Chapitre 24


« Super, que nous reste-t-il encore ? »

#PDV Léa :

Ma journée finie, je rangeai mes affaires, et sortis de la section bureau. Je soufflai, soulagée de cette journée. J'arrivai en bas, et retrouvai Mira au téléphone. 

J'attendis qu'elle finisse, et j'ouvris la bouche pour la saluer, mais elle fut plus rapide.

— Il veut te voir, souffla-t-elle, sérieuse.

Je souris nerveusement, ne comprenant pas.

— Qui veut me voir ? demandai-je, à mes risques et périls. 

Je ferais peut-être mieux de partir en courant... 

— Le patron, répondit Mira, inquiète de ma réaction.

Je pris un peu de temps à réaliser ce qu'elle venait de dire. Le patron veut me voir ?! Le patron, le patron... LE PATRON !!!!! Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire ?! J'étais cuite, c'est bon. Le rythme de mon coeur accéléra, encore et encore. Je n'arrivais plus à respirer, trop terrifiée par ce qui allait se passer. Mira me rassura du mieux qu'elle put, mais rien n'y faisait. Je ne pouvais pas me calmer.

— Léa... J'aurais tant voulu t'accompagner... Mais je ne peux pas, je suis désolée. Je dois rentrer, mon mari m'attend, s'excusa-t-elle, en me prenant les mains.

Je lui souris timidement, et lui fis la bise, puis, elle s'en alla. D'autres collègues sortirent de l'hôtel, et je me retrouvai seule dans le hall. Je décidai de prendre mon courage à deux mains et de m'exécuter. Je n'allais pas le fuir toute ma vie non plus... 

Je montai lentement les marches, et croisai d'autres collègues qui me saluèrent. L'hôtel se vidait peu à peu de ses employés. J'arrivai enfin devant la porte du fameux patron.

Est-ce que je ne ferais pas mieux de prendre mes jambes à mon cou ? Je n'en sais rien... 

Tout ce que j'ai entendu sur ce patron, c'est qu'il était le fils du "grand patron", qu'il avait mon âge, mais qu'il avait eu un an d'avance, donc il avait commencé à travailler assez tôt... Tout le monde l'adore, ils disent tous qu'il est plus que gentil avec les employés, mais je ne peux m'empêcher d'avoir peur...

Quelqu'un sortit du bureau, et je reconnus Mathilde. Elle me salua, et nous discutâmes un peu, puis elle m'indiqua qu'il m'attendait. Elle me laissa et je soufflai. Le patron était juste derrière cette porte... Il était juste là, à quelques mètres de moi... Mon coeur accéléra la cadence, et ma respiration se coupa. Malgré tout, je posai ma main sur la poignée, et la tournai avant de pousser la porte. 


#PDV Nick :

J'avais appelé la réception et une certaine Mira m'avait répondu. Je lui avais alors dit que si elle voyait la nouvelle, elle lui dirait que je l'attendais dans mon bureau. 

J'avais hâte de voir son visage, et aussi d'avoir son opinion sur ma façon de diriger cet hôtel. Elle paraissait vraiment avoir de bonnes idées, qui pourraient être plus que bénéfiques pour la compagnie...

Mais avant ça, j'avais convoqué Mathilde afin de l'envoyer enquêter sur un autre hôtel qui ne se trouvait pas très loin. Un autre hôtel nous volait la vedette, et je voulais savoir pourquoi les gens préféraient aller là-bas plutôt qu'ici. C'est vrai quoi ! Qu'on-t-ils de plus que nous ?

Bref, Mathilde a accepté, et je lui ai dit de dire à la nouvelle d'entrer si jamais elle l'a croisait. 

Cela faisait plus de 5 minutes que j'attendais, et je commençais à me dire que Mathilde avait oublié. Je me levai, et fis le tour de mon bureau. 

La porte s'ouvrit, et je vis la fine silhouette de la nouvelle. Elle se retourna tout de suite, et referma la porte, la tête basse. Je me plaça devant mon bureau, attendant impatiemment qu'elle se retourne.

Puis, elle se tourna vers moi, la tête haute. Ses longues boucles brunes encadraient son doux visage au centre duquel trônaient deux yeux bleus océans. 

