Chapitre 9

#PDV Léa :

J'ai eu mention "bien" au bac. Je saute partout tellement je suis contente. Certes, ce n'est pas "très bien", mais pour moi, ça signifie beaucoup.

J'entre dans la salle, vêtue d'une robe simple mais élégante. Elle me met en valeur, et je l'aime beaucoup. Un bustier blanc et un bas rose poudré. C'est Chloé qui me l'a offerte.

Tout les monde se tourne vers moi, et je ne peux pas m'empêcher de rougir. Je me cache sous mes boucles brunes, et avance, tout en saluant des gens par-ci par-là.

Mes parents ont organisé une petite fête en mon honneur, malgré mes protestations, et je dois avouer que j'aime bien leur petite attention.

— Félicitations Soeurette ! Je suis fière de toi, me dit Chloé lorsque je passai devant elle.

Elle me prit dans ses bras, et me serra fort contre elle. Je lui rendis son étreinte, et allai voir mes parents.

— Papa, Maman, merci, leur dis-je.

Il s'approchèrent tous deux de moi, et m'enlacèrent. Je les remerciai encore, et ils me félicitèrent eux aussi. Je les laisse et vais vers le buffet. Je prends quelques pâtisseries que je m'empresse d'engloutir. Bah quoi ? Je suis gourmande, et je l'admets. Là où il y a des sucreries, vous êtes sûrs de me trouver pas très loin...

***

Je pense que je n'ai jamais autant été félicitée de ma vie. Cela m'emplit de joie, mais j'aurais tout de même aimé qu'il soit là avec moi.

Je lui ai envoyé de nombreux messages, mais il ne m'a jamais répondu. Je comprends, mais à chaque fois que je pense à lui, une larme ne peut s'empêcher de couler, et mon coeur devient lourd.

J'ai tout fait foirer. Pourquoi est-ce que je n'ai pas pu faire des efforts pour notre relation ? Lui en a tant fait. Il m'a caché ses sentiments, sachant que je n'y répondrais pas. Je m'en veux pour toutes les fois où je lui ai dit que j'en aimais un autre.
Mais en même temps, comment aurais-je pu savoir ?

— Hey... Ça va Léa ? me demanda Chloé, en posant gentiment sa main sur mon épaule.

Elle est la seule au courant de cette affaire, même si je sais bien que mes parents ont remarqué mon comportement anormal. Ils se doutent sûrement de quelque chose, mais heureusement, ils font mine de rien.

Ma soeur et moi nous sommes beaucoup rapprochées. Je me suis rendue compte que j'étais bien loin d'être seule. Chloé sera toujours là pour moi.
Nick aussi me l'avait promis...

— Oh Léa..., dit-elle en me prenant dans ses bras. Ne pense pas à lui, tu ne mérites pas d'être triste en ce jour si spécial. Il t'a abandonnée, et il a eu tort, crois-moi. Passer à côté d'une bombe comme toi ! me réconforta-t-elle.

Je ne pus m'empêcher de sourire. Elle essuya ma larme, et plongea son regard dans le mien.

Oui, je dois l'oublier. Je dois passer à autre chose.


#PDV Nick :

Mon téléphone sonne. Je m'empresse de décrocher.

— Alors fiston ? Tu as passé une bonne journée ? me demanda mon père.

— Salut Papa. J'ai connu mieux... Mais tu es en voiture ?

— Oui, je viens te chercher. On va diner ce soir, me dit-il. Sois prêt dans 10-15 minutes.

— D'accord, à toute.

Je raccrochai et soufflai. Je n'avais aucune envie de sortir, mais j'allais faire un effort, pour mon père. Il ne lui reste que moi, comme Maman est morte, alors je dois être là pour lui.

J'ouvris mon armoire, et prit un smoking bleu nuit, et une cravate noire. Puis, je me parfumai, et enfilai mes chaussures de luxe noires. Je n'aimais pas m'habiller aussi chic, et aussi cher. Ces vêtements coûtent un bras, mais mon père en a les moyens. Il dirige une grande chaîne d'hôtels réputée internationalement, et gagne beaucoup...

Je m'assieds sur le canapé, et me servis un verre d'eau.

***

La sonnette retentit. Je finis mon verre, et me levai. Quelques minutes plus tard, j'étais dans la voiture, en compagnie de mon père et du chauffeur.

— Bonjour P'pa, dis-je sans grand enthousiasme.

— Bonjour Nick. Tu n'es pas content de dîner avec moi ? demanda-t-il, en se tournant vers moi, inquiet.

Je posai mon coude sur l'accoudoir, et m'occupai à observer les rues défiler. J'avais envie de ne rien faire, de ne plus sortir, de ne plus voir personne, et ce, depuis la seconde où je l'ai quittée. Je revois son visage d'ange, baigné de larmes toutes les nuits. Ses cris déchirants alors que je m'éloignais. lJe n'arrive plus à dormir, j'ai les pensées obstruées par une seule personne : Léa.

