Chapitre 25

#PDV Léa :

Il était 10 : 47. 

Je n'irai pas au boulot aujourd'hui. De toute façon, hors de question que je croise cet abruti, et il comprendra pourquoi je ne me suis pas présentée aujourd'hui. 

J'étais enfouie sous ma couette, pensant et repensant à Nick. Pourquoi obnubilait-il mes pensées de cette façon ?! Je suis fiancée, quasi mariée, il faut vraiment que je me contrôle.

Une autre question me taraudait, même si elle était idiote. Était-il en couple ? J'avais vu l'autre brune l'embrasser tantôt... Bizarrement, une partie de moi était triste. 

Il avait alors tourné la page. Il ne ressentait plus rien pour moi... Et tant mieux. Il faut croire qu'il ne devait pas beaucoup m'aimer pour passer si facilement à une autre...

Dring, Dring ! 

Je pris mon téléphone et décrochai. 

— Hey ! Ça va chérie ? demanda l'autre voix.

Oh non, pas lui... Je levai les yeux au ciel, et décidai de lui répondre pour qu'il ne s'inquiète pas. 

— Ouais, ouais, ça va..., dis-je.

— Qu'est-ce qu'il y a ma chérie ? demanda-t-il, soudain inquiet.

Et merde. Je vais éveiller les soupçons si ça continue.

— Non, je suis juste fatiguée... Le boulot, tu connais, dis-je.

Il soupira, et nous parlâmes pendant de longues minutes. Bizarrement, cela m'ennuyait plus qu'autre chose. Je ne ressentais plus cette envie de discuter avec lui... Mes pensées étaient tournées vers une autre personne...

Je raccrochai et observai longuement la bague que j'avais au doigt. Et si... Max avait raison ? Et si... Je n'aimais-je pas réellement Jake ? Je n'en savais rien... 

J'étais perdue...

***

La porte toqua. J'allai ouvrir. Grossière erreur. 

— Qu'est-ce que tu fous encore là ?! m'écriai-je, ne me souciant plus de ma grossièreté.

Certes c'est mon supérieur, mais il y a des limites. 

— Tu n'es pas venue au travail. Je suis juste venu voir pourquoi, expliqua mon ex-ami, calmement.

Je posai ma main sur le côté de la porte, et Nick l'observa longuement. Je vis ses yeux perdre en intensité, comme s'il avait vu quelque chose de blessant. 

— Je ne suis pas venue, et je pense que tu sais à qui revient la faute, répondis-je.

— Je sais, renchérit-il, en serrant la mâchoire. 

Je vis qu'il serra les poings, jusqu'à ce que ses jointures blanchissent, et je pouvais voir de la colère dans ses yeux.

— Si tu n'es pas là demain, je te vire, déclara-t-il, le visage fermé.

Cette fois-ci, c'est moi qui serrai les poings. Comment osait-il ?! Je l'observai, ne comprenant pas. Son visage s'était assombri, ses yeux s'étaient éteints.

— Tu n'oserais pas ? demandai-je, sarcastique.

Non, il n'osera pas. C'était mon ami, il ne peut pas me faire ça. Pas à moi. Non...

Nick plongea ses yeux dans les miens, et me répondit :

— Si. J'ai changé tu sais. Si tu nuis à l'entreprise, je n'hésiterai pas à te virer Léa, dit-il, ferme.

Cette fois-ci s'en était trop.

— Pour toi ce sera Mlle Nivet, dis-je, irritée.

Il demeura surpris. Pourquoi, ça je n'en sais rien.

— Tu n'es donc pas mariée ? demanda-t-il, enfin.

— On serait jaloux peut-être ? rétorquai-je, avec un sourire malicieux.

Nick rougit légèrement, mais se rembrunit rapidement.

— Pas du tout. Je suis juste curieux, répliqua-t-il.

Il s'appuya sur la porte, et je devais lever la tête pour lui parler, étant donné notre différence de taille flagrante. Il était si grand... Il avait bien grandi ces dernières années... On ne peut pas en dire autant de moi...

— Je suis fiancée, mais le mariage est prévu pour bientôt, dis-je, bien sèchement.

Le visage de Nick se décomposa, et il se retourna pour partir.

— Bien. Je vous vois donc demain Mademoiselle Nivet, dit-il froidement avant de partir.

