Chapitre 4

#PDV Nick :

Je la prends dans mes bras, en mode princesse, puis je descends lentement les escaliers. Je ne voudrais pas la faire tomber, et la blesser gravement... Je m'en voudrais toute ma vie.

Puis, je descends jusqu'au sous-sol, et observe longuement la voiture bleue nuit qui est garée devant moi. Je m'approche d'une portière, et lorsque je mets ma main sur la poignée, la voiture se déverrouille car la clé est dans ma poche, donc pas très loin.
J'ouvre avec difficulté la portière, et dépose Léa sur le siège avant passager. C'est incroyable qu'elle ne se soit pas réveillée, mais en même temps cela ne m'étonne pas : elle a le sommeil très lourd.

Je l'attache délicatement, puis vais m'asseoir au siège conducteur. J'essaie de retrouver mes réflexes, et lorsque je pense que c'est bon, je démarre, et sors du garage.

Mon père m'a offert cette magnifique voiture l'an dernier, et je ne l'ai conduite que très rarement. J'aime bien marcher à l'air libre, voilà pourquoi. Et puis, c'est une voiture de luxe, et  je n'aime pas vraiment voir les têtes se retourner dans la rue. 

Mon père travaille dans une grande chaine d'hôtels mondialement connue et gagne beaucoup. Il me gâte énormément, malgré tous mes efforts pour refuser ses cadeaux.

Et j'ai 18 ans, alors je ne suis pas en illégalité. J'ai mon permis toujours dans la voiture. Je vois un dos d'âne arriver, alors je m'empresse de ralentir, et je mets ma main devant Léa, de peur que celle-ci tombe en avant. Le dos-d'âne se passe sans incident, et j'arrive bien vite devant la maison de mon amie.

Je coupe le moteur, et sors délicatement Léa de la voiture, après avoir envoyé un message à Chloé. Ce serait bête de sonner, ses parents se réveilleraient. Or, ce n'est pas ce qu'elle souhaite je pense...
Dans mes bras, Léa somnole, et ouvre doucement les yeux. Son regard croise le mien, et l'espace d'un instant je sens comme une connexion particulière entre nous. 

Non, je dois rêver, elle ne me voit que comme un ami.

Elle me caresse la joue de sa main, et je dépose un baiser sur son front, comme à mon habitude. La porte s'ouvre, et Chloé me fait face, dans une grenouillère ornée de motifs licornes. Je pouffe, mais me rembrunis vite lorsqu'elle me regarde avec un colère apparente.

No comment ok ? me dit-elle.

— Très bien madame, dis-je avant de rire.

— Tu peux entrer la poser dans sa chambre s'il te plait ? Je n'arriverai pas à la porter, elle se gave trop de gâteaux..., me dit-elle, tout en regardant sa soeur avec un regard malicieux.

Je ris intérieurement, et Léa fait la moue dans mes bras.

Je rentre silencieusement, et monte doucement les marches. Pourquoi faut-il qu'il y ait toujours des marches ?! Je soupire, et continue ma route. 

Je rentre dans sa chambre (en bordel, comme à son habitude), et la dépose sur son lit. Puis, je la couvre tendrement, et m'apprête à sortir. Avant ça, je l'observe longuement. 

— M... Merci..., bredouilla Léa, d'une voix endormie.

Elle était adorable quand elle dormait.

— Pourquoi ? Pour t'avoir emmené chez toi ? Tu n'aurais pas dormi chez moi de toute manière Léa, dis-je.

— Merci pour tout Nick. Tu es la meilleure personne que j'ai pu rencontrer jusqu'ici, me remercia-t-elle.

Ses joues foncèrent, et à cette vision, mon coeur se mit à battre. Elle était si mignonne...

Je souris, et m'approchai d'elle. Je déposai un baiser sur son front, puis m'en allai rapidement.


#PDV Léa :

Je sens qu'on me soulève, mais je ne peux pas me réveiller. Je suis bien trop fatiguée pour ça... 