Nos yeux se rencontrèrent, et je dus m'appuyer au bureau pour ne pas tomber. Une décharge électrique parcourut tout mon corps. Je fermai les yeux plusieurs fois de suite, comme pour vérifier de ne pas être dans un songe. 

Non, je ne rêvais pas, c'était bien elle. Léa... 

— Nick..., souffla-t-elle de sa douce voix, tout aussi choquée que moi.

C'était comme si le temps s'était arrêté. Plus rien ne comptait plus à cet instant qu'elle pour moi. J'aurais voulu la prendre dans mes bras, la serrer fort contre moi, comme pour m'assurer qu'elle ne fuirait pas. Pourtant, ses yeux apeurés m'en empêchèrent. Ils semblaient m'implorer de ne pas faire un seul geste vers elle. 

Son visage se décomposa, et je vis des larmes se former au coin de ses yeux. Le sourire qu'elle arborait plus tôt avait disparu pour laisser place à des lèvres entrouvertes, surprises. Léa tituba, et se rattrapa à la porte, qu'elle ouvrit avant de sortir en courant. 

Je me redressai rapidement, et la poursuivis. Je ne courais pas très vite, dû au choc émotionnel que je venais d'avoir, mais je finis par arriver à quelques mètres d'elle, alors qu'elle était à l'extérieur.

— Léa ! m'écriai-je, dans l'espoir qu'elle se retourne. 

Malheureusement, elle tourna au coin d'une rue, et lorsque j'arrivai moi aussi, elle avait disparu. 

Léa avait disparu.


#PDV Léa :

Je tournai la poignée et poussai la porte. Une fois à l'intérieur, je baissai la tête, couvrant mon visage de mes boucles brunes, et je me retournai vivement afin de fermer la porte. Encore un prétexte. Puis, je me tournai lentement vers mon patron et souris de toutes mes dents.

J'ouvris les yeux, et l'observai. Dire que je l'avais croisé dans la rue il y a peu et que maintenant il était mon patron. Je mourrais d'envie de voir son visage. Il ne portait plus ses lunettes, ni son chapeau habituel. 

Ses cheveux noirs étaient très bien coiffés, et quelques mèches sombres retombaient sur son front. Il était plutôt grand, et imposant... Puis, mon regard s'attarda sur ses yeux. Ils étaient gris, et étaient presque hypnotisants.
Non, j'ai un fiancé. On retourne sur Terre Léa. Son regard se planta dans le mien, et je le reconnus tout de suite. Mon dieu...

— Nick..., murmurai-je malgré moi.

Et merde. Je perçus de la surprise et de la tristesse dans ses yeux. Pourquoi fallait-il que je tombe sur lui ? Pourquoi maintenant ?! J'avais pourtant réussi à l'oublier. J'avais réussi à tout mettre derrière moi, à me convaincre que ce n'était que du passé. 

Pourquoi univers ? Pourquoi être aussi cruel ? 

Tous les souvenirs de mon enfance refaisaient surface. Je vis la salle tanguer autour de moi. 

Je dois sortir. Vite.

Je mis tant bien que mal la main sur la poignée, que je m'empressai de tourner. Je poussai avec peine la porte, et sortis en manquant de trébucher sur la moquette. 

La pièce commençait à devenir étouffante. 

Je me dirigeai alors vers l'escalier, et le descendis le plus rapidement possible, si bien que je faillis tomber au milieu de celui-ci. Ce n'était vraiment pas prudent de descendre des escaliers dans mon état, mais je ne voulais pas qu'il me rattrape.

Oui, il faut que je m'éloigne de lui. Et le plus vite serait le mieux. Il ne faut pas que je le revoie, ou je pourrais...

— LÉA ! s'écria-t-il.

L'entendre prononcer mon nom me procura des frissons. Mais pourquoi je réagis comme ça bordel ?! Il m'a abandonnée, laissée tomber, ce n'est qu'un connard ! Je ne dois pas me laisser attendrir. 

Je ne ralentis pas et me réfugiai dans un bar. Par chance, Nick ne me rejoignis pas, et je soufflai enfin. 

Comment en était-on arrivés-là ? Pourquoi est-ce que je le fuyais ? Je ne savais pas moi-même, mais j'avais réussi de le sortir de ma tête, et voilà qu'il apparaissait pour réduire mes efforts à néant.