Super ! Maintenant j'étais obligée de me pointer demain au bureau... Je claquai violemment la porte avec fracas, et retournai sur mon lit. J'avais secrètement espéré qu'il était venu s'excuser, mais non. Ce connard ne le fera jamais. Comment je venais de l'insulter au juste ? Et voilà, mes émotions parlaient pour moi. 


#PDV Nick :

Ce matin, je suis arrivé au bureau tourmenté. 

J'avais très mal dormi, pensant à Léa. Comment cela avait-il pu se produire ? C'était quand même une sacrée coïncidence... Tiens, en parlant d'elle, elle ne s'est pas pointée de la journée. Je me demande vraiment si elle veut foutre sa carrière professionnelle en l'air pour une broutille pareille... 

J'avais convoqué Mathilde dans mon bureau.

— Mathilde, dis-je en la voyant entrer.

— Nick. Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as l'air vraiment fatigué..., dit-elle, en refermant la porte.

J'attendis qu'elle soit assise, et je plongeai mon regard dans le sien.

Elle est ici. À l'entreprise, avouai-je.

Comprenant tout de suite de quoi je parlais, elle se leva précipitamment, et se mit à faire les cents pas dans le bureau.

— Où est-elle actuellement ? 

— Elle s'appelle Léa... Et elle est chez elle, dis-je. Enfin, je crois.

Le visage de Mathilde s'illumina, et elle revint s'asseoir.

— Je la connais. Nous avons sympathisé. Si tu as besoin, je suis là ok ? 

— Merci... Mais que dois-je faire ? demandai-je.

Mathilde me prit les mains, et souda son regard au mien. Elle me dit que je devais suivre mon coeur, mais surtout aller m'excuser. Je l'avais quand même abandonnée du jour au lendemain... Elle avait raison, mais je ne savais pas si j'en étais capable.

— Vas-y, me souffla-t-elle.

Je me levai, pris mes lunettes noires, mon chapeau, et je sortis. Je marchai jusqu'à ma voiture, et me rendis à son appartement. J'espérai de tout coeur que nous allions nous réconcilier, et peut-être qu'elle avait développé les même sentiments que moi ? 

Je roulais plutôt vite, si bien que je grillai quelques feux au passage. J'arrivai devant sa porte, et je toquai. Elle m'ouvrit et son visage n'était pas très accueillant...

— Qu'est-ce que tu fous encore là ?! s'écria-t-elle.

Est-ce qu'elle avait oublié que j'étais son patron ?! Franchement, elle prend beaucoup de risques...

— Tu n'es pas venue au travail. Je suis juste venu voir pourquoi, dis-je en essayant de rester calme. 

Je dois m'excuser, je dois m'excuser...

Elle ouvrit un peu plus la porte, et posa sa main sur le côté de la porte. Mon regard fut instantanément attiré par un anneau brillant autour de son annuaire. 

Le sourire que j'arborai plus tôt s'effaça et mon humeur devint vraiment maussade. Je serrai fort les poings, et contractai la mâchoire pour ne pas défoncer quelque chose. 

Je dois m'excuser...

Alors, elle était mariée ?! Putain, mais comment j'ai pu être aussi con ?! Qui est ce connard qui me l'a volée ?! 

Elle ne devait vraiment pas m'aimer... Je lui ai tout avoué il y a quelques années, mes sentiments que je nourrissais à son égard, et voilà comment elle le prenait ?! Elle en aimait alors un autre... Je le savais. 

Elle ne m'a jamais regardé comme elle regardait les autres gars. J'aurais dû m'en douter, elle ne me voyait seulement comme un frère. Elle me l'avais pourtant bien clairement dit, mais au fond de moi, une partie de mon coeur avait gardé espoir. 

J'avais finalement bien fait de partir.

— Je ne suis pas venue, et je pense que tu sais à qui revient la faute, répondit-elle, comme si cela ne suffisait pas.

— Je sais, renchéris-je, en serrant la mâchoire à m'en faire mal.

Je l'observai. Elle était si belle, même en colère. Sa chevelure brune semblait si soyeuse et de celle-ci s'émanait un parfum vanillé. Ses petites taches de rousseur brunes contrastaient avec sa peau claire qui paraissait tellement douce... 

J'aurais tout donné pour revenir en arrière et la faire tomber sous mon charme. J'aurais pu l'embrasser à en perdre la raison à cet instant précis. Mais je me rembrunis. Elle était mariée.

Oh et puis, que les excuses aillent se faire foutre. Je ne m'excuserai pas.

— Si tu n'es pas là demain, je te vire, déclara-je, le visage fermé.

