(Jeffrey *Jeff* en média)

#PDV Léa :

Nick et moi, on est devant la salle de cours. C'est un cours d'histoire, avec... Le professeur pervers. Je redoute tellement sa réaction... Je n'ai pas envie de le dénoncer, car je ne veux pas que cela se répande, et que je devienne le sujet de conversation principal, mais d'un autre côté, il le mériterait largement...

Lorsque nous entrons, je vois que quelqu'un a pris le place de Nick, à côté de la mienne. Mais c'est qui lui ? Je ne me gêne pas pour le détailler. Il est blond, ses yeux sont verts émeraude, et il a une carrure d'athlète. Oh non, je crois que je bave ! En même temps, il y a de quoi... Mais cela m'énerve quand même parce que ce n'est pas du tout sa place.

Nick et moi nous nous jetons un regard incompréhensif, et on reste plantés là comme des poireaux.

— Mademoiselle Nivet, allez vous asseoir à votre place habituelle. M. Anderson, asseyez-vous là-bas, ordonna le professeur, en désignant une place à l'autre bout de la pièce.

Puis, il me regarde avec colère. Mais allez vous faire voir Monsieur ! Je meurs d'envie de le dénoncer, afin qu'il ne puisse plus jamais enseigner... Mais de toute façon, ce sera sa parole contre la mienne, et on pourrait ne pas me croire.

Je vais donc m'asseoir à ma place, à côté du beau blond.

— Salut, dis-je, avec le peu d'enthousiasme que ce professeur m'a laissé pour la journée.

— Hey ! Je suis désolé, je ne savais pas que c'était la place de ton petit-copain..., s'excuse-t-il avec un accent anglais prononcé.

— Non, ce n'est pas toi, ne t'inquiète pas... Oh, et puis ce n'est pas mon petit-copain !!! le rassurai-je. Tu es nouveau ?

Je connaissais bien évidemment la réponse, mais c'était sorti tout seul.

— Oui, je viens d'emménager en France. mais j'ai de la famille ici, donc je sais parler français, m'expliqua-t-il.

Puis, il tourna la tête vers moi, et nos regards se croisèrent. Le vert des siens se mélangea au bleu des miens, et je me sentis comme transportée dans un autre monde, seule avec lui. 

Oh merde, je crois que je suis en train de tomber amoureuse ! Pourtant, je sais que les relations comme celles-ci n'apportent que des problèmes. Je n'ai pas envie de souffrir de nouveau.

Il y a pas longtemps, j'étais sortie avec quelqu'un, et il m'avait larguée comme une moins que rien au bout d'un mois. Je l'aimais profondément, et cela m'a terriblement blessée. Heureusement, Nick a été là pour me réconforter. Il est le seul garçon en qui j'ai désormais confiance.

— Oh, cool, lâchai-je en essayant de paraitre détachée.

Mais pourquoi je réagis comme ça moi ?! Pfff, je suis vraiment nulle !

***

Le cours passe à une vitesse folle, et je ne fais même pas attention aux regards coléreux que le professeur me lance, trop concentrée à discuter avec Jeff. 

Oui, j'ai appris qu'il s'appelait Jeffrey (mais on l'appelle Jeff), il a deux grandes soeurs, et une petite soeur ; il a toujours vécu en Amérique, et ne venait en France que pour les vacances chez ses grand-parents : il aime le surf, le sport en général, et le mixage. Il a déjà menti sur son âge étant plus jeune afin d'animer des soirées à 16 ans. Je trouve ça génial, au moins lui, on peut dire qu'il sait profiter ! 

Il ne prend rien au sérieux, mais il m'a confié qu'il n'avait jamais rencontré quelqu'un comme moi. Il a dit que j'étais super, et qu'il me faisait pleinement confiance. 

À la fin, il me prend la main et m'entraîne hors de la salle. Je peux voir Nick se lever, et me lancer un regard déçu, mais je lui fais vite comprendre de ne pas s'inquiéter, que je revenais vite.