— Mademoiselle ? Vous allez bien ? demanda un homme.

Je ne lui répondis pas, et m'en allai. Les larmes que je ne pus réprimer s'échappèrent de mes yeux, et roulèrent le long de mes joues. 

Je pris un taxi et rentrai, désespérée. Qu'allai-je bien pouvoir faire ? L'ignorer ? Impossible, c'est mon patron, je le croiserai forcément au boulot. Démissionner ? Ce travail est toute ma vie. 

Je me pris la tête entre les mains, cherchant une solution à ce casse-tête.

C'est bizarre, mais les histoires d'amours sont toujours compliquées.

Sinon, ce ne serait pas drôle...

***

Et pour couronner le tout, Jake m'appela quelques heures plus tard. 

Je lui envoyai un message disant que j'étais fatiguée et que j'allai me coucher. Je m'en voulais de mentir, mais je le devais. Je ne voulais pas qu'il sache que je n'allais pas bien, à cause d'un autre. Il pourrait s'imaginer des choses...

Qu'est-ce que j'allais faire ? 

Quelqu'un toqua à la porte, et j'allai ouvrir. Ma porte n'avait malheureusement pas d'oeillet, et j'allais en payer les frais.

Derrière la porte se trouvait la dernière personne que je voulais voir ce soir.

— Léa, dit-il.

— Nick, non, je ne veux plus te voir ! m'emportai-je, furieuse.

C'est la vérité.

Je fermai la porte, mais il la bloqua avec son pied.

J'appuyai sur la porte, quitte à écraser son pied, on est pas à ça près de toute façon... Il a déjà piétiné son coeur en me laissant seule et j'ai fait pareil avec le sien car je ne ressentais pas la même chose que lui. 

Super, que nous reste-t-il encore ?

Voyant qu'il ne me lâcherait pas, je m'écartai de la porte, et il entra, à mon plus grand malheur. Ne pouvait-il pas simplement s'éloigner de moi ?! Je n'ai pas envie de replonger dans le passé, et revivre toutes ces souffrances.
Il m'avait lâchement abandonnée, et j'avais dû surmonter cette épreuve seule. De plus, mes parents avaient divorcé et tout un tas d'autres problèmes m'étaient tombés dessus ces deux dernières années.

C'est comme si... Dès le moment où il m'avait quittée, mon monde s'était écroulé.  

C'est dans ces moments-là que j'avais eu besoin de lui. Pas maintenant.

Un silence pesant régnait dans toute la pièce. 

Je savais qu'il avait eu mon adresse car il était le patron et le temps n'était pas à perdre en questions idiotes. 

Je voulais juste savoir pourquoi ? Avait-il été trop lâche pour assumer ses sentiments envers moi ? Avais-je fait quelque chose de mal ? Étais-je insupportable ? Je ne savais pas. Il aurait au moins pu me donner une explication valable ou plus détaillée. 

Lorsqu'il m'avait quittée, il ne m'avait pas dit grand chose à part qu'il m'aimait.
D'ailleurs, était-ce encore le cas ?
Je m'en verrai flattée, mais malheureusement je ne peux pas mettre de nom sur mes sentiments envers lui. De plus, je suis fiancée, je ne peux pas faire de bêtises.

J'allai à la fenêtre, et entendis qu'il me suivit. Il vint se placer à côté de moi, et ensemble nous fixâmes la rue à travers la vitre. 

— Pourquoi ? soufflai-je enfin, brisant le silence.

Ma voix était tremblante, moins forte que je l'aurais voulu. J'aurais voulu que ma voix transparaisse ma colère, mais au lieu de ça, elle exprimait ma tristesse et ma déception. J'avais imaginé pendant longtemps nos retrouvailles, mais jamais je ne m'étais dit que cela se passerait comme ça. 

J'avais pensé que Nick serait revenu quelques semaines après son "départ", et que nous nous serions sauté l'un dans les bras de l'autre, l'histoire définitivement oubliée. 

Or, nous sommes adultes à présent. Nous ne pouvons faire ça, et surtout je ne le pardonnerai pas pour ce qu'il a fait. 