Cela m'aurait bien arrangé de le faire dès maintenant, mais je ne peux pas. Ou enfin, je ne veux pas, mais ça, je refuse de l'admettre. 

Je la vis fulminer, elle était si mignonne lorsqu'elle me faisait la tête... Même si j'aurais préféré que nous ne soyons pas en froid.

— Tu n'oserais pas ? demanda-t-elle, sarcastique.

Je regrette déjà ce que je vais dire ma Léa...

Je plongeai mes yeux dans les siens, et lui répondis :

— Si. J'ai changé tu sais. Si tu nuis à l'entreprise, je n'hésiterai pas à te virer Léa. 

Je ne le pensais pas vraiment, mais bon... C'était ce qu'il y avait de mieux à faire.

— Pour toi ce sera Mlle Nivet, m'ordonna-t-elle, furieuse.

Sa phrase me fit l'effet d'une gifle. Mon coeur saignait. Malgré tout, je relevai un petit détail dans cette phrase. Elle avait bien dit Mademoiselle, et pas Madame... Mais alors pourquoi portait-elle un anneau autour de son annulaire gauche ? Tout un tas d'autres questions fusèrent dans mon esprit, et je me retins de les lui poser. Elle trouverait ça extrêmement déplacé, mais je ne pus me retenir de poser celle-ci : 

— Tu n'es donc pas mariée ? demandai-je, en essayant de contenir ma curiosité, tant bien que mal.

— On serait jaloux peut-être ? rétorqua-t-elle, avec un sourire malicieux au coin des lèvres.

Je sentis mes joues se colorer, et je m'empressai de garder mon sang-froid. J'avais une petite amie, et elle ne m'avait pas encore répondu.

— Pas du tout. Je suis juste curieux, répliquai-je, en essayant de me donner l'air crédible.

Je m'appuyai sur la porte, et attendis sa réponse.

— Je suis fiancée, mais le mariage est prévu pour bientôt, me cracha-t-elle, bien sèchement.

Ouch. Deuxième gifle. Je devais vraiment faire comprendre à mon cerveau que cela ne servait plus à rien d'espérer. C'était peine perdue, elle était déjà prise, et il fallait que je l'admette. Je sentis mes yeux s'embuer, mais il était hors de question que je pleure devant elle.

— Bien. Je vous vois donc demain Mademoiselle Nivet, dis-je froidement en me retournant. 

Puis, je quittai le petit appartement. 

Je me sens si lâche de ne pas lui avoir avoué que j'ai encore des sentiments pour elle, comme me l'avait gentiment conseillé Mathilde.
Pourtant, je dois apprendre de mes erreurs.

Il y a 6 ans, lorsque je lui ai tout avoué, elle n'avait rien dit, comme je m'y attendais. Est-ce que ce serait toujours le cas aujourd'hui ? Je ne le saurais quasiment jamais...

Je monte dans ma voiture, et rentre chez moi, dépité.


#PDV Léa :

J'étais à présent seule chez moi. Terriblement seule même. 

J'avais secrètement pensé, ou bien rêvé que Nick et moi on se réconcilierait... Ce n'est absolument pas le cas. Pourtant, je ne comprends pas, j'aime bien être en sa présence, et lui aussi je pense... Alors, pourquoi ça ne colle pas ? 

Lorsque je l'avais revu, mon coeur avait fait un bond dans ma poitrine, mais je vais mettre ça sur le coup de la surprise. Une autre conclusion serait impossible. 

Non, c'était juste de la surprise

Quelqu'un toqua à la porte. Je m'approchai de celle-ci, et demandai qui ce fut. Je ne voulais pas ouvrir à Nick encore une fois, ça non. J'avais bien compris qu'avoir un oeillet était plus qu'important dans mon cas.

Léa, c'est moi ! Jake !

Entendre la voix de mon fiancé me fit bizarrement paniquer. Pourquoi était-il là ? Avait-il appris pour Nick ? Oh merde, il faut que je lui ouvre, sinon ça va être suspect.

Je m'empressai d'ouvrir, et découvris mon homme, debout sur le seuil, accompagné de quelques valises. Dès qu'il me vit, son visage s'illumina, et il vint me serrer dans ses bras.

— Léa... Tu m'a tellement manqué..., me souffla-t-il, dans le cou.

Je le serrai fort contre moi, et souris. Il s'écarta quelques instants plus tard, et pressa ses lèvres sur les miennes. C'était un baiser passionnel, qui prouvait tout l'amour qu'il me portait. Cela me fit étrangement culpabiliser. 

