situation.

Situation où il ne devrait pas se sentir en danger étant donné qu'il était censé être le meneur de jeu.

Juste pour le rappel.

Meneur de jeu qui se faisait mener.

Juste pour le rappel.

Le jeune homme aux cheveux gris souffla sur sa frange avant de retourner vers les étoiles.

Grave erreur.

Il n'aurait jamais dû baisser sa garde, parce que le fourbe se trouvant dans la même pièce que lui avait décidé de s'incruster dans son territoire.

Qui n'était même pas son territoire par ailleurs.

Mais était-ce réellement utile de rappeler sans arrêt que cette histoire n'avait aucun sens ?

- Le plafond est plus intéressant que moi ? demanda le plus âgé en s'approchant doucement de l'être aimé...

...sautant comme un boulet canon sur son lit, empiètant sur la moitié du corps de son copain.

Et un Lee en moins !

- Tout est plus intéressant que toi en même temps...chuchota t-il avant de se prendre un coup de langue sur la joue.

C'était vraiment enfantin.

La dernière qu'il avait fait ça, ils devaient avoir dix ou onze ans tout au plus.

Et encore, même à cette époque, cela paraissait déjà bien dépassé.

Donghyuck prit un air choqué avant de prendre un oreiller pour le coller dans la tête du plus grand.

Aucun jugement.

Juste de la vengeance.

Une bataille d'oreiller s'était lancé.

Et lorsqu'elle se termina, les deux jeunes hommes furent exténués.

Tout deux regardant vers le plafond.

Comme si rien ne s'était passé.

Ils étaient simplement plus heureux.

Toujours aussi heureux.

De pouvoir vivre d'un point A à un point B ensemble.

D'être heureux.

D'avoir l'impression de revenir au point A.

Et se rendre au point C sans s'en rendre compte.

Simplement parce qu'ils étaient heureux ensemble.

Et que c'était ça le bonheur.

Vivre sans avoir besoin de savoir on allait.

Parce qu'on n'avait pas besoin de savoir où est-ce qu'on allait.

Simplement savoir que l'on allait quelque part était suffisant.

Ne pas savoir savoir si on marchait aussi était suffisant.

Tant que l'on était sûr de ce que l'on ressentait.

Et qu'on le ressentait.

Qu'on le partageait.

- On est bizarres. reprit Donghyuck sans prévenir, toujours avec un sourire débile sur le visage.

Toujours avec un Minhyung à moitié sur lui.

Encore et toujours.

- Tu veux voir un truc encore plus bizarre ? lui demanda soudainement ce dernier avec un air tout excité.

Pas comme un chien en chaleur.

Plus comme un gamin surexcité.

Autant vous dire que Donghyuck avait eu peur.

Qu'il avait vraiment peur.

Sans aucune raison.

Pour une très bonne raison.

La main du plus grand venait de quitter ses cheveux pour aller il ne savait pas où.

Un bruit résonna très rapidement avant que l'obscurité ne vienne l'engloutir pour quelques secondes.

Et seulement quelques secondes.

Une faible source de lumière se mit à scintiller juste en face de lui.

Allumant dans son regard la flamme qui y brillait déjà depuis longtemps.

C'était magnifiquement magnifique.

Les milliers d'étoiles 3D accolés au dessus de leurs petites têtes s'étaient mises à briller.

Peut-être pas autant que des lampes fluorescentes, mais suffisamment pour que la lumière s'en émanant étonne le plus jeune.

Plus qu'étonné, il était fasciné.

- C'est magnifique...se permit-il de commenter avant de laisser son regard dériver vers un détail intrigant.

Au milieu des étoiles scintillant de bleus néon, une figure arrondi scintillait d'un jaune fluorescent.

Remarquable sans être centrale.

Mais une fois que l'on l'avait remarqué, on ne pouvait plus s'en décrocher.

Un soleil.

Avant qu'il ne puisse poser la question, Donghyuck se fit devancer par son vis-à-vis.

D'une voix claire et presque un peu théâtrale, il le devança :

- " Tu es l'unique rayon de soleil qui me permet de me tenir debout chaque matin.", tu te souviens de ça ?