— Ce n'est pas contre toi Papa, rassure-toi, dis-je finalement.

Il n'ajouta rien de plus, et croisa les jambes.

Je suis voué à avoir une vie malheureuse. Je ne serais jamais heureux, alors à quoi bon faire des efforts pour être aimable. Ce n'est que perte de temps après tout...

Nous arrivons bien rapidement au restaurant que mon père avait réservé. Il est très chic, et surtout très cher. Je me demande ce que mon père ferait s'il était un jour privé de tout son argent.

Nous nous installons, et commandons. Un silence glacial s'impose et aucun de nous ne daigne parler. Seuls les bruits de fonds sont audibles.

— Papa... Je suis désolé pour mon comportement tout à l'heure, c'est juste que je ne suis pas trop d'humeur, finis-je par dire.

— Ce n'est rien Nick, c'est oublié. Quelle mention as-tu eu au bac ? Je suis désolé, je n'ai pas eu le temps d'aller voir les résultats..., me demanda-t-il, intéressé.

Il a toujours été très intéressé par ma vie, bien qu'il ne vivait pas avec moi. Il est différent de tous ces grands patrons froids, et égoïstes.

— Très bien.

Ses yeux s'illuminèrent, et un sourire étira ses lèvres.

— Je suis fier de toi fiston, souffla-t-il, en levant son verre.

Je levai le mien et nous trinquâmes de bon coeur. Je me forçai à sourire afin de faire bonne figure, mais je ne pensais qu'à une seule chose. Que faisait-elle ? Était-elle heureuse ?

Oui, sûrement, quelle question...

***

Mon père ne cessa de faire des éloges sur sa chaine d'hôtels, et en particulier sur celui qu'il comptait me confier : "Sunrise Hotel".
C'était un des plus fameux aux États-Unis, et il avait une pleine confiance en moi sur ce coup-là. Néanmoins, il fallait d'abord que je fasse mes études : 5 ans pour devenir manager. 

Cela fait beaucoup, mais on dit qu'il faut cravacher pour obtenir ce qu'on veut, alors je le ferai. J'y arriverai, je réaliserai mon rêve.

Je rentrai quelques heures plus tard, et me jetai sur mon lit. Je m'endormis rapidement, fatigué par cette journée.


#PDV Léa :

Dring, dring !

Une nouvelle journée qui commence. Une nouvelle journée sans lui

Malgré tout, je trouve la force de me lever.
J'ai déniché un petit boulot dans un café, et je compte bien travailler dur afin de faire de petites économies.

La soirée d'hier s'est plutôt bien déroulée, mais je suis très fatiguée. On m'a félicitée plus de 30 fois, et je ne vois pas pourquoi.
Je n'ai pas eu "Très bien", comme je le voulais...

Et lui ? Qu'a-t-il eu ? Je ne le saurai sans doute jamais bien que sois quasi sûre qu'il ait eu "Très bien". Il était un élève modèle, un peu intello sur les bords, je ne doute pas qu'il a eu ce qu'il voulait...

Bon, je dois me reprendre. J'ai un boulot maintenant !

Je me dirige vers la salle de bains, fait ma toilette, et pars ensuite me changer. J'opte pour un pantalon rouge vif, et une chemise blanche simple à manches courtes. Je mets mes lunettes de soleil, et salue ma soeur en bas.

— Salut Léa ? Où tu vas comme ça ? me demande-t-elle.

— J'ai un boulot, si tu avais oublié, dis-je avec un sourire en coin.

— Ma soeur a grandi tellement vite ! s'exclama-t-elle en faisant mine de pleurer.

Je pouffe, et sors. Le soleil tape sur ma peau, et je ne peux m'empêcher de me sentir heureuse. J'ai le droit après tout.

***

J'arrive au café quelques minutes plus tard. Je cherche la gérante, et la salue.

— Bonjour Madame, la saluai-je, avec un sourire.

— Bonjour Léa. Appelle-moi Marie d'accord ? m'intima-t-elle, avec un clin d'oeil.

— Très bien, acquiesçai-je.

— Tiens, voilà un tablier, qui est aussi ton uniforme, me dit-elle, en me tendant un vêtement blanc. Je l'attachai autour de ma taille, et me tournai vers elle.

— Je t'ai déjà fait faire le tour la dernière fois, tu peux commencer Léa, m'ordonna-t-elle, tout en me donnant un chiffon et un produit de nettoyage.

Je compris, et me mis à la tâche. J'astiquai toutes les tables, et heureusement, je finis avant que les premiers clients ne se pointent. 

Marie me félicita, et m'intima ensuite d'aller derrière la caisse, tandis qu'elle était en salle. Elle me dit d'observer sa technique, afin que dans l'après-midi je puisse le faire, ce que je fis. J'apprends vite, et en une heure, je savais déjà tout sur la manière de servir les clients.