Mais je n'avais rien fait de mal, si ?

Pourtant, lors de notre baiser de retrouvailles, je n'avais rien ressenti. Je n'éprouvais plus cette attirance pour mon fiancé. Non, ça allait sûrement revenir, c'était juste une phase... Non ? 

Arrrg, et voilà que je me remettais à paniquer. Je devais simplement suivre mon destin, qui était tout tracé. Je suis fiancée à Jake, et la suite logique est le mariage. Je devrais sauter de joie à cette idée, mais je n'y suis pas très enthousiaste...

— Léa ? demanda une voix.

Je sortis de mes pensées, et vis que Jake était sur le seuil, en train de rentrer ses valises.

— Oui chéri ? répondis-je.

— Où est-ce que je pose mes affaires ? demanda-t-il.

— Tu... Tu vas habiter ici ?! m'exclamai-je, incrédule.

Il acquiesça et s'approcha de moi. Il prit mon visage en coupe, et plongea son regard bleu dans le mien.

— Tu n'as pas l'air ravie... Si ce n'est pas ce que tu veux, je peux toujours aller à l'hôtel..., proposa-t-il, une mine désemparée sur le visage.

Merde. Boulette sur boulette, vraiment... Il va finir par tout découvrir, je suis une piètre menteuse...

Il me faisait de la peine, j'étais en train de le blesser...

— Non, non, ne t'en fais pas ! Ça m'a juste surprise. Tu es le bienvenu chéri ! m'exclamai-je, en souriant de toutes mes dents.

Il m'embrassa furtivement, et retourna à ses affaires. Je l'aidai, et en moins d'une heure, ses affaires étaient rangées à côté des miennes. C'était comme s'il avait toujours vécu ici, et je l'avoue cela me faisait peur... Je n'ai jamais dormi avec Jake, et j'ai peur qu'il essaie quelque chose cette nuit... 

Ce n'est pas que je ne veux pas, mais je ne suis tout simplement pas prête. J'espère qu'il le comprend, sinon, ça risque d'être gênant toute cette histoire.

Un autre homme obnubilait mes pensées. Je n'arrivai pas à faire quelque chose sans penser à lui. Même quand Jake m'embrassait, le visage de mon ex-ami me revenait en mémoire. 

Mais putain, qu'est-ce qu'il m'arrive ?! Mon pauvre Jake... Je devrais lui en parler non ? Oh, et puis, je le ferai plus tard...

***

Quelqu'un toqua à la porte, encore. Mais qui était-ce ? Ils s'étaient tous concertés pour venir me rendre visite aujourd'hui ?!

J'allai ouvrir, pour le troisième fois de la journée, et découvrit Mathilde, ma collègue, toute souriante sur le pas de porte.

— Mathilde ! Ça va ? demandai-je, en lui faisant la bise.

— Très bien et toi ? me répondit-elle.

J'acquiesçai et l'invitai à entrer. Elle m'expliqua alors qu'elle était inquiète pour moi car elle ne m'avait pas vue au boulot, et se retourna ensuite, pour faire face à Jake. Je soupirai. Jake allait encore s'inquiéter...

— Tu n'es pas allée au boulot aujourd'hui ?! Pourquoi ? demanda Jake, une mine inquiète sur le visage.

Chéri... On en parlera plus tard, tu veux bien ? murmurai-je avec un sourire qui se voulait rassurant.

Il acquiesça, et je me tournai vers Mathilde.

— Mathilde, voici Jake, mon fiancé. Jake, Mathilde, ma collègue, présentai-je. 

Ils se serrèrent la main, et Mathilde demanda à m'emprunter quelques minutes, chose que Jake accepta volontiers.

— Ouh... T'as tiré le gros lot, à ce que je vois ! me taquina-t-elle, en me donnant un petit coup.

Je sentis mes joues se colorer. Je baissai mes yeux, et me mit à rire nerveusement.

— Alors ? Pour quand le mariage ? me demanda-t-elle.

En effet, je lui avais déjà parlé de Jake, même si elle ne l'avait pas encore rencontré. Elle aussi, m'avait parlé de son copain, qu'elle décrivait comme merveilleux, attentionné et incroyablement intelligent... Un certain Alex.

— Peut-être pour bientôt, répondis-je, un sourire faux aux lèvres.

Je voulais feindre d'être heureuse, mais au regard que me jetait en ce moment même Mathilde, elle n'y croyait pas une seule seconde.