Puis, quand je me décide enfin à les ouvrir, mes yeux rencontrent ceux de Nick. Alors, je suis dans les bras de mon ami ?
Il s'approche de mon visage, et dépose un doux baiser sur mon front. Celui-ci est d'une grande délicatesse.

Je me plais bien dans ses doux bras musclés. Je m'y sens en sécurité, en confiance.

J'entends un cliquetis, puis remarque qu'on est devant chez moi. Je vois ensuite ma soeur en pyjama ouvrir, et nous intimer d'entrer. Les deux discutent, et je vois Nick rigoler, mais je n'arrive pas à comprendre ce qu'ils disent, je suis comme dans un état second. Tout ce que je demande c'est d'aller dormir.

Puis, une phrase attire mon attention.

— ... Je n'arriverai pas à la porter, elle se gave trop de gâteaux..., dit Chloé.

Je me tourne vers elle, et lui lance un regard noir. Puis je me mets à bouder dans les bras de mon ami. Il ne me trouve pas grosse lui, hein ? Je ne l'espère pas en tous cas. Peut-être que je suis lourde dans ses bras ?! Oh merde, le malaise...

Nick entre dans ma chambre, après avoir gravi les escaliers. Je vois à ses yeux qu'il est exaspéré par le désordre qui règne dans ma chambre. Mais ce n'est pas ma faute ! À chaque fois que je me motive à ranger, j'y parviens, et deux secondes après c'est re le bordel.

Il me pose sur le lit assez délicatement, contrairement à ma soeur. Je me rappelle d'une fois, elle m'avait carrément jetée sur le lit avant de se barrer. Non, avec Nick, c'est sans douleur, avec douceur.
Il remonte la couverture sur moi, puis m'observe. Pourquoi me regarde-t-il ? J'ai une tâche sur le visage ? Oh mon dieu ! Si c'est le cas, c'est la honte !!!

Je me souvins alors des évènements de la journée, et je me rends compte que j'ai de la chance qu'il soit intervenu ce matin. Qu'aurais-je fait sinon ? Je ne sais même pas jusqu'où ce prof pervers serait allé... Rien que d'y penser, j'avais peur.

— M... Merci..., balbutiai-je. 

C'était la moindre des choses. J'étais une piètre amie...

— Pourquoi ? Pour t'avoir emmené chez toi ? Tu n'aurais pas dormi chez moi de toute manière Léa, me dit-il.

Oh, il n'a pas compris... Il est tellement mignon quand il est comme ça. Pour une fois, je suis plus futée que lui.

— Merci pour tout Nick. Tu es la meilleure personne que j'ai pu rencontrer jusqu'ici, avouai-je, les joues rouges.

Il sourit, et avança vers moi. Il se pencha et déposa un tendre baiser sur mon front. Je lui rendis son sourire, et fermai rapidement les yeux, bouleversée par les évènements de cette journée.

***

Dring, dring !

Ce son, je le reconnaitrai entre mille. Ce stupide réveil, qui d'autre ? Je l'éteins et me lève plutôt facilement. C'est assez rare que je me lève à la première sonnerie... Je ne sais pas ce qui me prend, mais j'espère que je ne suis pas en train de me transformer en intello...

Peut-être que j'ai envie de bien travailler, afin que mes parents passent l'éponge sur mon séchage de cours de la veille...

Je fais ma toilette, et je descends afin de prendre mon petit-déjeuner. En bas, je retrouve Chloé. Pendant que je me fais une tasse de thé, elle me regarde malicieusement.

— Bon, qu'est-ce qu'il y a Chloé ?! Ne me dis pas que tu as tout dit aux parents ?! m'exclamai-je, n'en pouvant plus de ces regards incessants.

— Quoi ?! Non, bien sûr que non, enfin, pour qui tu me prends ?! fit-elle mine de s'indigner.

— Alors quoi ?! demandai-je incrédule.