Il a tout foutu en l'air. Il n'en avait pas le droit. Nous avions mis des années à construire cette putain de relation, et il avait tout gâché en partant loin de moi. Cette relation, c'était la notre. Il a été égoïste. Il a merdé, pas moi.

Nick tourna la tête vers moi, et je sentis son regard posé sur moi. J'aurais voulu ne pas me tourner vers lui, mais ses yeux m'attirèrent. Je ne pus réprimer cette envie, et je plongeai rapidement mes yeux dans les siens. 

Je soutins son regard, et me perdis dans ses yeux gris. Même avec Jake, je n'avais jamais ressenti cela.
Mon coeur fit un bond dans ma poitrine, et je sentis mes joues se colorer. Mais qu'est-ce qui m'arrivait à la fin ?! 

— Pourquoi Nick ? réitérai-je, la voix toujours tremblante.

J'étais au bord des larmes.

J'avais besoin d'éclaircir ce mystère.

— Je..., commença-t-il.

Il se gratta la nuque, sûrement en train de réfléchir à la bêtise qu'il allait me sortir. Je n'en pouvais plus. Mon humeur était fracassante, je n'avais plus envie d'attendre qu'il s'excuse, qu'il m'explique. Non, je voulais qu'il s'éloigne de moi.

Je pointai la porte, espérant qu'il comprenne, mais il ne bougea pas.

— La porte, Nick, dis-je, ferme.

Il me regarda, blessé, mais ne bougea pas.
Nick... Sors s'il te plait... Je pourrais faire une erreur irréparable si tu ne t'exécutait pas...

— Mais merde ! Qu'est-ce qu'il te faut à la fin ?! Tu as déjà bousillé ma vie putain ! Tu m'a abandonnée lâchement en haut de la colline, j'ai dû survivre à la solitude, on m'a traitée de folle obsédée par son meilleur ami, j'ai dû voir une psy, Nick ! Même ma propre famille ne m'a pas soutenue ! TU ÉTAIS LE SEUL EN QUI J'AVAIS CONFIANCE, ET TU M'A LAISSÉE DU JOUR AU LENDEMAIN ! éclatai-je, en serrant les dents pour ne pas crier trop fort.

Je le regardai. Il était choqué par tant de violence, pourtant j'étais dans mon droit. Pourquoi se pointait-il chez moi, alors qu'il m'avait abandonnée il y a 6 ans ?!

— 6 ans Nick... 6 putain d'années... SORS DE CHEZ MOI !!! m'écriai-je, hors de moi.

Il baissa la tête, et se dirigea vers la porte, abattu.

Tu étais le seul Nick..., soufflai-je, dans un murmure.

Même si c'est toi qui a créé tout ce merdier... Je t...

Il ferma la porte, et la solitude m'envahit. L'espace d'un instant, j'avais cru enfin retrouver mon meilleur ami... 

Mais non.


#PDV Nick :

Lorsqu'elle avait disparu, j'étais remonté dans mon bureau, et j'avais immédiatement cherché son adresse. Le temps pressait.

Cela me prit un temps fou, étant donné le nombres de dossiers qu'il y avait dans mon bureau... Mais je l'avais enfin trouvé, quelques heures plus tard. 

La revoir m'avait fait ressentir tous ses sentiments que j'avais enfouis au plus profond de moi. Je pensais qu'avec le temps je l'aurais oubliée, j'aurais oublié son visage, que je ne ressentirais plus rien pour elle... Je peux vous dire que c'est tout le contraire. Mes sentiments ne sont que plus forts pour Léa. 

L'amour est une science fascinante.

***

J'arrivai quelques minutes plus tard chez elle, et toquai timidement. Je ne savais pas ce que j'allais lui dire, mais j'en avais besoin. Je ne pouvais pas vivre en froid avec Léa. J'avais besoin de sentir sa présence, de la voir. Elle ouvrit la porte, souriante.

Comme elle était belle... Ce magnifique sourire, ses dents blanches et alignées, ses lèvres rosées...

Ce sourire allait bientôt disparaitre, malheureusement...

— Léa..., murmurai-je.

Elle me vit, et ferma vivement la porte. Je m'empressai de mettre mon pied pour la bloquer mais elle continua de pousser, et mon dieu, ça faisait un mal de chien.
Elle voulait me le broyer ou quoi ?! Ça ne lui a pas suffit de faire souffrir mon petit coeur ? 