Sans lâcher du regard le soleil brillant dans le reflet de ses pupilles dilatées, le jeune homme hocha la tête de haut en bas.

S'il souvenait de cette conversation téléphonique ?

Évidemment qu'il s'en souvenait.

En même temps, comment ignorer ce jour où pour la première fois de sa vie, Minhyung avait osé ne pas le rappeler.

C'était certainement un détail sans importance pour beaucoup mais ne vous méprenez pas, ce n'était pas sans importance.

Minhyung rappelait toujours.

Il n'y avait pas de "en général".

C'était un fait.

Minhyung rappelait toujours.

Peut-être raccrochait-il de temps et temps.

Mais il rappelait toujours.

Il revenait toujours.

C'était dans ses gènes.

C'était dans son cœur.

Parce qu'il s'agissait de Donghyuck.

Pourtant, cette soirée là, il ne l'avait pas rappelé.

Ça avait été incompréhensible.

Beaucoup plus compréhensible maintenant qu'il prenait du recul sur la situation.

Il s'était quand même foutu de sa gueule en pleine pseudo déclaration.

Pseudo ou pas, ça n'avait pas été très intelligent.

Preuve que le plus grand n'était pas le seul idiot de cette histoire.

- Je t'ai répondu un truc du genre "c'est quand même ironique étant donné qu'on s'appelle le soir", non ? continua t-il alors en omettant le fait que cette réponse avait définitivement été inconvenue.

Plutôt insensible.

En même temps, il avait essayé de se comporter comme un meilleur ami.

Sans aucune ambiguïté.

Alors qu'il n'avait jamais été juste un meilleur ami.

On en revenait toujours au point de départ.

- "C'est ce qui fait de toi le meilleur des rayons de soleil...tu n'arrêtes jamais de rayonner et je ne sais pas vraiment comment je ferais pour vivre sans ta lumière étant donné que je suis dans l'ombre...". compléta celui qui prenait le plus de place dans le lit tout en continuant d'empièter sur le corps de son cadet.

Donghyuck allait arrêter de respirer.

Pas parce que la situation était romantique.

Plutôt parce qu'il allait perdre sa le peu d'air qu'il lui restait dans ses poumons.

Rendu pour rendu.

- C'était vraiment cliché. lança t-il directement sans aucun tact tout en se retournant en direction de la masse de slime collé à lui.

- Très très cliché, mais très très vrai. se mit à sourire Minhyung alors que leur visages se retrouvaient de plus en plus proche.

Tout était à la fois calme et embrouillé.

Jamais rien n'avait été aussi claire.

- C'est un peu le résumé de toute notre histoire, le cliché, l'amour, la connerie et la fin heureuse. lui répondit sincèrement le plus jeune en haussant les épaules de manière désintéressé.

Ce n'était pas quelque chose de surprenant.

Peut-être qu'au départ tout cela avait été compliqué à suivre.

Mais au final, tout n'était qu'un éternel recommencement.

Il fallait briser la boucle pour s'en défaire.

Ou tout simplement se rendre compte que la boucle n'était qu'un bout d'un parcours beaucoup plus grand.

L'emprunter, s'en aller, revenir et recommencer encore.

Rien n'était tout rose dans la vie.

Rien n'était tout blanc dans la vie.

Rien n'était tout noir.

Encore moins gris.

La vie était multicolore, et il ne tenait qu'à nous de savoir embrasser la multitude de couleurs composant l'arc-en-ciel de notre bonheur.

- Je t'ai toujours aimé Hyuckie. déclara pour la millième fois de la soirée Minhyung tout en regardant de lointainement près le jeune homme face à lui.

Il était vraiment beau.

Plus beau qu'une des étoiles qu'il avait accolé à son plafond.

Ce qui n'était pas surprenant.

Hyuck n'était pas une étoile.

Il était un soleil.

Tout tournait autour du soleil.

Et Minhyung n'aurait jamais la prétention de se considérer comme une étoile.

Ni comme une planète.

Plutôt comme un astronaute inconscient tentant d'approcher cette source de chaleur.

