Chapitre 29
#PDV Nick :
Je n'aimais pas comment Andrew regardait Léa. Il la regardait comme s'il était prêt à lui sauter dessus, et cela me mettait hors de moi. Cela m'horripilait même !
Lorsqu'il m'avait posé cette question : "Qu'est-elle pour toi Nick ?" Je n'avais pas su répondre... Que répondre de toute façon ? Je ne savais pas moi-même ce que nous étions Léa et moi... Léa, qui, d'ailleurs, m'avait bien remis à ma place de "simple ami". C'est vrai. Je n'ai pas à me mêler de sa vie après tout.
— Donc, pourquoi m'avoir appelée ? demanda Léa, souriante, comme à son habitude.
Malgré tout, je pouvais percevoir de la nervosité dans ses gestes, dans sa voix, dans son regard même. Pourquoi était-elle tendue comme cela ?
— Et bien... J'aurais une "mission" à te confier. Je voulais juste savoir si tu avais quelque chose de prévu ce soir..., dis-je, gêné que Andrew ait à entendre cela.
— Non, pourquoi ? demanda-t-elle, inquiète.
J'entortillais mes doigts, et vis que Léa était tout autant stressée que moi. Bizarre... Andrew, lui, pétait la forme. Il observait si intensément Léa, que je pourrais lui en crever les yeux.
— J'aimerai qu'on se voie pour en discuter hors du bureau, lâchai-je.
Les joues de mon amie rougirent, mais elle essaya de se rembrunir assez vite. Pourquoi fallait-il que ce connard d'Andrew soit là pour assister à cette conversation gênante ?!
— Dîner purement professionnel bien sûr, ajoutai-je, presque aussitôt.
— O... Ok, acquiesça Léa, en hochant la tête.
Je sortis du bureau, et Andrew partit de son côté. Mon "amie" et moi décidâmes du lieu et de l'heure du rendez-vous professionnel et nous nous séparâmes.
— Nick ! s'exclama une vois derrière moi.
Deux bras m'entourèrent le cou, et je sentis le souffle chaud de ma petite-amie s'écraser dans mon cou.
— Kate... Je t'ai déjà dit de ne pas passer à mon bureau, dis-je, exaspéré.
— Mais tu me manquais mon coeur ! renchérit-elle.
Elle m'embrassa furtivement sur les lèvres, et nous discutâmes. Elle me raconta sa journée, et je ne pus en placer une.
— Ce soir, c'est dîner romantique et tu ne peux pas refuser ! déclara-t-elle soudain.
Cette phrase me sortit de mes pensées et je considérai sa phrase. Venait-elle vraiment de m'imposer ce repas ?! Je n'étais pas son petit chien.
— Je suis désolé, j'ai autre chose de prévu, dis-je froidement.
— Non, j'ai dit que tu ne pouvais pas refuser chéri ! s'exclama-t-elle.
Andrew sortit alors de nulle part, et commença à rire sous cape. Ma petite-amie s'écarta de moi, et s'approcha de l'autre homme.
— Oh chut toi hein ! le réprimanda Kate, avec une mine enfantine.
— Vous êtes tellement choux tous les deux ! ricana-t-il, ironique.
Je lui lançai un regard noir, et il partit, continuant à rire. Je n'avais décidément aucune autorité sur lui...
— À ce soir ! me salua Kate avant de partir.
Je n'eus le temps de die quoi que ce soit qu'elle avait déjà disparu.
Dans quelle merde m'étais-je encore fourré ? Devais annuler avec Léa ? Ou avec Kate ?
Kate pouvait se montrer très insistante quand elle le voulait. Et si je ne venais pas à son diner, elle me ferait la tête pendant bien longtemps, et elle peut être bien insupportable des fois...
Mais d'un autre côté, le diner avec Léa était purement professionnel. Si je n'y assistais pas, cela voudrait dire que je fais passer ma vie privée avant mon boulot... Ce n'est pas l'image que je veux qu'on aie de moi.
Bon, je verrai bien ce soir...
#PDV Léa :
J'arrive au café avec quelques minutes d'avance, ce qui est une grande première. Je suis quasiment 100% du temps en retard, et Nick peut en témoigner. Il en a bavé quand nous étions plus jeunes... Ah, me remémorer tous ces bons souvenirs, me met dans un état d'euphorie inexplicable.
Je regarde mon portable, et remarque qu'il est 19 : 47. Le rendez-vous était bien à 19 : 30 non ? Me serais-je trompée dans les horaires ?! Je suis pourtant sûre d'avoir entendu 19 : 30...