— Je peux savoir où est-ce que tu m'emmènes ? demandai-je.

— Surprise, me répondit-il simplement, avec un clin d'oeil.

Nous nous dirigeâmes vers le portail du lycée, et il m'aida à passer au dessus. J'étais réticente à l'idée de sécher les cours encore une fois, car j'allai me faire tuer par mes parents, mais je me suis dit que ce n'était pas si grave que ça au fond. Ma soeur avait bien fait une fugue, alors ils ne pouvaient rien me dire. 

Alors, je m'étais laissée entraîné dans la tornade Jeff.

#PDV Nick :

Lors du cours, je ne pus m'empêcher de les regarder. MA Léa riait de bon coeur avec lui, ils discutaient et lorsque je vis cette lueur dans les yeux de mon amie, je compris. 

Mon coeur souffrait le martyr, mais je ne pus arrêter de la regarder.
Cette lueur, c'était de l'amour. L'amour sincère, l'amour pur, et non l'amitié.
Les larmes menaçaient de couler à tout moment, mais par chance, aucune d'elle ne réussit à s'échapper de mes yeux. J'aurais perdu ma dignité en un instant, et Léa aurait sans doute compris. 

Or, je ne veux pas ça. Si elle est heureuse avec lui, alors je la laisserai. Mais je n'ai pas envie que cela se finisse comme l'autre fois. Je ne veux pas la voir souffrir de nouveau. Elle avait l'air si triste, si faible... Je l'avais alors consolée comme j'avais pu, mais cela n'avait pas suffit.
Elle se trouvait moche, bête, et pas digne d'être aimée. Je lui avais assuré le contraire, mais elle ne m'avait pas crue, sous prétexte que je disais cela afin de lui faire plaisir.

***

À la fin du cours, ce blond l'emmena dehors, et j'aurais bien voulu protester, mais il ne m'en laissa pas le temps. Léa me lança un regard désolé, puis partit. Et voilà, j'allais encore passer en dernier. Pourtant, qui est-ce qui va la consoler lorsqu'elle sera en peine de coeur ? Moi ! Qui est-ce qui est toujours là pour elle ? Moi... Comment osait-elle me faire ça ?

Je sors moi aussi, et vis le nouveau l'aider à monter au dessus du grillage. Puis, Léa prit sa main, et ils coururent à toute vitesse. Je ne la reconnaissais pas du tout. Ce n'était pas son genre de faire cela...

Je retournai en cours, la tête baissée, et le coeur en mille morceaux.

***

Léa et ce blond ne se sont pas pointés de la journée. Je sens que Léa va se faire décapiter par ses parents... J'espère juste qu'elle n'a pas fait trop de bêtises. De mon côté je n'ai pas du tout suivi en cours, et j'étais comme ailleurs. Je pensais à elle. Je n'ai pas pu m'en empêcher.

Lorsque je fus chez moi, je décidai d'envoyer un message à Chloé afin de la prévenir.

Moi : Chloé, je voulais te prévenir que Léa a séché aujourd'hui. Elle était avec un nouveau, et il ne me paraissait pas très fiable... Préviens-moi quand elle rentre s'il te plait, et ne lui dis pas que je t'ai prévenu merci.

Je pose mon portable sur mon lit, puis pars prendre un douche. Rien à faire, je n'arrive pas à me relaxer. Mes pensées sont tournées vers une seule et unique personne : Léa. Qu'est-ce qu'elle peut bien lui trouver ? Qu'est-ce qu'il a de plus que moi ? Suis-je désagréable ? Non, je ne pense pas... Je sors rapidement, et me jette sur mon téléphone afin de lire ce que Chloé m'a répondu.

Chloé : Merci de m'avoir prévenue Nick. Elle vient tout juste de rentrer, et se fait passer un énorme savon des parents. Ils vont l'envoyer chez Tante Roberte pour les vacances. Bises ❤︎

Sa réponse me rassure, mais je suis quand même un peu triste qu'elle soit obligée d'aller chez sa tante qu'elle ne porte pas vraiment dans son coeur.