Il allait finir par mourir.

Il le savait.

Il serait pourtant stupide de ne pas se lancer vers l'inconnu connu simplement par peur d'y perdre la vie.

Potentiellement pouvoir perdre la vie qu'on nous avait donné, c'était ça, vivre.

Naître c'était vivre.

Grandir c'était vivre.

Aimer c'était vivre.

Tout autant que détester.

Se tromper.

Réussir.

Regretter.

Être fier.

Pouvoir ouvrir son cœur au point de le perdre, c'était vivre.

Se risquer à être heureux pour tout perdre le lendemain.

C'était vivre.

Minhyung s'était senti vivant toutes ces années.

Et ce n'était pas simplement grâce à lui.

- Je sais, je le sais depuis le début. rétorqua Donghyuck tout en le prenant soudainement dans ses bras, le serrant le plus fort possible.

Collant sa tête contre le torse de son aîné.

Il en profitait pour écouter ses battements de cœur.

Peut-être aussi pour renifler un peu son odeur.

Il faisait vraiment pitié à être aussi mordu.

- Tu es mon premier et mon dernier tout Minhyung. rajouta doucement Donghyuck en se rappelant de la première fois qu'il l'avait dit.

Ce jour-là, lorsque Minhyung avait accepté d'être son meilleur ami pour la vie.

Il l'avait dit de la même manière.

Tendu son petit doigt de la même façon.

Avec les mêmes sentiments.

Peut-être pas la même conscience.

Mais le même sentiment qui apaisait son être.

Le sentiment de pouvoir se laisser complètement aller sur une personne.

Ils avaient sept et huit ans la première fois.

Aujourd'hui, ils en avaient dix-neuf et vingt.

Onze années étaient passés, et pourtant leurs petits doigts étaient toujours en train de s'entrelacer dans l'accomplissement de la même promesse.

C'était significatif.

- Mon premier et dernier tout Hyuckie. lui répondit le susnommé en enroulant son petit doigt autour du sien.

Ceci avait suffit pour décrocher un autre sourire radieux sur le visage du jeune homme aux cheveux gris.

- C'est vraiment toi et moi, pas vrai ? demanda t-il quand même tout en rapprochant son visage de celui de osn interlocuteur.

- C'est vraiment nous Hyuckie. compléta Minhyung avant d'embrasser rapidement le nez de son petit-ami qui fut outré de ce manque d'initiative.

Ils étaient repartis pour un tour.

Cette promesse reliant leur deux destins dans un futur commun.

Le destin n'existe que pour ceux qui y croient.

Ils étaient l'un et l'autre.

Séparément.

Ensemble.

C'était ce qu'ils étaient.

Une part de l'un et l'autre.

Et il aura fallu qu'il cherche à être une seule part d'eux pour comprendre que c'était impossible de fonctionner de soi-même.

C'était ridicule.

Ridiculement logique.

C'était vraiment eux, pas vrai ?

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Hellow ~

C'EST LA FIN.

Bon, peut-être que je sortirai un épilogue quand même parce que un épilogue avec le reste de la bande ça m'inspire...mais pour le côté officiel, ce Markhyuck s'achève ici !

Je suis désolé d'avoir pris autant de temps à terminer d'écrire cette fanfiction.

Je suis désolé d'avoir écrit des milliers de mots de trop inutilement.

Et je suis désolé de vous avoir donner une fin comme celle-ci.

Avec les examens que j'ai, je n'avais pas vraiment le temps d'écrire, mais j'avais vraiment très envie d'écrire la fin de ce Markhyuck qui me tient à cœur.

Après l'épilogue, je sortirai certainement un chapitre supplémentaire pour faire mes remerciements et donner 13 faits sur "It's definitely us, right ?".

Même si je ferai des remerciements plus détaillés, merci quand même à tous ceux qui arriveront jusque là.

Merci beaucoup d'avoir lu cette œuvre, et d'avoir tenu jusqu'au bout, ça compte énormément pour moi !

Encore une fois, merci beaucoup d'avoir lu !

Tchaoooooooooooooooo ~

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