Je décide de lui envoyer un message et attends impatiemment sa réponse. Est-ce une blague pour me faire vivre ce qu'il a subi quand nous étions amis ? Non, je me fais des idées... Nick n'est pas comme ça.
Cinq minutes plus tard, j'étais toujours là, en train d'attendre bêtement mon patron qui ne viendrait certainement pas. Et s'il lui était arrivé quelque chose de grave ?! Je souffla afin de me calmer, et vis une silhouette masculine s'approcher de moi.
L'homme s'assit en face de moi, et plongea ses yeux verts émeraudes dans les miens.
— M. Smith, mais que faites-vous là ? demandai-je, surprise.
Il esquissa un embryon de sourire, et me détailla sans aucune gêne. Il faut dire que j'avais passé plus de 30 minutes à choisir ma tenue.
Le simple fait que Nick la voie me mettait dans tous mes états.
J'avais donc finalement opté pour une robe noire, assez classique, mais simple, accompagnée d'escarpins noirs. J'avais ramené ma chevelure dans un chignon soigné, et m'étais maquillée légèrement.
Tout ça dans l'espoir que Nick me complimente. Je ne sais même pas pourquoi je m'attendais à ce qu'il me dise que j'étais belle, ou quoi que ce soit d'autre... Ce n'étais pas mon petit-ami, pourquoi m'obstinais-je à attirer son attention ?
Je n'en sais rien. Le coeur doit avoir ses raisons.
— Vous êtes à croquer, souffla mon interlocuteur, me ramenant au présent.
Je sentis mes joues se teinter de rouge, et je baissai les yeux.
— Et vous êtes terriblement mignonne lorsque vous faites ça, ajouta-t-il.
La gêne montai en moi. Venait-il vraiment de dire ça ?!
— M... Merci, bredouillai-je. Vous aussi.
Son sourire s'élargit, comme si j'avais dit quelque chose d'extraordinaire.
— Venez-vous vraiment de dire cela Mademoiselle Nivet ? demanda-t-il, malicieux.
Je ne rétorquai pas. Qu'allai-je bien pouvoir répondre à ça ?!
— Je vois. Puis-je vous offrir un verre alors ? demanda-t-il, après un silence interminable.
— Je ne bois que très rarement désolée, dis-je.
— Je vous offre un café dans ce cas, insista-t-il.
Son offre se répercuta dans mon esprit plusieurs fois. Et si Nick arrivait finalement ?
— Je sais que vous attendez quelqu'un, mais avec 20 minutes de retard, je pense qu'il est inutile d'espérer, m'informa-t-il.
J'hésitai encore quelques minutes, mais le sourire rassurant de M. Smith me décida à accepter.
— Très bien alors..., dis-je, déçue.
J'avais tellement attendu ce moment où je reverrai Nick, que ce lapin me blessait profondément. Je n'aurais jamais pensé avoir envie de revoir Nick.
Il m'avait abandonnée, laissée seule, et maintenant que je l'avais pardonné, je voulais être en sa compagnie. Ma logique était vraiment bizarre...
M. Smith commanda nos deux cafés, et nous nous regardâmes longuement dans le blanc des yeux, en silence. Je ne savais que dire pour briser ce silence atrocement gênant, alors je me tus, et commençai à siroter mon café.
— Alors... Quand êtes-vous arrivée dans l'entreprise ? me demanda-t-il.
Je levai les yeux de mon breuvage, et réfléchis.
— Il y a à peu près 5 mois... Et vous ? demandai-je à mon tour.
Il sourit, et j'en vins à me demander si j'avais dit quelque chose de mal.
— J'ai dit quelque chose de déplacé ? demandai-je, paniquée.
— Oh non, vous ne pouviez pas savoir... Je suis pas à proprement parler "dans" l'entreprise, mais je me vois souvent attribuer des tâches pour elle. Je suis un peu un associé, ou un collaborateur si vous voulez, expliqua-t-il.
Je rougis, et m'excusai.
— Puis-je vous poser une question ?
J'acquiesçai.
— Si ce n'est pas trop indiscret, quelle est la nature de votre relation avec M. Anderson ? demanda-t-il, enfin.
Sa question me cloua sur place. Je mis du temps à trouver quelle réponse je pouvais bien donner, bien qu'il fut évident que Nick et moi, ne sommes que des amis...
— Nick ? Nous ne sommes que de simples amis..., soufflai-je, gênée, en détournant le regard.
M. Smith me regarda intensément, et je sentis la chaleur monter en moi. Je n'aimais pas trop ça...
— Le simple fait que vous l'appeliez Nick laisse entendre qu'il y a bien plus entre vous.