— Nick, non, je ne veux plus te voir ! s'exclama-t-elle, agacée.

Comprenant que je ne céderai pas, elle lâcha la porte, et alla à la fenêtre. 

Je pris ce temps pour l'observer. Elle était magnifique, plus belle qu'autrefois, plus femme. Sa chevelure brune était ondulée naturellement, sa peau claire me donnait des frissons, et ses formes étaient tout simplement parfaites.

Qu'est-ce que j'aurais donné pour pouvoir l'embrasser tout de suite... Malheureusement je ne pouvais pas. Il fallait que je mette les choses au clair avant. 

Je la rejoignis, et nous observâmes la rue. Il faisait nuit, mais je pouvais voir les yeux de Léa briller dans la pénombre. Était-elle en train de pleurer ? Oh non, je ne voulais pas ça... 

— Pourquoi ? demanda-t-elle, chevrotante.

Je ne pus répondre.

Je l'observai. Son visage s'était allongé, mais ses traits étaient restés les mêmes. Ses pommettes rosies par un maquillage léger, ses douces lèvres entrouvertes... Et ses yeux. Ses yeux d'un bleu intense. 

Je pourrai m'y perdre, et les contempler jour et nuit sans jamais m'en lasser.

Elle se tourna vers moi et nos regards se soudèrent, le gris des miens et le bleus des siens se mélangeant. Elle m'hypnotisait.

— Pourquoi Nick ? souffla-t-elle, de sa douce voix.

Sa question me prit de court. Je voulais bien mettre tout au clair, mais je ne savais que répondre à ça...

— Je..., commençai-je hésitant.

Merde, il fallait que je trouve quelque chose à dire, et vite. Je me grattai la nuque, gêné. Soudain, elle pointa la porte. Je compris parfaitement, mais je ne bougeai pas. Je devais lui parler, tout lui expliquer. Maintenant.

Mais comment ?

— La porte, Nick, conclut-elle, froide.

Je relevai la tête, et lui lançai un regard triste, elle m'avait encore brisé. Elle seule avait ce pouvoir : celui de me faire monter au septième ciel, tout comme celui de me briser en quelques mots.

— Mais merde ! Qu'est-ce qu'il te faut à la fin ?! Tu as déjà bousillé ma vie putain ! Tu m'a abandonnée lâchement en haut de la colline, j'ai dû survivre à la solitude, on m'a traitée de folle obsédée par son meilleur ami, j'ai dû voir une psy, Nick ! Même ma propre famille ne m'a pas soutenue ! TU ÉTAIS LE SEUL EN QUI J'AVAIS CONFIANCE, ET TU M'A LAISSÉE DU JOUR AU LENDEMAIN ! éclata-t-elle.

Ces révélations me clouèrent sur place. Elle ne m'avait donc pas oublié... Elle avait même pensé à moi durant toutes ses années. Je me rendis compte du mal que je lui avais fait. C'est vrai que j'étais son meilleur ami, et que je l'avais abandonnée... Je me sentis mal tout d'un coup.

— 6 ans Nick... 6 putain d'années... SORS DE CHEZ MOI !!! continua-t-elle.

Mon petit coeur meurtri souffrait. J'avais vraiment gâché notre si belle amitié... Je n'aurais jamais dû lui avouer mes sentiments, j'aurais dû ne rien faire, quitte à être malheureux.

J'aurais au moins préservé notre amitié...

Je baissai la tête, abattu, et me dirigeai doucement vers la porte.

— Tu étais le seul Nick..., souffla-t-elle.

Ces mots me firent frissonner. Elle était rude, mais en même temps blessée. Je la comprenais.

Je sortis tout doucement. 

Une fois dehors, avant de fermer la porte, je crus entendre des sanglots, et, au lieu d'aller la réconforter, je m'éloignai d'elle. J'avais déjà assez fait, je devais arrêter de lui créer tous ces problèmes.

Oui, je lui devais la paix.



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Hello !

Nouveau chapitre, chapitre déterminant pour la suite. C'est les grandes retrouvailles pour nos deux protagonistes...

*Comment était ce chapitre ? 

*Les descriptions étaient-elles bien écrites ? 

*Pronostics pour la suite ? 

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Merci 

Bye <3

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