***

Durant les jours qui suivirent, Léa emmena le blond avec nous peu importe où on allait. Je me sentais un peu comme la cinquième roue du carrosse, mais je ne dis rien pour ne pas la frustrer. Je voyais les regards qu'ils se lançaient, et je me retenais de pas foutre une tarte à ce Jeff... 

Nous étions en cours de français quand la proviseure entra, et nous demanda à moi et Léa de la suivre. Je tournai la tête vers mon amie, et vit qu'elle était aussi étonnée que moi. Nous décidâmes tout de même de la suivre.

Une fois dans le bureau, elle nous intima de nous assoir, ce que nous fîmes, apeurés. Qu'allait-elle encore nous dire ?  Je me tournai vers Léa et lui lançai un regard du genre : qu'est-ce que t'as encore fait ?

— Mademoiselle Nivet, Monsieur Anderson. Je vous ait fait venir car j'ai grand besoin de vous parler. Regardez ceci, nous dit la proviseure, en tournant l'écran de son ordinateur vers nous afin que l'on puisse voir.

Je fus scotché. Là, sur l'écran, Léa était emprisonnée dans les bras de ce cher professeur blond. Il allait l'embrasser, quand j'arrivai, hors de moi. Je le frappai plusieurs fois au visage puis entrainai Léa avec moi.

Alors, il y avait des caméras ?!

Je regardai Léa, à côté de moi. Elle était bouche-bée, ses yeux bleus devinrent brillants, et ses mains tremblèrent. Je lui pris la main et essaya de la rassurer. 

— Je n'aurais qu'une seule question : pourquoi ne pas m'en avoir informée, Mademoiselle Nivet ? demanda la proviseure.

Léa entrouvrit ses lèvres, mais aucun son ne sortit de sa bouche.

— Madame, avec tout le respect que je vous dois, n'est-il pas un peu tiré par les cheveux d'installer des caméras dans le lycée ? demandai-je.

— Et bien, vous avez raison, mais il y a de ça quelques années, une élève s'était fait violée, et à partir de cet incident nous avons eu la permission d'en mettre partout. Très bonne remarque Monsieur Anderson, expliqua-t-elle.

Un silence gênant s'installa dans la pièce. Une larme dévala la joue de Léa, et la peur m'envahit. Je n'aimais pas la voir pleurer, elle paraissait si fragile, si vulnérable.

— Je... Je ne voulais pas que... Que tout le monde soit au courant..., balbutia-t-elle, en reniflant.

— Je comprends Mademoiselle.... Mais la prochaine fois, tenez-moi au courant. Je pourrai résoudre ce problème au plus vite, afin qu'il ne s'en prenne pas à une autre, expliqua la proviseure avec un sourire chaleureux.

Léa esquissa un timide sourire, et essuya ses larmes.

— Heureusement que votre ami est intervenu, mais je dois quand même le punir. Je suis désolée..., continua-t-elle.

— Faites, il est vrai que je n'aurais pas dû le frapper. C'était sur le coup de la colère, je suis désolé, dis-je, calme.

J'avais écopé d'une exclusion d'une semaine, Léa de quelques heures de colle pour ses séchages de cours, et le professeur d'histoire allait être bientôt remplacé.

Je ne voulais pas laisser Léa avec ce blond toute une semaine, mais j'étais bien obligé... J'espère que cette fois, elle avait retenu la leçon, et qu'elle ne sécherait plus.

J'espérais...

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Hello ! J'espère que ce chapitre vous aura plu, en tout cas, moi, j'ai été très contente de l'écrire... 

*Est-ce que Léa va encore faire des bêtises ? 

*Et Nick, que va-t-il faire pendant cette semaine d'exclusion ?

(Peut-être que la chanson n'était pas très appropriée/en lien avec le chapitre, mais je voulais vous la partager, et je l'ai écoutée en écrivant alors... ^^') 

Bye❤︎