— Je ne vous suis pas. J'appelle tous mes amis par leur prénom, répliquai-je.
M. Smith se leva et mit son manteau.
— Je vous ai vus tous les deux. Les regards que vous vous lancez, les petits gestes attentionnés l'un pour l'autre. Vous pourrez dire ce que vous voulez, je sais qu'il y a plus qu'une simple amitié entre vous, me dit-il.
— Bon, nous étions meilleurs amis autrefois. Cela vous convient comme réponse ? lâchai-je, irritée.
— Mlle Nivet. Vous savez très bien ce que je veux dire. Bon, maintenant, je dois y aller. À bientôt, j'espère, me salua-t-il, avec un sourire malicieux, en partant aussi vite qu'il était venu.
Je restai là, assise, seule à ma table. Soudain, mon regard se posa sur la vitre, et j'observai le paysage. Une silhouette était là, me regardant.
Un homme aux cheveux noirs et aux yeux gris.
Je pris rapidement mes affaires, et sortis en trombe du café.
— Nick ! Enfin ! Où étais-tu ? demandai-je paniquée.
La conversation que j'avais eue plus tôt avec M. Smith me revint en mémoire. Merde, non, pas maintenant... Et voilà que je m'imaginais encore des choses de plus en plus farfelues... Et s'il disait vrai ? Non, impossible. Nous sommes AMIS, ok conscience ?
— Tu n'as pas l'air de t'en préoccuper tant que ça à ce que je vois. Tu as bien discuté avec Andrew ? demanda-t-il froidement.
Mais qu'est-ce qu'il a ? Je n'ai rien fait de mal, à ce que je sache.
— Monsieur est de mauvaise humeur à ce que je vois, rétorquai-je en croisant les bras sur ma poitrine.
Nick me lança un regard noir, que je lui rendis et nous marchâmes doucement dans un silence pesant. Je n'avais pas envie de lui parler, à cet imbécile.
Comment osait-il me dire que je ne me préoccupais pas de lui, alors que je l'avais attendu plus de 30 minutes ?! Si je ne tenais pas à lui, je serais déjà rentrée chez moi, non ?
Et puis, ce n'est pas moi qui ait demandé à ce M. Smith de venir me parler, ou même me rejoindre. Il l'avait fait tout seul, et il aurait été impoli de ma part de ne pas lui répondre.
— Tu es magnifique, murmura-t-il.
Je tournai la tête vers lui, surprise. Avait-il réellement dit cela ou avais-je rêvé ? Cette petite mais touchante phrase me mettait dans tous mes états. Je sentis mon coeur s'emballer et mes joues s'enflammer. Oh non, il faut que je redescende sur Terre.
— M... Merci Nick, soufflai-je, en fixant le sol.
Nick s'approcha de moi et m'attira contre lui. Il me prit dans ses bras et me serra fort. Je me sentais incroyablement bien dans ses bras, comme en...
Sécurité.
Je me remémorai la fois où il m'avait ramenée chez moi quand je m'étais endormie chez lui. Il m'avait portée jusqu'à ma chambre et m'avait saluée. J'avais été si bien dans ses bras... Ils étaient si doux, on aurait dit que Nick marchait sur des oeufs afin de ne pas me secouer. Ces moments me manquent horriblement...
— Je suis content de t'avoir retrouvée Léa, me chuchota-t-il dans mon cou.
Son souffle chaud s'écrasa sur ma nuque, et me fit frissonner.
— Moi aussi Nick, répondis-je, en répondant à son étreinte.
Nous nous serrâmes fort, et, sans que je m'y attende, Nick me souleva et commença à marcher.
— Mais qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais ?! m'écriai-je malgré moi, les joues en feu.
Un rictus apparut sur son visage, et je fis la moue.
— C'est gênant Nick !!!! On n'est plus des enfants, tu le sais ça ?! m'exclamai-je, face à son silence. Et où est-ce que tu m'emmènes, hein ?!
Cette fois-ci, Nick s'arrêta, et plongea son regard gris dans le mien. Nous étions dans un autre monde, déconnectés de la réalité, seuls.
— Je me rachète, dit-il finalement.
— Comment ça ? demandai-je, confuse.
— Tu verras.
Il se remit en route, et fit exprès de tournoyer sur lui même afin de me donner quelque frissons. Malgré tout, j'avais confiance en Nick. Je lui accordais même une confiance aveugle. Il était bien le seul...
Avec tout ce qui s'est passé avec Jake, je ne referai plus la même erreur de sitôt... Il m'a trompée, mais aussi humiliée, d'une certaine façon. Je ne revivrai plus ça.