— Je vous ai vus toi et Nick hier..., dit-elle avec un sourire bête sur les lèvres.

Je me tourne rapidement vers elle, et lui fait les gros yeux. Mais qu'est-ce qu'elle raconte encore, merde ?! Je sens la gêne monter en moi, et j'essaie de paraitre la plus normale possible.

— J'ai vu juste, continua-t-elle.

— N... Non ! Pas du tout, ce n'est que mon ami Chloé enfin ! niai-je.

— Chérie, tu n'as pas vu tes joues je crois..., expliqua-t-elle, tout en partant.

Oh non, ça veut dire que j'ai rougi !!!! Merde, mais pourquoi je réagis comme ça moi ? Nick n'est que mon ami, ok, fichue conscience ? Mais pourquoi mon coeur se met-il à battre anormalement ? IL FAUT QUE JE ME CALME.

Je bois mon thé, et mange une tartine, puis je vais dans ma salle de bains. Je me rinçai le visage avec de l'eau froide, dans l'espoir de me calmer. 

En vain. 

Je me ressassais les paroles de ma soeur en boucle. Mais pourquoi a-t-il fallu qu'elle dise ça ?! Maintenant je vais y penser lorsque le concerné sera avec moi !!!! 

Je me pinçai l'arrête du nez. Je me vengerai. Et puis, c'est ridicule, je vais gâcher notre belle amitié pour des broutilles, mieux vaut que j'oublie toute cette histoire, ou un fossé se creusera entre nous.

Je pris mon sac et marchai en direction du lycée, il faisait froid, aussi je ramenai mes bras devant moi. Quelle idée de mettre une robe aussi ?! J'aurais dû mettre un pantalon...
Soudain, une voiture bleue nuit s'arrêta devant moi. 

La vitre se baissa, et je reconnus le chauffeur.


#PDV Nick :

Je me lève de bonne heure, comme toujours, et je m'assieds devant cet objet, si majestueux, et si simple à la fois. 

Ma mère me l'avait offert, et nous nous amusions à jouer des morceaux à quatre mains ensemble. 

Elle m'a tout appris au piano, sans elle, je serais nul à cet instrument.

Mes doigts effleurent les touches noires et blanches, et rapidement, je me mets à jouer de mémoire sans que je réfléchisse aux notes. 

***

Quelques quinzaines de minutes plus tard, je m'arrête, et vais boire un verre d'eau à la cuisine. Mon regard se pose sur le canapé. Le canapé où Léa s'est endormie hier. 

C'était tout simplement merveilleux : la sensation de son corps sur le mien, le fait qu'elle m'accordait une totale confiance... Au point de s'endormir. Je l'apaisais visiblement, puisqu'elle ne semble pas avoir fait de cauchemar. 

Puis, quand je l'ai portée... J'étais sans doute le seul qui avait pu faire ça. Elle n'avait pas de petit-ami, mais je suis sûr qu'elle aurait tous les hommes à ses pieds si elle le voulait. 

Elle est tellement belle...

Puis, je vis un sac en toile qui appartenait à une personne qui m'était bien familière. Je m'approchai, et le humai. Il sentait son parfum à la vanille, celui qui me grisait lorsque j'étais près d'elle. 

Mais j'étais son ami. Simplement son ami. Meilleur ami même.
J'aurais tellement voulu être plus...

Je pris mon sac de cours, et et son sac, puis descendis au sous-sol. Hier, lorsque j'avais conduit, j'avais bien apprécié. Donc, à partir de maintenant je vais prendre ma voiture disons... 50% du temps. 

Je sortis mes clés, et déverrouillai le véhicule. Puis j'entrai, et posai doucement le sac de mon amie sur le siège passager.
Les souvenirs de la veille refaisaient surface. Je la revoyais : son visage d'ange endormi, ses lèvres entrouvertes, son corps inerte. 