J'étais vraiment contente. J'avais un boulot... Bien que ce ne soit que saisonnier. J'espère que je pourrai au moins accomplir cela.

***

— Tu as très bien travaillé. C'est la pause, tu peux rester, tout comme tu peux t'en aller et revenir tout à l'heure. Tiens, c'est offert par la maison, me dit Marie, en me tendant un croissant et une tasse de chocolat chaud.

À la vue de ce petit déjeuner, mon ventre gargouilla. J'avais oublié de manger ce matin !

Maria pouffa à l'entente de mon ventre. 

— Merci, c'est très gentil ! m'exclamai-je gênée, en acceptant l'encas.

Je sortis de la boutique, et commençai à manger. Je savourais le croissant tout juste sorti du four et le chocolat tout juste préparé par les soins de Marie.

La brise s'était levée, soulevant mes boucles brunes. Je fermai mon manteau, histoire de ne pas avoir froid, et mon regard se posa sur une agence de voyage.
Je ne l'avais jamais vue auparavant...
Je m'approchai, et regardai les brochures. Parmi toutes les couleurs et calligraphies, un flyer attira mon attention. 

Je le pris, et examina les offres. C'était une chaine d'hôtels de luxe nommée Anderson Hotels. J'avais déjà entendu parler de cette entreprise. Elle était très réputée et accueillait même des stars des plus célèbres. Ce nom raviva malgré tout d'affreux souvenirs en moi. 

Nick Anderson.

Se pourrait-il que... Non, son père travaille dans une entreprise, et non dans une chaine d'hôtels. Enfin, c'est ce que Nick à daigné m'avouer sur lui. Il n'aimait pas parler de ses parents, et je n'ai jamais su pourquoi...

J'emportai la brochure avec moi et retournai au café.

— Ah enfin ! J'ai cru que tu t'étais sauvée ! s'exclama Marie en venant me voir.

— Désolée... J'ai vu l'agence de voyage et je n'ai pu m'empêcher d'aller voir, dis-je, gênée.

Elle me rassura et m'indiqua que la table 5 voulait passer commande. J'ôtai donc mon manteau, et pris mon calepin, puis j'allai à la table 5.

— Bonjour ! Madame, Monsieur, que désirez-vous ? demandai-je, souriante.

— Bonjour, alors je voudrais bien un café, et Rosa, que veux-tu ? commença l'homme.

— Un thé au lait si vous avez ça merci, m'indiqua-t-elle.

— Bien sûr, je vous emmène ça tout de suite, leur-dis-je après avoir noté la commande sur mon carnet.

J'en informai Marie, et repartis vers d'autre tables.

***

Toute l'après midi, j'étais en salle. Je servais, prenais les commandes, et souriais à longueur de temps. J'en avais presque mal à la mâchoire, à force.

Un homme était venu à 14 heures, et était resté tout l'après-midi. Marie était allée le voir, et il lui avait commandé un café.
Il avait ensuite dit qu'il resterait un peu afin de réfléchir.
Il portait un manteau avec un col, un béret ainsi que des lunettes de soleil. Il me rappelait étrangement quelqu'un, mais je m'enlevai vite cette idée de la tête.
Il ne pouvait pas être ici, non. 

Il était aux États-Unis.

Lorsque nous nous apprêtions à fermer, il se leva, et vint payer au comptoir. Il me tendit sa carte, et lorsque nos mains se frôlèrent, un courant électrique me traversa de haut en bas.
Il paya, et je revins à moi. C'était lui, j'en étais sûre.

J'enlevai mon tablier rapidement, et le donnai à Marie. 

Je sortis en trombe, et vis l'homme au bout de la rue. 

— Attendez ! m'écriai-je, dans l'espoir qu'il s'arrête.

Je courus jusqu'à lui, mais il tourna. Mais pourquoi fuyait-il ? Je tournai à sa suite, et j'espérais le trouver, mais il avait disparu.

Nick ? Étais-ce toi ?



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Hey guys ! 

Je suis VRAIMENT DÉSOLÉE de ne pas avoir donné de nouvelles ces derniers temps... Je suis en vacances, comme beaucoup, et par conséquent, je me suis automatiquement déconnectée pour profiter à fond de mes vacances... 

Bref, je vous dis mille DÉSOLÉS !!!!

Voici un nouveau chapitre, j'en ai d'autres en réserve, mais je dois encore les relire pour les corriger et les améliorer ^^'

Peut-être que la chanson n'a aucun rapport avec ce qui se passe dans le chapitre, mais je voulais vous la partager... (et je l'ai utilisée pour écrire aussi :))

Bref, j'espère de tout coeur qu'il vous aura plu...

*Était-ce vraiment Nick l'inconnu au déguisement ? 

*Comment était ce chapitre ? 

*Que va-t-il se passer ensuite ? 

VOTEZ, COMMENTEZ, PARTAGEZ, ça fait plaisir ! 


Bye❤︎

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