Jamais.
Nous arrivâmes bien vite sur un pont, et Nick me posa doucement. Je me mis debout, et épousseta mes vêtements. Heureusement qu'il n'y avait eu personne dans la rue à ce moment-là... Nous sommes adultes maintenant, il faut que nous fassions plus attention je pense.
D'ailleurs, que dirait sa petite amie si elle aurait eu vent de la façon dont Nick et moi "discutons" ? Elle en serait furieuse, je le sais.
Je sentis une main agripper la mienne, et Nick me tira vers l'avant. Au bout du pont se trouvait un marchand de glaces ambulant. Nick s'approcha et prit un cornet vanille.
— Et voilà ! s'exclama-t-il, en me présentant l'unique cornet.
Nous aimions tous les deux la vanille, mais... Nous allions partager ? Je me tus. Je ne voulais pas gâcher ce bon moment.
Nous mangeâmes donc tous les deux la glace vanillée, et pendant que nous mangeâmes à la petite cuillère nos nez se touchèrent. Je frissonnai et je vis Nick en faire de même.
Puis, nous éclatâmes de rire.
J'avais vraiment passé un bon moment en sa compagnie. ces moments m'avaient terriblement manqués.
#PDV Nick :
Je l'emmenai manger une glace.
Elle était vraiment sublime dans cette robe noire. J'en avais même l'envie de l'embrasser, d'aller plus loin. Heureusement, je réussis à m'abstenir, mais je ne sais pas encore pour combien de temps...
Avec le temps, mon envie d'elle augmente chaque jour. J'ai envie d'être à ses côtés, de la sentir, d'avoir son contact.
Je commandai un cornet exprès, déjà parce que nous aimions tous les deux la vanille, puis, pour que l'on puisse le partager. Je sais, je n'aurais pas dû. C'est ce que font les couples, or Léa et moi n'en sommes pas un. Malheureusement.
Je joue avec le feu.
Puis, notre dessert terminé, nous marchâmes un peu, et je la repris dans mes bras. J'aimais la sensation de son corps sur le mien, de ses membres touchant les miens. Je mettais tout ceci sur le compte de l'amitié, mais la réalité était tout autre...
— Nick ! Mais enfin ! Repose-moi ! s'exclama-t-elle, dans mes bras.
Elle commença à se débattre, mais finit par abandonner, face à mon obstination sans failles.
Elle posa ses mains sur mon torse et je ne pus m'empêcher d'avoir peur qu'elle entende les battements accélérés de mon coeur affolé par notre proximité. Heureusement, je pouvais prétendre que cela était dû à notre "course"...
Elle ferma ensuite les yeux, et je l'entendis marmonner quelque chanson du moment. Elle avait toujours aimé chanter, mais ne le faisait jamais en public. Son seul public, justement, c'était moi, et j'en étais ravi. Elle chantait merveilleusement bien, mais j'aimais la charrier à ce sujet.
— Toujours comme une casserole à ce que je vois, laissai-je échapper.
Elle ouvrit les yeux, et fit la moue.
— Et toi, toujours aussi sévère. Tu critiques sans même essayer. Je suis sûre que tu es pire que moi, répliqua-t-elle.
— Au moins, nous serions deux, ajoutai-je dans un sourire.
Elle me le rendis et je faillis fondre. Ce sourire m'avait bien manqué.
— Je ne suis pas trop lourde au moins ? demanda-t-elle, inquiète.
— Je crois bien que si. Tu es même très lourde. J'en ai mal au dos, ricanai-je.
Elle me donna une petite tape, et nous rigolâmes tous les deux. Son rire était magnifique. Ses lèvres s'étiraient dans un sourire sublime.
J'aurais vraiment aimé poser mes lèvres sur les siennes, mis je ne pouvais pas. J'avais déjà commis cette erreur, et je m'étais promis que je ne referai plus.
Je la déposai chez elle, puis, je rentrai chez moi.
Je ne fus pas surpris d'y retrouver une Kate en colère.
-------------------------------------
Hey !
Comment allez vous ?
BONNE ANNÉE !!! Je bous souhaite le meilleur en 2021, la santé, les réussites professionnelles/scolaires, de trouver l'amour, l'argent, et j'en passe...
Bref, merci a vous d'être là, de lire mes écrits, même si je vous l'avoue, ce n'est pas parfait hein x)
*Comment trouvez vous l'évolution de leur relation ?
*Que va-t-il se passer ensuite ?
VOTEZ, COMMENTEZ, PARTAGEZ !!!
Merci encore <3
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top