Je trouvais que ce qu'avait dit Chloé était faux. Bien que Léa se gavait souvent de sucreries, elle gardait anormalement la ligne. Non, elle ne faisait pas de sport, mais elle était l'une des filles les plus minces que je connaissais.

Sans m'en rendre compte, j'avais conduit jusque chez elle. Merde, il faut vraiment que j'apprenne à me contrôler. Un jour, je ferais une gaffe, et elle saura tout. Alors, pour sûr, elle s'enfuira en courant, et je l'aurais bien mérité.

Je vis une frêle silhouette marchant seule dans la rue. Sa robe fut soulevée par la brise fraiche, et je la vis frissonner. Elle croisait les bras, de façon à sûrement avoir moins froid. 

J'avançai, et m'arrêtai juste à côté d'elle. Puis, je baissai la fenêtre, et elle plongea son regard bleuté dans le mien. 

Je reçus comme un courant électrique qui me parcourra tout entier. Nous restâmes là, à nous regarder, jusqu'à ce que ma montre ne bipe, nous indiquant qu'il était 8 : 00.

— Monte, je t'emmène, lui dis-je.

Elle ne se fit pas prier, et une fois à l'intérieur, elle souffla afin de se réchauffer.

— Nick, ça va ? Je suis désolée pour hier..., s'excusa-t-elle, avec une voix adorable.

Je lui souris puis démarrai.

— Ne t'inquiète pas Léa. Et sinon, pourquoi as-tu mis une robe ? Il fait plutôt froid..., la rassurai-je, les yeux sur la route.

— ...

J'éclate de rire. Elle peut-être si naïve et idiote parfois !

— Idiote ! Tu vas attraper froid Léa, lui dis-je en pouffant.

— Oui... Et en plus, je n'ai pas pris de manteau..., me dit-elle, gênée.

— Franchement, je me demande ce que tu vas devenir quand tu seras adulte..., me moquai-je.

Elle me poussa gentiment, et nous éclatâmes tous les deux de rire. Je lui fis remarquer qu'elle était assise sur son sac, aussi elle se leva et me remercia de le lui avoir emmené. 

Ce sourire finira par me tuer un jour.

***

— On est arrivés ! m'exclamai-je, en me garant sur le parking du lycée.

— Oui, d'ailleurs, encore merci Nick, me dit-elle, en se tournant vers moi.

Elle déposa un baiser sur ma joue, et sortit de la voiture. Moi, je restai là, sonné.

— Bah, alors ? Tu viens nounours ? demanda-t-elle, en se baissant pour me voir à travers la vitre.

Je sortis de ma transe, et me rendis compte que j'allais tout foirer si je restais comme ça, assis dans la voiture. Je sortis alors, sûrement rouge, car elle lança :

— Ton surnom t'avait manqué hein ? Nounours, nounours ! scanda-t-elle, en me donnant un coup de coude.

Je me tapai le front de ma main. Heureusement qu'elle pensait que ça venait du surnom, sinon, je serais cuit...

— Tu ne changeras donc jamais..., m'exaspérai-je, retrouvant ma couleur normale.

— Non, et comme je l'ai dit, c'est comme ça que tu m'aimes, me dit-elle avec un clin d'oeil.

Je souris, et elle me rendit mon sourire. Nous nous dirigeâmes vers les salles de classes, main dans la main.



------------------------------------------

Hey ! 

Nouveau chapitre, j'espère en tous cas qu'il vous aura plu.

J'ai beaucoup écrit du point de vue de Nick, afin de vous montrer à quel point il tient à Léa. Il l'aime énormément et je pense que vous vous en étiez rendus compte... J'aimerais bien trouver quelqu'un qui m'aime à ce point, pas vous ? ^^

*Comment avez-vous trouvé ce chapitre ?

*Est-ce que vous trouvez que Léa est VRAIMENT VRAIMENT idiote ? (pour ne pas se rendre compte que Nick l'aime, hein, parce que intellectuellement, je pense que ça va...)

Votez, commentez, partagez ! 

Bye ❤︎

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top