Peut-être ? répéta-t-elle.

Et merde. Encore une bourde. Mais, je ne peux pas lui mentir...

 — À vrai dire... On traverse juste une mauvaise passe, mais je suis sûre que ça va passer, avouai-je, en baissant la tête, honteuse. 

C'est vrai quoi, Jake était le mari idéal. Pourquoi n'étais-je pas capable de l'aimer ?!

— Léa ! s'écria Jake depuis le salon.

Je vins le rejoindre, et tombai des nues devant la personne qui était en ce moment même dans mon appartement. Un jeune homme aux cheveux bruns, tirant sur le noir, et aux yeux gris était debout dans mon salon.

Il riait avec Jake, mais dès qu'il me vit, il se rembrunit. 

Nick.

Deux fois en une journée, c'est un record dis donc ! 

J'EN AI PLUS QU'ASSEZ !!! POURQUOI LA VIE EST-ELLE AUSSI CRUELLE AVEC MOI ?!!!

Je m'éloignai de Mathilde, et pris rapidement le bras de Nick pour l'emmener dans la cuisine, sous le regard suspicieux de Jake.

Qu'est-ce que tu fous ?! Tu veux que je t'accuse d'harcèlement ou quoi ?! m'exclamai-je.

— Relax Mlle Nivet, dit-il, en insistant sur les deux derniers mots. Je suis juste venu t'annoncer que tu allais partir avec Mathilde en infiltration dans un hôtel du coin. J'avais besoin d'être sûr de ta réponse, expliqua-t-il. 

Je me tapai le front de ma main.

— Et un mail n'aurait pas pu régler ce problème ? demandai-je exaspérée.

— Non. J'avais besoin d'une réponse rapide, dit-il. D'ailleurs, ce Jake est bien sympa. C'est ton cousin ? demanda-t-il.

Ah oui, j'ai un cousin prénommé Jake. C'est pourquoi cela peut prêter à confusion... Je me réjouissais d'avance de ce que j'allais lui annoncer. Et dire qu'il rigolait avec mon fiancé ! Je ne sais pas s'il est son rival, mais cela risque d'être bien marrant...

Je m'éloignai de Nick, et me retournai avant d'arriver vers Jake et Mathilde.

— C'est mon fiancé, soufflai-je, un sourire malicieux aux lèvres.

J'accompagnai ma phrase d'un clin d'oeil, histoire de l'embêter un peu. Je sais, je suis sadique. Mais en même temps, c'est lui qui a été la cause de toutes mes souffrances durant ces dernières années. 

Il m'a fait du mal, je lui en fais : logique.

Je le vis perdre son sourire, et serrer les poings. Dieu qu'il était mignon quand il faisait ça ! Merde, qu'est-ce que je viens juste de dire ?! J'ai dit qu'un autre homme que mon fiancé était mignon... Super. Encore heureux que je ne l'ai pas dit à voix haute...

Je me tournai vers Jake, les joues pivoine. Mathilde le remarqua, et commença à rire sous cape. Dès qu'elle vit Nick en colère derrière moi, elle s'empressa d'aller le voir et elle perdit son enthousiasme. 

Je préférais ne pas me retourner. Je ne voulais pas voir le mal que je lui avais fait, bien qu'il l'avait amplement mérité.

— Hey... Ça va chérie ? me demanda Jake, en caressant ma joue de ses pouces. 

J'acquiesçai, et il s'approcha pour poser délicatement ses lèvres sur les miennes. Ses lèvres étaient douces, agréables, mais elles ne provoquaient plus cette petite étincelle en moi. 

J'entendis une porte claquer, et vis que Nick avait quitté mon appartement.

— Bon, bah je vais vous laisser hein... Le patron veut juste savoir si tu es ok pour le projet, dit Mathilde.

Je me tournai vers elle, et lui répondis par l'affirmative. J'étais incapable de parler.

— Ok, alors je dois t'informer qu'on commence dans une semaine environ, mais je te redirai les dates précises. 

— Merci Mathilde. À demain ! la saluai-je alors qu'elle partait.

— À demain Léa. 



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Hey ! Ca va ? Deuxième confinement, youpiii ! T-T

Alors ? 

*Comment était ce chapitre ? 

*Avez-vous envie de gifler Léa, pour qu'elle arrête d'être sadique avec ce pauvre petit Nick ? 

*Nick ferait mieux de tout oublier avec Léa ou persévérer ? 

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Bye <3

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